Je ne suis pas de retour du ski et je ne suis pas le seul
Bon,
notre saint Macron et sa mie y sont allés, chaque jour aux infos j'ai
eu droit à la météo des neiges et que le tiroir-caisse du patronat des
stations de ski enneigées m'accueillait à bras ouvert. Pour autant, je
n'y suis pas allé.
Attention,
je sais skier et affronter la neige. Le pur méridional que je suis a
effectué 3 mois de service militaire dans les Vosges, puis 9 autres mois
dans les troupes alpines où j'a appris à skier en damant les pistes
gratos pour le compte d'une station de ski.
Mais
ceci dit, je n'ai rien contre celles et ceux qui passent des vacances
d'hiver à la neige. Je ne me trompe pas d'ennemis et seule la société
capitaliste est la cause d'une inégalité criante à ce sujet: l'Observatoire des inégalités
révèle que 40 % des cadres partent en vacances l’hiver au moins une
fois tous les deux ans, contre 9 % des ouvriers. Seuls 8 % des Français
partent au ski au moins un an sur deux, selon les sources du Crédoc.
Et je vous mets en ligne l'analyse de l'Observatoire des inégalités:
"Pour
partir l’hiver, il faut tout d’abord disposer de congés. La majorité
des salariés qui en ont utilisent leurs cinq semaines l’été et à Noël.
Il faut aussi en avoir les moyens : les prix des stations de ski sont
prohibitifs pour la plupart des ménages. Certains salariés des grandes
entreprises disposent toutefois du soutien d’un comité d’entreprise et
d’autres utilisent leurs réseaux familiaux ou d’amis.
Enfin,
voyager en hiver s’inscrit aussi dans le cadre d’une pratique de
loisirs propre à certaines catégories sociales. On part d’autant plus en
hiver qu’on a l’habitude d’aller au cinéma, de rencontrer fréquemment
des amis ou que l’on pratique régulièrement un sport. Réservés à des
populations aisées et friandes d’activités en tous genres, ces séjours
constituent, encore plus que les départs d’été, un très fort signe de
distinction sociale.
Les
sports d’hiver occupent-ils une place aussi grande dans les médias
parce que le tourisme est un enjeu économique important et que le ski
fait partie des pratiques de l’univers des journalistes ? Il suffit
qu’une fraction très réduite de la population se déplace pour alimenter
les médias en reportages sur les embouteillages télévisions et radios,
en complet décalage avec les pratiques de l’immense majorité de la
population. La fréquentation des stations
se maintient pour une raison simple : les catégories qui profitent de
la neige ne sont pas concernées par la montée du chômage et la baisse
des niveaux de vie."
Mais
dans les médias de la pensée unique à votre disposition, ne cherchez
aucun journaliste qui remette en cause cette putain de mauvaise société
française.