vendredi 17 juin 2011

ALÈS: C'ÉTAIT L'ASCENSION? OU LA CHUTE LIBRE !

Samedi: annulation!


Dimanche: le feu de paille des BALTASAR IBAN.




On nous promettait une feria chaude, elle fut plus que tiède, par la faute du temps, mais pas seulement...

Premier de Fandiño : un cinqueño qui prend deux piques avec vaillance. Le torero lui sert des naturelles croisées, l’animal est noble, il collabore assez docilement. Fandiño s’engage pour un estoconazo …..dans le cou, ce qui lui vaut une oreille ( !!)Premier raté du palco. M. François Gilles n'a fait aucun progrès depuis 2010.



Le second toro, manso perdido, sort seul de deux rapides rencontres avec la cavalerie . La pluie vient gâcher la faena qui s'annonçait. Muleta souvent accrochée, mais Aguilar nous avait d’abord régalé d’un beau cite à la Rincon, depuis le centre. Les éléments contrariants se déchainent …Bouche fermée, le toro meugle, avant de recevoir un tiers de lame, descabellé debout, selon les règles aujourd'hui en vigueur, l'estocade étant devenue la suerte facultative.


Roman Perez use et abuse du pico, torée le public plus que le toro, le président fantôme déclenche la musique pour une faenita caca : second raté. Ce Gilles président à vie, comme dans la RCA de Bokassa, persiste dans la médiocrité, et Perez crie à tue-tête, ce qui ne peut faire oublier ses carences. La bronca l’accompagne jusqu’au callejon. Mais l’incompétent du palco retiendra-t-il la leçon ?


Pour son second opposant, Fandiño fait l’effort de se croiser, après s’être profilé. Le toro est noble, la faena agréable, conclue par un azutre estoconazo.


Avec le quinto, negro bragado astifino, les planches volent, selon la coutume alésienne. Le quadrupède gratte ensuite, puis fuse, comme parfois le font les mansos, puis pousse la cavalerie jusqu’au batacazo. De la punition finale du varilarguero résulte un bloc de marbre, sans charge: descabello après trois pinchazos. Là encore, point d'estoc règlementaire, silence des responsables du désastre, occupés à parader, non à remplir leur rôle de gardiens.


Le sixième s’échappe et fonce sur le piquero : la suite sera lamentable, le pico semble télescopique, tellement Perez se tient loin de son opposant, tant il se montre en dessous et dépassé. Encore une alternative pour les statistiques, nous avons des matadors français - COCORICO!!-l’estocade entière n’y changera rien, le torero écoutera les sifflets qu’il mérite.

Après l’annulation abusive de la veille pour « cause de pluie », la feria alésienne a vécu : ici aussi, l’aficion semble de plus en plus en liquidation, selon l’expression de Florent, du palco jusqu’aux étagères, spectateurs fossilisés, tellement ils sont sages et dociles. Une douzaine de piques traditionnelles, c'est à dire meurtrières, sans que les emplumés du callejon ne bougent le petit doigt pour faire appliquer les canons de la suerte de picar authentique. Sans que n'enfle la bronca légitime!


Que pena !