mercredi 22 décembre 2021


Blog de   

DE PRÉSIDENT, MAIS CELUI D'ENSEIGNANT 


Édité par Reynaldo Henquen
2021-07-26 18:36:42

 

 

Lima, 26 juillet (RHC) Le président élu du Pérou, Pedro Castillo, a annoncé qu’il demandera au Congrès que les salaires des ministres et des Congressistes baissent de moitié, selon sa déclaration à l’Assemblée Nationale 2021 de son parti, Pérou Libre, ont informé des médias locaux.

“Nous allons proposer au sein du Congrès que les salaires des ministres et des Congressistes soient réduits de 50% », a déclaré le politicien. Nous allons renoncer au salaire présidentiel et nous allons conduire le destin de la nation avec le salaire d’enseignant » a-t-il ajouté.

Mardi dernier les autorités électorales péruviennes ont confirmé finalement la victoire du candidat de la gauche et l’on proclamé président du Pérou, après une attente tendue de plus d’un mois, qui a maintenu le pays sur le point d’une nouvelle crise politique depuis le second tour des élections du 6 juin.  

Le Jury National Électoral (JNE) a proclamé gagnant le binôme présidentiel de Pérou Libre, formé par Pedro Castillo en tant que président et Dina Boluarte en tant que première vice-présidente.

Les élections ont eu lieu au milieu d’une polarisation politique intense, suite à une période convulse marquée par la démission du chef d’État Pedro Pablo Kuczynski ; la destitution de son successeur, Martín Vizcarra ; la courte période présidentielle de Manuel Merino - qui a quitté le poste sous la pression des protestations populaires- et l’actuelle gestion de Francisco Sagasti, qui devra faire la passation à Castillo.

Le nouveau Congrès formé le 27 juillet, est marqué par un haut niveau de fragmentation. Quelques experts parlent de la possibilité que l’extrême droite puisse avancer des mesures telle qu’une révocatoire ou une accusation constitutionnelle, un vote de censure ou un autre type de mécanisme pour affaiblir l’Exécutif, ce qui signifierait le défi d’obtenir un soutien populaire pour écarter ces possibilités.  

Source Russia Today

source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/265100-castillo-ne-recevra-pas-le-salaire-du-president-du-perou-mais-denseignant

 

Note de Pedrito 

Si au moins cette modestie, cette humilité, d'un président élu d'Amérique du Sud, par ces temps de crise planétaire, si de tels gestes pouvaient servir d'exemple aux chefs d'états qui règnent orgueilleusement et dilapident " en même temps " les fonds publics à des fins démagogiques, avec une insupportable arrogance....Avec le fric public, on peut battre la campagne présidentielle et se montrer généreux. Comme notre chef suprême qui promettait de mettre fin aux coutumes politiciennes exécrables du passé, mais qui mène un train de vie plus princier que républicain aux frais du citoyen, contribuant à l'asphyxie de notre économie bien malade, en prétendant - quel culot  ! - que le niveau de vie des Français augmente. Dernier exemple de la folie des grandeurs qui habite notre petit Jupiter: un avion spécial pour porter depuis PARIS, 2500 repas de Noël aux militaires Français au Mali. 

Ces judicieuses dépenses qui pèseront un peu plus sur le budget de la FRANCE, sur ses généreux contribuables, en gâteries et en carburant, en énormes frais divers, c'est bon pour notre  économie, bien sûr, puisqu'on ne compte pas, là-haut, les fins de  mois ne sont surtout pas difficiles, un président des riches peut tout se permettre, mais c'est surtout bon pour  l'environnement, pour l'écologie.

C'est bon pour la planète

Ah! Bon! La planète est malade? Mais à quoi servent donc le ministre de l'"écologie" et le ministère, sinon à pomper dans la caisse tout en fermant les yeux, pour ne pas déplaire au patron qui devait tout changer?

 

Publié par El Diablo

CHILI : le candidat de la gauche, Gabriel Boric, remporte l’élection présidentielle - Le jeune député de 35 ans a battu, avec 56 % des voix, le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast,

 

Le 21 décembre 2021

Rien ne nous empêchera de nous réjouir infiniment de son accession au pouvoir. On se réjouit encore plus de la mobilisation militante, surtout celle du parti communiste, qui a modifié la participation populaire entre les deux tours. Espérons qu'elle se maintiendra car elle seule peut transformer les promesses en réalités. Faire du berceau de l'ultra libéralisme un pays interdit à l'ultra libéralisme se heurtera à un mur. On voit bien comment, au Pérou, Pedro Castillo est empêché de gouverner.

Par ailleurs, au Chili comme ailleurs, des dirigeants de gauche sincères conservent des œillères. Lors d'un débat avec Daniel Jadue, Gabriel Boric déclarait soutenir, non le gouvernement de Cuba mais les "Cubains qui manifestaient dans la rue". On n'a pas vu de manifestation d'opposants à Cuba, et Yunior Garcia qui les convoquait, a été exfiltre en Espagne par ses protecteurs. Revenu à un anonymat bien subventionné, il y coule sûrement des jours heureux. Cela devrait, espérons-le, aider le nouveau président du Chili à modifier son jugement et en tous cas à se méfier des propos rabâchés et idées toutes faites.

Qu'on le veuille ou non, la position concernant Cuba, est un marqueur en Amérique latine et ailleurs. Même si cela n'empêche pas le débat et les divergences sur le parti unique et les libertés.

Ceci dit, après les réjouissances légitimes, le court état de grâce de la victoire électorale, on va entrer dans la vraie épreuve du feu. L'enjeu chilien, quelles réformes et jusqu'où, est d'importance pour tout le continent. L 'exercice du gouvernement va rapidement obliger le nouvel hôte de La Moneda à reconnaître et s'appuyer, ou non, sur les larges avenues qui ont précipité et fêté sa victoire avec tant d'espoir. On se réjouit donc comme tout le monde, on se dit bien sûr que chaque chose en son temps, que tout va se jouer maintenant. Cependant, il s'y mêle aussi le souvenir de toutes les fois, où en Amérique latine et ailleurs, le même espoir a été déçu ou transformé en eau tiède. Il suffit de regarder la situation au Salvador après deux présidences du Front Farabundo Marti, celle du Brésil après deux présidences du PT. Les réformes sociales sont vite remises en cause quand on ne s'attaque pas au pouvoir de l'argent, sans réforme des structures de l'état. Et on finit par se dire que les intermèdes de gauche mollassonne au pouvoir semblent constituer des sortes de respiration au capitalisme pour mieux resserrer ensuite son emprise sur l'économie, le pouvoir, les cerveaux.

En effet, au Chili comme ailleurs, quand la gauche au gouvernement s'accommode, temporise, ménage la chèvre et le chou, elle crée une désillusion très difficile à effacer. On espère que le peuple chilien saura s'éviter cette épreuve mais la question lui est posée.

Maïté Pinero

Journaliste