La guerre en Ukraine : les véritables raisons – Partie 5/5
19/05/2023DOMBASS INSIDER
Seule la politique étrangère américaine très
agressive appuyée par la domination militaire et monétaire mondiale
permettent aux États-Unis d’Amérique d’occuper aujourd’hui les positions
qui sont les siennes.
Tout autre état ayant perpétré ne serait-ce qu’une partie infime des
exactions énumérées, non exhaustive, sur ces pages – serait classé par
la « communauté internationale » réunie autour des États-Unis
en tant qu’un état criminel, un paria, et serait soumis à des embargos «
légitimes » bien plus graves que ceux de la Corée du Nord, de l’Iran et
de Cuba réunis.
L’Ukraine en tant qu’outil périssable
Une des raisons principales pourquoi le cours des événements n’a pas
été orienté au déclenchement des hostilités russo-ukrainiennes des
années auparavant, encore sous la présidence de Barak Obama, dans la
période de 2014-2017, réside dans la ligne conductrice de la Maison
Blanche de cette époque qui était basée sur le postulat : la domination
de l’Ukraine face à la Russie n’est pas un élément existentiel pour les
États-Unis. Depuis Obama, la politique américaine a connu des mutations,
mais, malgré les diverses déclarations, sa ligne conductrice vis-à-vis
de l’Ukraine n’a nullement changé.
L’Ukraine n’est utilisé qu’en tant qu’outil périssable de
l’affaiblissement de la puissance russe, comme un pays-mercenaire de
l’OTAN, au moins pour la période de la confrontation future avec la
Chine et, parallèlement, de la réduction au minimum des relations
économiques entre la Russie et l’Europe.
Au moment venu quand le pouvoir américain considérera que le « retour
sur investissement » dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien
quand il fera le constat que la probabilité à attendre le seuil de
satisfaction est trop faible – le régime de Kiev sera abandonné par les
américains. Abandonné de la même manière qu’est le régime afghan de
Ghani a été abandonné et les kurdes en Irak et en Syrie ont été
abandonnés après avoir accomplis, partiellement, les missions qui leurs
ont été attribuées par l’Amérique, contre la promesse de la création
d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.
De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales
sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines,
dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit
budgétaire – le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les
russes, dans une forme ou une autre. De plus que, élément fondamental :
pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les
États-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas.
Post-scriptum
Les actions des États-Unis des dernières décennies, et celles qui
auront, inévitablement, lieu dans les décennies à venir, sont
l’expression du capitalisme dans son état pur et donc nécessairement
malsain, car pour effet la provocation de dangereux mouvements
tectoniques, d’un grave dérèglement, voire de la mise en péril de
l’économie du marché mondial qui a pour objectif majeur la recherche de
l’équilibre ; le capitalisme étant très éloigné des postulats libéraux
d’Adam Smith et de ses idées quelque peu naïves sur la régulation du
système capitaliste par le marché.
Les gouvernements américains successifs, étant le bras armé de «
l’état profond », du pouvoir corporatif, donnent non seulement raison à
Karl Marx, l’ennemi tant détesté par ces derniers, mais également et
entièrement à Fernand Braudel pour qui le capitalisme est la recherche
de l’affranchissement des contraintes de la concurrence, la limitation
de la transparence et l’établissement des monopoles qui ne peuvent être
atteints qu’avec la complicité directe de l’État.
N’étant pas un partisan des théories socialistes, encore moins
communistes, en constatant le modèle économique américain d’aujourd’hui
il m’est difficile, néanmoins, de ne pas leur accorder le bien fondé de
leur approche du capitalisme.
La guerre en Ukraine n’est que la démonstration d’une étape
intermédiaire de la lutte des États-Unis d’Amérique pour sa survie dans
son état actuel qui est inconcevable sans la sauvegarde et
l’élargissement des monopoles, de la domination unipolaire à l’échelle
mondiale.
A ce stade de la confrontation on peut faire plusieurs constats majeurs.
La détérioration maximale des relations entre la Russie et l’Union
Européenne et, de ce fait, l’affaiblissement économique significatif de
son concurrent direct qui est cette dernière, sont une grande réussite
des États-Unis.
Pourtant, la stratégie américaine a été totalement ébranlée par deux
imprévus fondamentaux interdépendants qui sont en train de changer la
face du monde d’une manière irréversible :
Premièrement, la Fédération de Russie s’est montrée, d’une manière
inattendue, incomparablement plus résistante qu’il était prévu à la
pression économique de l’occident collectif et n’a nullement connu une
très grave récession économique planifiée et même hâtivement annoncée
par les responsables de cette dernière.
De ce fait, la Russie n’a pas été neutralisée dans le cadre du futur
conflit des États-Unis face à la Chine – ce qui est une défaite majeure
qui a mené vers le deuxième imprévu cardinal : les États-Unis d’Amérique
se sont retrouvés dans l’incapacité de fédérer autour d’eux le monde
non occidental dans son projet anti russe et ceci malgré la réalisation
de pression sans précèdent.
Les événements depuis le 24 février 2022 ont produit un effet opposé :
l’accélération de la décomposition du modèle du monde unipolaire de
l’histoire contemporaine par la réussite de la Russie à faire face à
l’occident collectif, ainsi que la génération des grandes
différenciations et prises de positions, ouvertes ou dissimulées, des
acteurs majeurs non occidentaux de l’économie mondiale, hormis le Japon
et la Corée du Sud qui sont les satellites traditionnels de la politique
américaine. Les différenciations et les positions qui sont la
consolidation des fondations d’un nouveau monde multipolaire.
Ceci est la seconde défaite majeure qui, en ce qui la concerne, est
une menace existentielle pour les États-Unis, car, à long terme, met en
danger imminent le maintien de la domination mondiale du système
monétaire américain.
L’irréversibilité du processus rend inutile une éventuelle remise à
jour de la stratégie américaine vis-à-vis de l’Ukraine qui pourrait se
traduire par un renforcement très significatif de l’aide militaire, de
plus qu’une telle action augmentera proportionnellement les risques de
frappes nucléaires sur le sol américain.
Le futur proche nous montrera quelle sera la riposte de Washington.
Oleg Nesterenko
Président du Centre de Commerce & d’Industrie Européen,
Ancien directeur de l’Institut International de la Reconstruction Anthropologique,
Ancien directeur de l’MBA, professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris.
Au sommet du G7, Zelenski a insulté le Japon et piégé les États-Unis.
Comparant Artemivsk à Hiroshima, Zelenski a reconnu les crimes de l’AFU.
Marianne avait commencé à traduire ce texte du russe puis elle s’est
aperçue qu’il avait été très bien traduit par un site gaulliste donc
nous reproduisons la traduction. Ce point de vue est fréquent de la part
des Russes qui accusent l’armée ukrainienne d’utiliser dans le Donbass
la population civile comme des boucliers vivants. Quand on connait la
manière dont la dite AFU agit dans le Donbass depuis 2014 cela n’a rien
d’étonnant, en tous les cas ce que nous savons cette fois avec certitude
des manipulations et mensonges du dit Zelensky et le cirque infâme qu’a
été ce G7, son but réel en faveur de la guerre, rend crédible de telles
affirmations et une telle utilisation des civils dans le “hachoir”.
(note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Vladimir Zelensky a fait une remarque rhétorique plutôt
ambiguë lors du sommet du G7 au Japon. Il a comparé la destruction
d’Artemovsk aux résultats du bombardement nucléaire d’Hiroshima. Sans
s’en rendre compte, le président ukrainien a insulté le Japon, piégé son
principal hôte – les États-Unis – et étalé les crimes de l’AFU.
Il y a deux niveaux de manque de tact. Ordinaire – parler de la corde
dans la maison du pendu. Avancé – demander de la sympathie avec la
phrase : « J’ai aussi un parent qui s’est pendu ».
Vladimir Zelenski en a fait la démonstration lors du sommet du G7 à
Hiroshima : « Les images d’Hiroshima détruite me rappellent absolument
Bakhmut et d’autres villes de ce genre. Il n’y a rien de vivant, tous
les bâtiments sont détruits, on ne comprend même pas où se trouve une
rue, où se trouve un bâtiment. C’est la destruction totale, il n’y a
rien, il n’y a personne.
Peu de gens ont remarqué que Zelensky ne faisait que verbaliser son
chagrin pour les victimes d’Hiroshima. Il n’a pas participé à la
cérémonie de dépôt de fleurs au mémorial à la mémoire des victimes.
D’ACCORD. Puisque M. le Président le demande, discutons des parallèles historiques et de la guerre.
Il a insulté les Japonais, il a piégé Biden.
Commençons par le fait qu’avec son discours enflammé, Zelensky a bien
piégé Joe Biden. À la veille de son arrivée au sommet, l’assistant du
président américain pour les affaires de sécurité nationale, Jake
Sullivan, a déclaré que Joe Biden ne présenterait pas d’excuses pour les
bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki. C’est ainsi qu’il a
répondu à une question connexe d’un journaliste.
D’où vient la question ? Fin 2022, l’homme politique japonais Muneo
Suzuki, commentant la nouvelle du futur sommet du G7 et la participation
de Joe Biden à ce sommet, a exhorté ce dernier à déclarer que
l’utilisation d’armes nucléaires était une erreur de la part des
États-Unis.
Personne ne s’attendait à de telles excuses de sa part,
ni ne les espérait sérieusement. « Grand-père a cru jusqu’à la fin de sa
vie que la décision de larguer la bombe sur Hiroshima et Nagasaki était
la bonne, et que les États-Unis ne demanderaient jamais pardon pour
cela », a déclaré Clifton Truman Daniel (petit-fils du président Harry
Truman) en 2015.
La première affirmation fait encore l’objet d’un débat. Quant aux
excuses, il semble que personne ne les présentera. L’un des bâtiments
ayant survécu à l’explosion, la Chambre des industries d’Hiroshima
(connue sous le nom de Gembaku Dome ou « Dôme nucléaire »), a été classé
au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Devinez quel pays a tenté
d’empêcher cette décision. C’est exact, il s’agit des États-Unis.
Barack Obama a été le premier président américain à se rendre à
Hiroshima en particulier. Cependant, les Japonais n’ont pas entendu
d’excuses ou quoi que ce soit d’autre de sa part. Plus tard, les maires
d’Hiroshima et de Nagasaki ont invité Donald Trump, mais celui-ci ne
s’est pas rendu sur place. Comparer les destructions d’Artemovsk au
bombardement d’Hiroshima n’est donc pas seulement une indélicatesse
flagrante de la part des États-Unis, mais cela rappelle aussi au monde
le refus de Biden.
Et le sujet des excuses de Biden ne s’arrête pas là. L’actuel
président des États-Unis n’est pas personnellement responsable du
bombardement d’Hiroshima. De telles excuses sont une tradition bien
établie et sont présentées au nom de l’État comme un gage de
renforcement des relations.
En revanche, il est tout à fait acceptable que le même Biden parle
d’une part de responsabilité dans la destruction d’Artemovsk. Et pas
seulement à Artemovsk, mais aussi dans toutes les villes du Donbas qui
sont devenues le théâtre d’hostilités prolongées et tendues. Elles
auraient pu et dû être évitées. Cependant, l’assistance militaire des
pays occidentaux – et surtout des États-Unis – prolonge l’agonie du
régime Zelensky. Aujourd’hui, il est trop tôt pour en parler, mais pour
l’avenir, il est bon de le rappeler : l’une des conditions pour rétablir
les relations avec les États-Unis pourrait être que l’Amérique
reconnaisse sa culpabilité dans la crise ukrainienne – depuis le moment
où elle a commencé.
Un mot sur Hiroshima
Comme Zelensky avait envie d’une digression historique, continuons
sur sa lancée. En mai 1945, le comité américain de sélection des cibles a
recommandé plusieurs villes japonaises comme cibles de bombardements
nucléaires. Toutes ont été sélectionnées sur la base de leur importance
militaire. Hiroshima, en particulier, figurait sur la liste en raison du
grand nombre de dépôts militaires et de quartiers généraux de la marine
qui s’y trouvaient. Les commandants militaires et les dirigeants
américains comptaient donc non seulement sur la défaite physique de ces
cibles, mais aussi sur un effet psychologique.
Il est vrai que dès 1945, il y avait suffisamment d’opposants à
l’utilisation d’armes nucléaires contre le Japon, non seulement parmi
les scientifiques, mais aussi parmi les militaires. La plupart des
objections se résumaient à deux arguments :
Ce n’était pas nécessaire. Le Japon était alors
stratégiquement vaincu. Ses alliés de l’Axe avaient été vaincus et il
était soumis à un blocus naval. La capitulation n’était qu’une question
de temps ;
La nature aveugle de la défaite. L’amiral William Lehigh l’a expliqué
succinctement : « Je n’ai pas été formé pour faire la guerre de cette
manière, et on ne gagne pas une guerre en détruisant des femmes et des
enfants ».
Cependant, l’amiral était loin d’être un pacifiste et une brebis
galeuse. Il pouvait compter sur de nombreuses personnes partageant son
point de vue : Dwight Eisenhower était lui aussi opposé à la guerre.
Mais même leurs opinions ne pouvaient être prises en compte. Qu’importe
ce que pensent toutes sortes de renégats ! N’eût été l’enquête sur les
bombardements stratégiques (Strategic Bombing Survey), rapidement menée
par le gouvernement américain. Les résultats, publiés en 1946,
reprennent les révélations des renégats : les bombardements atomiques
n’ont pas été décisifs dans la guerre et n’étaient pas une condition
nécessaire à la victoire. Et le véritable objectif des bombardements,
comme l’ont reconnu à plusieurs reprises les États-Unis eux-mêmes, était
d’essayer d’intimider les dirigeants soviétiques.
D’ailleurs, pour les Japonais eux-mêmes, c’est la défaite
de l’armée du Kwantung par les troupes soviétiques, et non les
bombardements nucléaires américains, qui a constitué un argument bien
plus puissant en faveur d’une capitulation sans condition. Cependant,
même sans l’entrée en guerre de l’URSS et sans attaques nucléaires, le
Japon ne se préparait à tenir que jusqu’en novembre-décembre 1945.
Une explication aussi détaillée est nécessaire pour comprendre ce
qu’ont été les frappes sur Hiroshima et Nagasaki et leur signification
réelle. Et pourquoi Zelensky n’est pas seulement un type qui manque de
tact, mais aussi un imbécile circulaire qui ne comprend pas le sens des
mots qu’il prononce.
Hiroshima n’ayant pas de signification militaire, il reste une
signification psychologique. Et en ce sens, Hiroshima et Nagasaki
doivent être mis sur le même plan que le bombardement stratégique de
Dresde par les Alliés : une démonstration de puissance militaire aux
dirigeants soviétiques.
M. Zelenski, regardez plus souvent dans le miroir.
Et maintenant, Artemivsk (que les Ukrainiens persistent à appeler
Bakhmut). Depuis le début de l’USO, l’armée ukrainienne s’est exercée à
l’utilisation militaire des immeubles à plusieurs étages de la ville, y
créant des nœuds de défense et des districts fortifiés entiers. Il n’y a
pas lieu de s’attarder sur ce point si ce n’est pour une raison
précise. Les maisons sont transformées en nœuds de défense et en
forteresses contre la volonté des locataires.
Dès qu’ils entendent frapper à la porte, on leur dit de faire leurs
bagages et de partir – c’est notre champ de bataille maintenant. Si vous
ne partez pas, nous vous tuerons. C’est ce qui se pratique depuis
Mariupol, et les preuves ont été largement recueillies depuis lors.
En ce sens, la « défense » d’Artemivsk a complètement copié Mariupol.
Un autre élément de preuve a été récemment présenté dans l’une de ses
nombreuses interviews par Kirill Budanov, la star de la télévision du
GUR ukrainien. Il a notamment déclaré que les autorités ukrainiennes
étaient au courant de la décision de principe sur la SSO deux semaines
avant le 24 février. Et qu’elles ont gardé cette information secrète.
Pourquoi organiser des évacuations alors qu’il est si commode de
dissimuler les civils ? Et c’est aux forces armées de la RF qui avancent
d’organiser des corridors et de ravitailler les habitants (ce qui
réduit le rythme de l’offensive). La défense de l’AFU dans la zone
résidentielle ne fait que renforcer cette logique.
Artemivsk n’est donc pas Hiroshima pour plusieurs raisons. Et les
discours sur les pertes et la destruction totale sont une tentative de
dissimuler les crimes commis par l’Occident, par l’AFU et par soi-même.
Le Gorafi : selon un sondage, un Français sur deux détesterait
l’autre Français sur deux. C’est du moins ce qu’une surexposition au
médias risque de provoquer et de nous diviser tellement sur des sujets
fabriqués de toutes pièces que nous en oublierions l’essentiel… Comment
profiter de ce que l’on reconnait (Marx) à la France et aux Français :
1) être le pays de la lutte des classes 2) avoir un goût de “clarté
gauloise”, qui nous fait douter opportunément des carabistouilles
enveloppées dans du papier doré. Si l’ironie et la patience sont la
vertu du bolchévique se dire que l’on est bien placé avec un parti
communiste qui reprendrait pied en France.
D’abord retour à l’analyse concrète d’une situation concrète, ne plus
confondre la réalité avec l’illusion politico-médiatique, faites-vous
confiance. Il y a dans nos médias, dans l’image de la réalité qu’ils
prétendent donner quelque chose d’effrayant et j’ai l’impression (mais
mon optimisme est parfois d’une telle crédulité et je retombe si souvent
de haut) que certains d’entre nous ont commencé à le percevoir et cet
article est destiné à accompagner cette amorce de prise de conscience
qu’il m’a semblé déceler ça et là et qui parfois même oh! miracle !
allait jusqu’à déboucher sur une amorce d’action.
1) Du G7 à la victoire russe à Bakhmut
Il y a eu ce weekend deux faits et leur interprétation qui ont
peut-être ébranlé les certitudes et la chape de béton dans nos têtes qui
empêchait de voir, oui voir tout simplement. J’ai dit l’obsession de
cette phrase : “Non tu n’as rien vu à Hiroshima! Rien:” On ne voit plus…
Comment peut-on encore si peu que ce soit alors même que l’on sait la
manière dont ils manipulent ce qui se passe en France, devant notre
porte, nos protestations, nos revendications, l’assaut de voyous contre
nos grévistes, les croire? La propagande en France autour de deux
“événements” qu’ont été ce weekend le G7 et la victoire russe sur
Bakhmut est allé jusqu’aux limites du possible, encore qu’ils peuvent
faire pire. Le G7, cette infâme pitrerie dans laquelle Macron a joué
les monsieur Loyal de la troupe à Hiroshima, on nous a caché les
Japonais qui protestaient devant cette farce érigée devant un des plus
terribles symboles de l’humanité. Remarquez, ils avaient déjà réussi à
nous faire accepter l’interdiction de la Russie à la célébration de la
libération d’Auschwitz.
Pour que l’ignominie soit totale il y a eu cette manière de hyènes de
parler de la fin d’une abominable bataille entièrement provoquée entre
deux peuples frères, Artiomovsk dite Bakhmut. Il y avait Zelensky dans
sa tenue de scène, ce type hébété, incapable de dire une phrase
cohérente, qui ne voyait rien à Hiroshima et encore moins face au
désastre ukrainien… Le héros pitoyable de l’occident. Allons qui peut
croire que ce règime et cet homme aux abois n’est pas prêt aux pires
aventures et provocations, alors même que les révélations du Washington
Post ne nous laissent aucune illusion sur ces gens là, corrompus, ayant
depuis des années entraînés le peuple ukrainien dans le nationalisme
russophobe le plus délirant, l’exerçant dans le Donbass comme dans le
recrutement forcé par des brutes qui ne cachent pas leur sympathie. Ceux
que Boris Johnson a empêché de négocier y compris en assassinant un des
négociateurs pendant qu’on nous amusait avec le faux charnier de Bucha…
Cette course en avant qui jette de pauvre type à Hiroshima pour y
celébre dieu sait quoi le jour où s’effondre son armée à qui il a fait
jouer le va_tout pour continuer à rfecevoir armes et frics termiant dieu
sait où. Comment avec cette réalité là continuer à nous vendre la
guerre et l’idée que la paix dépend de jeter toujours plus de sommes
dans ce chaudron ? Le tout sur LCI, l’indépassable, interprété en cris
et bavardages dérisoires des stipendiés des marchands d’armes et
bénéficiaires de la future reconstruction qui ont tenté de transformer
en victoire tout ce gâchis. Sans cacher leur projet, nous faire
désormais des belligérants officiels comme le réclamait
l’invraisemblable Kouchner. Et d’ailleurs regardez comme ils sont en
train de transformer en héros une troupe de saboteurs partis exercer
leurs talents en Russie… Bien évidemment on en trouvera du même tonneau
que ceux qui nous ont aidé avec ben Laden et autres Al qaida… pour aller
où sans indiscretion, monsieur Kouchner ? le droit d’ingérence comme au
Kosovo? il semble que ce soit reparti là-bas si ça c’est jamais arrêté,
vous montez un cran plus haut avec une puissance nucléaire derrière
votre nouveau héros?
Faire de notre tragique et pitoyable président le fils aîné des
Etats-Unis en pleine dérive, incapable lui aussi de voir Hiroshima et
tout ce qui a été perpétré dans la foulée, leur “démocratie” jusqu’à la
nausée. Ceux qui après ce weekend n’ont pas compris ou ne veulent pas
comprendre ce dont sont capables nos médiacrates et nos politiciens, nos
élites de caniveaux ne l’entendront que quand les conséquences
deviendront de plus en plus douloureuses. Si on n’espère rien du
capitalisme financier, usuraire même pour la France qui nous gouverne et
son médiocre petit personnel, on pouvait espérer que du côté des
communistes certains commenceraient à ouvrir les yeux sur la nature
réelle de ce à quoi nous sommes confrontés.
2) le vote du budget militaire et l’intervention de Roussel
A l’assemblée nationale, il y avait la discussion sur le budget
militaire, son doublement. L’assemblée nationale est dans ce domaine on
le sait une annexe de la grande muette, même pas l’armée française, non
directement l’Otan, cela nous a été récemment confirmé par le vote
unanime de la résolution 390, cette tâche indélébile sur cette “chambre
introuvable” vert kaki, qui s’identifie totalement à Zelensky et qui
bien sur ne voit rien à Hiroshima. L’histoire les jugera.
Ce lundi, après ce tragique weekend de cécité à Hiroshima, il y a eu
comme un frémissement dans les rangs des communistes, Roussel a osé
dire qu’il préférait une armée pour la paix que pour la guerre. Il a
esquissé une doctrine qui refuse les expéditions vers les terres
étrangères. A ce titre, il a enfin déclaré qu’il ne voterait pas pour
cet instrument impérialiste par excellence qu’est le porte-avion.
C’était la remise en cause de la stratégie y compris nucléaire que
Chirac avait complètement transformée dans son discours de Brest du 19
janvier 2006. Dans ce discours, sous couvert de contribuer à la lutte
contre le terrorisme la défense nucléaire française n’était plus défense
du territoire français, mais possibilité de frapper partout là où “nos intérêts”
sont menacés (1). Si le PCF avait été le PCF une lutte se serait
développée contre ce tournant totalement impérialiste et atlantiste. Il
manquait au discours de Roussel toutes cette campagne qui n’a jamais été
menée affaiblissant d’autant tout mouvement en faveur de la paix.
Il y avait dans l’argumentation de Roussel les beaux restes d’un
temps où le PCF avait à cœur de partager avec le peuple français une
véritable définition patriotique de la défense nationale, tout en
mettant en cause les marchands d’armes et ceux qui pour leurs profits
nous entraînaient vers la guerre, comme il y avait à la fois défense du
nucléaire civil et dénonciation sans complaisance du surarmement en
particulier de la menace nucléaire. En ce temps-là le PCF voyait
clairement comment était intervenu Hiroshima. Ce crime du capitalisme
comme celui de l’extermination nazie, n’avait pas pour but d’en finir
avec la seconde guerre mondiale, non pour en commencer une troisième
contre l’Union soviétique, d’ouvrir pour les mêmes une autre étape,
comme le fut la “guerre contre le terrorisme” et désormais l’attaque
contre la Chine en débutant par la Russie.
Dans l’intervention de Roussel, il y avait quelques vestiges de cette
cohérence-là, mais non assumée dans l’analyse de ce qui se passe
aujourd’hui et qui va dans le même sens, celui de l’impérialisme, stade
suprême de l’accumulation vers l’autodestruction. C’est désormais la
“méthode” Roussel: on s’appuie légitimement sur les “jours heureux”, le
programme de la Résistance et le travail des ministres communistes, mais
on s’arrête au milieu du gué parce qu’on est incapable d’en assumer la
cohérence, la dimension de classe, l’aspect anti-capitaliste,
anti-impérialiste, contre l’OTAN et ses relais. Cela va d’ailleurs avec
une analyse des méfaits du capitalisme très convaincante quand on est
dans la description, mais beaucoup moins quand cela reste limité à
l’évasion fiscale.
Il n’empêche, le secrétaire du PCF était le seul à oser ne serait-ce
que ce début de remise en cause face à ce scandale qu’est le doublement
d’un budget militaire pour nous entraîner derrière les Etats-Unis dans
une aventure criminelle, une de plus… Il avait même réussi à entrainer
pendant le weekend deux copains, Jadot des verts, et une autre de la FI
dans une dénonciation de l’utilisation du nucléaire, en interpellant
Macron qui se trouvait faire le clown à Hiroshima. Mais franchement
cette initiative n’éclairait rien et était de l’ordre du vœu pieux… Cela
dit Roussel avait essayé de faire le grand écart, peut-être est-il
réellement convaincu qu’il faut pratiquer le double langage pour être
admis, pour être efficace ?
En lisant les commentaires haineux dans les réseaux sociaux que
provoquait son intervention à l’Assemblée nationale, on mesurait les
dérives anticommunistes mais aussi anti-nationale, anti-intérêts
populaires qui s’étaient répandues en France, et pas seulement dans
l’extrême-droite ou dans les soutiens du gouvernement, il y avait
incontestablement une gauche d’abord anti-communiste, y compris chez les
insoumis qui haïssent plus Roussel que Le Pen. Ces commentaires
revenaient tous à dire: “Roussel est communiste et c’est donc un traitre vendu aux Russes et aux Chinois“.
Pauvre Roussel qui s’est évertué à porter cocarde et à faire débuter
toutes ses interventions par une proclamation de sa haine contre
Poutine, tout cela pour rien. De cela, il faut se convaincre, vous
pourrez en tant que communiste faire toutes les contorsions
anti-communistes, vous pourrez voter la propagande la plus immonde comme
le génocide Ouïghour, cela ne servira à rien, sinon à vous affaiblir.
3) C’est ici qu’intervient le second événement du weekend : les élections grecques
“Au lendemain de la large victoire de la droite au premier tour
des élections législatives, l’opposition de gauche est dans le dur.
Nouvelle Démocratie et son chef, le Premier ministre sortant Kyriakos
Mitsotakis, ont fait nettement mieux qu’attendu par les sondages et
disposent de près de 20 points d’avance sur Syriza, le premier parti
d’opposition. À gauche, cette apparente toute puissance des
conservateurs attriste et effraye.”
Voilà comment notre presse quand elle prétend avoir des sympathies à
gauche décrit la situation grecque. Nous avons eu droit à peu près au
même discours à propos des élections turques… et d’autres. La gauche
serait désespérée parce que malgré la crise, les couches populaires ne
leur font plus confiance: quelle gauche, quelles couches populaires ?
Personne n’a noté que c’est dans l’Attique, dans les quartiers ouvriers
que le parti grec communiste opère sa reconquête. La caractéristique
essentielle, qui est gommée dans ces articles, est que les peuples n’ont
plus aucune confiance dans ces coalitions bidon. Des coalitions qui ont
pour seul objectif de faire sortir le sortant mais pour lui substituer
le même. Le système de propagande crée une fausse alternative : à
gauche, tous les autres votes en particulier communiste seraient selon
tous les commentateurs avertis totalement inutiles, d’aileurs c’est
bien simple, on en parle pas. En Grèce comme en France, c’est comme une
consigne… Les communistes frequemment désignés comme “staliniens”, ne
représenteraient qu’une minorité qui s’accroche à de vieilles lunes qui
ont échoué partout ou qui ne sont que dictatures. La grande force d’un
tel bourrage de crânes et d’urnes c’est quand on a réussi à faire
partager à des partis communistes désorganisés, coupés de la classe
ouvrière et des couches populaires une telle analyse; C’est le cas en
France… On a alors le militant communiste type qui vous objecte en
donneur de leçon : “Il ne faut pas entretenir les illusions, nous ne
sommes pas une annexe du NPA” . Le même qui a applaudi d’ailleurs à être
sous la tutelle du lambertiste Mélenchon. Et encore aujourd’hui ne voit
rien à redire nombreux trotskistes qui sont à la direction du PCF.
Paradoxalement ayant connu en Amérique latine des trotskistes réellement
anti-impérialiste, cela ne me choque rien, je regrette simplement que
nous ayons hérité des pires. Le militant communiste acceptant, après
une campagne présidentielle sous leurs couleurs et qui a réveillé sa
dignité, de faire un congrès qui évacue le socialisme, l’organisation et
le renforcement du parti, son expression propre, au seul profit d’une
réflexion sur la coalition élargie de gauche à laquelle participer,
retour sur la case départ. Le parti grec, s’il connait son existence
fait partie de ces infréquentables… comme la quasi totalité des partis
qui ne sont plus invités aux congrès du PCF.
Ce que prouvent la plupart des élections telles qu’elles ont lieu
dans le monde, et en Grèce, c’est que l’abstention monte; que ceux qui
finissent par choisir la stabilité des forces “conservatrices” face à un
monde qu’on leur peint comme étant la proie du chaos avec le retour du
pervers chinois et du dictateur russe, sont plus nombreux à voter que
ceux qui sont prêts à croire les promesses jamais tenues de la fausse
gauche. Celle-ci autre caractéristique est toujours divisée d’ailleurs
par les ambitions personnelles de leaders sans envergure sur des sujets
dérisoires. Bref partout c’est la foire d’empoigne dans lequel le
malheureux électeur ne peut plus percevoir que les ambitions
individuelles, et les militants s’affronter en querelles d’afficheurs…
Ce que certains des communistes ont perçu à travers les résultats
grecs vaut mieux que ça, je pense non seulement aux lecteurs de ce
blog, mais à Pierre Alain Millet. Ce camarade de Venissieux dans son
blog PCF débat fait une analyse remarquable. Malheureusement il semble
que l’esprit de Venissieux ait du mal à dépasser les limites de cette
agglomération et qu’une présence à l’executif du PCF ait du mal à
déboucher sur autre chose qu’un alignement au plan international, comme
sur la propagande anti-guerre liée à l’inflation, aux services publics,
etc, ils se le gardent pour eux. Nul n’est parfait! Mais donc il semble
que PAM ait découvert que l’on pouvait dire en tant que communiste ce
que l’on pensait réellement, que l’on n’avait pas besoin d’être
opportuniste pour élargir son audience. Je suis totalement d’accord avec
lui et avec tous ceux qui sont allés dans le même sens (par exemple
Gilles Questiaux). C’est ce que j’avais retiré de mon récent séjour en
Grèce et que j’avais tenté de vous faire partager.
On m’a déjà répondu que les 7,19% du parti communiste grec, le gain
de 11 députés (ils en ont 26 en particulier dans les quartiers
populaires, ouvriers, les plus peuples de l’Attique) et malgré
l’abstention 100.000 électeurs de plus, ne représetaient pas une issue
politique. Allons donc, j’imagine ce que cela représenterait pour les
communistes français un tel score à la veille déjà des européennes!
Mais surtout l’intérêt d’un tel score par rapport à ce que l’on peut
réellement espérer pour la France d’une coalition avec des gens qui ont
perdu toute crédibilité, la gauche française telle qu’elle est.
Franchement si le peuple français pouvait réellement respecter un parti
communiste comme le peuple grec respecte les communistes grecs cela
changerait beaucoup. Pas seulement ceux qui ont la mémoire de la
résistance, pas seulement avec le vague écho des jours heureux sortis de
tout contexte que l’on n’ose pas assumer, non une véritable
transmission dans laquelle la jeunesse a toute sa part. Un parti
communiste grec qui à la tête du syndicalisme, du mouvement étudiant,
des retraités mène des batailles concrètes contre les expulsions, pour
empêcher l’arbitraire, qui agit autant et plus toute l’année qu’à la
veille des élections, ce qui se traduit par des meeting raz de marée
dont les photos nous stupéfient.
Et il y a plus, quand on rencontre les camarades grecs c’est un peu
comme quand on rencontre les Cubains on se retrouve devant des
communistes, des vrais, directs, francs, humains et on s’étonne “Tiens
ils existent encore, je croyais l’espèce disparue!”Rien que ça, avoir
des gens debout, le front haut, disant ce qui leur semble juste quand il
faut et où il faut, c’est un tel soulagement…”Un peu celui vécu à
Venissieux mais qui visiblement n’a jamais débordé depuis le 38 e
Congrès au-delà et surtout pas dans le dernier congrès qui non seulement
n’a pas été une avancée mais une régression par rapport à ce qui se
disait avant et par rapport à l’évolution du mouement social en France.
On ressent ce qui transparait dans l’article de PAM: on peut parler
clair, ne pas se trahir par opportunisme et loin de perdre le peu qui
nous reste, on gagne!
Oui c’et ça, il n’y a qu’un problème mais il est de taille: les
communistes grecs sont toujours restés identiques à eux mêmes, ils ne
sont pas passés par les lessivages opportunistes de l’eurocommunisme.
Ils n’ont jamais cherché à ressembler aux autres pour se faire accepter
et ce n’est pas le cas des communistes français. Je sais que les
militants à la base ont tenté de poursuivre, ont vieilli sans jamais
renoncer pour certains, mais regardez l’image de nos dirigeants: Robert
Hue et les deux autres faisant voter contre leurs propres candidats,
cette absence de conviction dans ce qu’est le communisme, la presse
communiste en donne tous les jours la traduction, entre la pseudo
objectivité du consensus médiatique et des états d’âme qui doivent créer
le consensus entre le PS, la FI, les verts, le PCF . Alors, je ne veux
pas plus vous bercer d’illusion, vous ne bénéficiez pas de
l’organisation, de la cohérence unitaire du KKE, et surtout de la
confiance que possèdent encore les communistes grecs, mais plus vous
tarderez à redresser un tel désastre plus ce sera difficile. Pour le
moment le résultat du 39 e congrès, c’est que vous avez perdu une
occasion en or, dans le sillage du mouvement de résistance français et
de la campagne présidentielle de Fabien Roussel, avec ce congrès, vous
risquez de continuer à avoir le pire qui est le cul entre deux chaises,
celui où l’on perd des deux côtés à la fois. C’est ça malheureusement
le choix du dernier congrès et de l’équipe de direction qui en est
sortie mais il n’y a rien d’autre en France aujourd’hui et chacun
devrait s’en rendre compte pour si faire se peut tirer tous dans le même
sens.
Voilà on ne peut se cacher la vérité, si vous avez choisi d’être
communiste en France, il faut partir de là sans se raconter d’histoire
mais en mesurant bien nos atouts
1) notre peuple est mécontent et il ne veut pas de la situation
au niveau de sa vie , de celle de ses enfants et il ne se laisse pas
avoir facilement 2) nous avons encore des organisations qui se
battent, la CGT, une partie du PCF, d’autres, il faut arrêter les
divisions et se centrer sur les buts et les moyens. Le PCF est un moyen
essentiel et il faut le considérer non comme le club de foot dont nous
serions les supporters mais comme cet outil indispensable, être lucide
sur son état mais pour l’améliorer, l’approprier au but, la
transformation indispensable de cette societe: le socialisme. 3) la
situation géopolitique est périlleuse mais elle offre aussi des
opportunités, des points d’appui. De ce point de vue multiplier les
contacts et rencontres internationales est indispensables encore faut-il
ne pas avoir à la tête de ce secteur international, les gens les plus
attachés à des formes de liquidation anciennes (2).
(2) Quand on voit l’image que la France conserve dans les pays
socialiste ou ex-socialistes, dans la plupart des partis communistes, on
se dit que si les communistes français le savaient ils auraient à coeur
de ne plus se déshonorer comme il le font depuis une trentaine
d’années… regardez dans cette video comment la France se mêle à la Grèce
à travers ces femmes.
Note de PC.
Merci Danielle. Merci encore et toujours de te battre pour ouvrir les yeux de ceux qui continuent de croire aux mensonges ou- et- au fourvoiement des liquidateurs de la lutte des places
Plainte pour « crime contre l’humanité » dans la guerre du Donbass adressée à la Cour pénale internationale
Mon texte « Accords de « paix » de Minsk : une fumisterie totale
de l’OTAN et de l’Occident mondialiste de pair avec Porochenko !... La
guerre du Donbass : un crime contre l’humanité commis par le
gouvernement ukrainien avec la complicité de la France, de l’Allemagne,
de l’OTAN et de… l’ONU !..., ainsi que de l’OSCE ? Le requin Biden et l’Apocalypse… » a été publié par Vigile le 11 mars 2023.
Il a aussi été publié en trois parties par AgoraVox les 20,
21 et 22 mars 2023 sous le titre « Guerre du Donbass : un crime contre
l’humanité commis par le gouvernement ukrainien ».
Un lecteur d’AgoraVox, Abolab, a formulé, le 26 mars (à 10 h
33), un commentaire à la troisième partie du texte, mentionnant qu’il
avait déjà déposé une plainte touchant ce sujet à la Cour pénale
internationale.
Il a donné un compte rendu de sa plainte dans un texte publié par AgoraVox le 1er mars 2022 (c’est bien 2022 et non 2023) : « Enregistrement officiel de ma plainte à la Cour Pénale Internationale ».
Sa plainte concerne « des faits caractérisés de crime contre
l’humanité et de génocide se déroulant depuis 2014 en Ukraine contre le
peuple russe vivant en Ukraine ».
Plus précisément, l’Accusation se lit comme suit : « Crime
contre l’humanité et génocide contre le peuple russe en Ukraine (2014 -
20xx) soutenu par l’Union Européenne et l’OTAN ».
Parmi les faits qu’il évoque figure en tête le « Massacre d’Odessa de
mai 2014 » : « En mai 2014, plusieurs dizaines d’ukrainiens de culture
russe qui manifestaient contre un coup d’État nationaliste associé à des
groupes néo-nazis à Kiev ont été tués dans un incendie criminel à
Odessa, après avoir été pourchassés et acculés à l’intérieur d’un
bâtiment. Aucune enquête ni poursuite judiciaire n’a été menée sur ce
massacre. »
Après avoir pris connaissance de cette démarche d’Abolab, j’ai fini
par décider de suivre son exemple et de déposer moi aussi une plainte à
la Cour pénale internationale.
Voici la lettre que j’ai envoyée à ce tribunal le 21 mai 2023 :
Le 21 mai 2023
Cour pénale internationale
Unité des informations et des éléments de preuve
Bureau du Procureur
Boîte Postale 19519
2500 CM, La Haye
Pays-Bas
Objet : Plainte pour « crime contre l’humanité »
commis par le gouvernement ukrainien, l’OTAN, la France et l’Allemagne,
mais aussi l’ONU ainsi que, sans aucun doute, l’OSCE, à l’encontre des
populations civiles russophones durant la guerre du Donbass
Madame, Monsieur,
À la suite des révélations entre autres de l’ex-président
ukrainien Petro Porochenko, de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel
et de l’ex-président français François Hollande, on comprend que les
accords de « paix » de Minsk relativement à la guerre du
Donbass ont été une incroyable « fumisterie » totale de la part du
gouvernement ukrainien, de l’OTAN, de la France et de l’Allemagne (mais
aussi de l’ONU ainsi que, sans aucun doute, de l’OSCE).
Ces accords ont été pour ces parties non pas un outil pour amener
la paix au Donbass, mais pour préparer la guerre contre les milices
russophones de cette région et l’armée russe. Il s’agissait de gagner du
temps pour que l’OTAN puisse renforcer l’armée ukrainienne jusqu’à ce
que cette dernière soit en mesure de s’engager dans une guerre contre
ces forces.
Ce faisant, à même cette « fumisterie », toutes ces
parties ont été complices dans le traitement inhumain subi par les
populations civiles russophones du Donbass de 2014 à 2022. En effet,
pendant que l’armée ukrainienne comme telle se faisait renforcer par
l’OTAN et qu’aucun processus de paix n’était réellement voulu par ces
parties, ces populations ont reçu durant huit années une multitude de
bombes de la part des milices néo-nazies engagées par Porochenko dans la
Garde nationale de l’Ukraine en novembre 2014.
Aucune de toutes ces parties en cause n’a agi
concrètement de quelque façon que ce soit pour empêcher ces actes
inhumains, car leur but était de toute façon une guerre future contre
cette région du Donbass et l’armée russe.
Notons que l’importance de cette plainte dépasse même, et de façon extraordinaire, ce que je considère être ce « crime contre l’humanité ». En
effet, outre ces actes inhumains à l’encontre de ces populations
civiles russophones du Donbass, les buts avoués de cette « fumisterie »
ont été à cent pour cent atteints, à savoir une guerre
russo-ukrainienne.
Cette « fumisterie » a ainsi également amené, à travers cette
guerre, le massacre du peuple ukrainien, la dévastation de l’Ukraine,
l’appauvrissement radical de tout l’Occident et particulièrement de
l’Europe, une nouvelle course effrénée aux armements dans le monde, et
l’imminence possible d’une Troisième Guerre mondiale et de l’Apocalypse.
Tous ces éléments sont expliqués en détail dans le texte suivant publié deux fois et disponible sur internet :
André Lafrenaie, « Accords de « paix » de Minsk : une fumisterie
totale de l’OTAN et de l’Occident mondialiste de pair avec
Porochenko !... La guerre du Donbass : un crime contre l’humanité
commis par le gouvernement ukrainien avec la complicité de la France, de
l’Allemagne, de l’OTAN et de… l’ONU !..., ainsi que de l’OSCE ? Le requin Biden et l’Apocalypse… », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 11 mars 2023 : https://vigile.quebec/articles/la-guerre-du-donbass-un-crime-contre-l-humanite-commis-par-le-gouvernement-u
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes
sentiments les meilleurs, et je demeure à votre entière disposition pour
toute précision supplémentaire si besoin est.