LA CLÔTURE: AUSSI PASSIONNANTE QUE L'OUVERTURE !
Si je pouvais donner un conseil amical à un ami aficionado, je lui dirais: viens à Alès ! Viens au Tempéras !
En général, on ne le regrette pas.
Les ADOLFO MARTIN ANDRÈS n'ont pas déçu, mais pas du tout, les aficionados - demi plaza, cmme la veille - qui s'étaient déplacés au Tempéras: pelage gris, astifinos, ils ont allié mansedumbre et puissance, jusqu'à la sauvagerie, indispensables attraits pour que vive et perdure la corrida.
Né en mai 2005, le premier que reçoit Robleño, est un manso, qui recule sans cesse, après avoir cassé les planches du callejon, poussé deux fois au cheval, jusqu'à se coller aux planches. Impossible au pourtant rusé Robleño de le déloger. Une faenita laborieuse, sans dominio possible, une demi épée, rideau.
Né en mars 2005, le second arrive au centre du ruedo à pas comptés, puis soulève brusquement la cavalerie, la renverse à la seconde charge. Poder et violence, puis la mansedumbre reprend le dessus. Puis gratte le sol, hésite, et fuse sur le cheval, le soulève à nouveau. Gueule fermée, pattes d'acier, le manso con casta y poder s'impose comme le maître. Robleño entame ensuite une série droitière méritoire, , mais le vent allié au genio rendent le combat de plus en plus dangereux. Le torero recule à son tour, face au bicho qui se colle aux tablas. Demie dans le poumon.
Sanchez Vara hérite d'un tio né en déc. 2004. Manso lui aussi, il fuit la cape des peones. Première pique assassine, puis deuxième très violente assénée par un piquero vexé d'avoir été secoué et hué. Vara prend ensuite sa flanelle pour essentiellement abuser du pico, il danse beaucoup, et étale son insuffisance, face à un toro qui impose sa domination. Entière trasera et sur le côté. Son second est né en janv. 2005, negro astifino, impressionnant, il provoque la chute monumentale du groupe équestre, poursuit les hommes jusqu'aux planches. Re çoit la seconde pique sans s'employer. Poursuit Vara à son tour après les banderilles. Gratte et rechigne à embestir la muleta, parfait mansurron. Mais qui possède un fond de noblesse que Vara parvient à exploiter, par des naturelles serrées et croisées. Desplante. Entière au second essai.
A son tour, Fandiño hérite d'un tio de 5 ans, le cheval sera lui aussi renversé, mais la seconde pique sera correcte, grâce en soit rendue au piquero. Dès le début de sa faena, le torero est cogido spectaculairement, sans conséquence, heureusement. Puis recevra encore plusieurs avisde son opposant et de ses intentions pas très catholiques. Le danger planera à droit comme à gauche, jusqu'à ce qu'une entière foudroie ce bicho sans aucune civilité naturelle. Salut.
Bien armé, lui aussi, le dernier , né en oct. 2004, reçoit une méchante pique trasera. Il tarde ensuite pour recharger pour une demie ration. Après une série droitière, Fandiño tente à gauche une série brouillonne, et la musique se met à jouer, aussitôt arrêtée par les protestations du public - bravo les aficionados d' Alès , et bronca au palco !!- Le toreo de Fandiño est lui aussi fuera de cacho, profilé, le torero abrège après quelques muletazos sans relief. 1/2 épée plate, un entière sur le côté. Beaucoup de piètres tueurs, hélas !
Et à l'an que vèn au Tempéras....
Conclusion: comme la veille, les toros, tous, furent de vrais fauves, intéressants de bout en bout, ils ont réglé leur partition dès leur arrivée, ont joué leur musique, et sont restés les maîtres. Passant très loin de leurs opposants qui étendaients bras et pico pour les éloigner de leur silhouette profilée.
Palco : laisse à désirer. Arrivé en retard le dimanche, comme des m'as-tu-vu méprisant la plèbe des cochons de payants. Nous sommes l'élite, vous n'avez droit qu'à vous taire et vous soumettre. Méprisables!
Alguaciles: rôle parfaitement nul, inexistants, hormis la parade et le cirque de remise des clefs! Pour ce qui se passe en piste de répréhensible, ils - elles - restent aveugles, ou - et - incompétents.
Un salut à nos sympathiques voisins de tendido du samedi et du dimanche.