mercredi 13 juin 2018



Le FMI et la France : encore un abus d’ingérence 

Il y a là une ingérence manifeste et partisane au sens où le FMI dicte ses orientations politiques au gouvernement français et que ces orientations rabâchées jusqu’à plus soif vont toujours dans l’intérêt des classes dominantes.
Il en est ainsi :
- de la réforme de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’assurance chômage (débat en cours sous l’intitulé = « Projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel ») ;
- de celle de la SNCF (« Projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire ») ;
- de la réduction des dépenses publiques (en cours avec le projet Cap 2022 qui prévoit une réduction des dépenses publiques de 30 % de leur montant actuel avec 120 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique [2]) ;
- du déploiement d’outils macroprudentiels pour éviter des déséquilibres tant que les conditions financières restent favorables (favorables à qui, la lettre ne le précise pas, mais chacun aura compris que ce n’est pas pour les classes populaires).
Par « outils macroprudentiels », est-ce la théorie du ruissellement chère à Macron qui veut faire croire que l’enrichissement immédiat de quelques-uns aux dépens du plus grand, finira par provoquer des retombées positives pour tous in fine, théorie dont nous avons pu vérifier l’inanité depuis le fameux théorème d’Helmut Schmidt de 1974 (les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain) ? Ou bien s’agit-il d’un paquet de mesures associant la casse de la protection sociale, des cadeaux fiscaux au patronat et les bras ouverts à la finance ?
Quoiqu’il en soit, face à cette ligue factieuse (Macron-FMI), les chômeurs, les salariés (à statut ou sans statut) n’ont pas d’autre voie que celle des mobilisations.
Nous n’avons pas attendu que le FMI en remette une couche pour combattre la financiarisation et les injustices de cette société.
Un groupe de citoyens a commencé à mettre à nu le système-dette appliqué à l’assurance chômage [3] et a interpellé le ministère du Travail et la direction de l’Unedic qui, par leur silence, montrent leur peur de la vérité et de la transparence.
La dette de la SNCF [4] a été détricotée par le cabinet DEGEST qui a montré que pour 100 € d’empruntés, si 41 € allaient bien à l’investissement, 59 € servaient le système financier. Les cheminots en sont à leur deuxième mois de grève et malgré les tentatives du gouvernement et de ses chiens de garde (les médias à sa botte), la mobilisation ne faiblit pas.
Du coté des hôpitaux et des Ephads, la lutte continue de même en de nombreux endroits et la population apporte son soutien à ces mobilisations.
Cette lettre de fin de mission constitue un véritable satisfecit politique donné au gouvernement Macron et un encouragement à poursuivre dans la même voie.
C’est une véritable ingérence de la part du FMI, ce qui ne nous surprend pas. Encore une fois, cette institution financière internationale se comporte de façon partisane en faveur des plus riches et des transnationales contre les peuples. Le CADTM appelle à la dissolution du FMI, en grande partie responsable des différentes crises qui se succèdent depuis sa création. L’institution est nuisible pour les populations depuis ses fondations et il faut œuvrer à construire des alternatives respectueuses de l’humain et son environnement, sans quoi la précarité va continuer à se généraliser malgré la croissance des richesses entre les mains d’une élite déconnectée de la réalité.
Blog "Le Grand Soir"


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Sommet de Singapour : « Il est anormal et dangereux
qu’une seule puissance dicte sa loi au monde »
Alain Corvez

mercredi 13 juin 2018, par Comité Valmy

Alain Corvez sur le plateau de RT France le 12 juin 2018

Sommet de Singapour : « Il est anormal et dangereux
qu’une seule puissance dicte sa loi au monde »

Spécialiste des relations internationales, Alain Corvez décrypte le sommet entre Pyongyang et Washington. Il estime que Kim Jong-un est parvenu à imposer ses conditions et que la dénucléarisation ne se fera qu’au prix de concessions américaines.
Invité du journal télévisé de RT France le 12 juin, l’ex-conseiller en relations internationales au ministère français des Affaires étrangères Alain Corvez est revenu sur le sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui a eu lieu le même jour à Singapour.
Si le spécialiste concède qu’il s’agit d’un « événement très important pour la paix du monde », il apporte néanmoins un bémol : « Il est quand même anormal et dangereux pour la planète qu’une seule puissance [...] dicte sa loi au monde, à la Corée, l’Iran, la Russie, en décrétant des sanctions que non seulement elle va appliquer mais qu’elle demande aussi au reste du monde d’appliquer. »
Contrairement aux apparences, pourtant, Alain Corvez souligne que si la rencontre a pu avoir lieu, c’est que « Donald Trump en est venu aux conditions exigées par Kim Jong-un », et non l’inverse.
En effet, pour le colonel Corvez, le dirigeant nord-coréen « a refusé la formule proposée initialement par les Etats-Unis, qui était de démanteler l’arsenal nucléaire coréen complètement, de manière vérifiable et irréversible ». Les deux pays se sont en revanche entendus sur la « démilitarisation de la péninsule », où Washington possède de nombreuses installations militaires. Pyongyang devrait ainsi négocier le démantèlement de son arsenal contre des garanties américaines, par exemple la levée des sanctions. Un processus qui s’annonce long.