jeudi 28 juillet 2011

ANONYME BAVEUX= MORUCHO DANGEREUX

Sur le blog de la Brega, un certain courageux « anonyme » m’invective, de manière évidemment abjecte, comme savent le faire les lâches : il bave sur les gueulards, sur le « vomi de ma déception » (sic), suite à mes écrits sur la corrida d'ORTHEZ.
J’eusse aimé que la méthode de ce personnage soit traitée de la manière dont il se comporte: à propos anonymes orduriers, destination poubelle.
A croire que sa saloperie ....


Mais comme çà ne lui suffit pas, à moins qu’il ait voulu en rajouter une couche chez le même hôte et que cette fois-ci on l’ai enfin éconduit, il m’envoie un torchon sur ma boite mail, à publier.



A nouveau, obsédé par le vomi que j’aurais déversé contre un Velasco, - il me ressert une seconde fois ce terme délicat-, il m’insulte, promet de venir me saluer un jour pour « m’exposer ses sentiments » (sic), et « salue mon aficion » (resic).


Pas plus, ni moins. Un peu bizarre !
Mais les comportements de ce genre de créature, c'était aussi la méthode des cagoulards de sinistre mémoire, ceux qui pendant la guerre dénonçaient à l’occupant les dangereux communistes, les anarchistes, et tous les terroristes résistants: aujourd’hui, planqués derrière leur clavier, les mêmes courageux accusent et salissent ceux dont idées et écrits ne leur conviennent pas, ceux qui les dérangent, parce qu’ils osent émettre publiquement des avis différents des leurs.
Il est évident que je me contrefous que ce morucho salue mon aficion. Parler dans mon dos c’est parler à mon cul. Même quand on ne partage pas les mêmes idées, j’aime les gens qui n’ont pas peur de dire en face ce qu’ils pensent et ressentent, et çà ne m’empêche pas de les apprécier, jusqu’à les aimer.
Mais les saloperies de certains malades, que je n’envie pas, j’ai connu, çà ne m’impressionne pas, et j’ai mieux à faire que d’être sali puis salué par des mansos sans caste.


Anonymes car lâches.

mardi 26 juillet 2011

¿ 16 DE AGOSTO: COLLIOURE TAURINA CON EL TORO REY?





¡ SUERTE A COLLIOURE !

Que les toros soient limpios, qu'ils soient solides, pas des bonbons .Mais la photo de cet exemplaire envoyé par les Héritiers de Christophe YONNET semble parler clairement d'elle-même- ses frères (figurant sur six photos où apparaît le sigle d'une boutique taurine qui proclame que ses photos ne peuvent être publiées sans son autorisation, donc je m'abstiens de publier le lot) lui ressemblent, la tarde ne devrait manquer ni de piquant, ni d'intérêt. Ni de cette émotion qui parcourt les tendidos, quand apparait le toro de respect.

Faisons avec d'autres aficionados, nombreux, j'espère, le pari de COLLIOURE. Même si rien n'est acquis d'avance, même si les difficultés sont multiples, dans ce monde taurino occulte et peu enclin à respecter la lidia authentique, nous croisons les doigts pour que COLLIOURE réussisse dans ce créneau du TORO, et que tout cela ne reste pas sans lendemain.

Suerte à eux, et à leur commission taurine.


Catalunya es taurina, de cada lado de los montes.

lundi 25 juillet 2011

ORTHEZ: LES DOLORÈS AGUIRRE ENTRE DÉCEPTION ET AMERTUME
























































































UNE TARDE ORTHÉZIENNE DÉCEVANTE !
3/5 ème d’arène pour cette tarde ORTHÉZIENNE de la déception, du doute(bof), et de l’amertume, dont les aficionados attendaient tant. Trop, sans doute….
C’est d’une telle évidence, les AGUIRRE n’ont pas, loin de là, et c’est un doux euphémisme, comblé les espoirs que nous mettions en eux depuis de longues semaines. Et j’ai beau observé à la loupe les photos de Bilbanero, de Cigarrero, de Langosto, et de leurs frères, publiées sur le dépliant des fêtes, après avoir vu la vidéo, je ne décèle aucun piton anormal, tous limpios, alors que les animaux, TOUS, sortis hier au Pesqué, portaient des stigmates douteux, tellement douteux que j’ai entendu autour de moi parler de toros dignes du rejon. Tout çà ne fait pas très sérieux, tout çà fait mal à la corrida, et éloigne à chaque fois un peu plus des tendidos des aficionados déçus et trompés. Écoeurés ! Un os de plus au travers de la gorge, avec la désagréable sensation que la fraude s’installe inexorablement, même là où on le l’attendait pas, malgré toute l’admiration affectueuse que je voue au Président de la commission taurine d’ORTHEZ, je me demande, et nous sommes nombreux à nous demander, qu’est-ce qui se passe, ou que s’est-il passé, pour que ces toros annoncés « certifiés limpios » aient été à ce point défigurés ?
Soupçon d’afeitado général largement partagé autour de nous, - au moins une corne en pinceau à chaque animal, parfois les deux- Malaise qui ne s’est pas départi de toute la tarde, dès la sortie du premier, destiné à FRASCUELO. Pour ce qui concerne sa toreria, le matador conserve encore quelques gestes précieux de sa planta romantique et de sa classe de lidiador, mais il m’a aussi rappelé les dernières heures sombres de Curro ROMERO, en pleine débâcle de sa despedida qui n’en finissait pas de finir, alors qu’il était poursuivi par un torito mollasson, et qu’il fallait une nuée de nombreuses capes providentielles pour le sortir de ses mauvais pas. Certes, FRASCUELO n’est pas le bouffon que fut le Sévillan, mais il me parait raisonnable qu’il laisse aux plus jeunes le soin de perpétuer l’art de CUCHARES. Cada uno en su sitio. Face à son premier, il fit illusion, le temps de quelques véroniques, mais c’est le toro qui s’imposa vite en maître absolu du ruedo béarnais. Mise en suerte ratée, d’abord, pique dans l’épaule – piquero carnicero et matador complice, pourquoi se gêner ?- puis deuxième embestida partant de plus loin. A partir de là, pico, gestes mal assurés, désarmés, poursuite, toreo à reculons, et au final, abandon. Le toro, bouche fermée, se couche après une entière desprendida. Mort laborieuse, après multiples descabellos. Impossible équation pour le madrilène, quelques sifflets malséants.
Pique assassine pour le second, dans l’épaule, mais applaudie par un public ignarissime: à ces réactions anachroniques, on jauge là l’aficion nouvelle. Deuxième rencontre : le Dolorès s’échappe. Troisième pique : DANS LE DOS ! Il s’échappe encore, heureusement pour lui,il fuit un châtiment qui ne s’imposait pas, c’est un manso, certes, mais parfois, comme ici, çà sert. Pour la faena, évidemment, aucune charge, bouche fermée, refus de combattre, malgré des pattes d’acier, mais entre les cariocas qui plus est traseras, et une corne droite raccourcie, son moral en a pris sans doute un sacré coup. Profil du marador, reprofil, avec le pico, torchonnades approximatives, de celles qui accentuent les défauts, ajoutées aux mises en suertes interminables pour la pose des banderilles, la totale ! Avis, une entière, douze descabellos. Circulez, monsieur Raùl VELASCO, bagage insuffisant. A ne pas revoir.
Deux pitons amputés, pour le toro reçu par Alberto LAMELAS, et de plus, il boite incontestablement. Quelques draps verts déployés çà et là, dans les tendidos. Le palco hésite, puis ordonne le changement. Par bonheur, il reste encore quelques aficionados intègres, et prévoyants, qui gardent la bouche ouverte et les yeux en éveil.
Le toro qui sort est le second qui était prévu pour LAMELAS, dommage là aussi que le public ne reçoive aucune information officielle, au fur et à mesure des incidents et changements provoqués. La corne gauche du quadrupède ressemble à un pinceau, mais celui-là n’a rien d’un artiste : il renverse la cavalerie, et manque rééditer son exploit au cours de la troisième rencontre. Il s’avère dur à fixer, solide sur ses pattes. LAMELAS lui impose sa loi, au cours d’une faena exclusivement droitière, certes, mais volontaire et poderosa, réussissant à canaliser la charge désordonnée d’un animal au départ difficile à fixer. Conclusion par un bajonazo. Hélas !!
Le second opposant de FRASCUELO est un negro bragado puissant. Et le jour d’ORTHEZ tant attendu se transforme vite en débâcle. En plus rapide encore, le matador duplique sa démission du premier. Hésitations, reculades, il est assez pitoyable. Pas assez cependant pour une partie du public – impitoyable, celui-là- qui le conspue, sans doute parce qu’il a été trop longtemps privé de faena, de triomphe espéré, d’oreilles, après une demie hasardeuse pour se débarrasser de son autre insoluble problème.
Manso de gala, également, le quinto non malo est un negro bien présenté. Mise en suerte laborieuse, le chevel de « PIMPI » ne semble pratiquer que la marche arrière. Picador désarçonné après la première embestida, mais cheval resté debout. Panique générale dans le ruedo, le toro fonçant partout, FRASCUELO y laisse la deuxième cape de la tarde. Troisième pique évidemment assassine – assassiner les toros sur les ordres de leurs petits chefs, c’est la spécialité de la plupart des piqueros - Banderilles à la sauvette, en courant au cul du toro : là aussi, les professionnels sont rares, et d’autant plus appréciés que les premiers, les nuls, sont méprisables. Et recommence le sempiternel numéro de passes profilées, pour un animal qui nous a paru mériter une vraie lidia qui pouvait mettre en valeur les deux opposants. Des passes encore, sans relief, sans dominio, un pinchazo, et une entière trasera. Le toro lutte longuement contre la mort….la caste à fleur de cuir …. Meurt en brave, à genou, dépouille applaudie. Sans doute le plus complet de la tarde. Mais VELASCO a confirmé qu’il était largement en dessous de ce qu’on pouvait attendre d’un lidiador. Un second couteau, sans plus !
Le dernier de la tarde, pour LAMELAS : cornes esquintées, honteusement abimées. Un manso qui court, évite le cheval. Première pique : dans l’ÉPAULE ! Seconde pique : dans le DOS ! Changement après la troisième. Pauvre toro, pauvre aficion ! Et pauvre corrida : comment et quand finiront ces saloperies ? La pluie nous trempe, le froid nous gagne, vivement la fin, tellement cette tarde est triste jusqu’au bout. Mais pas seulement par le temps, hélas LAMELAS partage sans doute notre avis : il abrège, dans l’indifférence et l’apathie, générales.
Retour : lot bien présenté, hormis les armures. Scandaleusement mutilées. Comment ? Pourquoi. ? Par qui ? Piqueros voyous. Cuadrillas souvent à la dérive, dépassées, mais avec le culot, et l’œil mauvais, pour certain, de toiser les aficionados qui osent exprimer dégoût ou désaccord.
Depuis quand et pourquoi déclancher la musique au cours d’une suerte de picar méprisable ?
Quand les clarines sonnent, pourquoi la peña musicale continue-t-elle de jouer jusqu’à couvrir leur sonnerie ? Beaucoup trop de monde dans les callejons, qui n'ont rien à y faire. Quand va cesser cette manie du copinage, des passe-droits?
Et puis, surtout, à quoi servent les alguaciles, sinon à rien!

A RIEN!!! Sinon à parader à cheval!
Dernier point d'interrogation: entre TYROSSE et ORTHEZ, qui a le plus souffert du temps, mais surtout de cette concurrence qui persiste contre tout bon sens? Et qui sera plus sage que l'autre, pour mettre fin à cette stupiditude - comme dirait Ségo- cultivée et entretenue depuis quelques décennies?Demain sera certes un autre jour : mais que demain taurin est morose!


Photos sans légende. Pour les cornes, surtout, cliquer.

ORTHEZ MATINALE: DES VERAGUAS QUI MÉRITAIENT MIEUX.





























Matinée automnale.

Banderilles de VERUAGUA: aussi loin du balcon que de la coupe aux lèvres.

Plus haut: véroniques à genoux de ESCRIBANO. Au-dessous: le profil, dans tous ses états.


LES VERAGUAS de AURELIO HERNANDO

Il y a comme çà des jours où tout ne se présente pas au mieux; le temps maussade provoque malgré soi l’appréhension, favorise le doute, fait craindre la schkoumoune. Un petit os imprévu, un second, puis un autre, et la journée entière n’en finit plus ensuite d’égrener ses désagréments, au rythme soutenu de déceptions et désillusions.

Dimanche matin, à ORTHEZ, nous nous retrouvions pour voir des VERAGUAS, pour passer ensemble quelques bonnes heures d’aficion. Pourtant, une pluie fine tombe sur les gradins détrempés, premier bémol. Et il est 11 heures bien passées de 6 ou 7 minutes, et pendant ce temps-là, bien à l’abri sous leur gradas couvertes, des gens en retard, agglutinés autour du palco, à la tribune des invités – qui paye leurs places, si ce n’est NOUS, cochons de payants ?- n’en finissent pas de se congratuler, tout à leurs mondanités ridicules, tellement à côté de leurs pompes qu’ils s’imaginent sans doute qu’ils sont le clou du spectacle, ils se font attendre et regarder, et personne ne se préoccupe du retard du paseillo, et du respect dû au bon petit peuple aficionado contraint à une patience mal contenue. Vingt qui protestent, peut-être, mais 500 qui n’en pensent pas moins. Et râlent en silence, avant d'aller grossir les rangs des anciens aficionados.
Un tiers d’arènes, lorsque s’avance le paseillo, j’observe qu’une invitée retardataire tape en cadence avec une main, sur l’air de « Pan y Toros », sur ce qui semble un pupitre posé devant elle. On pourra compter sur elle et tous ses semblables m'a-tu-vu invités pour défendre la corrida. La pluie fine continue. Enfin, sortie du premier, un jabonero bien fait, que Christian ESCRIBANO reçoit à genoux, pour sept véroniques applaudies. Tout s’annonce pour le mieux. Hélas, c’est au tour des piqueros, et commence alors le numéro habituel des saloperies en tout genre, qui ne prendra fin que le soir, vers 20h30, avec le dernier Dolorès AGUIRRE.
Première vara trasera, abondamment pompée, deuxième charge en partant de plus loin, bien poussée. Mais aux bâtons, aucune charge, le novillo paye déjà cash le prix de la pique meurtrière imposée par le varilarguero aux ordres. Par la suite, faena standardisée, honteusement profilée, petit numéro de toreo de salon appris dans les écoles taurines, faire passer et repasser le toro avec le pico, muleta sur le museau de l’animal, inutile de se croiser, pour peser. Un quart d’épée, avis, et descabello à toro vif et debout. De la grande escroquerie que les ignares prennent pour du grand art et applaudissent, mouchoir blanc à l'appui.
Le second est un negro bien charpenté, haut sur ses pattes avant, qui cherche aussitôt la sortie de secours. Mansedumbre, quand tu nous tiens…. Pique de voyou dans l’épaule, reprise sans vergogne alors que le toro s’est collé au peto. Trois rencontres en tout, et le novillo arrive à la muleta avec la bouche fermée. Ils étaient mansos, mais costauds, les HERNANDOS. Raùl RIVERA est vite averti, son opposant semble susceptible sur la gauche. Immuable solution à éternel problème : toreo de profil, fade, stéréotypé, plagié sur les prétendues figuras, faenitas insipides se succèdent ainsi chaque novillada, sans que l’un des prétendants à l’alternative ne sorte des sentiers battus. Conclusion par une entière contraire dans le poumon. Vous avez dit toreria ?
Le troisième est un petit bijou, moucheté de blanc et noir, berceau large, astifino, il nous fait saliver trois secondes, même pas le temps d’applaudir, il sort du toril comme une flèche, traverse le ruedo au galop, et s’écroule raide mort au pied du burladero, il a dû frapper une arête avec le frontal. Putain de sort: on est passé à côté de quelque chose ....
S’accumulent un peu plus désillusions et déceptions Mais qui en pouvait?
Son remplaçant, negro bragado tout en pointes, est accueilli par les véroniques récortées d’ESCRIBANO. Charge bien le cheval, et reçoit deux piques potables, celles-là. Il paraît faible, ce qui ne l’empêche pas qu’il s’avise, le novillero est averti. Puis il se reprend, et semble aller à màs. Jusqu’à se révéler un toro d’embestida, probablement LE novillo de la matinée, dont ne saura pas profiter son opposant. Trop occupé à écouter les « biiiièèènnn » d’une cuadrilla médiocre, il ne verra pas – c’est toutefois mon avis – que son animal avait besoin d’embestir d’assez loin, il fallait juste se placer à 10 ou 12 mètres et citer, si possible en se croisant, ce que devait permettre le novillo, noble à souhait, pour être mis en valeur, être toréé de rêve, mais pas bonbon. Là aussi, au contraire d’une lidia personnelle, faenita profilée, des passes en gueulant, mais sans toréer de verdad, quart d’épée après trois pinchazos, avis, 6 descabellos.
Un toro de bandera gâché par un plagiaire et son équipe de peones incompétents. Mais qui pourrait sauver la corrida, devant tant de lacunes et de pratiques inavouables?
Le quatrième – le cinquième, prévu sur l’affiche, a remplacé le troisième, qui s’est tué – jabonero comme son frère sorti en premier, est lui aussi reçu et mis à mal par véroniques trop récortées. Il prend trois piques, sans trop pousser, puis arrive à la muleta bouche ouverte et gueulant comme un manso qu’il est. Avec RIVERA, devinez ce qu’il advint ensuite ? Sempiternelle faenita profilée, sur le passage, sans jamais se croiser. Qui s’éternise, alors que nous sommes trempés, déjà pas mal déçus de cette éprouvante matinée, par le temps, d’abord, et par les trop nombreuses carences des acteurs, comme çà a déjà été dit. Un pinchazo, deux avis, 1/3 d’épée, descabello. Prime de la meilleure pique attribuée à un piquero – peu importe lequel-, alors qu’autour de nous on la déclarait disierta. Idem pour le plus beau geste taurin, aucun novillero ne le méritait autant que le banderillero d’ESCRIBANO, qui, lui, s’exposa avec art et vaillance dans deux paires de bâtons plantés « au balcon », et pas à cornes passées, comme RIVERA, qui lui pourtant eut droit à la musique pour une mascarade de « violin ».
Là non plus, nous n’avons pas été en phase avec les décideurs.
Fin du premier acte .

mercredi 20 juillet 2011

HAY CARTELES Y CARTELES: LE LANGAGE DES AFFICHES.

Voici deux affiches annonçant, l'une, la feria 2011 de PARENTIS EN BORN, modeste placita landaise, samedi 6 et dimanche 7 Août prochains, l'autre la feria du riz d'ARLES, grande plaza - par sa capacité, s'entend- des Bouches du Rhône, du 9 au 11 Septembre

Qu'ont-elles en commun?

Toutes les deux annoncent en détail les corridas ou novilladas qui se dérouleront dans leurs arènes respectives: les élevages combattus, les matadors ou novilleros qui les affronteront, les heures des paseillos.
Qu'ont-elles de différent?

L'oeil averti de l'aficionado aura vite décelé le "détail" qui les différencie, mais le novice, l'apprenti aficionado, le spectateur lambda, tous ceux et celles qui vont aux arènes pour tenter de connaître et de partager cette émotion tant vantée par les medias et les marchands qui vivent de ce lucre, remarquent-ils que:


- l'affiche de PARENTIS laisse apparaître en gros caractères les noms des élevages de toros, beaucoup plus apparents que les noms des toreros: ici, on recherche des encastes de toros offrant des conditions de vrais combats, avec une vraie lidia, des animaux puissants qui ne soient pas des collaborateurs dociles pour vedettes tricheuses et grassement payées. Ici, la vedette, c'est le toro, le TORO-TORO, l'épreuve de la pique, censée tester la bravoure et le poder, ne sera pas un simulacre, les piqueros y sont fréquemment ovationnés et primés. Le nom de la ganaderia est primordial, porque " NADA NO TIENE IMPORTANCIA SI NO HAY TORO", comme le proclament de plus en plus d'aficionados, à l'heure où son manque de sérieux et de respect de la lidia, du public, des toros, mettent la corrida en grand danger, malgré les déclarations tonitruantes et faussement rassurantes publiées sur son "inscription au patrimoine immarériel", comme si cela devait conjurer le mauvais sort qui la guette.

- l'affiche d'ARLES, importante plaza par sa grandeur, donne au contraire beaucoup plus d'importance aux toreros, aux figurones qui se prennent souvent pour des demi-dieux alors qu'ils "affontent" des élevages commodes, souvent même très commodes, et le nom des élevages y apparait au contraire beaucoup moins apparent que celui des toreros. Et c'est à ce détail que l'on reconnait une plaza torista à une plaza commerciale. Priorité au toro, ou promotion commerciale de figuritas? Des deux arènes, laquelle se bat vraiment et efficacement pour promouvoir la corrida, pour garantir una fiesta intègre, garante de l'avenir et de la préservation de la race des taureaux de combat?


Amis aficionados, nous qui courons les plazas par pure aficion, sans vendre ni livres, ni photos, après CÉRET, après ORTHEZ - croisons les doigts- choisissons les ferias où le demi-toro n'est pas un faire valoir, cap sur PARENTIS EN BORN, les 6 et 7 AOÛT prochains.

dimanche 17 juillet 2011

PETIT GRILL DE CÉRET: AFICIOUNAT JUSQU'AUX CHEVEUX.

Si vous passez par CÉRET DE TOROS, et que vous souhaitiez trouver un petit restaurant, par exemple après quelques matinées de novilladas émouvantes, vous trouverez dans la rue St Ferréol, qui monte vers le haut de la ville, plusieurs tables accueillantes. Mais il y en a une où le patron, au demeurant fort sympatique, -comme son personnel-, s'est offert une coiffure originale, comme vous pouvez en juger: une tête de taureau de la bouvine, en tout cas un petit chef d'oeuvre de coiffeur.




A une époque où les coiffeurs sévissent surtout avec leurs égoïnes, leurs limes et leurs râpes, la nuit, loin des regards indiscrets, dans les corrales de beaucoup de prétendues "grandes" arènes - par leur capacité, certes, les organisateurs peuvent prétendre qu'elles sont grandes, mais surtout pas par l'intégrité et l'authenticité de la lidia, absentes des pseudos corridas qu'ils organisent, corridas condamnées à disparaitre, tellement tout y est faux, truqué, clinquant, corridas bling-bling, comme dans d'autres domaines, tel celui de Bling-Bling premier, roi des arnaqueurs -, cette aficion m'a paru mériter un petit clin d'oeil et un salut amical à notre hôte, mon ami depuis déjà plusieurs années.

Le "Petit grill", à Céret. Suerte à lui.

samedi 16 juillet 2011

RELENTS TAURINOS MALODORANTS AUTOUR DE LA BLESSURE A RIEUMES DE CONCHI RIOS

Il y a bien quelque chose de pourri, comme me l'écrit mon amie Mireille, de RIEUMES, au "royaume de la tauromachie".
Mais cela, la plupart des aficionados le savent depuis longtemps, c'est la raison pour laquelle- parmi beaucoup d'autres - ils se battent pour que la fiesta brava soit et reste intègre, sinon elle disparaîtra.


Voici le communiqué de presse des chirurgiens qui ont opéré la jeune torera, et qui n'ont reçu en retour des taurinos qui s'occupent de sa carrière professionnelle, comme remerciements à leur professionnalisme et à leur déontologie, que des déclarations insultantes et méprisantes, qui prouvent que ce petit monde taurin pourri ne connait que le fric, le profit, le mépris d'autrui, et rien d'autre.


RIEN!!
Voici le texte de leur communiqué.


BLESSURE DE CONCHI RIOS
"MISE AU POINT SUR LA DÉONTOLOGIE ET LA BIENSÉANCE"

Alimenter la polémique ne servirait à rien, mais il ne nous paraît pas possible de rester sans réaction.

Alors que le respect du secret médical impose dans notre exercice quotidien la plus grande retenue et surtout la plus grande discrétion sur l’état de santé d’un patient car celui-ci demeure le seul destinataire de l’information concernant le diagnostic mais aussi le pronostic d’une pathologie dont il serait atteint, il en est tout autrement dans le milieu taurin.

Pressés par l’entourage, non pas familial mais le plus souvent professionnel d’un torero, les médecins doivent, à peine sortis de l’infirmerie de la plaza, détailler les lésions rencontrées, en prévoir les conséquences et donc les éventuelles complications pour pouvoir anticiper sur les répercussions quant aux contrats signés. Les propos rapportés dans la presse écrite et parlée espagnole après la blessure reçue par Conchi RIOS à Rieumes, nous ont profondément choqué, car à la fois injustes, inappropriés et surtout sans fondement scientifique car divulgués au mépris des règles déontologiques les plus élémentaires et sans aucun respect vis à vis de l’équipe médicale qui est intervenue dans une arène de troisième catégorie, disposant d’une infirmerie parfaitement équipée pour réaliser les soins de première urgence. La présence de deux chirurgiens possédant une expérience particulièrement importante et intervenant à VIC FEZENSAC depuis de très longues années, assistés par deux anesthésistes-réanimateurs, une infirmière instrumentiste et deux autres médecins, tous membres de l’Association Française de Chirurgie Taurine ne permet pas de laisser dire que deux, voire trois trajets auraient pu être « négligés » laissant ainsi entre « 45 et 75cm » (suivant les déclarations) de porte ouverte à l’infection, tantôt abdominale tantôt crurale !!!

Ce dimanche 26 juin vers 18h, tout le monde a craint le drame lorsque la corne du deuxième novillo de l’après midi est venue pénétrer en tout début de faena, par un trajet ascendant dans la partie supéro-interne de la cuisse droite de la torera qui fut soulevée et traînée sur une vingtaine de mètres, face contre terre, en restant accrochée au piton qui venait ainsi de faire une rotation de plus de 180 degré dans la cuisse pour effectuer désormais un trajet de haut en bas, vers le genou ouvrant ainsi très largement le triangle de scarpa. Le premier souci a été de s’assurer par une exploration minutieuse, de l’intégrité des vaisseaux fémoraux et de la grande saphène, depuis la partie supérieure de la cuisse y compris la région inguinale, jusqu’à sa partie inférieure, sus-gonale. Les différents trajets ont ainsi été reconstitués méticuleusement par sept paires d’yeux concertées et une chirurgie à quatre mains, particulièrement expérimentées, réalisée, la plaie étant abondamment nettoyée, parée puis largement drainée. Une double antibio-prophylaxie destinée à prévenir une infection était instituée car malgré la rapidité de la prise en charge, les médecins savent bien que les cornes ne sont « limpios » que pour les ganaderos et non pour les bactériologistes.


Alors qu’une grande dignité et une profonde reconnaissance était manifestées par la maman et les grands-parents de Conchi aux membres de l’équipe médicale, à la porte de l’infirmerie, l’entourage professionnel n’avait comme seul souci que le rapatriement le soir-même de la novillera vers Murcia où des contacts médicaux avaient déjà été pris, alors que l’intervention était à peine commencée !!!

Dès son réveil, Conchi fût transportée par hélicoptère vers l’unité de soins intensifs d’une clinique toulousaine où exercent au quotidien, l’un des chirurgiens, l’un des anesthésistes ainsi que l’infirmière instumentiste de l’équipe médicale des arènes de Rieumes. A 21h, Conchi est à nouveau examinée par les deux médecins puis le lendemain matin dès 7h. La torera se sent bien, n’exprime aucune plainte et l’entourage professionnel réitère le désir de regagner l’Espagne dans la matinée, ce qui ne paraît pour le moins pas raisonnable. Une échographie et un doppler vasculaire sont réalisés en fin de matinée le lundi, ne révélant aucune anomalie, le pansement refait avec une plaie propre et indolore. L’absence d’écoulement suspect par les drains, l’absence de fièvre sont constatés. Conchi a faim et mange sans aucun trouble ni nausée. Sa famille reste auprès d’elle et accepte les réserves d’usage et la nécessité d’une surveillance chirurgicale à Toulouse car la cornada a été forte et les soins prodigués il y a moins de 24h. Mais « parte facultativo » en mains, le conseil professionnel, invoquant un engagement pour toréer le dimanche 10 juillet à "Las Ventas" organise le départ en voiture particulière, alors qu’il fait 38° dans les rues de Toulouse et sur toute la côte catalane et que le trajet va durer plus de onze heures !!! Même en connaissant le grand pouvoir de récupération des toreros après une « cornada », comment ne pas s’indigner devant une telle décision, sûrement prise contre l’avis familial ? N’était-il pas prévisible qu’à son arrivée à Murcia vers 3h du matin le mardi 28 juin, Conchi se sente mal, prise de vomissements ? Une (ré)-intervention est décidée alors qu’elle ne présente ni fièvre ni complication au niveau de la cuisse ! Sur quel critère objectif de gravité ?

Serions-nous ré-intervenus à Toulouse alors que tout médecin infectiologue nous confirme qu’une infection se déclare habituellement entre le sixième et le dixième jour. Le reste n’est qu’une escalade de déclarations alarmistes où l’on se plait à affirmer que restant en surveillance à Toulouse, la torera pouvait « perdre la vie » ou dans le moins pire des cas « terminer sa temporada » !!!

Qu’il paraît facile alors de céder aux sollicitations mal intentionnées et de se laisser guider par un tout autre motif que l’état de santé de la blessée mais plutôt satisfaire un besoin de publicité gratuite au mépris du respect de la courtoisie élémentaire quitte à salir la réputation et les compétences de ceux qui ont réalisés les soins de première urgence. En ne permettant pas à une équipe médicale, quelle qu’elle soit de ne pas pouvoir assurer la surveillance et les suites d’une intervention chirurgicale, on doit faire preuve de davantage de retenue et d’un minimum d’humilité et de bienséance et ne pas mettre sur le dos de ces médecins les décisions irréfléchies et irraisonnables d’un voyage éprouvant.

Personne ne peut accepter ces critiques qui encore une fois n’ont aucun fondement scientifique.

Et si nous cherchons depuis quelques années les raisons susceptibles d’expliquer le manque d’attrait des jeunes anesthésistes et jeunes chirurgiens pour intégrer les équipes médicales qui interviennent dans les différentes infirmeries des arènes françaises, nous avons probablement ici une des raisons essentielles expliquant cette situation.

Un novillo de « La Laguna » a failli mettre un terme à la jeune carrière d’une torera. Une équipe médicale particulièrement expérimentée est intervenue avec diligence et sérieux. Les propos mesurés de Conchi, le réconfort et la reconnaissance manifestée par ses soins ainsi que par sa proche famille lors des nouvelles prises par téléphone depuis l’accident, permettront peut-être aux membres de l’équipe médicale d’oublier les mots durs et autres abus de langage nourris par les médias qui n’ont fait que rapporter les déclarations anti-déontologiques, comme si soudain une partie de leurs auteurs avait perdu la mémoire, ne se souvenant plus de certains drames ou n’étant jamais eux-mêmes ré-intervenus sur leurs propres patients.

Nous resterons au sein de l’A.F.C.T. toujours conscients des difficultés de l’exercice médical si particulier que nous avons acceptés de prendre en charge, en ne méconnaissant pas les conséquences et implications extra-médicales qui en découlent lorsque la déontologie et la courtoisie sont ainsi baffouées.

Nous souhaitons nos vœux les plus chers à Conchi pour une prompte guérison et une temporada pleine de succès et remercions sa famille pour son soutien.

Le reste n’a finalement plus grande importance.

Dr Claude GIRAUD Dr Jacques LESTRADE
Président de l’A.F.C.T. PrésIdent d’honneur de l’A.F.C.T.
Président de la Société Internationale de Chirurgie Taurine

jeudi 14 juillet 2011

ESCOLAR GIL: LE RAMAGE ET LE PLUMAGE DES ALBASERRADA









Particularités cérétanes: la devise s'affiche partout, sur le ruedo, sur les burladeros....






























































































































Lot homogène, puissant et armé, la caste à fleur de cuir et de cornes.

Photos du haut, sous la devise, le toro de vuelta de Javier CASTAÑO: à sa sortie du toril, à la cape, à la pique, au recibir.




Photos des piqueros: sur la première, mauvaise réception du toro, collé cul à cul au cheval. Sur la seconde, cheval poussé aux planches, le toro peut s'épuiser: personne au quite .
ROBLEÑO m'a paru titulaire d'un CDD à Céret: remplir son contrat de présence, pas plus!Alberto AGUILAR, - deux photos du bas-, en chute libre!

On a beau se dire que les toreros qui viennent à Céret "en" ont, on est chaque fois un peu plus déçu de Fernando ROBLEÑO. Il est vrai que tout le monde ne s'appelle pas ESPLA, et la leçon qu'il infligea à Padilla il y a deux ans lors de sa cogida de Céret ne s'effacera pas de sitôt de notre mémoire. Après deux piques, dont une seule poussée, administrées à son toro, Robleño s'est cantonné au minimum syndical, toréant sur le voyage un animal qui n'avait il est vrai que peu de charge. (Bravo le piquero!!) . Il a étouffé son toro qui s'est vite avisé. Trois quart de lame et deux puntillas.




Le premier de Javier CASTAÑO, un cinqueño càrdeno bragado - fév. 2006- commence par démonter la barrière. Puis le torero le met en suerte au cheval pour deux belles embestidas, la troisième à 25 mètres de la cavalerie: CASTAÑO lui lance sa montera, ce qui provoque la longue charge, plus symbolique que poussée, mais spectaculaire, piquero applaudi. La faena sera allurée, templée, derechazos croisés, naturelles profondes, les olé et la cobla accompagnent une lidia très torera, achevée genou ployé devant un animal noble, mais sans soseria. Une entière, al recibir, un peu de travers, mais le public est debout. Deux oreilles, mouchoir bleu pour la vuelta al toro, Javier appelle son piquero et l'associe à son triomphe.


Alberto AGUILAR reçoit son Escolar Gil à genoux. Première pique: le toro est placé à 20 mètres du piquero, il pousse et recharge assez longuement. Deuxième mise en suerte à 25m: pique carrément dans le dos, puis reprise. Troisième embestida à 25 m: l'animal sort seul. Il gratte ensuite le sol: mais faut-il s'étonner? Le manso est encasté, mais il a été copieusement esquinté. La faena d'AGUILAR sera assez décousue, passes saccadées, désarmé, le torero s'arrime avec ses moyens, mais l'animal reste le maitre du ruedo. Bouche fermée, il a conservé tous ses moyens. Une épée hasardeuse qui ressort sur le flanc, après un cadrage laborieux: retirée depuis le callejon par un sbire sans scrupule. 2 pînchazos, avis, entière dans le dos.

Après une novilleria illusoire, encore un qui doit compter sur une forte marge de progression.


Pour le second toro de ROBLEÑO,, belle estampe càrdeno bragado, veleto, nouvelle pique assassine, puis seconde charge, avant une faenita profilée. Une oreille qui ne s'imposait pas, certainement comprise dans le contrat.


Avec le quinto, qui échoit à Javier CASTAÑO, on sent la fin de la feria, c'est la médiocrité qui achève d'envahir le ruedo: faena bâclée, conclue par deux épées qui ressortent sous le ventre. Qu'importe: la sortie à hombros est assurée.


Fin de feria que ne relèvera pas la prestation quelconque d'AGUILAR: horrible trasera du piquero de turna, après une première bien poussée aux planches. Puis le torero se met à toréer les gradins, sans se croiser, évidemment, ce que ne manque pas de lui faire remarquer un aficionado que j'ai reconnu. Faenita profilée jusqu'à l'entière habile et efficace.


A part le premier, un bloc de marbre, le lot dans son ensemble fut bien présenté, limpio (!!!!!), fit preuve d'alegria et de noblesse, mais avec cette pointe de danger permanent dans la lidia qui ravit les aficionados, afin que la corrida, combat antique, conserve son mystère, sa beauté, son sérieux, son intégrité.


P.S. J'ai omis de le préciser hier, mais le sixième MORENO DE SILVA de la matinée m'a paru le meilleur du lot, et aurait mérité pour moi le mouchoir bleu. Le mayoral appelé à saluer, cela n'aurait été également pour moi que justice.


VIVE CÉRET 2012 !!

mercredi 13 juillet 2011

MORENO DE SILVA N'A PAS PERDU SON LUSTRE.






































Les MORENO DE SILVA du dimanche matin: des novillos sérieux, puissants, ils ont pris dix neuf

piques sans trop se faire prier, certaines assassines,comme le premier novillo de TORRÈS, la plupart étaient plus lourds que le lot de toros de MAZA combattus la veille. Il semblerait que l'ADAC ait, hélas, éprouvé les pires difficultés pour faire face au forfait de Cayetano ORTIZ, et lui trouver un remplaçant,ce qui confirmerait que la novilleria actuelle marche hardiment sur les pas de son ainée de la toreria; toréer, certes, mais juste les bestioles que se l'on choisit, pour gagner beaucoup de fric à moindre risque, c'est-à-dire sans risque du tout si possible. Dernier avatar connu: pourquoi un toro de Pampelune a été retiré d'un lot, puis isolé, et écarté, et même interdit de photographier par le clan du petit seigneur July?


Le premier novillo de "EL DANI" est nerveux, avec du poder, il cueille le garçon à l'occasion d'une glissade: grande peur, mais le torero revient au bout de quelques minutes. Le piquero en a profité pour administrer au saltillo une ration de voyou, ce qui n'empêche pas le quadrupède de revenir par deux fois au carapaçon en poussant. Ensuite, il s'avèrera noble, mais de peu de charge. Quelques séries templées tout de même, jusqu'à ce l'animal s'avise, et reçoive l'estoc dans le poumon en s'agenouillant. Salut.

Sergio BLANCO - ne pas confondre avec un Biarrot célèbre- canalise difficilement la charge de son oposant, un manso qui freine des quatre fers sur la cape, rue contre les planches, et reçoit en récompense une pique ultra trasera, qu'il repousse avec entrain. Deux, puis trois rations. La quatrième sera prise de trop près, dommage de gaspiller ses forces pour ne rien démontrer. La faena sera impossible, le toro ayant choisi les planches, le novillera réussira à le coucher d'une entière hasardeuse, après une longue course poursuite autour du rond.

A son tour, Adriàn de TORRES est pris par son Saltillo, heureusement sans mal. Le novillo pousse pour une vraie pique de gala, monumentale, la seconde est ratée, puis repiquée sans honte à bout portant, la troisième est copieusement pompée- pourquoi se gêner?- et repoussée avec alegria. TORRES se permet de s'avancer pour brinder, le public le renvoie à de meilleurs sentiments: apprendre à ne pas laisser assassiner ses toros par le varilarguero, quelle leçon ! Il est d'ailleurs plus facile de brinder et d'apprendre à tricher que de toréer, ses attitudes profilées en apportent la preuve: TORRES se met le novillo dessus, muleta plusieurs fois accrochée et arrachée, la faenita est fade. Dommage que les apoderados ne leur conseillent pas de toréer d'avantage les toros que les publics. A l'épée, une entière, après deux avis. Le garçon est bousculé, touché à la jambe.

Le quatrième, une estampe, très armé, échappe à DANI pour foncer vers la cavalerie: il pousse peu. Seconde échappée vers le piquero, qui pompe sans retenue, "à l'ancienne", troisième pique plus légère - heureusement, pourrait-on dire -. Le novillero accomplit ensuite une faena méritoire, par notamment naturelles templées, conclue plus laborieusement par 1/3 d'épée, retirée, puis deux pinchazos, un avis. Une vuelta qui ne s'imposait pas. Mais on voit tellement pire, dans les plazas mondaines....

Càrdeno, le quinto s'avère aussi violent qu'il est beau, il sème vite la panique en fonçant sur tout, et partout: il poursuit les peons, le piquero, prend trois varas dans le désordre. Surtout, il fonce droit, mais au contraire d'un rugbyman, qui cadre et déborde, lui déborde et cadre ses opposants au dernier moment. C'est dire qu'il fait chaud en piste. Il garde la bouche fermée, la tête haute, tout au long de la faenita, qui sera courte, et difficile, et il restera le maître du ruedo: un vrai tio. Deux pinchazos et deux épées tendues, deux descabellos pour conclure, mettent fin au calvaire de BLANCO, qui resta très vert jusqu'à la fin, mais fallait-il s'étonner, avec pareil novillo?

Avec le dernier de la tarde, càrdeno, puissant, nouvelle déconvenue pour le TORRES peu habitué aux réactions vives et justes des aficionados intègres, qui refusent de se laisser endormir: il se verra à son tour refuser son brindis par le public, il brinde alors au ciel, et repose vite ses trastos à la barrera. Parce que son toro a renversé la cavalerie avec poder et violence, ce qui lui vaut le châtiment habituel du piquero de turna, puis, parce que l'animal refonce sur le cheval qu'il fait presque chavirer à nouveau, puis qu'il reprend une troisième ration de fer, sans que le novillero n'intervienne: le public n'est pas d'accord, et le fait savoir. L'animal s'avère aussi noble que puissant, il répond bien aux cites de la muleta, il garde lui aussi la bouche fermée, mais TORRES finit vite par être dépassé et mangé par cet opposant encasté, il se le met dessus, il l'étouffe, sans lui donner la distance pour le mettre en confiance et en valeur, c'était certainement le meilleur toro du lot de Saltilla, qui n'aura pas lui non plus trouvé opposant à sa hauteur.

Un infâme golletazo, suivi d'une entière, un peu plus académique, met fin à son beau combat.


Les MORENO DE SILVA n'ont pas déçu, et ont encore un bel avenir.

mardi 12 juillet 2011

LES CONDE DE LA MAZA DE LA TARDE DU SAMEDI .









Quelques images d'une tarde de mansos qui ne restera pas gravée sur les rétines













Décevants, les Conde de la Maza, le premier fut changé pour faiblesse de pattes arrières, le sobrero , même s'il démolit les planches du callejon, s'avéra aussi invalide que celui qu'il remplaçait. Si l'on ajoute le goût morbide des piqueros à suivre les ordres de leurs petits chefs qui les invitent à massacrer consciencieusement leurs opposants quadrupèdes, ce dont ils s'aquittent sans état d'âme, comment s'étonner ensuite que les faenas se résument à quelques coups de torchons distribués à des animaux décomposés, qui plus est, par des mises en suerte interminables? Et comment s'étonner que les aficionados, de plus en plus écoeurés, se lassent, et plient bagages?



Après le paseillo, Serafin MARIN, matador catalan, invita ses deux compagnons de cartel RAFAELILLO et Paco UREÑA à coiffer les barretinas empruntées aux areneros et à saluer le public avec ces monteras improvisées, pour rappeler aux politiques catalans d'Espagne que l'aficion et la catalanité sont indissociables, et ne doivent pas être l'objet de marchandages politiciens qui se foutent bien du fallacieux prétexte des intégristes végétaliens sur la condition et la souffrance animales.

Le sobrero était donc invalide: il ne put démontrer quelconque poder ni bravoure contre le cheval, puis s'avéra trop dangereux au goût de Rafaelillo, qui expédia rapidement les affaires courantes. Mal lui en prit, le toro gardant la tête haute, et le torero s'escrimant à vouloir le puntiller à vif, en négligeant l'épée règlementaire, il asséna à l'animal pas moins de 20 descabellos. Autorité totalement absente, impuissante ou sans volonté. Inadmissible, mais lorsqu'on est matador attitré dans une plaza, comme un certain Fundi à VIC, on se permet tout, et même trop.

Le second toro prend ses trois rations de fer, bien dans la tradition et la culture Cérétane, il gardera malgré tout la bouche fermée. Puis il se couche d'un seul coup, sans raison apparente, on apprendra plus tard qu'il avait reçu une cornada grave sous le ventre. Il se fige, et MARIN le trucide d'un méchant golletazo.

Le toro de Paco UREÑA est un très beau cardeno claro, blanc moucheté de gris; après une mise en suerte très approximative, c'est-à-dire bâclée, il prend sa troisième pique de loin, avec l'alegria qui ravit et soulève les tendidos; toreo profilé, avant de se croiser pour quelques naturelles, UREÑA peut profiter d'une bête assez noble, la première du lot, malgré cela il échoue à l'épée par trois fois, sans s'engager, avant de loger 1/3 d'épée, et après avoir écouté 2 avis.

Le picador de Rafaelillo fera un si sale boulot, avec sa vara, que le public fera savoir au matador que son brindis n'est pas du tout apprécié: sifflets au torero qui marchait vers le centre du rond avec ses trastos, qui rebrousse vite chemin, voilà une leçon que peu de figuras doivent connaitre, et rendons grâce au public de CERET de réagir avec vivacité dès que les tricheurs se moquent de lui, comme c'est le cas lorsqu'un torero laisse assassiner son toro par le picador à ses ordres, puis tente de faire oublier, en brindant au public son toro esquinté, qu'il est le seul responsable de ce massacre injustifiable. Avec le pico et beaucoup de cris, le torero use de beaucoup de gestes et de mimiques, au cours d'une faena qui laisse un sentiment d'inachevé. Jusqu'à l'épée entière qui le couche, le toro gardera la bouche fermée, signe d'un fond de caste salué par quelques applaudissements à sa dépouille.

Le 6° est un cinqueño, beau colorado, armé, mais de peu de forces et de peu de charge. Il sort seul de sa très légère rencontre avec la cavalerie. Sa noblesse perceptible alliée à cette faiblesse autorisent Marin à oser deux derechazos à genoux, mais la faena sera inconsistante, et conclue d'une demi sur le côté, plate et sans relief, comme le travail du catalan.

Manso comme on ne peut l'être, le dernier saute dans le callejon, dont il ressort aussitôt, grâce à la présence d'esprit du torilero. La "punition" infligée par le tueur de service sera à la hauteur de son "insolence", et le matador se montrera ensuite incapable de dominer son sujet, au contraire, par ses hésitations et ses reculades, Ureña s'envoie carrément plusieurs fois l'animal sur lui. Un bajonazo dans l'indifférence du plus grand nombre, une nouvelle épée honteuse qui choque de moins en moins de monde, et la tarde s'achève.
Ici aussi, le public évolue vers le clinquant et la trophéite.


A revoir: les inscriptions sur les panneaux annonçant les toros sont trop petites, illisibles, même avec des lunettes, et tout le monde n'a pas des jumelles.

La suite bientôt....