Le refus du terrorisme: et après ?
Quatre millions de personnes dans les rues l'avant dernier week-end, pour dire le refus du terrorisme, de la violence, du crime, par les trépanés du turban.
La raison essentielle? La volonté de défendre la liberté d’expression, la République, ses valeurs. Des "valeurs" de tolérance, de liberté, et de fraternité, qui ont disparu des programmes de l'enseignement, au point que des gosses de 10 ans s'autorisent à refuser de respecter ce symbole de la minute de silence que leurs propres parents prétendûment Français ne reconnaissent pas. Exactement comme ces trépanés que des connards de soi-disant religieux intégristes manipulent et envoient assassiner des innocents sans armes au nom du "prophète". Pour cause de "blasphème".
Savent-ils seulement que cette notion n'existe pas en France, pays républicain laïque?
Savent-ils seulement que cette notion n'existe pas en France, pays républicain laïque?
La république, la laïcité, la démocratie, ont été au cœur des manifestations, comme étant les moyens de vivre ensemble quelque soit les origines et les religions, SANS OUBLIER LES CITOYENS PAR MILLIONS QUI NE CROIENT NI AU CIEL NI AU DIABLE, , mais que les médias ont la fâcheuse tendance de considérer comme quantité négligeable.
Par contre il faut bien le dire, la présence dans le cortège à Paris, parmi d’autres, de Netanyahou (premier ministre israélien), de Viktor Orban (premier ministre Hongrois) ou encore de Petro Porochenko (Président Ukrainien), faisait tâche. Un sbire israélien s'est même permis de barrer le chemin du premier ministre Français au cours de la manif: c'est dire la conception qu'ont ces gens-là du respect de la personne, des libertés, etc....
De manière générale, cette unité de façade, contre le terrorisme avec un nombre important de représentants de pays étrangers ne pouvait que mieux nous faire réfléchir sur la récupération politique des événements.
Parce que quand même, l’OTAN, et les pays membres, présents à Paris, ont une responsabilité importante dans le développement des guerres à travers le monde. Parce que la guerre contre le terrorisme, qui est le prétexte de leur intervention en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, Mali..., n’a fait que renforcer les mouvements djihadistes, dans ces pays et dans le monde.
Et dans le même temps fait des millions de morts parmi les populations civiles. Des millions de femmes, d’hommes, d’enfants, qui vivent dans des camps, dans des villes, des villages, dans le dénuement et à la merci d’actes de guerre.
Non ce n’est pas d’eux que viendra la construction d’un avenir de justice et de paix.
Après ces moments d’émotions, de rassemblements, il faut s’interroger en France sur: comment cela a été possible ? Comment un groupe d’individus, archiconnu des services - internationaux - de sécurité, peuvent s’organiser, s’armer impunément, tranquillement, et perpétrer des attentats ?
Et il faut comprendre pourquoi tant de jeunes éduqués dans ce système éducatif public et laïque Français, qui fut un modèle de modernité et d'efficacité il y a un siècle, ne trouve d’autre accomplissement que dans l’aventure djihadiste, fournissant ainsi la chair à explosifs dont ont besoin ceux qui organisent, planifient, alimentent les guerres.
Il faut savoir et comprendre pourquoi et comment des armes de guerres peuvent circuler aussi librement et facilement dans notre pays, en Europe, et dans le monde?
Il faut se poser la question du nécessaire arrêt ou de la limitation de la fabrication de telles armes, qui enrichit de grands groupes, mais aussi tous les réseaux de trafiquants et de criminels.
Il faut se poser la question du nécessaire arrêt ou de la limitation de la fabrication de telles armes, qui enrichit de grands groupes, mais aussi tous les réseaux de trafiquants et de criminels.
Sans réponse à ces questions, et sans lutte efficace contre eux, il est à craindre que le terrorisme ne frappe à nouveau et très bientôt, ici ou ailleurs.
Ne pas laisser transformer la colère sociale en haine de l’autre. Et au nom de ces peurs et haines, ne pas accepter l'accentuation de la régression sociale qui nous attend dans l'immédiat.
Après l’unité nationale contre le terrorisme, la politique politicienne va reprendre sa place dans la vie de tous les jours. La parlement va débattre du projet de loi Macron, qui derrière ce qui est mis en avant, le travail du dimanche, cache un véritable recul social supplémentaire dans de nombreux domaines, comme la médecine du travail, le rôle des CHSCT, les Prud’hommes, etc... Et tout le reste, commencé sous Sarko, et même avant lui.
La remise en cause des communes, de l’organisation territoriale telle que nous la connaissons, qui permet d’être au plus près de habitants, va continuer. Même si d'ailleurs les territoires sont devenus les véritables chasses gardées des partis traditionnels, grâce aux réseaux qu'ils ont les uns et les autres créés, favorisés par des dizaines d'années accumulées de mandats électifs, la multiplication de ces mandats, avec des élus à la tête de trop nombreuses fonctions souvent rémunérées, les années d'enracinement qui ont permis toutes les alliances, manœuvres, combines, les subventions que l'on se partage pour favoriser son pré carré électoral, autant de magouilles ancrées dans un système opaque et qui finissent par éloigner des urnes de plus en plus d'électeurs déçus.
Les orientations en matière économique et sociale du gouvernement vont continuer à tourner le dos aux intérêts de la population pour répondre aux exigences des milliardaires et des milieux financiers.
Vous avez dit crise?
La crise pour qui?
Il est à noter que la montée du terrorisme, les attentats, en France et ailleurs - peut-on oublier les milliers de morts, assassinés par les islamistes en Afrique, au Moyen Orient ? - n’ont pas perturbé le fonctionnement de la bourse et des marchés financiers. Pour eux tout va bien, les terroristes ne s’en prennent pas à leurs intérêts.
L’Union Européenne va continuer à peser pour que les états fassent des économies, diminuent leurs dettes, en saignant un peu plus encore les populations, en rognant sur leur niveau de vie, leurs revenus, même pour les plus modestes..
Il y a une véritable colère sociale, populaire, contre ces mesures annoncées comme sur celles que l'on subit déjà. Colère que la plupart des politiciens, du FN au PS, du moins pour sa frange droitière, en passant par l'UMP, veulent exploiter en machine électorale. En attisant les haines qui ne déboucheront que sur des guerres: haine de l’immigré, haine du fonctionnaire nanti, haine des chômeurs, en montant en épingle les truands tricheurs qui bidouillent et profitent, EUX, du système chômage, allocs, Sécurité Sociale, etc...
Ce sera encore pour qui, les mauvais coups qui se préparent au nom du "développement économique", de "nos" libertés ?
"Pour" nous? Ou plutôt "CONTRE"?