samedi 26 mai 2012

A. VIARD, A-T-IL VU LE MÊME SPECTACLE QUE LES AFICIONADOS ESPAGNOLS?

Voilà le résumé de qu’a vu ou ressenti Paz Domingo, sur son blog "Toroaficiòn", concernant, entre autres,  la prestation de Castella devant de minables Cuvillitos, lors de la corrida de ce fer à "Las Ventas":

" Mais qu'est-ce qu'ils trouvent au toreo de Castella ? Je ne vois qu’un toreo mécanique, sans intérêt, toujours la même répétition, là où certains voient de la domination et transmission, il m'ennuie. A croire qu’ils hallucinent....Pas moi ! Une tarde soporifique, ennuyeuse à l’excès. Avec ces toros courtisés ( par les figuras ) dont deux furent refusés, et ceux qui restaient furent indignes de Madrid. 
Castella : avec ses éternelles statuaires, suivies des circulaires parfaitement rondes, ses attitudes précieuses, mais aussi beaucoup d’accrochages, allongeant indéfiniment la faena moderne jusqu’à l’overdose. Il écouta deux avis. De mon point de vue, Castella se montra très habile (comprendre qu’il toréa le public qui n’y vit que du feu). Incroyablement. Quand il pincha, les spectateurs sous hypnose le plaignirent. "Que mala suerte"!  Et comme il eut peur d’entendre le dernier avis, il se fendit vite d’un demi bajonazo. La connaissance taurine de certains laisse beaucoup à désirer, mais personne pourtant de ceux qu’il avait endormis ne lui demanda de sortir saluer. Bizarre ! 

Dans « El Pais », A. Lorca déclare que la corrida fut une sardinade, de ces toutes petites sardines des plages malagueñas, dont les toreros s’imaginent pouvoir atteindre les sommets avec de tels petits animaux. Et Carlos Iliàn, dans Marca, qualifie d’imprésentables les bestioles qui défilèrent dans la capitale, première arène du monde, petits animaux sans jeu ni jus, -hors le 3° et le 4° qui émergeaient un peu du lot- qui provoquèrent protestations et broncas : et il conclut en déclarant que cet élevage est sur la mauvaise pente

Voici maintenant la version du caméléon aux vingt casquettes et autant de vestes des Terres taurines, le grand gourou de l’onct que le monde entier nous envie, fervent adepte de la corrida moderne avec figuritas face à des chèvres, qui fait semblant de temps en temps de  donner l’impression qu’il admet que cette pseudo corrida de pseudos toros  que dénoncent les aficionados, nous mène droit dans le mur, puis retourne sa veste pour la ixième fois, finissant par encenser Castella et son toreo « moderne »,  ce même Castella qui déclarait il y a peu en Amérique du Sud qu’il voudrait bien toréer mais sans tuer de toros(!!) : 

Castella a, je cite, « frappé les esprits hier face à un Nuñez del Cuvillo très mobille(sic), dont il aurait coupé l’oreille, voire deux, s’il avait mieux tué . L’impression laissée n’en est pas moins importante, elle est d’abord le fruit de l’engagement d’un torero qui gagnerait sans doute beaucoup à ne pas suivre le peloton des figuras, face à des adversaires sans intérêt »...
Je résume la suite : « En affrontant des corridas susceptibles de mettre en valeur ses capacités il (Castella) pourrait permettre ainsi à la fiesta qui en a tant besoin, de redorer son image » 

Fermez le ban ! 

Beaucoup d’aficionados de la presse et de la toile n’ont vu que des merdasses infâmantes chez ces Cuvillos : le boucalien des terres taurines, lui, est transporté, séduit, charmé, jusqu’au délire, par ces cuvillitos - des sardines imprésentables- qui sont donc pour lui dignes d’intérêt. Et conquis par Castella, qui ne se présente que devant le monoencaste noblissime, faiblissime, débilissime. La preuve par Viard: Castella, au toreo stéréotypé, avec ses statuaires, pendules, et circulaires, conclus d’un bajonazo, a mis en valeur, d'après le gourou du Boucau vieux,  ses capacités (!!!) face à un élevage classé sur la mauvaise pente par des aficionados. 
Pour les uns, les plus nombreux, les intègres, les exigeants salutaires, Cuvillo, c'est de la  merde, indigne, responsable de la fiesta cirque. 
Pour A.V., no pasa nada: tout est bon, qui fait ventre. Faiblesse, indignité, ni trapio, ni jus, il n'a rien vu, ni la porfia, ni le toreo mécanique dénoncé ailleurs, même pas le bajonazo final

Mais puisque c’est le  président de l’onct qui dit que c'était beau et bon, qu’est-ce qui permet d'affirmer qu’il dit n’importe quoi ? 

Comme toujours. Ou presque!

Depuis quelques temps, je ne peux plus m'inscrire au forum de la FSTF: çà ne me gêne pas! Ce qui me chagrine le plus, pour la corrida, pas pour moi, c'est que ces gens-là gardent un tel guignol à la tête de l'onct, son joujou.