mardi 14 septembre 2021



l'Éducation Nationale au bout du rouleau 

après cinquante ans d'austérité : 

un désastre!

Une chose inouïe vient de se passer dans les Pyrénées Orientales, que  nous dévoile le Travailleur Catalan. 19 enseignants  et enseignantes qui ont passé un concours difficile mais découvrent des conditions d'enseignement qu'ils n'imaginaient pas ont préféré

  DÉMISSIONNER

 plutôt que de continuer.  Et il est certain que la crise de recrutement ne frappe pas que là. 

Quand on traite ainsi ceux qui sont chargés de former pour quarante ans  d'activité  notre jeunesse, être étonné serait étonnant. Quel désastre ! On ne va plus dans le mur, on l'a percuté.


Published by PCF Littoral

 

 Place du Docteur-Lobligeois (XVIIe), ce mardi matin. La candidate LREM à la mairie de Paris a reçu le soutien du Premier Ministre Edouard Philippe, en présence du délégué général d’En Marche Stanislas Guerini (à droite).

Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, alors candidate LREM à la mairie de Paris

a reçu le soutien du Premier Ministre Edouard Philippe,

en présence de Stanislas Guérini (à droite).

Une ministre d'Edouard Philippe, Agnès Buzyn, est mise en examen du fait de sa gestion de la pandémie pour "mise en danger de la vie d'autrui", et l'ex-Premier ministre, responsable au premier chef de cette politique, (qui devra répondre lui-aussi devant la Cour de Justice de la République), reste muet comme si cette affaire ne le concernait pas... Quant à Jupiter, qui sait d'habitude prendre les premier rôles ?

Macron regarde ailleurs.

Aux présidentielles d'avril prochain pour se refaire une ...SANTE ?

 

La controverse prend de l'ampleur : est-ce que des juges, fussent-ils parlementaires,  sont qualifiés pour juger des ministres pour la politique que ceux-ci ont menée durant la période durant laquelle ils étaient aux affaires ?

Autrement dit, madame Buzyn ministre de la santé dans le gouvernement d'Edouard Philippe, a-t-elle commis des erreurs dans la conduite de sa politique menée contre la pandémie ? 

A cette époque la Covid 19, qui sévissait en Chine depuis décembre 2019, était encore mal connu en France, et le personnel médical n'avait pas encore en possession tous les éléments d'appréciation pour déclencher une riposte appropriée.  Mais rien n'autorisait les autorités françaises de brocarder le gouvernement chinois, pour ses retards - quelques semaines -  pour prendre la mesure du danger que représentait la pandémie. 

Les mesures drastiques et les moyens colossaux pris en janvier 2020 par Pékin pour tenter de maîtriser la situation sanitaire (hôpitaux de campagne de grande capacité sortis de terre en quelques jours, confinement total des populations concernées, mais assorti de dispositions sociales et pratiques pour réduire au minimum les effets négatifs de ces mesures, appel massif aux services médicaux de l'armée populaire) tout cela a permis à la population de retrouver une vie normale dès avril 2020, tout en gardant une vigilance assortie de mesures ciblées pour tout nouveau cas décelé.

Pendant ce temps, en France, le covid 19 se multipliait dans l'est, dans l'Oise...

C'était l'époque où le gouvernement Edouard Philippe constatait l'absence de stocks de masques, encore moqués par la porte-parole du pouvoir, et que celui-ci acceptait la fermeture de l'unique usine où en fabriquait en France....Et peu de jour avant que ne soit décidé dans l'affolement général le premier confinement, Emmanuel Macron appelait encore les Français de sorti le soir au théâtre, montrant par l'exemple qu'il ne fallait pas avoir peur...

En fait, le drame n'était pas qu'une ministre ne soit pas à la hauteur de sa tâche, c'est que la pénurie organisée au plus haut niveau de l'état de notre système de santé, menée déjà par les prédécesseurs de Macron, ait conduit nos hôpitaux a être débordés faute de personnel suffisant et de lits massivement supprimés au nom de la rentabilité.

Et d'un manque chaque année décuplé  tout au long des années Macron, de stocks de médicaments nécessaires pour soigner le cancer et les autres maladies qui frappent mortellement des centaines de milliers de nos concitoyens...Le sujet de cet article .

Et de cela, personne n'en parle dans nos médias au service de milliardaires, ceux-ci étant en fait aux commandes de notre politique économique et pour qui la santé des Français comptent moins que les dividendes multipliés depuis ces dernières année....

Jean LEVY

 

Ça n'empêche pas Nicolas                   Ça n'empêche pas Nicolas

La controverse prend de l'ampleur : est-ce que des juges, fussent-ils parlementaires,  sont qualifiés pour juger des ministres pour la politique que ceux-ci ont menée durant la période durant laquelle ils étaient aux affaires ?

Autrement dit, madame Buzyn ministre de la santé dans le gouvernement d'Edouard Philippe, a-t-elle commis des erreurs dans la conduite de sa politique menée contre la pandémie ? 

A cette époque la Covid 19, qui sévissait en Chine depuis décembre 2019, était encore mal connu en France, et le personnel médical n'avait pas encore en possession tous les éléments d'appréciation pour déclencher une riposte appropriée.  Mais rien n'autorisait les autorités françaises de brocarder le gouvernement chinois, pour ses retards - quelques semaines -  pour prendre la mesure du danger que représentait la pandémie. 

Les mesures drastiques et les moyens colossaux pris en janvier 2020 par Pékin pour tenter de maîtriser la situation sanitaire (hôpitaux de campagne de grande capacité sortis de terre en quelques jours, confinement total des populations concernées, mais assorti de dispositions sociales et pratiques pour réduire au minimum les effets négatifs de ces mesures, appel massif aux services médicaux de l'armée populaire) tout cela a permis à la population de retrouver une vie normale dès avril 2020, tout en gardant une vigilance assortie de mesures ciblées pour tout nouveau cas décelé.

Pendant ce temps, en France, le covid 19 se multipliait dans l'est, dans l'Oise...

C'était l'époque où le gouvernement Edouard Philippe constatait l'absence de stocks de masques, encore moqués par la porte-parole du pouvoir, et que celui-ci acceptait la fermeture de l'unique usine où en fabriquait en France....Et peu de jour avant que ne soit décidé dans l'affolement général le premier confinement, Emmanuel Macron appelait encore les Français de sorti le soir au théâtre, montrant par l'exemple qu'il ne fallait pas avoir peur...

En fait, le drame n'était pas qu'une ministre ne soit pas à la hauteur de sa tâche, c'est que la pénurie organisée au plus haut niveau de l'état de notre système de santé, menée déjà par les prédécesseurs de Macron, ait conduit nos hôpitaux a être débordés faute de personnel suffisant et de lits massivement supprimés au nom de la rentabilité.

Et d'un manque chaque année décuplé  tout au long des années Macron, de stocks de médicaments nécessaires pour soigner le cancer et les autres maladies qui frappent mortellement des centaines de milliers de nos concitoyens...Le sujet de cet article .

Et de cela, personne n'en parle dans nos médias au service de milliardaires, ceux-ci étant en fait aux commandes de notre politique économique et pour qui la santé des Français comptent moins que les dividendes multipliés depuis ces dernières année....

Jean LEVY

Tag(s) : #Santé Buzin Jus

 

Alexandre Benalla, enfin le retour... Mais pas dans le palais de l'Elysée

Le dessin ci-dessus de l'AFP le dénomme ex-collaborateur d'Emmanuel Macron. Un peu comme si cet ex-banquier d'affaires ne comptait pour rien dans le palais de l'Elysée et Alexandre Benalla n'était qu'un simple coursier dans l'administration de la présidence de la République.

Les premiers faits reprochés remontent au 1er mai 2018, lors d'une manif à Paris. où il avait molesté des individus comme ils disent dans la police. Oui, ce n'est pas du tout de la comparution immédiate devant la Justice et Alexandre Benalla était plutôt dans les rangs de forces de l'ordre sans en avoir la qualité, assuré sans doute de son immunité auprès de qui-vous-savez.

Le prévenu était socialiste avant de passer corps et âme dans le camp macroniste.

Formé à la sécurité politique par Éric Plumer, responsable national du service d'ordre du Parti socialiste pour bosser, à partir de 2010 pour le service d'ordre du parti. Alexandre Benalla est chargé notamment de la protection de Martine Aubry pendant la primaire socialiste de 2011, puis en 2012 dans  l'équipe de sécurité de la campagne de François Hollande. Hollande président, il est chauffeur d'Arnaud Montebourg adoubé ministre du Redressement productif. Entre nous, Arnaud Montebourtg est candidat à la présidentielle de 2022 sur à quelque chose près le Redressement productif qu'il faudrait à la France.

Le , Alexandre Benalla est engagé comme responsable de sécurité d'En marche et participe ardemment à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Comme quoi, quand on a des convictions politiques ancrées.

Après la victoire de son nouveau boss, il intègre l'Élysée en qualité de chargé de mission dans le cabinet présidentiel et devient l'un des deux adjoints du chef de cabinet. Il obtient le permis de port d'armes.

Il participe au projet de réorganisation de la sécurité intérieure et extérieure du président de la République.

Selon plusieurs sources, Alexandre Benalla vit dans l'intimité du président de la République et de sa femme Brigitte : il les accompagne dans leurs déplacements et activités privés, au ski, au tennis, ou pendant les vacances. D'après Le Monde, Alexandre Benalla faisait partie du « premier cercle » d'Emmanuel Macron, qui s'était entouré d'un petit groupe de « fidèles »

Ceci écrit, Alexandre Benalla comparaît enfin devant la Justice.

 

Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ?

lundi 13 septembre 2021 par Jean Pénichon (ANC)

Le fils de Fabius lobbyiste chez « Big-Pharma » explique sans doute les décisions anti-démocratiques du Conseil Constitutionnel présidé par son père.
Tandis que la transparence de l’activité des lobbyistes a été dictée par la loi Sapin 2, signée en 2016, de nombreux détails ne sont pas toujours publics. Nous pouvons pourtant imaginer d’où proviennent certaines décisions politiques concernant les Gafam, l’agro-alimentaire et tout dernièrement la lutte contre le Covid.

On savait depuis longtemps que les géants de la Silicone Vallée s’incrustaient dans les cabinets de nos ministres, dont, particulièrement, celui de l’Éducation Nationale…

On savait depuis la démission de Nicolas Hulot que les lobbies des chasseurs et de l’agro-alimentaire interdisaient toute décisions concernant la défense de l’environnement.

Et Delphine Batho, députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres, n’y est pas allée avec des pincettes pour dénoncer, le lobbying de l’industrie agrochimique auprès des représentants élus de la nation. « Les débats qui sont tronqués. J’espère qu’ils ne sont pas truqués », a-t-elle lancé à l’auditoire.

Et aujourd’hui avec l’extension du Pass sanitaire, qui porte atteinte aux libertés fondamentales de notre pays, il est pour le moins troublant que le cabinet de conseil et de lobbying américain Mc Kinzey qui, selon des informations déjà dévoilées en janvier par le site Politico, a été engagé comme consultant par la Présidence de la République pour le déploiement en France de la politique vaccinale dans le cadre de la lutte contre le covid.

Ce cabinet est donc rémunéré pour que ses « experts » accompagnent les fonctionnaires chargés de la politique vaccinale pour définir le cadre de la logistique et « soutenir la coordination opérationnelle du groupe de travail ».
Ce même cabinet qui avoue sur son site s’être imposé comme le leader mondial du conseil dans le secteur biopharma au sens large.
Le site français de l’entreprise précise également avoir accompagné « 18 des 20 plus gros laboratoires pharmaceutiques ».

On se demande à quoi peuvent bien servir les ministres de la Santé, de l’Intérieur et même de la Défense ?

On est donc certain aujourd’hui que ce sont ces lobbies qui dirigent, au profit des laboratoires pharmaceutiques la politique de santé de la France (un, puis deux, puis trois doses de vaccins…la sécurité sociale servant de vache à lait – enfin nous.)

Encore plus troublant, l’un des directeurs associés du cabinet Mc Kinzey en France qui bénéficie de ce contrat de conseil de l’Élysée n’est autre que Victor Fabius le fils de Laurent Fabius, Président du Conseil constitutionnel, chargé de censurer ou non la loi qui établit le Pass Vaccinal et qui donc contribue au déploiement « logistiques de la vaccination en France ».
CQFD !

S’il fallait une démonstration que Macron ne fait QUE la politique décidée par les grandes entreprises la voilà. À travers la dénonciation de la politique téléguidée du Président de la République, derrière l’arbre il nous faut combattre et dénoncer l’influence des lobbies. C’est le ver dans le fruit de notre démocratie, c’est la puissance capitaliste la plus nue, la plus cruelle, la plus insidieuse.

Le gouvernement n’est qu’un paravent habité par des marionnettes.


 

 

 

La Chine et les jeux vidéos opium du peuple

La répression de l'”opium spirituel” des jeux en Chine fait partie d’une grande révolution sociale qui oppose le collectivisme à l’individualisme. C’est un lecteur de ce blog, Nicolas, qui nous a signalé cet article en indiquant que les meilleurs articles sur la Chine étaient russes. Certes mais ici l’auteur est britannique. Le terme “opium du peuple” employé par Marx à propos de la religion retourne doublement à ses origines puisqu’il s’agit d’un refus de l’opium imposé par l’occident à la chine au XIX e siècle et à la manière dont Marx a emprunté cette métaphore à Balzac qui parle de l’opium du peuple à propos de la loterie. Toujours à propos de Marx et de l’opium notons que celui-ci dans le capital (livre I) dénonce la manière dont on l’impose à la Chine mais voit dans l’abus des sirops opiacés pour nourrissons dont les parents abrutis par l’exploitation capitaliste ne peuvent supporter les cris la revanche de la Chine. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

Tom Fowdy

https://www.rt.com/op-ed/533535-china-online-gaming-spiritual-opium/

31 Août, 2021

Getty Images / Edwin Tan

C’est une nouvelle ère fascinante de réforme socialiste, très ambitieuse et radicale, qui vise en fin de compte à atteindre un seul résultat : gagner la bataille technologique contre l’Amérique.

L’ampleur de la révolution sociale de Xi Jinping s’intensifie chaque jour, et rien ne semble à l’abri de sa portée. En plus de la réorganisation spectaculaire des cours particuliers, de la mise à mal des grandes entreprises technologiques et de la campagne contre la culture des célébrités, l’État chinois s’intéresse désormais à ce qu’il perçoit comme un excès de jeux chez les jeunes. De nouvelles réglementations strictes visent à limiter leurs activités sur les plateformes de jeux à seulement trois heures par semaine, en les décrivant comme un “opium spirituel” et en soulignant qu’elles ont un impact négatif sur leur santé mentale, tout en cherchant à faire en sorte que les enfants se concentrent davantage sur leur éducation.

Il s’agit d’un nouvel effort pour aligner la société chinoise sur ses priorités nationales, et d’une nouvelle indication que les intérêts des “grandes entreprises” ne représentent pas toujours les intérêts de la société dans son ensemble, comme de nombreux pays occidentaux le supposent habituellement. George Soros a récemment exprimé son inquiétude, mais c’est probablement plus un signe que la Chine est sur la bonne voie qu’autre chose.

Dans le contexte, l’évolution et la croissance des jeux vidéo ont complètement changé nos vies et notre façon de nous divertir. En l’espace d’une quarantaine d’années, les jeux vidéo et les consoles ont transformé les activités récréatives et les passe-temps de millions de personnes, reléguant les “jeux de société familiaux” classiques au rang d’antiquités. Tous les enfants des années 1990 ont grandi avec différentes consoles, de la Playstation à la Nintendo, en passant par la XBox et les plateformes en ligne massives comme Steam. Outre son impact sur les modes de vie, le jeu moderne a également donné naissance à une méga industrie qui se chiffre en centaines de milliards.

Également sur rt.com Le gouvernement chinois voit une menace de dépendance chez les adolescents joueurs du pays et établit de nouvelles restrictions sur le moment où les moins de 18 ans peuvent jouer en ligne.

La Chine a une part énorme de ce gâteau. Mais c’est là que réside le problème aux yeux de Xi. L’industrie des jeux vidéo s’efforce de perpétuer ses produits et d’accaparer une part toujours plus grande du temps et des ressources des jeunes, même si cela perturbe leur développement social et éducatif. Si les jeux sont amusants et divertissants, ils ne correspondent pas au monde réel. Les efforts qui y sont déployés ne débouchent jamais sur quelque chose de tangible ou de valable, et c’est pourquoi la Chine s’y oppose fermement, en disant effectivement “ça suffit : Les enfants doivent se concentrer sur les vraies priorités de leur vie”. Et la priorité numéro un est l’éducation, pas l’univers fantastique des jeux.

C’est une mauvaise nouvelle pour les plus grands conglomérats chinois du secteur des jeux, tels que Tencent, qui ont déjà subi les contrecoups du vaste remaniement opéré par Pékin, mais il y a là une sagesse innée, liée à l’intensification de la lutte technologique entre la Chine et les États-Unis et à sa propre vision du développement.

Cette sagesse est la suivante : La Chine devrait développer de meilleures entreprises de semi-conducteurs, d’intelligence artificielle et de puces technologiques haut de gamme, et non des entreprises de jeux vidéo de plus en plus grosses. S’il y a un message qui ressort des événements de ces derniers mois, c’est que la force économique d’un pays ne se définit pas seulement par le nombre de “Mark Zuckerberg” qu’il possède. Xi articule sans relâche une vision directe et claire de l’économie chinoise et utilise les principes socialistes pour la défendre. Il a décidé que certaines choses sont plus importantes que d’autres pour l’économie de la Chine et son développement stratégique. Il ne s’agit pas simplement de savoir qui a le plus de milliardaires ou les plus grandes entreprises, mais le défi avec les États-Unis signifie qu’il y a un domaine très spécifique dans lequel le pays doit exceller, et son avenir stratégique et son succès en dépendent. C’est pourquoi Xi s’est attaqué aux jeunes et aux habitudes de jeu dans le cadre de son approche globale de l’éducation, qui a également mis fin au soutien scolaire à but lucratif.

Egalement sur rt.com Le plan d’investissement de la Chine dans le fitness national stimule les valeurs sportives nationales.

Mais comment cette limite de trois heures va-t-elle être appliquée ? Qui dira aux enfants “tu as eu tes trois heures, éteins maintenant !”, surtout si les parents ne sont pas coopératifs ? La Chine va sans aucun doute faire peser la charge réglementaire sur les sociétés de jeux pour qu’elles l’appliquent, et les punira si elles ne le font pas. Compte tenu de la manière dont la Chine moderne gère l’identité et les données, les gens pourraient être obligés de s’inscrire sur des plateformes de jeux pour vérifier leur âge et leurs documents d’identité, qui limiteront ensuite leur temps en conséquence. Il existe sans doute des moyens de contourner ces limites – il suffit de demander aux centaines de millions de Chinois qui utilisent des VPN (réseaux privés virtuels qui masquent votre identité réelle ou votre localisation) – et l’efficacité de cette mesure n’est pas claire, et elle dépend en grande partie de la volonté des parents d’être responsables et de discipliner leurs enfants.

En résumé, la Chine dit clairement qu’elle ne veut pas, n’a pas besoin et n’apprécie pas les joueurs. Il s’agit d’un passe-temps qui est fondamentalement une distraction, quelque chose qui est acceptable avec modération, mais pas en tant qu’addiction à grande échelle, étant donné qu’il a une faible valeur sociale. En le qualifiant d'”opium spirituel”, la Chine évoque métaphoriquement un puissant souvenir historique : elle est enfermée dans une nouvelle “guerre de l’opium” contre l’Occident, avec une série de pays qui veulent imposer leurs préférences idéologiques, économiques et stratégiques à la Chine, tout comme les Britanniques ont cherché à le faire au XIXe siècle avec leurs exportations de drogue depuis le sous-continent indien.

Mais cette fois, Pékin a décidé que ce type d’asservissement ne pourra plus jamais se reproduire. Xi ne veut pas d’une société de joueurs, il veut une société d’ingénieurs, de scientifiques, de médecins et d’innovateurs ; le genre de personnes qui peuvent faire en sorte que Pékin gagne la course technologique et prenne le dessus dans la lutte avec l’Amérique. Ce faisant, il utilise les principes les plus forts du collectivisme contre la nature individualiste des sociétés occidentales, où les enfants font à peu près ce qu’ils veulent. Il s’agit d’une nouvelle ère de réforme socialiste, très ambitieuse et radicale sans équivoque. Il s’agira d’une expérience fascinante.

Tom Fowdy est un écrivain britannique et un analyste de la politique et des relations internationales, spécialisé dans l’Asie de l’Est.

 

FIDEL CASTRO ET LE 11 SEPTEMBRE : quelques leçons de politique et d’humanisme…

Quand Castro a reçu la nouvelle de l’attaque subie par les États-Unis le 11 septembre 2001, il s’est aussitôt exclamé qu’il s’agissait d’un acte criminel et imbécile. Il n’a pas manifesté la moindre satisfaction devant la catastrophe qui frappait son vieil ennemi. Il a immédiatement réalisé que la destruction des tours en plein new york était totalement contreproductive en terme de lutte contre l’impérialisme. Sa réaction immédiate fut d’envoyer à travers le ministre des affaires étrangères une missive qui condamnait et rejetait l’attaque.

Il a exprimé sympathie et solidarité au peuple américain et ses sincères condoléances aux victimes. Il a offert la possibilité d’utiliser les aéroports cubains à la flotte américaine. Et surtout il a proposé des médecins, du plasma sanguin et tout autre assistance humanitaire pour les victimes de l’attaque.

Cette forte réaction de rejet de l’attaque terroriste ne l’empêcha pas le 6 octobre 2001, de présider la cérémonie qui marquait le 25 e anniversaire de la destruction de l’avion de ligne cubain proche de la Barbade, ce qui avait entraîné la mort de 73 personnes. Les 2 vénézuéliens qui avaient déposé la bombe étaient certainement des agents de la CIA. La cérémonie était une manière de rappeler au monde que Cuba lui aussi était victime de terrorisme.

C’est cela qui fait la force politique des Cubains, ils ne se réjouissent jamais des malheurs des peuples quelle que soit l’ignominie de leurs dirigeants, ils apportent aide et humanité à tous. Ils agissent en ce sens. Mais dans le même temps ils ne baissent pas la garde et ne se font aucune illusion ni pour eux ni pour les autres sur ce que représente l’impérialisme américain.

Il ne leur viendrait jamais à l’idée d’oublier ce que représente aussi en particulier pour le continent sud américain et caraïbes auquel ils appartiennent “nuestra america” le 11 septembre 1973. Ils ne confondent pas et ils savent affronter politiquement et d’un point de vue humaniste l’impérialisme; à propos savez-vous qu’Allende ne s’est pas suicidé mais s’est défendu jusqu’au bout avec le fusil que lui avait donné fidel castro. Mais un fusil n’y suffit pas, il faut changer l’armée, la police bref en finir avec la dictature du capital c’est la grande leçon de cet autre humaniste et de ceux qui l’entouraient, socialistes vrais, communistes, tout faire pour ne pas subir la botte du capital autochtone et de son état en chef, les USA.

La culture politique ça existe et les communistes cubains sont extraordinairement cultivés, depuis plus de soixante ans ils en imposent au monde entier grâce à cette culture qui est faite de dignité et de lucidité, une sorte de dialectique devenue spontanée entre l’humanisme et la fermeté révolutionnaire, entre la souveraineté défendue et l’internationalisme en acte, tout communiste, tout politicien devrait savoir qu’il sera aussi jugé sur le respect de la parole donnée à un tel peuple…

Je cite ici ce qu’écrivait hier avec juste raison sur les réseaux sociaux à propos des conséquences pour le peuple chilien de ce 11 septembre :

Huet Yvon

 · AU CHILI, dans la foulée du 11 septembre 1973, “près de 38 000 personnes ont été torturées sous la dictature d’Augusto Pinochet. Plus de 3 200 ont été tuées ou portées disparues. Ce sont les chiffres établis par la nouvelle Commission des droits de l’homme, chargée de compléter les informations jusqu’ici connues” (source RFI).

Les USA ont, depuis la Seconde Guerre mondiale, provoqué la mort de millions de gens, au Viet-nam, en Corée, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Ils ont armé et encouragé les mouvements islamistes pour liquider les gouvernements progressistes, en Égypte, au Soudan et dans bien d’autres contrées. Ils ont encouragé les dictatures sanguinaires en Amérique latine et martyrisent aujourd’hui Cuba depuis 1962, sans compter l’appui aux faucons d’Israël qui martyrisent le peuple palestinien. Ça fait beaucoup…

Ils ont récolté la tempête qu’ils ont semée le 11 septembre 2001. Une chose est de respecter les victimes de ce moment atroce pour des citoyens innocents qui ont payé de leur vie l’inconséquence de leurs dirigeants dont on sait aujourd’hui qu’ils cultivaient des rapports chaleureux avec la famille Ben Laden qu’ils ont exfiltrée rapidement des USA le lendemain du 11 septembre… L’autre est de respecter l’Histoire qui est truffée de moments horribles toujours provoqués par ceux dont le seul but est de protéger leur richesse et leur puissance au détriment de l’humanité.

Les USA continuent aujourd’hui à créer les conditions de la persistance, voire de l’augmentation des foyers de guerre tout en affirmant le contraire. Les Etasuniens comme les Européens ont intérêt à remettre en cause une stratégie dont ils paieront cher le prix s’ils continuent dans cette voie, avec cet outil de mort, l’OTAN, soit-disant fait pour défendre “l’Occident” mais en réalité fait pour défendre les seuls intérêts d’une caste financière prédatrice – sans domicile fixe puisqu’elle planque son argent partout… – qui gangrène la planète. Cerise sur le gâteau de la catastrophe, les USA servent de modèle dans la concurrence effrénée des volontés de puissance des pays dits émergents, ce qui ne fait qu’augmenter la part de risque d’une guerre généralisée où ce sont toujours les mêmes qui s’en sortent. C’est ce cercle infernal qu’il faut remettre en cause.