lundi 27 novembre 2023

Massacre de Crépol : la fin de la stratégie Lumpen

Je ne reviens pas sur le déluge d’obscénités gauchistes dont nous abreuvent les médias bien-pensants depuis ce drame épouvantable (qui, du reste, a eu lieu dans une magnifique région, que je connais bien, et dans laquelle j’ai passé mon adolescence). Nous avons eu droit à tout, y compris à l’inversion accusatoire : en gros, selon les gauchistes, les massacreurs n’auraient fait que se défendre contre de méchants gaulois racistes ayant proféré des propos insultants et discriminatoires. Mais, passons ; le discours gauchiste est tellement ridicule, tellement tissé de contradictions qu’il ne passe plus que par le soutien de l’État, du judiciaire et de toute la machinerie politico-médiatique. Mais, précisément, si le discours gauchiste ne passe plus, ou plus guère, c’est parce que la stratégie Lumpen est en voie d’épuisement. Explication.

La stratégie du Lumpenprolétariat a été magnifiquement décrite par Karl Marx au XIXe siècle. Le grand Karl Marx est, théoriquement, l’auteur de référence de la gauche radicale ; en réalité, celle-ci n’en a pas lu un mot.

Le capitalisme vise constamment à réduire les travailleurs à un quasi-esclavage (en gros, travailler le plus possible pour gagner moins possible). Le capitalisme utilise tous les moyens disponibles pour empêcher le prolétariat de revendiquer, de s’organiser, de travailler à son émancipation ou même une simple amélioration de ses conditions de vie. Le prolétariat, c’est aujourd’hui la classe moyenne, la « France périphérique », celle qui n’embête personne, respecte la loi, paye des impôts, vit mal. Le Lumpenprolétariat, c’est la racaille, mais aussi tout ce qui gravite autour d’elle, y compris les idéologues improductifs et parasitaires. Lumpenprolétariat signifie prolétariat en haillons, car, à l’époque, ces gens était fort mal habillés, et, surtout, ils ne portaient pas les habits du travailleur (bleu de chauffe, etc.). Aujourd’hui, le « look » a un peu changé. Mais, l’état d’esprit est le même : pour Marx, il s’agit d’une classe qui n’a jamais été formée à la dure école du travail, qui ne vit que d’opportunisme, d’expédients, de combines diverses et variés allant jusqu’au crime. C’est une sorte de pègre.

Lorsque Marx décrit des voyous irlandais alcooliques qui sèment la panique dans les quartiers ouvriers de Londres, ce n’est pas par racisme anti-irlandais. C’est simplement parce que l’Angleterre du XIXe s. importe ce genre de types pour, précisément, épuiser le prolétariat anglais, le terroriser, le rendre apathique et dépressif, incapable de toute réaction, au boulot comme dans la vie. Vous noterez que le prolétariat anglais est la plupart du temps anglican alors que les voyous irlandais sont catholiques : pain bénit pour le capitalisme britannique ! Si l’Angleterre peut mettre un peu de tension religieuse entre les diverses communautés de l’époque, ce n’est pas plus mal… Sans compter que les Irlandais, en tant que nation, ont souvent été persécutés par les Britanniques, ce qui permet alors d’aggraver encore un peu plus les tensions, sans que la bourgeoisie ou la gentry anglaises, dans les beaux quartiers, en soient le moins du monde affectées. Il faudrait être aveugle pour ne pas faire le parallèle avec notre époque : des cultures différentes, un éventuel contentieux post-colonial attisé par les idéologues de gauche sur fond de victimisation à sens unique, etc.

En clair, tout comme la perfide Albion du XIXe siècle, cela fait plusieurs décennies qu’en Occident, en Europe notamment, les élites occidentales lâchent des voyous et des psychopathes comme des pitbulls sur la classe moyenne. Nos élites protègent bien évidemment leur Lumpenprolétariat en imposant aux victimes une impunité totale, scandaleuse. Les élites utilisent bien évidemment deux redoutables appareils d’État, comme dirait Louis Althusser : 1) l’appareil répressif d’État du judiciaire, qui relâche les bandits et muselle la liberté d’expression, et 2) l’appareil idéologique d’État de la production « intellectuelle » entièrement aux mains du clergé gauchiste. J’écris ces lignes avec d’autant moins de racisme que les classes moyennes pacifiques et assimilées issues de l’immigration sont tout autant touchées par le crime que les classes moyennes autochtones de vieille souche.

Toutefois, ce formidable et abominable moteur à contradictions qu’est le capitalisme ne peut pas rester éternellement fixé sur la même stratégie. Il en est des stratégies du capitalisme comme de n’importe quelle stratégie politique : au bout d’un moment, à force de contradictions entre le réel profond, vécu par les gens, et la volonté officielle, superficielle, où le monde apparaît tout à l’envers comme dans une chambre obscure, les stratégies finissent par s’épuiser, minées par leurs incohérences. Elles font place alors à des mouvements réformistes ou révolutionnaires.

La stratégie Lumpen souffre aujourd’hui d’une double contradiction. 1) Au niveau idéologique, il n’est plus possible d’imposer aux Français le discours renversé des gauchistes où le coupable est la victime et vice versa ; autant vouloir convaincre éternellement les gens que deux et deux font cinq. 2) Au niveau matériel, l’insécurité ahurissante où nous nous trouvons commence à nuire, non seulement à la production capitaliste, mais au confort de ceux qui en profitent. Les entreprises elles-mêmes sont attaquées par les voleurs, les voyous, les émeutiers. Les beaux quartiers et les paisibles campagnes (où les bourgeois ont souvent leurs résidences secondaires) sont durement touchés par l’insécurité, qui n’est plus l’apanage des anciennes banlieues rouges.

Ainsi, dans le contexte actuel, tout ce qui peut faire tomber la stratégie Lumpen est bon : restructuration du système judiciaire, refonte des programmes scolaires, abolition des lois liberticides, revalorisation de la légitime défense, etc. Nous n’y sommes pas encore. Mais le mur de la stratégie Lumpen est désormais fissuré à cœur. Je gage qu’il n’en a plus pour très longtemps.

Illustration principale :

https://www.20minutes.fr/faits_divers/4063605-20231122-mort-thomas-crepol-va-bal-faire-tuer-quelque-6-000-personnes-rendent-hommage-lyceen

 

Publié par El Diablo

 

« La Russie était prête à mettre fin à la guerre » : David Arakhamia, député ukrainien, admet que Kiev aurait pu éviter le pire dès 2022

Dans un entretien à la chaîne 1+1, le député ukrainien David Arakhamia a admis que l’Ukraine aurait pu mettre fin au conflit dès le mois de mars 2022 si elle avait accepté la requête en neutralité de Moscou. D'après le député de la Rada, c’est le Premier ministre britannique Boris Johnson lui-même qui a empêché la conclusion de l'accord.

«Si nous acceptions la neutralité, la Russie était prête à mettre fin à la guerre» : dans un entretien diffusé le 24 novembre par la chaîne ukrainienne 1+1, le député David Arakhamia est revenu sur le choix fatidique de Kiev fin de l'hiver 2022, quelques semaines après le début de l'opération russe en Ukraine. 

Le parlementaire de la Rada était le négociateur en chef pour la partie ukrainienne lors de pourparlers tenus à Istanbul en mars 2022. Or, il y a près de deux ans, la position de Kiev était bien différente. L'Ukraine envisageait alors d'accepter l'exigence de neutralité de Moscou, en échange de garanties de sécurité, via plusieurs garants occidentaux. Finalement, le refus de Kiev conduisit à la poursuite des combats.

Alors, «pourquoi l'Ukraine n'a-t-elle pas accepté cette clause ?», interroge la journaliste. Hésitant un instant, Arakhamia a répondu que le refus ukrainien reposait d’abord sur la constitution du pays, le projet d'adhérer à l'OTAN y ayant été ajouté comme un objectif stratégique en 2019.  

Johnson a poussé l'Ukraine dans le conflit

L'élu poursuit ensuite, évoquant l'absence de confiance envers la partie russe pour respecter l'accord: «nous pouvions le faire seulement à condition d’avoir les garanties de sécurité», estime le député, qui rapporte avoir craint une nouvelle intervention militaire face à une armée russe mieux préparée. Signer n'était donc selon lui «possible qu'à la condition que nous soyons totalement sûrs que cela ne se reproduirait pas». «Et nous n'en étions pas sûrs», rapporte-t-il.  

Et Arakhamia d’ajouter enfin un détail d’importance : «Qui plus est, à notre retour d'Istanbul, Boris Johnson est arrivé à Kiev [en avril 2022, ndlr] et il a dit qu’il ne fallait rien signer avec eux et que "nous allions faire la guerre"». L'élu ukrainien confirme ainsi le rôle considérable de l'ancien Premier ministre britannique, qui avait été révélé dès l'été 2022 par la revue Foreign Affairs. En définitive, les Occidentaux, que l'Ukraine espérait devenir les garants de sa sécurité, se sont fait ceux de sa perte en la contraignant au conflit.

Moscou ouvert aux négociations

«La Russie n'a jamais refusé de discuter», déclarait pour sa part le président russe en juin 2023, alors qu'il accueillait à Saint Pétersbourg une initiative africaine pour la paix emmenée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce jour-là, Vladimir Poutine avait évoqué les pourparlers d'Istanbul de l'hiver 2022 et brandi un document : «ce projet d'accord a été signé par les autorités des délégations, des signatures ont été apposées». «Ce document s'intitule "Accord sur la neutralité permanente et garanties de sécurité pour l’Ukraine"», avait poursuivi Poutine, évoquant aussi des «annexes portant sur les armements et les effectifs de l'armée». 

Interrogé sur cet épisode, Arakhamia n'a pas souhaité confirmer l'existence d'un tel document et les signatures. Il a toutefois estimé que «la clause principale» était alors l’acceptation de la neutralité par la partie ukrainienne, ou de sa non-adhésion à l'OTAN, «comme la Finlande autrefois». «Tout le reste n'était que des éléments de langage politiques comme la dénazification, la population russe, ce genre de chose », a-t-il balayé.

Le refus ukrainien a été résumé par le Président russe devant ses homologues africains ainsi : «les autorités de Kiev, ou plutôt leurs patrons, ont tout jeté à la corbeille», a regretté Vladimir Poutine.

 

Chirac à Netanyahou : « Je ne crois pas un mot qui sort de votre bouche ».

Si je quitte ma maison, je quitte Gaza et je quitte la Palestine

C’est l’enfer à Gaza et je me sens à l’heure où l’homme fuit le jour artificiel des médias en folie qui me visent sans sommation avec des phrases qui font frémir comme celle de Pascal Perri, « il y a un antisémitisme couscous » (31 octobre sur LCI) relayé par un chapelet de communiqués de guerre israéliens destiné à faire peur, à terroriser. Et gare à vous si vous ne suivez pas la ligne otanisée qui attise ignominieusement le feu qui consume Gaza.

C’est dans ce concert qui joue la défaite de la pensée, que Gérald Darmanin saisit la justice contre les propos de la parlementaire Danièle Obono sur le Hamas sans rien dire lorsque le chanteur Enrico Macias déclare sur CNEW, à propos de ceux qui manifestent leur soutien aux palestiniens, « qu’il faut les dégommer »... « même physiquement » ajoutera-t-il devant la réaction d’un journaliste interloqué : voici un appel au meurtre contraire à toutes les valeurs qui fondent notre République où le deux poids-deux mesures n’a pas sa place.

Le 31 juillet 1914, juste avant son assassinat, Jean Jaurès sentait la guerre et pensait que le plus grand danger du moment était dans l’énervement qui gagne, dans l’inquiétude qui se propage, dans les impulsions subites qui naissent de la peur, de l’incertitude aiguë, de l’anxiété prolongée. Relisons-le bien, car quelque chose d’approchant nous met en danger de perdre la raison et de refouler notre aptitude à comprendre et à critiquer.

Suis-je vraiment encore de ce monde qui ne sait plus nommer les choses ou bien les dénomme ou les surnomme à donner la nausée. Un monde qui traque la discussion et vous met en demeure de choisir votre camp alors que je sens si bien mes ressemblances avec tous ceux qui souffrent pour accepter ce choix criminel. Je chéris la vérité, la vérité complexe, souvent hors d’atteinte, qu’il faut fréquenter avec sincérité, sagesse, une vérité qu’il faut regarder dans les yeux, aussi noire soit-elle et non pas la version impérialiste de la vérité selon ceux qui affirment que les choses qu’ils comprennent sont les seules qu’il faille comprendre et qui enseignent à tout le monde la manière la plus efficace de devenir aussi aveugles qu’eux-mêmes, fanatiques.

Cependant, là où croit le désespoir, peut croître aussi l’espoir d’une autre approche de la vérité. Il y a la protestation de l’historien israélien Ilan Pappé qui déclare le 16 novembre 2023 qu’il est difficile d’écrire quoi que ce soit qui ne vise pas à informer sur le génocide en cours et à joindre notre voix à ceux qui font tout ce qu’ils peuvent pour y mettre fin. C’est ensuite l’enquête d’un journaliste du quotidien israélien Haaretz qui rapporte que « les commandants sur le terrain ont pris la décision de bombarder les maisons d’un kiboutz et leurs occupants afin d’éliminer les terroristes et en même temps les otages ». Puis à leur tour, des journalistes de la BBC déclarent n’avoir rien trouvé de comparable à la modélisation 3D d’une installation de la Direction du Hamas sous l’hôpital Al-Shifa qui a fait le tour du monde. Personne ne dit que l’attaque du Hamas est une chimère, mais le récit du gouvernement israélien s’effrite et je me souviens de ce qu’a dit Jacques Chirac lors d’un face à face avec Netanyahou, les yeux dans les yeux, « Je ne crois pas un mot qui sort de votre bouche. Toute votre politique consiste à provoquer les Palestiniens ». Un jugement à rapprocher de la confidence de Nicolas Sarkozy à Barack Obama saisie par un micro indiscret, « Netanyahou, il ment tout le temps... j’en ai marre ». Le 20 octobre, sur Europe n°1, Jacques Attali va plus loin en qualifiant Benjamin Netanyahou de criminel de guerre, « il est plus nuisible que les adversaires les plus terribles », puisqu’il estime que tous les gens de Gaza sont des terroristes ou bien des sympathisants du terrorisme ou encore des boucliers humains et sont par conséquent des cibles légitimes. En un mot, tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! Je suis au comble de la nausée, je me sens désarmé.

Mais cela n’est pas le tout, alors que nos regards sont aimantés par Gaza, la colonisation des terres palestiniennes continue en Cisjordanie où des colons radicaux font du nettoyage ethnique leur quotidien, sous la protection de l’armée israélienne. Ils chassent sans ménagement des familles entières de leurs maisons, de leur terre, tout cela en vertu du programme du gouvernement de Benjamin Netyanhou qui dit clairement que le peuple juif a un droit exclusif et inaliénable sur la terre d’Israël. Le gouvernement développera l’implantation partout, y compris en Judée-Samarie, c’est-à-dire en Cisjordanie. C’est tout simplement une colonisation de peuplement, sans doute une manière de réparer le monde ou plutôt d’aménager le leur. Une manière qui a surgi il y a plus de soixante dix ans avec les massacres des populations de villages palestiniens afin de terroriser les vivants partis nombreux pour un exode toujours sans retour et dont le nom résonne comme une catastrophe « la Nakba ».


Le 9 avril 1948, d’après la presse et différents commentateurs de l’époque, 120 combattants de l’Irgoun et du Lehie auraient massacré 254 personnes.

Le 9 octobre 1956, des hommes du Magav, la police des frontières israélienne, abattirent de sang-froid 51 civils dont 15 femmes et 11 enfants âgés de 8 à 15 ans près du village de Kafr Qassem.

Le 26 octobre 2014, le président israélien Rivlin Reuven s’est rendu à Kafr Qassem pour fleurir la plaque commémorative aux noms de l’ignoble forfait. Il a fortement condamné le massacre qu’il a qualifié de « crime terrible pesant lourdement sur la conscience collective d’Israël ».

Reconnaître les faits mais n’en poursuivre pas moins la colonisation en plein XXIème siècle où les anciens pays colonisateurs rongent encore leurs remords, c’est se moquer du monde.

Alors, quand la violence répond à la violence parce que toutes les autres routes ont été coupées, pourquoi celle de l’oppresseur serait-elle moins condamnable que celle de l’opprimé ? Et quand on nous fait savoir que l’opprimé veut la disparition de l’oppresseur, alors que concrètement, sous nos yeux, c’est le gouvernement de Benjamin Netanyahou qui détruit méthodiquement le peuple palestinien jusqu’à présenter à l’ONU une carte du Moyen-Orient sans la moindre trace de la Palestine, que dire d’autre que nous assistons à un génocide ou quelque chose d’approchant. C’est vrai, 2,3 millions de personnes ont un pronostic vital très peu favorable. L’histoire retiendra que nous étions au courant et que nous avons laissé faire, découragé parfois comme le dit cette ultime lettre de Craig Mokhiber :

Monsieur le Haut Commissaire, nous échouons à nouveau.


À Gaza, les habitations, les écoles, les églises, les mosquées et les établissements médicaux sont attaqués sans raison et des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, les maisons sont saisies et réattribuées en fonction uniquement de la race. Par ailleurs, de violents pogroms perpétrés par les colons sont accompagnés par des unités militaires israéliennes. Dans tout le pays, l’apartheid règne.


Ceci sera ma dernière communication officielle en tant que Directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR).


Israël devra négocier et il y aura des échanges de prisonniers, ce qui n’est pas si mal, sans pour autant nous éclairer sur le sort réservé aux milliers de Palestiniens retenus administrativement, sans raison déclarée, sans jugement, de véritables otages quoi ! Et après, comment éviter le retour de la dévastation dont le Général de Gaulle a décrit le mécanisme qui voit Israël organiser, sur les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et où se manifeste contre lui une résistance, qu’à son tour, il qualifie de terrorisme ?

Face à ce constat de mauvais augure, Ziad Meddoukh, habitant de Gaza, répond avec raison, non sans douceur ni détermination.


Bonsoir de Gaza sous les bombes


Il est 20h30 ce mardi 31 octobre 2023


25 jours d’horreur absolue et ça continue


Mais j’arrive à survivre sur cette terre brûlée


Je me sens impuissant face à cette injustice et cette oppression


Mais je n’ai pas de haine


Je supporte l’insupportable


Dans une région dévastée et laissée à son sort.


Je suis libre malgré l’occupation


Je ne laisserai jamais le désespoir me dominer


Si je quitte ma maison, je quitte Gaza et je quitte la Palestine.

Guy Chapouillié

 

Interview scandaleuse de l’associé de Zelensky, D. Arahamiya – les rats quittent le navire ?

Dans le cadre de la “célébration’ des dix ans du Maïdan, ce coup d’Etat fomenté par les Etats-Unis et quelques puissances occidentales, comme la France, l’Allemagne, la Pologne et dans lequel le mécontentement contre l’oligarchie en place a été utilisé par des oligarques locaux flanqués de leurs troupes d’extrême-droite, ne cachant pas leur sympathie nazie et qui ont aussitôt commencé le massacre de leurs concitoyens de l’est et du sud qui restaient attachés à la Russie et à l’Union soviétique, d’autres révélations apparaissent. Pas seulement en Russie, mais en Ukraine même. Ici les révélations sur le sabotage des négociations avec la Russie qui ne réclamait que la neutralité de l’Ukraine, la non avancée de l’OTAN parce que les accords de Minsk n’étaient pas respectés. Notez que le faux charnier de Bucha, comme celui de Timisoara a prétendu couvrir ce refus de négocier des fascistes ukrainiens appuyé par le non moins suspect Johnson, le britannique prêt à tous les terrorismes. A lire et diffuser (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/politic/article/395911/

L’Ukraine a payé de centaines de milliers de vies pour complaire au Premier ministre britannique et à ses alliés occidentaux
Par Alexei Peskov

Le chef de la faction présidentielle Serviteur du peuple à la Verkhovna Rada, Davyd Arahamiya, a accordé une interview à la chaîne de télévision ukrainienne 1+1. Une interview qui a littéralement fait l’effet d’une bombe en Ukraine.

Pour commencer, il a confirmé à la journaliste Natalia Moseychuk qu’il n’y aurait pas d’élections l’année prochaine dans le pays. Selon eux, les “camarades occidentaux” recommandent la tenue d’élections, car s’il est question de signer un quelconque accord avec la Russie, il est souhaitable que le gouvernement soit légitime. Il leur a été répondu que ni les soldats au front, ni les millions d’Ukrainiens qui ont quitté le pays ne pourront voter et que, d’une manière générale, de quel type de négociations pouvons-nous parler ?

Mais pour la majorité des Ukrainiens, les élections ne semblent pas être le problème le plus urgent du moment. Mais les hostilités, les millions de réfugiés et les centaines de milliers de morts – le pays aimerait savoir pourquoi il a dû subir tout ça. Et qui est à blâmer. La question était simple : que demandaient les Russes lors des négociations de Minsk, puis d’Istanbul, où la délégation ukrainienne était justement dirigée par Arahamy ? Qu’ont-ils exigé, quels sacrifices demandaient-ils ?

Nous citons directement ses paroles, une traduction de la langue ukrainienne, parlée par quelqu’un qui pense réellement en russe :

“Il faut comprendre qu’ils étaient prêts à faire beaucoup de choses en paroles. En paroles. Mais nous avons compris que chaque partie avait son propre jeu. Et ce jeu dépendait directement des succès et des défaites sur le front. Ils disaient – c’est fini, rentrons à la maison, retournons là où nous étions.

Ici – points un-deux-trois-quatre-cinq… il suffit d’accepter – c’est tout. Et puis, en détail – nous resterons là pendant que vous acceptez tout, nous comprenons comment vous agissez – vous signerez quelque chose et ensuite vous direz que c’est “ganebna” (chose honteuse) et vous ne ferez rien. Ils nous ont constamment rappelé les accords de Minsk, disant vous ne les respectiez pas, bien que vous les ayez signés et ratifiés sans prêter attention à la présence de garanties internationales. En d’autres termes, nous ne pouvons négocier avec vous que lorsque les tanks se trouveront sous le Parlement. Au sens figuré.

L’objectif de la délégation ukrainienne était de faire traîner le processus, et la délégation russe a espéré jusqu’à la dernière minute qu’elle nous pousserait à signer un tel accord. Ils étaient prêts à arrêter les hostilités si nous acceptions la neutralité, comme l’avait fait en son temps la Finlande, et si nous nous engagions à ne pas adhérer à l’OTAN. Il s’agissait là des points essentiels, tout le reste n’étant que cosmétique et assaisonnement politique : dénazification, population russophone, bla, bla, bla….

L’Ukraine n’a pas accepté, tout d’abord parce qu’il aurait fallu modifier la Constitution – notre voie vers l’OTAN est inscrite dans la Constitution. Deuxièmement, les Russes ne nous avaient pas convaincus qu’ils feraient ce qu’ils avaient promis. Cela pourrait se faire s’il y avait des garanties de sécurité. Nous ne pouvions pas signer quelque chose, tout le monde aurait poussé un soupir de soulagement – et ils seraient alors arrivés, mieux préparés. Ils sont arrivés sans être préparés à une telle résistance. Nous aurions pu marcher si nous avions été sûrs à 100 % que cela ne se reproduirait pas.

À notre retour d’Istanbul, Boris Johnson est venu nous dire que nous n’allions rien signer du tout avec eux. Faisons plutôt la guerre”.

En fait, pour les Russes – du moins ceux qui lisent Svobodnaya Pressa – il n’y avait rien de nouveau dans les révélations d’Arahamiya – beaucoup de nos experts en parlaient, et pas plus tard qu’avant-hier, Sergey Pereslegin rappelait comment l’Ukraine bloquait les négociations, alors que la Russie espérait sincèrement résoudre le problème avec peu de sang.

Mais pour l’Ukraine, les paroles du chef de la faction parlementaire présidentielle à la Rada ont fait l’effet d’une douche froide – ils étaient si courageux, si indépendants, mais il s’est avéré qu’ils dansaient sur la mauvaise musique de quelqu’un d’autre.

David Arahamiya (Photo : Keystone Press Agency / Global Look Press)

Nous ne débattrons pas de cette question, mais nous contenterons de citer les commentaires sur les réseaux sociaux :

Micha

Si la condition était le rejet de la connerie déclaratoire préélectorale de Petya [Porochenko] inscrite dans la Constitution et un retour à la Déclaration d’indépendance, et que nous… selon Arahamia… sous la dictée d’un clown britannique… avons refusé… alors…..
C’est le bouquet.

Daria R

Et cela nous a été dit publiquement sur la chaîne 1+1, par une personne qui n’est pas le premier venu mais un homme politique directement impliqué.
Personnellement, j’attends la suite.

Zoryana Kvitko

Pourquoi n’avons-nous pas d’honneur ! C’est effrayant de voir ça.

Alex

Des centaines de milliers de cadavres à cause de ces clowns.

Ekaterina

Comment se fait-il qu’il dénonce ainsi tout le monde ? Qui est la cible de cette révélation ?

Kukkurian Elena

Et il ne se gêne même pas pour en parler ! !!
Et du fait que la demande n’était qu’un statut de non-aligné …
Et que c’est Johnson qui les a obligés à ne rien signer, mais à se battre ….
Et à cause de ces salauds au pouvoir des centaines de milliers d’ukrainiens sont morts.

Dmytro

Arahamiya a avoué, et alors ? En quoi cela affectera-t-il la mobilisation, le déroulement de la guerre, la corruption, le népotisme, le vol ? Tout est comme avant et restera comme avant, mais en pire et en plus effrayant.

Nous ne citons pas, à dessein, les commentaires où prédominent les grossièretés, mais il y en a plus qu’il n’en faut.

Il y a eu trop de révélations ces derniers temps. Ce n’est pas bon pour les autorités de Kiev.

Il ne reste plus aux Ukrainiens qu’à découvrir qui a préparé la provocation à Bucha – et le monde qui s’est formé dans leur tête finira par s’effondrer pour eux.

L’ambassade de Russie a demandé à la Grande-Bretagne de clarifier son rôle dans l’échec des pourparlers sur l’Ukraine

https://vz.ru/news/2023/11/26/1241409.html

Texte : Olga Ivanova

L’ambassade de Russie à Londres a demandé à la Grande-Bretagne de commenter les déclarations du chef de la faction du parti Serviteur du peuple de Vladimir Zelensky, David Arahamiya, selon lesquelles l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a dissuadé Kiev de mettre fin au conflit ukrainien au printemps 2022.

Le communiqué de l’ambassade indique qu’avec la contribution substantielle de la Grande-Bretagne, la voie d’une solution négociée a été manquée. L’ambassade a souligné que cela avait des conséquences tragiques pour l’État, l’économie et la population ukrainiens, a rapporté l’agence de presse RIA Novosti.

 

Chine : l’Europe a besoin d’une révolution de l’esprit au lieu d’embrasser le conservatisme

Alors que par ailleurs, les forces capitalistes qui lorgnent la stabilité et le marché chinois invitent ce pays à apprécier la montée de l’extrême-droite qui se présenterait comme une alternative “raisonnable” à une gauche en pleine débâcle et que renient la classe ouvrière et les couches populaires, la Chine comme en témoigne cet éditorial du très officiel Global Times invite l’Europe à se ressaisir, cette analyse est d’une grande pertinence. L’UE, à la croisée des chemins, est confrontée à deux défis interdépendants. Le premier est l’absence d’auto-positionnement clair. Alors que l’UE peut avoir le sentiment que sa position a changé au milieu de changements majeurs dans le monde, une véritable reconnaissance du problème semble faire défaut. De nombreux politiciens de l’UE maintiennent leur position affirmée et arrogante, mais les fondations qui soutiennent leur arrogance s’affaiblissent progressivement. Le deuxième défi est que les dirigeants de l’UE et de ses États membres, bien que conscients des problèmes auxquels ils sont confrontés, ne disposent plus de capacités de décision et de gouvernance plus fortes. En particulier, la capacité d’intégrer et d’unir les différentes classes sociales en Europe a considérablement diminué, et l’adoption du populisme a faussé la mise en œuvre des politiques. Les dirigeants européens ne peuvent que blâmer et se plaindre de facteurs externes, détournant l’attention des contradictions internes. Encore faudrait-il qu’il y ait en France et en Europe des partis communistes qui au plan international ne restent pas totalement inféodés à l’atlantisme comme le sieur Boulet du secteur international ou Kamenka son équivalent à la direction de l’Humanité. Il faudrait un parti apte non seulement à faire engouffrer le peuple français dans autre chose que le consensus atlantiste mais à voir les possibles que cela présente pour sa résistance à la fascisation, nous en sommes loin même si des voix isolées comme celles récemment d’Hervé Poly se font entendre. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoire et société)

Par Global TimesPublié : 26 nov. 2023 23 :42    Des personnes sont vues à l’extérieur du bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique, le 18 octobre 2022. Crédit photo : Xinhua

Des personnes devant le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles, en Belgique, le 18 octobre 2022. Crédit photo : Xinhua


L’Europe est en train de vivre une tempête, non pas de la périphérie de l’Europe ou d’autres parties du monde, mais de l’intérieur du continent lui-même.

L’Europe devrait cesser de regarder l’incertitude du monde et se concentrer plutôt sur l’introspection. Après une année de victoire d’un dirigeant de droite en Italie, le peuple des Pays-Bas, autre pays fondateur de l’Union européenne, a choisi le leader d’extrême droite Geert Wilders. Le « virage à droite » est presque devenu une tendance politique irréversible en Europe.

L’anti-immigration est une caractéristique importante de cette tendance. Comme l’ont montré les récents troubles à Dublin, en Irlande, le ressentiment de la population à l’égard des immigrants musulmans ne cesse de croître. Cela fait courir le danger que l’Europe soit engloutie dans une tempête de choc des civilisations.

À moins de sept mois des élections européennes, la montée des forces de droite et d’extrême droite continuera de renforcer l’euroscepticisme, ce qui pourrait potentiellement affecter le résultat des élections.

Sur le plan économique, la France a d’abord été considérée comme un facteur d’incertitude au début de l’année, et c’est maintenant l’Allemagne, l’épine dorsale de l’économie européenne. De nombreuses institutions économiques estiment que l’Allemagne pourrait être le seul pays parmi les grandes économies mondiales à connaître une récession.

L’augmentation de l’immigration clandestine, la faiblesse économique et le conflit russo-ukrainien ont encore accru l’anxiété au sein de l’UE.

Les problèmes internes au sein de l’UE les ont quelque peu troublés face aux problèmes mondiaux. Les médias européens discutent de la nécessité de réajuster leurs politiques à l’égard de la Turquie et de réévaluer leurs politiques à l’égard du Moyen-Orient. Il n’y a pas de direction claire sur la façon de faire face à la montée en puissance de la Chine.

L’UE, à la croisée des chemins, est confrontée à deux défis interdépendants. Le premier est l’absence d’auto-positionnement clair. Alors que l’UE peut avoir le sentiment que sa position a changé au milieu de changements majeurs dans le monde, une véritable reconnaissance du problème semble faire défaut. De nombreux politiciens de l’UE maintiennent leur position affirmée et arrogante, mais les fondations qui soutiennent leur arrogance s’affaiblissent progressivement.

Le deuxième défi est que les dirigeants de l’UE et de ses États membres, bien que conscients des problèmes auxquels ils sont confrontés, ne disposent plus de capacités de décision et de gouvernance fortes. En particulier, la capacité d’intégrer et d’unir les différentes classes sociales en Europe a considérablement diminué, et l’adoption du populisme a faussé la mise en œuvre des politiques. Les dirigeants européens ne peuvent que blâmer et se plaindre de facteurs externes, détournant l’attention des contradictions internes.

Confrontée à de graves défis de la part des États-Unis, de la Chine et d’autres pays en développement, l’Europe, en tant qu’acteur mondial crucial, a besoin d’une direction claire pour améliorer sa compétitivité. Cependant, la compréhension de sa propre position est une condition préalable à la détermination des prochaines étapes pour l’Europe.

L’Europe a besoin d’une révolution de l’esprit. La priorité immédiate de cette révolution est d’avoir une compréhension précise de sa propre position et de ne pas se vautrer dans sa gloire et son arrogance passées. Ce n’est qu’en connaissant sa propre position que l’Europe peut déterminer comment elle peut agir, ce qu’elle doit faire et ce qu’elle peut réaliser.

Le prochain sommet Chine-UE à Pékin le mois prochain représente une occasion importante d’établir des relations plus claires entre la Chine et l’UE dans un contexte d’incertitudes mondiales. Les deux parties doivent aborder des questions spécifiques afin de promouvoir la coopération et de jeter les bases d’un renforcement de la confiance mutuelle. La poursuite de la coopération entre les deux parties permettra à l’UE d’acquérir une orientation pour le développement. Embrasser le conservatisme sous l’influence des forces de droite et d’extrême droite n’est pas la solution. La redécouverte de l’esprit européen passe par une dynamique d’ouverture, d’inclusion et de compétition.