jeudi 27 mai 2021

Israël-Palestine. Rachida Brakni et Éric Cantona : une question politique, non religieuse

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

Israël-Palestine. Rachida Brakni et Éric Cantona : une question politique, non religieuse

DES VOIX POUR LA PAIX. Des personnalités s’élèvent contre la colonisation et affirment leur solidarité avec le peuple palestinien. L’Humanité les accueille dans ses colonnes. Voici la contribution de Rachida Brakni et Éric Cantona, acteurs.

« Le monde avait détourné le regard. Et voilà que les événements de ces derniers jours, cette escalade guerrière, ces ratonnades, ces bombardements, ces morts nous rappellent que là-bas un peuple est condamné à l’exil permanent, dans l’indifférence.

Le monde avait détourné le regard. Silence sur une occupation qui grignote chaque jour la terre des Palestiniens, mettant en lumière l’impuissance des Nations unies. Combien de résolutions ? Pour quels résultats ?

Ce qui se passe là-bas nous concerne, ici. Ce qui se passe là-bas, cet engrenage, cette instrumentalisation par des extrémistes à des fins politiciennes, sont insupportables.

On voudrait nous faire croire que ce conflit serait religieux. Mais ce n’est pas une histoire de religion. Ce n’est pas une guerre de religions. C’est une question politique, un système qui ne fait qu’exacerber les rancœurs et les haines, qui fait le lit de tous les extrémismes, de tous les fondamentalistes. Les uns veulent faire disparaître la Palestine. Les autres Israël. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la cohabitation de deux peuples, de deux États. Plus que jamais, imaginer deux États est une nécessité. Être contre un État palestinien, c’est être contre Israël. Laisser Netanyahou et ses alliés d’extrême droite jouer encore avec le feu, c’est renforcer le Hamas, c’est mettre en péril la survie d’Israël.

Dans ses poèmes, Mahmoud Darwich nous demandait d’être des ambassadeurs de la Palestine. “ Être ambassadeur de la Palestine, c’est être ambassadeur de la paix”, écrivait-il. Tant que la Palestine n’existera pas, Israël sera menacé. »

Retrouvez dans l'Humanité tous les témoignages de solidarité

 

Jean-Claude Delaunay et la “sécurité”

Quand je dis que cette campagne de Fabien Roussel remue et que chacun a envie d’intervenir ce qui est déjà une manière de se l’approprier je suis au-dessous de la réalité… Et j’espère que pour être complet ce débat passionné et passionnant s’accompagne de travail sur le terrain parce que comme chacun devrait le savoir le critère de la pratique tranche. (note de danielleBleitrach pour histoire et societe)

Je suis bien d’accord, il n’y a pas que la sécurité des personnes, il y a l’emploi, les services publics, l’école, l’hôpital, et ainsi de suite.

Mais tout se tient, et le problème de la sécurité me tient à cœur, tant pour des raisons personnelles, que pour des raisons théoriques, que je voudrais expliquer ici. Tout se tient et il est bon de comprendre comment et pourquoi.

  1. Un souvenir me vient en tête pour commencer. C’était un dimanche matin de l’été, à Villejuif, il y a quelques années. J’étais sorti tôt et je rencontre mon camarade Jean-Claude, égoutier, un camarade que j’aimais bien, vraiment, plutôt râblé, bien planté sur ses jambes, et surtout plein de bon sens. Il était blanc comme un linge. Je lui demande : qu’est ce qui se passe? Il me répond. «Ce matin, je devais partir en vacances. Mais ma voiture a été saccagée pendant la nuit. Le pare-brise, les vitres, tout ça a volé en morceau. Je dois la mener au garage. Ce sont les loubards du quartier qui ont fait ça». En quelques instants d’un plaisir stupide, ces jeunes branleurs avaient bousillé les vacances de ce copain et de sa famille, mangé les quelques billets mis de côté, au fil de l’année, pour payer une glace aux enfants, aller ensemble aux restaurants sans avoir à faire la vaisselle, pour se détendre de l’année, pour lui passée dans les égouts de Paris.

Des souvenirs de ce type, j’en ai d’autres. Pas des milliers, mais quand même suffisamment, et parfois plus dramatiques. Je ne sais pas ce qu’il est advenu de Jean-Claude. Il a quitté Villejuif. Je n’en dirai pas plus, car il faut aller de l’avant, sauf à souligner que nous, communistes, avons été décérébrés pendant plusieurs décennies sur beaucoup de questions et notamment sur celle-ci. Avoir été décérébré, ce fut agir sans principe, machinalement, parfois en fonction des bons sentiments. Ce fut dire le contraire ou autre chose que ce que disait la famille Le Pen. Comme si les communistes français n’avaient pas à s’exprimer d’abord et avant tout en fonction de leurs propres analyses et de leur propre pratique!

Nous avons été décérébrés au plan de la théorie et plus particulièrement du marxisme, que nous avons laissé tomber. Nous avons été décérébrés en perdant le contact avec la classe ouvrière et les travailleurs en général. Cela a commencé bien avant Robert Hue. Cette époque, espérons-le, est révolue. Quelle leçon tirer de tout cela pour l’avenir?

  • Je voudrais éviter d’être une sorte de père Machu ridicule, jurant par scrogneugneu tout en caressant une moustache imaginaire. Je vais, cependant, avoir cette folle audace.

La sécurité des personnes fait partie de ces problèmes dont nous devons proclamer la solution de manière très carrée. Pour moi, la formulation correcte des choses est la suivante : NOUS, COMMUNISTES, SOMMES POUR LE RÉTABLISSEMENT DE LA SÉCURITÉ DANS CE PAYS DE MANIÈRE TOTALE ET IRRÉVERSIBLE. Je trouve que nous avons encore des réflexes de bon samaritain. C’est un peu comme si nous avions du remords à être en faveur de la sécurité des personnes. «Nous sommes en faveur de la sécurité, mais vous savez, on est pas des méchants». Évidemment que nous ne sommes pas des méchants, évidemment que nous ne sommes pas des imbéciles, croyant que la répression va tout régler. Mais, à mon avis, il faut savoir qu’il y aura, dans la solution de ce problème, au moins deux phases: 1) la phase de l’immédiat qui sera à dominante répressive, 2) la phase du moyen long terme qui sera à dominante éducative et préventive.

Mais alors pourquoi la phase de la répression doit-elle être soulignée avec force? Certainement pas pour faire de la surenchère avec l’extrême droite, dont je n’ai que faire pour penser l’avenir de mon pays, mais pour les deux raisons suivantes.

La première est que les individus et les groupes portant atteinte à la sécurité des personnes ne vont pas s’arrêter parce que l’on aura froncé les sourcils en leur direction. Laurent Brun l’explique très bien. La bête va se débattre et mordre.

La deuxième raison est que la voyoucratie est une alliée objective des classes dirigeantes. La France est malade et de sa maladie, dont la grande bourgeoisie porte l’entière responsabilité, les dirigeants de cette classe sociale, féroce et épuisée, tirent avantage. Cela les aide à prolonger leur pouvoir. S’ils observent que, dans le contexte d’une démocratie nouvelle, la voyoucratie est en danger, soyons certains qu’ils n’hésiteront pas une seconde à la soutenir sans doute avec doigté mais néanmoins de toutes leurs forces. Pour autant que j’aie compris l’histoire, le nazisme et ses variantes ne furent pas seulement l’extrême droite. Ce furent des systèmes à plusieurs composantes et parmi celles-ci figuraient les voyous, ce que Marx et Engels ont appelé «le lumpen proletariat».

Lutter contre les voyous, c’est aussi lutter contre les classes dirigeantes. Si l’on prétend rompre définitivement avec ces mêmes classes dirigeantes, ce que nous proclamons, nous, communistes français, alors il nous faut rompre tout aussi définitivement avec la voyoucratie.

  • Mais comment faire? Bien sûr, la police et la gendarmerie vont se trouver en première ligne pour accomplir cette tâche. Mais comment concevoir que celle-ci puisse être accomplie par des composantes d’un appareil d’État, qui fut structuré et formé par la bourgeoisie ? Je pense que, à travers ce questionnement, les communistes français sont directement confrontés au problème de l’État bourgeois et à la théorie qu’ils en ont. Faudrait-il «refaire une police» avant de commander à ce corps de l’État de «faire la police»?

Le problème est compliqué mais je crois, d’une part, que nous devons l’aborder de front, car il concerne toutes les fonctions de l’État, et d’autre part, que la solution que nous lui apporterons de manière explicite sera l’illustration pratique de ce que nous appelons la dictature du prolétariat. Car il nous faudra non seulement mettre en œuvre la dictature du prolétariat (l’application de la théorie), il nous faudra également et peut-être surtout construire cette dictature dans la dialectique de la lutte et de la démocratie.

Nous n’allons pas reconstruire a priori, ou ex-ante, un appareil d’État devant nous permettre de mettre fin à la dictature de la grande bourgeoisie. Nous devrions plutôt, avec le soutien des masses populaires et, bien sûr, avec nos propres analyses, prendre place dans le mouvement réel. C’est ce qu’a fait Fabien Roussel, me semble-t-il, en participant à la manifestations des policiers. Reproche ne lui en sera certainement pas fait par les gens du peuple.

Nous devrions ensuite, avec les policiers, construire la police susceptible de répondre aux besoins de sécurité ainsi qu’à tous les besoins que la police a pour fonction de satisfaire. Les dirigeants factieux de tous les corps de l’État concernés devront certainement être neutralisés et chassés de la position qu’ils occupent. Mais dans l’expérimentation, par la majorité des personnels de l’Etat, de la malfaisance de leurs chefs actuels, de la malfaisance des doctrines qu’ils diffusent ainsi que des intérêts qu’ils défendent vraiment sans forcément le savoir.

Il va de soi qu’une telle démarche supposera, si elle est partagée, des conceptions et des analyses autres que celles de Titine Taintain, ou des supporters irréfléchis du marxisme-léninisme. Elle supposera une grande capacité politique et le soutien populaire.

Cela dit, elle ne reposera pas sur le sable de notre imagination. 1) Les CRS, pour ne parler que d’eux, sont aussi des enfants du peuple. Ce sont aussi des fils de paysans, d’ouvriers, de commerçants, de fonctionnaires. Cela ne s’est pas effacé d’un coup de leur mémoire. 2) Ensuite, la police n’est que l’un des corps professionnels concernés. L’expérimentation démocratique de la construction de la dictature du prolétariat sera une expérimentation générale. Entre ces expériences se produiront des effets de réciprocité et l’on peut espérer que ces effets seront positifs et convergents. 3) Il faut également penser que l’expérience de la démocratie nouvelle devra concerner d’autres professions que celles des corps d’État traditionnels. Je pense notamment aux informaticiens dont j’ai fait mention dans l’article publié sur ce site à propos du système chinois de crédit social. Nous disposons aujourd’hui de technologies matérielles et scientifiques dont nous pourrons faire usage dans cette lutte. 4) Enfin, dans ce domaine comme dans tous les autres, il est sain de tirer régulièrement les bilans nécessaires. La théorie est indispensable, mais la pratique collectivement raisonnée n’est pas mal non plus.

  • Je souhaite indiquer un dernier point relevant de l’analyse théorique. Les problèmes de sécurité que rencontrent aujourd’hui les Français ou les résidents français me suggèrent personnellement qu’existent 3 niveaux dans l’analyse des problèmes que les communistes se donnent l’ambition de contribuer à résoudre, et non pas 2, comme je je le croyais précédemment.

La Nation, qui est le niveau de la décision, en occupe la place centrale. Elle est le point d’aboutissement de son intérieur et le lieu de la jonction avec l’extérieur, c’est à dire les autres Etats et les autres Nations.

La Société est l’assise de la Nation. C’est la cohérence de la Société qui constitue la force de la Nation. Éliminer immédiatement et définitivement la grande bourgeoisie de la direction et de la décision des affaires de la France est une priorité, d’une part pour la bonne marche de la Nation mais d’autre part aussi pour la bonne marche de la Société.

C’est alors que, d’un même mouvement, nous pouvons mieux comprendre les phénomènes suivants. La cohérence de la Société recouvre non seulement sa cohérence sécuritaire, mais également sa cohérence économique, Je ne dis rien de sa cohérence idéologique car cet aspect mériterait d’autres développements. Je signale au passage, pour celles et ceux que cela intéresserait, que j’ai traité de ces questions dans mon récent ouvrage sur le socialisme. J’y renvoie car je me suis «mouillé» à ce propos.

Quoiqu’il en soit, énoncer que nous recherchons la Cohérence de la Société en tant que résultante de toutes les cohérences jugées nécessaires à un moment donné du temps, et comme fondement de la force de la Nation, ne signifie pas que soit niée l’existence de contradictions au sein de la Société. Cela signifie que, lorsque la grande bourgeoisie aura été mise à la porte de tous les pouvoirs, la démocratie, à la fois procédurale et substantive, pourra donner à chacun sa place, sans phénomènes d’exploitation et de domination.

La Société est, pour moi, le niveau de ce que nous appelons le Peuple. Mais en abordant l’analyse de la Société par le biais de sa Cohérence, et donc de toutes les cohérences qui constituent cette dernière, nous agissons en sorte que le Peuple corresponde à une approche concrète, précise. Nous désidéologisons ce concept et la réalité qu’il recouvre.

On comprendra alors que la Nation que nous défendons diffère profondément de la perception qu’en ont la grande bourgeoisie et l’extrême droite. Nous, communistes, nous sommes des internationalistes. Nous ne sommes pas des nationalistes. Nous sommes à la fois des patriotes et des internationalistes parce nous aspirons seulement à la défense des intérêts de notre peuple et de sa souveraineté. Nous sommes pour le respect de toutes les nations et non pour la suprématie de notre Nation ou de quelque Nation que ce soit sur les autres.


 

mercredi 26 mai 2021

La campagne de Fabien Roussel et votre facture d’électricité…

Nous avons décidé ici de mener “l’autre campagne” du candidat du Parti communiste. Pas celle que les médias suggèrent aux candidats et qui les coupent des préoccupations populaires. La manière de poser les problèmes de telle sorte qu’ils espèrent faire de ce à quoi tous aspirent la sécurité sous ses multiples formes, l’apanage de la seule extrême-droite sous une forme xénophobe et répressive. Une déformation systématique qui est parfaitement relayée par des trolls qui se prétendent d’extrême-gauche et qui traquent tout ce qui peut faire d’un communiste l’équivalent de la dite extrême-droite. Ils relaient de fait les directives de l’UE qu’ils prétendent combattre. Les réseaux sociaux sont souvent les simples latrines d’un système de propagande dominant. Cela se mesure dans la manière dont est attaquée cette campagne et face à ces ignominies, elle a besoin que nous tous disions le fond de ce qui est proposé. Comme Fabien Roussel, sans agressivité, sans division disons ce que nous proposons. Ici Fabien Roussel réaffirme l’objectif d’avoir une production électrique décarbonnée et dont le prix payé par le consommateur baisse de 50%. Bref, il parle de quelque chose de simple : votre facture d’électricité et dans le même temps il se bat pour restaurer la production française sans laquelle il n’y aura pas de souveraineté nationale et de développement de l’emploi… (note de Danielle Bleitrach)

Publié le 22 mai 2021 par Front de Gauche Pierre Bénite

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Tour de France – Pyrénées Atlantiques ! Suivez Fabien Roussel, depuis les barrages dans la vallée d’Ossau, dans les Pyrénées Atlantiques.

Nous devons investir dans la production d’énergies renouvelables, comme celle produite par les barrages que nous avons en France. Ces barrages, produisent de l’électricité et préservent aussi la biodiversité, la faune et la flore. Le Président Macron et la Commission européenne veulent les vendre au privé. Nous disons Non !

Nous ne voulons pas du projet Hercule ! Nous ne voulons pas de la mise en concurrence de ces outils industriels qui sont des biens communs de la nation !

Nous continuons de mener le travail des membres du CNR avec leur programme “les jours heureux” et notamment pour une nationalisation de l’énergie, comme l’avait fait Marcel Paul en créant EDF-GDF.

Notre objectif, c’est l’empreinte carbone nulle en 2050. Notre objectif, c’est de sortir des énergies fossiles et de réduire la facture de 50%. C’est possible !

Pour cela, nous voulons une entité publique de production et de distribution de l’électricité ! Nous allons relever le défi des jours heureux et nous continuerons de nous battre jusqu’à l’obtenir !

Publié dans IndustriesLe débat sur l’alternativePCF

4 Commentaires
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http://descartes-blog.fr/2021/05/24/le-pcf-fait-sa-revolution/ Voici un extrait de l’article excellent publié sur le blog Descartes que vous pouvez publier en entier: Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s’imposent. Dans la préparation du 38ème congrès de 2018 – preuve là encore d’une démocratie vivante – les militants relèguent en deuxième position la proposition de « base commune de discussion » très prudente présentée par la direction du PCF, et ne donnent que 11% au texte proposant un rapprochement avec la « France insoumise ». Ils mettent en tête le texte issu d’un travail collectif et porté par Fabien Roussel et… Lire la suite »

Simplement pour rejoindre la discussion ! Il faudra donc faire son deuil d’un “programme commun” ou d’un “Front Populaire” ! Le bon chemin pour l’emporter sans doute? Et dégager le monarque avec tous ses bouffons ! En juin les urnes parleront et ce sera le meilleur sondage que ceux des médias officiels manipulateurs et menteurs !

en finir avec le progrmme commun, avec l’escroquerie de mitterrand et celle de melenchon qui ont tellement zécoeuré les français qu’il n’y a personne pour s’intéresser à cette gauche là… Et de surcroit des alliés déloyaux dont la seule obsession a été d’éliminer le PCF, de le tondre, tiliser ses militants, son fric, lui interdire toute existence… comme le fait encore clementine Autain, celle-là par parenthèse je voterai pas pour elle… et les socialistes en PACA, à Marseille, quelle brochette quand ils ne sont pas inculpés, avec le bracelet, ils sont comme samia ghali des gens qui se font une carrière et du fric sur le dos des pauvres gens en éliminant les comunistes grâce aux truands dans les cités… et les verts donc, et melenchon qui ne s’occupe pas de sa circonscription la plus pauvre d’europe… leur ego, rien que leur ego …

Jean claude tu as toujours été socialiste rêvant avec honneteté de l’union avec les communistes, mais il n’y a plus que toi pour croire à ces gens là… d’ailleurs il n’y a aucun candidat unique de la gauche jadot et melenchon sont deux crocodiles en train de se battre dans le même marigot, arrête de rêver, personnellement s’il n’y avait pas de candidat communiste je ne voterai pas.. alors tente de limiter les dégats aux législatives, c’est le seul possible… Et puis tes appels sont indécents à la fin pourquoi est-ce que tu ne demanderais pas à toute la gauche de se rassembler derrière Fabien roussel au lieu de derrière unesxcroc socialiste,france insoumise ou autres? parce que les gens sont comme toi, rêvant des communistes mais memebres du PS parce que c’est moins dangereux ? alors ça suffit, parce que c’est ton Mtterrand qui a créé sciemment Le pen et nous héritons des gens que tu as créé de toute pièce par peur d’oser être communiste…

 


Le PCF fait sa révolution, par Descartes

“Descartes”, ce blogueur qui revendique la “rationalité” française a bien perçu la nouveauté de la campagne de Fabien Roussel et en parle ici avec force. Comme l’expliquait déjà Romain Rolland, les Français sont raisonneurs, ils veulent bien s’engager encore faut-il qu’on leur parle clair et qu’on respecte leur opinion. La vie politique française aujourd’hui et la constitution, l’UE, donnent au capitalisme la disgrâce de ne même plus laisser l’apparence que chacun compte pour un. Il existe encore un lieu, dit Descartes où cela existe et où la politique est prise au sérieux, la citoyenneté est respectée, ce lieu c’est le PCF. Mais laissons-lui la parole (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Publié le 24 mai 2021 par Descartes

Pour ceux qui me reprochent de voir tout en noir, voici un papier résolument optimiste. Pourquoi un tel changement, me direz-vous ? Parce que dans ces temps difficiles ou l’on voit l’ensemble des organisations politiques laisser de côté la décision collective pour se vautrer dans les délices de l’égo-politique, c’est une grande consolation de voir qu’il reste au moins un village gaulois qui résiste. Il reste en France un parti politique, un vrai. C’est-à-dire, une organisation où les candidatures et les programmes sont débattus dans des instances constituées conformément à des statuts, et où les militants ne sont pas réduits au rôle de groupies dans les meetings du Grand Leader où à des colleurs d’affiches – quelquefois achetés avec leurs propres deniers – mais gardent un véritable pouvoir de décision. Vous comprenez que je fais référence au Parti communiste français, mieux connu – même si ces dernières années beaucoup l’ont oublié – par son sigle « PCF ».

Bien sûr, le PCF n’est pas sorti indemne du processus qui a vu les « classes intermédiaires » prendre le contrôle de la politique française. Après la longue marche qui commence avec le règne du père UbHue et qui se termine avec celui de l’homme invisible Laurent, le PCF n’est aujourd’hui que l’ombre de ce qu’il a été. Et ses péchés sont nombreux, même si le simple fait d’avoir gardé malgré toutes les pressions les mots « communiste » et « français » dans son nom a lieu de choisir un nom insipide du genre « Table Ouverte » ou « tous ensemble » devrait lui valoir à mon sens une demie-indulgence.

Ah, hypocrite lecteur, tu t’attends ici à ce que je parle du stalinisme… mais ce n’est pas là à mon sens le pire de ses écarts. Il n’est pour le PCF qu’un péché mineur. Après tout, les communistes français n’ont tué, n’ont torturé, n’ont déporté personne. Leur responsabilité dans la mise en place du Goulag est à peu près la même que celle de Serge July et consorts dans la « Grande révolution culturelle prolétarienne ». Dans l’affaire, le crime du PCF est, comme l’écrit Aragon « d’avoir aimé la flamme jusqu’à y devenir lui-même l’aliment » (1).

Non, le péché fondamental du PCF est d’avoir laissé sur le bord du chemin les couches populaires pour chercher à flatter les lubies – et les intérêts – des classes intermédiaires. Dérive qui a culminé avec le règne d’UbHue 1er (et unique) et son « parti d’un nouveau type » qui aboutit à la féodalisation du Parti avec le pouvoir des « notables » et des élus soucieux d’abord de leurs positions et de leur réélection, et des structures locales qui vivent au service d’un « grand élu ». Qui a abouti aussi à la quasi-destruction de l’appareil de formation militante et d’éducation populaire qui avait fait du PCF un « parti à part » dans le paysage politique français, le seul qui ait compris que l’accès des ouvriers aux responsabilités impliquait non pas une « discrimination positive » mais un effort d’éducation qui les mette au même niveau que les bourgeois occupant ces postes. Un appareil qui produisit une génération d’autodidactes brillants, de Leroy à Krasucki, de Paul à Seguy.

Il est impossible de comprendre le naufrage du PCF ces trente dernières années sans prendre en compte ces évolutions. Cependant, les efforts considérables faits par Hue, Buffet et consorts n’ont pas réussi à effacer certains réflexes qui tiennent à l’histoire communiste et à son insertion dans le mouvement ouvrier. Malgré des dirigeants qui n’hésitaient pas à expliquer que votes et textes ne servaient à rien – souvenez-vous de Buffet parlant avec mépris « des heures passées à examiner des amendements au texte de congrès qu’on aura oublié le lendemain » – et qui se sont assis sur les textes quand cela les arrangeait – la liste « bouge l’Europe ! » en est un bon exemple – les communistes ont gardé une saine passion par le débat, une attention particulière aux procédures démocratiques et à la capacité de leur organisation de fonder son action non pas sur des décisions opportunistes de leaders éclairés, mais sur des textes discutés et votés collectivement. Le PCF reste l’une des rares organisations – pour ne pas dire la seule – dont les congrès ne sont pas seulement un prétexte pour le discours de clôture du Grand Dirigeant, mais l’aboutissement d’un véritable processus démocratique interne, avec pour le préparer des textes d’orientation examinés par les conférences de section et les conférences fédérales avant d’arriver au congrès lui-même.

Tout cela compte à l’heure de décider de la stratégie à suivre pour l’élection présidentielle de 2022. Car, contrairement à ce qui se passe dans d’autres organisations, les militants communistes ont sur cette question leur mot à dire, et ce n’est pas une simple formalité. En 2012, Mélenchon fut le candidat du Front de Gauche regroupant le PCF, le Parti de gauche et une myriade de groupuscules divers. Mais pour que cette candidature voie le jour, le soutien énamouré de Marie-George Buffet n’a pas suffi : il fallut que la stratégie de Front de Gauche soit validée par un congrès, et que le choix du candidat soit approuvé par un vote des militants communistes (2). En 2017, alors que l’ensemble de la direction du PCF milite activement pour le ralliement au candidat « insoumis », la conférence nationale convoquée conformément aux statuts pour examiner les propositions aboutit, après un débat fort intéressant, à un vote négatif donnant la préférence à une candidature communiste séparée. Elle sera désavouée – là encore conformément aux statuts – par le vote des militants, qui choisissent le ralliement à 53%. Cependant, ce débat laissera des traces. Les communistes se sont affrontés sur un point fondamental : est-ce que le ralliement implique l’effacement ? Autrement dit, est-il possible tout en se ralliant (3) à un candidat de faire avancer lors de l’élection présidentielle les projets, les propositions, les thèmes et les valeurs portées par le PCF ? La direction prétendait que oui, qu’une « campagne autonome » parallèle à celle de Mélenchon était possible. L’expérience leur a donné tort, et pas seulement à cause du comportement du candidat Mélenchon. Lors d’une élection, toute l’attention se focalise sur le candidat et personne d’autre. C’est lui qui est invité à la télévision, c’est lui que les journaux interviewent. Et toute expression différente dans son camp est soit ignorée, soit montée en épingle comme facteur de division. Si l’on ajoute à cela la tendance mélenchonienne à occuper personnellement toute la place, il est clair que la « campagne autonome » était vouée à l’échec.

Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s’imposent. Dans la préparation du 38ème congrès de 2018 – preuve là encore d’une démocratie vivante – les militants relèguent en deuxième position la proposition de « base commune de discussion » très prudente présentée par la direction du PCF, et ne donnent que 11% au texte proposant un rapprochement avec la « France insoumise ». Ils mettent en tête le texte issu d’un travail collectif et porté par Fabien Roussel et André Chassaigne proposant de prendre ses distances avec LFI, et notamment à travers d’une candidature communiste à l’élection présidentielle. C’est la ligne adoptée par le Congrès, qui élit par ailleurs Fabien Roussel secrétaire national en remplacement de Pierre Laurent.

Cette ligne sera d’ailleurs confirmée par les votes du Comité national convoqué le 13 mars 2021 (4) pour élaborer le texte préparatoire (5) à la Conférence nationale qui devait examiner la question. Le texte est on ne peut plus explicite : « (…) nous décidons de proposer à notre peuple une candidature communiste ». Et tous les amendements proposés – soit pour retarder la décision, soit pour modifier le texte – ont été largement rejetés. La Conférence nationale elle-même s’est tenue le 10 avril, et a approuvé à une majorité des deux tiers le principe d’une candidature communiste, et proposé à la majorité des trois quarts le nom de Fabien Roussel. Une position que les militants communistes auront confirmé par leur vote les 9 et 10 mai derniers à plus de 80% des 30.000 votants…

Quelle importance, me direz-vous ? Avec leurs débats, leurs textes et leurs votes, les communistes sont-ils autre chose qu’une secte de dinosaures pratiquant des rituels oubliés de tous et qui ont perdu leur sens ? Avec de la chance, le candidat communiste fera un score à un chiffre. Pour aller plus loin, il faudrait au PCF reconquérir l’électorat populaire et donc, pour reprendre la formule consacrée, de partir de ce que ces couches sociales ont dans la tête. Quand on lit dans le texte proposé à la Conférence nationale que « les défis à relever appellent de profondes ruptures. La France a besoin d’une grande révolution démocratique, faite d’avancées décisives, de conquêtes de pouvoirs faisant reculer toutes les dominations sur nos vies et nos libertés : celles du capital, du patriarcat, du racisme, des LGBTI-phobies… », on se dit que ce n’est pas demain la veille que le PCF va reconquérir l’électorat populaire. Le communiste de cœur que je suis a envie de pleurer en voyant la « domination du capital » mise au même niveau que les « LGBTI-phobies » ou le « patriarcat ». Un énorme chemin reste à parcourir pour que le PCF redevienne un parti portant les intérêts des couches populaires. Mais on peut se réjouir de voir que le PCF a au moins réussi à préserver son capital institutionnel, la culture procédurale si essentielle pour qu’il y ait un véritable débat démocratique. Pour que le débat politique existe, il faut des enceintes institutionnelles, et une confiance que ce qui est dit dans ces enceintes a un effet sur la réalité. Le contraste avec les « conventions » organisées avec pour seul but de faire tamponner des décisions prises par le Grand Dirigeant – et que celui-ci peut ensuite changer selon son bon plaisir d’ailleurs – sont des exercices de communication, pas de débat.

Bien sûr, la décision des communistes de présenter un candidat donnera lieu aux critiques acerbes de tous ceux qui, à l’extérieur du PCF mais aussi à l’intérieur – où cette ligne peut compter sur les solides cohortes des « bébés-Hue » enkystés dans l’appareil – en sont restés au rêve d’intégration de l’ensemble des organisations de la « gauche radicale » pour donner naissance à une organisation unique, capable dans leur imagination de conquérir le pouvoir. Ce sont les mêmes qui, après le fiasco de la liste « Bouge l’Europe ! » et des « comités antilibéraux » en 2007, ont organisé dans le cadre du Front de Gauche l’OPA ratée de Jean-Luc Mélenchon sur le PCF, et qui en 2017 ont obtenu l’effacement du PCF aux élections présidentielles, cédant à Mélenchon le leadership de fait de la « gauche radicale ».

Il n’est pas inutile de revenir sur la logique sous-jacente à ce courant de pensée. Leur logique est simple et peut-être résumée dans les termes suivants : les divisions de la « gauche radicale » – certains diront « la gauche » tout court – sont largement artificielles. Elles sont le résultat des batailles d’égos entre les dirigeants et des blessures d’une histoire ancienne dont les nouvelles générations, à supposer qu’elles la connaissent, n’ont rien à faire. Ces divisions cacheraient en fait une profonde unité d’intérêts, de projets politiques, de valeurs. Après tout, ne sommes-nous pas tous anti-libéraux, anti-racistes, féministes, « diversitaires » ? Ne voulons-nous pas tous un monde bisounoursien ou les conflits auront été bannis et les êtres humains vivront en parfaite harmonie entre eux et avec la nature, rejetant toute « domination », toute « aliénation » ? Dans ces conditions, pourquoi nous diviser, nous opposer ?

Parfaite illustration de cette logique est le papier publié par la Fondation Jean Jaurès le 24 avril dernier sous le titre « La gauche française et l’Europe. Une synthèse possible pour 2022 ? ». La conclusion est révélatrice :

« On l’a vu, la divergence majeure est stratégique. Elle concerne la méthode de négociation vis-à-vis de nos partenaires européens. Du côté de la gauche radicale, on s’interroge : peut-on faire confiance aux réformistes pour porter sincèrement ces combats communs ? Du côté des socialistes et des écologistes, on demeure opposés à une approche jusqu’au-boutiste, proposant, in fine, un référendum sur l’appartenance à l’Union. En définitive, cette question tactique divise des formations qui, si on s’en tient aux idées, pourraient faire alliance. Ou, formulé autrement, la gauche pourrait – non sans esprit d’ouverture –concevoir un dessein commun pour l’Union européenne d’ici à 2022. »

C’est beau, n’est-ce pas ? Cet irénisme n’est pas le fruit du hasard. Quand le monde politique était structuré par les conflits entre les intérêts des différentes classes sociales, une telle vision aurait été impensable. Socialistes, communistes et radicaux ne se posaient pas la question de la légitimité de leurs identités séparées parce qu’ils avaient conscience de représenter des groupes sociaux et des classes différentes, aux intérêts divers, souvent conflictuels, quelquefois antagoniques. Si l’on peut aujourd’hui proposer la fusion des identités politiques spécifiques dans un grand gloubi-boulga consensuel, c’est parce que toutes ces organisations représentent aujourd’hui des nuances du même groupe social, à savoir, les classes intermédiaires. Dès lors que la lutte des classes disparaît comme élément structurant, que la lutte contre la « domination capitaliste », qu’on conserve pour des raisons traditionnelles, est mise sur le même plan que la lutte contre le patriarcat, le racisme ou les discriminations contre les LGBTIQ+ on devrait tous pouvoir se mettre d’accord.

Dans ce contexte, la prise de position du PCF est doublement remarquable, parce qu’elle se pose en rupture de ce raisonnement en réaffirmant que ce n’est pas parce qu’on est tous « de gauche » qu’on veut les mêmes choses, qu’on est préparé à accepter les mêmes compromis. Que nos différences ne portent pas seulement sur des questions tactiques, mais touchent aux buts mêmes de l’action politique. Et qu’il vaut mieux perdre l’élection en défendant ses idées que de se fondre dans un magma informe derrière un candidat qui prendra vos voix et ignorera vos idées et vos intérêts.

Si l’objectif est de reconquérir son rôle de parti populaire et tribunicien, le PCF a besoin d’être seul pour réfléchir. Seul pour constituer un projet qui ne soit pas limité par le besoin de plaire à tel ou tel allié, qui ne soit pas effacé par l’obligation de faire une campagne sur un programme et des thèmes choisis par d’autres. Seul pour montrer qu’il est capable de faire des choses, de défendre une ligne, d’occuper une place sans béquilles. Et pour montrer aux « dissidents » de toutes sortes qui vont là où la soupe est bonne – non, je n’ai pas mentionné Elsa Faucillon – qu’on ne peut être à la fois dedans et dehors. Car une candidature communiste, c’est aussi l’obligation pour un certain nombre de personnalités habituées à jouer personnel de se positionner clairement.

Le choix d’une candidature communiste est d’autant plus logique que la « gauche radicale » a de toute évidence l’élection perdue. Non pas parce que le système électoral serait injuste ou parce que les médias sont méchants, mais parce qu’elle n’a pas de base sociologique permettant de rêver à la victoire. Qui a intérêt aujourd’hui à amener un candidat de la « gauche radicale » à l’Elysée ? Pas les couches populaires, puisque la « gauche radicale » ne porte plus et cela depuis longtemps les préoccupations et les intérêts de ces couches sociales, et l’a largement démontré à chacune de ses participations au pouvoir depuis les années 1990. Pas les classes intermédiaires dans leur ensemble, qui se trouvent fort bien servies par les politiques mises en œuvre par les gouvernements qui, de Hollande à Macron, se sont succédés ces dernières années. La « gauche radicale » ne peut compter que sur certains secteurs des classes intermédiaires, qui par affinité intellectuelle se donnent un petit frisson « révolutionnaire » en montrant leur cul en attendant de devenir notaires.

Dans ce contexte, le choix n’est pas entre la victoire dans l’union et la défaite tout seul. On peut aller à la bataille avec ses idées, bénéficier d’une petite exposition médiatique, faire 2% et toucher un peu d’argent au titre du financement public des partis politiques. Ou l’on peut se fondre dans un magma qui fera un score à deux chiffres mais sans possibilité de défendre ses idées, et sans recevoir un sou, comme cela s’est fait en 2017. Roussel a raison de choisir la première option, avec une logique imparable : soit il fait un bon score, et ce sera une belle surprise, soit il s’étale, et cela ne changera rien.

Descartes

(1) « On sourira de nous pour le meilleur de l’âme
On sourira de nous d’avoir aimé la flamme
Au point d’en devenir nous-mêmes l’aliment
Et comme il est facile après coup de conclure
Contre la main brûlée en voyant sa brûlure
On sourira de nous pour notre dévouement

Quoi je me suis trompé cent mille fois de route
Vous chantez les vertus négatives du doute
Vous vantez les chemins que la prudence suit
Eh bien j’ai donc perdu ma vie et mes chaussures
Je suis dans le fossé je compte mes blessures
Je n’arriverai pas jusqu’au bout de la nuit

Qu’importe si la nuit à la fin se déchire
Et si l’aube en surgit qui la verra blanchir
Au plus noir du malheur j’entends le coq chanter
Je porte la victoire au cœur de mon désastre
Auriez-vous crevé les yeux de tous les astres
Je porte le soleil dans mon obscurité »

Louis Aragon, « les nuits de Moscou »

(2) Deux congrès en fait ont examiné cette stratégie, le 34ème en 2009 et le 35ème en 2011. Quant au vote pour désigner le candidat en 2012, il n’était pas une simple formalité : la consultation donna 59% à Jean-Luc Mélenchon, contre 40% à André Chassaigne, alors que le premier avait le soutien massif des principaux dirigeants du PCF.

(3) L’utilisation dans l’ensemble de ce papier du terme « ralliement » n’est pas le fruit du hasard. Si on pouvait parler d’alliance en 2012, quand le candidat Mélenchon acceptait encore un débat avec ses partenaires sur le programme, sur les thèmes de campagne, en 2017 toute discussion est exclue. C’est Mélenchon qui choisit le programme, les thèmes de campagne, l’organisation… il ira jusqu’à exiger des candidats aux législatives la signature d’une « charte » lui donnant tout pouvoir sur eux comme condition de l’investiture.

(4) Le PCF reste à ma connaissance là encore la seule organisation pour laquelle on dispose des textes présentés aux instances de décision collective, d’un compte rendu des débats et des votes. Vous pouvez consulter le dossier concernant cette réunion ainsi que l’ensemble des réunions du Conseil national du PCF à cette page : https://www.pcf.fr/le_conseil_national

(5) Vous noterez que la version du texte qui figure dans les documents est présentée avec ses lignes numérotées permettant de référencer finement chaque ligne du texte, et avec une marge pour les annotations. C’est un détail bien entendu, mais ceux qui ont mis le texte en forme l’ont fait dans une logique de débat fin, et non d’une lecture distraite…

jeudi 20 mai 2021

ISRAEL / PALESTINE

Ne jamais l'oublier : dans cette région , il y a un occupant et des occupés. Un État voleur, un peuple spolié et des familles volées.

Pour comprendre les évènements

remonter l'arbre des causes.

Ne jamais l'oublier : dans cette région , il y a un occupant et des occupés. Un État voleur, un peuple spolié et des familles volées.

Comment transformer l’agression fomentée en violation de toutes les lois internationales en conflit de voisinage ?

C’est ce que réussi France Info en renvoyant dos à dos le peuples palestiniens victimes d’une spoliation géographique de masse et individuelle famille par famille par les colons israéliens et l’État d’Israël qui actualisent les méthode de Bugeaud en Afrique du nord aux plus sinistres jours de la sanglante colonisation française

"À Jérusalem, c'est à la fois un conflit immobilier, un conflit juridique et un conflit politique",(Titre de France info 10 mai 2021- l'article est beaucoup plus nuancé) 

Comment tenter de noyer le poisson en écrivant une telle contre vérité ?

Or quand est-il ? Après l’agression israélienne de 1967 et les annexions territoriales puis les campagnes de colonisations successives, l'état israelien a organisé et planifié une sorte d’actualisation du "Drang nach Osten" de si sinistre mémoire. Cela en violation permanente de la Charte fondatrice de l'ONU et de toutes ses résolutions, celles de son conseil de sécurité, en violation des accords de Camp David (1978), d’Oslo (1991) signé par cet état et l'engageant devant la communauté internationale.

S’appuyant sur l’aide que lui a apporté Trump au pouvoir renforcé par quelques états satellites donnant statut de capitale à Jérusalem, voici maintenant que tout ce que cet état compte de fascistes recrutés parmi les intégristes religieux, après avoir passé les oliveraies des palestiniens au lance flamme organisent avec l’appui de l’armée une véritable offensive de conquête foncière urbaine en expulsant des familles présentes depuis des siècles dans Jérusalem (90% de la population du vieux Jérusalem n'est pas israélienne et n'est pas de religion juive).

Cela pour y installer ces affidés à un El Al-Qaïda du judaïsme, tous portant une conception suprématiste articulée sur un régime théocratique.

La répression des palestiniens s’opposant à ces agressions, suivie de l’entrée des forces israéliennes -provocation délibérée- sur l’Esplanade des Mosquées -a fait près de 400 blessés hier à Jérusalem. Le bombardement concomitant par l’aviation israélienne des populations civiles de Gaza a fait 24 morts. En rappelant que Gaza subit depuis des années tant par mer que sur terre un blocus alimentaire sanitaire, culturel, énergétique faisant en 2021 de cette bande de terre le plus grand camp de concentration de la planète.

Cela sans que les grandes puissances France et l’ UE, les USA, la Russie si prompt à envoyer des corps expéditionnaires ou les casques bleus pour protéger les intérêts du grand capital à travers la planète, à menacer les peuples qui veulent s’émanciper de leur tutelle, là non seulement ne font rien mais par leur inaction cautionnent les menées de ces hordes racistes colonialistes déferlant dans Jérusalem pour expulser la population palestinienne.

Le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus précisant : « Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza, a-t-il ajouté. Nous sommes prêts pour une escalade ». 

Ne jamais oublier : dans cette région , il y a un occupant et des occupés. Un État voleur, un peuple spolié et des familles volées. Toute autre approche qu’on la prenne par la chronologie ou par toute autre entrée ne serait qu’une falsification de l’histoire cherchant à justifier l’injustifiable.

Post scriptum qui confirme ce qu'avancé plus haut : "Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni lundi 10 mai en urgence sur les violences à Jérusalem, mais sans s'entendre sur une déclaration commune, les États-Unis jugeant qu'un «message public n'était pas opportun à ce stade»

Mais le blocus contre Cuba est lui maintenu par les USA.

 

jeudi 13 mai 2021

La Célébration israélienne de destruction, dépossession et profanation

Le 10 mai de cette année, l’État d’Israël ... mais attendez un instant ... avant d’aller plus loin ... l’ « indépendance » de cet État n’a-t-elle pas été proclamée en 1948 par un petit groupe de colons ? Ce qui la place exactement dans la même catégorie que la « déclaration unilatérale d’indépendance » faite en 1965 par Ian Smith, qui représentait le groupe minoritaire des colons de Rhodésie (aujourd’hui Zimbabwe).

La notion d’indépendance déclarée par un groupe minoritaire de colons au détriment de la majorité autochtone était absurde et elle a été tout naturellement rejetée par le reste du monde lorsqu’elle a été proclamée par les colons de Rhodésie. C’est très étrange qu’elle ait pu être acceptée sans protestation lorsque les colons installés en Palestine l’ont proclamée à leur tour, surtout à une époque où la décolonisation et l’autodétermination étaient à l’ordre du jour.

Cette question est toujours la principale épine dans le pied de l’État d’Israël. Mais passons... Le 10 mai, l’État colonial de peuplement israélien va « célébrer » la Journée de Jérusalem, qui marque l’anniversaire de la prise, en 1967, du « Mont du Temple » et des « parties orientales de la ville », comme le formule le Times of Israel (le calendrier hébreu étant lunaire, la date, le 28 Iyar, change d’année en année).

Et là, nous devons à nouveau nous interroger, car ce qui a été pris en 1967, tout d’abord, n’était pas le « Mont du Temple » mais le Haram al-Sharif, un complexe musulman contenant deux des sites musulmans les plus sacrés en dehors de La Mecque, la mosquée Al Aqsa (la plus éloignée) et le sanctuaire Qubbat al Sakhra (dôme du rocher). Il y a un mont, mais pas de temple, et les archéologues ont beau se démener depuis 1967, ils n’ont jamais trouvé la preuve qu’il y en ait eu un.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu, mais pour qu’aucune ruine ne subsiste après une période relativement courte de l’histoire, il ne peut en tout cas pas s’agir d’une structure aussi gigantesque que celle décrite dans la Bible.

Viennent ensuite les « parties orientales » de la ville, mais n’oublions pas les parties occidentales. En 1948, les Palestiniens musulmans et chrétiens possédaient encore 70 % des terres et des biens à Jérusalem-Ouest et la quasi-totalité à l’Est, où la communauté juive comptait environ 2 000 personnes : la plupart de ce que l’on appelle aujourd’hui le « quartier juif » a été volé aux Palestiniens.

Dans le plan de partage de 1947, Jérusalem devait servir de corpus separatum entre les États palestinien et juif. En 1948, les milices sionistes ont occupé une aussi grande partie de la ville qu’elles l’ont pu avant l’intervention des diplomates. Si elles avaient eu plus de temps, elles se seraient approprié toute la ville, mais le point important ici est qu’en 1948, tout comme en 1967, les sionistes n’avaient aucun droit légal sur Jérusalem Ouest.

Le nettoyage ethnique perpétré par les sionistes a aussi consisté à chasser environ 70 000 Palestiniens de Jérusalem-Ouest et de ses environs immédiats.

Que s’est-il donc passé sur le terrain en 1967 lorsque les sionistes se sont emparés de la partie orientale de la ville ? Que vont-ils réellement « célébrer » le 10 mai ? Une brève liste commence par la destruction des 135 bâtiments des 40 dunums (2,5 acres) du Harat al Magharibah (le quartier maghrébin ou plus communément « marocain »), qui borde le mur occidental du Haram al-Sharif et a été construit à la fin du XIIe siècle par Malik al Afdal, fils de Salah al-Din al Ayyubi (Saladin) en tant que waqf (dotation islamique inaliénable) pour accueillir les voyageurs et les érudits arrivant d’Afrique du Nord.

Le soir du 10 juin, cinq jours après l’attaque d’Israël contre l’Égypte et la Syrie, environ 650 habitants du quartier de Magharibah ont été jetés à la rue sans préavis et n’ont pu emporter que ce qu’ils pouvaient prendre avec eux. Tout le quartier, y compris le contenu de toutes les maisons, a ensuite été dynamité et rasé au bulldozer pour en faire une « plaza » pour les Juifs.

Ceux qui refusaient de partir y étaient contraints par la force : on a retrouvé plus tard, dans les décombres, le corps d’une femme qui n’était pas partie. Plusieurs autres corps auraient également été retrouvés. Certaines des familles chassées ont été accueillies par des proches, mais la plupart ont fini dans les camps de réfugiés de Shu’fat et de Qalandiyya. En deux jours, il ne restait plus rien du quartier de Magharibah.

Outre les maisons, les destructions comprennent deux mosquées, une loge soufie, la madrasa (école) Afdaliyya, construite pour les juristes de l’école malékite de la loi islamique, et le Hakurat al Khatuniyya (le jardin de la noble), un site contenant des ruines romaines et byzantines et les fondations d’un palais omeyyade.

Deux ans plus tard, les nouveaux occupants ont détruit la madrasa Fakhriyya voisine et la résidence du mufti de l’école de droit Shafi’i, ainsi qu’une maison près du Haram qui avait été habitée par des générations de la même famille depuis le XVIème siècle. Le bâtiment lui-même était considéré comme un exemple exceptionnel de l’architecture mamelouke.

Lors de la conquête de la Cisjordanie, quelque 300 000 Palestiniens ont été chassés ou se sont enfuis par le pont Allenby vers la Jordanie. Parmi les 5000 Palestiniens chassés de Jérusalem puis de la Cisjordanie (au nom de la « sécurité ») figurait l’ancien maire de Jérusalem-Est, Rouhi al-Khatib. Plusieurs villages et des centaines de bâtiments ont été complètement détruits dans d’autres endroits au nom de la « sécurité ».

L’occupation des hauteurs du Golan syrien a été suivie du déplacement de 120 000 personnes supplémentaires, des ressortissants syriens ainsi qu’environ 17 000 réfugiés palestiniens de 1948. En juin 1974, Israël s’est retiré d’une partie du plateau du Golan, non sans avoir auparavant dynamité la majeure partie de la ville de Qouneitra. Ce sont là quelques-unes des réalités que l’on célèbre le 10 mai.

Mais revenons au compte-rendu du Times of Israel sur les distractions dont on pourra profiter à Jérusalem le 10 mai comme par exemple la visite du musée de la Tour de David et à la Cité de David et, encore une fois, nous devons nous nous interroger. Le site de cette citadelle située près de la porte de Jaffa remonte officiellement à l’époque du roi Hérode (bien que, du fait qu’il surplombe la ville, il aurait constitué une position défensive naturelle pour quiconque occupait Jérusalem bien avant l’arrivée des Hébreux en Palestine).

Salah al-Din al Ayyubi, les Mamelouks et les Ottomans ont reconstruit le site tour à tour : ce que les guides touristiques appellent la « tour de David » est en fait le minaret d’une mosquée mamelouke. Quant à la « ville de David », malgré des fouilles interminables sous et autour du Haram, on n’a trouvé aucune preuve qu’un roi appelé David ait jamais régné sur Jérusalem ou même existé, en dehors des récits bibliques.

Mais venons-en aux endroits où on peut loger pour participer aux célébrations à Jérusalem. Parmi les options proposées par le Times of Israel figure l’hôtel Mamilla. Jérusalem compte de nombreux hôtels et maisons privées qui sont des propriétés palestiniennes volées, mais le Mamilla est un exemple intéressant en raison de ce qu’il signifie par ailleurs. La Jérusalem occidentale occupée en 1948 comprenait le cimetière de Mamilla.

En tant que lieu de sépulture, Mamilla remonte à l’époque byzantine, et en tant que cimetière musulman, au VIIe siècle. Les tombes et les tombeaux comprennent, selon la légende, des compagnons du Prophète (sahaba), des érudits religieux, des cheikhs soufis, des juges, les descendants de certaines des plus anciennes familles de la ville ainsi que des milliers de soldats, chrétiens et musulmans, qui ont combattu et sont morts pour la ville pendant les croisades.

Après s’être emparée de Jérusalem-Ouest en 1948, l’administration israélienne s’est engagée à respecter le cimetière de Mamilla. « Israël saura toujours protéger et respecter ce site », selon les termes du ministère des affaires religieuses. En pratique, tout en promettant de sauvegarder les sites religieux musulmans, l’État a organisé leur destruction.

Les cimetières de village ont été labourés ou laissés à l’abandon par négligence calculée et les mosquées ont été transformées en galeries d’art, musées et cafés chics. Rien de tout cela n’était accidentel, ni ne constitue des dommages collatéraux ou des conséquences imprévues de la guerre.

Tout cela était délibéré car, pour qu’Israël existe, il fallait que la Palestine soit détruite.

En tant que symbole de la Jérusalem palestinienne, à côté du Haram al-Sharif, le cimetière de Mamilla était une cible de choix pour le « redéveloppement ». Loin de protéger le site, le gouvernement a rapidement autorisé sa destruction au coup par coup, une fois qu’il a été pris en charge par le gardien des Biens sans Propriétaires.

Au fil des décennies, le cimetière a été découpé pour faire place à des routes d’accès, un parking, une école et un terrain de jeu, un bloc sanitaire, un parc (« Independence Park »), un café, un hôtel et un bâtiment gouvernemental, sans compter qu’on a creusé autour des tombes pour poser de câbles électriques.

Sur les milliers de pierres tombales qui se trouvaient sur le site en 1948, seules quelques-unes étaient encore debout en 1967 et on estime qu’il n’en reste que 5 % aujourd’hui. Il ne reste qu’environ 8 % des 134,5 dunums (33 acres) du cimetière d’origine. Le bassin/citerne d’eau original de Mamilla est vide, le vandalisme venant s’ajouter à la négligence délibérée de la municipalité.

La menace actuelle sur ce qui reste du cimetière est la construction d’un « Centre pour la dignité humaine – Musée de la tolérance ». Ce lien grotesque entre dignité, tolérance et profanation est une initiative du Centre Simon Wiesenthal aux États-Unis. La première pierre a été posée en 2004 et les travaux ont commencé en 2005. Au cours des années suivantes, les pierres tombales ont été rasées, des centaines de tombes ont été ouvertes et les ossements des morts retirés.

Le musée occupera 10% de ce qui reste du cimetière et, compte tenu des plans approuvés pour la construction d’un hôtel et de centaines de logements sur le site, on peut prédire qu’à terme, il ne restera plus rien.

Conquête, destruction, dépossession et profanation sont les réalités qui se cachent derrière les célébrations qui auront lieu dans les rues de Jérusalem le 10 mai. Cette fête sera une bonne occasion pour les voyous qui se sont déchaînés dans les rues de Sheikh Jarrah d’infliger davantage de souffrances aux Palestiniens. « Mort aux Arabes », crient-ils, comme ils l’ont fait au fil des ans, à Jérusalem et dans toute la Palestine.

Ce sont les « extrémistes », Lehava (Prévention de l’assimilation dans la patrie, visant non seulement les Palestiniens mais tous les chrétiens) et Otzma Yehudit (Force juive). Tous deux sont, de par leur idéologie et leur brutalité, les dignes héritiers du rabbin Meir Kahane et de son parti Kach.

Mais ils ne sont pas tellement plus extrêmes, ni plus ouvertement déterminés à parachever le génocide des Palestiniens que les extrémistes au sein du gouvernement et de la Knesset et que les extrémistes qui attendent leur tour pour prendre le pouvoir.

Ils ne sont pas une anomalie mais le produit inévitable d’une idéologie raciste et de l’État fondé sur cette idéologie. Israël est sur un chemin de destruction, la destruction du monde qui l’entoure comme de sa propre destruction, mais cela ne l’empêche pas de célébrer ce qui l’a conduit là.

Traduction : Dominique Muselet

 


Une vieille dame est morte…

Je reprends le texte d’un ami inconnu sur cette vieille dame dont je me sens si proche… Ma première cellule s’appelait Iveton. C’est aussi ce temps de l’ascension pour moi une date anniversaire dont je ne me suis jamais relevée comme d’autres morts dont la vie des vieilles dames sont jalonnées et qui leur déchire le coeur, rend peu à peu leurs pas hésitants. Je vais probablement garder le silence tout ce long week end de l’ascension, marcher en réfléchissant au sens d’une vie. Nous avons tant subi, tant avalé de couleuvres alors même que nous affrontions dans le silence des souffrances d’une vie. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

 Une vieille dame est morte, le dimanche 10 mai 1998, à Arcueil. Selon ses volontés, elle a emporté avec elle, dans la tombe, le portrait de l’homme qui fut l’amour de sa vie. Elle s’appelait Hélène IVETON.Son mari, Fernand Iveton, fut guillotiné à Alger, dans la cour de la prison Barberousse, le 11 février 1957.

Qui se souvient de Fernand Iveton? 

Le ministre de la Justice s’appelait alors François MITTERRAND.

La suite de cet article sur le blog 

HISTOIREETSOCIÉTÉ 

de Danielle BLEITRACH

 

mercredi 5 mai 2021

Un Nexpert tout de brun vétu

Quand du vivier

sort une colonie

de tarentules.

Un Nexpert tout de brun vétu

Comme les téléspectateurs du service public ont droit à être informé sur les causes ayant conduit aux violences du 1er mai contre le cortège de la CGT, la rédaction de France 2 a recherché quelques spécialistes pour éclairer les foules.

Ils ont trouvé LE spécialiste du nom de Bernard Vivier.

Mais dans quel vivier baigne-t-il ? on nous précise qu'Il est membre du CESE sans nous préciser que c'est au titre de la CFTC et président de l’«l’Institut supérieur du travail » ce qui établit sa qualité d’expert.

FR2 le fait apparaître en contre plongée, bien campé devant un bureau surchargé preuve du degré d’expertise, sa bibliothèque en fond de décor qui confirme le niveau d’expertise. Cerise sur le gâteau un volume de Bakounine bien en vue. Pas Marx ; quand même, faudrait pas abuser.

C’est que si on fait un peu de traçabilité du dit bonhomme, ce qu'icvi nouis allons faire, on va de découvertes en découvertes, et plus on avance plus la peste brune s’affiche sur les écrans : L’Institut supérieur du travail a été fondé par Claude Harmel, un actif collaborationniste proche de Marcel Déat le fondateur et dirigeant de la milice qui planqué par des filières internationales échappera au peloton d’exécution pour crever dans son lit à Turin en 1955..

Harmel, arrêté à la Libération, emprisonné à Fresnes, révoqué de l'enseignement, condamné en mai 1947 à quatre années de prison et à la dégradation nationale à vie. aura avec son complice Albertini issu de la banque Worms, la banque qui a aussi fait don de Pucheu le tueur à la France.

Cet Albertini, autre fasciste de la bande à Déat est notoirement fondateur après avoir échappé à l’épuration d’un Institut d’histoire Sociale (machin n’a rien à voir avec les IHS des organisations syndicales). Il a avec Harmel la charge de recycler tous les cadres compromis de la collaboration avec l’aide des réseau de la banque Worms (nationalisés en 81) des USA dans la période ou l’AFL CIO fabrique Force Ouvrière et d’en former de nouveau.

l’IST verra notamment dans ses murs des anciens militants d'extrême-droite comme Alain Madelin, Xavier Raufer (rien que lui vaut le détour : wiki/Xavier_Raufer ) il en sera le secrétaire général en 1973), Hervé Novelli, toutes ces  jeunes pousses qui créront occident, ordre nouveau et le F-haine, qui feront la campagne de Giscard avant de se retrouver dans le brain trust de sarkozy.

Nous retrouverons le Vivier en question dirigeant de la FCTC. Il sera un des vecteurs du noyautage de celle-ci par le FN. C’est que , toujours lui, outre ses liens avec l’opus dei néo-franquiste il est collaborateur régulier à radio courtoisie qui ouvre largement ses ondes à tout ce que l’ultra réaction fascisante et catho intégriste confondues compte d’activistes.

L’expert en syndicalisme est aussi candidat suppléant apparenté Front national en 1978.

Il est évident que la rédaction de France 2 se devait de demander impérativement à cet expert par ailleurs un des formateurs de certains de ceux qui ont fomenté l’agression du 1er mai son avis sur la place de la CGT dans la réalité sociale.

Il y a un médiateur attaché à la rédaction de France 2. A toutes fins utiles, voici le lien pour le joindre :

 

http://mediateur.francetv.fr/emissions/le-mediateur-des-programmes/contact/envoyer-un-message_155204