17 Juillet 2022, 17:32pm
|Publié par Bolivar Infos
Par Geraldina Colotti
Hypocrites et payés. Ainsi, avec la la polémique habituelle qui le caractérise, le président du parlement Vénézuélien, Jorge Rodriguez, a stigmatisé les médias hégémoniques qui sont surpris par les déclarations de John Bolton. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump (entre 2018 et 2019) a admis que le Gouvernement des États-Unis «a aidé » à faire des coup d’Etat dans d’autres pays en répondant à la question d’un journaliste de CNN, Jake Tapper, sur l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021 : ça n’a pas été un coup d’Etat, a-t-il dit, « croyez-moi, je sais ce que c’est qu’un coup d’Etat, je veux dire, pour avoir aidé à en organiser, pas ici mais dans d’autres pays. » Pour préparer un coup d’Etat, a-t-il ajouté, « il faut beaucoup de travail » alors que Donald Trump n’a rien fait de plus que sauter d’une idée à l’autre jusqu’à finir par pousser les responsables des troubles au Capitole. »
En ce qui concerne les interventions dans d’autres pays, aussi bien revendiquées auparavant par des fonctionnaires étasuniens comme Hillary Clinton dans son livre sur le coup d’Etat contre Manuel Zelaya au Honduras que prouvées des années après par des documents déclassifiés comme l’intervention de la CIA contre Salvador Allende au Chili, Bolton est resté vague. Mais il a évoqué le Venezuela : les tentatives de déstabilisation contre le Gouvernement de Nicolas Maduro qui se sont achevées avec l’opération Gédéon 2020. En mai 2020, un groupe de mercenaires de Colombie a tenté de débarquer sur les côtes vénézuéliennes mais a été repoussé par la réaction des pêcheurs organisés dans le pouvoir populaire, assistés par la Force Armée Nationale Bolivarienne.
L’objectif des paramilitaires qui comprenaient deux anciens « marins » était d’arriver à la capitale, Caracas, d’enlever le président Maduro avec le soutien aérien des forces étasuniennes et putschistes locales et d’éliminer un grand nombre de dirigeants chavistes. Il faut rappeler qu’à ce moment-là, Trump, dans une escalade de délire néocolonialiste, en est arrivé à mettre à prix la tête de Maduro et d’autres dirigeants chavistes.
La récompense de plusieurs millions, comme l’ont démontré plus tard les putschistes réfugiés à Miami (en perpétuelle dispute entre eux pour le partage du butin) dans plusieurs reportages, avait suscité de gros appétit comme au temps du Far-West. Les plans mercenaires ont été découverts et diffusés après l’arrestation d’un groupe d’ envahisseurs appartenant à une entreprise de sécurité privée chargée de protéger les activités politiques de Trump.
«J’ai écrit sur le Venezuela dans mon livre mais cette tentative n’a pas réussi. J’ai vu ce qu’il fallait faire pour que l’opposition essaye de renverser un Gouvernement élu illégitimement, » a dit Bolton. Tant d’efforts pour rien, a-t-il admis, en rendant encore hommage au gros travail réalisé pour exporter la démocratie étasunienne. Des efforts perdus parce que, a dit la haute fonctionnaire Carrie Filipetti dans une longue et éclairante interview accordée à la BBC, les cercles militaires n’ont pas trahi Maduro et les estimations suggérées par la droite putschiste n’ont pas permis une stratégie efficace.
Filipetti a été sous-secrétaire d’État pour le Venezuela et Cuba sous la présidence de Trump, à la tête d’une commission permanente (d’ingérence). Dans cette interview, elle raconte le jour de l’auto-proclamation de l’obscur député Juan Guaido, catapulté au rang de « président par intérim » du Venezuela. Et ensuite elle explique en détail bien qu’avec certaines omissions qui contredisent ce qu’ont dit publiquement Bolton ou Marc Esper, l’application criminelle et le véritable but des mesures coercitives unilatérales ainsi que du vol des actifs du Venezuela à l’étranger : pour permettre que leur pantin répartisse certaines prébendes, étant donné qu’il était impossible d’administrer les ressources de l’État et ainsi maintenir leur pantomime de « Gouvernement » virtuel.
L’impérialisme, par conséquent, a dû admettre que le principal moteur de la Révolution Bolivarienne, l’union civile et militaire construite par Chavez et renouvelé pendant deux mandats par Nicolas Maduro, n’a pas échoué. Malgré leurs attaques multiples et leurs millions, le seul facteur que l’impérialisme n’a pas pu estimer a été la conscience de classe et l’organisation qui a résisté contre vents et marées. La cohésion politique, la fermeté sur les principes ancrée dans l’histoire anticoloniale et révolutionnaire, le bilan des tentatives révolutionnaires destinées à renverser les « démocraties camouflées » de la IVe République et non les pressions des corporations déguisées en fausses alternatives « anti-système » et la « fin des idéologies » sont les facteurs qui provoquent le véritable changement. En revanche, comme nous le voyons avec tristesse en Europe et en particulier en Italie où le mot « communisme » est devenu imprononçable, la propagande guerrière désoriente les consciences et les cerveaux.
«Ils sont tellement habitués à compter les traîtres qu’ils ne peuvent concevoir une réalité différente, » a dit Jorge Rodriguez en se moquant de la description des efforts réalisés pour organiser la déstabilisation du pays faite par Bolton et Filipetti : « Ils semblent décrire le travail d’un volontaire, d’un écologiste, d’un travailleur social alors qu’ils organisent l’assassinat d’êtres humains, » a dit le président du Parlement. Et le député Pedro Infante a ajouté : « L’impérialisme yankee, les faucons du Gouvernement aussi bien républicain que démocrate poursuivent la politique d’agression qui s’est perpétuée contre notre peuple pendant plus de deux siècles. Mais Aujourd’hui, notre peuple crie : loyaux toujours, traîtres, jamais. Nous continuerons à vaincre. »
Carrie Filipetti, qui aujourd’hui continue à stimuler la « démocratie » à la tête de l’ONG Vandenberg, s’étend aussi sur les deux derniers voyages des délégations nord-américaines au Venezuela et souligne le rôle du faucon James Story, ambassadeur en Colombie et sur les plans des États-Unis concernant les prochaines élections présidentielles de 2024 au Venezuela. Elle se plaint que le Gouvernement Biden oscille, dans la situation du conflit en Ukraine, entre son intérêt à obtenir le pétrole du Venezuela que seul le président légitime Maduro peut garantir et une obsession de renversement en continuant à aider la bande de voleurs peu fiable dans laquelle les États-Unis ont investi.
Pendant ce temps une lettre des membres de la famille des mercenaires arrêtés au Venezuela et de certains hauts fonctionnaires de l’entreprise CITGO (succursale de PDVSA aux États-Unis) condamnés pour espionnage et corruption, a été rendue publique. Les membres des familles proposent d’échanger des détenus étasuniens avec le diplomate vénézuélien Alex Saab enlevé et déporté illégalement aux États-Unis et avec les neveux de Cilia Flores, députée, dirigeante chaviste et femme de Maduro, arrêtés aux États-Unis sous prétexte de trafic de drogue. Ils exigent aussi l’allégement des « sanctions » et accusent James Story de saboter les négociations.« Story plus que Maduro a été le gros obstacle pour que mon frère rentre à la maison, » a écrit Marc Denman, frère de Luc Denman, l’un des mercenaires capturés lors de l’opération Gédéon ratée. Le journaliste et politologue John Sweeney a également critiqué la délégation de Biden sur ses réseaux sociaux et dénoncé Roger Cartens et Story comme les saboteurs de la négociation. « L’accord obtenu avec le président Nicolas Maduro, a écrit le journaliste, a été annulé par le président lui-même au dernier moment à cause d’une réunion qu’ont eu James Story et Juan Guaido, l’ancien député complice du vol de CITGO, parallèlement aux conversations.»
Hypocrites et payés, les médias hégémoniques. À présent obligés de parler de l’opération Gédéon qu’ils se sont consacrés à démentir en discréditant le Gouvernement bolivarien et les preuves irréfutables qu’il a produites, ils ne parlent qu’en faveur de l’«inattention » néocolonialiste de John Bolton et des déclarations de la diligente fonctionnaire Filipetti. Une opération de plus de dévoilement du rôle que joue l’impérialisme yankee quelque soit le Gouvernement qui le guide et de la subversion des classes dominantes : ce qui devrait faire réfléchir ceux qui voient dans l’OTAN et dans les États-Unis des facteurs de « progrès ».
« Les déclarations de Bolton indiquent que les États-Unis sont le pire ennemi de la démocratie et de la vie, » a dit l’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, qui a été victime d’un coup d’Etat avec de fausses dénonciations de fraude et de « l’auto-proclamation » de Jeanine Añes en 2019. Pour le ministre des affaires étrangères de la Chine, ce n’est pas étonnant parce que l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures des autres pays et les tentatives de coups d’Etat sont « leurs pratiques habituelles. » La porte-parole de la chancellerie russe, Maria Zakharova, a demandé par contre une enquête internationale pour confirmer dans quels autres pays les États-Unis ont organisé des coup d’Etat.
Silence, bien sûr, du représentant de l’Union Européenne pour la politique étrangère de sécurité, Josep Borrel, particulièrement loquace et actif dans la politique d’ingérence contre le Venezuela et grand mécène des putschistes vénézuéliens.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Publié par El Diablo
Le nouveau ministre de la Santé a montré qu’il n’était vraiment pas à sa place dans l’affaire de la réintégration des soignants suspendus par défaut de vaccination. En effet nous savons aujourd’hui que le vaccin contre la COVID-19 a un effet limité à la protection contre les formes graves de la maladie pour les personnes à risque que sont les plus de 60 ans et les immunodéprimées.
Autre élément important à prendre en compte est le fait qu’être vacciné n’empêche pas de transmettre le virus en cas de formes asymptomatiques, très fréquentes. Donc du point de vue médical et de santé publique, où la règle est de décider en fonction du rapport bénéfices/risques, la réintégration des suspendus ne pose aucun problème.
Bien au contraire, les quelques milliers de soignants concernés permettraient, en reprenant leur poste, de limiter le nombre de fermeture de lits par manque de personnels. La question est donc politique car le gouvernement et surtout le président de la République en font une question de principe et ne veulent pas reconnaître que leur politique autoritaire, avec la stigmatisation des non-vaccinés traités de « mauvais citoyens », est un échec.
Bousculé à l’Assemblée Nationale, le ministre a oublié qu’il était médecin et a botté en touche en demandant l’avis d’experts médicaux sur la question. Pire, il se dédit car en août 2021, il déclarait « qu’il était scandaleux de ne pas réintégrer les soignants non vaccinés ».
Cet exemple montre que les médecins doivent rester des conseillers qui transmettent des avis qui peuvent parfois être divergents et que c’est bien au pouvoir politique de décider, en prenant en compte non seulement les données médicales mais aussi la situation sociale dans le pays.
Le bilan de la crise COVID encore en cours reste à faire, mais nous pouvons constater que la diversité des procédures mises en œuvre selon les pays est la preuve que l’interprétation politique de données scientifiques a abouti à des décisions et surtout à des résultats sensiblement différents. Il faut bien reconnaître que les stratégies autoritaires ne sont pas celles qui ont apporté les meilleurs résultats. Ainsi, si de nombreux médecins font de la politique, c’est bien dans ce domaine que doit s’exercer leur action et non pas en tant que professionnels spécialistes de la question.
En effet, la santé ne peut être l’affaire uniquement de spécialistes, trop souvent empêtrés dans des enjeux catégoriels, mais constitue un bien commun qui nécessite en permanence un débat citoyen pour prendre en compte les enjeux individuels et collectifs qui doivent fonder les choix politiques à opérer.
Docteur Christophe Prudhomme
Praticien hospitalier –SAMU 93
On dit qu’une image vaut mille mots. Eh bien, c’est exactement pareil avec cette photographie de 1913 au Bengale. (Si quelqu’un ne pouvait pas interpréter ce qu’il voit disons qu’il s’agit d’une femme autochtone qui porte un “gentleman” anglais sur son dos)
Celui qui m’a en voyé la photo précise sa demande que je vous transmets : Si à l’avenir, les représentants de “l’Occident développé” nous donneront des leçons sur les valeurs européennes et nous qualifieront de racistes et nous et leurs camarades de chez eux nous nous leur demandons de se rappeler ce qu’ils tolèrent des leurs.
Aujurd’hui la gauche française, les socialistes qui ont toujours défendu ‘les valeurs civilisatrices du colonialisme’ et désormais les héritiers dévoyés du PCF, les “camarades” qui disputent la palme de la social démocratie à tous les autres, en profiteraient pour noter qu’ils condamnent le sexisme de cette photo mais sans pour autant mettre en cause les valeurs civilisatrices de la Grande Bretagne. C’est l’exploit que tous ces minables réalisent au quotidien quand il s’agit de défendre partout de l’Ukraine à la Syrie en passant par la Libye, hong kong, le pays oighour les valeurs civilisatrices de l’otan et de condamner sans la moindre preuve ceux qui dénoncent les moeurs de leurs armées, de leurs capitalistes et de leurs élus…
Bon dieu que ces gens là la bouclent, pas un pour sauver l’autre et même plus de PCF .. quelle époque!!!
IL Y A DES BASTILLES A PRENDRE MAIS CE N’EST PAS A l’ORDRE DU JOUR :
Je dois dire que comme l’explique cette photo et le commentaire de celui qui nous interpelle on se dit qu’il devrait y avoir des limites à l’indulgence face à des cons intégraux…
Le spectacle de cette célébration de la prise de la Batille 2022, avec un Macron en chef de guerre par procuration contre la méchante Russie et la si gentille Ukraine est déjà un must.
Mais quand cela s’assortit du spectacle d’une assemblée nationale où la NUPES applaudit debout le rassemblement si peu national, parce qu’ils ont réussi à s’unir contre des mesures de vaccin face à une épidémie, cela frise le délire.
Surtout quand il ne se trouve parmi les mêmes pas une voix pour s’opposer à la guerre et donc à la catastrophe vers laquelle les couches populaires sont entrainées avec l’assentiment de cette bande disons d’irresponsables pour être charitables.
danielle Bleitrach
(°) Note de P.
C'est qui, c'est quoi, la "gauche française"? Peut-être même que le colon pourri que portait sur son dos cette malheureuse esclave "indigène" se prétendait de "gauche", de cette gauche caviar inventée par les socialistes européens.....
Franceinfo – Il y a 34 minRéagir|
La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev.©
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a limogé dimanche 17 juillet la procureure générale Iryna Venediktova et le chef des services Ivan Bakanov de sécurité du pays en raison de soupçons de trahison de certains de leurs subordonnés au profit des Russes. Les autorités ukrainiennes enquêtent sur plus de 650 cas de soupçons de trahison de responsables locaux, dont 60 dans les zones occupées par les forces russes et prorusses, a expliqué le chef d’Etat lors d’une conférence de presse.
Il s’agit en fait de deux alliés très proches avec qui le président avait mené campagne pour son élection (rappellons que son programme promettait la paix avec la Russie et le Donbass et la lutte contre la corruption endémique).
C’est un véritable coup de tonnerre politique qui a eu lieu dimanche soir, à Kiev, avec la publication de deux décrets présidentiels, qui limogent Ivan Bakanov et Iryna Venediktova, respectivement numéro un du SBU, les services secrets, et du parquet national.
Ces deux décisions interviennent alors que l’État ukrainien semble en train de commencer le grand ménage dans ses services de renseignement et dans l’appareil judiciaire, où l’on dénombre des dizaines, voire des centaines de cas de trahison et de collaboration avec les services russes. Ce sauve qui peut illustre le caractère pour le moins fantaisiste des nouvelles qui nous parviennent sur l’est et le sud du pays et l’accueil réservé à l’armée russe.
Volodymyr Zelensky a justifié ces décisions en déclarant que 651 procédures criminelles pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi avaient été engagées à l’encontre d’employés de ces deux institutions.
Ce week-end encore, un haut-responsable du département Crimée du SBU a été arrêté, accusé d’être un espion du FSB russe. Par ailleurs, l’exécutif rend le SBU responsable d’un sabotage de la défense du sud de l’Ukraine en février et du fait que des dizaines d’agents aient fait défection, notamment à Kherson, et soient passés à l’ennemi en territoire occupé.
Ainsi, dans le décret qui limoge Bakanov, l’ami de jeunesse de Zelensky, son associé de toujours, la présidence dénonce un « manquement aux devoirs et obligations du poste, qui a causé la perte de vies humaines ».
van Bakanov est comme un frère pour Volodymyr Zelensky. Les deux hommes sont des amis proches depuis leur adolescence. Bakanov, juriste de formation, est devenu l’associé de Zelensky au sein de sa société de production audiovisuelle,
C’est aussi lui qui a monté le système de sociétés offshore du clan Zelensky, révélées l’an dernier dans les Pandora Papers.
En 2019, lorsque Volodymyr Zelensky se lance dans l’aventure présidentielle, Ivan Bakanov devient un rouage incontournable de sa campagne : il est le créateur du parti politique « Serviteur du Peuple ».
Zelensky élu, c’est encore à Bakanov qu’il fait confiance en le nommant patron du SBU, les services secrets, alors que son ami d’enfance n’a aucune expérience dans le domaine.
Résultat, le bilan de Bakanov à la tête des services secrets est extrêmement contrasté : selon plusieurs sources, il a fait preuve de dilettantisme et a délibérément saboté les nécessaires réformes du SBU.
Les services sont pléthoriques, avec plus de 30 000 employés… ce qui les rend fortement perméables à la corruption et à l’influence russe.
Ivan Bakanov a d’ailleurs nommé en 2020 des cadres du SBU qui se sont révélés être des agents double du FSB, notamment dans la région de Kherson : la responsabilité de la perte du sud du pays cet hiver pourrait être imputée à ses décisions.
Dans ce contexte de chasse aux taupes russes, Volodymyr Zelensky se voit forcé de sacrifier deux de ses plus proches alliés, qui ont accompagné son ascension politique en 2019.
La procureure générale, a notamment dirigé l’enquête sur les atrocités présumées commises au début de l’invasion par les forces russes dans la ville de Boutcha, banlieue au nord-ouest de Kiev, devenues aux yeux de l’Occident un symbole des “crimes de guerre” russes en Ukraine. Il faut rapprocher ces nouvelles de la découverte de la propagation de fausses nouvelles sur les supposés crimes russes de la part de la représentante de l’Ukraine à l’ONU.
“Un si grand nombre de crimes contre les fondations de la sécurité nationale et les liens établis entre des responsables ukrainiens en charge de l’application des lois et les services spéciaux russes posent des questions très sérieuses aux dirigeants concernés”, a déclaré Volodymyr Zelensky. “Chacune de ces questions recevra une réponse”, a-t-il ajouté en réitérant sa confiance en la victoire ukrainienne et ses appels de fond. Alors que beaucoup de responsables s’interrogent sur la manière dont l’envoi d’armes et de fonds sont détournés par la corruption ambiante.
Quelle machinerie folle vitrifie la planète et précipite ses habitants hors de leur axe ? L’historien canadien Quinn Slobodian interroge le contexte historique d’émergence d’un courant de pensée ( ?) commodément appellé « néolibéralisme ». Il fait remonter sa généalogie intellectuelle à la création d’une « élite universitaire et culturelle » se sentant investie de la « mission de repenser les fondements du monde d’après-guerre » sur les ruines de l’empire austro-hongrois des Habsbourg en 1918. Tout cela aboutit à la création de l’Organisation mondiale du commerce suivie de celle d'autres instances supranationales. Née en partie de la critique de la « souveraineté nationale », la doctrine « néolibérale » devenue utopie planétaire des « décideurs » prône la « dénationalisation du gouvernement », la « refonte des Etats, du droit et des autres institutions pour protéger le bon fonctionnement des marchés »...
Le « globalisme » aurait-il commencé à partir de 1492 lorsque les grands explorateurs et autres conquistadors éprouvaient la rondeur de la terre par la voie maritime, à force de fructueuses circumnavigations ? Se poursuivrait-il par nos « navigations » somnanbuliques sur nos écrans miniaturisés qui nous entretiennent dans l’illusion de faire venir à nous un monde fallacieusement « englobé » ?
Professeur associé au Wellesley College, Quinn Slobodian ne donne pas dans la « sphérologie » mais dans le récit historique méticuleux. D’abord celui de la dislocation des empires, lorsque le nationalisme, le socialisme et « l’autodétermination démocratique » menacent la « stabilité du système capitaliste ». Ce récit commence dans l’empire austro-hongrois de la Belle Epoque et se poursuit dans l’Autriche des années 1920, lorsque des intellectuels en appellent à une « nouvelle façon d’organiser le monde » : « Si l’on devait situer la naissance du néolibéralisme organisé, on donnerait certainement une adresse : Stubenring 8-10, à l’extrémité orientale du Ring (Ringstrasse), le grand boulevard de Vienne. En 1907, c’est là que la chambre de commerce et d’industrie de Basse-Autriche (...) inaugure son nouveau siège »...
C’est là que le jeune Ludwig von Mises (1881-1973) est embauché en 1909, en qualité de conseiller économique, avant de devenir professeur d’économie à l’université de Vienne. En 1926, il fonde un institut de recherche sur les cycles économiques, dont Friedrich Hayeck (1899-1992) devient directeur. Après la Grande Guerre, le monde se trouve « segmenté en unités politiques de plus en plus réduites, alors même que la technique et les échanges poussaient dans le sens même d’un système économique unifié »... Pour ces intellectuels baptisés « néolibéraux », aux intérêts parfois contrastés, la « division internationale du travail » (la « mondialisation », donc) est « l’organisation de l’économie de la planète la plus efficace possible ». Aussi, elle doit être sanctuarisée contre la présumée indocilité des peuples : « Le monde normatif néolibéral n’est pas un marché sans frontières et sans Etats, mais un monde double, protégé par les gardiens de la constitution économique des demandes des masses en faveur de la justice sociale et de l’égalité redistributive. »
Vers un « monde de signaux » et de flux...
Dès 1932, l’ordo-libéral Walter Eucken (1891-1950) dénonce la « démocratisation du monde » comme une menace contre la « grande transformation » engagée. La scène des idées qui mènent le « monde occidental » se déplace de Vienne à Genève lorsque Mises y obtient une chaire en 1934.
Les historiens considèrent souvent le colloque du publiciste Walter Lippmann (1889-1973), organisé à l’Institut international de Coopération intellectuelle (Paris, devenu l'Unesco) du 26 au 30 août 1938 en une période incertaine pour les « démocraties libérales », comme « l’acte de naissance du néolibéralisme ». Quinn Slobodian estime qu’il n’a été qu’un « épisode dans une décennie de travaux consacrés à l’étude des conditions de la « Grande Société » à l’échelle de la planète – et non au niveau national ». Pour l’historien, « le néolibéralisme est né de projets d’observation du monde, de la collecte de statistiques mondiales et d’enquêtes internationales sur les cycles économiques ». Lors de ce colloque Lippmann qui débouche sur une « vision normative du monde », l’industriel français Louis Marlio (1878-1952) invente le terme « néolibéralisme » et expose le contraste entre « le rétrécissement des territoires nationaux et l’exigence de marchés économiques de plus en plus étendus ». Pour ces « néolibéraux » proclamés, il s’agit de « concilier la réalité du nationalisme avec l’exigence constante d’un ordre économique supranational ».
Après la seconde guerre mondiale, Wilhelm Röpcke (1899-1966), un des créateurs de « l’ordo-libéralisme » ayant rejoint Mises à Genève, déplore la « rage démocratique » des peuples rétifs à se dissoudre dans un grand vent de changement et dans un mouvement perpétuel... Pour Mises, la société capitaliste est une « démocratie de consommateurs dans laquelle chaque centime joue le rôle d’un bulletin de vote ». Il appelle de ses voeux une « société oecuménique » et un « super-Etat mondial qui l’accompagnera et réalisera la promesse non tenue de la Société des nations ». Comment ? En se détachant du « principe irréaliste de l’autodétermination nationale et en assumant son rôle, limité mais intensif, de protection du commerce, des placements et des migrations »...
Le succès des orientations de Hayek, développées notamment dans La Route de la servitude (1944), culmine avec la création de la Société du Mont-Pélerin (1947) dont les membres s’assurent d’une position dominante – et déterminante pour les agendas à venir instaurant un « nouvel ordre économique international » et normatif, vitrifié en un « légalisme cybernétique ». C’est-à-dire en une « économie mondiale de signaux – un vaste espace où des informations sont transmises sous forme de prix et de lois »... Si une « certaine attention à la légitimité d’un ordre donné est nécessaire pour éviter qu’il ne conduise au chaos et à la révolte populaire », les « peuples » ne semblent pas avoir trouvé leur place ni leur voix dans un tel monde-machine « fondé sur des règles » conçues sans eux voire contre eux. Ce régime fonctionnel fondé sur la pensée mécanique et la création technocratique de nouvelles « réalités » englobantes verrouille bien plus de possibles qu’il n’en ouvre...
Alors qu’un « globalisme libre-échangiste » sous impératif numérique heurte ses limites à l’ère du vide terminal qu’il a fini de creuser, les temps viendront-ils pour une réorientation des imaginaires et une reconfiguration de l’ordre social dans le sens d’un « intérêt général » jusqu’alors fort desservi sitôt invoqué ? Ou pour un « changement de logiciel » voire de « paradigme » rendant à l’humain la chance de trouver enfin sa demeure authentique dans la dévastation planétaire basée sur de telles données ? Pour l'heure, son expulsion comme celle du vivant de sa biosphère suit sa trajectoire folle...
Quinn Slobodian, Les Globalistes – une histoire intellectuelle du néolibéralisme, Seuil, 400 pages, 24 euros
Biden a refusé depuis son entrée en fonction, tout rapport avec le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, Pourtant il se rend à Djedah pour le rencontrer et une déclaration commune est publiée Pourquoi ?
* selon le financial Times 30% des conteneurs mondiaux transitent chaque année par la Mer Rouge et le golfe Persique. Concernant les ports, M. Bin Salman souhaite remplacer les Émirats arabes unis et le Qatar comme adresses incontournables du Moyen-Orient. L'Arabie saoudite est arrivée tardivement dans le jeu mondial du contrôle portuaire dans lequel DP World de Dubaï et la Chine sont des acteurs majeurs. Mais l'hostilité pour l'Iran est la base de la politique extérieure.
Certes Les Émirats arabes unis ont interrompu fin 2020 la construction d'un projet portuaire chinois près d'Abu Dhabi à la demande des américains De plus la première base navale russe en Afrique, dans la ville soudanaise de Port-Soudan, sur la mer Rouge a échoué. Ce sont deux succès pour les USA. Mais l'Arabie Saoudite devient un allié indispensable comme Israël. C'est la raison de la visite de Biden. Mais désormais
Par Guy Mettan, journaliste indépendant
« Héros de la liberté », « Hero of Our Time », « Der Unbeugsame », « The Unlikely Ukrainian Hero Who Defied Putin and United the World », « Zelensky, l’Ukraine dans le sang » : les médias et les dirigeants occidentaux ne savent plus quels superlatifs utiliser pour chanter les louanges du président ukrainien, tant ils sont fascinés par la « stupéfiante résilience » du comédien miraculeusement transformé en « chef de guerre » et en « sauveur de la démocratie. »
Depuis trois mois, le chef d’Etat ukrainien fait la une des magazines, ouvre les téléjournaux, inaugure le Festival de Cannes, harangue les parlements, félicite et admoneste ses collègues à la tête d’Etats dix fois plus puissants que lui avec un bonheur et un sens tactique qu’aucun acteur de cinéma ni aucun dirigeant politique avant lui n’avait connus.
Comment ne pas tomber sous le charme de cet improbable Mr. Bean qui, après avoir conquis le public avec ses grimaces et ses extravagances (se promener nu dans un magasin et mimer un pianiste jouant avec son sexe par exemple), a su en une nuit troquer ses pitreries et ses jeux de mots graveleux contre un T-shirt gris-vert, une barbe d’une semaine et des mots pleins de gravité pour galvaniser ses troupes assaillies par le méchant ours russe ?
Depuis le 24 février, Volodymyr Zelensky a, sans conteste, administré la preuve qu’il était un artiste de la politique internationale aux talents exceptionnels. Ceux qui avaient suivi sa carrière de comique n’ont pas été surpris car ils connaissaient son sens inné de l’improvisation, ses facultés mimétiques, son audace de jeu. La façon dont il a mené campagne et terrassé en quelques semaines, entre le 31 décembre 2018 et le 21 avril 2019, des adversaires pourtant coriaces comme l’ancien président Porochenko, en mobilisant son équipe de production et ses généreux donateurs oligarques, avait déjà prouvé l’ampleur de ses talents. Mais il restait à transformer l’essai. Ce qui est désormais fait.
Cependant, comme c’est souvent le cas, la façade ressemble rarement aux coulisses. La lumière des projecteurs cache plus qu’elle ne montre. Et là, force est de constater que le tableau est moins reluisant : tant ses réalisations de chef d’Etat que ses performances de défenseur de la démocratie laissent sérieusement à désirer.
Ce talent pour le double jeu, Zelensky va le montrer dès son élection. On rappelle qu’il a été élu le avec le score canon de 73,2 % des voix en promettant de mettre fin à la corruption, de mener l’Ukraine sur le chemin du progrès et de la civilisation, et surtout de faire la paix avec les russophones du Donbass. Aussitôt élu, il va trahir toutes ses promesses avec un zèle si intempestif que sa cote de popularité tombera à 23% en janvier 2022, au point de se faire distancer par ses deux principaux adversaires.
Dès mai 2019, pour satisfaire ses sponsors oligarques, le nouvel élu lance un programme massif de privatisation du sol portant sur 40 millions d’hectares de bonnes terres agricoles sous prétexte que le moratoire sur la vente des terres aurait fait perdre des milliards de dollars au PIB du pays. Dans la foulée des programmes de « décommunisation » et de « dérussification » entamés depuis le coup d’Etat pro-américain de février 2014, il lance une vaste opération de privatisation des biens d’Etat, d’austérité budgétaire, de dérégulation des lois sur le travail et de démantèlement des syndicats, ce qui fâche une majorité d’Ukrainiens qui n’avaient pas compris ce que leur candidat entendait par « progrès », « occidentalisation » et « normalisation » de l’économie ukrainienne. Dans un pays qui, en 2020, affichait un revenu par habitant de 3726 dollars contre 10 126 dollars pour l’adversaire russe, alors qu’en 1991 le revenu moyen de l’Ukraine dépassait celui de la Russie, la comparaison n’est pas flatteuse. Et on comprend que les Ukrainiens n’aient pas applaudi cette énième réforme néolibérale.
Quant à la marche vers la civilisation, elle prendra la forme d’un autre décret qui, le 19 mai 2021, assure la domination de la langue ukrainienne et bannit le russe dans toutes les sphères de la vie publique, administrations, écoles et commerces, à la grande satisfaction des nationalistes et à la stupéfaction des russophones du sud-est du pays.
En matière de corruption, le bilan n’est pas meilleur. En 2015, le Guardian estimait que l’Ukraine était le pays le plus corrompu d’Europe. En 2021, Transparency International, une ONG occidentale basée à Berlin, classait l’Ukraine au 122e rang mondial de la corruption, tout près de la Russie honnie (136e). Pas brillant pour un pays qui passe pour un parangon de vertu face aux barbares russes. La corruption est partout, dans les ministères, les administrations, les entreprises publiques, le parlement, la police, et même dans la Haute Cour de Justice Anti-Corruption selon le Kyiv Post ! Il n’est pas rare de voir des juges rouler en Porsche, observent les journaux.
Le principal sponsor de Zelensky, Ihor Kolomoïsky, résident à Genève où il possède des bureaux luxueux avec vue sur la rade, n’est pas le moindre de ces oligarques qui profitent de la corruption ambiante : le 5 mars 2021, Anthony Blinken, qui ne pouvait sans doute pas faire autrement, annonçait que le Département d’Etat avait bloqué ses avoirs et l’avait banni des Etats-Unis en raison « d’une implication pour fait significatif de corruption ». Il est vrai qu’on accusait Kolomoïsky d’avoir détourné 5,5 milliards de dollars de la banque publique Privatbank. Simple coïncidence, le bon Ihor était aussi le principal actionnaire du holding pétrolier Burisma qui employait le fils de Joe Biden, Hunter, pour un modeste dédommagement de 50 000 dollars par mois, et qui fait aujourd’hui l’objet d’une enquête du procureur du Delaware. Sage précaution : Kolomoisky, devenu persona non grata en Israël et réfugié en Géorgie selon certains témoins, ne risque ainsi pas de venir témoigner à la barre.
C’est ce même Kolomoïsky, décidément incontournable dans cette Ukraine en route vers le progrès, qui a fait toute la carrière d’acteur de Zelensky et qu’on retrouve impliqué dans l’affaire des Pandora Papers révélée par la presse en octobre 2021. Ces papiers ont révélé que depuis 2012, la chaine de TV 1+1 appartenant au sulfureux oligarque avait versé pas moins de 40 millions de dollars à sa vedette Zelensky depuis 2012 et que ce dernier, peu avant d’être élu président et avec l’aide de sa garde rapprochée de Kryvyi Rih – les deux frères Shefir, dont l’un est l’auteur des scénarios de Zelenski et l’autre le chef du Service de sécurité d’Etat, et le producteur et propriétaire de leur société de production commune Kvartal 95 – avait prudemment transféré des sommes considérables sur des comptes offshore ouverts au nom de sa femme, tout en acquérant trois appartements non déclarés à Londres pour la somme de 7,5 millions de dollars.
Ce goût du « serviteur du peuple » (c’est le nom de sa série télévisée et de son parti politique) pour le confort non-prolétarien est confirmé par une photo brièvement apparue sur les réseaux sociaux et aussitôt effacée par les fact-checkers anti-complotistes, qui le montrait prenant ses aises dans un palace tropical à quelques dizaines de milliers de dollars la nuit alors qu’il était censé passer ses vacances d’hiver dans une modeste station de ski des Carpathes.
Cet art de l’optimisation fiscale et cette fréquentation assidue d’oligarques pour le moins controversés ne plaident donc pas en faveur d’un engagement présidentiel inconditionnel contre la corruption. Pas plus que le fait d’avoir essayé de dégommer le président de la Cour constitutionnelle Oleksandr Tupytskyi, qui le gênait, et nommé premier ministre, après le départ de son prédécesseur Oleksyi Hontcharouk pour cause de scandale, un inconnu du nom de Denys Chmynal mais qui avait le mérite de diriger l’une des usines de l’homme le plus riche du pays, Rinat Akhmetov, propriétaire de la fameuse usine Azovstal, ultime refuge des héroïques combattants de la liberté du bataillon Azov. Combattants qui arborent sur leur bras, dans leur cou, dans leur dos ou sur leur poitrine des tatouages glorifiant le Wolfsangel de la Division SS Das Reich, des phrases d’Adolf Hitler ou des croix gammées, comme on a pu le voir sur les innombrables vidéos diffusées par les Russes après leur reddition.
Car le rapprochement du flamboyant Volodymyr avec les représentants les plus extrêmes de la droite nationaliste ukrainienne n’est pas la moindre des étrangetés du Dr. Zelensky. Cette complicité a aussitôt été niée avec la plus grande virulence par la presse occidentale, qui l’a jugée scandaleuse en raison des origines juives du président, subitement redécouvertes. Comment un président juif pourrait-il sympathiser avec des néo-nazis, par ailleurs présentés comme une infime minorité de marginaux ? Il ne faudrait tout de même pas donner du crédit à l’opération de « dénazification » menée par Vladimir Poutine…
Et pourtant les faits sont têtus et loin d’être anodins.
Il est certain qu’à titre personnel Zelensky n’a jamais été proche de l’idéologie néo-nazie ni même de l’extrême-droite nationaliste ukrainienne. Son ascendance juive, même si elle est relativement lointaine et n’a jamais été revendiquée avant février 2022, exclut bien évidemment tout antisémitisme de sa part. Ce rapprochement ne trahit donc pas une affinité mais relève de la banale raison d’Etat et d’un mélange bien compris de pragmatisme et d’instinct de survie physique et politique.
Il faut remonter à octobre 2019 pour comprendre la nature des relations entre Zelensky et l’extrême-droite. Et il faut comprendre que ces formations d’extrême-droite, même si elles ne pèsent que 2% de l’électorat, représentent tout de même près d’un million de personnes très motivées et bien organisées et qui se répartissent dans de nombreux groupements et mouvements, dont le régiment Azov (cofondé et financé dès 2014 par Kolomoïsky, toujours lui !) n’est que le plus connu. Il faut lui ajouter les organisations Aïdar, Dnipro, Safari, Svoboda, Pravy Sektor, C14 et Corps national pour être complet.
C14, baptisé ainsi en raison du nombre de mots de la phrase du néonazi américain David Lane (« We must secure the existence of our people and a future for white children »), est l’un des moins connus à l’étranger mais les plus redoutés pour sa violence raciste en Ukraine. Tous ces groupements ont été plus ou moins fondus dans l’armée et la garde nationale ukrainiennes à l’initiative de leur animateur, l’ancien ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, qui a régné sans partage sur l’appareil de sécurité ukrainien de 2014 à 2021. Ce sont eux que Zelensky appelle des « vétérans depuis l’automne 2019.
Quelques mois après son élection, le jeune président se rend en effet dans le Donbass pour tenter de réaliser sa promesse électorale et faire appliquer les accords de Minsk signés par son prédécesseur. Les forces d’extrême-droite, qui pilonnent les villes des Donetsk et Lougansk depuis 2014 au prix de dix mille morts, l’accueillent avec la plus grande circonspection car ils se méfient de ce président « pacifiste ». Ils mènent une campagne sans pitié contre la paix sous le slogan « Pas de capitulation ». Sur une vidéo, on voit un Zelensky blême les implorer : « Je suis le président de ce pays. J’ai 41 ans. Je ne suis pas un loser. Je viens vers vous et vous dis : retirez les armes. » La vidéo est lâchée sur les réseaux sociaux et Zelensky devient aussitôt la cible d’une campagne haineuse. C’en sera fait de ses velléités de paix et d’application des accords de Minsk.
Peu après cet incident, un retrait mineur des forces extrémistes a lieu, puis les bombardements reprennent de plus belle.
Le problème est que non seulement Zelensky a cédé à leur chantage mais qu’il les rejoint dans leur croisade nationaliste. Après son expédition ratée, en novembre 2019, il reçoit plusieurs leaders de l’extrême-droite, dont Yehven Taras, le chef du C14, tandis que son premier ministre s’affiche aux côtés d’Andryi Medvedko, une figure néo-nazie soupçonnée de meurtre. Il soutient aussi le footballeur Zolzulya contre les fans espagnols qui l’accusent d’être un nazi à cause de son soutien proclamé à Stepan Bandera, le leader nationaliste qui a collaboré avec l’Allemagne nazie pendant la guerre (et avec la CIA après la guerre) et participé à l’Holocauste des Juifs.
La collaboration avec les radicaux nationalistes est bien installée. En novembre de l’an dernier, Zelensky nomme l’ultra-nationaliste de Pravy Sektor Dmytro Yarosh conseiller spécial du commandant en chef de l’armée ukrainienne et, depuis février 2022, chef de l’Armée des volontaires qui fait régner la terreur à l’arrière. Au même omet, il nomme Oleksander Poklad, surnommé « l’étrangleur » en raison de son goût pour la torture, cher du contre-espionnage du SBU. En décembre, deux mois avant la guerre, c’est au tour d’un autre chef de Pravy Sektor, le commandant Dmytro Kotsuybaylo, d’être récompensé par le titre de « Héros de l’Ukraine » tandis que, une semaine après le début des hostilités, Zelensky fait remplacer le gouverneur régional d’Odessa par Maksym Marchenko, commandant du bataillon ultranationaliste Aïdar, celui-là même auprès duquel Bernard-Henri Lévy se fera une gloire de défiler.
Désir d’amadouer l’extrême-droite en lui confiant des postes ? Ultra-patriotisme partagé ? Ou simple convergence d’intérêt entre une droite néolibérale atlantiste et pro-occidentale et une extrême droite nationaliste qui rêve de casser du Russe et de « mener les races blanches du monde dans une croisade finale contre les Untermenschen guidés par les Sémites », selon les mots de l’ancien député Andryi Biletsky, chef du Corps national ? On ne sait trop, aucun journaliste ne s’étant hasardé à poser la question à Zelensky.
Ce qui ne fait aucun doute en revanche, c’est la dérive de plus en plus autoritaire, voire criminelle, du régime ukrainien. A tel point que ses zélotes devraient y réfléchir à deux fois avant de proposer leur idole au prix Nobel de la Paix. Car, pendant que les médias regardent ailleurs, c’est une vraie campagne d’intimidation, de kidnappings et d’exécutions que subissent les élus locaux et nationaux soupçonnés d’être des agents russes ou de connivence avec l’ennemi parce qu’ils veulent éviter une escalade du conflit.
« Un traitre de moins en Ukraine ! On l’a retrouvé tué et il a été jugé par le tribunal du peuple !» C’est ainsi que le conseiller du ministre de l’Intérieur, Anton Gerashenko, a annoncé sur son compte Telegram le meurtre de Volodymyr Strok, maire et ancien député de la petite ville de Kremnina. Soupçonné d’avoir collaboré avec les Russes, il a été enlevé puis torturé avant d’être exécuté. Le 7 mars, c’est au tour du maire de Gostomel d’être tué parce qu’il avait voulu négocier un corridor humanitaire avec les militaires russes. Le 24 mars, c’est le maire de Kupyansk qui demande à Zelensky de relâcher sa fille enlevée par les séides du SBU. Au même moment, un des négociateurs ukrainiens est retrouvé mort après avoir été accusé de trahison par les médias nationalistes. Pas moins de onze maires sont portés disparus à ce jour, y compris dans des régions jamais occupées par les Russes…
Mais la répression ne s’arrête pas là. Elle frappe les médias critiques, qui ont tous été fermés, et les partis d’opposition, qui ont tous été dissous.
En février 2021, Zelensky fait fermer trois chaînes d’opposition jugées pro-russes et censées appartenir à l’oligarque Viktor Medvedchuk, NewsOne, Zik et 112 Ukraine. Le Département d’Etat salue cet attentat contre la liberté de la presse en déclarant que les Etats-Unis soutiennent les efforts ukrainiens pour contrer l’influence maligne de la Russie… » En janvier 2022, un mois avant la guerre, c’est au tour de la chaine Nash d’être fermée. Après le début de la guerre, le régime fait la chasse aux journalistes, blogueurs et commentateurs de gauche. Début avril, deux chaînes de droite sont également touchées. Channel 5 et Pryamiy. Un décret présidentiel oblige toutes les chaines à diffuser un seul et unique son de cloche, pro-gouvernemental bien sûr. Récemment la chasse aux sorcières s’est même étendue au blogueur critique le plus populaire du pays, le Navalny ukrainien, Anatoliy Shariy, qui été arrêté le 4 mai dernier par les autorités espagnoles à la demande de la police politique ukrainienne. Des attaques contre la presse au moins équivalentes à celles de l’autocrate Poutine, mais dont on n’a jamais entendu parler dans les médias occidentaux…
La purge a été encore plus sévère pour les partis politiques. Elle a décimé les principaux opposants de Zelensky. Au printemps 2021, le domicile du principal d’entre eux, Medvedchuk, réputé proche de Poutine, est saccagé et son propriétaire placé en résidence surveillée. Le 12 avril dernier, le député oligarque a été interné de force dans un lieu tenu secret, visiblement drogué, privé de visites avant d’être exhibé à la TV et proposé en échange de la libération des défenseurs d’Azovstal, au mépris de toutes les conventions de Genève. Ses avocats, menacés, ont dû renoncer à le défendre au profit d’un proche des services.
En décembre dernier, c’est Petro Porochenko, qui remontait dans les sondages, qui a été accusé de trahison. Le 20 décembre 2021 à 15h07, on pouvait lire sur le site officiel du SBU qu’il était suspect d’avoir commis des crimes de trahison et de soutien à des activités terroristes. L’ancien président, qui était pourtant un antirusse forcené, se voyait reprocher « d’avoir rendu l’Ukraine énergétiquement dépendante de la Russie et des leaders des pseudo-Républiques sous contrôle russe. »
Le 3 mars dernier, ce sont les activistes de la Gauche Lizvizia qui subissent un raid du SBU et son emprisonnés par douzaines. Puis le 19 mars, la répression frappe l’ensemble de la gauche ukrainienne. Par décret, onze partis de gauche sont interdits, soit le Parti pour la vie, l’Opposition de gauche, le parti socialiste progressiste d’Ukraine, le parti socialiste d’Ukraine, l’union des forces de gauche, les Socialistes, le Parti Sharyi, Les Nôtres, Etat, le Bloc d’opposition le Bloc Volodymyr Saldo.
D’autres activistes, blogueurs et défenseurs des droits de l’Homme sont arrêtés et torturés, le journaliste Yan Taksyur, l’activiste Elena Brezhnaya, le boxeur de MMA Maxim Ryndovskiy ou encore l’avocate Elena Viacheslavova, dont le père était mort carbonisé dans le pogrom du 2 mai 2014 à la Maison des syndicats d’Odessa.
Pour compléter cette liste, on mentionnera encore ces hommes et ces femmes déshabillés et fouettés en public par les nationalistes dans les rues de Kiev, ces prisonniers russes battus et dont on tirait dans les jambes avant de les exécuter, ce soldat à qui on avait percé un œil avant de le tuer, ces membres de la Légion géorgienne qui ont exécuté de prisonniers russes dans un village près de Kiev tandis que leur chef se vantait de ne jamais faire de prisonnier. Sur la chaine Ukraine 24, c’est le chef du service médical de l’armée qui indique avoir donné l’ordre « de castrer tous les hommes russes parce qu’ils sont des sous-hommes pires que des cafards. » Enfin, l’Ukraine recourt massivement à la technologie de reconnaissance faciale de la société Clearview afin d’identifier les morts russes et de diffuser leurs photos sur les réseaux sociaux russes en les tournant en ridicule…
On pourrait multiplier les exemples, tant sont nombreuses les citations et les vidéos d’atrocités commises par les troupes du défenseur de la démocratie et des droits humains qui préside aux destinées de l’Ukraine. Mais ce serait fastidieux et contre-productif auprès d’une opinion publique convaincue que ces comportements barbares sont uniquement dus aux Russes.
C’est pourquoi aucune ONG ne s’en alarme, le Conseil de l’Europe reste coi, le Tribunal pénal international n’enquête pas, les organisations de défense de la liberté de la presse restent muettes. Ils n’ont pas bien écouté ce que le gentil Volodymyr leur avait déclaré lors d’une visite à Butcha début avril : « Si nous ne trouvons pas une porte de sortie civilisée, vous connaissez nos gens, ils trouveront une issue non-civilisée. »
Le problème de l’Ukraine est que son président, bon gré ou mal gré, a cédé son pouvoir aux extrémistes sur le plan intérieur et aux militaires de l’OTAN sur le plan extérieur pour s’adonner au plaisir d’être adulé par les foules du monde entier. N’est-ce pas lui qui déclarait à un journaliste français le 5 mars dernier, dix jours après l’invasion russe : « Aujourd’hui, ma vie est belle. Je crois que je suis désiré. Je sens que c’est le sens le plus important de ma vie : être désiré. Sentir que vous n’êtes pas banalement en train de respirer, marcher et manger quelque chose. Vous vivez ! ».
On vous l’a dit : Zelenski est un grand acteur. Comme son prédécesseur qui avait incarné le Dr. Jekill & Mr. Hide en 1932, il mérite de gagner l’Oscar du meilleur rôle masculin de la décennie. Mais quand il devra s’atteler à la tâche de reconstruire son pays dévasté par une guerre qu’il aurait pu éviter en 2019, le retour à la réalité risque d’être difficile.
Guy Mettan
9 Juillet 2022
Publié par El Diablo
Avec les sanctions anti-russes, l’UE s'est «tirée une balle dans les poumons» selon Orban
Viktor Orban a déploré l’effet boomerang des sanctions européennes visant la Russie, dans une entrevue donnée le 15 juillet. Le chef du gouvernement hongrois a estimé en outre que l’économie russe n’était nullement affaiblie par ces mesures.
Dans un entretien accordé à la radio publique le 15 juillet cité par Reuters, le Premier ministre hongrois est longuement revenu sur les conséquences des sanctions mises en œuvres par l’Union européenne, les jugeant inefficaces vis-à-vis de Moscou, mais surtout lourdes de conséquences pour les pays membres. «Au départ, je pensais que nous nous étions seulement tiré une balle dans le pied, mais maintenant il est clair que l'économie européenne s'est tirée une balle dans les poumons et qu'elle est à bout de souffle», a ainsi déclaré Viktor Orban.
Pour le chef du gouvernement hongrois, l'UE s'est trompée en considérant que les mesures prises après le lancement de l'opération militaire russe en Ukraine, allaient affaiblir la Russie et accélérer la fin du conflit : «Le moment de vérité doit venir de Bruxelles, lorsque les dirigeants admettront qu'ils ont fait une erreur de calcul, que la politique de sanctions était fondée sur des hypothèses erronées et qu'elle doit être modifiée.»
«Les sanctions n'aident pas l'Ukraine, en revanche, elles sont mauvaises pour l'économie européenne et si ça continue comme ça, elles vont tuer l'économie européenne », a-t-il encore déclaré.
Pauvre en ressources naturelles, la Hongrie importe actuellement 65% de son pétrole de Russie et 80% de son gaz.
Deux jours avant les déclarations d'Orban à la radio sur les sanctions anti-russes, le 13 juillet, le gouvernement hongrois avait annoncé un «état d'urgence» pour répondre à la crise énergétique, avec une hausse prévue de la production de charbon et un appel aux ménages à restreindre leur consommation. Ainsi, les particuliers consommant davantage de gaz et d'électricité que la moyenne «devront modérer leur consommation ou payer le surplus au prix du marché», selon le cabinet du Premier ministre. La Hongrie est par ailleurs dans l’incertitude quant à l’obtention de fonds d’aide européens, conditionnée par le respect de l’Etat de droit.
Sur le plan diplomatique, Viktor Orban est l’un des rares dirigeants européens à critiquer ouvertement les sanctions de l'UE, désobéissant notamment à celles interdisant aux Etats membres de régler le gaz russe en roubles.
mardi 19 juillet 2022 par Jean Pénichon
Plus de 19 000 hectares ont brûlé dans les incendies qui touchent actuellement la Gironde, selon le dernier bilan communiqué par les pompiers. Au total, 36 500 personnes ont été évacuées depuis mardi dernier. Lorsque gouvernement après gouvernement on refuse de prendre réellement en compte l’évolution du climat afin de préserver les profits des actionnaires, lorsque l’on détruit pour les même raisons, mais à bas bruit un organisme indispensable comme l’Office National des Forêts, on ne doit pas s’étonner d’avoir enfanté de monstrueux incendies.
Macron pense se dédouaner en proposant de nous responsabiliser.
Vers une formation à la "culture du risque" ? Le gouvernement se dit "attaché à diffuser une culture du risque" auprès des Français en leur faisant "mieux connaître les risques et pour faire partager les bons comportements à adopter dans des situations sensibles"… [1]
Bla,Bla,Bla… On ne cherche surtout pas l’origine du risque à combattre (pour moi le capitalisme !).
Ça me rappelle la demande de couper le robinet d’eau lorsque l’on se lave les dents pour combattre la sécheresse.
La meilleure protection des forêts : c’est limiter ce qui peut partir en fumée
En prévention contre les grands feux, les professionnels estiment qu’il
faut réinvestir dans une gestion forestière efficace : éliminer le bois
mort, débroussailler et cloisonner les massifs à l’aide de cultures, de
pistes et du passage de troupeaux. Cela vaut pour les collectivités
comme pour les particuliers.
Et tout ce que trouve à dire le maire de la Teste, Gironde :
"On ne peut pas accepter ce que la nature est en train de faire".
Et ce que l’on est en train de faire à la nature, c’est acceptable ? [2]
Il a préféré construire des routes pour les vacanciers plutôt que d’entretenir sa forêt...
Pascal Fournet, responsable national CGT :
[...]Pensées et colère que les gouvernements successifs et le
patronat n’aient pas écouté la CGT quand elle exigeait l’entretien des
forêts, le retour de la gemme et des résiniers , d’une sylviculture
durable , le développement d’une filière bois en circuit court
permettant d’entretenir la forêt, de chauffer les hommes, de nourrir la
filière papier comme celle de la construction... qu’on ait pas écouté la
CGT quand elle se battait contre le démantèlement de l’ONF et de
nouveaux moyens humains et matériels pour cet office indispensable ...
quand elle se battait pour l’entretien des bords de route et des voies
par l’équipement et la SNCF... quand elle exige des moyens humains et
matériels pour les pompiers dont des canadairs [3]...
Au lieu de cela, ils ont, reforme après réforme, tout mis à terre, tout détruit.
Ils sont coupables, leurs politiques sont coupables de ce désastre écologique et humain.
L’urgence est à sauver les vies et ce qui peut l’être, à soutenir les soldats du feu.
Ce temps passé, l’heure du bilan et des comptes devra venir.
Voilà voilà.
Maintenant vous savez à cause de qui la France brule ! Nous ne devons pas l’accepter sans rien dire, car comme nous venons de l’écrire, les solutions existent, notamment par la défense du grand service public des forêts, l’ONF !
Pékin, Moscou et Téhéran ont l'intention de faire une démonstration de force pour les États-Unis dans leur "arrière-cour". Les trois pays comptent organiser des manœuvres navales conjointes au large de l'Amérique latine et dans les Caraïbes début août. D'après les experts, cela témoigne notamment du fait que certains pays latino-américains ont l'intention de former une coalition militaire contre les États-Unis.
L'intention des puissances d'organiser des exercices conjoints en Amérique latine a été rapportée en milieu de semaine dernière. Comme l'écrit le site du journalisme politique libre The Washington Free Beacon, ces manœuvres s'appellent Sniper Frontier.
C'est le Venezuela qui accueillera les exercices début août, alors que ce pays entretient des relations très compliquées avec Washington. La Chine, la Russie et l'Iran enverront leurs forces militaires et navires vers les côtes latino-américaines.
D'après le Washington Free Beacon, les manœuvres à venir indiquent clairement que certains pays de l'Amérique latine comptent constituer une "alliance militaire" ou une "coalition militaire" contre les États-Unis.
Comme l'a déclaré au Washington Free Beacon Joseph Humire, spécialiste et expert en matière de sécurité, pendant les exercices à venir "sur invitation du Venezuela", la Russie avec ses alliés, l'Iran et la Chine, ont l'intention de montrer dans l'hémisphère ouest une "force grandiose jamais vue". D'après l'expert, après ces exercices les États-Unis risquent même de perdre leur "influence traditionnelle" en Amérique latine.
Il convient de rappeler que Moscou, Téhéran et Pékin avaient déjà organisé trois fois des manœuvres militaires conjointes. Notamment les exercices Marine Security Belt 2022 qui se sont déroulés dans le nord de l'océan Indien.
Selon les observateurs, lors de ces exercices les participants ont montré leur capacité d'interagir dans l'accomplissement de différentes missions tactiques. Ils se sont entraînés notamment à secourir un navire en feu, à libérer un navire capturé, à tirer sur des cibles concrètes, à tirer de nuit sur des cibles aériennes et d'autres missions tactiques et opérationnelles.
À noter qu'à l'époque les médias américains avaient perçu les exercices trilatéraux Marine Security Belt 2022 comme un "puissant signal" pour les États-Unis.
En ce qui concerne les exercices à venir dans les Caraïbes, la revue américaine The Washington Times les considère comme les plus importants jamais organisés avec la participation de navires chinois, russes et iraniens. Il s'agit de premières manœuvres militaires auxquelles l'Iran participe depuis son invitation officielle en septembre 2021 à rejoindre l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), l'une des plus puissantes alliances du continent eurasiatique dont l'objectif consiste à assurer la sécurité globale.
Alexandre Lemoine
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