Ce samedi 23 Août, les aficionados du grand Sud s'étaient donné rendez-vous à l'espace Jean CAU pour cette novillada annoncée comme sérieuse:Nîmois,Audois,Catalans,Gersois,Bigourdans,aucun ne me démentira,il y avait des toros, avec trapio, cornes astifines, bravoure, caste, et même noblesse, dans le ruedo Carcassonnais, comme nous l'espérions tous, et les ZABALLOS ont comblé les espoirs que nous mettions en eux.
Il manque deux peones, quand le paseillo s'avance, à 18H03, devant demi arène, mais la tarde s'annonce relevée.
Jesus de NATALIA reçoit son premier opposant très(trop?) près des planches, un pur Saltillo, armé, noir, long et haut : on craint la bousculade, mais quelques véroniques allurées l'éloignent vers le centre. Hélas:après la traditionnelle pique trasera- qui ne sera sans doute pas étrangère aux signes de faiblesse décelés en début de faena,- une nouvelle embestida, mais le piquero rate son coup, se reprend et choisit tranquillement le secons impact, alors que le bicho reste collé au peto! Du grand art de voyou, interdit, mais jamais sanctionné. Après le tercio des banderilles assuré par le novillero himself,la faena débute aux planches rest conduite aux medios par doblones, mais se révèle vite brouillonne, le novillo se livrant peu, NATALIA trépigne, recule, meuble avec des passes trop saccadées, abuse du pico, bref, même esquinté, le novillo reste le maître,il a repris du gaz et oblige le chaval à "toréer" en marche arrière. Il mourra bouche fermée, après une entière "sur le côté" devenue la règle chez tous les aspirants et matadors actuels.
Son second opposant, même robe, même aspect, parait plus lourd. La cavalerie est poussée contre les planches, avec Olivier RIBOULET aux rênes. Deuxième ration plus légère, et le grand NATALIA nous sort son second numéro aux palos, les premiers de poder à poder,la seconde et troisième paire (courte) al violin, le gentil public exulte. Muleta en main, parti des tablas, le garçon entame sa faena par des doblones dominateurs, genou ployé, pour conduire au centre de belle manière Pañuelo, qui laisse entrevoir une noblesse idéale.Mais,hélas,le garçon va passer à côté d'un toro,sinon de bandera,du moins de grande faenon.Il fallait du bagage, le novillero n'a que son envie, insuffisante pour un tel opposant, brave et encasté.Les séries se suivent, inachevées, la flanelle est régulièrement accrochée,aucun temple,ni domination,Pañuelo offre sa charge droite et s'engouffre dans le leurre,mais Jesus ne peut que se défendre et conclure son manque total de dominio par un desplante de très mauvais goût,qui porte sur les étagères avides de palmas.Il ne manque plus que l'infâme bajonazo administré dans les règles, le président évalue vite les 300 mouchoirs, et tombe l'oreillette, que le revistero de "la Dépêche" qualifiera le lendemain de "grand poids". Alleluia !!
David VALIENTE le mal nommé devrait changer d'apodo ...Mais il est vrai que sa carrière devrait être des plus brèves, comme celles de ses deux compagnons d'infortune, il gardera donc probablement ce nom jusqu'à son départ des ruedos.Ceci dit sans vouloir lui manquer de respect, mais simplement parce que, comme pour SIRO, et NATALIA, mieux vaut poue eux partir que de risquer de servir de "carne de toros". Avec la cape, après de belles véroniques templées saluées par le public, l'inévitable et infâme pique trasera viendra gâcher la suite des débats, même si la seconde rencontre est plus symmbolique, le mal est fait.Dès les premiers derechazos, le novillo se retourne, cherche son ennemi.A droite,comme à gauche, en résultent des séries décousues, toreo de profil, sans jamais se croiser, la cogida guette.Un pinchazo précède une épée tendue, et le novillo longe les planches sur trente mètres avant de se coucher, près du toril.
Une belle rebolera clôture la série de véroniques gratifiées au magnifique quinto noir, armé, haut, qui repousse le groupe équestre jusqu'au centre, au terme d'une grosse pique.Puis le novillo sort seul de la seconde rencontre. A noter ensuite le salut du banderillero,très professionnel,après la troisième paire,réaction probable du public à la charlotade qui venait de précéder. Valiente n'aime pas courir après ses toros,il attend patiemment et longuement que ses peones lui servent sur un plateau,aux tablas. Le novillo s'avère lui aussi d'une grande noblesse, malgré son trapio impressionnant. Mais sitôt commencée, la faena tournera court, malgré quelques essais décousus, à droite comme à gauche. Et le ZABALLOS reste le maître, malgré le desplante irrespectueux vis à vis du public, d'un garçon qui tente pitoyablement de faire croire que le patron, c'est lui. Quelques sifflets lui rappellent qu'il y a des limites à la vergüenza, et nous sommes nombreux à regretter de n'avoir pû apprécier les qualités inexploitées d'un beau et bon toro, qui se couchera après deux pinchazos.
Dès la sortie du toril du du 3°de la tarde, negro,puissant, astifino, applaudi, J. Antoño SIRO l'accueille dans sa cape avec une certaine grâce,et une superbe rebolera clôture la série de véroniques. Deux piques durement carioquées laissent deviner ce qui risque d'advenir par la suite du respect de la lidia, confirmation avec la déroute des hommes de plata. Et SIRO entame son travail, muleta en main,par d'agréables derechazos, puis quelques naturelles légères. Et çà se gâte, la faena s'étire, laborieuse, inachevée, gâchée par l'omniprésence du peon de brega -Martin BLANCO pour la postérité- qui distribue 40 ou 50 capotazos à un toro qui se décompose.Un pinchazo, un bajonazo, règlent son sort. Pour le dernier de la tarde, un véritable toraco de 640 kg, sans graisse, haut,long,puissant,la mise en suerte s'avère calamiteuse. Une énorme pique, puis une seconde dont le tio sort seul, puis une troisième rencontre, pour l'embestida. Cambio qui pouvait attendre, banderilles à la sauvette, et SIRO prend la flanelle pour tenter de résoudre l'impossible équation. Le courage -il en fallait- ne sera pas suffisant. Séries à droite alternent au début avec les naturelles, le toro se réserve, la faenita, décousue, est abrégée par un nouveau desplante de mauvais goût à toro non dominé, resté le maître du ruedo. Un pinchazo, une entière sur le côté(otra !!) , un avis, et le bicho va se coucher devant la porte du toril.
Dès la sortie du toril du du 3°de la tarde, negro,puissant, astifino, applaudi, J. Antoño SIRO l'accueille dans sa cape avec une certaine grâce,et une superbe rebolera clôture la série de véroniques. Deux piques durement carioquées laissent deviner ce qui risque d'advenir par la suite du respect de la lidia, confirmation avec la déroute des hommes de plata. Et SIRO entame son travail, muleta en main,par d'agréables derechazos, puis quelques naturelles légères. Et çà se gâte, la faena s'étire, laborieuse, inachevée, gâchée par l'omniprésence du peon de brega -Martin BLANCO pour la postérité- qui distribue 40 ou 50 capotazos à un toro qui se décompose.Un pinchazo, un bajonazo, règlent son sort. Pour le dernier de la tarde, un véritable toraco de 640 kg, sans graisse, haut,long,puissant,la mise en suerte s'avère calamiteuse. Une énorme pique, puis une seconde dont le tio sort seul, puis une troisième rencontre, pour l'embestida. Cambio qui pouvait attendre, banderilles à la sauvette, et SIRO prend la flanelle pour tenter de résoudre l'impossible équation. Le courage -il en fallait- ne sera pas suffisant. Séries à droite alternent au début avec les naturelles, le toro se réserve, la faenita, décousue, est abrégée par un nouveau desplante de mauvais goût à toro non dominé, resté le maître du ruedo. Un pinchazo, une entière sur le côté(otra !!) , un avis, et le bicho va se coucher devant la porte du toril.
EN CONCLUSION : vraie tarde de toros, de bout en bout intéressante malgré les faibles ressources techniques des toreros. Bravoure, poder, et casta, des ZABALLOS, plus qu'il en fallait pour les piétons. Toros puissants, malgré les piques traseras assassines. Bien dosées, appliquées dans le morillo, les piques doivent tester la puissance et la bravoure et peuvent corriger certains comportements défectueux. Elles peuvent permettre également de multiplier les embestidas, pour le plaisir de l'aficion, et pour la fierté des ganaderos.Mal appliquées,trop en arrière, elles handicapent les toros,parfoisjusqu'à la paralysie,faussant ainsi le but et les résultats de l'épreuve.
Les toreros ont encore montré qu'ils ne se croisent que très rarement, préférant le toreo de profil, sur le passage. Ils subissent ainsi la pression de la charge, plutôt que de la canaliser, ils s'exposent davantage, tout en se faisant "manger" le terrain, le dominio change de camp, c'est le toro qui avance, alors que les garçons reculent, et les desplantes sont souvent l'illustration de leur carences techniques.
COUP D'OEIL SUR LA PRESSE CARCASSONNAISE.
Pour le revistero de "La Dépêche", NATALIA,avec une "oreille de grand poids" (sic!!) laissera aux aficionados un souvenir durable.
Pour son collègue du "Midi Libre", ce novillero s'est affirmé à son second toro
Celui de "L'Indépendant", n'a pas peur des mots. Il évoque le "triomphe" du même novillero ( rappel : une oreille ). Il a vu AGUILAR partir bredouille ( qui était absent et remplacé)
Aucun des trois n'évoque l'épreuve honorable des 13 piques, aucun n'a vu les infâmes bajonazos distribués par les trois actuants, au contraire, deux d'entre eux fustigent la Présidence pour son manque de générosité !!!
Voilà pour la "presse taurine", et rejoints en cela par un aficionado Rieumois, qui lui aussi, se satisfait des multiples bajonazos - qui ne dit mot consent - et reproche sur une interwiew l'avarice du président CONSTANS dans sa distribution de trophées. Comme si le but suprême de la corrida devait être la distribution de panier d'oreilles, quitte à récompenser ce qui peut être montré de pire . Feo ! Feo ! criait mon jeune voisin aficionado .
Ne faudra-t-il pas bientôt enseigner aux revisteros appointés qui occupent gratos les callejons, aux aficionados "en vue" qui font parti des mundillitos, aux présidents et aux apprentis présidents qu'il me parait indispensable de "former", - à charge à eux de vulgariser cette règle -enfin aux toreros, que les golletazos et les bajonazos sont des mises à mort déloyales, infâmantes, qui ne méritent surtout pas de trophées ?
Merci à tous mes amis voisins du tendido, d'avoir partagé avec moi ces heures agréables d'aficion exigente mais juste.