vendredi 11 septembre 2015
FERIA DE NOVILLOS DE VILLA DE ANDORRA (TERUEL)
FERIA EN DEMI TEINTE
Mardi 8 Septembre: les PALLA au-dessus des piétons
L'accueil des Andorrans de TERUEL est toujours aussi chaleureux: aux arènes, sur les tendidos, et aux abords de la plaza - mis à part le cerbère qui garde la porte d'entrée, au moment du débarquement, et qui aboie quand on s'approche comme si quelqu'un lui avait piqué son casse-croûte matinal, - au restaurant "La Anfora", où toute l'équipe de Blàs au service des clients rivalise de gentillesse, des clients qui finissent par prendre ici leurs quartiers, - à la peña des amis de Josemi, où nous avons été reçus comme des rois, sans pouvoir mettre la main à la poche - UN ABRAZO FUERTE PARA TU PRIMO Y PA TODOS LOS AMIGOS POR VUESTRO ESTUPENDO ACOJO, Y UN BESITO PA TU ESPOSA, GUSTAVO!! - , a Pepe, Angela, Carlos, Iris, tous ceux que l'on a plaisir à revoir chaque année....
Heureusement qu'il y a ces bons moments, et tous les autres, bien sûr, passés avec des amis aficionados... Parce que l'aficion, elle, ne va pas crescendo, au contraire! Comme dans tous les villages de France et de Navarre, on constate chaque année un peu plus un désintérêt alarmant pour l'intégrité de la lidia, de la fiesta brava, et peu de monde semble s'en émouvoir, les novilleros le plus souvent se complaisent dans le destoreo appris dans les "écoles" taurines, qu'ils appliquent mécaniquement, sans jamais ou presque se croiser, et sans que leur entourage ne songe un instant à tirer la sonnette d'alarme Les piqueros accomplissent leur sale besogne en piquant n'importe comment, derrière le morrillo, sur les épaules, dans les flancs, dans les côtes, des bêtes trop vite affaiblies sans que l'on ne puisse jamais parfaitement juger de leur bravoure.... Après cela, les gamins entament leurs numéros de pega pases, à des bestiaux qui se figent rapidement, sans avoir démontré une once de dominio, ils se font promener, et finissent de tuer par d'horribles bajonazos, que les gogos récompensent avec la seule culture taurine dont ils disposent, celle du mouchoir blanc.
Quel piètre avenir attend la corrida!
Résultat: les arènes se vident, mais aucun des protagonistes qui participent à cette fin annoncée n'ouvre encore les yeux!!
17 H! Paseo! Un TIERS d'arène!!! C'est-à-dire moins de 500 personnes!! Parmi elles, une centaine d'enfants....Avec leurs mamies et leurs papis, que des bons supporters pour les tricheurs et les quémandeurs de trophées de carton!
Le premier piquero accomplit son numéro de massacre, à la Fritero, sans que le PALLA ne pousse. OLMO, premier novillero de turno, se fait prendre, par un torito noble et faible. Porfia et toreo culero. Après une entière trasera qui sort, il loge une seconde épée dans le poumon. Énorme hémorragie buccale, mais le garçon s'autorise malgré tout une vuelta, sans que personne ne lui en tienne rigueur. PERSONNE!!! Sin vergüenza!
Son second opposant parait soso, mais veleto, il pousse le cheval sur plus de trente mètres, en brave. Nouvelle faena décousue, muleta maintes et maintes fois accrochée. Le garçon fait des passes hautes à un novillo qu'il fallait faire humilier. OLMO donne des coups de menton vers le public, pour donner le change, mais il se fait promener, c'est le novillo qui reste le maître. Épée arrière et sur le côté.
Un drapeau irlandais est déployé en haut des arènes "IRLANDA ES TORERA", proclame-t-il. Surprise! C'est David WHITE qui est en traje de luces. Un Irlandais! Autant le dire tout de suite, le nom de ce garçon, pour courageux qu'il soit, ne passera pas à la postérité. WHITE doit avoir 35 ans, il est aussi vert que son EIRE maternelle. Novillo puissant, qui provoque un batacazo. Piquero coincé, comme un hamburger, entre le toro, couché sur le sol, et le cheval, qui recouvre l'ensemble. L'Irlandais est raide, emprunté, il a surtout appris à faire le paseo, et brinder, après avoir bu dans la timbale d'argent. Mais pas à se croiser.... Il fait passer, en reculant. Nous n'apprécions pas ce "temple" engoncé, venu de DUBLIN. Une épée en pin's, accrochée au cartilage. Puis une entière dans le cou. Au quatrième essai. Pas grand chose à retenir.
Le cinquième revient sans cesse s'appuyer contre les planches. Puis pousse bien sous le fer. Ensuite, il gueule, poursuit les banderillero, l'un d'eux a dû avoir très peur. Les clarines le privent de la seconde paire. Ouf !! Quelques muletazos sans relief, et sans y croire pour le garçon, font ensuite office de faena. En courant se remettre sur le passage, après chaque charge. Naturelles sans effet sur l'animal, un peu sur le public. Un quart d'épée après deux pinchazos.
Il y avait enfin José CABRERA, pour compléter ce cartel. Il laisse son piquero assassiner consciencieusement son novillo. Qui sera piqué, repiqué, repiqué, comme une pelote d'épingles.....Une bonne quinzaine de fois, sans réaction du public....No pasa nada....A part une petite bronca , la notre. Derrière moi, un ancien me tape sur l'épaule pour me dire que je ne dois pas insulter la crapule à cheval. Il tombe mal, car je ne supporte pas les saloperies que se permettent les ennemis de l'intérieur de la CORRIDA: je lui réponds que MOI, je veux que le piquero RESPECTE LE CHEVAL, RESPECTE SON TRAVAIL DE PICADOR, ET ME RESPECTE A MOI, ET TOUT LE PUBLIC QUI EXIGE UNE LIDIA PROPRE!! L'homme est sourd.... Nous n'avons pas les mêmes critères....
Puis CABRERA prend les palos, les trois paires avec succès. Agrémentées de recortes audacieux.
Ensuite, malgré quelques muletazos de bonne facture, en commençant par citer de face, ce sera un numéro classique de destoreo, profilé... Parallèle . Se fait désarmer. Pico à outrance. A un toro, sans doute le meilleur jusqu'à présent, qui aurait mérité s'être vraiment toréé. Qui charge le drapelet jusqu'à la fin, sans rechigner. Deux pinchazos, une entière dans le rincón. Oreille de pueblo.
Avec son second, ce sera le début de l'aburrimiento, malgré l'intérêt suscité par le lot de novillos dans son ensemble. Régulier, bien armé, il rematait dans les planches dès la sortie des toriles. Si certaines cornes étaient astillées, il semble que ce soit en cognant au débarquement et contre les planches que les novillos se soient acharnés. Piqueros habituels: celui-ci rate la rencontre, le novillo s'adosse au cheval, le piquero plante son fer à bout portant et abuse de la carioca. L'épreuve de la bravoure massacrée, tounée en dérision, du pain blanc pour les adversaires de la corrida. Qui auront ainsi bientôt tout loisir de s'attaquer à la chasse, au gavage, à la pêche à la truite, au crabe et à la langouste.... Le mentor de CABRERA veut des passes, son protégé ne se croise jamais, et tout le monde s'en fout. Fin en eau de boudin de la première novillada, qui aura malgré tout conservé de l'intérêt jusqu'à ce moment pour les aficionados
Presque tous novillos ont fini la lidia bouche fermée, jusqu'à la mort.
Saluons pour finir l'application de l'alguazil à faire entendre raison aux piqueros qui se refusaient à appliquer la règle du sitio et aux peones qui usent, comme partout et toujours, de la ronde pourtant interdite des enterreurs.
Heureusement qu'il y a ces bons moments, et tous les autres, bien sûr, passés avec des amis aficionados... Parce que l'aficion, elle, ne va pas crescendo, au contraire! Comme dans tous les villages de France et de Navarre, on constate chaque année un peu plus un désintérêt alarmant pour l'intégrité de la lidia, de la fiesta brava, et peu de monde semble s'en émouvoir, les novilleros le plus souvent se complaisent dans le destoreo appris dans les "écoles" taurines, qu'ils appliquent mécaniquement, sans jamais ou presque se croiser, et sans que leur entourage ne songe un instant à tirer la sonnette d'alarme Les piqueros accomplissent leur sale besogne en piquant n'importe comment, derrière le morrillo, sur les épaules, dans les flancs, dans les côtes, des bêtes trop vite affaiblies sans que l'on ne puisse jamais parfaitement juger de leur bravoure.... Après cela, les gamins entament leurs numéros de pega pases, à des bestiaux qui se figent rapidement, sans avoir démontré une once de dominio, ils se font promener, et finissent de tuer par d'horribles bajonazos, que les gogos récompensent avec la seule culture taurine dont ils disposent, celle du mouchoir blanc.
Quel piètre avenir attend la corrida!
Résultat: les arènes se vident, mais aucun des protagonistes qui participent à cette fin annoncée n'ouvre encore les yeux!!
17 H! Paseo! Un TIERS d'arène!!! C'est-à-dire moins de 500 personnes!! Parmi elles, une centaine d'enfants....Avec leurs mamies et leurs papis, que des bons supporters pour les tricheurs et les quémandeurs de trophées de carton!
Le premier piquero accomplit son numéro de massacre, à la Fritero, sans que le PALLA ne pousse. OLMO, premier novillero de turno, se fait prendre, par un torito noble et faible. Porfia et toreo culero. Après une entière trasera qui sort, il loge une seconde épée dans le poumon. Énorme hémorragie buccale, mais le garçon s'autorise malgré tout une vuelta, sans que personne ne lui en tienne rigueur. PERSONNE!!! Sin vergüenza!
Son second opposant parait soso, mais veleto, il pousse le cheval sur plus de trente mètres, en brave. Nouvelle faena décousue, muleta maintes et maintes fois accrochée. Le garçon fait des passes hautes à un novillo qu'il fallait faire humilier. OLMO donne des coups de menton vers le public, pour donner le change, mais il se fait promener, c'est le novillo qui reste le maître. Épée arrière et sur le côté.
Un drapeau irlandais est déployé en haut des arènes "IRLANDA ES TORERA", proclame-t-il. Surprise! C'est David WHITE qui est en traje de luces. Un Irlandais! Autant le dire tout de suite, le nom de ce garçon, pour courageux qu'il soit, ne passera pas à la postérité. WHITE doit avoir 35 ans, il est aussi vert que son EIRE maternelle. Novillo puissant, qui provoque un batacazo. Piquero coincé, comme un hamburger, entre le toro, couché sur le sol, et le cheval, qui recouvre l'ensemble. L'Irlandais est raide, emprunté, il a surtout appris à faire le paseo, et brinder, après avoir bu dans la timbale d'argent. Mais pas à se croiser.... Il fait passer, en reculant. Nous n'apprécions pas ce "temple" engoncé, venu de DUBLIN. Une épée en pin's, accrochée au cartilage. Puis une entière dans le cou. Au quatrième essai. Pas grand chose à retenir.
Le cinquième revient sans cesse s'appuyer contre les planches. Puis pousse bien sous le fer. Ensuite, il gueule, poursuit les banderillero, l'un d'eux a dû avoir très peur. Les clarines le privent de la seconde paire. Ouf !! Quelques muletazos sans relief, et sans y croire pour le garçon, font ensuite office de faena. En courant se remettre sur le passage, après chaque charge. Naturelles sans effet sur l'animal, un peu sur le public. Un quart d'épée après deux pinchazos.
Il y avait enfin José CABRERA, pour compléter ce cartel. Il laisse son piquero assassiner consciencieusement son novillo. Qui sera piqué, repiqué, repiqué, comme une pelote d'épingles.....Une bonne quinzaine de fois, sans réaction du public....No pasa nada....A part une petite bronca , la notre. Derrière moi, un ancien me tape sur l'épaule pour me dire que je ne dois pas insulter la crapule à cheval. Il tombe mal, car je ne supporte pas les saloperies que se permettent les ennemis de l'intérieur de la CORRIDA: je lui réponds que MOI, je veux que le piquero RESPECTE LE CHEVAL, RESPECTE SON TRAVAIL DE PICADOR, ET ME RESPECTE A MOI, ET TOUT LE PUBLIC QUI EXIGE UNE LIDIA PROPRE!! L'homme est sourd.... Nous n'avons pas les mêmes critères....
Puis CABRERA prend les palos, les trois paires avec succès. Agrémentées de recortes audacieux.
Ensuite, malgré quelques muletazos de bonne facture, en commençant par citer de face, ce sera un numéro classique de destoreo, profilé... Parallèle . Se fait désarmer. Pico à outrance. A un toro, sans doute le meilleur jusqu'à présent, qui aurait mérité s'être vraiment toréé. Qui charge le drapelet jusqu'à la fin, sans rechigner. Deux pinchazos, une entière dans le rincón. Oreille de pueblo.
Avec son second, ce sera le début de l'aburrimiento, malgré l'intérêt suscité par le lot de novillos dans son ensemble. Régulier, bien armé, il rematait dans les planches dès la sortie des toriles. Si certaines cornes étaient astillées, il semble que ce soit en cognant au débarquement et contre les planches que les novillos se soient acharnés. Piqueros habituels: celui-ci rate la rencontre, le novillo s'adosse au cheval, le piquero plante son fer à bout portant et abuse de la carioca. L'épreuve de la bravoure massacrée, tounée en dérision, du pain blanc pour les adversaires de la corrida. Qui auront ainsi bientôt tout loisir de s'attaquer à la chasse, au gavage, à la pêche à la truite, au crabe et à la langouste.... Le mentor de CABRERA veut des passes, son protégé ne se croise jamais, et tout le monde s'en fout. Fin en eau de boudin de la première novillada, qui aura malgré tout conservé de l'intérêt jusqu'à ce moment pour les aficionados
Presque tous novillos ont fini la lidia bouche fermée, jusqu'à la mort.
Saluons pour finir l'application de l'alguazil à faire entendre raison aux piqueros qui se refusaient à appliquer la règle du sitio et aux peones qui usent, comme partout et toujours, de la ronde pourtant interdite des enterreurs.
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