mercredi 8 juin 2022

 

Que vaut l’humanisme occidental en 2022 ?

mercredi 8 juin 2022 par Francis Arzalier (ANC)

Les États africains ne disposent pas, pour des raisons géographiques, du blé nécessaire à leurs besoins. C’est pourquoi depuis longtemps ils achètent du blé aux gros producteurs comme l’Ukraine.

Ces cargaisons de blé ukrainien sont, du fait de la guerre, bloquées puisque le port les exportant, Odessa en mer noire, est dans la zone de combats de la Mer Noire. On connaît les conséquences possibles de cette rupture des relations commerciales par la guerre entre l’Occident et ses missiles et drones et la Russie en Ukraine : un risque réel de pénuries et d’émeutes de la faim dans plusieurs pays d’Afrique, l’Égypte, et nombre de pays d’Afrique noire.

C’est pourquoi, il y a quelques jours, Macky Sall, Président sénégalais, libéral qui ne passe pas pour anti-occidental, est allé négocier à Moscou avec le Président Poutine, au nom des l’Organisation des États Africains, pour lui demander de ne pas s’opposer au transfert vers l’Afrique du blé ukrainien par le port d’Odessa, toujours contrôlé par Kiev.

Cette rencontre s’est faite grâce à l’entremise de la Turquie, membre de l’OTAN, mais qui a eu l’intelligence de refuser de s’engager trop fort derrière le fou furieux belliciste de Washington, pour pouvoir jouer l’intermédiaire, nécessaire un jour ou l’autre.

Elle a abouti à un accord, la Russie, maîtresse des eaux en Mer Noire, s’est engagée à ne pas s’opposer au passage de navires de diverses nationalités qui viendraient chercher le blé ukrainien dans le port d’Odessa pour aller le livrer aux acheteurs africains.

Une victoire du bon sens…

Mais un accord qui ne servira peut être à rien, car les autorités de Kiev ont miné l’accès au port d’Odessa, et refusent de le déminer ...

Hier, 7 juin, Monsieur Pujadas, un des fleurons médiatiques français, a démarré son bulletin « d’informations « par les affirmations suivantes :
« Poutine empêche la livraison de blé Ukraine à l’Afrique, et va même jusqu’à s’en emparer ! »

Qui pourrait croire que ce chroniqueur vedette ignorait la réalité de faits annoncés par ailleurs par diverses agences ?

Jusqu’à quel point la haine anti-russe et le bellicisme Otanien pourront elles aveugler les « élites » de notre pays, qui se targuent volontiers de donner au monde des leçons d’intelligence et d’humanisme ?

 

Note de P. 

Voilà qui prouve pour la millième fois que nos infos libres et indépendantes restent entre les mains de leurs chiens de garde dont le docile et servile Pujadas demeure un symbole indécrottable. Ces déclarations outrageusement mensongères mériteraient de sévères sanctions, mais leurs auteurs sont payés, sans nul doute très grassement, pour nous enfumer.

Avec de tels zélés serviteurs, les vaches sont bien gardées....Et l'impérialisme a encore de beaux jours devant lui pour s'enrichir sur la misère des pauvres.... des pays les plus pauvres.

 

Publié par El Diablo

«Inconcevable» : Lavrov annule sa visite en Serbie après une interdiction de survoler plusieurs pays

Sergueï Lavrov, a été obligé d'annuler sa visite en Serbie, plusieurs pays parmi lesquels la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro ayant refusé que son avion ne les survole. Il a dénoncé une mesure «inconcevable» et «scandaleuse».

Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, ne se rendra finalement pas en Serbie ce 6 juin, plusieurs pays voisins de la république des Balkans ayant refusé que l'avion du chef de la diplomatie russe ne survole leurs territoires. Il était initialement attendu à Belgrade dans la matinée.

«Ce n'est qu'aujourd'hui, il y a une heure, que les pays entourant la Serbie ont fermé le canal de communication, n'autorisant pas le vol de l'avion de Sergueï Lavrov, qui se dirigeait vers la Serbie. La délégation russe devait se rendre à Belgrade pour des négociations», a déclaré Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, citée par plusieurs agences de presse russes le 5 juin.

«Les pays membres de l'UE et de l'OTAN ont fermé l'espace aérien, ont fermé un énième canal de communication», a-t-elle ajouté.

Lavrov dénonce une mesure «inconcevable» et «scandaleuse»

D'après le quotidien serbe Vecernje Novosti, la Bulgarie, la Macédoine du Nord et le Monténégro sont les trois pays voisins de la Serbie – par ailleurs tous membres de l'OTAN – qui ont fait état de ce refus. Une information confirmée quelques heures plus tard par le ministère russe des Affaires étrangères.

Selon une source diplomatique russe, citée par l'agence Interfax, le ministère a finalement décidé d'annuler sa visite. «Notre diplomatie n'a pas encore appris à se téléporter», a déclaré cette source.

Lors d'une conférence de presse à la mi-journée, Sergueï Lavrov a dénoncé une mesure «sans précédent», «inconcevable» et «scandaleuse» prise dans une «optique antirusse» par «certains membres de l'OTAN». Il a également tancé le «cynisme» des Occidentaux, qui, selon lui, «vont continuer de faire pression» sur la Russie et les pays qui souhaiteraient entretenir des liens diplomatiques avec elle.

«Notre attitude vis-à-vis de la Serbie ne sera détruite par personne [...] Nous avons invité le ministre des Affaires étrangères serbe [Nikola Selakovic] à se rendre en Russie», a-t-il ajouté, critiquant un «mépris de la part de Bruxelles».

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui fustigé devant la presse des «actes hostiles». «De tels actes hostiles à l'égard de notre pays sont capables de causer certains problèmes [...], mais ils ne peuvent pas empêcher notre diplomatie de poursuivre son travail», a-t-il précisé.

Sur Telegram, le vice-président du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev, a dénoncé une démarche dirigée, selon lui «contre la Russie en tant qu'Etat et la Serbie en tant qu'Etat». «J'espère que la réaction sera commune et extrêmement sévère, non seulement sous forme des protestations diplomatiques, mais aussi se traduira par des actions pratiques, concrètes», a-t-il ajouté.

Interrogé par RT France, Xavier Moreau, directeur du Centre d’analyses politico-stratégiques, considère cette interdiction de survol comme un «aveu d'impuissance» de la part de l'OTAN. «Aujourd'hui, les seules sanctions efficaces que met l'Occident, que met l'OTAN, c'est empêcher le survol de territoire de l'OTAN», ajoute-t-il, précisant : «Cela ne changera absolument rien dans la situation actuelle.»

Le président serbe Aleksandar Vucic devrait prendre la parole au journal télévisé en début de soirée pour s'exprimer sur la situation, selon la Radio-télévision de Serbie.

Le ministre russe des Affaires étrangères devait se rendre à Belgrade pour y rencontrer Aleksandar Vucic mais également son homologue serbe Nikola Selakovic ainsi que le patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe Porphyre.

[Vu sur l’application RT News]

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Macron bis pond un machin-truc-chosepour accélérer ses réformes anti-sociales

Conseil national de la rénovation qu'il l'a appelé. Surtout, ne pas y voir une ressemblance avec le Conseil national de la Résistance dont le programme politique ouvre des jours heureux à la libération de la France avec son application. C'est vrai que, sous l'occupation nazie de notre pays et le gouvernement pétainiste collaborant avec le Reich hitlérien, les banques d'affaires et le patronat n'étaient pas our libérer la France du joug ennemi.

Pour préparer donc le machin-truc à gonfler, Macron bis est venu se balader mardi à l'hôpital de Cherbourg et vendredi dans une école de Marseille, accompagné comme il se doit de ses deux chambellans adoubés à la Santé et l'Education nationale. Comme le dit ou l'écrit la presse bien pensante du côté du palais de l'Elysée, c'était pour regarder les yeux dans les yeux ce qu'il n'allait pas dans la santé et à l'école.

Du coup, les journaux régionaux offrent à Macron bis de pleines pages pour faire élire des députés godillots -je m'excuse, il n'y a pas de féminin pour godillot- et promouvoir son Conseil national de la Rénovation. Ce machin-truc-chose réunira «les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et de citoyens tirés au sort » pour « identifier les besoins et bâtir de nouveaux projets ».

-Dis, Manu, comme pour ta réforme anti-sociale des retraites?

-Ben oui, homme de peu, j'ai fixé son application à l'été 2023. Mais il faut bien que le Conseil national de la rénovation bien à moi précise le jour et le mois. Sinon, une autre question, homme de peu?

- Et pour l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux, on va en discuter dans ton machin-truc-chose?

Non, pour cela, homme de peu, je fais confiance à mon astrologue Geoffroy Roux de Bézieux, subsidiairement patron du Medef. Quelquefois, j'accueille aussi dans les salons de l'Elysée Laurent Berger, grand sachem de la Cfdt. On fume ensemble le calumet du dialogue social.  Pour le moment,  ça marche au poil.

 

Conseil national de la refondation : encore une provocation d’Emmanuel Macron !

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Dans un entretien donné à la presse quotidienne régionale, publié vendredi, le président a annoncé vouloir réunir un "Conseil national de la refondation" pour répondre à cinq objectifs de son quinquennat.

Une forme de "provocation" cette "référence par un acronyme au Conseil national de la Résistance" ! Le CNR "a créé des droits, des améliorations qui sont toujours en vigueur."

 

Cette institution, fondée par Jean Moulin en 1943, a adopté en 1944 un programme pour relever la France anéantie par l'occupation nazie, programme qui dessinait notamment les contours de l'État-providence.

Pourquoi cette analogie assumée, de la part du chef de l'État ? "Nous vivons un temps comparable, dit-il dans son interview. Nous sommes dans une ère historique qui impose des changements profonds."

 

Quelle prétention et quel leurre !

Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT chargée des retraites et de la protection sociale, parle même "d’une nouvelle usine à gaz". "Le Conseil national de la Résistance a créé la Sécurité sociale, et Monsieur Macron veut la détruire et détruire les droits à la retraite", ironise-t-elle et elle affirme que la CGT défendra coûte que coûte le retour de la retraite à 60 ans.

 

De fait, le CNR a créé des droits et Emmanuel Macron s'attache à les détricoter !

Notamment, avec le recul prévu de l'âge de la retraite à 65 ans, une réforme qu'il se propose d'engager dès 2023.

C'est une régression pour de nombreux salariés qui travaillent dans des conditions difficiles : on songe aux soignants, aux enseignants, à tous ceux qui exercent des métiers pénibles : les maçons, les déménageurs, les travailleurs de nuit, etc.

Une régression pour les plus fragiles : on justifie encore la chose par l'augmentation de l'espérance de vie, en oubliant que celle-ci n'évolue pas de manière similaire pour tout le monde.

 

Appliquant cette logique : les gens vivent plus longtemps, ils doivent travailler plus longtemps, Emmanuel Macron ne tient pas compte de la santé effective des gens : l’espérance de vie en bonne santé à la naissance, c’est-à-dire sans limitation pour accomplir ses activités quotidiennes, s’élève à 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes.

Après 65 ans, peu de gens n'ont aucun problème de santé.

 

Alors, avec cette référence au Conseil national de la Résistance, Emmanuel Macron fait dans la communication et même une certaine provocation.

Encore de la communication quand le président évoque les difficultés de l'hôpital et des soignants : le Président veut demander un rapport, "une mission flash" sur l’état des urgences à l’hôpital public, comme si ce problème n'était pas ancien !

 

Communiquer, c'est bien. Agir, c'est beaucoup mieux !

 

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La misère est là et la guerre est à notre porte !

Le dessin de Sapiens qui illustre cet article montre bien l'inquiétude partagée par beaucoup sur les dangers dans lesquels noous entraînent les politiques gouvernementales, ici, en Europe et aux USA !

 L’inflation est à 5, 5% aujourd’hui, elle risque de doubler à la fin de l’année, le prix des carburants flambe, les notes de gaz et d’électricité et de gaz ont augmenté, des familles n’arrivent pas à se nourrir correctement et assez, plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.

C’est cela la réalité sociale !

Pendant que la misère touche de plus en plus de gens, des jeunes, des retraités, des enfants, certains s’enrichissent et les mêmes, entre autres, insultent les français qui s’abstiennent aux élections.

Comment voulez vous avoir confiance quand les différents gouvernements successifs ont détruit le système de santé, et remis en cause les services publics ?

Comment voulez-vous avoir envie d’aller aux urnes quand la très grande majorité des candidats aux législatives ne font les marchés pour discuter avec les gens qu’en période électorale.

Les familles ont besoin qu’on les regarde, qu’on discute avec elles, qu’on les accompagne et non qu’on leur promette la lune juste au moment des élections.

La misère est là et la guerre à notre porte !

Les pays de l’Union Européenne se joignent aux Etats Unis pour fournir des armes de destruction à l’Ukraine.

Si je dénonce la politique expansionniste de Poutine, je considère, et je ne suis pas le seul que la politique menée par les gouvernements occidentaux peut mener à la guerre mondiale, donc à la destruction massive de millions de vies humaines.

Certains parlent de guerre qui vient, une étincelle peut faire exploser la poudrière.

La politique qui vise à isoler la Russie en bloquant ses exportations va créer de la pénurie alimentaire, ce sont les populations qui vont trinquer.

Seule la mobilisation des peuples, les manifestations pour la paix et pour le retrait d’Ukraine des troupes russes pourront faire cesser cette guerre.

Des travailleurs russes, des soldats embarqués dans cette guerre se mobilisent pour le « cessez le feu », c’est la voie, la meilleure qui soit.

Les peuples doivent disposer d’eux-mêmes !

Avant-hier les Etats Unis intervenaient en Irak et tuaient des centaines de milliers de personnes.

Aujourd’hui, le gouvernement américain part en croisade contre la Russie au nom des droits de l’homme !

Quelle Hypocrisie !

Seule une action résolue des peuples, une mobilisation internationale pourra mettre fin à cette guerre !

Jean-François Chalot

 
DEUX JOURNALISTES FRANÇAIS SOUS LE FEU DE L’ARTILLERIE UKRAINIENNE PENDANT 5 HEURES

Ukraine : Biden doute des annonces russes, la ville de Lviv bombardée... -  L'Express

Hier 4 juin, nous étions avec Christelle en attente de confirmation d’une mission sur le front, avec l’intention de nous rendre sur les lieux de bombardements de civils par l’artillerie ukrainienne.

Ce genre de mission a pour but de montrer au plus grand public, que les civils sont des cibles prioritaires de l’armée ukrainienne et du régime de Kiev. Il y a peu, presque sans se cacher, le président ukrainien annonçait que le Donbass serait rasé, et qu’après la guerre la région serait un véritable désert, comprendre qu’ils auraient tué l’essentiel de la population russe de l’Est de l’Ukraine d’avant le Maïdan. Vers 10 h 00, le Korpus, organisation de presse de Ministère de la Défense de la République de Donetsk, nous annonçait un premier bombardement du côté du quartier toujours très ciblé, de Petrovski, dans l’Ouest de la ville. L’artillerie ukrainienne avait ouvert le feu sur la mine en activité de Tcheliouskintsev, et nous avons donc sauté dans notre voiture, accompagné d’un fixeur et soldat du Korpus, que nous aimons beaucoup, comme personne et professionnel : Kostia.

Une arrivée en fanfare. 

Ce que nous ne savions pas, c’est que ce premier bombardement, intervenu vers 8 h 30, se prolongeait dans cette zone civile. Ce qui était visé ici c’était justement la mine et ses infrastructures, alors que de nombreux mineurs étaient au travail dans les profondeurs des galeries.

A peine étions nous en train de nous garer, qu’un premier obus est tombé non loin de nous dans un fracas extraordinaire. Sur l’ordre de Kostia, nous avons immédiatement évacué le véhicule, un Renault Kangoo, mais aussitôt un deuxième obus est venu frapper notre zone.

Bondissants derrière les pas de Kostia, nous nous sommes réfugiés à côté d’un bâtiment paraissant solide, mais nous ne sommes pas restés longtemps couchés au sol, le danger était trop grand.

En quelques enjambées, nous avons eu la présence d’esprit, de pénétrer dans ce bâtiment où nous avons découvert une quinzaine de personnes. Il s’agissait en réalité d’un magasin d’alimentation et bazar, dénommé Soyouz, tenu par une femme d’un courage à toute épreuve du nom de Raïssa. Quelques vendeuses, un grand-père venu acheter de l’eau avec son petit fils d’environ 14 ans, d’autres hommes à la retraite, deux soldats mobilisés en repos, d’autres femmes venus également faire des courses, sans parler d’un homme de 45 ancien soldat des milices du Donbass, voilà les gens que nous avons rejoints dans cette circonstance.

Nous mêlant à eux, nous trouvâmes vite des places pour nous asseoir, protégés par les murs épais de cette solide bâtisse. Construite du temps de l’Union soviétique, possédant des murs épais, une cave très grande et une structure étayée de grosses poutres en acier, nous nous trouvions désormais en relative sécurité.

Cinq heures d’un bombardement intense. 

Nous ne pouvions alors imaginer que nous allions restés ici pendant 5 heures, dont 4 d’un bombardement nourri de l’artillerie ukrainienne complètement déchaînée. Obus de 122 mm, tirs de lanceurs multiples de roquettes Grad, tirs de missiles Ouragan chargé de sous-munitions et même obus de 152 mm, l’infernale danse des obus ukrainiens ne faisait que commencer.

La nervosité était palpable chez deux hommes, qui distillaient presque à notre entourage la panique, sans cesse nous demandant de ne pas les filmer, se levant, arpentant le magasin, sortant dehors pour ramasser des débris des précédents obus, la situation était critique.

A l’exemple de Christelle et Kostia, ainsi que de moi-même, le groupe semblait s’être calmé, je me trouvais assis à côté d’un jeune soldat de 21 ans, en permission, simplement vêtu d’une casquette militaire et d’un débardeur. Régulièrement, il indiquait les départs de tirs, qui nous arrivaient ensuite dessus quelques courtes secondes plus tard. A droite, à gauche, beaucoup plus loin, ou très proche, les obus et roquettes ne cessaient de tomber partout.

Après quelques longues dizaines de minutes de ce traitement, un homme âgé perdit patience et d’autorité sorti dehors sous le feu, pour rentrer chez lui, aussitôt maîtrisé par les autres hommes. Il était temps, car les obus ne cessaient d’arriver. Notre retraite paraissait de plus en plus précaire, les gravats nous tombant du plafond sur la tête. Nous avions clairement l’impression que nous étions pris pour cibles, et nous savions déjà que la voiture que nous avions laissé dehors serait en miettes à notre sortie de cet enfer. Un moindre mal, d’autant que jusque là nous n’avions subi aucune perte humaine.

C’est alors qu’un obus de 122 s’abattît à cinq mètres de l’endroit où je me trouvais assis, faisant voler en éclat, non seulement la porte en fer forgé, de l’entrée principale, mais aussi la seconde porte en bois du sas d’entrée. Recouverts de gravats, un homme âgé touché aux yeux par les jets de morceaux de pierres et de plâtres criant au milieu des éclats de voix, c’est alors qu’une voix féminine autoritaire se fit entendre : « Descendez à la cave ! À gauche, à gauche ! ». Nous venions de faire connaissance avec la courageuse et admirable propriétaire des lieux, Raïssa.

Un grand-père meurt dans nos bras. 

En file indienne, alors que nos oreilles sifflaient après l’impact, nous nous dirigions vers la voix amie. Sous nos pas crissaient de nombreux débris de vitres, de vitrines et de gravats, alors que nous réussissions tous à descendre dans les entrailles du bâtiment.

C’était une cave très solide et grande, courant sous tout l’immeuble, qui d’ailleurs comportait aussi un étage. A tâtons, les uns avec la lumière de leurs téléphones, les autres avec des lampes de poche, nous découvrîmes plusieurs femmes et un enfant. Il s’appelait Roman, tandis qu’une femme commençait à pleurer. Christelle immédiatement s’occupa d’elle, c’était une vendeuse du magasin, dont les deux enfants étaient non loin de là chez leurs grands-parents. Eux aussi, subissaient forcément le bombardement. Elle indiqua ne pas avoir peur pour elle, mais pour eux, il s’agissait de deux filles de 14 et 8 ans. D’autres civils étaient ici, un couple la soixantaine largement passée, d’autres vendeuses et plusieurs grands-pères âgés.

Malgré notre calme, et notamment la présence très rassurante de Kostia, la fébrilité et un petit vent de panique étaient palpables chez ces gens. Tout sembla finalement se stabiliser, notamment grâce à Raïssa, maîtresse femme, qui d’une voie forte encourageait ces gens. Elle s’activait avec une grosse lampe torche multiple, apportant de l’eau et des gobelets, proposant à manger. Nous nous aperçumes qu’un des grands-pères avait été touché à la main et au front, par des éclats de pierre, il saignait.

Dans l’instant, Kostia qui possédait une trousse de secours, épaulé par Christelle et Raïssa, soigna ses blessures. Deux hommes pourtant n’arrivaient pas à s’habituer à cette cave, tandis que les obus continuaient de tomber ici et là, frappant parfois le bâtiment. L’ancien milicien de 45 ans était peut-être claustrophobe, il proposa de la vodka qui se trouvait à l’étage, nous refusâmes catégoriquement. Lorsqu’un grand-père, sans que nous n’ayions prêté attention, se faufila par l’escalier à l’étage.

Kostia ayant compris le danger, remonta ce dernier, mais déjà un nouvel obus explosait dans la cour. Cette fois-ci ce fut le drame. S’emparant de sa trousse de secours, il bondit à son secours, appelant les hommes à la rescousse. Nous nous trouvions trois autour du vieil homme. Il était étalé sur le dos, en plein milieu du magasin. Canne et lunettes gisaient à côté de lui, il était touché très grièvement, en particulier au poumon gauche. L’homme tentait de retrouver son souffle, nous appuyâmes sa tête sur une dérisoire bouteille. Très vite le sang se répandit, à grands flots, son côté droit était aussi criblé d’éclats d’obus, il avait plusieurs cotes brisées. Nous tentâmes de laver sa plaie béante, planqués derrière deux frigos vitrines, illusoires protections. Il aurait fallu le porter dans la cave, mais les obus ne cessaient de tomber. A la moindre tentative, nous serions fauchés et nous n’étions que deux avec gilets pare-balles et casques. Il mourut dans nos bras, impuissants nous ne pûmes que constater son décès.

L’acharnement de l’artillerie ukrainienne. 

Nous redescendîmes tous dans la cave, le vieil homme recouvert par un linge, nous ne pouvions plus rien pour lui, il fallait s’occuper des vivants. En redescendant le premier, nos autres compagnons d’infortune nous regardaient, inquiets. Je n’osais annoncer la mort du grand-père, que finalement je signalais dans un souffle.

L’assistance resta tétanisée, car le jeune Roman venait de perdre son grand-père. Nous ne connaissions pas le lien de famille qu’il avait avec le décédé. Je passais ensuite pas mal de temps à discuter avec lui.

Pour maintenir son moral, je lui demandais ce qu’il aimait, qui était sa famille, ce qu’il faisait à l’école, ses espoirs et ses rêves. Il m’indiqua aimer jouer à Minecraft et se promener avec son jeune chien dans la campagne environnante, ou passer du temps chez ses grands-parents, qui habitaient justement très proche de l’endroit. Je montrais des photos de ma propre existence, parlais de mon enfance et la discussion se propagea aux autres personnes.

La confiance s’installa, puis le calme, alors que les obus encore et encore s’abattaient tout autour. Nous savions déjà que nous n’avions plus de voiture, réduite en miettes par les tirs ukrainiens, et à l’exemple de Raïssa dont le magasin, au fur et à mesure des heures était ravagé par les éclats d’obus, nous priâmes pour qu’il n’y ait pas d’autres victimes. Les biens matériels ce n’était rien.

Christelle raconta son engagement de six années, ses expériences du front, ce que nous faisions. Ils comprirent vite que nous ne supportions pas la politique irresponsable de Macron, sans parler de Zelensky.

Les minutes s’égrainaient ainsi, très longues, les femmes sursautant à chaque impact, mais la vendeuse et mère de famille, trouva alors la force de plaisanter avec le milicien qui répondit : « Plus jamais je n’irais acheter du pain au petit matin, je le jure ! ». Tout le monde s’esclaffa, alors qu’au bout de quatre heures, la famille du jeune garçon débarquait essoufflée dans notre refuge, pour y chercher le jeune Roman.

Les retrouvailles furent à la fois terribles, et joyeuses, tout le monde pleurait, riait, ils avaient cependant pris un risque énorme en venant ici. En arrivant, ils avaient vu le cadavre du grand-père, le choc fut énorme, bien qu’ils connaissaient déjà la situation, grâce au téléphone du jeune garçon et à Raïssa qui avait contacté la famille pour avertir des événements et de la localisation de Roman. Ils décidèrent d’évacuer l’endroit aussitôt, leur voiture attendait dehors.

En courant, tout le monde remonta et se jetta dans l’automobile, cette fois-ci la chance fut avec eux, ils purent fuir à toute vitesse. Après quatre heures de bombardement, et que certains dans la cave subissaient depuis sept heures, les obus commencèrent à se raréfier. Il tombait cependant encore des salves, environ toutes les 10 minutes. Il fallut être ferme pour empêcher plusieurs d’entre eux de sortir trop vite des décombres, d’autres parlaient déjà de passer la nuit ici.

Ouvrir le feu sur les secours. 

Enfin le tir cessa, nous attendîmes cependant sagement une bonne heure supplémentaire, puis nous pûmes sortir. Des personnes prirent leurs jambes à leur cou quittant le magasin ruiné. Dehors notre voiture n’existait plus, un obus était tombé très proche, elle avait été détruite, une énorme flaque d’huile de vidange s’était formée tout autour. Nous retrouvâmes, gluant, un trépied de caméra intact, des lunettes et une écharpe, c’est tout ce qui restait dans le tas de ferraille. En sortant, le paysage nous apparu cataclysmique : câbles électriques hachés et gisant au sol, branchages, débris de toutes sortes, roquettes de Grad enfoncées dans le sol, trous d’obus, voitures calcinées…

Les infrastructures et bâtiments de la mine étaient en ruines, le feu ayant pris et ravagé le tout. Dans la cour, les mineurs sortaient à leur tour. Toutes les voitures ou presque étaient détruites. Un mineur plus chanceux repartit avec une motocyclette, dont les pneus étaient crevés.

Des voitures surgissaient de partout, les gens en profitaient pour quitter les lieux, d’autres venaient chercher leurs amis ou parents, une ambulance passa en trombe. Le sol était recouvert de gros éclats d’obus, de la fumée s’échappait des ruines de la mine. Tout autour c’était un quartier résidentiel.

Là-bas c’était un pigeonnier et des cages qui avaient été détruits dans une cour, un gros trou d’obus trônant au milieu de la cour. Ailleurs s’étaient les débris de missile Ouragan, des toits pulvérisés et des gens plus ou moins hébétés qui sortaient de chez eux. Sans voiture, nous attendîmes un véhicule du Korpus pour nous évacuer, nous en profitâmes pour filmer et photographier.

Nous n’étions pas tranquilles, nous savions que les Ukrainiens n’hésitaient pas à ouvrir le feu sur les secours. Alors que le véhicule salutaire s’approchait de la zone, soudainement, le tir reprit. Un premier obus puis un deuxième s’abattirent sur la mine, nous étions très proches et à découvert. Jusqu’à en perdre le souffle pour atteindre le véhicule, nous sautâmes dans ce dernier qui démarra en trombe. Nous étions sauvés. Une demi-heure plus tard nous atteignîmes le Korpus, déjà la nouvelle avait fait le tour, que nous étions tombés sous le feu de l’artillerie ukrainienne.

Nous avons eu beaucoup de chance en un jour. Nos réflexes et particulièrement ceux de Kostia, nous avaient sauvé la vie, nous ne pouvions nous empêcher de penser que nous avions aussi de bons anges gardiens !

C’est la mine qui était visée par les tirs et les alentours de cette zone civile. Ce bombardement était fait pour détruire et tuer. La débauche de munitions sur des objectifs civils et non militaires laissait pensif… Le sentiment de colère nous habitait, encore une fois quels étaient les objectifs de l’Ukraine dans ce bombardement et ces destructions ?

Les Russes eux, ne s’amusent pas à tirer gratuitement sur des zones non-occupées par des ennemis ou des matériels militaires.

L’impression générale laissait par cette chaude journée, resta que les Ukrainiens étaient réduits à l’impuissance et à des expédients de vengeance. Réduits à des stratégies brouillonnes, ponctuées d’échecs sanglants comme lors des offensives près de Kharkov ou Kherson, d’attaques suicidaires, de bombardements inutiles de civils et de d’infrastructures du Donbass, c’est bien le désespoir et la haine qui prédominaient et prédominent dans les États-majors ukrainiens. Ils en sont réduits, avant de se replier tôt ou tard, à détruire et tuer, encore et encore, dans une folie qui déjà dure depuis huit ans.

Huit ans de tueries et de destructions absurdes, au nom de quoi ?

Tag(s) : #Donbass : la guerre

 

Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, annonce qu'il ne participera pas au Sommet des Amériques car les États-Unis n'ont pas invité tous les gouvernements de la région, lors de la conférence de presse quotidienne du matin, à Mexico, le 6 juin 2022.
L'administration Biden a   exclu  Cuba, le Venezuela et le  Nicaragua du Sommet des Amériques malgré les risques, voulant à tout prix  diriger.   Là comme ailleurs la réalité lui donne tort.
 Les dirigeants du Brésil, de l'Argentine, de la Bolivie, du Honduras, du Guatemala et de plusieurs États des Caraïbes ont également déclaré qu'ils n'iraient pas  eux-mêmes pour la même raison et qu'ils enverraient  des délégations moins visibles.
L'ambassadeur cubain en Chine, Carlos Miguel Pereira, a déclaré au Global Times que si les États-Unis veulent toujours considérer l'Amérique latine comme leur propre arrière-cour, une telle idée ne fonctionnera pas maintenant, car l'Amérique latine n'est plus ce que les États-Unis avaient imaginé, et la région a connu de nouveaux changements.
Le monde est de plus en plus multipolaire. Etrangement le Chili de gauche fait exception

LA PHRASE DU JOUR....

 ....PÊCHÉE SUR UN COMMENTAIRE PUBLIÉ SUR LE NET,

concernant, évidemment, les conséquences économiques qui frappent avant tout les populations qui n'en peuvent mais, des mesures prises contre la RUSSIE par l'OTAN, c'est-à-dire tous les pays européens couchés devant l'apprenti sorcier impérialiste Biden.

 
La stupidité a bien été reçue pour ce qu'elle est.

« L’UE est obligée d’acheter du pétrole russe pour que Poutine ne gagne pas encore plus. » — Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne

« La prochaine étape de ces sages de Bruxelles sera de boire toute la vodka russe afin que Poutine ne puisse pas gagner encore plus. » — Dmitri Rogozine, chef de l’Agence spatiale Roscosmos

Inflation, prix qui s'envolent et "chèque alimentaire" ; les réponses "sociales" du factotum du CAC à rente


 

Les choix de la majorette de Matignon

pour faire escorte

à son Touthenmacronaparte.

Inflation, prix qui s'envolent et "chèque alimentaire" ; les réponses "sociales" du factotum du CAC à rente

En France, en 2022, l'aristocratie oligarchique au pouvoir propose une aumone pour ne pas avoir faim !  Voila ce qu'ils tentent de nous vendre comme solution à LEUR crise et son effondrement social.

La nature des réponses politiques proposées devant cette injure faites au gens dans la gênes et la misère est-elle porteuse d'issue ? 

Les profit s'envolent vers des niveaux stratosphériques. Profits qui bien sûr, capitalisme ordonne, fruit du travail de ceux qui les produisent sont captés par la rente et permis par de la mise en concurence de ceux qui exclus du travail crêvent la dalle de plus en plus tôt dans le mois.

Le moins que nous puissions dire c'est que la dénonciation et les propositions ne sont pas à la hauteur qu'éxige la riposte, et outre que très mal argumentées ne gardent que l'horizon des isoloirs, machines utile pour mesurer mais aussi  cribles à rompre et disperser les réactions collectives indispensables.

Les mesures immédiate à imposer par l'expression de la colère populaire qu'il faut entendre : augmentation massive des salaires et pensions de retraites. Rattrapage et augmentation de même nature des Allocations familiales et des APL, gratuités des études pour les étudiants, prime substancielle de rentrée scolaires pour les familles sur toute la durée de la scolarité obligatoire et à mettre immédiatement au niveau des besoins réels. Autant de mesures qui sont à financer par des prélèvements durs (taxes, impots etc) sur le capital et la fortune que ce gouvernement par nature refuse de programmer. Cela devrait être le levain d'un rassemblement de la colère.

A cinq jours des législatives, si formellement la dénonciation existe, ce n'est pas le sujet premier de mobilisations de l'électorat par les forces qui disent combattre la droite. Dès lors, la poudre  démagogique peut continuer  à être vaporisée avec abondance pour tenter de rameuter un électorat qui n'y croit plus. 

L'humanité n'a pas d'avenir par la charité. celui-ci passe par l'élémination des causes de la misière,la fin de la spoliation des producteurs de richesses par les voleurs qui se les a

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

La police et l'usage des armes à feu: réflexions dans un débat pollué et donc politicien

La police nationale, qui exerce un métier difficile et dangereux, est armée. Historiquement, l'usage des armes par les policiers devait être "absolument nécessaire, strictement nécessaire et absolument proportionnelle aux dangers encourus", comme le souligne Fabien Jobard, directeur de recherche au CNRS sur France Info. le 7 juin 2022. Or, a été votée, sous Hollande président socialiste, la loi du 28 février 2017 sur la légitime défense des policiers.

Depuis cette loi, comme les gendarmes, en vertu de  l'article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, tout policier peut tirer sur un véhicule quand un conducteur n'obtempère pas et quand il est susceptible de porter atteinte à sa vie ou à celle d'autrui. A tort ou à raison. Mais seule la Justice, prononcée "au nom du peuple français", peut sanctionner ou pas. Et en tout cas, depuis l'application de cette loi, les tirs des policiers et gendarmes ont augmenté de 50%, révèle une note interne de l'IGPN qui est dite la police de la police.

L'intervention des trois policiers samedi à Paris entraînant la mort d'une passagère a pris un tournant politicien, Jean-Luc Mélenchon tweete: "La police tue ! Et le groupe factieux Alliance, le syndicat de police, justifie les tirs et la mort du conducteur pour 'refus d'obtempérer'. La honte c'est quand ?". Réponse non moins politicienne de la première ministre et du ministre de la police de Macron bis. Le syndicat Alliance, qui a micro ouvert sur les chaines d'infos, dit porter plainte contre JL Mélenchon.

Des lors, la droite et leurs extrêmes, sur revendication expresse de syndicats de policiers dont Alliance très à droite, désirent une loi pour les policiers de "présomption de légitime défense". En clair, et peu importe la situation du terrain, un policier qui tire est présumé en légitime défense. A mon avis, bonjour au Far West dans la libre Amérique.!

L'avocat des trois policiers, qui a également micros ouverts sur les chaines d'infos,  met en avant le jeune âge de ses clients, entre 25 et 30 ans et que "c'était la première fois qu'ils utilisaient leurs armes".

Anthony Caillé, de la CGT Police, pratiquement absent sur les chaînes d'infos, et ce n'est pas un hasard, met en exergue la formation déficiente: "d'un an, ce qui était insuffisant, elle a été ramené à huit mois. Suivis de 12 mois de stage. Avant, on se retrouvait n°4 ou n°5 dans un équipage.  aujourd'hui, on arrive directement adjoint au chef. On envoie des gamins au casse-pipe!"

Le maniement des armes est également déficient:"En Île-de-France, il manque 120 à 150 moniteurs de tirs. Résultat: le minimum d'entrainement prévu, soit 3 tirs de deux fois 15 cartouches par an". Sans compter de plus en plus de policiers contractuels...

Dites, Manu bis, c'est encore loin le Far West?