mardi 10 mars 2020
Pourquoi personne n’écoute l’expert mondial des virus qui dit qu’un traitement simple contre le Covid-19 existe ?
Réseau International
Les
réactions à la vidéo mise en ligne le mardi 25 février par l’IHU de
Marseille et intitulée à l’origine « Coronavirus : Fin de partie »,
annonçant qu’un traitement avait été trouvé et démontré comme efficace
contre le Covid-19, n’ont été que faiblement relayées par les médias,
voire ont suscité de la suspicion de la part d’autres médecins
interrogés. Pourtant Didier Raoult, chercheur biologiste et professeur
de microbiologie est considéré comme le premier expert mondial quant aux
maladies infectieuses. Il a monté en 1983 son propre laboratoire,
« l’Unité des Rickettsies », spécialisé dans la culture des bactéries
intracellulaires, laboratoire qui comprend maintenant plus de 400
personnes. Le monde à l’envers ?
- Mensonges et manipulation
4 mars 2020
Après
l’enthousiasme affiché par ce professeur, qui exerce depuis plus de 30
ans, on aurait pu s’attendre à une déferlante de titres annonçant la
nouvelle, ou, à tout le moins, que ce traitement soit évoqué lors des
points infos des journaux. Mais non, c’est quasiment silence radio.
Alors pourquoi ?
En fait il semble qu’il y ait plusieurs points qui aillent à l’encontre des intérêts des « maîtres du monde ».
Une crise d’égo ?
Tout
d’abord l’étude n’a pas été effectuée par les États-Unis ou l’Europe,
mais par les Chinois. Ces derniers ayant publié leurs résultats en
Chine, et pas dans une prestigieuse revue à comité de lecture
occidentale, l’étude est perçue avec dédain. Pourtant Raoult, qui
explique avoir par le passé travaillé avec la Chine, explique
qu’aujourd’hui que les meilleurs experts sont là-bas et qu’ils ont
simplement dépassé le reste du monde. En ce sens, il faut bien admettre
qu’il navigue à contre-courant et qu’il semble faire fi des
considérations politiques sans crainte de mettre son statut en jeu par
ses déclarations. Gageons qu’il s’appuie sur son expérience pour faire
confiance à l’étude chinoise. Quand on connaît un sujet, on repère
facilement les indices pour estimer qu’un principe peut être pris en
considération ou pas.
Ensuite, comme il l’explique, il n’est
lui-même pas parisien, seulement marseillais. Il lui est donc interdit
de donner de leçon aux élites. C’est comme ça, on est en France, c’est
le jacobinisme. Et il existe des gardiens pour faire respecter l’ordre.
« Que
pensez-vous de la théorie qui émerge depuis quelques jours selon
laquelle la chloroquine permettrait de traiter le coronavirus ?
Non, c’est faux. Il n’y a aucun résultat probant dans ce sens pour l’instant ».
– Docteur Bertrand Galichon, chef adjoint du service des urgences de l’hôpital Lariboisière à Paris. Source : l’Incorrect 28 février
Notons
que ce docteur continue en disant « Je crois en tout cas que cette
épidémie n’est ni la première ni la dernière et qu’une psychose
déraisonnée se met en place. Il suffit de prendre les transports à Paris
pour le constater. » Ah vraiment ? Pourtant, presque personne ne porte
de masque dans le métro et le RER parisiens. Pour être tout à fait
exact, il y en a parfois, mais vraiment rarement, et quand c’est le cas,
cela ne concerne qu’une ou deux personnes. Alors, c’est quoi ces
affirmations ?
Les docteurs parisiens dont Raoult se moque en
viennent à demander une étude en labo puis clinique, que justement les
Chinois viennent de terminer au pas de charge, sur 100 patients avec
groupe de contrôle... Est-ce de l’ignorance ou du mépris ?
Un traitement qui ne rapporte rien
Le
but du système de santé n’est pas vraiment de soigner les gens mais, à
travers les médecins, de permettre aux laboratoires d’engranger des
bénéfices. Dans ces conditions, le traitement proposé par les Chinois
pose problème. Deux comprimés par jour de chloroquine à 10 centimes
l’unité pendant 10 jours représentent un total de 2 euros. Par ailleurs,
ce traitement est vieux de 70 ans et plus aucun brevet n’existe. La
marge financière pour les laboratoires pharmaceutiques est donc très
maigre, surtout en regard d’un hypothétique vaccin.
Des contre arguments bien médiocres
L’opposition
a, manu militari, utilisé les effets secondaires du traitement à la
chloroquine : atteintes rétiniennes pouvant conduire à la cécité dans
certains cas et intoxication aiguë, bien documentée, susceptible de
déclencher des problèmes cardiaques ou respiratoires à fortes doses. Le
professeur Raoult lui, dit avoir traité 4 000 personnes et n’avoir
jamais rencontré de tels effets secondaires. Alors, pourquoi mettre en
doute son expérience de terrain ?
Le vaccin en question
Alors
que l’annonce de l’IHU de Marseille tombait à plat, la chaîne CNews
faisait elle la promotion, le vendredi 28 février, d’un vaccin « inventé
en Israël ». Vaccin qui, pour le coup, n’a pas du tout été testé sur
l’homme et est destiné aux volailles contre un coronavirus qui est
propre à ces animaux. Mais lui, c’est sûr, il va fonctionner...
À
noter qu’un autre médicament peu onéreux est en cours d’évaluation : la
quercétine. Cette substance a déjà été utilisée pour traiter et prévenir
l’Ebola ainsi que le virus Zika. Mais contrairement à la chloroquine,
le résultat des essais cliniques n’est pas encore publié.
À force de crier au loup...
À
clairement ne pas vouloir admettre que ce virus peut d’ores et déjà
être traité et donc à hystériser la chose, ne risque-t-on pas de ne plus
avoir de réaction correcte de la part des gens si dans un futur proche
un gros virus bien méchant, venait lui à se présenter ?
Mais cela
est peut-être voulu. Pavlov avec ses expériences sur les chiens s’est
rendu compte d’un phénomène qu’il a appelé l’inhibition transmarginale.
Le phénomène est présent chez les hommes aussi. Soumis à d’intenses
stimuli le système nerveux va arriver à un point de rupture. Suivant la
résilience des personnes, ce point de rupture est atteint grâce à
différentes étapes. Les voici :
1) Créer du stress en augmentant de l’intensité du signal, ce signal étant le signal « peur » diffusé à la population.
2)
Prolonger l’intervalle de temps entre la diffusion du signal et
l’arrivée de la nourriture, c’est à dire ici d’un traitement. On
comprend donc que le traitement ne doit pas arriver trop tôt, il faut
laisser le stress faire son effet. Une bonne partie des gens sous ce
stress va alors se résigner, être plus docile, et être moins attentifs à
autre chose.
3) Envoyer des messages contradictoires. On a un
traitement, finalement non. Il y a plus de morts, finalement non. C’est
super grave mais ce n’est pas le reflet de la réalité, etc.
Inconsciemment, le niveau de stress augmente encore.
4) Carrément
affaiblir physiquement les personnes. Les vaccins pourraient bien être
ce moyen. On se rappelle de l’augmentation de cas de sclérose en plaques
dénoncé par les gens ayant reçu le vaccin contre l’hépatite B. Cette
méthode-là est sournoise et horrible. Elle est utilisée contre les
individus pourvus d’une constitution solide et d’une intelligence
supérieure, qui résistent à la domination et au contrôle.
Voici la réponse de Didier Raoult aux assauts de ses opposants :
« Ça veut dire aujourd’hui qu’on n’a plus besoin de vaccin ?
Didier
Raoult : Les vaccins, je sais que ça excite beaucoup la presse, mais
des vaccins nouveaux créés depuis trente ans pour répondre à des crises
sanitaires, il y en a un ou deux. Tout le monde dit que ce serait
merveilleux s’il y avait un vaccin mais ce n’est pas comme ça que ça
marche. Dans le passé récent, au XXIe siècle, les grandes maladies ont
été vaincues par le traitement plus que par le vaccin. Le traitement
marche vite et quand on fait comme ont fait les Chinois, ce qu’on
appelle du “ repositionnement ”repositioning, c’est-à-dire,
utiliser des médicaments pour d’autres raisons que celles pour
lesquelles ils avaient été créés, ça offre des solutions très rapides.
C’est une bonne nouvelle pour tout le monde, car on n’a pas de raison de
payer très cher des produits qui sont bon marché. C’est accessible,
c’est disponible et il n’y a pas à attendre quatre ans pour une
autorisation de mise sur le marché. C’est une ouverture absolument
considérable ».
– Voici le lien de la publication chinoise au format pdf :
Breakthrough :
Chloroquine Phosphate has Shown Apparent Efficacy in Treatment of
COVID-19 Associated Pneumonia in Clinical Studies.
– La courbe des cas en Chine (en bleu le nombre de personnes guéris, en rouge le nombre de nouveaux cas) :
Le nombre quotidien de nouveaux cas guéris dépasse celui des nouveaux cas confirmés en Chine depuis 11 jours consécutifs.
Le
Royaume-Uni interdit l’exportation parallèle de deux candidats au
traitement COVID-19 pour protéger l’approvisionnement national (26
février)
[...] les deux médicaments en question, la combinaison
antivirale à dose fixe lopinavir + ritonavir, et le phosphate de
chloroquine, antipaludique (qui est également connu pour son activité
antivirale), étaient tous deux remarquables pour une raison bien
différente. Ces deux médicaments ont été mis en évidence dans de
récentes communications du ministère chinois des sciences et de la
technologie et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le
cadre d’une liste croissante de thérapies potentielles en cours
d’évaluation, en tant que candidats à l’utilisation pour atténuer les
infections lors de l’épidémie de COVID-19. source
Le professeur et
virologue Marc Van Ranst de l’Université de Louvain (Belgique)
s’associe aux positions prises par le Pr Didier Raoult :
Blog Le Grand Soir
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