mardi 16 janvier 2024

 

De la victoire américaine en Ukraine    

AGORA VOX

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Si on pose la question "qui a gagné la Seconde Guerre mondiale ?", il y a deux façons de répondre. On peut dire que c'est l'URSS, dans la mesure où c'est effectivement l'Armée rouge qui a vaincu la Wehrmacht, c'est le front de l'Est qui a absorbé l'immense majorité des ressources de l'Allemagne. Cependant, l'autre manière de répondre, certes plus cynique, mais bien plus pertinente, est de constater que ce sont les Etats-Unis qui sont les seuls vrais gagnants de la guerre. En 1945, toute la partie occidentale de l'URSS est un champ de ruines. Les Soviétiques déplorent 27 millions de morts. Les Etats-Unis en revanche n'ont connu aucune destruction sur leur territoire, ils n'ont perdu qu'un nombre très faible de soldats, ils ont évincés le Royaume-Unis de sa place de première puissance mondiale, ils disposent d'une gigantesque flotte qui contrôle l'Atlantique et le Pacifique, leur industrie est sans équivalent dans le monde, ils sont les seuls détenteurs de la bombe atomique, ils ont raflé la plus grosse partie des scientifiques allemands, ils occupent l'Europe occidentale et le Japon. Ils sont passés en 4 ans de puissance secondaire, isolationniste, sans armée ou presque, au statut de première puissance mondiale, qui a duré jusqu'à il y a peu. Si "moralement", c'est l'URSS qui devrait être désignée vainqueur, concrètement, c'est bien les E-U qui sont les bénéficiaires exclusifs du conflit, qu'ils ont d'ailleurs largement contribué à déclencher.

 

Mais plus mal interprétée encore est la guerre froide qui commence dès avant la fin du conflit mondial. Ce "conflit" est une pure fabrication des E-U. L'idée que Staline aurait menacé l'Europe occidentale en 1945 est totalement absurde. Le monde a été partagé à Yalta. Non seulement les Soviétiques ont eu leur part du gâteau, mais la tâche la plus urgente pour eux est la reconstruction. D'autre part, et c'est fondamental, comme je l'écrivais plus haut, les E-U sont les seuls possesseurs de la bombe atomique jusqu'en 1949, et même d'ailleurs les seuls possesseurs de son vecteur. Il faut aussi noter le grand déséquilibre stratégique entre URSS et E-U. Dès 1945 et jusque dans les années 1960, hormis l'Alaska, le territoire américain reste hors de portée des vecteurs soviétiques, tandis que tous les points de l'URSS sont à portée des bombardiers américains, depuis leurs bases en Alaska, en Europe (y compris l'Islande), en Asie Centrale et en Extrême-Orient. Les E-U ont objectivement une politique de provocation et de confrontation. Ils refusent l'unification de la Corée qui avait pourtant proposé un gouvernement d'unité nationale, dans lequel les communistes n'avaient pas de rôle prédominant. Ils insisteront pour maintenir la division du pays, soutiendront un régime extrêmement brutal, qui ne deviendra démocratique qu'a la fin des années 1980. Idem au Vietnam, tandis que Roosevelt avait multiplié les déclarations anti-coloniales et qu'en échange de la lutte contre les Japonais, Ho Chi Minh s'était fait promettre l'indépendance du pays, l'administration Truman change de politique et soutient la France qui cherche à reprendre le contrôle de sa colonie.

 

Pourquoi les E-U cherchent-ils à envenimer la situation mondiale ? La réponse est très simple. Ce n'est pas l'URSS qui est la cible de cette politique, elle n'en est que l'instrument. Le véritable objectif de la guerre froide est le maintien sous tutelle des pays d'Europe occidentale et du Japon, et la continuation du déploiement international de la force militaire américaine. C'est un élément fondamental pour comprendre l'Histoire contemporaine, et c'est aussi ce constat qui est l'essence de la politique gaullienne. Ceci a donc mécaniquement été l'objet principal de la propagande des E-U, qui a fabriqué la fantomatique menace soviétique avec tous les moyens dont ils disposaient, depuis le lavage de cerveaux des militaires de l'OTAN, occupés à disserter sur la manière de repousser une très improbable attaque massive sur l'Allemagne de l'Ouest, jusqu'au lavage de cerveau des enfants via les bandes dessinées et les dessins animés. 

 

"Rassurez-vous madame, c'est pour votre sécurité".

 

 L'autre constat historique flagrant, c'est que bien que le prétexte de la "menace communiste" ait disparu avec l'URSS en 1991, la politique de fabrication artificielle de la tension s'est poursuivie depuis les années 2000. Entre l'abrogation du traité ABM, l'installation de missiles en Pologne etc, les provocations des E-U n'ont pas cessé avec la conversion de la Russie à la Vraie Foi Capitaliste.

D'où la conclusion fracassante qui va plonger certains lecteurs dans le déni et la dissonance cognitive. Lorsqu'on vous dit, "la Russie a gagné en Ukraine", c'est de la propagande américaine. Les seuls qui ont gagné quelque chose avec le conflit en Ukraine, c'est les E-U.

Comprenez que les Américains n'en ont strictement RIEN A FOUTRE des Russes, ce ne sont pas des concurrents économiques, les exportations russes sont essentiellement des matières premières, qui sont nécessaires à l'ensemble de l'économie mondiale et dont il est hors de question de se passer. D'où le fait que l'économie russe n'a pas été ébranlée, et que personne sain d'esprit n'a jamais pu envisager la chose. Prenons le pétrole, plus grosse exportation russe, l'offre et la demande mondiale sont équilibrées. Si vous décidez de ne pas acheter de pétrole russe, il faudra l'acheter ailleurs, mais le volume de l'offre et de la demande ne sera pas modifié, vous ne pourrez simplement qu'échanger vos fournisseurs avec un autre pays qui prendra le pétrole russe, ou passer par un intermédiaire qui donnera l'illusion que votre pétrole n'est plus russe, comme ça se produit avec l'Inde.

Telle n'est pas la situation avec l'Europe qui est un concurrent économique direct des E-U, pensez à Airbus contre Boeing, à la défunte industrie nucléaire française, à sa technologie d'extraction et de raffinage de pétrole, la plus avancée au monde, à ses sous-marins, à ses turbines à vapeur qui avaient les meilleurs rendements au monde, mais également à la machine outil et aux voitures allemandes, leur matériel électrique de pointe, etc, etc. Et contrairement au lavage de cerveau "décliniste" qui a été imposé en Europe, l'avenir est considéré radieux dans de nombreuses zones de la planète, où l'on attend un boum économique majeur. L’Indonésie par exemple, 4e population mondiale, et plus généralement la zone Pacifique, qui, c'est dit depuis plus de 15 ans, va être le nouveau centre de gravité du monde, après des siècles de domination atlantique. Les Américains ont parfaitement conscience que leur hégémonie ne peut pas durer éternellement sous la forme qu'elle avait auparavant. Ils savent très bien compter et prolonger une courbe pour faire des prospectives. Par contre, ils savent qu'ils peuvent se maintenir dans le peloton de tête, grâce aux formidables perspectives de développement asiatiques et dans une certaine mesure africaines. A une condition, éliminer la concurrence européenne. Et le moyen le plus simple, entre autres, c'est de faire exploser les coûts de l'énergie, garantie que les produits européens ne seront jamais compétitifs. Et accessoirement, saboter les contrats, détruire les filières technologiques etc, etc. "Mission accomplished", il est inutile de réécrire ici le martyrologe de l'industrie française.

Revenons à l'Ukraine. Cette guerre est totalement absurde, hors des intérêts américains. Le simple fait qu'elle ait lieu est déjà une victoire américaine. Ce sont eux qui ont tout fait pour la déclencher, j'ai déjà cité dans un article précédent des universitaires américains qui ont, de manière parfaitement claire et non-ambiguë, validé ce point. La question est de savoir pourquoi. Comme je l'ai déjà écrit, les Américains ne sont absolument pas dérangés par les Russes, ou disons, très marginalement. Aucun individu sain d'esprit ne peut imaginer qu'ils ont envisagé une seule seconde une victoire de l'Ukraine sur la Russie. Il y a d'ailleurs des signes qui ne trompent pas. On voit ici l’imbécillité profonde d'un certain nombre d'idiots utiles de la propagande US. Vous vous souvenez de la contre-offensive ukrainienne qui allait "libérer" la Crimée ? Elle a échoué me direz-vous, certes. Quelle surprise ! Vous n'avez rien constaté de "bizarre" dans la presse occidentale ? Ils en étaient tous à discuter de comment rebaptiser les rues de Sébastopol après la victoire. Personne n'a évoqué la possibilité que l'offensive, d'ailleurs privée de tout effet de surprise, puisse ne pas être victorieuse. 

Une petite digression anecdotique pour illustrer une leçon de propagande. Lorsque les Français cherchent à mettre au point la bombe atomique, ils sont confronté à un problème. Le plutonium, qui est un matériau très curieux, à un coefficient de dilation énorme, ce qui le rend très difficile à incorporer dans le dispositif mécanique d'une bombe. Ils comprennent qu'il faut en faire un alliage pour le stabiliser dans une certaine phase cristalline. Ils décident d'analyser toutes les publications scientifiques américaines pour trouver des indices. Et ils vont effectivement trouver la réponse dans ces publications, tandis que le matériau en question est certainement le secret le mieux gardé du monde. Comment trouvent-ils la réponse ? C'est tout simple, le gallium, qui permet de faire l'alliage, est le seul élément du tableau de Mendeleïev qui n'était jamais cité dans les publications américaines. On peut souvent détecter quelque chose par sa présence, mais aussi parfois par son absence.

Et ceci marche aussi pour la propagande. Le fait que personne n'a évoqué un possible échec de la contre-offensive ukrainienne était le signe très clair que les commanditaires de cette propagande savaient pertinemment qu'elle n'avait aucune chance, et qu'ils envoyaient les troufions ukrainiens -qui n'ont rien demandé à personne- vers une mort certaine.

Je passe sur les aspects techniques du conflit, disons simplement qu'on n'a rien appris de fondamentalement nouveau. Certains font des titres tonitruants sur la défaite des matériels occidentaux, c'est du réchauffé de réchauffé. À titre d'exemple, les chars Léopard 2 de l'armée turque ont, dès les années 2015, montré qu'ils n'étaient pas plus invincibles que n'importe quel matériel, durant leurs opérations en Syrie. Un point par contre qui n'à ma connaissance jamais été relevé, c'est que l'intégralité des munitions occidentales guidées par GPS sont techniquement obsolètes depuis 2015, d'où la grande générosité manifestée par leurs détenteurs à l'égard de l'Ukraine. En effet, une série d'incidents ont montré que les Russes possèdent des matériels de guerre électroniques capables non seulement de brouiller, mais bien pire, de "spoofer" les signaux de positionnement GPS, c'est-à-dire de les truquer sans que le récepteur ne s'en rende compte. L'industrie occidentale a mis assez longtemps à développer des systèmes immunisés contre ces matériels [voir au mot-clef "M-code" si l'histoire vous intéresse], et d'autant plus longtemps que la majorité des satellites GPS doivent être remplacés pour utiliser ce nouveau protocole. La guerre en Ukraine a été l'occasion de se débarrasser des stocks de munitions obsolètes, qui malgré tout, et surtout du fait de la difficulté d'emploi des systèmes de guerre électronique, ont gardé une certaine efficacité.

Même hors obsolescence technologique, la plupart des matériels de guerre ont des dates de péremption. Au début du conflit, il a été notoire que les missiles anti-chars fournis par les Américains étaient périmés. Là encore, même stratégie, la guerre en Ukraine est un moyen de renouveler les stocks, pour la plus grande joie du complexe militaro-industriel. Et jusqu'à présent, ce sont ces stocks d'armes obsolètes ou en passe de l'être qui ont été généreusement vendues à l'Ukraine.

Tout ça pour dire, tout s'est passé comme prévu, et comme dans tout régime totalitaire qui se respecte, les propagandistes prétendus pro-Russes servent la soupe à leurs seigneurs et maîtres américains, sans même en avoir conscience. Les E-U veulent vous entendre dire qu'ils sont battus en Ukraine, que l'OTAN a subit une défaite. Je l'ai déjà largement commenté dans un article -que je devrais réécrire-, qui montre malgré tout assez clairement que DAECH est une créature américaine. Un des éléments clef de leur stratégie de propagande, ils n'ont aucun problème à se faire passer pour des cons, surtout aux yeux des abrutis. Ils en use même abondamment, et ça marche très bien surtout auprès des Français, dont l'arrogance est proverbiale.

Dans la mesure où l'on se fait totalement dépouiller, pigeonner, arnaquer par les E-U, ça ne leur coûte pas cher de déclarer qu'ils sont humiliés, battus à plate couture par les russes en Ukraine, tandis qu'ils se sont débarrassé de leur principal concurrent économique, l'Europe, et ont renouvelé la légitimité de leur présence militaire massive sous prétexte de menace russe.

Devinez aux dépens de qui le dollar s'est maintenu comme monnaie internationale ? Du rouble ? Certainement pas, ça n'a jamais été son ambition d'ailleurs. Voyez les graphiques suivant, et comprenez l'ampleur du désastre, et surtout qui sont les dindons de la farce.

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Il y a bien eu une augmentation des transactions en devises autres que le dollar, mais le dollar s'est maintenu aux dépens... De l'Euro.

 

Parler de victoire russe dans un conflit qui n'aurait jamais du exister est tout autant délirant. Le plus gros problème de la Russie, c'est sa démographie. Ne serait-ce qu'un seul mort dans une classe d'âge jeune est une tragédie pour le pays. On ne connaît pas le nombre de victimes directes du conflit, les crétins qui viennent avec leurs chiffres les sortent d'un chapeau et nous ordonnent d'y croire. Ils s'ajoutent à ceux qui ont fui la conscription, certainement pas aussi nombreux que ce que la presse occidentale raconte, mais nombreux tout de même. Je suis convaincu que les Russes n'avaient pas d'autres choix que de déclencher le conflit, ils ont été poussé à la guerre aussi grâce à la complicité de dirigeants européens traîtres. Le conflit a traîné en longueur, au-delà des espérances américaines, je pense.

Comprenez-le, les Etats-Unis adorent les Jacques Baud, les Xavier Moreau, etc. Le dernier est clairement un idiot utile, pour l'autre, j'ai un doute, je penche plutôt pour le traître au service des E-U. Quoi qu'il en soit, ayez l'humilité de comprendre que nous sommes, en France, réduit à l'état de colonie, et que c'est bien parce que nous subissons l'influence d'une puissance supérieure. Et que l'hégémonie consiste à contrôler ses partisans et ses opposants. C'est ce qu'on appelle l'opposition contrôlée. 

En conclusion, nos chers alliés américains ont condamné l'Europe au marasme économique en nous privant d'énergie et de matières premières bon marché, en nous séparant des Russes à long terme, en détruisant notre diplomatie, en montrant aux yeux du monde entier que nous n'avons plus aucune souverainteté. Ils ont liquidé leurs stocks de matériel obsolètes et rempli leurs carnets de commandes pour du matériel neuf. Ils ont marginalement affaibli la Russie en ponctionnant un peu de sa population jeune. Le dollar se maintien sur le dos de l'Euro. Et vous trouvez encore des crétins pour parler de défaite américaine.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

capture d'écran

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Dans l'Humanité de ce mardi 16 janvier 2024, le médecin urgentiste syndiqué CGT, écrit la chronique santé sous ce titre

Confrontée à une situation de dégradation continue du système de santé, la population a fait de cette question une de ses premières préoccupations. Le pouvoir politique en est bien conscient à l’image d’un E. Macron intervenant régulièrement sur le sujet lors de ses allocutions télévisées en égrenant des promesses qui, triste constat, ne sont jamais tenues. Le nouveau premier Ministre lors de son déplacement à Dijon samedi s’inscrit dans les mêmes pas avec l’annonce d’une enveloppe de 32 milliards sur 5 ans. Coup de com qui confine au mensonge car il s’agit simplement de l’évolution annuelle normalement prévue de 2,5 % du budget de l’assurance maladie !

Malheureusement le constat depuis 2017 est que les ministres se sont succédés à un rythme très rapide, se sont contentés de communication et n’ont fait qu’accompagner, voire accélérer la dégradation de l’offre de soins. Que penser face à l’ampleur des problèmes de ministres qui ne restent que quelques mois puis disparaissent du fait de la volonté du prince, ce qui permet d’éviter tout débat de fond et de se contenter de mesures d’urgence qui se succèdent pour colmater les brèches, à l’instar des dernières mesures validées par décret en fin d’année de fonctionnement dégradé des services d’urgence et des SAMU ?

Dans la nouvelle composition du gouvernement, on constate la disparition d’un ministère de la Santé de plein droit. Non seulement ce domaine est mélangé avec le travail et les solidarités mais en plus le secrétariat d’Etat chargé de la santé n’intégrera visiblement pas la prévention ce qui constitue une hérésie en termes de santé publique. Il s’agit d’un affaiblissement supplémentaire des moyens de l’Etat dans le domaine de la santé qui s’ajoute au démantèlement de l’administration depuis le début des années 2000, avec la création de multiples agences dont nous avons pu constater l’inefficacité lors de la crise COVID. A cela s’ajoute, la tutelle de Bercy qui contrôle le budget de la Sécurité sociale et ne laisse aucune marge de manœuvre politique à un ministère de la Santé et encore moins à un secrétariat d’État.

Même si les femmes et les hommes dans la logique de la verticale du pouvoir de la macronie n’ont qu’une importance limitée, la personnalité de la nouvelle ministre est un signe très négatif pour l‘avenir de notre système de santé et de protection sociale. En effet, cette femme est issue de la droite la plus dure avec une forte tendance réactionnaire sur les sujets de société. Ancien soutien de la Manif pour tous, opposé au mariage de personnes du même sexe, même si elle dit regretter son vote de l’époque, comment pourra-t-elle porter avec sérénité le débat sur le projet de loi sur la fin de vie ? Et nous pouvons craindre le pire concernant la mise en œuvre de l’accord passé avec ses « anciens » amis sur l’Aide médicale d’Etat pour obtenir leur soutien sur la loi immigration. Bref, même sous des gouvernements de droite, cela fait très longtemps que nous n’avons pas eu de ministre au profil aussi rétrograde.

Note de ma pomme: aux dernières nouvelles, Agnès Pannier-Runache, ex-ministre de l'Industrie, serait adoubée déléguée à la Santé. Dans le gouvernement Borne, elle ne pouvait pas gérer certains dossiers, vu des liens familiaux avec le business industriel. Mais que cela ne tienne! Sous Borne ou sous Attal, seul le roi dicte sa loi depuis le palais de l'Elysée.


OUDÉA-CASTERA : CHEZ CES GENS-LÀ…

Tout à fait d’accord avec cette analyse mais cela ne va pas assez loin à mon goût, est-ce que les fantassins de l’éducation nationale qui se retrouvent coiffés de pareille ministre vont en profiter pour se réfugier du côté de “la gauche en fleur” celle de la liste du couple infernal Glucksmann qui relève de la même logique celle de l’atlantisme mondain et des “élites” médiatico-politiques ou est-ce qu’ils vont enfin faire le choix d’une politique de l’éducation nationale, de la santé, de la culture qui corresponde à celui d’une véritable résistance aux bailleurs de fond de ces gens-là ? Une seule liste aux Européennes celle du PCF. Certes elle ne correspond à tout ce que nous défendons ici mais c’est la seule qui offre une perspective qui ne soit pas celle de ces liquidateurs qui avancent vers le fascisme et la destruction des acquis populaires. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

CHRONIQUE (« Obsessions » de Sneidermann)

Ces gens. Ces gens, tout de même.

Ce n’est rien, judiciairement parlant, cette affaire Oudéa-Castera. La ministre de l’Education, des Sports, et des Jeux Olympiques et paralympiques, n’a pas détourné d’argent. Elle ne s’est pas fait offrir des tableaux par un fournisseur. Elle n’a pas échangé un logement contre des faveurs sexuelles. On ne lui reproche même pas d’avoir scolarisé ses enfants dans un établissement privé catholique, Stanislas, ouvertement conservateur et réactionnaire (« Français sans peur, chrétien sans reproche » est encore aujourd’hui la devise de Stanislas, voir ces enquêtes de Mediapart et du Monde), où sont tolérés des comportements homophobes de l’encadrement. C’est son droit. Elle n’est pas la première. De ses deux prédécesseurs, l’un (Pap Ndiaye) avait aussi scolarisé ses enfants dans le privé, dans le même quartier (à l’Ecole alsacienne, établissement privé laïque sous contrat). L’autre, (Gabriel Attal), sans enfants, a fait lui-même sa scolarité dans la même École alsacienne.

« Si tu m’aimes, tu patienteras… »

Livret distribué aux élèves de Seconde de Stanislas. Source Mediapart

Mais la voici nommée ministre de l’Éducation. Elle trouve sur son bureau un rapport d’enquête sur cet établissement, diligenté par l’un de ses prédécesseurs, Pap NDiaye, après les premières enquêtes de presse sur Stanislas, et que le rectorat de Paris n’a pas pour l’instant rendu public. Elle a lu la presse. Elle ne peut pas ne pas le savoir. Elle devrait, spontanément, immédiatement, annoncer qu’elle se déporte de ce dossier. Y a-t-elle pensé ? Le premier ministre ou le président y ont-ils pensé pour elle ? La question sera-t-elle posée ?

Interrogée à la volée lors de sa première visite dans une cour d’école, la nouvelle ministre se justifie. Crânement. « Très bien, on va aller sur le champ du personnel. Allons-y ». Parfait. Elle explique l’itinéraire de son fils « Vincent » qui « comme sa maman », a commencé dans le public. Et puis sa « frustration » d’avoir constaté « des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment on en a eu marre ».

Ces gens. Leur langue en bras de chemise. Cette langue de dîner ordinairement rageux entre potes des beaux quartiers, revue et corrigée par McKinsey, à grands coups de « Vincent » et de « sa maman ». Quelques mois auparavant, devant une commission de l’Assemblée, la ministre des Sports, ex-directrice de la Fédération française de Tennis où elle était alors payée 500 000 euros par an, s’était vantée d’avoir « divisé par x » sa rémunération en entrant au gouvernement, acte héroïque au regard du « volume d’heures » hebdomadaires qu’elle « s’enfournait ». Il y a du « pognon de dingue », dans ce « paquet d’heures ». Comme si on ne les entendait pas. Comme s’ils avaient droit de maltraitance sur la langue, comme sur le reste.

Un « paquet d’heures », donc. Combien ? Sur quelle période de temps ? À qui en incombe la responsabilité, après sept ans de macronisme ? Comment va-t-elle faire en sorte de remédier à cette situation de l’école publique ? « Pas sérieusement remplacées » : qu’est-ce qu’une heure « sérieusement remplacée » ? En quoi diffère-t-elle d’une heure « pas sérieusement remplacée » ? À ses côtés, le premier ministre, ex-ministre de l’éducation, reste muet. Il est vrai qu’il s’est davantage investi dans le bannissement de l’abaya que dans le chantier des remplacements.

Et puis on apprend dans Libération que cette explication, bricolée à la hâte, était mensongère. « Vincent » n’est resté à l’école publique Littré que six mois en petite section de maternelle, avant d’être déplacé par ses parents vers Stanislas. Son enseignante d’alors, ainsi que le journaliste Nicolas Poincaré, qui se trouve être parent dans la même école, démentent toute absence non remplacée, « sérieusement » ou « pas sérieusement ».

Comment la ministre va-t-elle discuter avec les enseignants, ou simplement les regarder en face ? Comment a-t-elle pu penser qu’il faudrait davantage que 48 heures pour dévoiler le mensonge ? On pourrait en rire, mais derrière ce jmenfoutisme, il y a l’école, la pauvre école, l’école menacée. Donc on ne rit pas. 

Amélie Oudéa-Castera fait incontestablement partie de l’élite, politique, économique, médiatique. Dans l’acception générale, l’élite est peut-être cynique, cupide, prévaricatrice, mais elle est au moins créditée d’intelligence et d’efficacité dans la défense de ses intérêts. Rien de plus faux. L’élite peut être aveugle et bornée.

Il y a tout, dans cette histoire. Le sabordage de l’école publique, bien sûr. La consanguinité des élites politiques, économiques et médiatiques (la ministre est la nièce d’Alain Duhamel (BFM), ainsi que de Nathalie Saint-Cricq (France 2), et la cousine de Benjamin Duhamel (BFM). Le glissement de la haute bourgeoisie libérale, celle des 0,01%, de l’Alsacienne vers Stanislas – dix minutes à pied entre les deux, selon Google Maps -, comme un symbole du racornissement du recrutement des élites à un micro-quartier de la capitale. La désinvolture décomplexée. Dix fois de quoi déclencher une révolution.

De Stanislas à l’Alsacienne, l’école d’Attal

Dix minutes à pied, selon Google Maps

PS. les vœux de Fabien Roussel au nom du PCF… il reste nous voulons y croire cet espace-là non pour se contenter de ce qu’il est mais pour en faire le pivot, le seul existant, d’une reconquête française qui soit patriote mais pas chauvine, populaire, de classe sans être démagogue et populiste, capable de s’ancrer dans la lutte contre la vie chère et de refuser réellement la guerre. Ne croyez pas que j’ai choisi cette liste avec ce qui fut jadis ma “foi” du charbonnier, au contraire, trente ans et plus à subir cette liquidation du communisme par la même bande de snobs que ceux qui sont autour d’Attal, Oudéa-Castera, Hisalgo, et tant d’autres m’ont alertée et je trouve que la présentatrice de la soirée du colonel Fabien ressemble furieusement à Appoline de Malherbe… Comme je ne peux ignorer que la section internationale du PCF, celle de l’Humanité avec Vadim Kamenka plus proche de la CIA que des camarades russes, hante les couloirs et que la “culture” d’un Pierre Laurent n’est pas très éloignée de celle de tous ces gens-là, oui mais il n’y a aucune autre perspective, si ce n’est l’abstention, le renforcement de fait de toute cette bande insupportable de mondanité et de mépris du peuple français. Le pessimisme est un luxe que l’on ne peut plus se permettre, il faut rassembler les communistes vers le renforcement de l’intervention populaire.

https://www.facebook.com/Particommuniste/videos/753138586878182/

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Bis repetita : la même stratégie à Taiwan qu’en Ukraine, qu’à Gaza, à Cuba, partout et qui nous conduit à la guerre

Non contents d’établir des règles internationales qui sont en violation manifeste de toutes les résolutions de l’ONU, les soutiens de l’impérialisme américain se la jouent défenseurs de la paix comme ils s’arrogent abusivement le monopole de la cause des “femmes”, des homosexuels, des juifs, ces salauds nous invitent à la guerre. C’est ça la politique de Macron, celle d’Attal, celle des verts, celle de toute cette gauche qui est à la pointe du fascisme… Alors même que même Biden dans ce double langage qui caractérise les démocrates maintient son soutien officiel à la désignation de Taiwan comme appartenant à la Chine, les pseudos défenseurs de la “démocratie” déversent des armes et nous conduisent à la guerre. Arrêtons de nous laisser abuser par ce fascisme “démocratique” qui fait qu’aux Etats-Unis Trump est devenu pour une partie du peuple américain le défenseur de la paix… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

L’Union européenne doit montrer son “soutien ferme” à Taïwan pour faire face au comportement “intimidant et coercitif” de la Chine, assure l’envoyé de Taipei auprès de l’Union. View on euronews Taïwan a organisé des élections présidentielles et législatives sous l’œil vigilant de Pékin, de Washington et de Bruxelles.© Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Au cours des quatre prochaines années, il sera encore plus important non seulement d’améliorer les relations bilatérales, mais aussi de dire à Pékin qu’elle doit respecter l’ordre international (et) le résultat du processus démocratique de Taïwan“. L’avertissement de Roy Lee, le présentant de Taiwan auprès de l’UE, après les élections présidentielles et législatives qui se sont tenues le week-end dernier dans l’île, est clair.

L’apaisement ne fait qu’encourager Pékin à aggraver la situation“, assure-t-il à Euronews.

Le vice-président Lai Ching-te a remporté le scrutin avec plus de 40 % des voix. Toutefois sa formation, le Parti démocrate progressiste (DPP) de centre-gauche, n’a pas obtenu la majorité au Parlement. Le Kuomintang de son adversaire prive le nouveau président d’un double succès électoral. En fait La majorité du peuple taiwanais n’a pas voté pour le DPP complètement déconsidéré qui d’ailleurs officiellement ne revendique pas l’indépendance mais manifeste en revanche une totale allégeance à l’aventurisme US. Parce que comme Netanyahou, Zelensky et même notre Macron, leur survie dépend de la guerre…

Voici d’ailleurs la manière dont l’ambassade de Chine en France a répondu aux “félicitations” (double visage) du gouvernement Macron et cette réponse est en droit international la seule valide.


http://fr.china-embassy.gov.cn/fra/zfzj/202401/t20240114_11223529.htm