vendredi 22 juillet 2022

Adieu l’ancienne époque, bonjour la nouvelle époque

Le plus difficile, lorsqu’on vit une période de profonds changements, c’est que personne ne se soucie de vous informer que les temps ont changé et que rien ne sera plus comme avant. Certainement pas les têtes parlantes à la télévision, qui sont souvent les dernières à le savoir. Vous devez vous en rendre compte par vous-même, si vous le pouvez. Mais je suis là pour vous aider.

Tout est lié à l’énergie. Rien à la technologie – c’est accessoire –, rien à la supériorité militaire – c’est éphémère et largement imaginaire – et certainement rien à une quelconque forme d’autosatisfaction politique ou culturelle – c’est illusoire. Il n’y a pas de substitut à l’énergie. Si vous en manquez, vous ne pouvez pas faire fonctionner votre économie industrielle avec des baguettes de bois. Elle s’arrête tout simplement. Pire encore, les sources d’énergie ne sont même pas particulièrement substituables les unes aux autres. Si vous manquez de gaz, vous ne pouvez pas passer au charbon ou au fumier sec, même si vous en avez jusqu’au cou. L’industrie moderne fonctionne au pétrole, au gaz naturel et au charbon, dans cet ordre, et les substitutions sont très limitées.

De plus, l’énergie doit être très bon marché. Le pétrole doit être le liquide le moins cher que vous puissiez acheter – moins cher que le lait, moins cher même que l’eau en bouteille. Si l’énergie n’est pas assez bon marché, toutes les industries énergivores qui en dépendent deviennent non rentables et ferment leurs portes. C’est le stade auquel nous sommes actuellement dans la plupart des pays du monde. Alors, que s’est-il passé ?

Il fut un temps où les États-Unis produisaient la plupart du pétrole dans le monde. Mais les puits prolifiques de l’ouest du Texas se sont épuisés et l’Arabie Saoudite a pris le relais en tant que plus grand producteur de pétrole. Mais les États-Unis n’allaient pas se laisser faire et ont élaboré un plan ingénieux : l’Arabie saoudite vendra son pétrole en dollars imprimés, puis rendra aux États-Unis la plupart de ces dollars en les « investissant » dans la « dette » étasunienne. Tous les autres pays ayant besoin de pétrole devaient trouver un moyen de gagner des dollars pour l’acheter, et tous les dollars qui leur restaient après avoir acheté du pétrole devaient également être utilisés pour acheter de la dette étasunienne, juste parce que... « Belle économie que vous avez là ! Nous ne voudrions pas qu’il lui arrive quelque chose de mal, n’est-ce pas ? »

Quelques personnes n’ont pas compris le message (Saddam en Irak, Kadhafi en Libye) et leurs pays ont été bombardés. Et tout un tas d’autres pays sans défense ont été bombardés juste pour faire peur aux autres. Mais ensuite, la Syrie, qui refusait elle aussi de recevoir le message, a demandé l’aide des Russes. Les Russes ont aidé la Syrie, et maintenant personne n’a plus peur des États-Unis. Pendant ce temps, les États-Unis ont été gâtés par tout cet argent gratuit, sont devenus gros, paresseux, dégénérés et faibles et ont amassé le plus gros tas de « dettes » (entre guillemets parce qu’il n’est pas question de les rembourser un jour) de toute l’histoire de l’humanité.

Puis vint le temps où la Russie, qui est le plus grand pays producteur d’énergie au monde, décida qu’elle en avait assez. Dans le cadre de l’ancien système, la Russie exportait ses ressources à bas prix, dépensait 1/3 des recettes en importations et laissait les 2/3 sortir du pays, dont une grande partie était également utilisée pour acheter la « dette » des EU. Au début, elle n’a rien pu faire à ce sujet et a donc passé la dernière décennie à développer son armée à un point tel que les États-Unis et l’OTAN ont peur de s’en approcher, et son économie à un point tel qu’elle n’a plus besoin d’une grande partie des importations, du moins pas avant quelques années. Et puis une chose stupide s’est produite : les États-Unis ont confisqué les avoirs de la Russie en « dette » étasunienne, ce qui a attiré l’attention de tous les pays du monde, qui ont commencé à s’en débarrasser – même les Japonais – et a entraîné tout le système financier dans une chute libre.

Entre-temps, la Russie a commencé à passer de la vente de ses exportations d’énergie en dollars et en euros, qui quittent ensuite le pays où ils peuvent être confisqués, à la vente en roubles, qui restent dans le pays. Vous voulez acheter de l’énergie russe ? Eh bien, trouvez comment gagner quelques roubles ! Et si vos propres sanctions anti-russes vous empêchent de le faire, eh bien, la-di-da, à qui la faute ? De plus, étant donné qu’il y a maintenant une pénurie mondiale d’énergie, les Russes se sont demandés : pourquoi vendre beaucoup de pétrole et de gaz pour un peu d’argent quand on peut en vendre moins pour plus d’argent ?

Il ne s’agit pas de développements projetés ; ils se produisent maintenant et en temps réel. Les « nations hostiles » (c’est-à-dire l’ensemble de l’Occident) ont désormais besoin de roubles pour acheter du gaz naturel russe et il est prévu d’étendre ce système aux exportations de pétrole. Il y a quelques jours, le ministre russe des finances, Anton Siluanov, a annoncé que la Russie n’avait pas vraiment intérêt à exporter quoi que ce soit contre des dollars ou des euros, puisqu’elle n’en a pas besoin, et a conseillé aux exportateurs de commencer à utiliser le troc à la place. Le troc n’est pas très pratique, mais si le fait d’offrir des dollars (ou des euros) ne vous vaut qu’un coup de poing dans les dents, c’est tout ce qui reste.

Quelles sortes d’accords de troc ? Eh bien, par exemple, il y a une très belle usine chimique gigantesque en Allemagne, le complexe chimique de Ludwigshafen, propriété de BASF, qui est sur le point de fermer en raison d’une pénurie de sa principale matière première, le gaz naturel russe. Cet équipement pourrait être mis en caisse et expédié en Russie en échange de certains produits énergétiques, d’engrais et d’autres fournitures essentielles dont les Allemands auront besoin pour rester unis corps et âme au cours de l’hiver prochain. Les sanctions anti-russes font-elles obstacle ? Eh bien, la-di-da encore ! Elles ne sont pas le problème de la Russie ; quelqu’un d’autre doit trouver un moyen de les contourner.

Pendant ce temps, beaucoup d’idées, de systèmes et d’institutions morts s’accumulent à l’Ouest. Sont morts le Green New Deal (un plan concocté par des gens qui ne connaissent ni la physique ni même l’arithmétique), le Great Reset, le Build Back Better (peu importe ce que c’était), l’ordre international fondé sur des règles et la destruction mutuelle assurée (si vous la demandez, la Russie le fera, mais en quoi est-ce mutuel ?) Et nous nous tenons tous prêts, attendant le cri de « Timber ! » lorsque la pyramide des dettes en dollars, euros et yens commencera à s’effondrer.

Le monde attend également avec impatience qu’un grand nombre d’hommes d’affaires pompeux mais inutiles disparaissent de la scène publique. Se débarrasser de ce vantard pompeux qu’est Boris Johnson était un bon début, mais qu’en est-il de Scholz, Macron, Duda, von der Leyen, Zelensky et d’une foule d’autres ? Biden fait partie d’une catégorie à part, car il est clair que l’identité du président des États-Unis, ou même l’existence d’un président, importe peu.

Le monde a changé, mais la réalité sociale n’a pas encore rattrapé la réalité politique et physique. C’est l’été de l’anticipation. L’hiver du mécontentement est à suivre. Au printemps prochain, nous vivrons tous sur une planète étrange et différente.

Dmitry Orlov

 Note de Pedrito

Comme le dit si bien l'auteur  de l'article, ce ne sont pas "les têtes parlantes"  - il est gentil, j'aurais moi des mots plus durs pour qualifier les blablateurs de tout poil, ministres compris, qui ânonnent du matin au soir les mêmes récitations dictées par ceux qui les payent pour nous enfumer- qui vous annonceront qu'on vit une époque de profonds changements, puisqu'ils sont tellement sots, niais, politiquement nuls, qu'ils ne savent même pas que tout bouge autour de leur petite personne.

Il n'est qu'à les entendre, chaque jour, chaque info, ils ont appris qu'à nous enfumer, nous endormir. Ils ne réfléchissent pas, ils récitent. Pour capter notre attention, ils s'arrêtent à mi-phrase, ils respirent, se retiennent, avant de laisser tomber le mot suivant. Pour nous convaincre, nous captiver, ils retiennent leur souffle, avant de laisser tomber une banalité. Comme toutes leurs âneries sensées nous "informer".

 

La presse  et la télé sont devenus des outils de propagande où l'inculture le dispute à la désinformation, dictée depuis des mois depuis New York, via l'OTAN.  Ajoutez y le franglais, le globish, l'orgueilleuse start-up macronienne, les scandales à répétition, les viols et autres pédo-machins, et rien d'étonnant à ce que 60% de la population française n'attend plus rien des multiples trahisons politiciennes et des promesses non tenues. Et s'abstienne, ou succombe au populisme, le grand allié de la droite et du système capitaliste que pourtant les électeurs du FN ne veulent pas. "Le monde attend simplement avec impatience mais avec un peu trop d'optimisme, qu'un grand nombre d'hommes d'affaires pompeux mais inutiles disparaissent de la vie publique", écrit l'auteur. 

Oui! mais! . 

Mais il y en a tellement !!! Il faudra bien les aider un peu à partir, ces pompeux et leurs complices. Il faudra donc pour çà se retrousser les manches. Descendre dans la rue, ressouder les liens sociaux hélas!  distendus de la solidarité. Bref, il faudra que le plus grand nombre prenne conscience que rien ne se fera sans nous, sans tout un chacun, sans une prise de conscience, pour faire en sorte que les vautours devront délaisser leurs privilèges et partager un peu, un tout petit peu, pour commencer, de leurs immenses fortunes.

Partager! Ah! le mot abominable. Partage! Pour une plus juste répartition des biens que nous prenons à la nature et que pourtant toute la planète aspire à mettre en œuvre.

La Paix sera à portée de main

Lavrov – Les armes à longue portée en Ukraine entraîneront davantage de pertes de ses terres

La propagande digne de Goebbels à laquelle le peuple français et les européens sont soumis en vue de nous faire accepter la guerre y compris nucléaire que les Etats-Unis ont décidé de livrer sur notre sol a simplement omis de rapporter les propos complets de Lavrov. Résultat ce qui est une réponse rationnelle à une livraison d’armes à l’Ukraine de la part des Etats-Unis et des pays membres de l’OTAN devient une preuve de plus de la volonté de puissance irraisonnée des Russes. Cela a débuté par la négation, la censure de ce qui se passe en Ukraine depuis en particulier 2014, l’agression de fait à travers des régiments pro-nazis dirigés par des oligarques corrompus qui ont entraîné une crise en Ukraine et n’ont pas craint de faire plus de 15.000 morts dans le Donbass, le fait que ces gens-là issus d’un coup d’Etat mené par les USA, la France, l’Allemagne et la Pologne ont détruit leur pays et massacré leur propre peuple, refusé d’appliquer les accords de Minsk. Et que l’on nous vend cette histoire comme celle d’un petit peuple et de son héroïque comédien comme la seule raison à l’acceptation de notre propre catastrophe. Que les militants communistes, la gauche si faire se peut comprenne enfin de quelle propagande elle se fait le véhicule et perd toute crédibilité face au peuple français qui lui ne croit pas à toute cette histoire mais n’a pas les éléments de compréhension. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, a annoncé l’extension des terres en Ukraine que la Russie a l’intention de capturer.

Cela dépendra de la portée maximale des armes des systèmes que l’Ukraine aura sous son contrôle.

Via RIA Novosti 

Lavrov: les livraisons d’armes à longue portée à Kiev élargiront la géographie de l’opération spéciale

MOSCOU, 20 juillet – RIA Novosti. Si l’Ukraine reçoit des armes à longue portée des pays occidentaux, les tâches géographiques de l’opération spéciale des troupes russes changeront, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview avec Margarita Simonyan, rédactrice en chef de RT et du groupe de médias Rossiya Segodnya.

« Le président a dit très clairement, comme vous l’avez cité – dénazification, démilitarisation dans le sens où il n’y a pas de menaces pour notre sécurité, de menaces militaires du territoire de l’Ukraine, cette tâche reste », a souligné le ministre.

Dans le même temps, il a rappelé que lors de la réunion des négociateurs à Istanbul à la fin du mois de mars, la situation sur cette question était sensiblement différente.

« Maintenant, la géographie est différente. C’est loin d’être seulement la RPD et la RPL, c’est aussi la région de Kherson, la région de Zaporozhye et un certain nombre d’autres territoires, et ce processus se poursuit, et se poursuit de manière cohérente et persistante », a ajouté le chef de la diplomatie russe.

Il a souligné qu’à mesure que l’Occident, dans une rage impuissante ou dans le désir de rendre la situation aussi mauvaise que possible, injecte de plus en plus d’armes à longue portée en Ukraine, par exemple HIMARS, les objectifs géographiques de l’opération spéciale s’éloigneront encore plus de la ligne actuelle.

« Parce que nous ne pouvons pas permettre à la partie de l’Ukraine que Zelensky contrôlera ou à celui qui le remplacera d’avoir des armes qui constitueront une menace directe pour notre territoire et le territoire des républiques qui ont déclaré leur indépendance, ceux qui veulent leur avenir décident par eux-mêmes », a-t-il conclu.

Note à Washington: Si vous livrez un missile HIMARS à l’Ukraine avec une portée étendue (300 km au lieu de 80 km), la Russie devra se déplacer plus loin en Ukraine pour sécuriser ses propres frontières et celles des républiques du Donbass.

Cela fait suite à des appels en Ukraine pour frapper le pont de Kertch qui relie la Crimée à la Russie avec des missiles HIMARS à portée étendue. Le point le plus proche de la zone que l’Ukraine détient encore est à environ 260 kilomètres du pont.


Il y a aussi des rumeurs selon lesquelles l’Ukraine a déjà reçu de tels missiles.

Via le capitalisme nu :Zelensky ordonne aux troupes de tenir Siversk malgré de lourdes pertes, purge plus de fonctionnaires; Poutine à Téhéran – Alexander Mercouris.

Notez en particulier à partir de 10h10, Mercouris rapporte que le responsable de la RPD Eduard Barsurin a déclaré que l’Ukraine avait reçu les missiles de 300 km pour les HIMARS. L’Ukraine a clairement indiqué qu’elle avait l’intention de frapper des cibles en Crimée, que la Russie considère comme un territoire russe, en particulier le pont de Kertch. Mercouris pense qu’il faudrait énormément de missiles pour le faire, comme dans plus que l’Ukraine ne l’a fait maintenant, mais toute frappe en Crimée conduirait à des représailles très énergiques de la Part de la Russie. L’Ukraine fume quelque chose de fort si elle pense que cela conduira l’Occident à faire significativement plus pour l’Ukraine qu’il ne le fait maintenant.

Mercouris a tort quand il prétend que le missile HIMARS à longue portée n’aurait qu’une petite ogive car il doit être tiré de l’un des 6 tubes de la cartouche HIMARS régulière. Le missile à longue portée est l’ATACMS. Il est livré dans un bidon différent qui n’a qu’un seul tube pour un missile d’un diamètre de 610 mm. Il peut être tiré par tous les systèmes qui tirent généralement la cartouche de missile 6.
plus grand

La version du missile MFM-140 ATACMS qui serait le plus probablement utilisée est le M57 (ATACMS TACMS 2000):

Il transporte l’ogive à fragmentation de souffle hautement explosive WDU-18 / B de 500 lb du missile anti-navire Harpoon de l’US Navy, qui a été redésigné WAU-23 / B lorsqu’il était utilisé dans ATACMS.

Ce n’est pas l’ogive idéale pour attaquer une cible dure, mais elle est suffisamment importante pour endommager au moins lourdement le pont de Kertch.

S’il devait être utilisé, l’Ukraine perdrait toutes les terres situées à moins de 300 kilomètres de la Crimée, des oblasts du Donbass et de Lougansk et de la frontière nord de l’Ukraine avec la Russie. Odessa est à seulement 180 kilomètres de la Crimée et Kiev à environ 200 kilomètres de la frontière russe la plus proche. Si nous prenons au sérieux les paroles de Lavrov, ces villes tomberaient sous occupation russe si un missile HIMARS à portée étendue était utilisé.

Lavrov a nommé plusieurs oblasts ukrainiens qui figurent déjà sur la liste de souhaits de la Russie:

C’est loin d’être seulement la RPD et la RPL, c’est aussi la région de Kherson, la région de Zaporozhye et un certain nombre d’autres territoires, ..

Le nombre d’autres territoires devra inclure les oblasts de Kharkiv et de Dnipropetrovsk pour protéger la frontière de Donetsk et de Lougansk contre les armes à plus longue portée. Mykolaïv et Odessa devront peut-être être prises pour protéger les installations pétrolières et gazières de la Russie à l’ouest de la Crimée. L’Ukraine a déjà attaqué ceux qui avaient des armes à plus longue portée.

Si j’étais un décideur ukrainien, je prendrais la menace de Lavrov très au sérieux.

L’arme la plus longue portée que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont livrée à l’Ukraine jusqu’à présent est le missile antinavire Harpoon d’une portée de 124 kilomètres, ce qui est proche de la portée de 120 kilomètres des missiles ukrainiens Tochka-U. Le ministère russe de la Défense avait précédemment affirmé qu’au moins deux lanceurs Harpoon avaient été détruits. Selon son rapport quotidien, un autre a été éliminé hier près d’Usatovo dans la région d’Odessa.

 


Larissa, trois mois de tortures dans les cachots du SBU à Kharkov

Larissa était une fonctionnaire de police dans la ville de Kharkov et servit d’ailleurs pendant 18 ans fidèlement l’Ukraine. Mais lorsque le Maïdan démarra à Kiev, elle et sa famille, ainsi que l’immense majorité des habitants de la ville commencèrent à s’inquiéter. Dès avant le massacre d’Odessa, la population proclama une République Populaire de Kharkov et hissa le drapeau russe au-dessus de l’administration du Conseil régional, s’engageant fermement sur le chemin du rattachement à la Fédération de Russie. Le soulèvement fut écrasé dans le sang, par les forces de sécurité et l’arrivée dans la ville de centaines d’ultranationalistes fanatisés, sous la direction d’Andreï Biletsky, le futur commandant du régiment néonazi Azov, mais aussi d’Igor Mosiychuk sbire du parti Pravy Sektor et bien sûr des forces de la police politique ukrainienne, le SBU. Le Ministre de l’Intérieur d’Ukraine, Arsen Avakov, a également une immense responsabilité dans ce qui se passa dans cette ville, et dans bien d’autres de l’Est du pays.Larissa fut témoin de tous ces événements et après avoir longtemps porté de l’aide humanitaire dans le Donbass occupé, elle fut finalement arrêté en mars 2015, en compagnie de son fils et fut torturée ignoblement pendant 3 mois dans une des prisons secrètes du SBU. Pendant trois heures et demie, elle a accepté de nous raconter son histoire. Plongeon au cœur de la terreur ukrainienne, sous les coups, les tortures psychologiques et physiques, les chantages et jusqu’au mensonge et déni absolu du principe même de la liberté de penser.

La révolte de la ville de Kharkov réprimée dans le sang et la terreur. Larissa nous accueille dans son magasin, car depuis 2016 elle se trouve réfugiée à Donetsk. C’est une femme au premier abord qui paraît fragile, on sent les séquelles des épreuves terribles qu’elle a vécu, mais un feu brûle en elle, que mêmes les tortures et les humiliations qu’elle a subies n’ont pu éteindre. Mère de famille, grand-mère, elle n’était pas une résistante et ne participa à aucun complot contre l’Ukraine, mais elle réprouvait profondément ce qu’était devenue l’Ukraine et en policière raisonnait aussi en termes de droit, elle raconte : « Je suis née pendant l’Union soviétique, à Minsk parce que mon père était militaire et que nous avons beaucoup bougé. Finalement nous nous sommes fixés à Kharkov où je me suis mariée et où j’ai eu mes enfants. J’ai été scandalisée comme tout mon entourage par les événements du Maïdan, tout cela était totalement illégal, violait la Constitution du pays. Comment était-il possible de lancer des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, j’ai vu les images de ces berkuts qui brûlaient comme des torches, les ravages causés dans la capitale, les destructions et les pillages. Le nouveau gouvernement qui apparut ensuite était lui-même illégal, issu de cette folie et né dans le sang. Partout dans la ville les gens n’ont pas tardé à descendre dans la rue, à protester. Les gens étaient enthousiastes, pacifiques, et après le rattachement de la Crimée à la Russie, nous avons pensé que nous aussi, nous devions nous séparer d’un pays devenu totalement fou. Mes grands-pères ont combattu pendant la Grande Guerre patriotique, nous ne pouvions comprendre que ces nazis pouvaient faire la loi en Ukraine, imposer leur idéologie et je comprenais qu’en 1945, nous n’avions pas écrasé totalement ces gens. Aujourd’hui dans le Monde, en Ukraine et aux États-Unis, le nazisme a pignon sur rue, comment ne pas réagir et comment en Occident ne comprennent-ils pas ? Et puis nous avons vu arriver des centaines d’activistes du Maïdan, avec des armes, en uniformes noirs, des forces du SBU et des gens qui venaient de l’Ouest de l’Ukraine, avec Biletsky et Mosiychuk. Très vite ils ont tiré dans la rue et en avril déjà, ils ont assassinés trois personnes. La terreur s’est répandue, la ville de Kharkov que j’aime tant se trouvait sous la coupe de ces soudards. Ce sont eux qui ont motivé la destruction du monument de Lénine, je ne suis pas particulièrement attaché au personnage, mais c’est notre histoire, on ne peut tout retrancher et c’est ignoble de combattre la mémoire, la culture et les civilisations. Moi-même je suis russophone, je ne parle pas l’ukrainien, je peux le comprendre, difficilement le lire, enfin dans les grandes lignes, mais partout dans la ville notre langue s’est le russe. Alors interdire notre histoire, notre langue, des partis politiques puis bientôt user d’une violence terrible contre la population ce n’était pas admissible ».

Sur écoute du SBU et arrêtée sans raison pour ses opinions politiques. Larissa poursuit son récit, elle tremble parfois légèrement lorsqu’elle parle, mais plus elle avance dans ce dernier, plus sa force morale et mentale se révèle à nous. Nous écoutons car son histoire s’étale devant nous avec précision, des détails nombreux ponctués de réflexions et considérations sur les droits de l’Homme et l’Humanité que personne en Occident ne pourrait contredire. Nous allons de surprise en surprise à l’écouter, car même avec l’expérience des témoignages de torturés que j’ai déjà relevés, elle nous surprend encore par la narration de faits atroces et nouveaux dont je n’avais jamais entendu parler. Elle continue : « Je n’ai pas fait de résistance armée, j’avais mon opinion et je ne pouvais rester indifférente, aussi j’ai commencé à apporter de l’aide dans le Donbass. C’était horrible de voir l’aviation ukrainienne et leur artillerie tirer sur les civils à Lougansk ou Donetsk. Je me souviens d’une femme agonisante déchiquetée par un obus, cette image est restée dans ma mémoire. Nos chaînes télévisées montraient des images sans faire de commentaires, aucune dénonciation de ce qui se passait, alors j’ai décidé de collecter autour de moi ce que je pouvais, j’avais un bon salaire aussi, et j’ai commencé à porter de l’aide à l’arrière du front, pour les gens, pour les personnes âgées et les civils. Je suis allée du côté de Marioupol, d’Avdeevka, d’autres villes du Donbass, nous portions en voiture ce que nous pouvions, du pain, des médicaments, des vêtements, de la nourriture, tout ce que nous pouvions. C’était terrible de voir cela, et j’ai même su que dans un village trois personnes âgées sont mortes de faim. Il n’y avait rien, les pensions de retraite étaient coupées par Kiev, c’était terrifiant. J’ai fait mon dernier voyage en décembre 2014, passant les contrôles, mais je ne pouvais me douter que j’étais sur écoute depuis déjà longtemps. Lorsque je fus arrêtée en mars 2015, cela faisait six mois qu’ils écoutaient mes conversations téléphoniques, ils me l’ont dit après. Ils sont venus d’abord arrêter mon fils, je vivais avec mon autre garçon dans un autre appartement. J’habitais au 9e étage, et ils ont arrêté rien que dans mon immeuble deux autres personnes. Une vague d’arrestation a eut lieu dans toute la ville, une rafle, je ne sais combien de gens, des dizaines, des centaines. Ces répressions politiques ont vraiment été de grande ampleur. Ils étaient venus à quatorze ! Quatorze pour se saisir de moi et je n’eus pas le temps d’ouvrir la porte que déjà ils l’avaient enfoncé. Certains étaient en uniforme du SBU, d’autres en civils, ils étaient armés, ils se sont répandus dans l’appartement et m’ont arrêté. Ils y en avaient qui criaient, d’autres au contraire qui posaient des questions calmement. A un moment ils ont demandé que je sorte dans le couloir et tout de suite après, ils découvraient dans la bottine de ma petite-fille de 12 ans, une grenade… Bien sûr c’était eux qui l’avaient placé ici, j’ai nié avoir des armes, mais ils ont dit que j’étais une terroriste et que je portais atteinte à la sécurité de l’État. J’ai trouvé la force de plaisanter et je leur ai dit que j’avais acheté cette grenade pour la mettre dans cette botte fourrée afin de la protéger contre l’attaque des mites… Ils ont compris alors qu’ils ne tireraient rien de moi. J’avais demandé la présence d’un avocat, ils filmaient avec une grosse caméra, il m’a été répondu que je n’avais pas droit à un avocat, étant une ennemie de l’Ukraine. Après quoi ils m’ont emmené dans les locaux du SBU et l’enfer a commencé ».

Dans l’enfer des tortures, des chantages et des cachots sordides du SBU. La suite du récit de Larissa va nous plonger dans le mal à l’état pur, car si sa détention fut moins longue que celle subie par d’autres prisonniers politiques que j’ai interrogé, Larissa elle fut maltraitée quasiment tous les jours de son emprisonnement dans cette prison secrète du SBU, à Kharkov, de mars à mai 2015, puis encore détenue dans deux autres prisons entre mai 2015 et la fin de janvier 2016. Elle explique : « je fus emmenée dans des locaux du SBU et mon premier interrogatoire fut véritablement terrible, il dura 37 heures non stop, on m’empêcha de dormir et les questions les plus absurdes pleuvaient. Les agents du SBU se relayaient, je perdis le sens du temps et je n’étais plus moi-même après un tel traitement. Mon fils avait été arrêté seulement pour faire pression sur moi. Il fut battu pendant des heures sauvagement, il n’était plus qu’un corps sanglant, couvert de bleus, méconnaissable. Ils lui brisèrent des côtes et également les mains et on me menaçait en me disant que si je n’avouais pas tout ce qu’ils voulaient, il serait encore battu. C’est une torture terrible pour une mère de subir un chantage aussi cruel. Finalement je fus jetée dans une geôle et je m’effondrais dans un sommeil profond. Lorsque je revins à moi, j’étais dans une cellule où nous étions une douzaine. Il y avait plusieurs cellules attenantes, peut-être y avait-il ici 70 malheureux comme moi. Tous les jours nous étions sortis, conduits pour un nouvel interrogatoire, avvec toujours les mensonges, les pressions, les humiliations, les menaces. Nous avions une pauvre nourriture, une soupe et du pain et les conditions étaient terribles, c’était vraiment l’antichambre de la mort. Les hommes et les femmes étaient séparés. Dans une cellule attenante, quand les gardes n’étaient pas là, nous pouvions parler avec les prisonniers des autres cachots. Les hommes étaient les plus mal lotis, avec des lits sans matelas ni oreillers. Certains étaient blessés et ne recevaient pas de soins. Nous fûmes parfois conduits à la promenade, c’était juste une petite cour entourée de murs. Je me souviens du 8 mai 2015, où pour fêter la Victoire nous avons chanté des chants patriotiques de cette époque. Ils étaient furieux, mais que pouvaient-ils nous faire de plus terrible que ce qu’ils avaient déjà faits ? On me menaça de s’en prendre à ma mère, âgée de 84 ans, et même de s’en prendre à ma petite-fille de 12 ans. Ce chantage ne fonctionna pas, j’affirmais qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient. On m’accusa de choses absurdes, notamment d’être une espionne qui de mon balcon pouvait voir les allées et venues des avions militaires ukrainiens, que je passais des informations aux Russes… je répondis que c’était absurde, mais ils continuèrent à vouloir me faire signer des aveux délirants. Ils me dirent aussi que si je leur donnais nos appartements (le mien et celui de mon fils), et bien je pourrais être libre, ou que je pouvais aussi payer une grosse somme d’argent qui déclencherait ma libération. Je répondis qu’il n’y avait pas de loi pour me contraindre à cela, que c’était du racket et du vol. Un procureur de ma connaissance intervînt finalement, j’étais quand même connue avec toutes mes années de service dans l’administration de la police. Mais je ne fus pas libérée pour autant. Ils soufflaient le chaud et le froid, je fus battue également et constamment accusée et menacée. Finalement je fus jugée une première fois, c’était une mascarade de procès, on m’affirma que je serai libérée, ce qui bien sûr était un mensonge pour me faire espérer et ensuite me briser. Toutes les accusations mensongères portées contre moi furent validées, mais la vérité c’est que seules mes opinions politiques m’avaient conduites ici. Est-ce que dans un pays civilisé c’est normal ? C’est à ce moment là que je fus transférée de nuit pour que dans la rue on ne puisse me voir, ou voir qu’il y avait là des gens emprisonnés illégalement, que je fus transférée dans une prison à Poltava. J’y suis restée jusqu’en octobre, j’étais enfermée avec des femmes qui étaient en partie des prisonnières de droit commun, il y avait même des meurtrières, mais aussi comme moi des prisonnières politiques. Je restais là jusqu’à mon deuxième procès, en octobre 2015, qui me condamna à un an de camp. Je fus envoyé dans ce dernier, dans une ville du centre de l’Ukraine. Puis on me libéra à la toute fin de janvier 2016, et je pus rentrer chez moi à Kharkov, mon fils lui avait pris 5 ans de camp ».

La fuite pour rejoindre la liberté… en Russie et dans le Donbass. Tortures psychologiques, tentatives d’escroquer ses biens immobiliers et de l’argent, chantages et menaces de faire du mal à sa famille, personnes âgées et enfants compris, jamais je n’avais encore entendu un tel récit d’horreurs et surtout sur une aussi longue durée. Trois mois d’intenses interrogatoires, nous sommes là clairement dans ce qui a été connu et commis par la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale, dans la même intensité de violences barbares et gratuites. Comment en effet ce « crime d’opinion » peut-il tenir 5 minutes devant les médias occidentaux, ces fameuses « démocraties » de l’Union européenne ? Comment justifier le soutien à l’Ukraine dans de telles conditions ? Car la question est d’importance, en haut lieu savait-il ? Oui car j’ai recueilli des témoignages de prisonniers qui furent interrogés à leur échange par des gens de la Croix Rouge, de l’ONU et de l’OSCE. Larissa rentra hébétée d’une telle détention, d’un tel cauchemar éveillé. Mais ses ennuis n’étaient pas finis comme elle le raconte dans la suite de sa narration : « Je rentrais chez moi, ayant perdu mon travail, mon fils en prison, ma petite-fille dont il fallait s’occuper. Un jour je rencontrais le procureur qui avait instruit mon procès, c’était dans la rue. Il me reconnut et vînt à moi. Il s’excusa mille fois en me racontant qu’il avait été contraint d’instruire ce procès de telle et telle manière. Qu’on lui avait dicté ce qu’il fallait écrire dans les documents, tout était déjà finalement décidé. Il me mit en garde en m’annonçant que j’étais de nouveau dans la mire du SBU, qu’ils viendraient me chercher bientôt. Il me conseilla de prendre la fuite. Je compris aussitôt que je devais le faire, et grâce à mes amis et mes connaissances, je pus payer un passeur pour franchir la frontière entre l’Ukraine et la Russie, elle n’est pas très loin de Kharkov. Il fallut payer une somme d’argent énorme, et on me cacha dans le coffre d’une voiture. C’est ainsi que je me suis retrouvée toute seule à Koursk. Je suis restée à la gare pendant 24 heures. Je fis appel à d’autres amis et à ma sœur qui vit à Moscou. Je regardais le sol totalement hagarde, tout ce qui me restait, c’était mon sac à main… toute une vie pour finalement se retrouver avec un sac à main, c’était tout ce que j’avais, mais j’étais libre, enfin ! J’ai demandé à des proches de mettre ma petite-fille dans un avion et de l’envoyer à Moscou. Je vins à sa rencontre et je reçue un statut de réfugiée politique et même une aide. Mais devant la loi et du fait que la Russie et l’Ukraine n’étaient pas en guerre, j’avais peur que l’on puisse s’en prendre à ma petite-fille, en demandant à ce qu’elle soit retournée par voie de justice en Ukraine. Je me suis dis que le seul endroit où aucune loi internationale ne pouvait m’atteindre… c’était les deux républiques populaires de Donetsk et Lougansk qui n’étaient reconnues par personne. J’avais conscience de partir pour un théâtre de guerre, mais finalement décidée, je m’y installais. J’arrivais à Donetsk en mai 2016. Les gens furent formidables avec moi, la mentalité est légèrement différente de Kharkov, mais quand même très proche. Des gens me trouvèrent un appartement modeste où je ne payais que les charges. D’autres me trouvèrent des affaires, notamment une poêle qui servit longtemps à tout faire, je n’avais pas de casserole ou de bouilloire, donc même à faire le thé ! Je me suis retroussée les manches, j’ai beaucoup travaillé et désormais j’ai mon affaire ici. Mon fils fut finalement libéré après sa peine. Il est toujours dans Kharkov où il aide aussi les civils manquant de tout sur le front, car la ville est désormais attaquée par les troupes russes. Après la guerre, je ne sais pas si je retournerai vivre à Kharkov, c’est toujours ma ville, j’y ai des attaches, mais à Donetsk maintenant aussi, c’est aussi chez moi désormais, je suis très reconnaissante du peuple du Donbass de m’avoir tant aidé. Je souhaite la victoire pour la Russie et le Donbass et que ces nazis soient détruits, mais aussi que vous racontiez tout ça à un maximum de gens, il faut que les gens sachent tout ça. Ces criminels et ces bourreaux, ces politiciens et militaires en Ukraine devront répondre de leurs actes devant la justice des hommes. Il faut le marteler et c’est aussi pour cela que je raconte mon histoire depuis lors, tout cela doit être su, le plus loin possible, dans toutes les langues, car mon cas n’est pas isolé, et je vais essayer de convaincre des gens que je connais, qui ont été torturés, de vous parler. Ils ont peur car ils ont souvent de la famille encore en Ukraine, vous imaginez ce que le SBU pourrait faire à leurs proches… ».

Larissa a survécu aux geôles du SBU, son histoire en Occident n’intéressera évidemment personne, et pourtant elle n’est qu’une des milliers de personnes qui dans toute l’Ukraine ont été arrêtées, torturées et maltraitées par la terrible police politiques ukrainienne. Nous publierons prochainement en plusieurs parties son témoignage vidéo sous-titré, personne ne peut inventer des choses pareilles et personne ne peut contester la véracité de ses déclarations. Le pire est de penser que les gouvernements occidentaux, et le gouvernement français particulièrement, en soutenant l’Ukraine depuis le début, se sont rendus complices de tous ces crimes, commis au nom de l’entrée de ce pays dans l’OTAN, dans l’Union européenne et pour que des oligarques, des lobbyings et des intérêts étrangers, notamment et surtout anglo-saxons, puissent mettre en coupe réglée ce pays et frapper la Russie. Larissa concluait en disant que justice sera faite, que tout ira bien et que la victoire immanquablement restera à la Russie. A la question voterez-vous s’il y a un référendum pour l’intégration à la Fédération de Russie, elle répond : « Bien sûr que oui et pour la Russie bien évidemment ».

Laurent Brayard pour le Donbass Insider

 

Zelensky at press conference - Confidence rating
 
Vidéo du danseur Zelensky avant d'être la marionnette publique de Biden


Les fourberies de Volodymyr Zelensky

Entre émotions ciblées et instrumentalisations des événements tragiques en Ukraine, Volodymyr Zelensky occupe délibérément l’espace médiatique avec des techniques de communication visant à troubler profondément l’opinion publique.

Assurément, la propagande tourne à plein régime en Ukraine.

En effet, après avoir posé des mines au-delà de l’anse marine du port d’Odessa dans le seul but de bloquer toute intrusion de la flotte navale russe, voilà donc que les autorités ukrainiennes sont directement concernées par l’éventuelle crise céréalière mondiale.

Force est de constater que l’Ukraine ne veut pas enlever ses mines immergées autour du port d’Odessa. En agissant ainsi, elle participe à la mise en péril de la sécurité alimentaire mondiale.

Face à une telle attitude, il y a de quoi être scandalisé par ce rhéteur de parade, faussement humaniste, qui signe sa roublardise intellectuelle.

Depuis fort longtemps, ce conflit a été imposé à la Russie par l’OTAN, selon la stratégie de « l’encerclement » définie par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis Jimmy Carter.

Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la chute de l’Union soviétique en 1991, quatorze pays ont intégré l’OTAN (en 1999, la Pologne, la République Tchèque, l’Hongrie ; en 2004, la Slovénie, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie ; en 2009, la Croatie, l’Albanie ; en 2017, le Monténégro ; en 2020, la Macédoine du Nord).

Le 2 juillet 2010 à Kiev, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton avait déclaré : «les portes de l’OTAN demeurent ouvertes à l’Ukraine ».

Donc, il est vrai que la Russie défend sa survie comme les USA ont défendu la leur à Cuba en 1962.

En outre, les États-Unis abusent considérablement de l’extraterritorialité du droit US avec les sanctions des entreprises des pays qui ne se soumettent pas au bon vouloir de l’exécutif américain. Ils abusent aussi de leur pouvoir sur le contrôle des transactions en dollar.

Concordance des événements oblige, de tels abus ont affaibli dernièrement la France : pillage par les USA de quelques fleurons industriels français (Alsthom…), perte du contrat des sous-marins avec l’Australie.

Mais où est donc l’intérêt des Français dans cette croisade contre la Russie ?

Sous la pression de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis, le président François Hollande avait annulé en 2014 la vente de deux navires en construction dans les chantiers navals de Saint Nazaire au prétexte de la situation en Ukraine, portant ainsi atteinte à la confiance que peuvent avoir des pays à l’égard de la France sur son indépendance et la fiabilité de ses engagements contractuels.

Ce n’est un secret pour personne : le renversement du Président ukrainien élu en février 2014 a bel et bien été organisé par des officines américaines.

Et depuis 2014, avec une constance indéniable, le régiment AZOV de l’armée ukrainienne bombarde les populations russophones de plusieurs villes du Donbass (Donetsk, Gorlovka, Makeyevka, Stakhanov), faisant plus 14000 victimes parmi les civils.

Que dire de la désinformation orchestrée par les États-Unis qui engendre des discours haineux et violents à l’encontre de la Russie ?

En effet, le 26 février 2014, Hillary Clinton avait comparé Vladimir Poutine à Hitler

Qu’on se le dise, George W. Bush est un saint homme pour les Irakiens !

Huit ans après la signature des accords de Minsk qui n’ont pas été respectés par l’Ukraine, le 27 février 2022, Hillary Clinton, lors de son passage à Ici Radio Canada, avait déclaré que Vladimir Poutine est atteint de « paranoïa »

Hillary Clinton s’avèrerait-elle plus compétente dans le psychisme humain que Sigmund Freud ?

Ah ! Qu’il est loin le bon vieux temps de la realpolitik de Charles de Gaulle et ou de Richard Nixon, quand en 1972 ce dernier se rendit en visite officielle en Chine pour rencontrer le Grand Timonier.

Et dire que le plus anticommuniste des Américains avait serré la main du plus haut dignitaire de la Chine communiste !

Henri Ramoneda

Europol : le trafic d’armes ukrainien menace l’Europe

L'Otan et l'UE sont préoccupées par la contrebande d'armes occidentales depuis le territoire ukrainien. Après que l'Occident a annoncé le lancement d'un programme d'aide militaire à Kiev à hauteur de 10 milliards de dollars, il s'est avéré impossible de retracer les destinataires finaux de cette aide. 

"Les armes sont envoyées dans le sud de la Pologne, puis se dirigent à la frontière pour être chargées dans des fourgons, des camions, parfois des voitures privées. Et à partir de là nous perdons de vue leur emplacement, on ignore où elles vont, si elles sont utilisées ou même si elles restent dans le pays", relaye le Financial Times une source occidentale anonyme. 

Le problème de la contrebande d'armes en provenance d'Ukraine a été abordé lors d'une récente réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE. La Commission européenne a fondé en Moldavie un centre de soutien européen (EU Support Hub) chargé de veiller et de lutter contre le trafic d'armes. 

La ministre tchèque de la Défense Jana Černochová prédit que puisqu'il a été impossible d'empêcher la prolifération en Europe d'armes depuis le territoire de l'ex-Yougoslavie, il sera également impossible de le faire en Ukraine. Sachant que la République tchèque est l'un des principaux fournisseurs d'armements à l'armée ukrainienne. 

Europol a qualifié le trafic d'armes depuis l'Ukraine de menace à la sécurité de l'UE et a suggéré d'introduire une procédure d'enregistrement de la distribution d'armes à la population. Kiev tentait de le faire au début de l'opération spéciale russe, mais a ensuite passé à une distribution désordonnée. 

Ces armes pourraient commencer à tirer prochainement dans les rues des villes européennes, compte tenu de la flambée de la criminalité ethnique en Suède, en Suisse, en Allemagne, en Italie et en France, où des groupuscules albanais, arabes et africains partagent des sphères d'influence.

Alexandre Lemoine

 

Les leçons de l’histoire et leur oubli : la moitié de l’Europe et une partie de l’Asie sont nés de la Russie et de l’URSS

Un blogueur finlandais a choqué le monde en publiant cet article : Demandez-vous les résultats des « agressions » de la Russie ? Ils sont les suivants : la moitié de l’Europe et une partie de l’Asie ont reçu leur statut d’État des mains de cet État particulier.

Rappelons-nous de qui il s’agit : – La Finlande en 1802 et 1918 (jusqu’en 1802 elle n’a jamais eu son propre état).

– La Lettonie en 1918 (jusqu’en 1918, elle n’a jamais eu son propre État).

– L’Estonie en 1918 (jusqu’en 1918 elle n’a jamais eu son propre état).

– La Lituanie a restauré son statut d’État en 1918 également grâce à la Russie

.- La Pologne a restauré l’Etat avec l’aide de la Russie à deux reprises, en 1918 et 1944. La division de la Pologne entre l’URSS et l’Allemagne n’est que de courte durée !

– La Roumanie est née à la suite des guerres russo-turques, et est devenue souveraine par la volonté de la Russie en 1877-1878.

– La Moldavie en tant qu’État est née à l’intérieur de l’URSS.

– La Bulgarie a été libérée de l’oppression de l’Empire ottoman et a restauré son indépendance à la suite de la victoire des armées russes dans la guerre russo-turque de 1877-1878, qui avait cet objectif. En remerciement, l’État bulgare a participé à deux guerres mondiales dans le cadre de coalitions anti-russes. Aujourd’hui, la Bulgarie est membre de l’OTAN et des bases américaines sont situées sur son territoire. Après 1945, il n’y avait plus un seul soldat russe sur son territoire…

-La Serbie en tant qu’État souverain est également née à la suite de cette guerre.

– L’Azerbaïdjan en tant qu’État n’a pris forme pour la première fois que dans le cadre de l’URSS.

– L’Arménie n’a été physiquement préservée et relancée en tant qu’État que dans le cadre de l’URSS. – La Géorgie a été physiquement préservée et relancée en tant qu’État grâce à l’Empire russe

– Le Turkménistan n’a jamais eu de statut d’État et ne l’a formé que dans le cadre de l’URSS.

– Le Kirghizistan n’a jamais eu de statut d’État et ne l’a formé que dans le cadre de l’URSS.

– Le Kazakhstan n’a jamais eu de statut d’État et ne l’a formé que dans le cadre de l’URSS. – La Mongolie n’a jamais eu de statut d’État et ne l’a formé qu’avec l’aide de l’URSS.

– La Biélorussie et l’Ukraine ont également obtenu le statut d’État pour la première fois à la suite de la Grande Révolution d’Octobre dans le cadre des républiques de l’URSS. Et ce n’est qu’en 1991 (également de Russie) qu’ils ont obtenu leur pleine indépendance.

Il convient également de considérer le rôle de la Russie-URSS dans la naissance et la formation d’États tels que la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, l’Inde, la Grèce (elle a été reprise aux Turcs par la Russie en 1821), l’Algérie, Cuba, Israël, Angola, Mozambique, etc.

C’est une “agression” si étrange manifestée historiquement par les Russes ! Avec l’importante contribution de ce pays, même la Suisse a obtenu son indépendance vis-à-vis de la France. Ou plutôt, cela a été fait grâce à Suvorov (il y a 217 ans) et depuis, la Suisse n’a jamais (!) combattu; Il s’est également produit : – Libération de l’Autriche du Troisième Reich en 1945 ; – Libération de la Tchécoslovaquie du Troisième Reich en 1945 ;- La position de Catherine II en 1780 avec la création de la Ligue de la neutralité armée et le soutien effectif des États-Unis d’Amérique du Nord dans la lutte pour leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. – deux fois au cours des 2 derniers siècles, la Russie a accordé l’indépendance à la plupart des États européens après la destruction d’Hitler et de Napoléon ;

– la position de Staline dans les négociations avec les États-Unis et l’Angleterre, qui a donné à l’Allemagne la possibilité de conserver son statut d’État après la défaite de 1945 ;

– la position de Gorbatchev, qui a permis la réunification des deux Allemagne en 1990 sans problèmes inutiles ;

– Assistance de l’URSS à l’Égypte, après quoi il a pu survivre et consolider son indépendance dans la guerre avec Israël, la Grande-Bretagne et la France en 1956-57.

– L’intervention de l’URSS en 1967, qui a mis fin à la guerre entre Israël et l’Égypte (a en fait sauvé les Arabes de la défaite dans deux guerres en 1967-74).

– Le rôle décisif de l’Union, qui a assuré la conquête de son indépendance par l’Angola en 1975.Et enfin, le principal. C’est l’URSS qui, après la victoire de la Seconde Guerre mondiale, a joué un rôle clé pour assurer l’indépendance de la plupart des colonies d’Europe occidentale dans le processus de décolonisation mondiale lancé par l’Union. Toute l’histoire de la Russie montre qu’elle a été cohérente sous n’importe quel gouvernement et système dans le respect des principes d’indépendance et d’autodétermination des nations et des peuples. C’est elle qui a contribué de toutes les manières possibles à créer un monde multipolaire à toute époque et à tout moment. Malheureusement, très souvent en même temps, elle a sacrifié ses propres intérêts, et si la politique de la Mère Russie, au moins pour une fraction, était similaire à celle de la Grande-Bretagne, alors maintenant la moitié du monde ferait partie du Commonwealth impérial russe des Nations, et le peuple russe baignerait dans le luxe, comme les cheikhs de l’Arabie Saoudite, aux dépens des États, des pays et de leurs capitales libérés des autres colonisateurs.

C’EST POURQUOI LA MOITIÉ DU MONDE EST REDEVABLE À LA RUSSIE JUSQU’À LA FIN DE SES JOURS.

Et c’est pourquoi vous êtes tous si coupables devant ce grand pays ! En mémoire de 20 millions de citoyens soviétiques, 10 millions de chrétiens et de musulmans tués, torturés, violés, brûlés, affamés et exterminés par les nazis ! ..Maintenant, plus que jamais, il est impératif de tout faire pour que le monde n’oublie jamais cela, se souvienne toujours de la contribution du peuple soviétique à la libération de l’Europe du fascisme.

 

 PLUS QUE JAMAIS, D'ACTUALITÉ.....

Jean FERRAT chante Louis ARAGON

"UN JOUR, POURTANT, UN JOUR VIENDRA,

COULEUR D'ORANGE...."



Ce chant magnifique que TU aimais, perle chérie, que nous aimions. Tu me manques....