lundi 30 août 2021

Non, ce qui se passe en Afghanistan n’est pas une « guerre des civilisations » !

lundi 30 août 2021 par Bruno Drweski (ANC)

Réponse de Bruno Drweski à un article de Michel Rogalski paru dans « Liberté », hebdomadaire du PCF-59

Dans un entretien accordé par Michel Rogalski paru dans Liberté-Hebdo du 20/26 août, ce dernier constate que la défaite des États-Unis face aux talibans en Afghanistan change l’ordre international, ce à quoi on peut a priori souscrire.
Ce qui surprend par contre, c’est son affirmation péremptoire que l’hyper-puissance US avec son complexe militaro-industriel, semble devoir désormais s’évanouir puisqu’il ne devrait plus y avoir « de grandes expéditions guerrières possible de la part des États-Unis », y compris en Amérique latine donc ?

Pour ce qui est du Moyen-Orient, les jeux semblent définitivement faits car « Il n’y a plus aucune force pour s’opposer » à « l’islam radical (qui) s’est affirmé ».

La Syrie laïque et victorieuse avec ses alliés semble donc avoir disparu, à moins évidemment de repousser, selon des critères essentialistes, les pays musulmans de « l’axe de la résistance » dans le même camp des « islamistes radicaux » que celui des pétromonarchies pro-occidentales, de leurs réseaux de mercenaires et de terroristes.

Ce destin funeste devrait d’ailleurs être aussi le nôtre puisque « La France est dans la même situation vis à vis du Sahel aujourd’hui ». On remarquera au passage qu’Israël, qui joue tout de même un rôle majeur dans la fragilisation de la région et dans la généralisation des frustrations des populations musulmanes, est carrément oublié comme fauteur de guerre.

Dès lors, la suite coule de source, exit la lutte des classes, exit l’impérialisme, la cause des conflits peut être réduite à un « choc de civilisations » car, Rogalski l’affirme : « Samuel Huntington prédisait qu’il n’y avait pas de guerre gagnable contre une autre civilisation (…). Depuis vingt ans on a beaucoup assisté à de nombreux conflits de type « civilisationnel ».
Pour un « chercheur » se réclamant en principe du socialisme scientifique et de l’internationalisme, on croit rêver. Ce n’est même plus du marxisme à géométrie variable, c’est carrément de l’opportunisme rejoignant les conceptions essentialistes de la droite la plus réactionnaire et la plus rance.

« Islam radical » ou pillage impérialiste ?

Et pour enfoncer le clou, les conséquences de la défaite US devraient, selon l’auteur, entrainer des exodes de masse car « ce type de régimes radicaux va provoquer des mouvements de populations ». Les migrations seraient donc dues à ces régimes, et non aux guerres d’intervention étrangère ni au pillage par le capitalisme mondialisé.

On se demande dès lors si les masses d’Ukrainiens, de Baltes, de Syriens, de Bangladais ou autres Sénégalais et Marocains qui fuient vers l’Ouest ou vers le Nord, le font aussi à cause de l’« islam radical » et non pas à cause de la misère, des guerres et de l’absence de perspectives de développement endogène.

Cerise sur le gâteau, des pays comme l’Iran, le Pakistan ou la Turquie « émergent de plus en plus du fait de l’absence des États-Unis ».

Conclusion, « quand le chat n’est pas là, les souris dansent », et ces pays ne posséderaient aucune vitalité propre qui pourrait expliquer pourquoi ils « émergent ». Vision néocoloniale que l’on espère inconsciente !
Peu après les attentats du 11 septembre 2001, lors de la réunion du Conseil d’Orientation d’Espaces Marx, Michel Rogalski croyait sans doute pouvoir profiter de l’effet de surprise pour prolonger le communiqué d’un PCF alors en pleine « mutation » qui appuyait la réaction des « États-Unis et des dirigeants qu’ils se sont donnés ».
Il prôna ouvertement à cette occasion une alliance des communistes avec les États-Unis pour combattre l’islam. Ce qui fut rejeté. Vingt ans plus tard, la même idée resurgit sous une forme plus habile, et elle trouve à s’affirmer dans un hebdomadaire qui se réclame d’une tradition anti-impérialiste !

Un monde sans perspective ou des possibilités de progrès ?

Le monde que nous promet Rogalski est donc sans aucune perspective progressiste puisque États-Unis, France, Russie, Chine, Pakistan, Iran, Turquie « Chacun va avancer ses pions. Le problème c’est que ce sera sur le dos des populations », donc aucune lutte, aucune révolution, aucun progrès possible semble-t-il, les jeux sont faits.
Rogalski a toutefois raison sur deux points, cette défaite de l’ensemble USA/OTAN est plus profonde encore que la défaite du Vietnam car on pouvait tenter de justifier cette dernière par la force du camp d’en face, alors soutenu par l’URSS, alors qu’en Afghanistan, il n’y a pas de camp d’en face… et pourtant, c’est la défaite.

Et un autre grand perdant en Afghanistan, c’est bien l’Inde… ce qui permet toutefois à Rogalski de ne pas mentionner l’autre grand perdant, Israël, car on peut supposer que le processus d’intégration de l’Eurasie allant de l’Asie orientale jusqu’aux rivages syro-libano-palestiniens de la Méditerranée va peut-être s’accélérer si les talibans à la recherche de développement économique s’y insèrent, diluant du coup leur « radicalisme » au passage.

Car, sans qu’il soit question de baisser la garde contre l’obscurantisme qu’ont favorisé partout la contre-révolution anticommuniste et l’unilatéralisme états-unien de moins en moins triomphant, peut-être existe-t-il des perspectives réelles et prometteuses de progrès dans une région débarrassée des armées impérialistes ?


Bruno Drweski, Maître de conférence HDR, INALCO, Paris et membre du bureau de l’ANC (responsable du secteur international).

Michel Rogalski, économiste au CNRS, est directeur de la revue Recherches internationales (Paris).

 

 

Today

Le deal anti-russe Israël/Turquie ?
Pars Today

dimanche 29 août 2021, par Comité Valmy


Le deal anti-russe Israël/Turquie ?

Depuis 2011 jamais la complicité du binôme Israël/Turquie, l’un le pantin des USA l’autre le valet de l’OTAN ne s’est jamais démenti :

même en juillet alors même que la Russie se mettait à avertir Israël contre les retombées de ses frappes anti-syriennes faisant comprendre à Bennett que la récrée était bel et bien finie et que la DCA russe pourrait bien faire des surprises aux sionistes Tel-Aviv n’a pas lâché le Sultan ni ses mercenaires et a frappé le sud d’Alep en soutien aux mercenaires d’Ankara, le HTC. Mais voici que depuis l’embrasement de Deraa, province stratégique du Sud syrien, bordant le Golan occupé et la Jordanie, province où la Russie tente tant bien que mal d’éviter une lourde bataille et rester liée par les accords signés en 2018 avec le couple USA/Israël quitte à risquer des infiltrations terroristes entretenues et organisées par Israël, il se passe d’étranges choses.

Des hommes armés dans la partie sud de la ville syrienne de Deraa, connue sous le nom de Daraa al-Balad, ont finalement succombé aux exigences des autorités syriennes et ont commencé à quitter la région.

Le 26 août après-midi, 50 terroristes armés ayant refusé de signer la nouvelle trêve avec Damas ont quitté Daraa al-Balad avec leurs familles dans plusieurs bus fournis par les autorités syriennes pour aller s’installer dans les zones occupées par les Turcs dans la campagne nord d’Alep. Les forces russes ont facilité le processus d’évacuation.

Il y a près de deux mois, l’armée arabe syrienne (AAS) a assiégé Deraa al-Balad afin de faire revenir le calme régulièrement mis à l’épreuve des actes terroristes sponsorisés et organisés par l’entité sioniste : assassinat, attaque ciblée...

Les autorités ont nommé plus de 100 hommes armés recherchés qui devraient quitter Daraa al-Balad et ont demandé le déploiement de troupes syriennes à l’intérieur de la zone. Ces mesures visent à sécuriser la ville de Deraa.

Il s’agissait du deuxième groupe d’hommes armés recherchés à quitter Daraa al-Balad cette semaine. Le premier lot, composé de huit hommes armés seulement, est parti le 25 août.

Maintenant que près de la moitié des hommes armés recherchés sont sortis de Daraa al-Balad, la crise dans le gouvernorat du sud semble plus proche que jamais d’être résolue. Enfin en apparence. Car dès leur arrivée à Idlib plusieurs chefs terroristes ont été arrêtés par les mercenaires turcs et conduits ont la prison. Mais pourquoi ? La Turque n’a-t-elle pas été prévenue de ce transfert via les autorités russes ? Bien sûr que oui. De quoi s’agit-il ? D’un énième deal Israël/Turquie... À l’heure de grand trafic de daechistes de Syrie vers l’Afghanistan à bord des hélicos US un coup de main israélo-turc au Parrain US ne fera mal à personne. Alors, ne pas envahir Deraa al Balad, laisser les chefs terroristes partir a Idlib n’est- ce pas un recommettre l’erreur sud-caucasienne qui a débouché sur la guerre d’octobre du Haut-Karabakh ? Possible. Du coup des infos comme les suivantes bien que largement réjouissantes ne font plus de poids

Selon des images satellites, un nouveau système de missile antiaérien S-400, de fabrication russe a été déployé en Syrie.

Le système russe, S-400 a été déployé dans une zone située à moins de 1,5 kilomètre de la région où sont installés les S-300. Cela assure une protection efficace à différentes distances, et surtout, il ne permet pas aux États-Unis et aux autres pays de l’OTAN de lire les données des radars des Triumphs russes.

Quelques années plus tôt, la zone de déploiement du système de défense aérienne S-400 Triumph formait une sorte de triangle avec les S-300 et les S-400 déployés sur la base aérienne de Hmeimim. Cependant, auparavant, il y avait des informations selon lesquelles une division du système de défense aérienne S-400 sur la base aérienne de Hmeimim suffisait amplement à couvrir l’armée russe et l’armée syrienne, dans le cadre de laquelle les complexes auraient été retirés du territoire syrien. Il s’est avéré qu’au moins quatre lanceurs mobiles et deux radars du système de défense aérienne S-400 sont situés près de Masyaf.

En prévision de l’attaque turco- israélienne ? Certes, mais celles-ci pourraient ne pas être commises en Syrie où le face-à-face aérien devient de plus en plus difficile... il y a désormais l’Afghanistan où les Russes et les Iraniens n’ont pas d’alliés. Enfin, suivant ce que croit l’axe turco-israélien...

Pars Today

28 août 2021

 

Pourquoi la Chine est-elle décrite comme «capitaliste» par la propagande occidentale?

Encore un magnifique texte d’Andre Vltchek, l’art tout à coup de dire des évidences que l’on s’étonne de ne pas avoir soi-même pensé (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société).

Commençons par l’affirmation : «Les médias de masse aux États-Unis, en Europe, au Canada et en Australie décrivent la République populaire de Chine comme« capitaliste » parce que « capitaliste » est maintenant un gros mot. Même les Occidentaux voient «l’économie de marché» comme une sorte de saleté. »

Appeler la Chine «capitaliste», c’est salir la Chine. C’est dire en fait : «Les Chinois sont exactement comme nous. La Chine fait au monde les mêmes injustices, commet les mêmes crimes que ceux que nous lui faisons subir depuis plus de 500 ans. »

L’Occident, mais surtout la démagogie britannique et américaine, ont réussi à atteindre des «sommets» jusqu’à la perfection dans l’anéantissement. Ils conditionnaient déjà des milliards de cerveaux, aux quatre coins du monde, les forçant à penser de façon uniforme et servile. Tout cela n’est plus seulement de la propagande; c’est le véritable art de l’endoctrinement. Il ne manque presque jamais sa cible. Et même s’il ne parvient pas à convaincre complètement certains individus forts, il laisse toujours une marque sur la psyché, même de ceux qui luttent pour être différents et «indépendants».

En bref: la propagande occidentale est parfaite. Elle est létale. Jusqu’à présent, elle est à l’épreuve des balles.

Tous ces termes comme «Chine capitaliste», «capitalisme d’État chinois» violent la vérité, et ils sont répétés encore et encore jusqu’à ce que personne n’ose plus les contredire.

Il en va de même pour les mensonges sur les Ouïghours, Hong Kong, la frontière sino-indienne, ainsi que divers événements historiques.

Mais pourquoi mentir sur le fait que la Chine “n’est pas socialiste”?

La réponse est simple: c’est parce que la plupart des gens associent des mots comme «socialisme» et «communisme» avec l’espoir. Oui, ils le font! Au moins inconsciemment. Même après des décennies de campagnes de lavage de cerveau et de diffamation! «Chine socialiste» signifie «Chine qui apporte l’optimisme à son propre peuple et à son humanité». D’un autre côté, les gens de tous les continents associent le «capitalisme» à quelque chose de déprimant, de pourri et de régressif. Par conséquent, appelez la Chine «capitaliste», et cela évoque des sentiments de morosité et de marasme.

L’Occident impérialiste et capitaliste ne peut plus rivaliser avec le socialisme. Par conséquent, il essaie de le faire chuter dans la saleté, il essaie de le détruire. Soit indirectement, par des sanctions et des tentatives d’orchestrer des coups d’État dans des endroits comme l’Iran, la RPDC, la Bolivie, Cuba et le Venezuela, soit directement, comme au Moyen-Orient. La Chine est attaquée sur «tous les fronts», économique, idéologique, mais pas encore militairement. Jusqu’à présent, l’arme la plus puissante et la plus répugnante a été l’injection constante de mensonges, de contradictions et de nihilisme. Regardez Hong Kong!

Le nihilisme est mortel. Il détruit l’enthousiasme et prive les pays de confiance et de courage.

Et c’est précisément ce que l’Occident essaie de réaliser: faire dérailler les pays socialistes progressistes et empêcher les nations opprimées par le néo-colonialisme de rêver, d’espérer, de résister (J’ai décrit ce processus destructeur dans mon livre “Optimisme révolutionnaire, Nihilisme occidental“).

Les démagogues occidentaux le savent: la Chine a été dépouillée de son essence – et l’essence est «le socialisme aux caractéristiques chinoises» – la Chine ne doit pas pouvoir inspirer de l’espoir, ne peut offrir des alternatives au monde. Le moyen le plus efficace de salir la Chine, de la faire taire, est précisément de convaincre le monde qu’elle est «capitaliste».

De telles techniques ont été utilisées, par exemple, par les nazis allemands qui affirmaient que la résistance contre leur occupation consistait en fait à être celle de terroristes. Les États-Unis sont connus pour faire de même. Ou l’Empire britannique, qui a baptisé les habitants rebelles de ses colonies comme des «hordes de sauvages». Inversez simplement la vérité et vous gagnez!

Tordez les choses sans vergogne, tournez-les à l’envers, répétez vos mensonges des milliers de fois, imprimez-les dans tous vos médias. Il y a de fortes chances que vos fabrications soient finalement acceptées par des milliards de personnes.

Dans le cas de la Chine, l’ouest essaie de convaincre le monde que la RPC est le même type d’État gangster que les États-Unis ou la Grande-Bretagne, la France ou le Canada. Il le fait en appelant la Chine capitaliste, en l’appelant même impérialiste. En assimilant ridiculement le comportement de la Chine au comportement des puissances colonialistes occidentales. En déclarant que la Chine opprime ses propres minorités, comme le fait l’Occident depuis des siècles.

***

Mais la Chine n’est pas un pays capitaliste, car ce n’est pas un pays impérialiste. C’est le principal pays le moins expansionniste de la planète.

Il ne tue pas des millions d’êtres humains dans le monde, il ne renverse pas les gouvernements des pays étrangers et il ne prive pas les nations déjà démunies de tout ce qui leur reste.

Il n’est pas gouverné par les banquiers et les oligarques. Au lieu de cela, il est dirigé par les plans socialistes à 5 ans. Ses entreprises privées et publiques doivent obéir au gouvernement et au peuple. Elles doivent produire des biens et des services afin d’améliorer le niveau de vie de la nation et du monde. Les entreprises sont précisément informées de la marche à suivre par le gouvernement, qui représente la population, et non l’inverse, comme cela se produit en Occident. Parce qu’en Occident, ce sont les entreprises qui sélectionnent les gouvernements!

C’est ça le socialisme. “Socialisme aux caractéristiques chinoises.” Le socialisme qui a réussi à se débarrasser de toute l’extrême pauvreté dans un pays avec près de 1,4 milliard d’habitants. Le socialisme qui construit la « civilisation écologique ». Le socialisme qui relie le monde, y compris, jusqu’à présent, les pays les plus démunis de la Terre, à travers «l’ Initiative de la Ceinture et de la Route ».

En Chine, la démocratie ne consiste pas à coller des morceaux de papier dans une boîte. C’est littéralement la «règle du peuple»; il s’agit d’un pays qui se développe de manière socialiste, améliorant de façon constante la vie de ses hommes, femmes et enfants, année après année.

C’est un système vigoureux et neuf, optimiste, en constante amélioration et en évolution. Demandez aux gens des villes et des campagnes chinoises et ils vous répondront. La grande majorité d’entre eux sont heureux; ils sont pleins d’espoir et optimistes.

Demandez aux gens des villes ou des campagnes d’Amérique du Nord et… vous savez ce qu’ils vous diront. Que de plus en plus, la vie est une merde.

***

Le gros problème est que la majorité des Nord-Américains et des Européens ne connaissent la Chine que par la position à peine stratégique de leur canapé face à la télévision ou par les pages d’informations fortement censurées de Yahoo.

Beaucoup de ceux qui se rendent ou qui «font la Chine» voyagent en groupe, visitant uniquement les principales destinations touristiques. Bien sûr, cela vaut bien mieux que rien. La Chine est impressionnante partout.

Mais seule une petite fraction des Occidentaux, ceux qui osent porter des jugements, connaissent la Chine en profondeur. Cette méconnaissance inclut même ces “meilleurs conseillers de la Maison Blanche”, comme Peter Kent Navarro, assistant du président Donald Trump et directeur de la politique commerciale et manufacturière, qui ne sait presque rien de la Chine, ne parle pas chinois, mais écrit des livres anti-chinois. Ou comme le sénateur républicain senior Marco Antonio Rubio.

Et les propagandistes de Londres, Paris et New York sont bien conscients du manque de connaissances sur la Chine, du moins en Occident. Ils se sentent libres de déclarer et de publier les mensonges et les inventions les plus scandaleuses parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas contredits. Et s’ils étaient contredits, ils parviendraient facilement à censurer les individus qui oseraient les contredire.

Combien de fois avez-vous vu sur une chaîne de télévision britannique, un homme ou une femme communiste chinois, parler de son pays? Jamais! C’est interdit. La vérité n’est pas autorisée, du moins en Occident. Seuls les Chinois qui se tiennent sur la ligne de propagande occidentale peuvent parler librement sur les canaux occidentaux. Vous n’y avez jamais pensé? Alors réfléchissez! Ou, combien de Russes, pro-président Poutine ou pro-communiste, avez-vous déjà entendu sur les stations de radio britanniques ou américaines?

Le pare-feu occidental est total.

Les médias déterrent les chapitres les plus sales de l’histoire occidentale, et sans cligner des yeux, renversent les choses et les attribuent à la Chine. Les Australiens, les Nord-Américains ont stérilisé des femmes autochtones, roms, aborigènes ou autres. Alors, ils inventent, disent que la Chine le fait maintenant. Pendant des siècles, l’ouest a enfermé des gens dans ses colonies et même en Europe, dans les camps de concentration. De manière tordue, les gourous de la propagande à Londres et à Washington attribuent un tel comportement à la Chine.

Aucune preuve n’est nécessaire. Laissez courir votre imagination. Les gens sont habitués aux mensonges. Ils sont obéissants, ont subi un lavage de cerveau. Et ils aiment que d’autres nations non occidentales soient salies, en particulier lorsqu’elles sont accusées des mêmes crimes que l’Europe et les États-Unis commettent depuis des siècles. Cela les rend moins coupables. Ils peuvent alors dire: «Le monde entier est dégoûtant. Nous sommes tous tout aussi terribles! »

Peut-être, après ces attaques de propagande, il n’y a plus d’espoir. Mais du moins, en Occident, il n’y a pas de volonté pour se débarrasser de ces complexes de supériorité et pour se débarrasser des privilèges.

***

Et donc, “la Chine est capitaliste!” Alors que les baobabs sont en réalité des bougainvilliers. La dictature mondiale imposée par l’Occident est, croyez-le ou non, démocratique. Et les conseillers occidentaux ont un mandat moral complet pour sermonner le monde.

Certains responsables du Parti communiste chinois sont désormais interdits [par l’Occident] de voyager aux États-Unis. En revanche, les responsables américains, qui sont chargés d’ordonner des massacres dans toutes les régions du monde, peuvent voyager pratiquement n’importe où.

Le Parti communiste chinois est responsable de l’édification d’une nation prospère, hautement éduquée et de plus en plus écologiquement saine de près de 1,4 milliard. Alors que les apparatchiks impérialistes des États-Unis sont responsables du renversement d’innombrables gouvernements progressistes, du bombardement de millions de personnes, de la dégradation de l’environnement dans les colonies et de la faim de centaines de millions de personnes par le biais de sanctions. Mais ils ne sont pas eux-mêmes sanctionnés et peuvent aller presque partout où ils le souhaitent. Monde étrange? Allez comprendre…

Plus la Chine s’en sort mieux, plus elle est salie. Si elle parvient à faire encore mieux à l’avenir, elle pourra être attaquée directement, peut-être même militairement.

Et soyez assurés que la Chine socialiste fera de mieux en mieux. Oui, vous devinez correctement: sous la bannière du Parti communiste!

Alors, à quoi devons-nous nous préparer? Troisième guerre mondiale? Anéantissement de la race humaine? Tout simplement parce que l’Occident ne sait pas comment perdre? Tout simplement parce que le capitalisme et l’impérialisme ne lâcheraient pas leur emprise mondiale sur le pouvoir, même si cela signifie la fin pour nous tous?

Tout simplement parce que l’Amérique du Nord et l’Europe sont des menteurs notoires, souffrant de complexes pathologiques de supériorité, ainsi que d’instincts génocidaires?

Je ne pense pas que ce soit une bonne perspective pour notre planète.

Andre Vltchek est philosophe, romancier, cinéaste et journaliste d’investigation. Il est le créateur du monde de Vltchek en mots et en images, et un écrivain qui a écrit un certain nombre de livres, y compris l’initiative de la ceinture et de la route en Chine: connecter les pays sauver des millions de vies. Il écrit spécialement pour le magazine en ligne «New Eastern Outlook».

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Et un de plus, un ! Mais toujours pas de Français.

Un juriste international, trois fois « nominé » pour le prix Nobel de la paix, démonte méthodiquement la fable du génocide ouïghour

L’ex-chef d’état-major de Colin Powell révèle dans une vidéo que la CIA, en 2018, avait ourdi une déstabilisation de la Chine en agitant les Ouïghours, des avocats du Département d’Etat états-unien préconisent d’abandonner la fable improuvable du « génocide », deux prestigieux intellectuels dont l’un a conseillé la Maison blanche et l’autre le secrétaire de l’ONU, font de même.
Il faut ajouter depuis peu Mehmet Sukru Guzel, un expert turc dans les domaines du droit et des droits de l’homme. Il est titulaire d’un doctorat et professeur honoraire de l’Académie internationale des sciences d’Azerbaïdjan. Il a été nominé trois fois pour le prix Nobel de la paix.

Ayant posé en titre la question : « Les prétendues allégations de génocide des États-Unis contre la Chine sont-elles justifiées par le droit international ? » il va consacrer 16 000 signes à apporter une méticuleuse et irréfutable réponse négative. L’article intégral est ici (en anglais).

Il épingle à neuf reprises Adrian Zenz, seule source de l’accusation pour le gouvernement américain et inspirateur «  de l’Associated Press, de CNN et de la BBC ». On pourrait ajouter : l’AFP, les médias français et les politiciens français sinophobes par électoralisme (Raphaël Glucksmann, Clémentine Autain…).


Sur Adrian Zenz « spécialiste » du Xinjiang après y être allé une fois comme touriste en 2007, voir mon livre « Ouïghours, pour en finir avec les fake news. »

Mehmet Sukru cite à sept reprises, comme source peu crédible, l’ex-secrétaire d’Etat Mike Pompeo. Pompeo ? Le 15 avril 2019, auprès d’étudiants de l’université A&M du Texas, il a évoqué son expérience de directeur de la CIA de 2017 à 2018 : « Nous avons menti, nous avons triché, nous avons volé » . Et, avec une franchise que pourraient lui envier bien des journalistes français, il a ajouté : « C’était comme si on avait été entièrement formés pour cela » (Cf. mon livre cité plus haut).

Pour Mehmet Sukru, « L’allégation des États-Unis sur le génocide en Chine est nulle et non avenue dans le système juridique de l’ONU. L’accusation de génocide ne doit jamais être prise à la légère ».

Il dénonce à plusieurs reprises la mauvaise foi des accusateurs de la Chine. Il note que « La Chine a strictement appliqué sa politique de l’enfant unique à la majorité de sa population, mais a été plus libérale envers les minorités ethniques, y compris les Ouïghours. Le Xinjiang enregistre un taux de croissance démographique global positif, la population ouïghoure augmentant plus rapidement que la population non ouïghoure au Xinjiang entre 2010 et 2018 ».

L’auteur pointe également les conséquences possibles du fake news sur le génocide : « L’utilisation inappropriée du terme peut exacerber les tensions géopolitiques et militaires et dévaloriser la mémoire historique de génocides telle que l’Holocauste, entravant ainsi la capacité d’empêcher de futurs génocides. La communauté internationale dans son ensemble a la responsabilité ergaomnes [à l’égard de tous. MV] de protéger la norme Génocide contre l’abus et la dégradation des déclarations des responsables américains, y compris le président Biden ».


« Conformément au droit international, les activités des États doivent être fondées sur le principe universellement compris de la diligence [vigilance] raisonnable afin d’éviter de nuire à d’autres États »...

« Les États-Unis n’ont pas rempli, en vertu du principe de bonne foi, leurs responsabilités de diligence raisonnable s’apparentant au jus cogens (1) avant de mentionner le génocide en Chine ».

Le suspens (insoutenable) est : quel média ou quel politicard français va, le premier, confesser avoir menti ou avoir été manipulé ? Après tout, Colin Powell, honteux d’avoir brandi à l’ONU une fiole-échantillon d’Arme de Destruction Massive irakienne pleine de poudre de perlimpinpin, a avoué que la CIA l’avait manipulé.



Je les attends pour les absoudre s’ils promettent de ne plus sciemment désinformer. Je sais que le dernier d’entre eux sera Tristan Mendès France, un chroniqueur d’une nullité rare. Après avoir affirmé sans risque de droit de réponse sur France Inter le 26 mars 2021 que je nie (avec Le Grand Soir) l’attentat contre les Twin Towers, il me qualifia de nazi sur Twitter (« rouge-brun »), puis il jura piteusement dans un mail à mon fils aîné qu’il n’a rien contre moi, puis il est revenu à la charge le 27 août dans Public Sénat avec des mots insultants et une lourdeur stylistique aggravée par sa difficulté à exprimer son idée.

Avec un pareil petit-fils, Pierre Mendès-France n’a pas fini de faire la toupie dans sa tombe. Selon son descendant (le mot est doublement adéquat), les Chinois essayent de trouver des « idiots utiles ». Par exemple : « ...Maxime Vivas, un administrateur du site « Le Grand soir » qui dit à longueur de journée tout le bien de ce qu’il pense de ce que fait la Chine avec les Ouïghours(sic). Il est souvent invité là-bas, il vend des bouquins et a été traduit, c’est assez hallucinant ».

A « longueur de journée » je fais autre chose, dans toute ma vie je suis allé trois fois en reportage en Chine et je collerais un zéro pointé à tout collégien qui écrirait : untel dit « tout le bien de ce qu’il pense de ce que fait la Chine » !

D’abord, pourquoi dirais-je du mal de ce que je pense ? Vous êtes assez nombreux à vous y employer : Libération, Arrêt sur Images, France Inter, France Culture, RFI, le Canard enchaîné, le Monde, l’Obs, TMC-TF1, etc.

Quant au style de mon agresseur obsessionnel, corrigeons-le à l’encre rouge dans la marge : Elève Mendès France, écrivez plutôt : « Vivas dit du bien de ce que fait la Chine » ou : » Vivas pense que ce que fait la Chine est bien » ou (plus léger et plus complet néanmoins) : « Vivas pense (et dit) du bien de la politique chinoise ».

Vous approcherez alors avec grâce de la vérité. Vous en éprouverez comme une agréable ivresse jusqu’alors de vous inconnue.

Maxime VIVAS

Note (1). « Le jus cogens concerne des principes de droits réputés universels et supérieurs et devant constituer les bases des normes impératives de droit international général. Cette notion est définie par la Convention de Vienne du 23 mai 1969, dans son article 53 ». (Wikipedia).

EN PRIME :

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La leçon de l’Afghanistan: MELEZ VOUS DE VOS FESSES ET LE MONDE S’EN PORTERA MIEUX

A toutes celles ou ceux qui m’envoient des proclamations en faveur des femmes afghanes ou qui en sont à proposer un”blocus” contre le régime des Talibans (qui ne peut qu’aggraver la misère de ce pays), voilà ce que j’ai envie de vous dire : mais foutez leur la paix, vous n’avez pas compris que les peuples crèvent de devoir subir votre vision du monde.

Avant que vous, les USA et l’Otan s’en mêlent les Afghans avaient fait la révolution et les femmes connaissaient la modernité, mais vos amis ben laden et autres sont venus pour attaquer les communistes et avec votre accord ils ont crevé les yeux des institutrices qui allaient dans les campagnes. vous vous gorgiez de la littérature de vos médias et des reportages de Bernard Henry Levy sur l’exotisme de nos merveilleux guerriers afghans luttant contre le communisme…

Parce que OUI vous avez fait de ces assassins, trafiquants de drogue, archaïques brutaux les mêmes héros que ceux que vous faites aujourd’hui des Oïghours pas tous les oïghours pas ceux qui bénéficient du développement, non des terroristes inscrits à ce jour sur les listes internationales, et vous rentrez en campagne, diffusez n’importe  quoi, sur la seule foi de ceux qui vous ont déjà recommandé Al qaida et les autres…

Tout ce que l’on peut espérer de meilleur pour ce peuple c’est qu’il se trouve issus de son sol des gens de la trempe de ceux qui jadis avaient commencé à le transformer et aussi étonnant que cela vous paraisse, si vous vos armées,vos médias leur foutez la paix je suis convaincue que ce possible existe… peut-être parce que jadis je les ai rencontrés.. Et parce que femmes, hommes,enfants, vieillards,éclopés de toutes sortes n’en peuvent plus de cette vie là…

Quant à la stupide idée d’imposer des sanctions ou pourquoi pas un blocus comme à Cuba parce que leur régime ne vous plait pas qui croyez vous qui en souffrira… Vous êtes incorrigibles…

Tout ce que vous pouvez faire aujourd’hui c’est laisser l’Afghanistan et leurs voisins tenter de faire le moins mal possible… En ce qui concerne ceux qui s’entassent à l’aéroport, ce que vous pouvez et devez faire c’est négocier avec ceux qui sont restés vos interlocuteurs depuis toujours, négocier le plus grand nombre de gens qui veulent partir. En sachant que parmi eux il y a sans doute des victimes et des gens corrects (encore que les militants restent auprès des leurs), mais aussi pas mal de collaborateurs qui ne sont pas plus populaires que le sont tous les collaborateurs des armées d’occupation qui à leur côté ont pillé le pays…

Hier ce sont les Russes qui ont prévenu qu’un attentat avait eu lieu contre cette foule, mené par qui par votre créature, une branche de Daech installée dans les villes sous protection de l’OTAN. L’Etat islamique qui ne veut surtout pas que ça se calme mais au profit de qui ?Pour que qui continue ?

Un groupe extrémiste, l’EI K, serait à l’origine des attentats. Ils ont mené une série d’attaques brutales, visant principalement la minorité musulmane chiite d’Afghanistan, y compris une attaque en 2020 contre une maternité à Kaboul dans laquelle ils ont tué des femmes et des nourrissons. Vos médias ont été bien silencieux, ces femmes et ces nourrissons tués sous protectorat yankee ne vous concernaient pas… A l’aéroport, au moins 100 personnes ont été tuées et 158 autres blessées après qu’une explosion et une fusillade qui ont suivi ont basculé jeudi devant une porte de l’aéroport de Kaboul dans la capitale afghane, a rapporté Sputnik la chaine russe,ce matin vendredi.Les États-Unis confirment que 13 militaires américains ont également été tués dans l’attaque. Les gens déplaçaient les blessés à l’aide de brouettes et de civières alors que la route menant à la porte de l’aéroport était bloquée ces derniers jours(photo). vous imaginez le désarroi, le corps charrié dans une brouette et ses gens le regard vide… Trente ans que ça dure et à l’autre bout de la chaîne des sangsues qui ne cessent de grossir, des fortunes démentes qui exigent toujours plus de sang…

Une guerre sale se termine comme elle a commencé et il en sera ainsi de toutes les expéditions que vous parez de la défense de la démocratie, des droits de l’homme et sans rougir ceux de la femme…

Alors par pitié bouclez là une fois pour toutes et occupez vous de vos fesses et pas de celles des autres…j’allais oublier les colis de médicaments que j’envoie à Cuba je sais qui les reçois, les distribue et qui en bénéficie… je n’en dirais pas autant de la plupart des causes que vous patronnez… dans des pays organisés de telle sorte que la corruption que nous favorisons est un véritable instrument de détournement pour ceux qui reçoivent déjà nos bombes sur la gueule..

Vous, vos médias, votre OTAN, vous êtes la corruption et votre charité ne rencontre que ce que vos dirigeants sèment…

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