La rencontre surprise du jour: avec Béatrice BRÈTHES, qui a beaucoup donné de sa personne à la novilleria. Enhorabuena à elle. |
mardi 6 août 2013
HAGETMAU: ABURRIMIENTO ET DESTOREO
HAGETMAU: NOVILLADA INSIPIDE DE CEBADA CAGO
HAGETMAU: LE DESTOREO(1) A L'HONNEUR
Il y avait novillada à
HAGETMAU, ce lundi 5 Août. Avec un lot de CEBADA GAGO, justitos de
trapio, noblesse parfaite, buvant la flanelle tant qu’ils
conservèrent assez de jus pour embestir. Aucun sentido, aucune
déviation, ni de la charge, ni de la corne. Étalage d’insipidité,
propre à la corrida moderne , la seule qu’apprend dans les
écoles taurines de tauromachie stéréotypée la novilleria actuelle– faire des passes sans
devoir se croiser- et dont raffolent les gogos qui peuplent les
étagères.
Mais comment les publics
peuvent-ils discerner le passable du médiocre, quand le président
lui même affiche toute son incompétence, en accordant une oreille ,
réclamée par moins de demi arène essentiellement de braillards,
pour un bajonazo crapuleux, après une faenita de profil,sans jamais
peser sur le novillo ? Et qui récidive ensuite dans la
médiocrité de son aficion, en sortant le mouchoir bleu pour
récompenser d’une vuelta infamante un novillo qui n’a juste reçu
qu’une pique ?
Puisqu’il y a des
micros dans une arène, pourquoi ne pas les utiliser plus souvent et
opportunément, pour expliquer par exemple au public une juste
décision, même si elle paraît incompréhensible aux gogos, plutôt
que de laisser croire à des jeunes qu’ils ont été bons, quand
ils sont passés à côté du sujet ?
Et c’est ce qui s’est
passé ce soir à HAGETMAU : des novillos sans aucune aspérité,
d’une noblesse affligeante, qui offraient leurs oreilles à qui
voulait bien les prendre, n’ont trouvé face à eux que des garçons
incapables d’aligner un muletazo de domination. Pico et passes de
profil à profusion, jusqu’à l’overdose, hors de portée des
cornes, le corps arc bouté à un mètre du novillo, parfois
baissant la main, comme CERRO ou REY, mais surtout toréant sur le
passage les yeux dans le public en frottant son ventre contre le
ventre rouge du novillo - pour faire illusion – après passage des
cornes du quadrupède qui d’autorité promène le bipède, comme
c’est aujourd’hui le cas presque partout, suprême roublardise
de CERRO, plus formé à l’école des trampas que de la rigueur.
A ce sujet, les dépliants
qui présentent les acteurs de la tarde sont révélateurs : à
les lire, tous les novilleros qui nous sont proposés sont toujours
pleins des qualités requises pour que nous passions de grands
moments artistico-taurins :
-« Manuel DIAS
GOMÈS vient de couper les oreilles et la queue d’un CEBADA GAGO
dont il connaît maintenant les difficultés » ( Les CEBADA
GAGO du jour étaient d’une noblesse insipide, ne présentant
AUCUNE difficulté, ni lui, ni ses compañeros de cartel, n’ont
jamais avancé la jambe)
-« Rafael CERRO :
….c’est le numéro un des novilleros.....son expérience sera une
garanntie sérieuse..... » ( Il a passé son temps à faire
passer ses deux bons novillos, sans toréer de verdad)
-« Fernando REY a
débuté sa carrière par trois triomphes. Excellent banderillero,
son toreo est fait de panache donnant des frissons au public »
(!!!) Non seulement il n’a pas banderillé, mais il a surtout
brillé dans l’illusion que procure aux gogos le toreo de profil,
où seul le toro mène le bal et choisit les terrains.
Littérature !
Le lot de novillos a pris
huit piques plus deux piquettes symboliques. Une seule fut correcte,
les autres furent passibles de représailles, sinon de poursuites :
traseras, certaines dans le dos, paralysantes...Vaya aficion
varlarguera !
Golletazos, bajonazos,
épées dans les côtes, se sont succédées, sans parvenir à calmer
la fougue des applaudisseurs de basses œuvres. Et si vous dénoncez
le crime, ils gueulent encore plus fort, pour vous couvrir
La présidence s’est
montrée digne des arènes de plages malagueñas : musique
assourdissante et interminable dès les premiers muletazos, trophées
sans discernement, vuelta d’un novillo qui reçut UNE pique !!!
Minable !
Honteuse sortie a hombros
du mayoral, qui s’est précipité sous le palco pour être hissé
sur les épaules des mercenaires à sa solde, dès la sortie des
cuadrillas : et quelques coños d’applaudir, encore et
toujours, comme à PALAVAS les flots.
On a revu des copains, on
a passé quelques heures agréables en bonne compagnie, mais que
cette ville dite taurine a baissé la barre.....
Lot justito de trapio,
jolies têtes, mais lot noblissime, sans une once de genio ni de
sauvagerie propre aux toros de combat, soso, spectable qui frisait
l’aburrimiento.
(1) destoreo: contraire du toreo
Note de Pedrito: dans le titre, il n'y a pas de faute d'orthographe. C'était bien des Cebada CAGO
Note de Pedrito: dans le titre, il n'y a pas de faute d'orthographe. C'était bien des Cebada CAGO
COMMUNIQUÉ D'ALAIN BONIJOL, AU SUJET DES PIQUES
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APRÈS LES PIQUES DÉSASREUSES DE CÉRET, Alain BONIJOL S'EXPRIME
Beaucoup
d’informations fausses circulent sur les différentes piques utilisées
en France. J’aimerais pouvoir clarifier d’une façon simple et précise ce
qu’il en est.
Actuellement en Europe, France et Espagne circulent 3 types de piques (puyas) :
- La pique dite « espagnole » définie par le Ministère de l’Intérieur espagnol en 1996 (cf règlement taurin),
-
ensuite la pique dite « andalouse », même modèle que la précédente mais
de cotes réduites, adoptée par l’Andalousie en 21 mars 2006, ensuite
par le Pays Basque et Castille et Leon
-
et actuellement la pique Bonijol dite « française », pyramide en acier
sur corps monobloc aluminium qui supprime le bourrelet présent dans les
précédents modèles, utilisée depuis 2011 par les arènes qui le désirent
en accord avec l’UVTF garant du bon déroulement des corridas en France.
En
tant qu’empressa de caballos, pour honorer mes contrats en Espagne,
j’ai dû acheter 60 caisses de piques au puyero, Curro Vega, avec
l’assentiment du Syndicat des picadors espagnols pour les utiliser :
- 20 caisses de piques « espagnoles » modèle ministère de l’Intérieur,
- 40 caisses de piques « andalouses »
L’année
dernière en France, j’ai utilisé la pique que j’ai inventée dans la
plupart des arènes où j’interviens. Et les piques « espagnoles »
(ministère de l’Intérieur) pour les arènes qui le demandent, Céret et
Parentis.
Toujours en 2012, en Espagne, j’ai participé à plus de 50 novilladas et corridas :
- Santander et Logroño : piques ministère de l’Intérieur
- Cordoba, Malaga, San Sebastian, Bilbao, Almeria, Salamanque : piques andalouses
Les
piques espagnoles sont formée d’une tige triangulaire d’acier recouvert
d’un corps en plastique enveloppé par de la corde, l’ensemble laissant
sortir la pyramide acérée. La corde est utilisée pour correspondre à une
réglementation ancienne. Actuellement, la réglementation stipule que le
plastique peut être utilisé à la place de la corde s’il apporte un
avantage technique meilleur.
Cette
année, le puyero Garcia s’en est affranchi en utilisant des corps en
plastiques qui reproduisent par moulage le relief de la corde. Manolo
Salès, puyero de Valencia utilisait déjà bien avant ce procédé validé
par le ministère de l’Intérieur.
Depuis
2012, en France, Philippe Heyral utilise les anciennes piques de Garcia
sans mettre les cordes sur les corps en plastique car elles
représentent un frein : de la sorte, la pique pénètre plus facilement.
C’est ce qu’on voulu faire certains picadors cette année à Céret avant
la corrida en enlevant les cordes sur les piques - démarche naïve et
sans esprit de mal faire : ils voulaient un outil plus facile
d’utilisation pour favoriser le spectacle. Le problème soulevé par la
commission et le Président de la course c’est que, cordes enlevées, la
pique n’était plus aux cotes réglementaires...
Et
aujourd’hui, il y a encore des picadors qui préfèrent les piques
encordées parce qu’elles rentrent par éclatement et font davantage
saigner le toro. Voilà l’état du débat.
L’année
dernière, les autorités de Santander m’ont réclamé une pique française
pour l’analyser à Madrid auprès des Présidents des Palco de toutes les
communautés espagnoles, eux-mêmes présidés par Marcelino Moronta.
Il
découle qu’une réunion doit se tenir entre les autorités espagnoles et
le syndicat des picadors pour pouvoir utiliser la pique française en
Espagne.
Bien
que je sois propriétaire d’un capital de 60 caisses de piques
espagnoles pour encore des années d’utilisation, je continue à défendre
ce projet de piques françaises auquel je crois pour l’évolution positive
du tercio de varas.
Je
suis depuis longtemps convaincu que la pique traditionnelle a toujours
présenté des lacunes importantes pour libérer la qualité artistique du
premier tiers de la corrida.
Alain Bonijol
alain.bonijol@gmail.com- Mas des Pointes 30640 Franquevaux - Narbonne 32170 Laas - France - tel 06 87 02 35 16
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