Aviez-vous remarqué qu'un Français vivant hors de son pays natal est gentiment dénommé "expatrié"? Au Qatar, les 86% de sa population totale sont des travailleurs "migrants". Ils resteront des "migrants"
à vie, jusqu'à la mort pour certains, notamment dans la construction du
Mondial 2022 en plein désert. Et bien le bonjour à la Cop 27!
Face à ces "migrants",
300 000 Qataris. Grâce aux robinets de gaz naturel qui crachent des
milliards de dollars chaque jour que Dieu fait, un revenu est versé à
chaque Qatari de sa naissance à son trépas. Cela augmente au fil des
années. Aucun impôt pour un Qatari. La Sécu offerte, comme une parcelle
de terrain et la luxueuse maison qui va avec. Et des dollars pour
sous-payer le personnel à leurs bottes. Allah est grand et misécordieux
au Qatar, mais uniquement pour les 300 000 Qataris.
Pour
faire bien, le Qatar a admis un bureau de l'Organisation internationale
du travail, sans reconnaître aucun syndicat. Pas d'indemnité non plus
pour les migrants tués ou au turbin ou les invalides, à construire
stades et luxueuses infrastructures touristiques qui vont avec le
Mondial 2022,.
Mais
Gianni Infantino, patron de la FIFA, vient de se faire le VRP du Qatar.
Le sang et les larmes sèchent vite au Qatar. Quant à l'exploitation des
autres "migrants" au service des Qataris!
Si, par le plus grand hasard, on avait désiré rendre hommage aux 7 000 "migrants"
tués pour construire cette hérésie écologique et sportive, par une
minute de silence, le coup d'envoi du match Qatar-Equateur aurait été
bigrement reporté à un autre jour et pas à 17H. Mais cela aurait bêta
pour les télés et la pub qui font leurs choux gras sur cet évènement
footballistique mondial. Non?
Scandale : les 4 géants céréaliers, tirent des superprofits records de la crise alimentaire
dimanche 20 novembre 2022
par La Relève de La Peste. blog ANC.
Le capitalisme mortifère en
action ! Après les producteurs d’énergie fossile voici l’agro-business,
soutenue chez nous par la FNSEA et le soi-disant ministre de
l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau. Tout est
bon pour faire des profits et ce n’est pas toujours la faute de la
Guerre en Ukraine qui a souvent bon dos ! (JP-ANC)
La situation est si grave qu’il faut l’écrire clairement : la guerre
en Ukraine est le prétexte idéal d’une hausse des prix scandaleuse
permettant aux géants de l’agro-industrie d’engranger des profits
records, tout en empirant la crise alimentaire qui a commencé en 2019,
bien avant le début du conflit armé entre l’Ukraine et la Russie.
Sous fond de spéculation,
la crise alimentaire s’est dramatiquement intensifiée et le Programme
Alimentaire Mondial lance l’alerte : jusqu’à 828 millions de personnes
se couchent en ayant faim chaque soir, et le nombre de personnes
confrontées à une insécurité alimentaire aiguë a plus que doublé –
passant de 135 millions à 345 millions – depuis 2019.
Au total, 49 millions de personnes dans 49 pays sont au bord de la
famine, dont le Liban, le Yémen, le Soudan et la Somalie. De nombreux
lobbies tentent de faire croire que le problème viendrait d’une
« pénurie » de production d’aliments, causée entre autres par la guerre
en Ukraine. Or, non seulement des millions de tonnes de céréales ont pu
être exportés dès juillet, dont l’accord de circulation vient juste
d’être prolongé, mais en plus la production alimentaire mondiale
augmente plus rapidement que la croissance démographique depuis les
années 1950.
La production mondiale de blé était exceptionnelle en 2021 et
devrait « atteindre un niveau record de 784 millions de tonnes en
2022/23 », notamment portée par les récoltes russes et canadiennes.
Malgré cette production record, les prix mondiaux des denrées
alimentaires ont grimpé de 33,6 % l’année dernière. En temps de crise,
il suffit de regarder où va l’argent pour savoir qui en profite.
Alors que les superprofits des géants de l’énergie ont été vertement
critiqués de toutes part, un groupe tout-puissant en terme
d’approvisionnement alimentaire se fait plus discret : les ABCD, pour
Archer Daniels Midland, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus. A eux quatre,
ces mastodontes contrôlent 70% du marché mondial des céréales et jouent
un rôle fondamental dans la fixation de leur prix.
« L’inflation est reliée aux acteurs de
l’agrobusiness, les fameux ABCD en tête, qui ont intérêt à avoir les
marges les plus élevées possibles. Ce qui est très intéressant ces
dernières semaines c’est que commencent à sortir les résultats des
industriels et ils ont fait des profits historiques : Cargill a annoncé
qu’ils avaient fait plus de 35% par rapport à 2021 qui était déjà leur
record historique ! plus de 165 milliards de dollars ! Ils ont réalisé
ces revenus énormes grâce à l’augmentation historique de leurs marges
car tous les acteurs ont acheté leurs céréales à 400 dollars la tonne,
dont le prix est habituellement à moins de 100 dollars la tonne » décrypte Morgan Ody, paysanne et coordinatrice de la Via Campesina, pour La Relève et La Peste
L’entreprise française Louis Dreyfus a déclaré des bénéfices pour
2021 en hausse de plus de 80% par rapport à l’année précédente. Ses
ventes nettes se sont élevées à 30,3 milliards de dollars pour le
premier semestre 2022, tandis que son bénéfice net a également augmenté
pour atteindre 662 millions de dollars (par rapport à 336 million de
dollars durant la même période en 2021).
Bunge Limited, spécialisée dans les huiles raffinées et le sucre, a
vu son chiffre d’affaires bondir de 19 % par rapport au 3e trimestre
2021 pour atteindre 16,8 milliards de dollars.
Contrer l’emprise des ABCD passe aussi et surtout par un changement
de modèle agricole majeur et une relocalisation de la production
alimentaire. Les petits paysans ont domestiqué plus de 7 000 variétés
différentes dans le monde, soit 6 988 de plus que ce qui est
régulièrement échangé par les ABCD.
En plus d’affamer les peuples, leurs monocultures perpétuent un
modèle désastreux pour la biodiversité et l’adaptation agricole au
changement climatique, déjà devenu un enjeu majeur de notre époque.
La France au Forum de Doha : 80, 80, 80, 80, 80 chasseurs (de primes ?)
L’émir avait fait les choses comme il faut......
Vladimir MARCIAC
REPRISE D’UN ARTICLE DU 24 MAI 2013.
Quatre-vingts
Français ont participé au dernier forum de Doha (Qatar) dans la
troisième semaine de mai 2013. Les Britanniques étaient vingt-quatre.
Les Américains, quarante-sept.
Parmi
nos compatriotes, Enrico Macias, Michelle Alliot-Marie, Pascal
Boniface, François Fillon, l’ancien préfet Daniel Canépa, le patron de
Skyrock, Pierre Bellanger, Patrick Balkany, Eric Woerth, les députés de
droite Patrick Ollier, Pierre Lellouche, Alain Marsaud, Maurice Leroy et
Patrice Martin-Lalande. Pour les Solfériniens ou
solférino-compatibles : Jean-Vincent Placé, Malek Boutih, Chantal
Guittet, Jean-Luc Drapeau, Hubert Védrine, et d’autres dont nous brûlons
de découvrir le nom.
Sylvie Andrieux et Jérôme Cahuzac étaient restés en France (ils craignent la lumière).
« Ici,
les discussions sont généralement très riches, elles réunissent des
gens de très haut niveau », jure Pascal Boniface, contredit par Chantal
Guittet, députée. A l’issue d’une visite organisée du souk, elle est
dans ses petites babouches : « Je pensais qu’on allait nous demander de
participer à des tables rondes. En fait, on fait surtout du tourisme (…)
On pouvait même venir avec nos conjoints ! »
Si autant de
Français étaient présents, ce n’est certes pas parce que l’émir a tout
payé, avion, repas et hébergement. N’est-ce pas ? Enrico Macias a chanté
(authentique !) : « Donnez, do-do-do-donnez, donnez, donnez-moi-a-a… »,
mais avec un temps de retard : c’était déjà fait.
Neutres,
objectifs, libres et informés, ils sont, ces quatre-vingts qui ont vu
que le Qatar est un pays démocratique. Certains se lanceront dans un
vigoureux (et désintéressé) contre-Qatar-bashing en clouant le bec de
leurs contradicteurs (gauchistes, droits-de-l’hommistes et laïcards) par
un imparable : « Permettez, j’y suis allé ! ».
Sans les attendre,
l’ancien Premier ministre François Fillon s’est laissé emporter dans
une intervention publique : « Vous avez développé, ici au Qatar, un
modèle exemplaire », a-t-il lancé. Modèle ! Exemplaire !
Malek
Boutih, interviewé le 23 mai par le JDD a déclaré : « On lui [au Qatar]
reproche de ne pas être une démocratie et de maltraiter ses travailleurs
immigrés. En tant qu’ancien
président de SOS racisme, je reconnais que la critique est fondée et
qu’il y a beaucoup de choses à dire sur ce plan ». Beaucoup de choses ?
Il n’en dit pas une seule, pas une, tout le reste de ses paroles étant
une défense du Qatar contre ses détracteurs. Retour ligne automatique
Faut-il
que la France boycotte le Qatar, que le groupe parlementaire d’amitié
avec le Qatar se dissolve ? Certes pas. La France ne peut se couper de
tous les pays qui se démarquent de nos valeurs. L’isolement serait au
bout.
Mais il est dommage qu’aucun des 80 invités ne relève ce que l’ONU reproche au Qatar (liste non exhaustive) :
- absence de loi contre la violence faite aux femmes au foyer et leur séquestration,
- coups de fouet pour « relations sexuelles illicites » ou consommation d’alcool,
- arrestations, sévices et exploitation sexuelle des enfants,
- vente d’enfants, prostitution des enfants, oeuvres pornographiques mettant en scène des enfants,
- migrants
humiliés, insultés, brutalisés par la police, placés en centre de
rétention « simplement en raison de leur statut de migrants. »,
- traite d’êtres humains.
Dommage aussi qu’ils n’aient pas lu dans Le Courrier International (http://www.courrierinternational.com/article/2013/04/19/au-royaume-de-...)
une traduction d’un article New York Times (19 avril 2013) qui signale
que « Les travailleurs étrangers sont les esclaves modernes de leurs
patrons qataris ».
Dommage qu’un article du Point (28 février
2012) fasse si peu de bruit quand il nous apprend qu’un poète qatari
vient d’être condamné à 15 ans de prison pour avoir critiqué la famille
régnante » (un premier jugement le condamnait à la prison à vie).
Dommage
aussi le silence de 66 personnalités françaises de la culture, décorées
en 2010 du prix « Doha capitale culturelle arabe » (assorti d’un chèque
de 10.000 €) par l’ambassadeur du Qatar en France, son Excellence
Mohamed al-Kuwari. Parmi les méritants récipiendaires : le dessinateur
Jean Plantu (pour qui Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, c’est
kif-kif), Amirouche Laïdi, président du club Averroes, les poètes André
Miquel, Bernard Noël et Adonis. Sans oublier Jack Lang, Jean Daniel,
Dominique Baudis, Edmonde Charles-Roux, Renaud Donnedieu de Vabres et
Anne Roumanoff.
Parions que tous ont ainsi accepté tacitement leur muselière.
Dommage
aussi que nos belles âmes, complices enthousiastes de la poussée
antichinoise de 2008 contre le passage de la flamme olympique à Paris,
tous ces gens favorables à l’absence de la France à la cérémonie
d’ouverture des JO de Pékin, se pâment devant cet émirat, cette
théocratie obscurantiste et oppressive qui accueillera la Coupe du monde
de foot en 2022, sans que quiconque ne tousse.
Dommage que la
France de Normal 1er, qui se montra si méprisante envers le Venezuela à
l’occasion de la mort de son président, ne veuille pas voir la
différence entre la démocratie foisonnante de Caracas et la confiscation
du pouvoir par les roitelets de Doha.
Dommage aussi que le Qatar
soit une des pièces maîtresses de la politique guerrière des USA qui y
possède la plus grande base militaire du monde.
Dommage que le gros de la classe politico-médiatique française soit atlantiste.
Vladimir MARCIAC, pour le Grand Soir.
Discours du Premier
Secrétaire du Parti communiste ukrainien Piotr Simonenko à la XXIIe
Réunion des Partis communistes et ouvriers, La Havane (Cuba), octobre
2022
Voici le point de vue du parti communiste ukrainien exprimé à la
conférence des partis communistes de la Havane tel que l’ont publié les
animateurs du site Grand soir, assorti du commentaire suivant que nous
partageons également: “Ce parti politique a été le premier parti
politique interdit par le régime nazi de Kiev. Dès le coup d’état de
2014 ses locaux ont été saccagé, les statues de Lénine renversées (dans
les territoires libérés ont les remet debout), ce furent ensuite les
monuments commémorant les morts de l’Armée Rouge lors de la seconde
guerre mondiale et maintenant c’est le tour de tout ce qui est est russe
comme des monuments à l’écrivain Pouchkine. Rendez-nous l’Ukraine
Soviétique !” Nous rappelons également qu’en 2015, nous avons fait venir
Marianne et moi, en France, à Marseille, Paris, Nice, Vénissieux entre
autres les mères des gens brûlés dans la maison des syndicats à Odessa,
ainsi qu’un représentant du parti communiste ukrainien venus dire ce qui
se passait en Ukraine. La presse y compris communiste n’a pas daigné se
déranger et maintenant ces gens-là portent cocarde bleue et jaune et
feignent de défendre la démocratie en soutenant un corrompu néo-nazi qui
nous envoie tous en guerre. Étonnez-vous que l’Humanité fasse encore et
toujours silence sur les communistes ukrainiens et même sur la
délégation du PCF, sa signature du document final… Le véritable problème
est de continuer à se montrer complice de ce crime envers nos camarades
pour soutenir les visées de l’OTAN (note de Danielle Bleitrach pour
histoireetsociete)
Piotr Simonenko
Chers camarades !
Au nom du Parti communiste d’Ukraine, je souhaite la bienvenue
cordialement aux participants à la 22e Réunion internationale des Partis
communistes et ouvriers. Le parti a été interdit illégalement dans mon
pays, où nos camarades et des personnes partageant les mêmes idées sont
confrontés à des persécutions politiques, à des arrestations et à des
violences physiques de la part du régime néo-nazi-oligarchique au
pouvoir, un régime qui est, par essence, réactionnaire et fasciste.
Nous sommes réunis ici sur l’île de la Liberté à un moment difficile.
Les forces de l’impérialisme international, les requins de la
mondialisation, dans leur lutte pour redessiner la carte politique du
monde, pour les marchés des ressources et des marchandises, recourent à
toutes les méthodes et, en fait, agissent comme instigateurs de la
Troisième Guerre mondiale. La tragédie est que les forces réactionnaires
utilisent activement le néonazisme et le néo-fascisme pour atteindre
leurs objectifs.
L’analyse de la situation internationale montre une agressivité
croissante de l’impérialisme et une exacerbation dramatique de ses
contradictions internes dans deux domaines :
l’idéologique : entre l’Occident impérialiste dirigé par les
États-Unis et la Chine communiste, qu’ils considèrent, après
l’effondrement de l’URSS, comme “un empire du mal”, ainsi que le Vietnam
et Cuba ;
Les États-Unis cherchent à préserver leur hégémonie et l’ordre mondial dans lequel ils jouent un rôle dominant.
Les États-Unis créent de nouveaux blocs militaires en Asie du
Sud-Est, attisent les tensions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et
poursuivent une politique agressive consistant à utiliser l’Ukraine
contre la Russie et Taïwan contre la Chine. La visite provocatrice de
Pelosi à Erevan et ses promesses de soutien à l’Arménie conduisent
inévitablement à une expansion du conflit dans le Caucase entre
l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La situation en Asie centrale est
préoccupante (le récent conflit entre le Tadjikistan et le
Kirghizistan).
Après la dissolution de l’URSS, ce sont les États-Unis et la
Grande-Bretagne qui ont créé un État néo-fasciste sur le territoire de
l’ex-Ukraine soviétique, devenant ses principaux sponsors et
bénéficiaires.
Les réformes qu’ils ont imposées à l’Ukraine ont donné au capital le
contrôle de toutes les sphères de la vie sociale et ont assuré le
contrôle total des multinationales sur la vie socio-économique du pays,
créant ainsi la base matérielle de l’avènement et de l’affirmation,
après le coup d’État armé de février 2014, du pouvoir des forces les
plus réactionnaires : la bourgeoisie compradore s’est alliée aux
néo-fascistes et au crime organisé.
Ce sont ces forces en Ukraine qui ont détruit toutes les conquêtes
sociales, la souveraineté économique et conduit à une profonde
lumpénisation de la société.
C’est à travers ces forces que les États-Unis ont formé une structure
de pouvoir verticale fantoche et introduit un contrôle externe du pays.
C’est à travers ces forces que les États-Unis ont déclenché une
guerre civile fratricide en Ukraine, une guerre contre les citoyens du
Donbass défendant leurs droits et libertés constitutionnels. Ce sont ces
forces qui, à la demande des cercles dirigeants américains, ont
transformé la guerre civile dans le Donbass en guerre contre la Russie.
En fait, l’humanité a déjà été entraînée dans une nouvelle guerre
mondiale. Je voudrais faire un des nombreux parallèles tragiques.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’Europe a travaillé pour Hitler
dans la guerre contre l’URSS. Aujourd’hui, agissant dans l’intérêt des
États-Unis, l’Europe fournit des armes au régime pro-fasciste ukrainien
et le renforce financièrement.
La poursuite de cette politique conduira inévitablement à l’extension du théâtre des hostilités au territoire de l’UE.
Les tentatives agressives de certains nouveaux pays européens, en
particulier la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et les États baltes, de
réviser les frontières de l’après-Seconde Guerre mondiale ne feront
qu’accélérer ce processus.
L’ancienne ministre roumaine des Affaires étrangères Marga a
récemment déclaré sans ambages : “L’Ukraine est située à l’intérieur de
frontières artificielles. Il devrait céder des territoires : la
Transcarpatie à la Hongrie, la Galice à la Pologne, la Bucovine à la
Roumanie. Ce sont des territoires d’autres pays.”
Le sénateur américain Lindsey Graham a déclaré cyniquement qu’avec
les armes américaines, l’Ukraine combattrait la Russie jusqu’au dernier
homme.
En Ukraine, des civils, des innocents, des personnes âgées, des femmes et des enfants meurent. C’est une tragédie.
En soutenant le régime fasciste en Ukraine, les États-Unis et l’OTAN
poursuivent une politique que l’ancien sénateur américain Richard Blake a
décrite ainsi : “Nous ne nous soucions pas du nombre d’Ukrainiens qui
meurent. Combien de femmes, d’enfants, de civils et de soldats mourront.
On s’en fiche. C’est comme un match de football et nous voulons gagner.
L’Ukraine ne peut accepter une solution pacifique. C’est à Washington
de prendre la décision de paix, mais en attendant, nous voulons
continuer cette guerre, nous nous battrons jusqu’au dernier ukrainien.”
Ces déclarations des faucons de guerre confirment notre position et
les avertissements lancés par les communistes ukrainiens à Izmir la
semaine dernière : la menace d’une offensive fasciste est réelle, la
guerre que les États-Unis et l’OTAN mènent avec les mains ukrainiennes
sur le territoire ukrainien est une guerre dans l’intérêt exclusif des
impérialistes américains.
Des milliards de dollars sont alloués à la production d’armes létales
et de munitions, la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss
est prête à utiliser des armes nucléaires, un grand nombre de troupes de
l’OTAN sont concentrées aux frontières de l’Ukraine et de la
Biélorussie.
Les impérialistes ferment les yeux sur le fait que le régime
pro-fasciste de Zelensky élimine sans pitié les opposants politiques.
Toute manifestation de la libre pensée est écrasée par des unités
punitives. Les crimes des hitlériens et de leurs complices pendant la
Seconde Guerre mondiale, qui ont brûlé vifs des gens à Oswiecim et
organisé les massacres de Guernica et de Khatyn, sont glorifiés.
Les monuments et les tombes des soldats soviétiques qui ont donné
leur vie pour éteindre les flammes des fours des camps d’extermination
nazis sont détruits.
Cela se produit non seulement en Ukraine, mais dans toute l’Europe.
Le Moloch de la glorification des criminels nazis dévore les esprits en
transformant l’homo sapiens (“le sage”) en ”fou”.
Le processus de recréation d’un semblant de Troisième Reich nazi est pratiquement en cours.
Ce “Reich”, comme son prototype alimenté par le capital
transnational, les entreprises américaines et britanniques, fonde son
idéologie sur la supériorité de la race” indigène”. D’où la loi sur les
peuples autochtones qui s’est transformée en parias Russes qui ont
toujours vécu sur le territoire ukrainien, y compris le Donbass,
Kharkov, Odessa, Nikolaïev, Kherson, en fait, tout le territoire de
notre pays. Comme les Juifs de l’Allemagne nazie. Nous connaissons de
l’histoire la tragédie qui a causé des millions de personnes.
Camarades !
À la lumière de ce qui se passe en Ukraine, je voudrais tout d’abord
noter que, malheureusement, il n’y a pas de consensus entre les partis
communiste et ouvrier sur la nature du conflit armé en Ukraine, ainsi
que sur la position du Parti communiste de la Fédération de Russie, qui a
soutenu l’opération spéciale.
Puisque chaque confrontation militaire a ses propres caractéristiques
spécifiques, la première tâche de chaque marxiste est d’identifier sa
nature de classe avec une évaluation appropriée.
À notre avis, la guerre dans le Donbass contre le régime de Kiev
devrait être considérée comme une lutte de libération nationale,
essentiellement une guerre pour l’indépendance du régime fasciste au
pouvoir, pour le droit du peuple de parler sa langue maternelle et de ne
pas suivre la route anti-russe imposée par les États-Unis.
Par conséquent, sur la base de la théorie marxiste, le conflit
militaire en Ukraine ne doit pas être considéré comme une guerre
impérialiste au sens littéral du terme, et de plus, du point de vue
russe, il est considéré comme la lutte contre une menace extérieure à la
sécurité nationale et au fascisme.
Nous sommes tous conscients que la milice populaire du Donbass ne
pouvait pas résister à l’armée ukrainienne de plusieurs milliers de
personnes équipées d’armes étrangères, de sorte que sa défaite
entraînerait inévitablement la destruction totale de la population
russophone, dont beaucoup étaient des citoyens russes.
L’armée de milliers de nationalistes ukrainiens, sous le commandement
d’instructeurs américains et de l’OTAN, se concentrait aux frontières
des républiques ; le plan d’invasion détaillé avait été élaboré à
l’avance par les généraux à Washington. Tout le monde attendait l’ordre.
En conséquence, afin de protéger ses citoyens et d’assurer la
sécurité nationale, la Russie n’avait d’autre choix que de lancer une
frappe préventive.
Conformément à la Constitution de la Fédération de Russie, le
président a pris les mesures prévues par la loi, car il était impossible
de résister à l’agression d’une autre manière.
En outre, le processus de négociation dans le cadre des accords de
Minsk a été délibérément saboté par Kiev avec le soutien des États-Unis
et de l’Union européenne, car l’établissement de la paix en Ukraine
n’est pas prévu par les plans de Washington et de l’OTAN.
À cet égard, la position du Parti communiste de la Fédération de Russie nous semble tout à fait raisonnable.
Le caractère de plus en plus réactionnaire de l’impérialisme moderne
est le résultat de plusieurs facteurs qui ont conduit au déclin du
mouvement ouvrier et à l’affaiblissement des partis communiste et
ouvrier.
Les communistes ukrainiens estiment que, lors de l’élaboration de la
tactique de nos actions et de la définition des principaux domaines de
lutte, il est nécessaire de partir du constat que la répartition des
forces actuelles dans le monde s’est inclinée en faveur de la réaction
qui utilise le fascisme.
En semant la discorde au sein des classes ouvrières, en utilisant des
régimes fantoches, néo-fascistes et néo-nazis, l’impérialisme
intensifie l’exploitation des pays et des peuples et détruit les
fondements de la démocratie populaire et d’un ordre mondial juste.
Les tendances mondiales actuelles et les crises économiques
constantes, malheureusement, diminuent le potentiel révolutionnaire des
principes de l’internationalisme prolétarien et sapent l’unité des
classes ouvrières. Cela se produit également en Ukraine, où une classe
de guerre spéciale de la “classe ouvrière” est en train de se créer, qui
vit de la guerre et ne peut s’imaginer sans elle.
La politique de sanctions initiée par les États-Unis et la
Grande-Bretagne et leurs satellites politiques aggrave inévitablement la
vie des gens ordinaires, affaiblit le potentiel économique des états,
provoque le chômage et, par conséquent, augmente le mécontentement
social et, malheureusement, décourage le mouvement ouvrier.
L’impérialisme mondial utilise tous ces phénomènes comme une arme dans
la lutte des classes.
Que voyons-nous aujourd’hui en Europe et aux États-Unis ? Les prix et
les tarifs ont augmenté plusieurs fois. Les entreprises ferment, les
gens brûlent publiquement les factures de gaz, d’électricité et d’eau,
organisent des actions de protestation contre leurs gouvernements pour
exiger, entre autres, la fin de la folie des sanctions et de la guerre
en Ukraine. Tout cela se déroule dans le contexte de la militarisation
de l’économie, de la politique et de l’hystérie médiatique autour de la
guerre nucléaire.
Je suis convaincu que les partis communistes et ouvriers doivent
canaliser les revendications économiques et sociales du peuple dans la
lutte politique. La lutte contre la menace du fascisme et un changement
dans le système social qui le génère, c’est-à-dire le système
capitaliste en tant que tel.
Aujourd’hui, les forces progressistes, nous devons l’admettre
honnêtement, sont en train de perdre la bataille cognitive pour l’esprit
des gens. C’est notre travail de nous en remettre. C’est le seul moyen
si nous voulons éviter la catastrophe d’une troisième guerre mondiale.
À cet égard, je crois que, dans le contexte des objectifs et des
tâches de notre réunion et compte tenu de la situation mondiale et de la
nécessité de lutter pour la fin de la guerre et l’établissement d’un
ordre mondial juste, nous, partis communistes et ouvriers, devrions
concentrer nos efforts sur les domaines suivants :
renforcer notre solidarité, solidarité avec les autres forces
progressistes dans la lutte contre le néo-fascisme et les instigateurs
d’une troisième guerre mondiale ;
organiser un système d’information public véridique sur ce qui se
passe aujourd’hui en Ukraine, comment cela menace l’Europe et comment
cela menace l’humanité ;
expliquez aux gens que la guerre civile dans le Donbass (2014-2022),
comme la guerre Ukraine-Russie, a été provoquée et déclenchée par des
régimes pro-fascistes en Ukraine à la demande et dans l’intérêt des
États-Unis, afin de créer une tête de pont pour le démembrement et la
destruction de la Russie en tant que rival géopolitique ;
intensifier la lutte contre toute tentative de glorifier l’idéologie
nazie, en restaurant la véritable histoire de la Seconde Guerre
mondiale ;
soutenir (sans revenir sur nos principes idéologiques) ceux qui
prônent une solution pacifique et la fin de la guerre en Ukraine, quelle
que soit leur affiliation politique. De tels politiciens et forces
existent dans tous les pays.
Je pense également que tout doit être fait au niveau des parlements
nationaux et du Parlement européen pour neutraliser les actions
provocatrices des États-Unis et de leurs alliés dans la région
Asie-Pacifique contre la Chine. Avec la guerre en Ukraine et la possible
confrontation directe entre les puissances nucléaires, la Chine et les
États-Unis, en particulier dans le contexte des déclarations sur la
“menace nucléaire” russe, les pires prédictions pourraient
malheureusement se réaliser.
Chers camarades !
La lutte pour mettre fin à la guerre fratricide en Ukraine déclenchée
par les multinationales et leurs sbires dans les gouvernements des
États européens et au-delà, la guerre dans laquelle l’OTAN dirigée par
Washington est en fait partie au conflit (fourniture d’armes, de
munitions et de formation des forces armées ukrainiennes, financement et
contrôle de la campagne militaire) est la lutte pour empêcher une
Troisième Guerre mondiale, qui est à un pas. Nous devons tout faire pour
l’éviter.
Je vous remercie encore une fois de l’occasion qui m’est donnée de
m’adresser aux participants à cette rencontre internationale et
d’exprimer ma confiance dans notre victoire, une victoire de la
“lumière” sur les “ténèbres”.