jeudi 17 mars 2022


 

Pour Washington, la guerre ne s’arrête jamais

Cela n’en finit pas. La "guerre pour mettre fin à la guerre" de 1914-1918 a conduit à la guerre de 1939-1945, connue sous le nom de Seconde Guerre mondiale. Et celle-ci ne s’est jamais terminée non plus, principalement parce que pour Washington, c’était la bonne guerre, celle qui a fait le siècle américain : pourquoi pas le millénaire américain ?

Le conflit en Ukraine pourrait être l’étincelle qui déclenche ce que nous appelons déjà la troisième guerre mondiale.

Mais il ne s’agit pas d’une nouvelle guerre. C’est la même vieille guerre, une extension de celle que nous appelons la Seconde Guerre mondiale, qui n’était pas la même guerre pour tous ceux qui y ont participé.

La guerre russe et la guerre américaine étaient très, très différentes.

La Seconde Guerre mondiale russe

Pour les Russes, la guerre a été une expérience de souffrance, de deuil et de destruction massive. L’invasion nazie de l’Union soviétique a été totalement impitoyable, propulsée par une idéologie raciste de mépris des Slaves et de haine des "bolcheviks juifs". On estime à 27 millions le nombre de morts, dont environ deux tiers de civils. Malgré des pertes et des souffrances écrasantes, l’Armée rouge a réussi à renverser la vague de conquête nazie qui avait subjugué la majeure partie de l’Europe. Cette lutte gigantesque pour chasser les envahisseurs allemands de leur sol est connue des Russes comme la Grande Guerre patriotique, nourrissant une fierté nationale qui a contribué à consoler le peuple de tout ce qu’il avait traversé. Mais quelle que soit la fierté de la victoire, les horreurs de la guerre ont inspiré un véritable désir de paix.

La Seconde Guerre mondiale américaine

La Seconde Guerre mondiale américaine (comme la Première Guerre mondiale) s’est déroulée ailleurs. C’est une très grande différence. La guerre a permis aux États-Unis de devenir la nation la plus riche et la plus puissante du monde. On a appris aux Américains à ne jamais faire de compromis, ni pour prévenir la guerre ("Munich") ni pour y mettre fin ("la reddition sans condition" était la manière américaine). L’intransigeance vertueuse était l’attitude appropriée du Bien dans sa bataille contre le Mal. L’économie de guerre a sorti les États-Unis de la dépression. Le keynésianisme militaire est apparu comme la clé de la prospérité. Le complexe militaro-industriel est né. Pour continuer à fournir des contrats au Pentagone à toutes les circonscriptions du Congrès et des profits garantis aux investisseurs de Wall Street, il lui fallait un nouvel ennemi. La peur du communisme - la même peur qui avait contribué à créer le fascisme - a fait l’affaire.

La guerre froide : la deuxième guerre mondiale se poursuit

En bref, après 1945, pour la Russie, la Seconde Guerre mondiale était terminée. Pour les États-Unis, elle ne l’était pas. Ce que nous appelons la guerre froide a été sa poursuite volontaire par les dirigeants de Washington. Elle a été perpétuée par la théorie selon laquelle le "rideau de fer" défensif de la Russie constituait une menace militaire pour le reste de l’Europe.

À la fin de la guerre, la principale préoccupation de Staline en matière de sécurité était d’empêcher qu’une telle invasion ne se reproduise. Contrairement aux interprétations occidentales, le contrôle permanent par Moscou des pays d’Europe de l’Est qu’il avait occupés sur la voie de la victoire à Berlin n’était pas tant inspiré par l’idéologie communiste que par la volonté de créer une zone tampon pour faire obstacle à une nouvelle invasion de l’Ouest. Staline respecte les lignes de Yalta entre l’Est et l’Ouest et refuse de soutenir la lutte à la vie à la mort des communistes grecs. Moscou met en garde les dirigeants des grands partis communistes d’Europe occidentale contre la révolution et leur demande de respecter les règles de la démocratie bourgeoise. L’occupation soviétique pouvait être brutale mais était résolument défensive. Le parrainage soviétique des mouvements pacifistes est parfaitement sincère.

La formation de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et le réarmement de l’Allemagne confirment que, pour les États-Unis, la guerre en Europe n’est pas entièrement terminée. La "dé-nazification" nonchalante par les États-Unis de leur secteur de l’Allemagne occupée s’accompagne d’une fuite organisée des cerveaux allemands susceptibles d’être utiles aux États-Unis pour leur réarmement et leur espionnage (de Wernher von Braun à Reinhard Gehlen).

La victoire idéologique de l’Amérique

Tout au long de la guerre froide, les États-Unis ont consacré leur science et leur industrie à la construction d’un gigantesque arsenal d’armes létales, qui ont fait des ravages sans apporter la victoire américaine en Corée ou au Vietnam. Mais la défaite militaire n’a pas annulé la victoire idéologique de l’Amérique. Le plus grand triomphe de l’impérialisme américain a été de répandre ses images et son idéologie auto-justificatrices, principalement en Europe. La domination de l’industrie américaine du divertissement a répandu son mélange particulier d’auto-indulgence et de dualisme moral dans le monde entier, en particulier parmi les jeunes. Hollywood a convaincu l’Occident que la Seconde Guerre mondiale avait été gagnée essentiellement par les forces américaines et leurs alliés lors de l’invasion de la Normandie. L’Amérique s’est vendue comme la dernière force du Bien et comme le seul endroit où il fait bon vivre. Les Russes étaient ternes et sinistres.

En Union soviétique même, de nombreuses personnes n’étaient pas à l’abri des attraits de cette auto-glorification américaine. Certains semblaient même penser que la guerre froide n’était qu’un grand malentendu et que si nous étions très gentils et amicaux, l’Occident le serait aussi. Mikhaïl Gorbatchev était sensible à cet optimisme. L’ancien ambassadeur américain à Moscou, Jack Matlock, raconte que le désir de libérer la Russie du fardeau supposé de l’Union soviétique était très répandu au sein de l’élite russe dans les années 1980. Ce sont les dirigeants, et non les masses, qui ont accompli l’autodestruction de l’Union soviétique, laissant la Russie comme État successeur, avec les armes nucléaires et le veto de l’URSS aux Nations unies, sous la présidence alcoolique de Boris Eltsine - et l’influence écrasante des États-Unis dans les années 1990.

Ambassade de Chine à Belgrade, bombardée par l’OTAN

La nouvelle OTAN

La modernisation de la Russie au cours des trois derniers siècles a été marquée par une controverse entre les "occidentalistes" - ceux qui voient les progrès de la Russie dans l’émulation de l’Occident plus avancé - et les "slavophiles", qui considèrent que le retard matériel de la nation est compensé par une sorte de supériorité spirituelle, peut-être fondée sur la démocratie simple du village traditionnel. En Russie, le marxisme était un concept occidentalisant. Mais le marxisme officiel n’a pas effacé l’admiration pour l’Occident "capitaliste" et en particulier pour l’Amérique. Gorbatchev rêvait que "notre maison commune européenne" vive une sorte de démocratie sociale. Dans les années 1990, la Russie ne demandait qu’à faire partie de l’Occident.

Ce qui s’est passé ensuite a prouvé que toute la "peur du communisme" justifiant la guerre froide était fausse. Un prétexte. Un faux conçu pour perpétuer le keynésianisme militaire et la guerre spéciale de l’Amérique pour maintenir sa propre hégémonie économique et idéologique.

Il n’y avait plus d’Union soviétique. Il n’y avait plus de communisme soviétique. Il n’y avait plus de bloc soviétique, plus de Pacte de Varsovie. L’OTAN n’avait plus de raison d’exister.

Immeuble de la Télévision serbe à Belgrade, bombardé par l’OTAN

Mais en 1999, l’OTAN a célébré son 50e anniversaire en bombardant la Yougoslavie, se transformant ainsi d’une alliance militaire défensive en une alliance militaire agressive. La Yougoslavie était non alignée, n’appartenant ni à l’OTAN ni au Pacte de Varsovie. Elle ne menaçait aucun autre pays. L’agression de l’OTAN a violé le droit international. Au même moment, en violation des promesses diplomatiques non écrites mais ferventes faites aux dirigeants russes, l’OTAN a accueilli la Pologne, la Hongrie et la République tchèque comme nouveaux membres.

Cinq ans plus tard, en 2004, l’OTAN a accueilli la Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie, la Slovénie et les trois républiques baltes. Pendant ce temps, les membres de l’OTAN étaient entraînés dans la guerre en Afghanistan, la première et unique "défense d’un membre de l’OTAN" - à savoir les États-Unis.

Comprendre Poutine - ou pas

Entre-temps, Vladimir Poutine avait été choisi par Eltsine comme son successeur, sans doute en partie parce qu’en tant qu’ancien officier du KGB en Allemagne de l’Est, il avait une certaine connaissance et compréhension de l’Occident. Poutine a sorti la Russie du chaos causé par l’acceptation par Eltsine d’un traitement de choc économique conçu par les Américains. Poutine a mis un terme aux escroqueries les plus flagrantes, s’attirant les foudres des oligarques dépossédés qui ont utilisé leurs démêlés avec la justice pour convaincre l’Occident qu’ils étaient victimes de persécutions (exemple : le ridicule Magnitsky Act).

Le 11 février 2007, l’occidentaliste russe Poutine s’est rendu dans un centre de pouvoir occidental, la Conférence sur la sécurité de Munich, et a demandé à être compris par l’Occident. C’est facile à comprendre, si on le veut. Poutine a contesté le "monde unipolaire" imposé par les États-Unis et a souligné le désir de la Russie d’"interagir avec des partenaires responsables et indépendants avec lesquels nous pourrions travailler ensemble à la construction d’un ordre mondial équitable et démocratique qui garantirait la sécurité et la prospérité non seulement pour quelques privilégiés, mais pour tous."

La réaction des principaux partenaires occidentaux a été l’indignation, le rejet et une campagne médiatique de 15 ans dépeignant Poutine comme une sorte de créature démoniaque.

En effet, depuis ce discours, les insultes des médias occidentaux à l’encontre de Poutine et de la Russie n’ont pas connu de limites. Et dans ce traitement méprisant, nous voyons les deux versions de la Seconde Guerre mondiale. En 2014, les dirigeants mondiaux se sont réunis en Normandie pour commémorer le 70e anniversaire du débarquement des forces américaines et britanniques. En réalité, cette invasion de 1944 s’est heurtée à des difficultés, même si les forces allemandes étaient principalement concentrées sur le front de l’Est, où elles étaient en train de perdre la guerre face à l’Armée rouge. Moscou a lancé une opération spéciale précisément pour éloigner les forces allemandes du front de Normandie. Malgré cela, les progrès des Alliés ne parviennent pas à battre l’Armée rouge jusqu’à Berlin.

Cependant, grâce à Hollywood, de nombreux Occidentaux considèrent le jour J comme l’opération décisive de la Seconde Guerre mondiale. Pour honorer l’événement, Vladimir Poutine était présent, tout comme la chancelière allemande Angela Merkel.

Puis, l’année suivante, les dirigeants mondiaux ont été invités à un somptueux défilé de la victoire organisé à Moscou pour célébrer le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les dirigeants des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne ont choisi de ne pas y participer.

Cette décision s’inscrivait dans la continuité d’une série interminable de gestes occidentaux de dédain envers la Russie et sa contribution décisive à la défaite de l’Allemagne nazie. Le 19 septembre 2019, le Parlement européen a adopté une résolution sur "l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe" qui accusait conjointement l’Union soviétique et l’Allemagne nazie d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale. Vladimir Poutine a répondu à cet affront gratuit dans un long article sur "Les leçons de la Seconde Guerre mondiale" publié en anglais dans The National Interest à l’occasion du 75e anniversaire de la fin de la guerre.

Poutine a répondu par une analyse minutieuse des causes de la guerre et de son effet profond sur la vie des personnes prises au piège du siège meurtrier de 872 jours de Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg) par les nazis, y compris ses propres parents dont le fils de deux ans faisait partie des 800 000 personnes qui ont péri. De toute évidence, Poutine était profondément offensé par le refus constant de l’Occident de saisir la signification de la guerre en Russie. "Profaner et insulter la mémoire est méchant", écrit Poutine. "La méchanceté peut être délibérée, hypocrite et à peu près intentionnelle comme dans la situation où les déclarations commémorant le 75e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale mentionnent tous les participants à la coalition anti-Hitler à l’exception de l’Union soviétique."

Et pendant tout ce temps, l’OTAN a continué à s’étendre vers l’est, ciblant de plus en plus ouvertement la Russie dans ses exercices de guerre massifs sur ses frontières terrestres et maritimes.

La prise de contrôle de l’Ukraine par les États-Unis

L’encerclement de la Russie a fait un bond qualitatif en avant avec la saisie de l’Ukraine par les États-Unis en 2014. Les médias occidentaux ont raconté cet événement complexe comme un soulèvement populaire, mais les soulèvements populaires peuvent être repris par des forces ayant leurs propres objectifs, et c’était le cas de celui-ci. Le président élu, M. Ianoukovitch, a été renversé par la violence un jour après avoir accepté des élections anticipées dans le cadre d’un accord avec les dirigeants européens. Des milliards de dollars américains et des fusillades meurtrières perpétrées par des militants d’extrême droite ont imposé un changement de régime ouvertement dirigé par la secrétaire d’État adjointe américaine Victoria Nuland ("F___ l’UE"), produisant un leadership à Kiev largement sélectionné à Washington, et désireux de rejoindre l’OTAN.

À la fin de l’année, le gouvernement de l’"Ukraine démocratique" était largement aux mains d’étrangers approuvés par les États-Unis. Le nouveau ministre des finances était une citoyenne américaine d’origine ukrainienne, Natalia Iaresko, qui avait travaillé pour le Département d’État avant de se lancer dans le secteur privé. Le ministre de l’économie est un Lituanien, Aïvaras Arbomavitchous, ancien champion de basket. Le ministère de la santé a été confié à un ancien ministre géorgien de la santé et du travail, Sandro Kvitachvili. Plus tard, l’ancien président géorgien en disgrâce, Mikheil Saakashvili, a été appelé à prendre en charge le port d’Odessa, en difficulté. Et le vice-président Joe Biden a été directement impliqué dans le remaniement du cabinet de Kiev, puisque son fils, Hunter Biden, s’est vu accorder un poste rentable au sein de la société gazière ukrainienne Barisma.

L’orientation résolument anti-russe de ce changement de régime a suscité une résistance dans les régions du sud-est du pays, largement habitées par des Russes ethniques. Des manifestants ont été brûlés vifs à Odessa, les provinces de Lougansk et de Donetsk ont demandé à faire sécession et un référendum a rendu la Crimée à la Russie. Le retour pacifique de la Crimée était évidemment vital pour préserver la principale base navale russe de Sébastopol de la menace d’une prise de contrôle par l’OTAN. Et comme la population de Crimée n’a jamais approuvé le transfert de la péninsule à l’Ukraine par Khrouchtchev en 1954, le retour s’est fait par un vote démocratique, sans effusion de sang. Le contraste est frappant avec le détachement de la province du Kosovo de la Serbie, accompli en 1999 par des semaines de bombardements de l’OTAN.

Mais pour les États-Unis et la plupart des pays occidentaux, ce qui était une action humanitaire au Kosovo était une agression impardonnable en Crimée.

La porte dérobée du bureau ovale vers l’OTAN

La Russie ne cesse d’avertir que l’élargissement de l’OTAN ne doit pas englober l’Ukraine. Les dirigeants occidentaux hésitaient entre affirmer le "droit" de l’Ukraine à rejoindre l’alliance de son choix et dire que cela ne se ferait pas tout de suite. Il était toujours possible que l’adhésion de l’Ukraine se heurte au veto d’un membre de l’OTAN, peut-être la France ou même l’Allemagne.

Mais entre-temps, le 1er septembre 2021, l’Ukraine a été adoptée par la Maison Blanche comme le chouchou géostratégique spécial de Washington. L’adhésion à l’OTAN a été réduite à une formalité ultérieure. Une déclaration conjointe sur le partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Ukraine, publiée par la Maison Blanche, annonçait que "le succès de l’Ukraine est au cœur de la lutte mondiale entre la démocratie et l’autocratie" - l’actuel dualisme idéologique auto-justifié de Washington, qui remplace la confrontation entre le monde libre et le communisme. Il a poursuivi en énonçant un casus belli permanent contre la Russie :

Au XXIe siècle, les nations ne peuvent être autorisées à redessiner les frontières par la force. La Russie a violé cette règle de base en Ukraine. Les États souverains ont le droit de prendre leurs propres décisions et de choisir leurs propres alliances. Les États-Unis sont aux côtés de l’Ukraine et continueront à œuvrer pour que la Russie soit tenue responsable de son agression. Le soutien de l’Amérique à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine est inébranlable.

La déclaration a également clairement décrit la guerre dans le Donbass comme une "agression russe". Et elle a fait cette affirmation sans compromis : " Les États-Unis ne reconnaissent pas et ne reconnaîtront jamais la prétendue annexion de la Crimée par la Russie... ". (c’est moi qui souligne). Suivent des promesses de renforcement des capacités militaires de l’Ukraine, clairement en vue de la récupération du Donbass et de la Crimée.

Depuis 2014, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont subrepticement transformé l’Ukraine en un auxiliaire de l’OTAN, psychologiquement et militairement tourné contre la Russie. Quelle que soit la façon dont cela nous apparaît, pour les dirigeants russes, cela ressemblait de plus en plus à rien d’autre qu’à une préparation d’un assaut militaire total contre la Russie, l’opération Barbarossa une fois de plus. Beaucoup d’entre nous qui ont essayé de "comprendre Poutine" n’ont pas réussi à prévoir l’invasion russe pour la simple raison que nous ne pensions pas qu’elle était dans l’intérêt de la Russie. Nous ne le pensons toujours pas. Mais eux ont vu le conflit comme inévitable et ont choisi le moment.

Des échos ambigus

Poutine a justifié l’"opération" russe de février 2022 en Ukraine comme étant nécessaire pour mettre fin au génocide à Lougansk et Donetsk. Cette justification fait écho à la doctrine R2P (responsabilité de protéger) promue par les États-Unis, et notamment au bombardement de la Yougoslavie par les États-Unis et l’OTAN, prétendument pour empêcher le "génocide" au Kosovo. En réalité, la situation, tant juridique que surtout humaine, est bien plus grave dans le Donbass qu’elle ne l’a jamais été au Kosovo. Pourtant, en Occident, toute tentative de comparaison entre le Donbass et le Kosovo est dénoncée comme une "fausse équivalence" ou du "what-about-ism".

Mais la guerre du Kosovo est bien plus qu’une analogie avec l’invasion russe du Donbass : c’est une cause.

Avant tout, la guerre du Kosovo a montré clairement que l’OTAN n’était plus une alliance défensive. Elle était plutôt devenue une force offensive, sous le commandement des États-Unis, qui pouvait s’autoriser à bombarder, envahir ou détruire tout pays de son choix. Le prétexte pouvait toujours être inventé : un danger de génocide, une violation des droits de l’homme, un dirigeant menaçant de "tuer son propre peuple". N’importe quel mensonge dramatique faisait l’affaire. Avec l’OTAN qui étend ses tentacules, personne n’est à l’abri. La Libye a fourni un deuxième exemple.

On aurait pu s’attendre à ce que l’objectif de "dénazification" annoncé par Poutine fasse tilt à l’Ouest. Mais cela illustre plutôt le fait que le terme "nazi" n’a pas la même signification à l’Est et à l’Ouest. Dans les pays occidentaux, en Allemagne ou aux États-Unis, "nazi" signifie avant tout antisémite. Le racisme nazi s’applique aux Juifs, aux Roms, peut-être aux homosexuels.

Mais pour les nazis ukrainiens, le racisme s’applique aux Russes. Le racisme du bataillon Azov, incorporé aux forces de sécurité ukrainiennes, armé et entraîné par les Américains et les Britanniques, fait écho à celui des nazis : les Russes sont un peuple métis, en partie "asiatique" du fait de la conquête mongole médiévale, alors que les Ukrainiens sont de purs Européens blancs. Certains de ces fanatiques proclament que leur mission est de détruire la Russie. En Afghanistan et ailleurs, les États-Unis ont soutenu des fanatiques islamiques, au Kosovo ils ont soutenu des gangsters. Qui se soucie de ce qu’ils pensent s’ils combattent à nos côtés contre les Slaves ?

Des objectifs de guerre contradictoires

Pour les dirigeants russes, leur "opération" militaire a pour but d’empêcher l’invasion occidentale qu’ils craignent. Ils veulent toujours négocier la neutralité ukrainienne. Pour les Américains, dont le stratège Zbigniew Brzezinski se vantait d’avoir attiré les Russes dans le piège de l’Afghanistan (leur donner "leur Vietnam"), c’est une victoire psychologique dans leur guerre sans fin. Le monde occidental est uni comme jamais auparavant dans la haine de Poutine. La propagande et la censure dépassent même les niveaux de la guerre mondiale. Les Russes souhaitent sûrement que cette "opération" se termine rapidement, car elle leur coûte cher à bien des égards. Les Américains ont rejeté tout effort pour l’empêcher, ont tout fait pour la provoquer et tireront tous les avantages qu’ils peuvent de sa poursuite.

Le 16 mars, Volodymyr Zelensky a imploré le Congrès américain d’accorder à l’Ukraine une aide militaire supplémentaire. Cette aide permettra de poursuivre la guerre. Anthony Blinken a déclaré à NPR que les États-Unis répondent en "refusant à la Russie la technologie dont elle a besoin pour moderniser son pays, pour moderniser les industries clés : la défense et l’aérospatiale, son secteur de haute technologie, l’exploration énergétique."

Le but de guerre américain n’est pas d’épargner l’Ukraine, mais de ruiner la Russie. Cela prendra du temps.

Le danger est que les Russes ne soient pas capables de mettre fin à cette guerre, et que les Américains fassent tout ce qu’ils peuvent pour la faire durer.

Diana Johnstone

Traduction "quelques films, quelques séries, et hop, l’histoire est réécrite" par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

 

Ziouganov : les crimes nazis en Ukraine exigent une réprobation mondiale

Voici une interpellation qui ne peut que déchirer le cœur des communistes, des antifascistes, EST décrite par le dirigeant du parti communiste russe la nazification ukrainienne et la manière dont “les héros de l’occident” se conduisent en réalité .”Le Parti communiste russe est convaincu que la communauté internationale ne peut plus accepter docilement la pression de ses “partenaires occidentaux” et fermer les yeux sur toute une série de crimes. L’heure est venue de prendre position. Nous appelons tout le monde à condamner fermement les actions des fascistes en Ukraine. Il est inacceptable de rester silencieux et de permettre à la tragédie du siècle dernier de se répéter. Cela reviendrait à devenir les complices silencieux d’une politique criminelle. ” dit Ziouganov. Je crains de plus en plus qu’ il soit impossible désormais d’inverser la tendance à la liquidation du PCF, trop de liens depuis trop longtemps avec l’OTAN, par la social démocratie. Ce n’est qu’un début et notre peuple risque de le payer très cher parce que le basculement est historique, c’est d’autant plus absurde que le nombre de ceux qui refusent l’endoctrinement, celui des communistes lucides s’accroit, sans approuver l’opération russe, ils sont plus que critiques sur l’attitude des gouvernements européens et des USA, dans le fond comme je le dis par ailleurs le véritable problème du PCF c’est son incapacité à s’inscrire dans un temps long qu’il s’agisse de celui du passé ou de l’avenir déjà à l’œuvre. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

15 mars 2022

https://kprf.ru/party-live/cknews/209163.html

Le déroulement de l’opération spéciale de l’armée russe en Ukraine révèle de plus en plus le dramatisme de la situation. De nombreuses confirmations de la nature criminelle des actions des Banderistes nous parviennent régulièrement. Pour les personnes réfléchies et honnêtes, il n’y a aucun doute sur le fait que c’est une véritable lutte contre le néonazisme qui a été lancée en Ukraine.

Il y a quelques jours, l’avancée des troupes de la république populaire de Lougansk a découvert le site d’une fusillade massive de civils dans la ville de Popasna. Des gens avaient été tués par les combattants de Bandera en retraite, pour avoir refusé de servir de bouclier humain aux nazis et pour avoir voulu quitter les combats en se réfugiant à Donetsk.

Le 14 mars, les nazis ont commis une autre atrocité odieuse. Un missile Totchka-U a été lancé depuis le territoire occupé de Donbass vers le centre de Donetsk. Plus de 20 civils, dont des enfants, ont été tués. Des dizaines de personnes ont été blessées. Ce type de bombardement de la ville est devenu une réalité familière.

Au total, 15 missiles létaux ont été tirés sur Donetsk. Le poids de chaque ogive est de plus de 160 kilogrammes. Les nazis ont utilisé des roquettes avec des munitions à fragmentation capables de frapper toute vie dans une zone de 7 hectares. C’est exactement le type d’armes à sous-munitions qui a été interdit dans le monde avec cette roquette qui a frappé Donetsk. Ce crime de guerre ressemble directement aux actions des nazis pendant la Grande Guerre patriotique.

Chaque jour, la catastrophe humanitaire à Mariupol, un demi-million de personnes, s’aggrave. Chaque fois que le commandement des troupes de la république populaire de Donetsk ouvre des couloirs humanitaires pour permettre à ses civils de quitter la zone de combat, les banderistes d’Azov empêchent l’évacuation et tirent sur ceux qui tentent de quitter la ville. Des centaines de milliers de personnes sont utilisées comme otages, privées de chauffage, d’eau et de nourriture. Dans le même temps, le pouvoir officiel de Kiev et ses marionnettistes occidentaux tentent de faire porter la responsabilité de ce qui se passe aux troupes de la RPD.

Le comportement cynique de l’Occident est tout à fait compréhensible. Les agresseurs de l’OTAN pensaient qu’ils n’étaient qu’à un pas de l’asservissement complet et définitif de l’Ukraine. Ils étaient prêts à recourir à la plus vile racaille nazie ici afin de mettre en œuvre leurs plans de domination mondiale. L’un des exemples les plus clairs de cette dégringolade politique et morale est l’établissement par le Pentagone de biolaboratoires en Ukraine. Il s’agit essentiellement de développer des armes biologiques mortelles destinées aux Slaves de souche.

Dans le même temps, à l’ombre du “parapluie occidental”, toute une génération de Banderistes endurcis, capables de tout, a été élevée. Ils ont maintenant adopté la pratique infâme du trafic d’organes de leurs compatriotes albanais du Kosovo. La différence est qu’en Ukraine, ces organes sont prélevés non seulement sur les corps des prisonniers, comme c’était le cas au Kosovo, mais aussi sur les soldats de l’AFU qui ont été tués ou gravement blessés. Bien entendu, personne ne demande le consentement des blessés ou des proches du défunt. Les actes inhumains sont commis au mépris total du droit international et des normes de l’humanité.

Il est bien connu que l’une des principales caractéristiques du fascisme est un anticommunisme sauvage. Les victimes de la répression politique en Ukraine ont été, avant tout, des communistes et des membres du Komsomol. Mikhail Kononovitch, premier secrétaire de l’Union de la jeunesse communiste léniniste d’Ukraine, et son frère Alexandre ont été capturés à Kiev. Ils sont actuellement détenus par le SBU.

Tout ce qui se passe confirme que la lutte contre le fascisme en Ukraine est devenue un impératif de notre époque. Après 2014, l’idéologie de haine de Bandera s’est rapidement enracinée. Cela s’est produit avec l’encouragement flagrant des États-Unis, du Royaume-Uni et d’autres pays de l’OTAN. Rappelons qu’il a fallu à Hitler le même laps de temps – 8 ans – pour transformer l’Allemagne en un État fasciste. Cette expérience historique est bien connue et extrêmement illustrative : l’absence de résistance au nazisme de la part des “démocraties” européennes a conduit à la guerre mondiale, alors dévastatrice.

La situation semble extrêmement dangereuse, même au stade actuel. Dès le départ, l’Occident a ignoré l’émergence d’organisations fascistes en Ukraine. Elle n’a ensuite pas remarqué comment les forces réactionnaires les plus sombres ont commencé à prendre le contrôle de la société ukrainienne. Sous la pression des mondialistes, de nombreuses organisations internationales ont avalé sans sourciller les faits de génocide au Donbass et de terreur politique à travers l’Ukraine. Aujourd’hui, ils ne réagissent pas au fait de transformer en otages des millions de citoyens pacifiques sur le territoire de l’un des plus grands pays d’Europe.

Le Parti communiste est convaincu que la communauté internationale ne peut plus accepter docilement la pression de ses “partenaires occidentaux” et fermer les yeux sur toute une série de crimes. L’heure est venue de prendre position. Nous appelons tout le monde à condamner fermement les actions des fascistes en Ukraine. Il est inacceptable de rester silencieux et de permettre à la tragédie du siècle dernier de se répéter. Cela reviendrait à devenir les complices silencieux d’une politique criminelle. 

Le nazisme qui a ressurgi doit être vaincu. Le sort de cette victoire est avant tout entre les mains de la société russe. Il est nécessaire d’unir le pays face à ces terribles menaces. La situation présente nous impose de multiples contraintes. La tentative d’Eltsine de rester à la traîne de l’Occident a coûté cher au pays. Le potentiel économique et militaire de la mère patrie, forgé par des générations de Soviétiques, a été sérieusement affaibli. Il y a beaucoup à rattraper. Les épreuves historiques exigent un redressement décisif de la société. Il est impératif d’éradiquer toutes les manifestations de collaborationnisme, de surmonter les divisions sociales et de mobiliser le pays pour un développement accéléré.

 

Marioupol

L’étau se resserre autour des néo-nazis ukrainiens retranchés à Marioupol, et les médias occidentaux se vautrent dans l’abjection

Alors que l’encerclement opéré par les forces armées russes et la milice populaire de la RPD (République Populaire de Donetsk) se resserre autour de Marioupol, poussant les néo-nazis ukrainiens qui y sont retranchés à mener des provocations sanglantes, les médias occidentaux se vautrent dans l’abjection la plus totale concernant le massacre de civils à Donetsk par l’armée ukrainienne le 14 mars 2022.

Deux jours après la destruction de la plupart des positions de tirs des néo-nazis ukrainiens retranchés dans Marioupol, la milice populaire de la RPD et les forces armées russes progressent désormais rapidement dans l’agglomération même à la fois par l’ouest et par l’est.

Comme on peut le voir sur cette carte, le district est de Marioupol, ainsi qu’une partie du nord-ouest du district central et du nord du district Kalmiouski sont déjà sous contrôle des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD, qui avancent dans les zones marquées en jaune, dans ce qui semble être une manœuvre visant à couper le chaudron en deux encerclements plus petits.

L’avancée des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD dans Marioupol permet d’accélérer l’évacuation des habitants de la ville. Et ces derniers confirment que les néo-nazis ukrainiens installent leur équipement militaire près des abris anti-bombardements où se cachent les civils, et avaient abattu ceux qui tentaient de fuir via les couloirs humanitaires.

La situation est tellement mauvaise pour les néo-nazis ukrainiens retranchés à Marioupol que le commandant en second du régiment Azov après avoir vu sa demande de frappe visant à débloquer l’encerclement refusée par l’état-major ukrainien, en vient à appeler désespérément les gens originaires de la ville qui ne s’y trouvent pas de faire un maximum de bruit pour attirer l’attention médiatique.

Il semble que sa demande n’ait pas rencontré un franc succès, alors les néo-nazis ukrainiens installés à Marioupol ont fait exploser le théâtre où ils avaient installé leur quartier général, mais où se trouvait aussi un millier de civils, en accusant bien sûr la Russie d’avoir bombardé l’endroit !

Or, aujourd’hui un soldat du régiment Azov qui a fait défection et est passé du côté de la RPD, a déclaré les civils qui étaient dans le théâtre étaient gardés comme otages, afin de protéger le quartier général des néo-nazis ukrainiens, avant que celui-ci ne soit déplacé cet après-midi !

Au vu de cette information, il est clair que la Russie n’aurait pas bombardé ce bâtiment, de peur de toucher les civils, et aurait opté pour une solution comme celle qui a permis de libérer en tout sécurité les 300 civils qui étaient retenus otages par les néo-nazis ukrainiens du bataillon Aïdar dans le monastère de Nikolskoye.

En plus de cela, les combats font rage tout près du théâtre, qui se trouve exactement à la jonction des deux zones d’avancée de l’armé russe et de la milice populaire de la RPD, ce qui veut dire qu’un bombardement d’artillerie ou aérien pourrait aussi toucher ces soldats ! Le ministère de la Défense russe a d’ailleurs indiqué que le 16 mars 2022 aucun avion de combat n’avait mené de bombardement sur Marioupol.

La destruction de ce théâtre à Marioupol semble être l’ultime tentative désespérée des néo-nazis du régiment Azov d’attirer l’attention médiatique sur eux, en espérant (en vain) que cela ralentira l’avancée des forces armées russes et de la milice populaire de la RPD. Et je dis en vain, car les soldats tchétchènes de la garde nationale russe sont déjà très près du théâtre, en train d’éliminer les néo-nazis ukrainiens qui se sont retranchés dans les bâtiments de l’usine Azovstal.

Sans surprise, les médias français se sont jetés sur l’histoire du théâtre de Marioupol, alors que leur silence concernant le tir par l’armée ukrainienne d’un missile Tochka-U sur Donetsk le 14 mars fut assourdissant (sauf TF1 qui a publié un reportage filmé sur place et clairement indiqué que le missile avait été tiré par l’Ukraine), malgré les nombreuses victimes civiles de ce nouveau crime de guerre de Kiev.

Si les médias occidentaux s’étaient contentés de se taire sur le bain de sang que l’armée ukrainienne a provoqué à Donetsk, cela aurait été un moindre mal. Mais malheureusement, certains médias se sont littéralement vautré dans l’abjection.

Ainsi, plusieurs médias occidentaux, comme La Stampa, ont illustré des articles concernant la situation à Kiev avec des images venant du carnage dans le centre de Donetsk ! Cette abjection a provoqué une vague d’indignation non seulement en Russie et dans le Donbass, mais aussi en Italie, où des journalistes et de simples citoyens ont exigé de La Stampa une réfutation et des excuses pour cette violation grossière de l’éthique journalistique.

ABC News a utilisé les images venant de Donetsk pour illustrer une autre nouvelle sur la frappe de missiles menée par la Russie contre le centre d’entraînement de Iavorovski où étaient stationnés des mercenaires étrangers. Ce qui est là aussi une manipulation pure et simple des faits.

Quant à Reuters, la différence entre ses posts Instagram sur le bombardement de Kiev et celui de Donetsk est à vomir. Ainsi concernant Kiev, on voit un vieux monsieur blessé par un bombardement russe, mais à Donetsk, alors qu’il y a une vingtaine de morts parmi les civils, Reuters nous montre… la vitrine endommagée d’un magasin de robes de mariées (!!!) sans mentionner les victimes civiles.

Ces omissions et mensonges éhontés des médias occidentaux ne changeront pas la donne. La RPD est en train d’avancer pour reprendre Maryinka, située en périphérie sud-ouest de Donetsk, et la milice populaire de la RPL avance depuis plusieurs directions dans Severodonetsk.

Christelle Néant

 

Vous ne pouvez pas dire que vous ne saviez pas ! Les mères des victimes du massacre d'Odessa à Paris le 26 janvier 2015 

(conférence de 17 Mars 2022 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ukraine, #Ce que dit la presse, #Réseaux communistes, #A gerber !, #Répression, Impérialisme, #GQ

Nous ressentions une très forte émotion en ouvrant à la conférence de presse de nos amies d’Odessa, Irina et Elena, représentantes du Comité des Familles des Victimes du massacre du 2 mai 2014. D’un côté de la salle de l’AGECA nous avions affiché les photos déroulant l’‘historique du massacre, montrant sa dimension de « pogrom » c’est-à-dire de violence organisée par des groupuscules fascistes mais perpétrée y compris par des citoyens ordinaires se délectant du spectacle, drapeau ukrainien à la main. De l’autre côté de la pièce se trouvaient les photos d’Andrei Sténine, photographe russe tué dans la guerre contre le Donbass – les maisons détruites, les corps des civils tués dans leur maison, les familles en pleurs. Ces photos répondaient en un écho terrible aux morts d’Odessa du mur d’en face. Après la décennie violente des guerres en Yougoslavie, encore une guerre en Europe, oubliée, méprisée, banalisée. Combien de victimes civiles faut-il en Europe de l’Est pour que les médias occidentaux daignent y prêter attention autrement qu’en reprenant les déclarations de propagande ? 5000 ne suffit pas, 10 000, 100 000 ?

Gilles Questiaux de Réveil Communiste, Gerogui Chepelev du Collectif pour la Paix en Ukraine et moi-même pour le mouvement Féministes pour une Autre Europe, nous avons brièvement présenté la naissance de ce collectif, comment nous avons été horrifiés par les événements en Ukraine depuis 2013, par le massacre d’Odessa et puis l’escalade guerrière contre le Donbass. Comment nous avons lancé des pétitions, organisé des manifestations à Paris, alerté les députés de la gauche française et européenne sur l’importance de ce qui se déroulait en Ukraine, sur la nécessité d’aider les victimes, de porter leurs paroles, de lutter enfin pour une enquête internationale, sous l’égide de la Cours Européenne des Droits de l’Hommes sur le massacre à Odessa, le massacre dans le Donbass et les multiples violations des droits de l’hommes ayant cours sur le territoire ukrainien.

Irina et Elena ont déroulé avec dignité le fil des événements dramatiques – la constitution de l’anti-Maidan pacifique sur la place de Koulikovo Pole, l’arrivée des milices extrémistes mélées aux supporters de football le 2 mai, la chasse à l’homme dans les rues d’Odessa, la destruction du village de tentes de l’Anti-Maidan, l’incendie criminelle de la Maison des Syndicats et les meurtres des gens désarmés, alors que la police regardait en spectatrice. Elena a sobrement présenté un livre contenant les biographies des victimes – un professeur de mathématiques, un designer, des ingénieur/es, des étudiant/es… Elle nous a parlé de son fils, Andrej Brajevski, ingénieur en informatique, militant du groupe marxiste Borotba battu à mort par les criminels, avec son ami, le jeune Vadim Papura, membre des Jeunesses Konsomol.

On comprenait ainsi que c’était bien les habitants d’Odessa, l’intelligentsia et les militants de gauche qui étaient visés. Elena expliqué que le chiffre officiel des morts, 48 personnes, ne tenait pas compte des disparus, dont les familles ont pu recenser 66 noms. Elle a donc demandé à ce que nous aidions les familles à exiger une enquête internationale afin que les meurtriers, certains parfaitement indentifiables sur les photos et vidéos, soit trouvés, jugés, et punis. L’Etat ukrainien n’a en effet pas la volonté de mener une telle enquête, préférant emprisonner sans jugement les victimes survivantes, plusieurs étant accusées « ‘d’atteinte à la sûreté de l’Etat » !

C’est bien pour cela que nous avions organisé cette rencontre. Hélas, si la salle était pleine – une quarantaine de personne, dont de nombreux militants communistes, les journalistes des médias officiels ne se sont pas déplacés. Etaient présents par contre des médias alternatifs, des collaborateurs du blog Les Crises, des agences médias et des journalistes indépendant/es.

Le débat public qui se déroula le soir même à la Librairie Tropiques fut très suivi également – 40 personnes ne pressait dans la toute petite librairie. Ce manque de place nous rappelait que nous n’étions pas soutenus par des organisations et des structures, que nous ne disposions pas d’une salle d’université, de parti ou de syndicat et que certains lieux de gauche de Paris nous avait refusé leur concours.

Mais l’espoir venait du nombre et de la qualité des participants, militants anti-capitalistes, communistes, syndicalistes, qui ont posé des questions pertinentes et promis de continuer la lutte ensemble.

Le lendemain, 27 janvier, Elena et Irina ont été reçues par Michel Voisin, député UMP du Groupe France Ukraine, le seul qui ait accepté de les recevoir. Regardant attentivement les photos du massacre que nous avions apportées, il nous a dit connaitre la vérité et en être horrifié. Cependant il n’a pas pu s’empêcher de questionner Elena et Irina sur leur attitude face à « l’intégrité territoriale de l’Ukraine » et sur « La Crimée, où le droit internationale doit être respecté ». Nous étions un peu interloquées par ces questions peu pertinentes, notamment concernant la Crimée. La Crimée est une autre région, elle est loin d’Odessa et a une autre histoire qu’Odessa. Les mères des victimes n’étaient pas venues parler de géopolitique et des sanctions contre la Russie, mais demander à un député français membres des commissions de l’OSCE de s’engager à les soutenir pour que les droits de l’homme soient respectés en Ukraine, notamment le droit à la vie, à la justice et aussi aux respects de l’habeas corpus pour les personnes innocentes emprisonnées.

Finalement Michel Voisin nous a donné raison sur l’importance de cette question et a promis de proposer une résolution en ce sens dans son groupe France-Ukraine.

La réunion du Groupe Communiste pour la Politique Extérieur Polex fut encore plus importante. En présence de militants et d’intellectuels de la gauche française, très critiques face à la soumission de la France à la stratégie de l’OTAN et aux menés déstabilisatrices et guerrières du gouvernement états-unien, nos amies ont pu illustrer par leurs présentation à quoi peut mener une tel déstabilisation d’un pays européen : à la terreur semées par des milices fascistes dans une des plus grandes villes de la Mer Noire. En écoutant les intervenants, on reconnaissait que si la France militarisait sa diplomatie en Afrique, si elle participait à la destruction d’Etats comme celui de la Lybie, c’est parce que dans la stratégie américaine de conquête de ressources naturelles et de profits, la France doit avant tout rester le gendarme de l’Afrique, mais se tenir éloignée de l’Europe de l’Est, qui doit devenir un pré carré américain.

Or, c’est nous, citoyens européens et français, qui vivons en Europe. C’est nous qui sommes responsables de l’état de notre continent, de la vie et de l’état des droits de nos concitoyens. Nous devons à tout prix, et notamment les organisations de gauche, assumer cette responsabilité : s’intéresser à l’Est de l’Europe, établir des collaborations étroites avec nos amis et collègues des pays de l’Est européens et lutter pour une Europe indépendante, en paix et débarrassée des oligarchies mafieuses et guerrières qui nous gouvernent malheureusement presque partout. Que la victoire de Syriza en Grèce soit une hirondelle qui annonce un vrai printemps.

Monika Karbowska

 

LES DIVAGATIONS DES ANTICHINOIS EN FRANCE

Publié par Gilles Munier

« Le péril jaune » ! Cette expression, née à la fin du 19ième siècle, a fait florès dans les milieux politiques, médiatiques, littéraires de l’époque. Elle exprimait en trois mots la terreur de l’Occident à l’annonce de prochaines invasions par des hordes asiatiques, féroces et insondables.

En ce début de 19ème siècle, la Chine, pacifique concurrent économique, ne menace pas la France militairement. Elle recherche au contraire son amitié. Si quelques navires de guerre français patrouillent en mer de Chine, nul soldat chinois napproche nos côtes.

Pourtant, un volumineux rapport (654 pages), diffusé en octobre 2021 par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM, qui compte cinquante « chercheurs » et un relais de l’OTAN, officier supérieur de l’armée des États-Unis) alerte sur les « machiavéliennes » opérations de la Chine et sur ses complices Français, nommément dénoncés selon la méthode de McCarthy.

Le rapport, où grouillent les erreurs, les contradictions et les fake news, est un acte d’allégeance de notre défense nationale à la politique étrangère des États-Unis et à son armée.

Il prépare une guerre.

Ce livre ne donne pas en exemple le système politique et économique chinois (ce n’est pas le sujet). Il n’est pas prochinois, il est pro-vérité. Il est un contre-rapport compact qui plaide pour l’amitié entre les peuples, pour l’indépendance de la France et pour la paix.

Maxime Vivas est l’auteur de plusieurs livres sur la Chine (Ouïghours, pour en finir avec les « fake news », Dalaï Lama pas si zen).

Jean-Pierre Page est ancien responsable du Département international de la CGT.

Aymeric Monville a écrit divers essais de philosophie politique. Tous trois sont, avec d’autres complices, coresponsables – mais pas coupables! – du livre La Chine sans œillères, publié en 2021 aux éditions Delga et qui n’a pas manqué de retenir l’attention de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire.

Cet ouvrage s’honore d’une préface du contre-amiral Claude Gaucherand, officier de la légion d’honneur.

Editions Delga, 146 pages, 15.00€

 

 


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ce n'est pas aux travailleurs, salariés et retraités, de payer le prix de la guerre et l'inflation

La guerre en Ukraine et les sanctions contre  son agresseur, la Russie de Poutine, conduisent à une envolée des tarifs de l'énergie, des carburants et des matières premières, notamment alimentaires ou pour le bâtiment et l'industrie. Jean Castex, premier chambellan du président-candidat, offre au Medef un plan dit de "résilience" pour unique réponse.

Si vous ne saviez pas, en physique, la résilience est la valeur de la résistance au choc d'un métal. En psychiatrie, c'est la capacité à surmonter les chocs traumatiques.

Mais le palais de l'Elysée a beau claironner que son plan de résilience a pour objectif de "protéger les ménages et les entreprises des conséquences immédiates du choc" dû la guerre en Ukraine et dont toutes les répercussions sont encore à venir, la mesurette cosmétique et électoraliste de 15 centimes de remise sur l'essence, le gasoil routier ou le gpl et le gaz naturel, n'a rien d'une défense du pouvoir d'achat des travailleurs, salariés et retraités. mais aussi celui des artisans et des indépendants.

En résumé, c'est bien le grand patronat et les spéculateurs de tout poil que le plan gouvernemental privilégie: aucune taxation des bénéfices des groupes pétroliers, aucune taxation des profits engendrés par la guerre en Ukraine à l'encontre des marchands d'armes; et toujours moins de cotisations sociales dites "charges" dans le budget de la Sécu.

En revanche aucune baisse de la TVA sur les produits alimentaires, de chauffage, d'énergie ou de carburant. Le président-candidat compte s'en prendre aux allocataires du RSA après avoir saccagé l’assurance-chômage. De la même façon, il propose de reculer l'âge de la retraite à 65 ans. Et aucune conférence nationale sur l'augmentation des salaires et des retraites dans le programme de Macron. Mais, y en a t-il une sous son quinquennat ou celui sous Hollande président socialiste avec Eelv au gouvernement?

A vous de choisir futurs électeurs entre les droites et leurs extrêmes, entre ceux qui ont gouverné la France sous l'étiquette socialiste ou ceux qui, à un moment ou à un autre, ont plébiscité la social-démocratie pour humaniser le capitalisme, ce capitalisme créateur de guerres, de haines et de misères, en Ukraine mais aussi partout sur notre planète.

Et aujourd'hui, 17 mars 2022, dans la rue, gageons que les bateleurs de foire cités plus haut ferons des risettes dans les caméras. Et je ne parle pas ici des droites françaises et de leurs extrêmes, qu'on se comprenne bien!

Ce n'est pas aux travailleurs, salariés et retraités, de payer le prix de la guerre et l'inflation


 

 

2 avril : une journée d’action contre l’arbitraire

jeudi 17 mars 2022 par Charles Hoareau, Président de l’A.N.C

Le 2 avril, nous le savons bien, c’est l’anniversaire de Georges Ibrahim Abdallah. En vue de cette date, l’AG de l’ANC des 12 et 13 mars a adopté la déclaration ci-dessous qui appelle à participer aux actions prévues ce jour-là.

Réunie en Assemblée Générale, l’ANC appelle à faire du 2 avril 2022, jour de l’anniversaire de Georges Ibrahim Abdallah, président d’honneur de l’association, une journée nationale d’action pour sa libération. Elle s’associe de ce fait aux autres initiatives prévues ce jour-là pour ce même motif.

Elle ajoute au contenu de cette journée la revendication que la France applique la notion d’Etat de droit et de respect des droits humains qu’elle se flatte de rappeler en toute modestie à l’ensemble des pays de la planète alors qu’elle-même ne la respecte pas sur son propre sol en refusant de reconnaître les prisonniers politiques qu’elle enferme souvent au mépris des conventions internationales.

Outre Georges Abdallah, c’est aussi le cas des prisonniers politiques corses et basques à qui on refuse l’application du droit commun et que l’on maintient sous un régime d’exception indigne d’une démocratie.

Ce gouvernement qui n’a pas hésité à envoyer des forces de police pour éborgner les gilets jaunes, doit respecter enfin les conventions de l’ONU que l’Etat français a signées.

L’ANC appelle l’ensemble de ses membres à participer à la manifestation unitaire prévue à Paris, au rassemblement de Lannemezan et à initier localement sur ces thèmes dans l’ensemble des régions de France toutes les actions unitaires possibles.

Paris le 13 mars 2022.


Se souvenir du rôle de la Russie dans la naissance d’un monde multipolaire

Il y a dans cette énumération de la manière dont la Russie et surtout l’Union soviétique ont joué un rôle déterminant dans la naissance des nations, une approche qui va au-delà de cette liste. On retrouve la même tentative d’identification dans la continuité de l’empire chinois à la Chine populaire comme manifestant une identité nationale pluriethnique sous la direction des han pacifiques et un pays continent qui refuse d’être amputé comme d’annexer ses voisins. Il y aurait en quelque sorte une mission civilisatrice dont le socialisme serait l’achèvement et qui oppose la Chine et la Russie à l’impérialisme européen et US. On peut considérer cette approche comme “nationaliste”, l’intérêt c’est que Marx l’a lui-même envisagé dans plusieurs des textes qu’il a consacré à la Chine et à la Russie, et à partir des communautés villageoises. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Juan Bustamante TRADUCTION DE
Gloria Gonzalez Justo

16 h  · Un blogueur finlandais a surpris Facebook quand il a publié cet article : La moitié de l’Europe et une partie de l’Asie ont obtenu leur statut d’État par la Russie.

Souvenons-nous de qui exactement :

– *Finlande* en 1802 et 1918 (jusqu’à 1802 n’a jamais eu de statut propre).

– *Lettonie* en 1918 (jusqu’en 1918 elle n’a jamais eu son propre statut)

– *Estonie* en 1918 (jusqu’en 1918 elle n’a jamais eu d’état propre).

– La *Lituanie* a rétabli l’État en 1918 grâce à la Russie.

– *Pologne* a rétabli l’État avec l’aide de la Russie deux fois, en 1918 et 1944.* La division de la Pologne entre l’URSS et l’Allemagne n’est qu’une courte période !

*- La *Roumanie* est née des guerres russo-turques et est devenue souveraine par la volonté de la *Russie* en 1877-1878

.- *Moldavie* en tant qu’État est né à l’intérieur de l’URSS

.- La *Bulgarie* s’est libérée de l’oppression de l’Empire ottoman et a rétabli son indépendance suite à la victoire des armes russes dans la guerre russo-turque de 1877-1878, qui avait cet objectif. En remerciement, l’État de *Bulgarie* a participé à deux guerres mondiales dans le cadre des coalitions antirusses. *Bulgarie* est maintenant membre de l’OTAN et a des bases américaines sur son territoire. Après 1945, il n’y avait pas un seul soldat russe sur son territoire…

– À la suite de cette guerre, la *Serbie* est née comme un État souverain.

– *Azerbaïdjan* comme État a été formé pour la première fois dans le cadre de l’URSS.

– *L’Arménie* a été physiquement préservée et revitalisée en tant qu’État seul à l’intérieur de l’URSS.- La *Géorgie* a été physiquement préservée et revitalisée en tant qu’État grâce à l’Empire russe.

– *Turkménistan* n’a jamais eu d’état et l’a formé seul dans le cadre de l’URSS

.- Le *Kirghizistan* n’a jamais eu le statut d’État et l’a formé seul dans le cadre de l’URSS

– *Kazakhstan* n’a jamais eu le statut d’État et l’a formé seul dans le cadre de l’URSS.

– *La Mongolie* n’a jamais eu d’état et l’a formé seule avec l’aide de l’URSS

.- *Bélarus et Ukraine* ont également obtenu le statut d’État pour la première fois suite à la Grande révolution d’octobre au sein des républiques de l’URSS. Et ce n’est qu’en 1991 (également de la Russie) qu’ils ont obtenu l’indépendance totale.

Le rôle de la Russie-URSS dans la naissance et la formation d’États comme la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, l’Inde, la Grèce (en 1821, la Russie l’a récupéré aux Turcs), l’Algérie, Cuba, Israël, l’Angola, le Mozambique, etc. Cela vaut aussi la peine d’être pris en considération.

*Une « agression » si étrange s’est manifestée historiquement par les Russes !

*Avec l’importante contribution de ce pays, la Suisse a même obtenu l’indépendance de la France. Plutôt, merci à Souvorov (il y a 217 ans), la Suisse jamais (! ) s’est battu depuis;

Les éléments suivants ont également été réalisés :

– La libération de l’Autriche du troisième Reich en 1945 ;- Libération de la Tchécoslovaquie du troisième Reich en 1945;- La position de Catherine II en 1780 avec la création de la Ligue de la Neutralité Armée et le soutien réel des États-Unis dans la lutte pour son indépendance de la Grande-Bretagne.

– La Russie a accordé l’indépendance à la plupart des États européens deux fois au cours des 2 derniers siècles après avoir détruit Hitler et Napoléon;

– la position de Staline dans les négociations avec les États-Unis et l’Angleterre, qui a donné à l’Allemagne la possibilité de conserver son statut d’État après la défaite en 1945 ;

– la position de Gorbatchev, qui a permis de réunir les deux Allemagnes en 1990 sans trop de difficultés ;

– L’aide soviétique à l’Égypte, après quoi elle a pu résister et consolider son indépendance dans la guerre avec Israël, la Grande-Bretagne et la France en 1956-57.

– L’intervention de l’URSS en 1967 qui a mis fin à la guerre entre Israël et l’Égypte (en fait, elle a sauvé les Arabes de la défaite lors de deux guerres en 1967-74)

.- Le rôle crucial de l’Union a garanti l’indépendance de l’Angola en 1975. Et enfin le principal. C’est l’URSS qui, après avoir remporté la Seconde Guerre mondiale, a joué un rôle clé pour assurer l’indépendance de la plupart des colonies d’Europe occidentale dans le processus de décolonisation mondiale lancé par l’Union soviétique. L’histoire de la Russie suggère qu’au sein de tout pouvoir et système, elle a toujours défendu les principes d’indépendance et d’autodétermination des nations et des peuples. C’est elle qui, de toutes les façons possibles, a contribué à créer un monde multipolaire partout et à tout moment.

Malheureusement, elle sacrifiait souvent ses propres intérêts en même temps, et si la politique de Mère Russie, même une fraction, était similaire à la politique britannique, la moitié du monde ferait maintenant partie du Commonwealth impérial russe. et le peuple russe se baignerait dans le luxe, comme les cheikhs d’Arabie Saoudite, aux dépens des États, des pays et de leurs capitales libérés des autres colonialistes.

Aujourd’hui plus que jamais, il est fondamental de tout faire pour que le monde n’oublie jamais cela, de toujours se rappeler comment le peuple soviétique a contribué à libérer l’Europe du fascisme.

 Note  de Pedrito

Plus encore que tous les articles publiés sur le blog de Danielle, dont l'intérêt et la richesse ne seront jamais démentis, celui-ci devrait être conservé par les lecteurs, d'abord chacun pour sa propre  culture, sa propre gouverne, bien sûr, car tout ce qui est publié plus haut n'est pas forcément connu par n'importe lequel d'entre eux, mais en plus être publié et rediffusé à l'infini.

A l'infini, car nous ne serons jamais trop nombreux à bien connaître ce que nous devons à ceux qui ont précédé POUTINE, à la RUSSIE soviétique qui ébranla le monde avant de vaincre le nazisme, ce  fruit pourri du capitalisme dont le pire ennemi était et restera l'émancipation des peuples.

La preuve par nos médias trop souvent obéissants aux puissants qu'à la recherche de l'info vraie, décortiquée, analysée, pesée, fouillée, comme elle devrait l'être, médias qui ne se souviennent plus par exemple - ou beaucoup trop rarement - du prix payé par l'URSS pour nous débarrasser du fascisme nazi: au moins 20 millions de morts !! Plus les millions de morts de tous les autres pays.

Mais l'ont-ils seulement jamais su? Le "journaliste" de la Dépêche du Midi qui m'a braqué avec un pistolet chez moi une nuit de 1978 pour me "parler de Soljenystine" - selon ses termes à jamais gravés dans mon cerveau, -  l'a-t-il depuis une seule fois appris?