dimanche 17 juillet 2022


L'interview très long contient bien des aspects positifs et notre intention n'est pas de le commenter. Vous pouvez en prendre connaissance intégralement dans 100 Paroles.

Mais un long interview a des avantages. La vérité de la pensée, le plus souvent masquée par la grande habilité politique transparaît par moments.

A une question de Politis sur la pérennité de la NUPES    et le refus d'un groupe unique à l'Assemblée, voilà la réponse.

"J’ai même trouvé que c’était amical. Si ça s’est passé comme cela, c’est que tous avaient l’intention de continuer à travailler ensemble sans envie qu’un incident l’empêche. La preuve : nous sommes vite arrivés à un accord général pour présenter des candidats communs aux postes de l’Assemblée. Il faut voir ce que représente un tel accord entre des groupes qui s’étaient ignorés dans la mandature précédente. 
Deuxième chose totalement inattendue, mais bien travaillée par Mathilde Panot et Manuel Bompard, c’est la proposition d’appeler tous nos groupes Nupes. On l’a fait, donc les Verts aussi, le PS pareil et, par effet de domino, le groupe GDR [communiste, NDLR] également, à l’issue d’un vote interne où Fabien Roussel a été battu. 
Donc il y aura plusieurs groupes mais tous s'appelleront  aussi NUPES.  Derrière  la modération le désir inchangé  d'un groupe unique transparaît et s'il n'existe pas encore  "c'est pour éviter un incident". Et le PCF comme dab bénéficie d'un traitement à part.  Son acceptation est vue comme un échec de Fabien Roussel.  
Réfléchissons un peu.  Roussel n'a pas été le seul à se présenter au premier tour.  Pour  le Ps et les verts c'est l'amnistie mais pas pour Roussel. Pourquoi?   L'allusion à la mandature précédente où les groupes (FI, PS et Verts) se sont ignorés est extraordinaire. Mélenchon "oublie" que entre FI et PCF la collaboration a été presque  parfaite au niveau  des votes.   pôurquoi cet "oubli" Le blog en tire la conclusion qui crève les yeux. Reconstituer  un PS en lambeaux comme Mitterrand en 1977  est l'objectif ,  et le PCF n'y a sa place que  "par effet de domino " et s'il renonce à l'indépendance dans une posture huiste (style Robert Hue)
.Si c'est ça que Mélenchon a en tête nous le combattrons, que les choses soient claires.  Personne quelle que soit sa valeur ne peut représenter l'ensemble de la multitude, c'est le réel qui le prouve et le PCF ne renoncera jamais à un rassemblement pluraliste   entre égaux.
 Merci à Mélenchon pour sa franchise

Merci à Mélenchon pour sa franchise.

  

Henri Ausseil

 

 

AUSSEIL blog pcf littoral

 


Que se passe-t-il au Sri Lanka , par Jean-Pierre Page

samedi 16 juillet 2022 par Jean-Pierre Page   blog ANC

Bonjour,
Je connais le Sri Lanka ou je vivais depuis 15 ans. Je l’ai quitté il y a peu. Je viens de lire plusieurs textes parus dans la presse et sur les réseaux sociaux sur la crise qui a lieu dans ce pays.
Faisant face à de nombreuses sollicitations quant à mon opinion, je n’ai pu répondre à toutes. Je m’en excuse ! Je tente ici de donner quelques élément pour l’appréciation de chacun et chacune.

Pour la grande majorité des médias mainstream les commentaires sont marqués par l’ignorance crasse, les mensonges, l’unilatéralisme et une hostilité à l’égard du Sri Lanka qui n’est pas nouvelle. Elle frise souvent le racisme.
En d’autres termes, la presse nous rejoue "le fardeau de l’homme blanc" dont parlait R.Kipling. (The white men’s burden).

Généralement ces articles font l’impasse sur les enjeux géopolitiques, la réalité du pays est méconnue, les causes liées aux choix politiques économiques et sociaux sont ignorées mais par dessus tout on évoque jamais l’implication directe des pays occidentaux au premier rangs desquels l’impérialisme US qui depuis 30 ans entend faire du Sri Lanka une plate-forme d’agression contre la Chine.
Cet objectif s’est pourtant exprimé à plusieurs reprises travers des campagnes internationales de dénigrement contre le Sri Lanka, ses dirigeants en particulier au sein de la Commission des droits de l’homme de l’ONU à Genève.

La plupart des reportages dans la presse font fréquemment état d’informations erronées ou caricaturales comme par exemple ces jours-ci au sujet de "la fuite de Ranil Wrickremensighe". Ce dernier ex-premier ministre vient en fait d’être désigné comme nouveau Président du Sri Lanka avec le soutien de toute la classe politique Sri Lankaise (majorité et opposition) et avec l’appui des pays occidentaux , tout spécialement celui de l’Ambassade US.

Ranil est l’homme des intérêts US, plusieurs fois au pouvoir, il est un leader conservateur inamovible depuis près de cinquante ans, ultra libéral et membre actif du club très fermé de la Société du Mont Pèlerin (Hajek, Popper, Friedman).

Quant à Gotabaya Rajapakasa qui vient de démissionner il est le frère de l’ancien président, le charismatique Mahinda Rajapaksa. À ce stade, il est bon de rappeler que fin 2019, Gotabaya été porté au pouvoir par un soutien populaire d’une ampleur exceptionnelle, au point que Ranil lui même n’a pu être élu ni aucun membre de son parti UNP alors que quelques semaines auparavant ils étaient au pouvoir.

Au Parlement le nouvel exécutif a donc disposé d’une majorité de députés de plus des 2/3 y compris avec une participation de la gauche à son gouvernement (trotskiste, PC, nationalistes de gauche).

Or malgré de tels atouts, non seulement Gotabaya a trahit ses engagements, mais il a surtout cédé aux pressions de l’Inde et à celles des USA en particulier sur la mise en place des programmes SOFA, ACSA, MCC consistant à abandonner une grande partie des terres appartenant à l’état en faveur des groupes multinationaux et surtout d’intérêts militaires US leur permettant de créer les conditions d’une partition du pays en vu de le transformer en une vaste base militaire en forme de porte avions.

Certes, il faut savoir qu’avant l’élection présidentielle Gotabaya était aussi citoyen des États-Unis, tout comme son frère Basil ministre de l’économie. Le problème c’est que cette capitulation politique a fonctionné comme autant de pièges.

Elle a provoqué déception et mécontentement. Le gouvernement n’a pas voulu mesuré les conséquences désastreuses d’une politique économique tout orientée vers l’export et non sur le développement du marché intérieur.
Dans ces conditions, la dette s’est creusée , la roupie a reculé, l’effondrement du tourisme du à la crise pandémique et la chute spectaculaire des rémittences des travailleurs sri lankais migrants en particulier ceux exploités dans les pétromonarchies du Golfe ont eu des effets dévastateurs sur les ressources du pays provoquant la hausse des denrées de base, le non approvisionnement en pétrole et gaz, et l’explosion des inégalités.

De cette situation trop longtemps ignorée est née une colère légitime des secteurs les plus défavorisés de la société. Elle a commencé à s’exprimer entre autre par des grèves massives dans le secteur public.

Par ailleurs et alors qu’il existait de larges possibilités d’avoir de la part de la Russie mais aussi de l’Iran une contribution importante pour suffire aux besoins d’énergie du pays, le gouvernement a refusé cette aide
pourtant aux conditions financières très positives, afin de ne pas mécontenter Washington et il s’est engagé dans une politique capitularde vis-à-vis du FMI qui de son côté a annoncé qu’il conditionnerait sa contribution à des contreparties politiques et sociales qui ne pourront qu’aggraver plus encore la crise sociale et économique dans laquelle le pays est plongé.

Dans ces circonstances, certaines forces politiques, les médias on fait monter l’exaspération populaire en la faisant se cristalliser, non sur les causes véritables mais sur la famille Rajapaksa, son incapacité, son népotisme.

Cela s’est manifesté particulièrement vis-à-vis de Mahinda Rajapaksa , l’ancien président connu pour ses positions anti impérialistes, son soutien à Cuba, au Venezuela et à la cause palestinienne. Ce dernier, toujours présent dans le pays continue à faire figure pour Washington d’ homme à abattre .
Précédemment, les différentes tentatives de "regime change made in USA" ont toutes échouées à cause du soutien populaire dont Mahinda bénéficiait et bénéficie encore.

Le rêve de certaines forces exprimés publiquement sont de lui réserver le même sort qu’à M.Kafhafi ou Sadham Hussein. Là, sont parmi les causes politiques essentielles auxquelles il faut ajouter la corruption endémique de la classe politique dans son ensemble.
Enfin il faut aussi noter le rôle néfaste du JVP, cette organisation qui se proclame marxiste léniniste et qui en réalité est pilotée et financée depuis l’ambassade des États-Unis et US Aid.
Enfin la multiplication sur place des ONG soutenues par les gouvernements occidentaux, le NED et la Fondation Soros très active au Sri Lanka sont d’ autres aspects du problème Sri Lankais soulignant du même coup l’enjeu stratégique qu’il représente .

On trouve donc là tous les ingrédients qui ont permis non pas une révolution et une prise de la Bastille mais une contre-révolution, un coup d’état en forme de révolution de couleur sur le modèle Maïdan.

Il est d’ailleurs significatif de souligner que la sous-secrétaire d’état US et interventionniste forcenée Victoria Nuland était en mission au Sri Lanka avant le début des évènements. Quant au mouvement populaire que l’on voit manifester à Colombo sa composition est très hétéroclite et autrement plus complexe que la photographie très simpliste que l’on en donne.

On y trouve pèle mêle l’élite locale (le triangle Passy/ Neuilly/Auteuil Sri Lankais) totalement acquise aux pays occidentaux (USA-Grande-Bretagne- Australie, Canada), les classes moyennes, les professions libérales en particulier l’ordre des avocats lié organiquement à l’ambassade US, les étudiants, une partie du lumpen, et les gangs criminels.

La contestation, y compris violente, s’est essentiellement exprimé dans la capitale, souvent violemment y compris en vandalisant et pillant une partie du patrimoine culturel d’un pays dont la civilisation date de plus de 5000 ans.
Il n’y a pratiquement pas eu de manifestations dans le reste du pays ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas un mécontentement et une colère réelle en particulier chez les paysans qui ont subit le désastre du choix gouvernemental des engrais organiques au détriment des engrais traditionnels, alors qu’en fait aucune préparation n’avait été faite en amont pour se préparer à cet important changement de la vie agricole sri lankaise.

Cette décision a provoqué la ruine de petits exploitants permettant ainsi toutes les manipulations possibles pour acquérir les titres de propriétés par différents groupes.

Quant à la référence dans la presse qui est faite au sujet de la 30 ans de guerre, au séparatisme et aux Tigres du LTTE, il est utile de rappeler que cette organisation fascisante et anti communiste dont l’objectif était la partition du pays , pratiquait un terrorisme aveugle, utilisant les enfants soldats et les handicapés comme kamikazes, massacrant l’opposition marxiste tamoule.

Il faut rappeler également que les pays occidentaux ont soutenu à bout de bras ce groupe qui aura tué plus de tamouls que nul autre. pendant un conflit qui a bouleversé le pays. L’objectif géopolitique de l’impérialisme à travers l’action de H.Clinton, B.Kouchner, D.Miliband étaient de s’accaparer avec l’aide du LTTE, de Trincomalee sur la côte est du Sri Lanka qui est le plus grand port en eau profonde de l’Asie pour l’usage de la 7e flotte des USA et comme position avancée contre la Chine.

Enfin s’agissant de la gauche : PC, LSSP (trotskyste, le Sri Lanka est le seul pays ou une force trotskiste était encore récemment au pouvoir), Gauche nationaliste sont hors jeu et dans l’incapacité d’exprimer une analyse cohérente, un programme, une orientation, une direction politique.
Seules quelques personnalités indépendantes mais isolées ont une vision lucide des choses. Quant aux autres partis institutionnelles totalement divisées, la chasse aux postes ministérielles est ouverte, et les prochaines élections
ouvertes dans un contexte de confusion , de division, et de permanence aggravée des problèmes.

Loin de se résoudre, la crise ne peut que s’aggraver dans une situation de chaos et d’anarchie permettant aux États-Unis de faire avancer même provisoirement leurs intérêts stratégiques dans la région face à la montée de l’influence de la Chine.

Ceci me permet de préciser que l’argument qui consiste à prétendre que la Chine serait responsable de l’endettement du Sri Lanka est un mensonge éhonté. En fait cette dette représente moins de 10%, les 90% restant étant ceux des pays occidentaux et de leurs institutions financières.
Par contre et comme elle l’a toujours fait, la Chine qui a beaucoup contribué au développement des infrastructures du Sri Lanka (Ports, Aéroports, routes, etc..) va continuer à apporter et sans conditionnalités son soutien politique, économique et financier au Sri Lanka.

Dans ce contexte il est important de suivre la politique Indienne à travers ces évènements, son attitude à l’égard de la Russie et son rôle au sein des BRICS. Il en va de même après les changements au Pakistan comme s’agissant des
pressions sur le Bengladesh qui l’ont fait céder en faveur d’un soutien aux positions US, du Népal et des changements politiques qui viennent d’intervenir en Australie sans que ceux là modifient la politique agressive de ce pays vis-à-vis de la Chine.

L’ensemble de ces évolutions ne sauraient être isolées de celles qui sont liées à la crise ukrainienne et au climat de russophobie et de divagations antichinoises dans le quel nous baignons. Le nouvel ordre mondial qui se met en place va se faire dans la douleur et les crises à répétition.
On ne saurait sous-estimer les risques mais il serait aberrant de ne pas voir dans ces contradictions, la recherche d’alternatives et l’aspiration à une nouvelle architecture mondiale fondée sur le multilatéralisme, la non ingérence,
la non intervention, le respect de la souveraineté....
C’est à dire tout à la fois la charte des Nations-Unies, les principes de Bandung et ce que l’on retrouve dans cette formule de Xi Jiping en faveur d’une "communauté de destin".

PS : pour ceux qui peuvent être intéressé, on peut se reporter aux nombreux articles que j’ai écrit ces dernières années sur le Sri Lanka dans la revue en ligne La Pensée libre comme sur Le Grand Soir comme à ceux de Tamara Kunanayakam.

Fraternellement,

 

Vivre et mourir avec la COVID-19

Et pendant ce temps là à l’assemblée nationale française une bande de débiles profonds incapables de s’opposer à la guerre de l’OTAN, pratiquent l’union sacrée entre de faux radicaux de gauche et l’extrême droite dans la dénonciation des vaccins. Les textes et déclarations qui émanent de ces irresponsables et vrais démagogues sont du même niveau que ceux de la “majorité relative”, pas de position de classe mais des caprices stupides, des mesures opportunistes qui aboutissent tous à conforter le capital et à détruire les couches populaires. Ecoeurant, en l’état il est désormais impossible de voter pour un de ces criminels, démagogues, obscurantistes et bellicistes, tout juste bon à faire du féminisme des ragots de pissotières pour leurs minables élus pince fesse. Parce qu’ils n’ont pas le courage de dire la vérité sur la guerre et sur le fond de ce que veut le capital, ils flattent les pires obscurantismes du peuple. Tous les trotskistes ne sont pas ceux du PCF, des Vincent boulet ou les proches de Melenchon, ce texte émane de troskistes des Etats-Unis qui sont eux des communistes, anti-impérialistes, qui ne sont pas tombés dans la folie obscurantiste. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)
Benjamin MateusEvan Blakeil y a un jour

«Le sous-variant Omicron BA.5 est la pire version du virus que nous ayons vue. Elle fait passer l’échappement immunitaire, déjà important, à un niveau supérieur» ― Dr Eric Topol, fondateur et directeur du Scripps Research Translational Institute.

Le sous-variant Omicron BA.5, hautement infectieux et résistant à l’immunité, est désormais dominant dans une grande partie du monde. Il alimente une nouvelle vague d’infections, d’hospitalisations, de handicaps avec la COVID longue et de décès. Depuis le creux de la vague atteint le 30 mai, la moyenne officielle des nouveaux cas quotidiens sur sept jours dans le monde a presque doublé pour atteindre 926.123.

Si l’Europe est actuellement l’épicentre de la flambée du BA.5, ces dernières semaines, les cas ont augmenté de façon vertigineuse dans des pays du monde entier, notamment en Bolivie, au Guatemala, au Mexique, en Tunisie, en Irak, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon.

Les chiffres officiels de l’infection dans chaque pays sont largement sous-estimés. Au cours des sept derniers mois, l’establishment politique et les médias bourgeois de presque tous les pays, à l’exception de la Chine, ont prétendu à tort qu’Omicron était «bénin» et ont démantelé les systèmes de test et de suivi des données. Tout en disant à la population qu’il n’y avait pas de danger à ne plus porter de masque, ils ont universellement adopté le mantra selon lequel la société devait «apprendre à vivre avec le virus», sans jamais expliquer les véritables implications de cette nouvelle réalité.

Des masses de personnes ne vivent pas avec le coronavirus. Elles meurent ou sont handicapées par la COVID-19. Le nouveau statu quo, imposé par une propagande incessante et la contrainte économique, signifie que les populations peuvent s’attendre à des vagues récurrentes de COVID-19 à des intervalles de plus en plus fréquents. Comme de nombreux experts l’ont prédit et comme le dit le World Socialist Web Site depuis l’année dernière, deux ou trois vagues d’infections et de réinfections par an deviennent la norme.

Bien que l’Union européenne ait l’un des taux de vaccination les plus élevés au monde, l’ensemble du continent connaît une recrudescence massive des infections, avec une augmentation parallèle des hospitalisations et des décès. Par habitant, les pays les plus touchés en Europe sont désormais la France, l’Italie et la Grèce.

En France, 127.212 personnes sont officiellement infectées en moyenne chaque jour, soit plus de huit fois le niveau le plus bas atteint le 13 juin. Au cours de la seule semaine écoulée, les admissions à l’hôpital pour la COVID-19 ont augmenté de 40 pour cent en France, tandis que ce chiffre a augmenté de plus de 20 pour cent dans plusieurs autres pays européens. Au cours des trois dernières semaines, les décès officiels dus à la COVID-19 ont presque doublé en France et en Espagne, tandis que dans l’ensemble de l’UE, les décès ont augmenté de 60 pour cent.

En Grèce, la moyenne des nouveaux cas quotidiens sur sept jours a presque quintuplé au cours du mois dernier et s’élève désormais à 17.750 cas par jour. Plus de 2.000 personnes sont actuellement hospitalisées pour la COVID-19 dans le pays, et les décès officiels dus à la COVID-19 ont plus que doublé en moins d’un mois. Afin de dissimuler la situation de plus en plus grave, l’Organisation nationale de santé publique (EODY) est passée cette semaine d’un rapport quotidien à un rapport hebdomadaire.

En Italie, 104.078 personnes sont officiellement infectées en moyenne chaque jour, soit plus de six fois plus que le 3 juin. Selon les chiffres officiels, plus de 11 pour cent de tous les nouveaux cas sont désormais des réinfections de personnes précédemment infectées par la COVID-19, le chiffre le plus élevé à ce jour. Les décès officiels dus à la COVID-19 ont doublé au cours du mois dernier.

Aux États-Unis, le BA.5 est devenu dominant à la fin du mois de juin. Alors que le nombre d’infections officielles a oscillé juste au-dessus de 100.000 cas par jour au cours des deux derniers mois, on estime que le chiffre réel est jusqu’à six fois plus élevé. Le taux de positivité des tests est monté en flèche au niveau national, passant de 2 pour cent en mars à 18 pour cent. Les décès officiels dus à la COVID-19 commencent à nouveau à augmenter, le comté de Los Angeles ayant signalé un doublement de la moyenne quotidienne des décès au cours de la semaine écoulée et d’autres villes ayant signalé des vagues similaires.

Les virologues et les experts en maladies infectieuses sont particulièrement préoccupés par le BA.5 en raison de ses propriétés d’échappement immunitaire et de sa capacité à provoquer des réinfections et des infections de personnes vaccinées. Une étude en attente de validation du Kirby Institute en Australie a également révélé que le tropisme tissulaire du BA.5, ou sa capacité à infecter les cellules, semble favoriser une infection accrue des poumons plutôt que des voies aériennes supérieures, entraînant une gravité accrue de la maladie dans les modèles animaux. Leur étude a également révélé que le BA.5 produit une charge virale plus élevée que tous les autres sous-variants d’Omicron.

Que peut-on attendre du fait de «vivre avec le COVID», dans lequel des vagues d’infection et de réinfection massives frappent la société mondiale au moins deux fois par an?

Une récente étude en attente de validation de Ziyad Al-Aly et al. de l’Université de Washington à Saint-Louis a montré que les personnes réinfectées, comparées à celles qui n’ont été infectées qu’une seule fois, voyaient leur risque de décès toutes causes confondues, et de maladies cardiaques et respiratoires, doubler. Elles couraient un risque trois fois plus élevé de se faire hospitaliser après la fin de la phase sévère de leur infection. Trois infections ou plus s’aggravaient de manière cumulative, affectant tous les principaux organes et systèmes métaboliques du corps humain.

Avec les vagues d’infection massives, qui infectent en réalité des centaines de millions, voire des milliards de personnes, comme ce fut le cas l’hiver dernier, des dizaines de millions de patients supplémentaires vont développer des symptômes persistants connus sous le nom de COVID de longue durée, qui peuvent toucher environ 10 à 30 pour cent des personnes infectées. Les vaccinations antérieures ne réduisent que très peu ces risques et les réinfections continuent de prédisposer à l’apparition de la COVID longue durée. Un tiers des personnes atteintes de la COVID longue durée peuvent connaître des conséquences si débilitantes qu’elles sont incapables de prendre soin d’elles-mêmes ou de leur famille.

Les dernières données du monde réel concernant la vague de BA.5 et les études scientifiques récentes démentissent une fois de plus le mensonge selon lequel le coronavirus va évoluer pour devenir plus bénin et inoffensif. L’actuelle vague mondiale d’infections se produit dans un contexte d’immunité élevée de la population due à des infections ou à des vaccinations antérieures, ce qui réfute toute idée selon laquelle une «immunité collective» pourrait être obtenue avec les vaccins existants ou par la stratégie homicidaire qui consiste à laisser le virus se propager sans contrôle.

De nouveaux variantes attendent maintenant dans les coulisses. L’Omicron BA.2.75 a été détecté dans plusieurs pays, mais on a observé la plupart des cas en Inde jusqu’à présent. Des ramifications de BA.5 se développent régulièrement en Allemagne (BA.5.3.1), au Royaume-Uni (BA.5.1) et ailleurs. Un porte-parole du CDC s’exprimant sous couvert d’anonymat a déclaré à Fortuneque «les variants et sous-variants se fragmentent rapidement. Il n’y a pas un ou deux, mais des centaines de variants et de sous-variants».

Aux États-Unis et dans de nombreux autres pays, les responsables de la santé ont commencé à adopter un ton plus inquiet. Mardi, pour la première fois depuis des semaines, le Dr Ashish Jha, coordonnateur de l’équipe d’intervention COVID de la Maison-Blanche, a conseillé aux Américains de porter des masques. Il a précisé qu’il s’agissait d’un choix individuel et n’a pas parlé d’obligation de porter un masque.

Visiblement inquiet de l’aggravation de l’épidémie de BA.5, le Dr Jha a déclaré: «De toute évidence, le sous-variant BA.1.1 a infecté de nombreux Américains lors de la vague de janvier. Je pense que nous avons des preuves très claires que leur niveau de protection à ce stade est très minime, certainement contre l’infection, face au BA.5».

Le Dr Anthony Fauci a repris ces propos, déclarant: «Si vous avez eu la COVID Omicron BA.1, vous n’avez pas vraiment une bonne protection contre le BA.4 ou le 5… Le principe général est que nous savons que l’immunité diminue avec les coronavirus, qu’il s’agisse d’une infection naturelle ou d’une vaccination».

On doit se rappeler que ces deux autorités sanitaires, ainsi que l’ensemble de l’establishment politique et des médias bourgeois, ont accueilli l’hiver dernier le variant Omicron, supposé «bénin» et hautement contagieux, affirmant qu’il permettrait enfin d’obtenir une «immunité collective» en faisant passer le virus à l’état «endémique».

Le 17 janvier, jour où plus de 800.000 Américains ont été infectés par la COVID-19 et où 1.397 sont morts de la maladie, le Dr Fauci a déclaré lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse: «La question est ouverte de savoir si Omicron sera ou non la vaccination par le virus que tout le monde espère».

Le même jour, le Dr Jha est apparu sur CNBC et a déclaré: «J’espère qu’Omicron nous donnera les leçons dont nous avons besoin pour gérer le reste de cette pandémie. Quelle que soit sa durée, et pour passer à une nouvelle normalité, où nous traiterons ce virus beaucoup plus comme une chose endémique. J’espère donc qu’il s’agit vraiment du variant de transition qui nous permettra de nous préparer différemment aux futurs variants et de les gérer beaucoup plus efficacement».

Cette attitude faisait partie d’une tendance mondiale. En janvier également, le Dr Hans Kluge, directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Europe, a déclaré: «Il est plausible que la région se dirige vers une sorte de dénouement pandémique».

Dans son discours sur l’état de l’Union du 1er mars 2022, le président américain Joe Biden a déclaré: «Je peux dire que nous avançons en toute sécurité. Nous revenons à des routines plus normales… grâce aux progrès que nous avons réalisés au cours de l’année écoulée, la COVID-19 n’a plus à avoir d’emprise sur nos vies».

Tous des mensonges destinés à désarmer la population pour qu’elle accepte de «vivre avec la COVID». Dès août 2020, le WSWS a mis en garde contre la possibilité que de nouveaux variants évoluent et continuent à faire des ravages, en écrivant: «Avec la prolifération du virus SRAS-CoV-2 dans le monde, l’opportunité se présente pour de nouvelles mutations et l’émergence de nouvelles souches du virus». Nous avons souligné à plusieurs reprises ce danger et la possibilité d’émergence de variants plus infectieux, résistants aux vaccins et mortels.

Selon un suivi des décès excédentaires de The Economist, 3,8 millions de personnes sont mortes depuis le 3 janvier en raison de la poursuite de la pandémie et des efforts pour forcer la société à «vivre avec la COVID». Cette catastrophe qui s’aggrave doit être arrêtée, et les responsables doivent être jugés!

Le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI) et ses partis affiliés de l’égalité socialiste sont le fer de lance de la lutte pour construire un mouvement de masse de la classe ouvrière internationale. Notre but est de stopper la pandémie. Pour vous impliquer dans cette lutte, remplissez le formulaire ci-dessous.

(Article paru en anglais le 14 juillet 2022)


Staline ou le Point renoue avec ses campagnes de haine et d’assassinat…

C’est Aymeric Monville des éditions Delga qui une fois de plus nous a alertés sur la campagne de l’hebdomadaire Le Point concernant Staline. A juste raison, il fait le lien entre ce numéro qui de fait appelle à la guerre et l’affaire Curiel. Le Point ne fait pas dans la dentelle quand il veut la guerre, cet hebdomadaire a coutume de tronquer l’histoire pour vendre, allécher le client, et Staline c’est vendeur, il n’y a pas de limites dans la fiction, y compris en invitant les terroristes d’extrême droite à agir contre le communisme. Effectivement cette intervention qui désigne les dictateurs dont la seule méchanceté est à l’origine de tous les maux est assez comparable à la manière dont a été assassiné Curiel, il s’agit de mentir pour assassiner tout espoir de paix.


Pourtant vu ceux qui nous gouvernent, vu l’état de la gauche y compris celle d’un PCF à la dérive derrière les bonnes œuvres de l’OTAN, on se demande qui l’hebdomadaire cherche à convaincre des méfaits du communisme ? C’est fait depuis plus de trente ans pas ceux qui s’estiment héritiers (des biens et des dépouilles) des anciens communistes. Alors pourquoi ce rappel de Staline, comment cet individu sinistre aurait par pure méchanceté créé la famine – ce qui est une caricature manifeste non seulement dénoncée par un grand nombre d’historiens en ce qui concerne la famine en question mais aussi au vu des conséquences puisqu’en URSS, malgré la deuxième guerre mondiale, à partir de la collectivisation soviétique, il n’y a plus eu les famines périodiques que connaissait l’empire tsariste. Mais la rumeur qui s’autoentretient a depuis bien longtemps remplacé y compris dans nos manuels scolaires l’analyse. Alors qui reste-t-il à convaincre ? peut-être est-ce parce que malgré les actuels maitres de l’Humanité, du secteur international, sans parler de la gauche de Mélenchon expédiant sans état d’âme les canons César et Jadot et les siens fer de lance de la guerre y compris nucléaire contre la Russie et la Chine, Macron, la droite comme une partie du patronat vassalisés et inquiets de la catastrophe imminente sans moyens de la conjurer, le peuple français ne veut toujours pas faire la guerre à la Russie.

Le fait est là quel que soit le degré de xénophobie antichinoise, la peur de Poutine, les nouveaux méchants universels dont on a réussi à imprégner la haine dans les esprits, les Français ne veulent toujours pas la guerre. Cela risque de ne pas s’améliorer avec les effets des “sanctions” sur le niveau de vie des Français alors on ressort Staline: “Vous voyez que ces gens-là sont si méchants qu’ils se délectent de voir les innocents crever de faim. En espérant que cela suscitera enfin la haine qui justifie les guerres, pour le moment c’est pas gagné. S’il y avait un mouvement de la paix digne de ce nom : par exemple si tout appel à la paix sous la direction éclairée des trotskistes, qui ont pris la tête du PCF, n’était pas précédée d’un long prologue sur la nécessité de la guerre, on verrait ce peuple manifester son refus de la guerre.

Pour le moment, en écho au Point et à sa campagne, Vincent Boulet et les autres nous disent: tout est de la faute du méchant Staline dont Poutine, la Russie et Xi Jinping sont les dignes héritiers, et ils ajoutent une petite phrase qui ne mange pas de pain et qui au meilleur des cas renvoie dos à dos les deux impérialismes et réclament vaguement la paix. Avec une telle ligne, jamais un trotskiste n’a dépassé les 2%, nous y sommes et de mouvement en faveur de la paix il n’y aura pas mais bien sûr c’est la faute à Staline.

Le Point est donc plus perspicace que la direction du PCF sans parler des autres, il sait que Staline ou pas, le peuple français ne veut pas la guerre. Et il tente d’ancrer la campagne belliciste dans tout ce qui s’est accumulé de révisionnisme historique. Retour à Staline et à sa méchanceté supposée, absurde, paranoïaque comme explication et justification.

Voici ce qu’en dit Aymeric et on ne peut qu’être d’accord avec lui, on se demande en lisant cet hebdomadaire qui enfin aura le courage d’aller tuer Staline pour libérer la merveilleuse petite Ukraine de Bandera ? Au fait, Staline est mort en 1953, vous l’ignoriez ?

XI JINPING INSPIRÉ PAR LA FAMINE EN UKRAINE ? Même l’article “Holodomor” de Wikipedia est obligé de reconnaître que le caractère intentionnel de la famine fait au moins l’objet d’un débat et de dérouler la longue liste d’historiens qui contestent cette antienne de la guerre froide, dont Mark Tauger publié chez Delga. Mais qu’à cela ne tienne, “Le Point” sait déjà que V. Poutine et même Xi Jinping s’ “inspirent” de la famine en Ukraine. Ce qui illustre parfaitement l’adage de logique bien connu : ex falso sequitur quodlibet, du faux il s’en ensuit n’importe quoi. Pour rappel, “Le Point” est à l’origine de la campagne de presse contre notre camarade Henri Curiel, avant qu’il ne soit assassiné par des anciens de l’OAS. Dans le raisonnement du “Point”, la seule chose qui soit cohérente, c’est l’obsession anticommuniste. Comme le communisme est, par définition, “l’axe du mal”, on peut lui attribuer tout et n’importe quoi.

L’affaire Curiel et le crime de l’hebdomadaire Le POINT

Au cours de l’année 1976, le journaliste Georges Suffert avec le magazine Le Point est à l’origine d’une campagne de presse lancée contre Henri Curiel. L’article l’accuse d’être le chef d’un réseau de soutien au terrorisme international piloté par le KGB. En fait Henri Curiel un militant communiste très proche des dirigeants de l’URSS a mené des combats durant la résistance qui le rapprochent y compris des gaullistes. Fils de banquier juif suisse, égyptien par choix, son action politique lui permettent de jouer un rôle d’intermédiaire. Il permet ainsi la rencontre entre Abraham Serfaty (Maroc) et Ilan Halévy (membre du gouvernement de l’Autorité palestinienne), tous juifs oeuvrant en faveur du peuple palestinien mais pour la paix. Il obtient également le rendez-vous entre Ben Bella et de Gaulle.

Dans le conflit israélo-palestinien, il joue un rôle de médiateur entre ceux qui veulent la paix dans les deux camps. C’est ainsi qu’il permettra de nombreuses réunions discrètes entre responsables, parfois haut placés dans la hiérarchie. A ce titre il déplait à ceux qui veulent la guerre à tout prix et Le Point, Georges Suffert en font partie et ils le désignent littéralement à ses assassins sous une fausse accusation de terrorisme piloté par le KGB, alors que le seul terrorisme est le leur. Ils sont des complices comme aujourd’hui dans l’appareil d’Etat, commence entre les uns et les autres une guerre. Le ministre de l’Intérieur Christian Bonnet assigne Henri Curiel à résidence à Digne le 25 octobre 1977, mais cette mesure, ainsi que l’arrêté d’expulsion qui le visait, sont levés le 12 janvier 1978, les assassins passent à un autre niveau. Le 4 mai 1978, un commando de deux hommes s’introduit dans la cour de l’immeuble dans lequel il réside, 4 rue Rollin à Paris. À 14 heures, Henri Curiel descend pour se rendre à son cours de yoga. Il est abattu au pied de son ascenseur de quatre balles de Colt 45. Les commandos Delta de l’OAS d’un côté, le Groupe Charles-Martel de l’autre, revendiquent l’attentat, comme d’habitude ces criminels officiels couvrent des responsabilités plus officielles et les enquêtes ultérieures dénoncent la mise en scène, d’autres victimes algériennes sont tombées sous les mêmes balles.

Conclusion : Le Point lui a une ligne cohérente, il veut la guerre et il n’est pas le seul, les marchands d’armes ont la haute main sur la presse française, mais que dire ce ceux qui prétendent vouloir la paix et limiter les superprofits capitalistes en ne levant pas le petit doigt contre la guerre, en entretenant la même propagande?

On ne peut qu’être d’accord avec la campagne menée par le PCF contre l’enrichissement des capitalistes français alors que notre peuple souffre… Mais comment feindre d’ignorer qu’il y a parmi eux quelques marchands d’armes que le PCF de Vincent Boulet et les liquidateurs du secteur international soutiennent de toutes leurs forces et ce depuis pas mal d’années… je vous défie d’appliquer la politique du PCF en acceptant cet effort de guerre derrière l’OTAN. Quand vous aurez résolu ce petit problème vous serez crédibles. Parce que l’évasion fiscale c’est une goutte d’eau par rapport aux dépenses d’armement. Votre secteur international n’assortit toutes les timides demandes de paix que d’un long prologue sur la nécessité de faire la guerre en Ukraine et ailleurs et ceci depuis des années.

Danielle Bleitrach