PEDROLLEN... IL FAUT ALLER VITE: DERNIER DÉLAI LE 7 AVRIL
Juan
Sanchez Fabres est éleveur de toros au Campo Charro, il possède le dernier lot
historique de toros “Coquillas“ susceptibles d'être lidiés.
Devant
les refus à répétition des empresas, mais surtout des toreros figuras et l'état
actuel de la fiesta brava il a décidé, au final, d'envoyer ce lot mythique à
l'abattoir et cesser l'élevage de ses toros bravos.
Nombreux
sont les aficionados à s'être émus de cette décision, et après l'abattage l'an passé des "COQUILLAS de CIFUENTES", celui de ce lot de toros apparaît comme une
hérésie supplémentaire, sur un plan historique, et taurin, sans compter une
entaille sévère au respect de la biodiversité du Campo Charro.
J'ai
rencontré Juan Sanchez Fabres, qui ému et désabusé m'a conté l'histoire des Coquillas, et ses difficultés personnelles.
C'est
au milleu de cet élevage que j'ai vraiment pris conscience de ce pan de la
tauromachie qui s'écroulait..
Un
groupe d'aficionados à décidé alors, de créer un collectif appelé Pedrollen,
dont le but est de faire lidier ce lot de toros, plutôt que de le laisser
mourir dans un abattoir...
Dans
le but de mieux en comprendre l'action, les tenants et les aboutissants, j'ai
pris la peine de joindre Antoine Capdeville, président du collectif Pedrollen.
Voici
la primeur de cet entretien.
Ce
qui séduit, tout d'abord, c'est la fraicheur.
Le
jeune homme, agé de vingt ans, est ravi
d'expliquer son action, et m'indique avec franchise qu'il répondra à toutes
mes questions.
CHF:
Le Collectif Pedrollen qu’est ce que c’est ?
A.C:
C’est
un groupe d’aficionados
qui a créé
une association dans le but de faire lidier la seule corrida de 4 ans d’encaste “Coquilla“, élevé dans le campo
bravo et ainsi la sauver de l’abattoir.
Le nom de cette association vient du nom de
la finca salmantina où
vivent actuellement les toros de la ganaderia des héritiers de
Sanchez-Fabres. Il n’y
à aucun intérêt commercial dans
ce projet puisque notre seul but est de faire lidier ce lot, provenant d’un encaste
historique, aujourd’hui
en voie de disparition.
Nous avons donc relevé ce pari un peu
fou mais réalisable
si tous les aficionados non professionnels et ceux qui gravitent autour penas,
clubs, et autres associations se mobilisent.
Nous avons donc proposé à l’éleveur la
possibilité
de faire combattre ses toros à
Saint-Sever le 8 Mai prochain (c'est une date libre ou il n'y a pas d'autre corrida dan le sud
ouest) .
Créer ce collectif, c'était aussi
s'assurer l'ouverture à
tous les aficionados qui souhaitent apporter leur contribution à ce pari osé.
CHF:
Pourquoi Saint Sever?
A.C :
Tout simplement parce que Saint-Sever fait parti de l’histoire de la
ganaderia. En effet, en 1996 Juan Sanchez-Fabres y a lidieé pour la première fois en son
nom, une novillada.
De plus, le fait que Saint-Sever soit une
arène de 3ème catégorie, permet de
réduire de nombreux
coûts par rapport à une arène de 1ère catégorie par
exemple, ce qui rend le projet plus réaliste.
CHF:
Beaucoup se posent la question de la crédibilité de votre action?
A.C:
Nous souhaitons travailler dans la plus grande transparence possible, et
toute personne souhaitant des informations plus pointues, est invitée à nous contacter dès quelle le
souhaitera. La démarche
est officielle puisque nous avons constitué un cadre légal en créant l’association et plusieurs médias locaux ou
taurins nous ont déjà fait confiance
en relayant diverses informations. Enfin, nous avons déjà tous mis les
mains dans l’organisation
de spectacles taurins à
travers d’autres
associations. Nous savons donc dans quoi nous nous engageons, ainsi que les pièges à éviter
CHF:
Nombreux sont ceux qui ne veulent pas donner à “l'aveugle“ mais veulent
comprendre ou va aller cet argent?
A.C :
Le ganadero, séduit
par l’initiative, nous à indiqué qu’il cèderait les toros
au prix de la viande. Cependant, un tel projet nécessite un budget avoisinant les 50.000€ pour pouvoir
payer les cuadrillas, les matadors, les assurances, la cuadra de chevaux, le
transport des toros, le médecin,
la croix rouge, les muletiers, les alguazils, la musique et autres frais
divers. La seule recette des billets à la taquilla ne suffirait donc pas à rassembler ce
budget. Nous, nous sommes donc donnés jusqu’au 7 avril pour rassembler 25.000€ première tranche nécessaire, afin de
garantir le bon déroulement
du projet.
Nous comptons donc sur la contribution de
tous les aficionados, aussi petite soit-elle.
Nous démarchons également les entreprises et clubs taurins
qui souhaiteraient devenir partenaires ou mécènes, puisque nous sommes dans notre démarche, éligibles au mécénat.
Les dons sont déductibles de l'impôt sur le revenu jusqu'à 60% du montant du versement,
tant pour les particuliers, que pour les entreprises.
CHF:
Vous ne partirez donc pas aux Bahamas avec la caisse?
A.C :
Franchement, les Caraïbes
ce n’est pas trop
notre truc. (Il rit).
Non plus sérieusement, nous ne voulons en aucun cas,
mettre qui que ce soit en difficulté. Les chèques reçus ne seront encaissés que si les
25.000€
sont réunis
au soir du 8 avril.
Dans le cas contraire, ces derniers seront
restitués
aux généreux donateurs
(c'est la raison pour laquelle sur notre site nous demandons aux donateurs de
s'identifier) .
Nous comptons vraiment sur un sursaut
d'orgueil de l'aficion, qui pourrait envoyer un signe fort en se mobilisant
pour cette corrida.
CHF:
Pouvez-vous nous donner le montant des dons actuels depuis la semaine
passée ou vous avez
lancé la demande de
dons?
A.C Nous possédons déjà en
"caisse" 5.000€
alors que les promesses
de dons avoisinent
les 10.000 euros. C'est un bon début, mais évidemment celà est encore loin du compte. Nous comptons
sur tous les relais possibles, les blogs, les sites internet, les réseaux sociaux,
les peñas,
les clubs taurins pour diffuser l’information, et ainsi récolter la somme nécessaire.
CHF:
Etes-vous confiants?
A.C :
Oui, bien sur, et même
très déterminés, nous nous
sommes engagés,
nommément, et la réaction de l’aficion est plus
que positive. Les gens nous encouragent et nous poussent à réussir dans notre
entreprise.
CHF:
Quelle est la prochaine étape?
A.C :
D'abord, regrouper cette première somme, qui est la plus grosse partie du
chantier, et ensuite viendra le temps de l’organisation pure, même si nous y
travaillons déjà.
CHF:
Avez-vous des noms pour le cartel?
A.C :
Nous avons quelques contacts, nous souhaiterions voir des toreros aptes à lidier ce genre
de corrida, et qui savent mettre en valeur les toros. Nous accordons une grande
importance au premier tiers, les hommes engagés seront tous particulièrement sensibilisés sur son déroulement.
CHF:
Si l'on vous apporte des idées, les prendrez vous?
A.C :
Nous sommes bien évidemment
ouverts à
toutes propositions. Notre collectif est basé sur ce genre de démarches. Il
faudra cependant trancher et prendre des décisions, elles seront collégiales et
conformes au désir
de la majorité
des donateurs.
CHF :
Merci, nous suivrons ce projet de près.
A.C :
Merci d'avance, à
tous ceux qui de près
ou de loin, peuvent rendre ce projet possible.
Pour joindre le collectif Pedrollen, ou
pour vos dons....
Par e-mail:
collectifpedrollen@gmail.com
Par téléphone
Antoine CAPDEVILLE au 0633150282 ou Luc LARREGAIN au 0640224066
Note de Pedrito
Qu'ajouter de plus? Tout est dit! Souhaitons seulement que les aficionados, toutes et tous les aficionados a la fiesta brava, quels qu'ils soient, entendront cet appel et chargeront la suerte, pour que ce projet formidable puisse se réaliser.
Et que SANCHEZ FABRÈS reçoive à St SEVER, provenant de l'aficion française, le triomphe et l'hommage immenses qu'il mérite, dont les échos pourraient peut-être troubler le sommeil des figuritas uniquement spécialisées dans le dressage des borregos décastés.