mardi 26 décembre 2023

 

Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien estime que "Une fois que le Hamas sera détruit, que Gaza sera démilitarisée et que la société palestinienne entamera le processus de déradicalisation, Gaza pourra être reconstruite et les perspectives d'une paix plus large au Moyen-Orient deviendront une réalité".

Selon le Premier ministre, l'idée de détruire le Hamas "est soutenue par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et de nombreux autres pays", et sa réalisation nécessite de "démanteler le potentiel militaire" du groupe, ainsi que de "mettre fin à son pouvoir politique à Gaza".

C'est à dire la victoire militaire  que nous savons impossible. Donc c'est une déclaration de guerre.

Sa déclaration a au moins un mérite. Elle prouve que seul le soutien de l'occident permet à Israël de continuer ses massacres à Gaza.    En Palestine se joue en réalité l'avenir de l'occident dans le monde.    Si le gendarme du monde  reste l'objectif, l'Europe le paiera très cher. 

pcf littoral

 

Publié par El Diablo

 

À la faveur du départ de fabricants de voitures occidentaux dans le sillage des sanctions, la Chine s'est taillée la part du lion sur le marché automobile russe.

«La Russie est devenue le principal importateur de voitures chinoises et la Chine le principal fournisseur de voitures à la Russie», a déclaré le 19 décembre l'ambassadeur chinois à Moscou Zhang Hanhui, lors d'une interview à RIA Novosti. Le diplomate tirait un bilan de l'année écoulée le jour de la rencontre qui se tenait à Pékin entre le Premier ministre russe Mikhail Michoustine et le président chinois Xi Jinping.

Zhang Hanhui a ajouté qu'au-delà du seul secteur automobile, la coopération pratique russo-chinoise «se développait ces dernières années tant au point de vue quantitatif que qualitatif» et enregistrait «des succès remarquables». Il a rappelé en outre que la Chine était «pour la treizième année consécutive le plus important partenaire commercial de la Russie», avant de souligner que la sphère de la coopération bilatérale «s'élargissait en permanence» et que l'intérêt des entreprises chinoises en la matière était «croissant».

Le 18 décembre, le Premier ministre russe avait estimé les échanges entre les deux pays à «plus de 201 milliards de dollars» pour les 11 premiers mois de 2023. Selon les prévisions, ils devraient atteindre 300 milliards en 2030.

86% des importations de voitures

Selon l'agence nationale Avtostat, dédiée au marché automobile russe, sur les 81 000 véhicules neufs importés en septembre dernier, 86% provenaient de Chine. Il s'agit d'ailleurs d'un record historique, le pic précédent datant de juillet avec 80 300 véhicules importés.

En parallèle, on apprenait récemment que les importations de voitures japonaises avaient chuté de 45% au mois de novembre, en comparaison avec la même époque l'année dernière. Et, en raison des sanctions datant de 2014, les voitures européennes ne sont plus désormais qu'un lointain souvenir : alors qu'en 2013 les véhicules français et allemands captaient ensemble 23% du marché, ils en avaient disparu en 2023.

Toujours selon Avtostat, en septembre, le marché russe était dominé par le champion national Avtovaz (fabricant de la marque Lada) qui représentait 31,7% des ventes. Néanmoins, il est notable que les six constructeurs suivants en taille de part de marché étaient tous chinois et totalisaient ensemble 46% du marché. Il s'agit de Chery, Haval, Geely, Changan, Omoda et Exeed.

Un dynamisme qu'il convient toutefois de nuancer : les ventes de voitures chinoises auraient chuté de 60% depuis le mois d'octobre suite au passage du taux directeur de la Banque centrale de 13 à 15%. «Aujourd'hui, acheter une voiture à un taux de 20%, c'est de la folie», estimait auprès de RIA Novosti Ilia Titov, expert du comité sino-russe d'amitié, de paix et de développement. Selon lui, il est plus avantageux de recourir à «l'autopartage dans les grandes villes et au taxi dans les petites». Il conclut en affirmant que n'achètent une voiture que «les personnes à qui elle est indispensable» ou ceux qui peuvent le faire «sans crédit ou avec un emprunt minimum».

Pour autant, la Russie est demeurée en novembre le cinquième marché automobile d'Europe, derrière l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie par ordre décroissant.

Une vaste gamme de marques et de modèles

Dans un article daté du 12 décembre, l'agence Avtovaz dénombrait pas moins de 60 marques chinoises et plus d'une centaine de modèles. Un foisonnement de noms encore inconnus du grand public, qui n'est pas sans susciter des interrogations.

«Compte tenu du rythme d'intégration de la production automobile chinoise sur notre marché, nous nous habituerons vite à leurs noms», a toutefois tenu à rassurer au micro de RIA Novosti la directrice du développement stratégique chez le service de location de voitures Ultima Yandex Go Maria Révinskaïa, rappelant qu'à une époque des marques comme BMW ou Mercedes semblaient aussi «bizarres et incompréhensibles».

Les atouts chinois : options, prix et distribution

Du côté des atouts des véhicules chinois, les consommateurs apprécient, selon la presse spécialisée, leurs nombreuses options, leur prix plus accessible (bien que le haut de gamme fasse aussi partie de l'offre), un bon réseau de distribution et la disponibilité de pièces détachées. À l'inverse, les points négatifs sont des problèmes de finitions dans l'ergonomie, la direction et le châssis. De plus, la réputation des premières voitures chinoises n'étant guère flatteuse, il est très difficile de revendre son véhicule sur le marché de l'occasion. Enfin, certains clients reprochent à la production chinoise une certaine monotonie en se contentant de quatre modèles principaux reproduits sans grande originalité. Les innovations sont toutefois présentes dans l'offre chinoise : en 2024, la marque Chery mettra sur le marché sept nouveaux modèles électriques ou hybrides.

Soutenant l'essor des ventes d'automobiles chinoises à Moscou, il faut noter l'ouverture le 19 décembre du centre «Moscou-Tiania», où des centaines de voitures de plus de 40 marques différentes sont mises en vente sur 135 000 mètres carrés. Lors de son inauguration, il a été annoncé l'ouverture en 2024 d'un centre de services et de mise à disposition de pièces détachées, d'accessoires, de pneus et d'huile. Un autre volet de cette expansion chinoise sur le marché russe est le lancement de la production sur le site d'Avtotor se trouvant à Kaliningrad, qui servait auparavant à l'assemblage de BMW, mais aussi de voitures sud-coréennes, à l'instar de Hyundai et Kia.

Vu sur l’application RT News

 

Publié par El Diablo

 

En cette fin d’année qui n’a pas été très réjouissante tant au niveau national qu’international, je souhaiterai apporter une petite touche de bonheur et d’optimisme. Il est en effet important pour la santé de conserver des perspectives positives et l’espoir d’un avenir meilleur, car comme le dit l’adage « L’espoir fait vivre ».

Je citerais tout d’abord ma camarade, secrétaire générale de la CGT santé et action sociale du Loiret qui vient de gagner en cassation le procès intenté par une directrice d’EHPAD au motif d’une mention diffamatoire dans un tract. Tract qui ne faisait que souligner les conditions d’accueil déplorables des résidents dans cet établissement. Malgré le soutien de sa hiérarchie, notamment de l’ARS, cette fonctionnaire qui a bénéficié dans le cadre de cette procédure judiciaire de la protection fonctionnelle, c’est-à-dire la prise en charge des frais de justice par son administration, a définitivement perdu.

Autre très bonne nouvelle, la censure par le Conseil constitutionnel le 21 décembre de la mesure prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale de 2024 concernant les contrôles des arrêts de travail par les employeurs. Il s’agissait plus précisément de suspendre automatiquement le versement des indemnités journalières par la Sécurité sociale dans le cas où le médecin diligenté par une entreprise concluait à un arrêt injustifié. Le Conseil constitutionnel considère qu’alors même que son incapacité physique de continuer ou reprendre le travail a été constatée par un médecin, « toute personne incapable de travailler en raison de son état physique ou mental » a le « droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence ». Nous revenons ainsi au mécanisme antérieur qui permet à l’employeur de demander une vérification à un médecin qui, s’il juge qu’il y a abus, transmet au service de contrôle de l’Assurance Maladie peut alors décider de suspendre les indemnités journalières. Il semblait en effet inconcevable que l’employeur dispose d’un tel pouvoir sans aucun contrôle. Qui plus est, même ce mécanisme est sujet à controverse car il oppose les décisions contradictoires de deux médecins, ce qui remet en cause un principe essentiel en médecine qui est l’indépendance professionnelle du praticien.

Enfin, dernier petit bonheur lors d’une récente intervention du SAMU. Il s’agit d’un homme de 35 ans qui fait un arrêt cardiaque brutal dans une salle de sport. Un des témoins entame immédiatement un massage cardiaque. Les pompiers arrivés les premiers sur les lieux mettent en place un défibrillateur qui administre un choc électrique au patient qui reprend un pouls avant l’arrivée du SAMU. Le médecin constate une reprise de la respiration et un réveil du patient qui est transféré rapidement dans un centre spécialisé de cardiologie. Aux dernières nouvelles, il va beaucoup mieux et devrait pouvoir sortir de l’hôpital sans séquelles.

Docteur Christophe Prudhomme

Praticien hospitalier -SAMU 93

 

Une loi « Immigration » inutile, et des partis présidentiels en pleine turbulence

 Agora Vox

Alors que Gérald Darmanin avait indiqué en commission que le texte voté le 19/12/2023 comporte des mesures « manifestement et clairement contraires à la Constitution », après le vote, Emmanuel Macron saisit le conseil Constitutionnel pour « statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi ». Ce qui a de quoi étonner, car le rôle du parlement est de faire des lois conforme à la constitution

En imposant à tout prix une loi, dont une partie plus que fragile sur le plan Constitutionnel, Emmanuel Macron déstabilise encore davantage les partis présidentiels

Dans la loi « immigration », les mesures qui, selon les observateurs, semblent les plus fragiles d’un point de vue constitutionnel concernent les quotas, les prestations sociales ou le droit du sol qui ont été introduites au Sénat. Au cours du travail en commission, comme le rappelle son entourage, Gérald Darmanin a lui même émis un avis défavorable sur la plupart d’entre elles et dès la fin de la discussion au Sénat, il a mis en garde « contre le risque d’inconstitutionnalité ». Emmanuel Macron a par ailleurs saisi le conseil Constitutionnel immédiatement après le vote de la loi pour qu’il puisse « statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi « . Ce qui a de quoi surprendre, car le rôle du parlement est de faire des lois conforme à la constitution et pour cela il y a des juristes spécialistes de droit Constitutionnel qui peuvent être consultés, dès que le projet d’un texte de loi est sur le point d’être finalisé en commission et avant qu’il ne soit soumis au vote.

On peut dès lors comprendre que cela ait soulevé l’ire de LR qui a vivement réagi. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, avait tweeté depuis Israël : « Emmanuel Macron a donné pour consigne de tout faire  pour que cette loi ne soit pas appliquée. Si c’est le cas, ce serait un abus d’autorité inacceptable. Nous passerions alors d’une crise politique à un grave problème démocratique ». L’eurodéputé (PPE) Brice Hortefeux, ancien ministre de l’intérieur de Nicolas Sarkozy, s’empressant de rappeler sur BFM-TV que le Conseil constitutionnel « ne peut pas être une chambre d’appel »… Il est vrai que dans l’attente de l’avis du Conseil Constitutionnel Emmanuel Macron est dispensé de signer le décret d’application de cette loi, ce qui est tout de même contradictoire avec sa volonté de vouloir immédiatement cette loi « immigration »...

L’avis de Gérald Darmanin et l’initiative d’Emmanuel Macron est Incroyable ! Si le législateur n’est pas infaillible, c’est toutefois le parlement qui doit faire adopter des lois conforme à la Constitution et dans ce cas le ministre de l’intérieur devait, après accord sur le texte en commission, demander préalablement l’avis du Conseil Constitutionnel avant que le texte de la loi soit soumis au vote des parlementaires. Par ailleurs, le droit de l’Union européenne régit de plus en plus aujourd’hui le droit des étrangers, à l’instar des autres branches du droit. Ce résultat découle de la nouvelle approche prise depuis les Accords de Schengen, la Convention de Dublin et le Traité d’Amsterdam. Le niveau d’appréhension des problématiques de l’immigration est aujourd’hui prioritairement européen et non plus seulement national, or avant que la loi « immigration » ne fut soumise au vote, a t-on vérifié si la totalité du texte la la loi est conforme aux règles Européennes ? Certain(e)s spécialistes en doutent... Cette situation pour le moins confuse en droit explique probablement en partie qu’un quart des députés des partis présidentiels, entre votes contre et abstentions, n’aient pas voté cette loi. Pour rappel, Sur les 170 députés Renaissance, 131 ont voté pour, 20 ont voté contre et 17 se sont abstenus, 2 députés, étaient absents. Sur les 51 députés Modem, 30 ont voté pour, 5 ont voté contre et 15 se sont abstenus, un député était absent. Sur les 30 députés Horizons, 28 ont voté pour, 2 ont voté contre.

Du « pain bénit » pour le RN et Marine Lepen

La première ministre et le ministre de l’intérieur ont beau affirmer que sans le vote des députés RN, la loi « immigration » aurait été adoptée, ce qui n’est pas certains, car si le RN avait voté contre le projet de loi était rejeté. Faut-il rappeler que pour ce projet de loi « immigration », ont voté pour 394, contre 186 et 38 abstentions.

Si au lieu de voter pour la loi, les 88 député du RN s’était abstenu, il y aurait eu 261 voix pour, 186 contre et 126 abstention et la loi serait adoptée, par contre, si les 88 députés du RN avaient voté contre la loi, il y aurait eu 261 voix pour, 274 contre, 38 abstentions et même si quelques voix d’abstentionnistes ( moins d’une dizaine recensés) qui ne voulaient pas mêler leur voix avec celles du RN avaient voté pour, la loi n’aurait pas été adoptée.

Que le gouvernement et les députés qui ont approuvé ce projet de loi « immigration » soutiennent mordicus qu’ils n’ont pas eu besoin des voix des députés du RN, là c’est moins sûr et sachant que Marine Lepen a été au coeur des débats, en final et bien malgré eux, qu’il s’agisse du président de la république, du gouvernement et député(e)s des partis présidentiels, comme ceux de LR, ils lui ont fait une publicité, dont en final elle sort la seule gagnante de l’opération. Même si à posteriori, comme on peut le supposer, le Conseil Constitutionnel invalide certaines dispositions de cette loi, cela lui donnera encore l’occasion de « déblatérer » sur le sujet...

Par sa situation géographique à l'ouest de l'Europe, avec un climat tempéré, bordée par trois mer et un océan, la France fut tout au long de l'histoire une lieu des différentes migrations de populations.

Pour rappel, au Nord, la France est bordée par la mer du Nord et la Manche. Ce sont des mers plutôt froides. La Manche sépare la France du Royaume-Uni. L’Océan Atlantique, le 2 ème plus grand océan du monde (après l’océan Pacifique), borde la France à l’Ouest. La mer Méditerranée qui la borde au sud est un vaste espace de 2,5 millions de km² séparant l’Europe de l’Afrique.

La Méditerranée n’est pas seulement un espace maritime de 2,5 millions de Km2 incluant deux mers intérieures (Adriatique et Egée), séparé de l’Atlantique à l’ouest, par le détroit de Gibraltar, de la mer Noire à l’Est, par le Bosphore (voie d’accès à la mer de Marmara par les Dardanelles), elle relie 21 Etats abritant près de 520 millions d’habitants. Au carrefour de trois continents, Afrique, Asie et Europe, elle est aussi le berceau de grandes civilisations, le théâtre géographique et historique de la vie de peuples et de cités établis au fil des siècles sur ses rivages, une mer « au milieu des terres » propice à la navigation et aux échanges, mais aussi aux rivalités et aux confrontations. L’actualité nous confirme quotidiennement que la Méditerranée et ses rivages demeurent un espace et un enjeu d’affrontements. De nos jours, la mer Méditerranée borde 21 pays sur trois continents. Elle occupe ainsi une position géopolitique essentielle entre l’Europe avec 12 pays, l’Afrique 5 pays et l’Asie proche orientale 4 pays.

La Méditerranée a un rôle essentiel par rapport au défi des énergies

Moteur de l’économie mondiale, l’énergie est un enjeu essentiel. Si les ressources et les énergies fossiles, Gaz, pétrole,charbon, uranium, mais aussi les terres rares, sont indispensables au confort de vie et à l’activité économique, les besoins énergétiques de l’humanité ne cessent d’augmenter avec les besoins inhérent à la croissance démographique qui a presque doublé en 40 ans (4,5 mlliards en 1983, 8,2 millliards en 2023) alors que ces énergies ne sont pas inépuisables, dégradent l’environnement et entraînent, par les rejets de CO2 et autres gaz à effet de serre, le dérèglement climatique de notre planète.

Si l’objectif, sans cesse clamé par nos gouvernants, d’un développement durable visant à laisser un environnement stable, sain et paisible aux futures générations constitue un enjeu socio-économique et un défi technologique, les efforts pour l’atteindre ont à peine commencé et les énergies fossiles (pétrole, gaz, uranium pour le nucléaire) ont encore des perspectives d’utilisation nécessitant la poursuite des efforts de production et d’exploration très important à cause de la croissance démographique. Croissance démographique avec ses besoins inhérents en énergie totalement exclue de la pensée politique

La Méditerranée est une voie d’accès essentielle aux principales réserves mondiales d’hydrocarbures du Moyen Orient et du Golfe persique, ainsi qu’aux importantes réserves de gaz de l’Algérie. La Turquie, par laquelle transitent des hydrocarbures provenant de Russie et d’Azerbaïdjan, s’efforce d’y devenir un intermédiaire indispensable pour le marché européen.

La France, par sa position géographique au nord de la Méditerranée à l'ouest de l'Europe, fut tout au long de l'histoire une lieu de passage des différentes migrations de populations et ce n’est pas fini. Souvent ces migrations se firent en nombre dans des affrontements directs et violents, ce qui n’est pas le cas, du moins pour le moment, mais attention ! la guerre larvées qui semble se dessiner entre le monde Arabo-musulman et le monde Occidental n’exclue rien dans ce domaine.

Si les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis ceux de la période des Trente Glorieuses, aujourd’hui les migrations sont des populations fuyant des conflits tant au moyen Orient qu’en Ukraine et ailleurs, ainsi que les talibans en Afghanistan, mais aussi la misère, surtout en Afrique Subsaharienne. Aussi bien cette loi et la volonté de n’accueillir qu’une immigration choisie est un leurre. Rien n’empêchera des populations fuyant des zones de conflits dans des pays au sud de la Méditerranée ou la misère à vouloir migrer vers le nord ce celle-ci, dont la France qui fut l’un des pays colonisateur, et pour laquelle la barrière de la langue n’est pas encore un obstacle. Si on y ajoute les dérèglements climatiques et le problème majeur de l’eau, on peut comprendre ces populations, y compris en prenant le risque de finir leur vie dans cet immense cercueil qu’est désormais la Méditerranée.

Qu’elle est la situation actuelle de la population immigrée en France ?

En fait, sur 68 millions d’habitants, la population de la France compte actuellement 7 millions d’immigrés régulièrement enregistrés (10,3%) dont 2,5 millions ont acquis la nationalité française depuis leur arrivée dans notre pays et 4,5 millions sont d’une autre nationalité.

Selon une étude de l’INSEE publiée en 2021, 47,5% des immigrés vivant sur le territoire français sont nés en Afrique, 33,1% sont nés en Europe. Leurs pays de naissance les plus fréquents sont l’Algérie (12,7%), le Maroc (12%), le Portugal (8,6%), la Tunisie (4,5%), l’Italie (4,1%), la Turquie (3,6%) et l’Espagne (3,5%). La moitié des immigrés est originaire de l’un de ces sept pays. L’ensemble de la population de nationalité étrangère vivant en France représente 7,7% de la population de notre pays, contre 6,5% en 1975 et 4,4% en 1946.

Jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis ceux de la période des Trente Glorieuses. A partir de 1974 l’immigration de travail a été freinée et l’immigration familiale a commencé à augmenter. En 2021, 52% des immigrés étaient des femmes, contre 44% en 1975 et 45% en 1946.

En 2022, le ministère de l’Intérieur a délivré un total de 320 330 premiers titres de séjour, dont 108 340 à des étudiants étrangers. 65 833 Ukrainiens ont bénéficié d’une autorisation provisoire de séjour et 19 819 étrangers en situation irrégulière ont dû quitter le territoire français (+ 14,9% par rapport à l’année précédente).

Toujours en 2022, les Guichets Uniques de Demande d’Asile (GUDA) ont reçu 156 103 demandes d’asile, dont une grande partie provenant d’Afghanistan, du Bengladesh, de Turquie, de Géorgie et de République Démocratique du Congo. Cette augmentation a été également constatée dans d’autres pays de l’Union Européenne où 900 000 demandes d’asile ont été enregistrées de janvier 2022 à fin novembre 2022 (contre 587 000 en 2021).

De leur côté, l’Office Français des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) et la Cour Nationale de Droit d’Asile (CNDA) ont prononcé 56 179 décisions accordant un statut de protection soit une légère augmentation de 3,3% par rapport à 2021.

Par ailleurs, les éloignements d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire français se sont élevés à 15 400 en 2022, sans doute freinés par les effets du Covid 19 sur les transports aériens et la réglementation sanitaire, alors qu’ils atteignaient 23 700 en 2019. Dans le même temps, les préfectures ont notifié 152 000 obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Pour conclure

Plutôt de céder aux sirènes d’une certaine droite et de prendre le risque d’inconstitutionnalité de tout ou partie de cette loi »immigration », qui en aucun cas n’empêchera des flux migratoires en lieu et place de l’Europe, une simple modification des lois existantes pour renvoyer systématiquement les migrants en situation irrégulière et les délinquants récidivistes vers leurs pays d’origine aurait suffit. Encore faut-il permettre à ces personnes de pouvoir vivre dans leur pays et cela relève de la politique économique et démographique des relations internationales avec ces pays que doit avoir la France.

 

Rencontre internationale autour du Centenaire de Lénine à Istanbul

Et si on organisait une délégation du PCF à cette rencontre...?
pour commencer l’année sur de bons rails...

et pour renvoyer cet inénarrable Guillaume Roubaud-Quashie, à la réalité politique de sa propre impuissance, incapable de tirer les leçons de l’échec de la mutation Séviste, lui qui n’a pas vu les jeunes communistes faisant le choix dans un congrès récent de réaffirmer l’exigence du socialisme et qui faisaient référence à Lenine dans leur dernière rencontre au siège du PCF, lui qui ne sait rien de la rencontre "Good Morning Lénine" organisée en 2003 par les communistes de Vénissieux, lui qui insulte tant de communistes en leur disant

Et puis la biologie s’impose pour ce qui est du rapport à Lénine : les fins connaisseurs de V. I. Oulianov se raréfient promptement au sein du PCF, au rythme des hospitalisations et des décès.

Quelle élégance ! quelle fraternité ! La biologie te poursuit aussi, camarade aux idées vieillissantes, mais Lénine te survivra !

pam

Nous rentrons dans le centenaire de la célébration de Lénine, hier un article est paru dans l’humanité, son indigence prouve néanmoins que les liquidateurs de ce journal et celui de la formation sont obligés de tenir compte de ce qui évolue y compris au sein du parti et à l’international. On se demande si Roubeaud Qashie celui qui organise la censure dans les revues du parti est bien qualifié pour oser s’attaquer (le mot est adéquat vu qu’il s’agit une fois de plus pour ce journal de dévoyer la réalité de cet immense dirigeant et théoricien). Cela laisse mal augurer des saloperies dont ces gens là seront capables dans la célébration de Lénine, il est urgent de virer de la formation, de l’humanité et de partout où ils sévissent de ces gens là. Cela donne envie d’aller dans ce colloque, dans un lieu où un nain nullissime du style RQ ose au nom du parti de Maurice Thorez, Politzer ose poursuivre dans la ligne de ce que les USA et l’OTAN attendent de ce malheureux parti alors que les résistances montent partout. (note de danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

PS. voici ce que l’humanité ose sortir pour entamer la célébration et celui qui va être le maître d’oeuvre dans la lignée de Kamenka entame la célébration à la mode des vendus de l’OTAN tout en feignant “l’objectivité” voire un petit zeste de reconnaissance, des snobs, des incultes et quel parti peut on espérer quand ces gens là sont chargés de “l’idéologie” ? Y compris le titre est un crachat. Jusqu’à quand allons nous nous déshonorer au niveau international ? Jusqu’à quand est-ce que cette société, ce parti osera-t-il produire des individus qui n’auront même plus le sens du ridicule pour ne pas voir qui ils sont et qui ils osent aborder…

Vous êtes invités au Symposium international LENIN CENTURY qui se tiendra les 13 et 14 janvier 2024.

Il est impossible de trouver une autre personne dont le nom soit autant associé à une révolution et à un parti. Il a changé non seulement la période dans laquelle il a vécu, mais aussi toute une époque. En tant que dirigeant d’une révolution qui a inauguré “l’ère des révolutions prolétariennes”, il a gagné l’immense amour des travailleurs et des ouvriers du monde entier, des peuples pauvres, ainsi que la colère et la haine sans fin de la bourgeoisie mondiale. Ce qui l’a rendu grand et insurmontable, c’est précisément le fait qu’il n’a pas eu peur de cette colère et de cette inimitié infinies des ennemis de classe, qu’il n’a pas hésité à les affronter, qu’il a osé faire une révolution au risque de tout cela.

Il était tellement uni et intégré au parti et à la classe que lorsqu’il est revenu d’exil en Russie avec l’appel de la révolution, une grande masse de travailleurs l’attendait avec enthousiasme à la gare de Petrograd. Là, face à des milliers d’ouvriers, malgré la trahison des soi-disant dirigeants ouvriers, dont chacun avait soutenu les gouvernements bourgeois de “son propre pays”, il savait qu’en criant le slogan de la “révolution mondiale”, il exprimait les aspirations et les revendications réelles des masses ouvrières et laborieuses. C’est ainsi qu’est né Octobre, la grande révolution qui a inauguré “l’époque des révolutions prolétariennes”.

À l’aube du 100e anniversaire de la mort du grand dirigeant du prolétariat mondial, nous sommes confrontés à la tâche de tirer des conclusions de l’héritage pratique et théorique de Lénine pour le présent.

Avec sa théorie de la construction du socialisme, Lénine a achevé, dans un sens étroit, son propre travail. Mais la grande œuvre du socialisme n’est pas encore achevée. Elle sera maintenant l’œuvre des millions, non pas des millions, mais des milliards de travailleurs qui naîtront de leur souffrance, de leur désespoir, voire de l’ignorance à laquelle ils sont condamnés. En tant que maison d’édition Yeni Dönem [Temps nouveaux], nous avons voulu apporter une petite contribution à cette grande œuvre à l’occasion du 100e anniversaire de sa mort. Nous aimerions vous voir parmi nous au “Symposium international du centenaire de Lénine” où Lénine et le léninisme seront discutés sous différentes perspectives avec des invités internationaux.

Jour 1

Date : 13 janvier 2024

 

Lieu : Municipalité de Şişli Maison de la culture et de l’art Nazım Hikmet.

Adresse : Rue Darülaceze – Şişli

Jour 2 :

Date : 14 janvier 2024

Lieu : Théâtre Sisli,

Adresse : Abide-i Hürriyet Caddesi Arzu Pasajı – Şiş


Note de Pedrito

Guillaume Roubaud-Quashie, ?  Un liquidateur de l'HUMA et du PC  qui se croit sans doute immortel? Un réformiste minable et dangereux à mépriser comme il le fait les communistes qui ont bâti le puissant Parti Communiste qu'il s'acharne à démolir? 

Tout çà, lui et ses acolytes à éjecter d'urgence de tout ce qui reste de communiste dans le PC et l'Huma s'il n'est pas trop tard pour reconstituer un vrai parti communiste capable de remobiliser une avant garde révolutionnaire, afin de lutter efficacement pour un monde débarrassé du capitalisme et de l'impérialisme


 

Kiev et Gaza

L'actualité nous oblige à comparer les conflits en Ukraine et en Palestine, Kiev et Gaza.

À Kiev, on se promène dans les rues, on accueille les dirigeants de l’Occident, chefs d’État, ministres, diplomates, généraux, hommes d’affaires. On dit que les boîtes de nuits sont pleines, et on a même découvert, cet été, les images, d’une jeunesse faisant la fête dans des piscines. On ne se réfugie même plus dans le métro. On a fini par comprendre que les lieux officiels, les quartiers résidentiels, les zones de fréquentation, n’étaient pas attaqués. On prend le train, ou l’avion, pour voyager. Les églises, les monuments, les bâtiments historiques sont là, témoignant du passé slave orthodoxe commun de l’Ukraine et de la Russie. Il y a eu certes des destructions, mais rien à voir avec Gaza. Ici les russes, semble-t-il, ont été préoccupés de ne pas insulter l’avenir, de ne pas provoquer une haine éternelle. Ils auraient pu, probablement au début du conflit, causer de grands dommages à Kiev. Ils ne l’ont pas fait.

À Gaza il n’y a plus rien, sauf un peuple de résistants

À Gaza, il n’y a plus de mosquées, il n’y a plus d’écoles il n’y a plus d’universités. A Gaza, il n’y a plus de rues où se promener, , il n’y a plus d’immeubles, il n’y a plus de maisons. Ils ont été bombardés, systématiquement, sans pitié, froidement. Il n’y a pas de métro où se réfugier. Les habitants ont essayé innocemment de se réfugier dans les hôpitaux, ou les bâtiments des agences internationales, croyant que certaines règles diplomatiques ou humanitaires seraient au moins respectées, mais ils ont été bombardés là aussi. Ils ont alors essayé de se réfugier dans les ruines des bâtiments déjà bombardés, en espérant que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit. Mais rien n’y a fait. Ils sont alors parti au Sud comme l’exigeait Israël, mais Israël a bombardé aussi le Sud.

A Gaza, il y a longtemps qu’il n’y a pas de lieu festif comme à Kiev. Y en a-t-il d’ailleurs jamais eu, depuis 30 ans de blocus et de bombardements. Il n’y a plus d’eau, il n’y a plus d’électricité, il n’y a plus de nourriture. Il y a l’odeur putride des corps et de la mort qui monte de partout sans qu’on sache d’où elle vient. À Gaza il n’y a plus rien sauf un peuple de résistants.

A Gaza, il n’y a plus de médicaments . Les médecins, les ambulanciers, les secouristes, eux-mêmes sont tués, et aussi les journalistes, et aussi les professeurs, et aussi les enfants, et aussi les femmes, et aussi les vieillards, et aussi .. et aussi tout le monde. Israël ne fait pas dans la discrimination, Israël tue tout le monde, tout ce qui bouge. Même les siens, quand il pense qu’il le faut. L’armée israélienne a tué trois otages qui s’étaient mis torse nu et avaient brandi un drapeau blanc. Elle les a pris pour des palestiniens, avoue-t-elle, aveu terrible qu’un palestinien est abattu même les mains levées, même avec un drapeau blanc. Mais ce qu’Israël, et les medias affiliés, ne veulent pas dire aussi, car dans leur récit l’israélien est par définition occidental, c’est que les israéliens ressemblent aux palestiniens, aux arabes quand ils sont sans...kippa.. Ceci ne rend encore que plus absurde, plus odieux le colonialisme et le racisme israéliens.

Les enfants de Gaza

À Kiev, on s’émeut des enfants du Donbass qu’on dit déportés, kidnappés par la Russie. Le procureur général de la Cour pénale internationale s’est senti alors une âme de justicier et a inculpé le président de la Fédération de Russie, à ce sujet, de "crime de guerre". À Gaza, les enfants sont tués par milliers, mais le procureur de la CPI s’est tu. L’Occident politique aussi s’est tu ou a protesté finalement mollement, parlant "de dégâts collatéraux" ou que les "guerres sont nécessairement sales". Israël tue les enfants sans l’ombre d’une compassion. Ne les considèrent-ils pas comme les enfants d’ "animaux humains", de la "graine future de terroriste" ?

Les enfants blessés sont des dizaines de milliers. A l’hôpital on les opère sans anesthésie. Ils ressentent cette douleur indicible à l’orée de leur vie, les yeux grands ouverts, innocents, incrédules. Le procureur général de la CPI s’est tu. Des centaines d’autres enfants ont disparus, ensevelis quelque part sous les ruines, leurs petits corps faisant désormais partie du mortier des décombres. Le procureur de la CPI s’est tu.

On voit parfois des enfants, miraculeusement indemnes, gratter de leur petites mains les ruines espérant y trouver leurs parents ou tendre leurs bras suppliants, en sanglotant pour chercher un refuge, au moins une explication à toute cette cruauté. Leur mère n’est plus là. Leur père n’est plus là. Les enfants errent dans les décombres de Gaza, cherchant qui peut les recueillir. Ils ont soif et ils boivent l’eau de mer. Ils ont faim. Beaucoup, qui ont échappé aux bombardements, vont mourir de maladie

En Cisjordanie, comme à Gaza, les habitants attendent la peur au ventre les colons armés et les soldats israéliens qui vont venir et décider qui abattre, qui tuer, qui épargner, du moins pour l’instant, qui humilier, qui aligner, accroupis, en rangs, nus dans la rue.

Une guerre de pauvres, une guerre de riches

À Kiev, on demande sans arrêt de l’argent à l’Occident, les milliards de dollars coulent à flot, 113 milliards de dollars en novembre 2022, 110 milliards en instance d’approbation par les États Unis et l’Union européenne, 270 milliards d’aide militaire promis par l’ensemble des pays occidentaux en septembre 2023 (*). Mais Israël et l’Occident médiatique crient au scandale lorsqu’on apprend que Hamas a reçu quelques millions de dollars. Et jusqu’à présent, on se plaint , à Kiev, de ne pas avoir assez d’armes, de chars, d’obus, de canons, de bazookas, de missiles, d’avions, et d’argent encore et encore. Je me dits que si Hamas avait le centième, non le millième des armes de Kiev, Israël n’y résisterait pas. Cela est évident. Je me dis que si les palestiniens avait le millième de l’argent donné à Kiev, ils vaincraient sans coup férir. Je me dis que s’ils avaient l’appui de tout l’Occident comme l’a Kiev, Israël ne résisterait pas comme le font les palestiniens. J’enfonce une porte ouverte ? oui , mais cela fait du bien de le dire dans l’océan de mensonges dans lequel on essaie de noyer le combat de Gaza.

À Gaza, on bricole des rockets, des RPG, on se bat avec des armes de fortune, et pourtant on résiste. Pas un pleurnichement, on meurt debout, on s’attaque aux chars à pied, en courant à l’assaut vers eux, et l’ennemi a peur, et l’ennemi recule . De quoi a-t-il peur ? Toute la différence est là . L’ennemi a peur devant une volonté, un désespoir, un espoir, un courage infinis. À Gaza on ne réclame rien. On se bat. On demande seulement aux gens de manifester dans le monde pour Gaza, pour la Palestine. On leur demande de prier pour Gaza. On est en présence d’une détermination incroyable.

La détermination, la conviction c’est d’évidence ce qu’il manque aux dirigeants repus, des États arabes voisins. Ils sont comme ces animaux, dans la jungle, qui regardent, immobiles, apeurés, fascinés et tremblants, l’un des leurs être dévoré par les bêtes féroces, dans l’espoir d’être épargnés.

Les deux conflits, Kiev, Gaza, sont différents militairement, humainement. Mais leur simultanéité temporelle amène à réfléchir, à la fois sur leurs ressemblances et leurs différences. Certes il y a de chaque côté de l’héroïsme. L’Ukraine n’en manque pas comme la Russie et ils l’ont prouvé dans leur Histoire. Les pertes humaines aussi bien du côté ukrainien que russe sont considérables. Mais là il s’agit de deux armées qui s’affrontent, qui se défendent. Gaza est un ghetto, une prison à ciel ouvert. La population n’a nulle part où aller. On veut l’assassiner à huis clos. Arriver à exister, imposer le cessez le feu, la fin du massacre est déjà pour les palestiniens une victoire. Toute la différence est là.

De quoi s’agit-il finalement dans le conflit en Ukraine ? Et pourquoi se bat-on ainsi à Gaza, pourquoi y a-t-il, ici, une guerre de pauvres, et là, à Kiev une guerre de riches, à dizaines de milliards de dollars ? S’agit-il, dans les deux cas, à Kiev comme à Gaza, d’une guerre de libération ? Dans les guerres de libération, on s’est battu au début avec des fusils de chasse, des sabres, des machettes. On récupérait les armes sur l’ennemi. Pourquoi l’Ukraine ne mène pas une guerre de partisans, par exemple au Donbass. La guérilla suppose un appui total de la population, d’y être comme un poisson dans l’eau. Cela amène à s’interroger sur l’appui populaire à Kiev. Étrangement, à Kiev et dans les grandes villes d’Ukraine, il n’y a pas de manifestations de soutien aux dirigeants. Faut-il y voir la signification des sentiments de l’opinion publique à l’égard de la Russie. Quels sont, de même, les sentiments de l’opinion publique russe à l’égard du peuple ukrainien. Russes et ukrainiens sont-ils à ce point ennemis ? Ou bien, les a-t-on dressés les uns contre les autres ?

Le monde entier manifeste pour Gaza, en Orient comme en Occident, au Nord comme au Sud de la planète. Pas pour Kiev, sauf quelque peu au début du conflit. Pourquoi ? Les manifestations pour Gaza sont grandioses, des foules immenses, des jeunes surtout, par dizaines de milliers, on crée des musiques, des poèmes bouleversés, bouleversants, on chante Gaza, ce sont des moments, culturels, créatifs, civilisationnels, de compassion, de fraternité humaines. Gaza est devenue un symbole, elle concentre toute la souffrance du monde.

Deux poids, deux mesures

À Kiev, et en Israël, il y a le même discours dans les milieux dirigeants. Des deux côtés on dit qu’on combat pour "défendre la civilisation, les valeurs occidentales", on dit en Israël, qu’on en est "un rempart", face au monde arabe, et à Kiev, un rempart face à la Russie. Kiev et Gaza agissent comme les deux facettes d’un même conflit auquel participe l’Occident.

La Russie a été sanctionnée par "l’Occident politique" pour avoir envahi l’Ukraine, pour avoir violé le droit international. Israël l’a violé cent fois. Les États-Unis expliquent "qu’Israël exerce son droit à se défendre" et ils mettent leur veto au Conseil de sécurité chaque fois qu’on veut arrêter le massacre des palestiniens ou chercher une solution politique. Comme ils le font à Kiev, les principaux dirigeants occidentaux viennent à Tel Aviv et à Jérusalem, l’un après l’autre, pour soutenir Israël " inconditionnellement".

Chaque jour de guerre d’Israël, est un crime de guerre, un crime contre l’humanité, mais on ne songe même pas à interdire à l’État hébreu les jeux olympiques. L’a-t-on fait d’ailleurs un jour, depuis 75 ans que cela dure. Israël participera aux jeux olympiques, drapeaux en tête, mais les athlètes russes eux sont conviés à cacher leur drapeau, à en avoir honte. à ne pas le montrer, Et malheur à un athlète qui refusera de concourir avec un Israélien. Un lutteur algérien a été pour cela suspendu pour dix ans. La Pologne a refusé d’affronter la Russie en éliminatoires de la coupe du monde mais c’est la Russie qui a été suspendue de la compétition.

Quoi qu’il fasse, même s’il s’oppose au monde entier, Israël n’est jamais sanctionné. Les sanctions sont faites pour la Russie, l’Iran, le Yémen, le Venezuela, Cuba, etc.. et tous ceux qui soutiendront les palestiniens. Israël a l’arme nucléaire, mais c’est l’Iran qui est menacée, car soupçonnée de chercher à l’avoir.. Où est la logique de ce monde ? On parle déjà de sanctionner le Yémen du Sud, les Houthis pour avoir déclaré qu’ils attaqueraient les bateaux israéliens jusqu’à ce qu’Israël laisse passer l’approvisionnement de Gaza. Les occidentaux qui arment Israël, lequel se moque en permanence du droit international, crient que ce droit, que la liberté de commerce sont menacés en mer rouge par les Houthis. Mais on cherchera à taire, pour l’opinion occidentale, la véritable raison des opérations des Houthis.

Splendide logique d’un Occident en plein délire et qui marche sur la tête. Une phrase a surgi, qui résume désormais la situation d’un monde sous tutelle déclinante de l’Occident : le deux poids deux mesures. Plus besoin de discours, plus besoin d’analyse idéologique ou politique, la phrase résume tout. Il suffit de la dire et tout est dit. Elle désempare l’Occident politique. Elle le rend muet. Elle désamorce toutes ses bombes médiatiques, tous ses mensonges. Tout est devenu clair dans le monde. Mais que de temps, il a fallu pour en arriver à cette conclusion.

Djamel Labidi       Le Grand Soir

 

Macron : le naufrage et la nausée

mardi 26 décembre 2023 par Hugues Le Paige    Blog ANC

Même s’il faut toujours s’en méfier, parfois une image en dit plus que de longs discours. Le 19 décembre dernier, une photo prise à l’Assemblée nationale au moment de l’adoption de la loi sur l’immigration fait partie de celles-là. Les députés de la droite macroniste et LR ont mêlé leurs voix à celles du RN. les députés de l’extrême droite triomphent. Un peu à l’écart Marine Le Pen et le secrétaire général de son groupe politique, Renaud Labaye, affichent un sourire plus discret, mais encore plus jubilatoire. « Une victoire idéologique » dira — à juste titre — Marine Le Pen. Renaud Labaye ajoutera : « Pour nous, le but était d’arriver à un texte le plus dur possible. On a externalisé le travail, les LR ont fait le travail pour nous, et on se retrouve avec un texte RN. [1] » Ajoutons : Les républicains ont certes fait le travail puisqu’ils sont désormais alignés sur les positions du RN mais les macronistes le leur ont servi sur un plateau.

Même si elle est arrivée à son apogée, la collusion entre Macron et l’extrême droite ne date pas d’hier. [2]
Depuis longtemps le duel était devenu un duo. Faut-il rappeler l’entretien accordé par le Président de la République en 2019 à l’hebdomadaire d’extrême droite, Valeurs Actuelles, où il qualifiait les manifestations antiracistes de « tiers-mondisme non aligné aux relents marxistes ». La loi contre le séparatisme de 2021 où il instrumentalise la laïcité contre l’Islam.

Plus près de nous, en juin dernier, il prenait en charge le mot « décivilisation » à propos des heurts entre les jeunes et la police et il recadrait vertement sa Première ministre, Élisabeth Borne qui à l’époque avait encore des états d’âme et avait qualifié le Rassemblement National d’« héritier du pétainisme ». « Assez avec les jugements historiques et moraux » avait-il décrété. Aujourd’hui avec sa loi sur l’immigration et toute la xénophobie qu’elle charrie, c’est plutôt Emmanuel Macron qui prend en charge l’héritage du pétainisme.

Sans entrer ici dans les détails de cette loi punitive à l’égard des migrants, deux de ses éléments constitutifs sont contraires à la Constitution et l’esprit de la République : la préférence nationale et la négation du droit du sol.
Là réside bien la « victoire idéologique » de Marine Le Pen. Déjà avant sa réélection en 2022, Emmanuel Macron jouait avec le RN, comme on joue avec le feu. Dès 2017, il pratique la « triangulation politique » qui consiste à s’emparer du vocabulaire et des concepts de l’adversaire/concurrent pour tenter d’aspirer son électorat. Aujourd’hui, il avalise ses valeurs et lui ouvre la route du pouvoir.
La légitimité offerte au RN par Macron l’ a porté au sommet des sondages.

Cette capitulation en rase campagne n’est pas un acte isolé, elle s’inscrit dans une ligne politique globale. Jamais sans doute depuis des décennies, on n’a connu en France une telle politique de régression sociale et de violences policières. Il faut aligner la réforme de l’assurance chômage, celle des retraites et aujourd’hui celle de l’enseignement, la répression d’une extrême violence du mouvement des gilets jaunes et de celui des activistes écologistes, les « bavures » dans les quartiers populaires, le tout accompagné par un incessant mépris de classe.
Il faut insister sur la réforme de l’enseignement passée au second plan au vu de l’actualité parlementaire. La décision du ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal de diviser les classes en « groupes de niveaux » (les faibles, les moyens, les forts) et de rétablir le redoublement a pour effet d’accentuer encore un peu plus la ségrégation scolaire et sociale.

À cette politique de droite radicale, Macron a ajouté la reddition idéologique à l’extrême droite. Cela ne le sauvera pas du naufrage politique désormais inexorable.
Et pour toutes celles et ceux qui lui avaient apporté par deux fois leur voix pour faire barrage au RN, il ne restera que le goût de la nausée.

 

Le Football et le caricatural président de l’Argentine

Le Club Atlético Boca Juniors est un club omnisport argentin fondé e 1905. . Basé dans le quartier populaire de La Boca, à Buenos Aires la capitale argentine, le club est notamment connu pour les succès de sa section de footbal et pour avoir été le club de Maradonna . Récemment élu président de l’Argentine, Javier Milei a pris violemment partie contre Juan Roman Riquelme, nouveau président de Boca Juniors. En s’affirmant également supporter du club de Buenos Aires, l’homme politique a désigné « El ultimo diez » et son équipe comme « une bande de voyous » après que joueurs et supporters l’aient sifflé. Milei, plus connu pour son côté libertarien que pour son amour du ballon rond, s’était rendu aux urnes y glisser un bulletin en faveur de la paire Andrés Ibarra – Mauricio Macri, opposée à Juan Roman Riquelme qui a gagné haut la main. Derrière cette bataille entre supporters, nous voudrions montrer l’enjeu désormais trop souvent ignoré est la fascisation des couches populaires.

Ce choix n’est pas un simple affrontement de fans en délire il est aussi tentative de faire pénétrer les choix politiques de l’actuel président dans la culture de masse et populaire qu’est le foorball. Offrir les clubs à la privatisantion avec la possibilité pour les oligarques d’y recruter non seulement les stars ceux donr la vente se fait à des sommes fabuleuses, mais aussi les voyous, ceux qui feront peur aux rebelles des couches populaires, le lumpen prolétariat, le tout couvrant le blanchiment des trafics d’armes, de la drogue comme de l’évasion fiscale. Quitte à détruire ceux qui refusent de se laisser acheter. Souvenez vous de Maradonna et de la manière dont il a été détruit par la mafia du football, celle d’Amérique latine liée à celle d’Italie, qui est aussi celle qui est derrière l’OTAN, l’impérialisme des Etats-Unis, les filières qui au lendemain de la deuxième guerre mondiale ont exporté des tortionnaires nazis comme Menguelé et Barbie en Amérique latine, filières à l’origine des paradis fiscaux révélés par les Panama paper’s etc..

Le nouveau président argentin affiche son amour pour Zelensky et Israël appartient à cette mafia là, celle qui est issue de la nazification de l’Amérique latine, sous différentes formes avec le péronisme de droite représenté par Macri, et ses sympathies pour Mussolini, l’accueil des anciens nazis, la dictature du plan Condor avec l’aide des tortionnaires français ayant oeuvré en Algérie, et… Le président n’est pas seulement une caricature de la “liberté” sous sa forme “monétaire, il est l’héritier comme bien d’autres dictatures de ce choix du personnel du nazisme par les Etats-Unis. Quand zelensky vient s’afficher à l’intronisation de ce genre d’individu c’est non seulement pour marquer son adhésion au maitre US, mais c’est pour y rencontrer d’autres commandiatires de la vente de son pays à des forces fascisantes. Le terrible de l’histoire c’est qu’à partir du moment où Israël est devenu un simple bastion des USA, tandis qu’une partie des israéliens traquait les anciens nazis, une autre qui n’a cessé de grandir était recrutée pour aider ces forces racistes et impérialistes dans l’oppression de l’Amérique latine durant la guerre froide et après, on a pu le voir au Guatemala (1) Paraguay, auChili, au Brésil, avec toujours une dimension raciste, à la seule différence près que la résistance n’a jamais été totalement abattue. Mais le continent est partout la proie aujourd’hui de ces étranges alliances dont la corruption et la mise à genoux des couches populaires est l’enjeu. L’Europe elle-même est comme le Moyen Orient et le reste de la planète face à ces enjeux qui interdisent la paix.

Et le fond de son choix de supporter c’est de constituer les troupes de hooligans qui ont été à la base en Ukraine des régiments nazis au départ privatisés par des oligarques . le nouveau président argentin, qui souhaite privatiser les clubs de football, mettant ainsi fin au système de socios, s’est fait huer par les supporters de Boca. « Je savais qu’ils allaient m’insulter. Je savais évidemment que Mr Riquelme et ses voyous allaient m’insulter, mais je n’avais aucune raison de me laisser intimider par un groupe de marginaux », a lancé l’homme politique. Cette pique n’a pas empêché Riqueleme de devenir le président le mieux élu de l’histoire du football argentin.

Javier Milei en a profité pour expliquer son choix de voter pour Ibarra et Macri : « Je suis supporter de Boca et fan de Palermo. Comment ne pas voter pour la liste qui me dit qu’elle ramènera Palermo à Boca ? » La liste en question avait, en effet, pour projet d’engager Martin Palermo comme entraîneur en cas de victoire. Mais Macri c’est aussi le dirigeant peroniste de droite qui a ruiné l’Argentine et créé les conditions de l’accès de Javier Milei au pouvoir… le football n’est pas leur seul terrain d’entente..;

Danielle Bleitrach

(1) ce sont souvent des intellectuels juifs qui ont été les premiers à dénoncer le rôle d’Israêl dans ce qui a été reconnu comme un génocide ayant frappé les Mayas du Guatemala, dans des pays totalement métissés et où une “élite” à travers ces génocides a imposé une dictature au profit des Etats-Unis .  Le politologue Bishara Bahbah, formé à Harvard, dans son livre Israël et l’Amérique latine : la connexion militaire (1986), a qualifié l’aide militaire israélienne au Guatemala de « cas spécial » dans le cadre d’un ensemble plus large de ventes d’armement d’Israël à l’Amérique latine au fil des décennies. D’autres travaux font des remarques similaires, comme l’étude de Milton Jamail et Margo Gutierrez, Ce n’est pas un secret : l’implication militaire d’Israël en Amérique centrale.


 

Pour un nouveau Noël

25 DÉCEMBRE 2023

Ce texte dit ce que fut notre naiveté à nous tous qui avons cru que le bien, le beau,la vie, pourrait mettre à bas le capitalisme et qui avons découvert dans le sang et les larmes, au Chili et partout à quel point ces ordures étaient capables à la fois de torturer les enfants devant leur mère pour forcer ces dernières à parler, à vendre leurs compagnons, et de proclamer le liberal libertaire en faisant du socialisme l’image de l’oppression… Aujourd’hui ce Noël est la célébration de l’hypocrisie universelle partout comme à Betléheme l’injustice parait avoir triomphé et la fraternité a déserté notre maison, tout reste à reconstruire mais il faut savoir tirer bilan de cette terrible expérience. (noteettraduction de danielle Bleitrach histoireetsociete=

PAR URARIANO MOTAF

Pour un nouveau Noël

Peut être une image de texte

D’après ce que j’ai déjà observé à propos de Noël – que c’était la date de l’hypocrisie universelle – quand les gens prétendent s’aimer. Le temps où les nantis font de la publicité et font croire que les différences entre les hommes sont révolues. Et ceux qui sont riches en biens matériels deviennent soudain spirituels et, l’estomac plein, éructent que le meilleur salut est celui de l’âme. À cela, je dois noter que les militants contre la dictature ont ajouté une raison théorique de critiquer la fraternité dans leurs propres maisons.

Nous lisions à la hâte L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État d’Engels, comme toutes nos lectures. Ce qu’il écrivait : « dans la famille, l’homme est le bourgeois, la femme représente le prolétaire ». Et donc, « la famille individuelle doit disparaître, être vaincue », nous sommes dits, et avec ces attitudes, nous sommes passés à autre chose. Notre angoisse face à la période de répression incluait la culpabilité d’êtres tout aussi opprimés, nos proches. Si Dieu existe, notre manque de compréhension à cette époque doit être pardonné. Mais nous avons aussi été punis pour la douleur que cela nous a donné de réprimer les sentiments de la mémoire domestique.

La chose naturelle à faire était donc de rechercher la fraternité entre camarades socialistes. Dans les bars, sur les plages, lors de réunions et lors de nos fêtes. La plupart du temps, nous l’avons trouvé. Et c’est ce qui s’est passé dans les pages que j’ai écrites dans le roman « La jeunesse sans fin », traduit par Peter Lownds :

Nous ne sommes absolument pas préparés à faire face au mal du monde. Nous nous parlons de vins merveilleux que nous n’avons jamais goûtés, de nectars ambrosiaux, de grands banquets auxquels nous n’assisterons pas. Nous voulions prendre d’assaut le château bourgeois comme des barbares, en utilisant le pont-levis pour franchir les douves. « Mettez la table. Vite, avant qu’ils ne nous jettent aux crocodiles ! Nous n’avons aucune idée du prix à payer pour l’acquisition du luxe des sens. En d’autres termes, à quel point nous devrions dévier du chemin étroit de la conscience. Nous n’avons pas passé le premier test de notre apprentissage de la pureté, bien que nous soyons conscients que le conformisme social récompense ceux qui s’attardent dans l’enchantement. Mais ce n’est pas la même chose que d’abandonner avant l’examen, ou l’épreuve. Il y a une ligne lumineuse, aussi ardente que la queue d’une comète, qui va traverser cette table en 1972 et voyager à la vitesse de la lumière jusqu’à la21e année du nouveau millénaire. Je suis sur le point de plonger dans la poussière de cette lumière.

Zacarelli se lève et lève son verre de bière comme s’il était plein de champagne : « Je vous propose de porter un toast à notre bonheur ». Nous nous levons sur une impulsion automatique, comme le public qui se lève d’un bond après un concert. « À notre plus grand bonheur ! Vers des jours meilleurs !’ crions-nous. Les gens assis autour de nous nous observent comme plus qu’étranges. Mais, cette fois, avec un air plus sympathique. Comme s’ils se disaient : « Ils sont fous, mais et alors ? Nous sommes tous assez fous. Nos verres tintent bruyamment. Nous nous asseyons et nous nous sourions. Nous nous parlons en silence : D’accord, quelle est la prochaine étape ? Quoi qu’il arrive, nous ferons avec. Alors il me vient à l’esprit de parler comme le diable qui se lève toujours quand on se sent bien : « A-t-on vraiment le droit d’être heureux ? »

« Il n’y a rien dans le marxisme qui interdise le bonheur », dit Alberto.

« Je le sais. Je me demande si nous avons le droit quand certains de nos compagnons sont malheureux.

« Bien sûr. Nous revigorons nos forces pour la lutte », répond Zacarelli.

« Mais comment pouvons-nous profiter de la vie quand la plupart des gens sont dans un état aussi terrible ? »

« Mec, les gens baisent, les gens boivent, les gens sont tellement ivres qu’ils titubent », dit Zacarelli.

« Suivons le peuple, camarade », dit Narinha en me faisant un clin d’œil.

Je me lève : « Au peuple ! Un toast au peuple ! Nous acceptons le droit au plaisir, ensemble, sans remords. Nous sommes émus de réciter les vers de Castro Alves[1], « drapeau d’or et vert de ma terre que la brise brésilienne embrasse et balance » Quand nous avons fini, nous nous embrassons. En formant un cercle de quatre, nous tournons et nous sautons sur une chanson différente de celle jouée sur le Wurlitzer, « Alone Again ».

Zacarelli se fait entendre au-dessus du vacarme : « Ce serait bien s’il y avait une samba mondiale, une samba fraternelle, mes amis, une nouvelle samba ».

C’était comme ça, mais ce n’est plus le cas. Ceux qui ont survécu à cette époque, maintenant matures, ne lisent plus L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État à la légère et superficiellement. Maintenant, ils embrassent les gens qu’ils aiment, dans leurs maisons et au-delà. Mais nous souhaitons tous un nouveau Noël de vraie fraternité. Qui viendra, ou devrait venir, Dieu seul sait quand.

Notes.

[1] Antonio Frederico de Castro Alves (1847-1871) était un poète romantique, à la manière de Keats ou du musicien/compositeur Noel Rosa (1910-1937), un compatriote brésilien, qui brilla dans le firmament socioculturel et artistique de son époque et mourut de la tuberculose à l’âge de 20 ans. Castro Alves est né à Bahia mais a étudié à Recife, à partir de l’âge de 14 ans. Manuel Bandeira l’a qualifié d’« enfant vraiment sublime dont la gloire est revigorée de nos jours par l’intention sociale de son travail ».Uriarano Moto est l’auteur du roman « Jeunesse sans fin ».

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