dimanche 24 mars 2024

 

Les voix occidentales commencent à admettre la victoire de la RUSSIE

Patrice Bravo    Agora Vox

Pendant qu’une large partie de l’establishment politique occidental continue à gesticuler quant au fait qu’une victoire russe dans le cadre de l’Opération militaire spéciale ne pourra être acceptée – de plus en plus d’experts occidentaux reconnaissent de leur côté que c’est précisément la Russie qui est en voie de remporter le conflit face à l’Occident.

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Un article fort révélateur est paru récemment chez Focus - l’un des principaux magazines hebdomadaires allemands. Le titre de l’article est déjà annonciateur : De plus en plus de signes indiquent que Poutine va bientôt gagner. L’auteur dudit article étant Gabor Steingart – célèbre journaliste allemand, ayant notamment dirigé de 2001 à 2007 le bureau principal du magazine Der Spiegel à Berlin, puis son bureau à Washington jusqu’en 2010. Plus généralement parlant, une référence en Allemagne en ce qui concerne l’analyse des événements mondiaux et économiques.

Selon donc Steingart – de plus en plus de signes indiquent que l’Occident considère la guerre face à la Russie comme perdue et tentera ainsi à se réconcilier avec Vladimir Poutine. A cet effet, le journaliste allemand mentionne six éléments de preuves. Toujours selon lui, ces six indications feront en sorte que le président russe sera « l’étoile montante » de 2024, tandis que Volodymyr Zelensky, autrefois « célébré » par son esprit de résistance, sera le perdant de l’année.

Tout d’abord, l’auteur insiste que l’Ukraine est un pays épuisé. Tout en indiquant que le soutien accordé à Kiev par les alliés occidentaux a coûté près de 252 milliards d’euros, soit cinq fois le budget annuel de la Bundeswehr. Pour cette raison, le « gouvernement ukrainien » dépend désormais largement de l’aide étrangère pour mener sa guerre. Cela signifiant que même sans aborder la question de la défaite militaire, le pays a déjà perdu une grande partie de sa souveraineté.

Le deuxième point mentionné par Steingart – l’échec de la stratégie d’isolement de la Russie, voulu par l’Occident. Les sanctions occidentales ayant eu un effet à court terme, compensé par le réalignement des chaînes d’approvisionnement et la mise en place d’une économie de guerre. D’autant plus qu’il est très difficile de « mettre à genoux » la plus grande puissance mondiale en termes de matières premières stratégiques. Par ailleurs, la Russie a trouvé des partenaires politiques et économiques viables en Chine, en Inde ou encore en Turquie. Et le monde non-occidental, comme cela est devenu évident au cours des trois dernières années, a intérêt à voir émerger un nouvel équilibre de pouvoir à l’échelle mondiale.

Le troisième point de l’expert allemand – la prétendue remise en question par les Etats-Unis quant à l’exportation de la « démocratie ». Y compris selon lui au sein du camp démocrate étasunien. Les points suivants abordent l’indécision et la « prudence » du côté européen, notamment allemand, ainsi que les appels récents du Pape François vis-à-vis du régime kiévien – à négocier lorsqu’on voit qu’on est vaincus. Ainsi que le désir des milieux d’affaires occidentaux à normaliser leurs relations avec Moscou, tout comme pouvoir profiter des projets de reconstruction en Ukraine.

En conclusion, Gabor Steingart considère que Vladimir Poutine peut être satisfait du cours de l’histoire depuis le début de l’opération militaire spéciale. La Russie ayant gagné de nouveaux alliés, de nouveaux acheteurs et partenaires économiques, et des territoires supplémentaires. Bien que selon l’analyste allemand – l’allié le plus important de Moscou – étant un Occident indécis et dont la rhétorique n’a jamais suivi le rythme des réalités.

Maintenant et en termes de perspectives. Bien qu’il y ait des éléments de justesse dans l’analyse dudit journaliste et expert allemand – il n’en demeure pas moins qu’elle reste profondément une vision occidentale des choses, et qui omet par la même occasion plusieurs réalités. Tout d’abord, le représentant principal du régime kiévien, à savoir Zelensky, n’a jamais été un quelconque résistant, mais uniquement et simplement un fournisseur fiable et obéissant à ses maîtres – de la chair à canon ukrainienne pour le compte de l’axe otano-occidental dans sa guerre contre la Russie.

En ce qui concerne la perte de souveraineté de l’Ukraine, abordée par Steingart, car dépendant économiquement complètement de l’Occident, la réalité étant que l’Ukraine dans sa version contemporaine a de-facto perdu sa souveraineté bien avant. Plus exactement à partir des événements ayant mené au coup d’Etat du Maïdan de 2014. Quant à la diversification des relations, notamment économiques, et du renforcement des relations entre la Russie et de bien nombreuses nations non-occidentales, le fait est que cela était un processus naturel, propre au monde multipolaire contemporain. Bien qu’il soit vrai que certains de ces processus du côté russe aurait certainement dû commencer encore plus tôt.

Pour ce qui est de la perte d’intérêt des élites étasuniennes à vouloir exporter la « démocratie », rien n’est moins sûr. Déjà qu’il n’a jamais été question au sein du petit monde occidental à exporter une quelconque pseudo-démocratie, l’objectif ayant toujours été à piller les ressources naturelles d’Etats indépendants non-occidentaux, de même qu’à détruire tout Etat trop libre et indépendant vis-à-vis de l’Occident. En d’autres termes – éliminer tout adversaire géopolitique et/ou géoéconomique, ou tout pays qui oserait remettre en cause le diktat occidental à l’échelle planétaire.

Et si aujourd’hui certains en Occident commencent timidement à comprendre certaines réalités, c’est uniquement en raison des actions à succès de la Russie face à l’extrême arrogance de la minorité planétaire occidentale, et encore plus globalement parlant en raison des processus de l’ère multipolaire actuelle qui deviennent de-facto inarrêtables. Y compris d’une certaine façon en raison même des actions de la minorité planétaire occidentale, ayant sapé par ses actions – ses propres fondements. En d’autres termes – en sciant la branche sur laquelle cette minorité était largement assise. Encore une fois – il faut bien assumer ses actes. L’extrême arrogance et le sentiment d’impunité totale – ont cette fois-ci joué un bien mauvais tour à l’Occident collectif.

Dernier point. Il ne faudrait pas forcément voir cette reconnaissance de quelques vérités de la part de certains experts notables occidentaux – comme uniquement le retour d’un minimum de bon sens au sein de l’espace occidental. Il est également fort probable que cela ait un objectif assez simple – convaincre la Russie à ne pas poursuivre son offensive toujours plus à l’Ouest dans le cadre de l’opération militaire spéciale qui permettra à libérer d’autres territoires. Car ces derniers temps, si en ce qui concerne l’aspect économique – les succès de la Russie ne sont plus à démontrer, il ne faut pas oublier que les Forces armées russes sont aujourd’hui de nouveau à l’offensive sur plusieurs directions, mettant l’effectif armé otano-kiévien en grande difficulté.

Et à ce titre, les gesticulations et menaces récentes du petit espace otano-occidental doivent clairement être vues dans la perspective que face aux échecs des nostalgiques de l’unipolarité subis sur les plans géoéconomique, géopolitique et plus généralement parlant sur le plan stratégique – le fait est que l’axe otanesque se rapproche également d’une défaite militaire évidente. La seule question qui reste aujourd’hui à traiter étant où se situera la ligne de démarcation.

Mikhail Gamandiy-Egorov

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Cuba : Ce que les médias des États-Unis ne disent pas sur les protestations à Cuba

20 Mars 2024, 17:34pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos

 

Le 17 mars, la population de Santiago, une ville de l'est est de Cuba, est sortie dans la rue pour protester contre l'augmentation des pannes et de la pénurie d'aliments. La protestation s'est produite au moment où les pénuries générées par le blocus des États-Unis envers Cuba se sont aggravées sur toute l'île. Au lieu de lever le blocus ou de sortir Cuba de la liste des Etats qui patronnent le terrorisme, le Gouvernement des États-Unis et les médias corporatifs ont exploité une fois de plus la protestation spontanée pour lancer « une nouvelle offensive médiatique contre-révolutionnaire », affirment des activistes de la solidarité avec Cuba aux États-Un
« Si Biden voulait réellement soutenir le peuple cubain, si le Gouvernement des États-Unis se préoccupait réellement du peuple cubain, il mettrait immédiatement fin à ce blocus, » a  dit le directeur exécutif du Forum du Peuple, Manolo de Los Santos. "En effet, d'un trait de plume, il pourrait sortir immédiatement Cuba de la liste des Etats qui patronnent le terrorisme, ce qui empêche Cuba d'accéder au service financier dans le monde entier et de pouvoir faire du commerce librement. »Immédiatement après avoir appris la protestation de Santiago, l'ambassade des États-Unis à La Havane a publié sur X: « Nous appelons instamment le Gouvernement cubain à respecter des droits de l'homme des manifestants et à s’occuper des besoins légitimes du peuple cubain. »

 

En fait, le Gouvernement cubain a répondu immédiatement aux protestations. Beatriz Jhonson Urrutia, la plus haute autorité de Santiago et d'autres autorités de la province sont sorties dans la rue pour discuter avec ceux qui avaient participé à la protestation et ont écouté leurs inquiétudes.

 

La réponse contrasté nettement avec le « respect des droits de l'homme de… manifestants » vu par les États-Unis. Pendant les six derniers mois, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées dans les villes et les villages de tout le pays pour exiger un cessez-le-feu à Gaza et les dirigeants nationaux et locaux les ont réprimées, en ignorant et en ridiculisant les manifestants et leurs revendications.

 

Le sous-secrétaire d'État des États-Unis pour l’hémisphères occidental, Brian Nichols, a écrit sur X : « Le Gouvernement cubain ne pourra pas satisfaire les besoins de son peuple tant qu'il n'adoptera pas la démocratie et l'État de droit et ne respectera pas les droits des citoyens cubains. »

 

Maria, Elvira Salazar, membre du Congrès d'extrême droite qui, en mars 2023, avait tenté de codifier la désignation de Cuba comme État qui patronne le terrorisme, at écrit à propos de la protestation de Santiago : « Après 65 ans de socialisme, de répression, de prison, de mort et d'exil, de pannes, de maladies et de faim, Cuba veut la liberté ! »

 

Guerre médiatique

 

Pendant ce temps, les médias corporatifs internationaux senpressent de capitaliser la protestation de Santiago pour stimuler leur propre récit de longue date sur Cuba. Par exemple, dans son rapport sur les protestations, le média régional de droite. Infobae, qui a son siège en Argentine, a qualifié Miguel Díaz-Canel de « dictateur » et le Gouvernement cubain de « régime » et de « dictature castriste. » il cite aussi, dans une grande mesure, une déclaration de l'Observatoire Cubain des Droits de l'Homme qui a son siège à Madrid, et reçoit des fonds de la National Endowment for Democracy (NED), une fondation financée par le Gouvernement des États-Unis. Même si l'article est centré, principalement centré sur des accusations infondée de répression menée à bien par les forces de sécurité cubaines, une ligne est réservée à la fin de l'article pour mentionner les véritables raisons pour lesquelles les ubains doivent compter avec des conditions matérielles difficiles : « La pandémie, le durcissement des sanctions des États-Unis et les erreurs endogènes de la politique économique et monétaire ont intensifié des problèmes structurels du système cubain pendant ces trois dernières années. »

 

Ce récit général se répète dans d'autres médias de la région, comme Telemundo, propriété de NBC, qui évoque aussi la Révolution Cubaine, comme le moment où « les frères Castro ont pris le pouvoir en 1959. » L'article de Telemundo dit : « Les protestations, qui sont une rareté dans une Cuba où le pouvoir a l'habitude d'étouffer rapidement toute protestation publique, sont les plus importantes depuis le 11 juillet 2029, quand des milliers de Cubains de l’île sont sortis dans la rue au cri de « Nous voulons la liberté ! »

 

Cuba et  l'Amérique latine rejettent les tentatives d'ingérence des États-Unis

 

Pour beaucoup, aussi bien sur l’ile  qu'en dehors, la réponse des fonctionnaires des États-Unis et des médias corporatifs à la protestation du 17 mars représente une tentative évidence pour transformer en armes les véritables défis matériels qu'affrontent les Cubains à cause du durcissement du blocus destiné à stimuler un changement de régime. En effet, comme beaucoup le disent, c'est précisément l'un des objectifs de du blocus.

 

L’ALBA-TCP, une plate-forme régionale, latino-américaine et caribéenne économique et politique à déclaration le 18 mars en réponse aux déclarations des fonctionnaires des États-Unis pour « confirmer notre ferme solidarité avec le régime et le peuple cubain. », « Nous, les pays membres de l'ALBA–TCP, soutenons leur légitime campagne de dénonciation de l'ennemi, et reconnaissons leurs efforts infatigables pour surmonter toutes les difficulté conséquences du blocus économique, commercial et financier brutal et illégal, imposé par le Gouvernement des États-Unis, qui, à partir du mémorandum Lester Mallory a causé des privations au peuple cubain pour justifier l'intervention étrangère. » La plate-forme régionale déclare qu’elle « rejette catégoriquement l'hostilité permanente, l'incitation à la subversion et l'ingérence des États-Unis envers Cuba. »

 

La chancellerie de Cuba à émis en communiqué le 18 mars pour faire savoir que le vice- ministre Carlos Fernandez de Cossio avait convoqué le chargé d'affaires des États-Unis, Benjamin Ziff pour lui transmettre la « ferme condamnation de l'ingérence et des messages calomnieux du Gouvernement des États-Unis et de son ambassade à Cuba, à propos des affaires internes de la réalité cubaine. »

 

Dans ce communiqué, le ministère déclare : «Si le Gouvernement des États-Unis avait une préoccupation minimale et honnête du bien-être de la population cubaine, il sortirait Cuba de la liste arbitraire des Etats qui soi-disant patronnent le terrorisme, il mettrait fin à la persécution de la fourniture de combustible que le pays doit importer, il cesserait de poursuivre chaque transaction financière de Cuba dans le monde, il mettrait fin à la grossière persécution des programmes de coopération médicale de Cuba dans le monde, il  cesserait aussi d'intimider les patrons, les visiteurs, les artistes et toute personne qui éprouve de l'intérêt pour interagir avec le peuple cubain et en a le droit. »

 

Source en espagnol :

http://www.cubadebate.cu/especiales/2024/03/19/peoples-dispatch-lo-que-los-medios-estadounidenses-no-te-dicen-sobre-las-protestas-en-cuba/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/03/cuba-ce-que-les-medias-des-etats-unis-ne-disent-pas-sur-les-protestation-a-cuba.html

 

Attaque terroriste à Crocus City Hall : toutes les pistes pointent vers l’Ukraine, par Andrei Rezchikov

Si les Etats-Unis sont spécifiquement désignés et leur avertissement-menace ne laisse pas planer de doutes, leurs services de renseignement ne sont pas les seuls en cause et Macron est lui aussi désigné. Ce qui explique sans doute le consensus français soit le silence, soit l’approbation de la ridicule piste de l’Etat islamique comme cela se passe déjà en Afrique ou en Syrie pour couvrir les menées de l’occident. Le régime de Kiev quant à lui a joué son numéro habituel “ils se sont bombardés eux-mêmes”… Et il faut beaucoup de complaisance pour accepter cela, mais la France et les Français n’en sont plus à ça près et il suffit de se rappeler la manière dont récemment ils ont tenté de provoquer l’intervention de l’Afrique de l’ouest, alors que chacun de leurs “protégés” censés jouer comme le régime ukrainien les guerriers par procuration s’effondraient les uns après les autres parce que les Africains ne sont pas aussi lâches que les Français. Notons que les Russes ont à cœur tout de suite d’empêcher que ce type d’attentat soit utilisé contre les musulmans, là aussi quelle différence avec la France… (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/society/2024/3/23/1259678.html

Dans les premières heures qui ont suivi la tragédie de Crocus, où 133 personnes ont été victimes de terroristes, selon les données au moment de la publication de cet article, la presse occidentale a désigné l’État islamique* (IS ou ISIS*) comme l’organisateur de l’attaque terroriste. Le New York Times, citant ses sources, a rapporté qu’en mars, les États-Unis auraient recueilli des renseignements selon lesquels une branche du groupe basée en Afghanistan préparait une attaque contre Moscou. Selon l’une des sources, des membres du groupe sont “actifs en Russie”.

De son côté, Reuters, citant un responsable américain, a également fait état d’informations émanant de Washington sur l’implication de l’EI dans l’attentat. La même agence, citant une certaine chaîne Telegram, a fait état de l’apparition présumée sur Internet d’une déclaration officielle de l’EI sur la responsabilité de l’attentat. Cependant, certains publics ont immédiatement attiré l’attention sur le fait que la déclaration est manifestement fausse, car le modèle de déclaration pris comme base n’a pas été utilisé par l’EI depuis plusieurs années.

Néanmoins, le président français Emmanuel Macron, qui a récemment tenu une rhétorique belliqueuse à l’encontre de Moscou, a déclaré qu’il “condamnait fermement l’acte terroriste revendiqué par l’État islamique.”

Samedi matin, le directeur du FSB, Alexander Bortnikov, a rendu compte au président Vladimir Poutine de la détention de 11 participants à l’attaque terroriste contre la salle de spectacle de Crocus. Parmi eux se trouvaient quatre participants directs à l’attaque terroriste. Ils ont été arrêtés dans la région de Briansk, près de la frontière avec l’Ukraine. Selon le Centre de relations publiques du FSB (PRC), les terroristes prévoyaient de s’échapper par la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts du côté ukrainien.

Plus tard, dans son discours vidéo aux citoyens russes, Vladimir Poutine a décrété un deuil national pour le 24 mars et a déclaré que les terroristes avaient préparé une “fenêtre” pour s’échapper vers l’Ukraine. “Un sort peu enviable attend les terroristes, les meurtriers, les sous-hommes qui n’ont pas et ne peuvent pas avoir de nationalité : le châtiment et l’oubli. Ils n’ont pas d’avenir”, a déclaré le président.

La porte-parole du ministère des affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que si les États-Unis disposaient de données fiables sur l’attaque terroriste, ils devaient les transmettre immédiatement à la Russie. Elle a également souligné que la réaction de Washington, qui a déclaré que l’Ukraine et les Ukrainiens n’étaient pas impliqués dans l’acte terroriste de Crocus, soulève des questions. La diplomate se demande “sur quelle base les fonctionnaires de Washington tirent des conclusions sur l’implication de qui que ce soit dans cette tragédie”.

Selon les experts, la tentative des terroristes de pénétrer en Ukraine a été menée avec l’aide des États-Unis et des pays européens, qui mènent une guerre contre la Russie. C’est notamment ce que pense le vétéran du FSB et de l’unité “Alpha” Vitaly Demidkin. “À mon avis, la piste ne mène pas seulement à l’Ukraine, où ils ont apparemment essayé de s’infiltrer, mais aussi à l’Occident”, est convaincu Vitaly Demidkin.

À son tour, un membre de la Chambre publique, Aleksandr Malkevich, a considéré les avertissements américains à ses citoyens concernant d’éventuelles attaques terroristes en Russie comme un élément de la guerre de l’information. Selon lui, dans les réseaux sociaux ukrainiens, on appelle héros les terroristes qui ont attaqué “Crocus”.

“Le Centre ukrainien d’information et d’opérations psychologiques (CIPSO) a également travaillé sur ce sujet toute la nuit et le samedi matin, diffusant des fausses informations sur les terroristes. Tout cela confirme une fois de plus l’implication maximale de l’Ukraine. Sans parler de la position de la presse occidentale. Il s’agit d’une tentative d’induire le public en erreur.

Les commanditaires du crime ont spécialement choisi ces exécutants pour faire croire au public occidental qu’il s’agissait d’islamistes”, a déclaré M. Malkevich.

Le niveau d’organisation de l’attaque terroriste suggère qu'”il s’agit d’une opération des services spéciaux occidentaux dans la guerre par procuration avec la Russie, dont le but est de semer la discorde, la peur, la panique et de saper la consolidation de la société”, ajoute Malkevich.

La rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, va dans le même sens. Elle souligne que les auteurs de l’attaque terroriste ont été spécialement sélectionnés pour que le public mondial puisse être convaincu qu’elle a été commise par des membres de l’État islamique. Sur sa chaîne Telegram, elle écrit que les services de renseignement occidentaux et l’Ukraine sont très probablement à l’origine de l’attaque terroriste, car avant même que les auteurs ne soient arrêtés, ce sont eux qui ont commencé à convaincre le public qu’il s’agissait d’ISIS, ce qui, selon elle, “montre le bout de l’oreille.” “Il s’agit d’une équipe bien coordonnée de plusieurs autres acronymes, eux aussi largement connus”, a souligné Mme Simonian.

L’envoyé spécial de la Komsomolskaya Pravda, Alexander Kots, est du même avis. “Pas de déclarations politiques, pas de chantage, pas de tentatives de prise d’otages. Ce n’est pas ainsi qu’agissent les terroristes classiques. C’est plutôt le comportement de tueurs à gages. Ou la cruauté animale de sous-hommes aveuglés par la haine de tout ce qui est russe. Et cela est déjà connu dans nos relations avec notre voisin occidental”, écrit M. Kots sur sa chaîne Telegram.

Le journaliste estime que les déclarations de l’Occident sur la non-implication de Kiev dans l’attaque s’apparentent à des tentatives d'”excuser” les frasques de leur beau-fils tyrannique. Le correspondant militaire a déclaré : c’est ce qu’ils disent lorsqu’ils savent exactement qui a commis le crime. “Lorsque Kiev a commencé à pousser les cris habituels, lançant un disque éculé dans le genre “se sont bombardés eux-mêmes”, les derniers doutes se sont dissipés. Les services spéciaux ukrainiens sont derrière l’attaque terroriste. Enfin, et ceux qui sont derrière eux. Il fallait juste trouver des interprètes qui détestent les Russes autant qu’eux”, souligne Kots.

Selon le correspondant militaire, les terroristes pourraient avoir été manipulés, car Kiev a parfaitement appris à le faire. Les attaquants pourraient penser qu’ils accomplissent la tâche du chef d’un groupe islamique. En outre, des “Ichkériens” sous le commandement de Ruslan Azhiev, également connu sous le nom d’Abdul Hakim Shishani, qui a dirigé un groupe terroriste à Idlib en Syrie, ont été repérés à la frontière avec la région de Belgorod.

Le blogueur Yuri Podolyaka, sur sa chaîne Telegram, a également estimé que ce n’était pas une coïncidence si “pour ce crime terrible, les services de sécurité de Kiev ont embauché des migrants d’Asie centrale”. Logiquement, la prochaine étape des organisateurs de l’attaque terroriste devrait être une tentative d’organisation d’un attentat analogue, mais par des “Russes tarés”, qui aura déjà des connotations migratoires ou islamiques”, estime-t-il.

“Et puis, selon l’idée des auteurs, un massacre pour des raisons nationales ou confessionnelles devrait commencer en Russie, ce qui permettrait à l’Occident et à Kiev de gagner la guerre en Ukraine. Parce qu’il n’y a pas d’autres options pour y parvenir”, estime M. Podolyaka.

Vladimir Shapovalov, membre du conseil d’administration de l’Association russe de sciences politiques et responsable de projets à l’Institut d’experts pour la recherche sociale (EISR), reconnaît que l’attentat visait à “semer la panique et à diviser la société, à susciter la méfiance à l’égard des autorités” et à instiller un sentiment d’insécurité et de peur chez les gens. “Mais l’attentat n’a pas atteint ses objectifs et a provoqué la réaction inverse”, estime M. Shapovalov.

Malkevich souligne que l’attaque terroriste a été fermement condamnée par les Talibans* (interdits en Russie), les Houthis, l’Arabie saoudite, l’Iran et d’autres grands pays islamiques. “Ils ont déclaré sans équivoque qu’un tel acte était contraire aux normes de l’humanité. Cette tragédie ne doit en aucun cas servir de prétexte à la discorde interreligieuse et interethnique. Et nos ennemis vont maintenant activement faire jouer le facteur ethno-religieux”, a averti l’expert.

* Organisation(s) liquidée(s) ou activités interdites dans la Fédération de Russie