dimanche 11 juin 2023

Publié par El Diablo

 

La Commission européenne a publié les GRANDES ORIENTATIONS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES qu'elle fixe au gouvernement français pour 2023 et 2024. Ce sont les fameuses "GOPÉ" imposées au peuple français par des fonctionnaires de 27 nationalités jamais élus par personne. En catimini et dans le silence des médias, la Commission européenne demande notamment de :

1- « réduire les aides publiques aux ménages et aux entreprises pour atténuer l'inflation énergétique ». Elle ne précise pas que cette inflation est due à l’Union européenne ! Notamment aux sanctions prises contre la Russie et aux règles aberrantes du marché européen de l'électricité.

2- « mettre l’accent sur les énergies renouvelables, en particulier l’éolien.» Sur ce sujet la Commission européenne : -

-se moque que l’éolien soit massivement rejeté par les Français.

-ne mentionne nulle part l’énergie nucléaire, ce qui satisfait l’Allemagne qui cherche à nous torpiller depuis des années !

3- « poursuivre les réformes ». Cette expression, typique de la langue de bois européiste, signifie que LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS - QUEL QU'IL SOIT - doit poursuivre le détricotage méthodique de nos services publics, de notre protection sociale, de notre droit du travail, etc.

4-  répondre aux exigences formulées dans les précédentes GOPÉ 2019, 2020 et 2022 ». La Commission européenne rappelle ainsi sans le dire que le gouvernement français doit RÉFORMER LES RETRAITES, comme cela figurait explicitement les années précédentes, n'en déplaise aux mensonges de Thierry Breton.

5-Les GOPÉ réaffirment le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine. Cela prouve que les GOPÉ ne fixent plus seulement les politiques économiques mais aussi l'alignement total sur les États-Unis. Les Français n’ont jamais donné leur accord sur l'Ukraine, la Commission européenne opère des coups d'État à répétition. La Commission européenne profite du Rapport sur les GOPÉ 2023-2024 pour souligner les incidences du conflit entre la Russie et l'Ukraine sur les questions énergétiques. Mais à aucun moment, la Commission européenne ne mentionne le sabotage de Nord Stream, acte de guerre des États-Unis dont l'impact est décisif !

6- Les GOPÉ rappellent enfin que l'obéissance des dirigeants français à ses ordres (qualifiés de « recommandations » en langue de bois bruxelloise) est un pré-requis pour que la France reçoive les versements du plan de relance européen ( « facilité pour la reprise et la résilience » FRR ). La France ▪️recevra 39 milliards d'euros de subventions – sous conditions – ▪️remboursera environ 20% des 390 milliards d'euro du plan total de subventions, soit environ 78 milliards d'euros Le Maire, trop occupé à rédiger un roman porno, a laissé la France se faire plumer comme un dindon de 40 milliards d'euros dans cette opération !

CONCLUSION: Les Français doivent absolument comprendre que le programme des GOPÉ, imposé chaque année, sera celui de TOUS les présidents – QUELS QU'ILS SOIENT - tant que la France restera dans l'Union européenne et dans l'euro. S'ils étaient à l'Élysée,

Le Pen

Zemmour

Philippe

Ruffin

Etc

DEVRAIENT L'APPLIQUER.

 

œLa ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor (à droite), a indiqué que les BRICS travaillent à un élargissement du groupe.

La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor (à droite), a indiqué que les BRICS travaillent à un élargissement du groupe. (Nic Bothma/Reuter

Les Echos

Dans un hôtel luxueux du Cap en cette fin de semaine avec tous les regards tournés vers le sommet de leurs chefs d'État et de gouvernement prévu du 22 au 24 août à Johannesburg, le groupe des cinq pays espère se présenter comme l'ère du « multilatéralisme » et d'un « monde multipolaire » est enfin advenue, comme le répètent à l'envi les différents ministres des affaires étrangères des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) rassemblés dans un une alternative solide face aux puissances occidentales.

« Ces deux dernières décennies, on a entendu des appels à réformer les institutions multilatérales, mais nous avons toujours été déçus, a rappelé le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar. Il est donc impératif que les membres des BRICS montrent leur envie sincère de réformer la façon dont sont prises les décisions mondiales, et notamment celles au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. »

Et le commentaire de Jean Lévy

Ainsi, du 22 au 24 août à Johannesburg, se réunissent au plus haut niveau les chefs d'États des BRICS. Cet événement peut avoir - et nous le souhaitons - une immense répercussion sur la marche du monde.

Non seulement, les États veulent renforcer leur coopération économique et financière. L'idée est de créer une nouvelle banque - face au FMI et à la Banque Mondiale. C'est-à-dire concurrencer sur notre planète l'hégémonie US et de son dollar. Chacun mesure l'ampleur de cette perspective, qui retirerait aux États-Unis leur rôle de leader.

Certes, cette perspective audacieuse ne se fera pas du jour au lendemain. Mais déjà d'en discuter au niveau de ces États les plus peuplés du monde, est en soi la preuve que le Roi Dollar, en tant que despote, voit ses jours comptés.

C'est la preuve qu'un autre monde est possible, et que les années 2000 sont loin, où l'Amérique triomphante annonçaient la fin de l'histoire, et son règne absolu sur la terre.

De quoi désespérer Wall Street et son Pentagone menaçant.

Mais en même temps, que comptent-ils faire pour faire taire les Etats contestataires, leur guerre par procuration en Ukraine doit nous alerter sur ce que peut faire un monstre blessé...

JEAN LÉVY

 

Guerre sociale 2023, bilan d’étape

Publié le 11 Juin 2023 par Canaille Lerouge

Ce sont les peuples

qui font l’histoire,

la séquence en cours

est là pour le rappeler.

Guerre sociale 2023, bilan d’étape

Veille de la traversée estivale – on n’ose dire vacances tant les exclus de ce droit est majoritaire parmi les catégories populaires – la colère sociale n’est pas éteinte, les braises sont incandescentes et attisées par les pratiques totalitaires du pouvoir. Reste un constat la puissance du mouvement portée par une intersyndicale louée par tous ne débouche pas sur une défaite politique concrète pour le régime.

La Frange du parlement horrifiée par les méthodes à la Bolsonaro utilisées par les duettiste thatchériens Macron-Borne en reste à leur dire qu’ils sont vilains. En cela elle ne se démarque pas lisiblement de l’extrême droite qui avec sa propre vulgate use des mêmes condamnations. NUPES alliés et consorts n’en restent qu’aux effets de manches et ne pensent pas user de forme institutionnelles d’un droit de gréve qu’ils saluent chez les autres mais ne tentent pas de construire dans l’espace de pertinence qu’ils affirment devoir occuper. Pour changer une constitution qui permet ces golpes à répétition il faut avoir le courage de la combattre et non pas de dénoncer son usage comme étant perfide.

Aucun d’appel de ces derniers à une manifestations des élus de la république entre Matignon et l’Elysée ou devant le Conseil constitutionnel, pas même de motions débattues avant au moins…leurs universités d’été et journées parlementaires. Pas de fenêtres politiques point d’ancrages articulés sur les exigences populaires tant ils sont obnubilés par les calendriers électoraux constitutionnels.

Reste une question pendante pour qui persiste à analyser la situation comme un affrontement de classe majeur où le monde du travail a besoin de se doter de deux solides appuis pour pouvoir avancer dans un combat social et donc principalement syndical calé sur des repères de classe et une construction politique qui donne une perspective alternative au maintien de l’état existant et sont statu quo.

C’est ce que déjà il y a bientôt deux siècles le formulait un certain Karl Marx en disant : »Si la classe ouvrière lâchait pied dans son conflit quotidien avec le capital, elle se priverait certainement elle-même de la possibilité d’entreprendre tel ou tel mouvement de plus grande envergure ” et définissait « le mouvement tentant en permanence d’abolir l’état de chose existant » comme étant la visée communiste.

Devant cette situation reste une interrogation : la puissance du mouvement social a fait vaciller le pouvoir à plusieurs reprises mais ne l’a pas renversé. Pourquoi alors que l’intersyndicale a traduit l’exigence d’une unité autour d’un contenu revendicatif mobilisateur celle-ci a buté sur l’obstacle ?

Quels sont les freins qui ont empêché d’user totalement de l’avantage acquis avec la sympathie massive et active dans le mouvement ? C’est là que le piège s’est refermé.

Cédant à la pression idéologique des chiens de garde et de leurs maîtres, le débat à ce moment crucial n’a pas été d’oser dire qu’il fallait défaire le pouvoir mais de regarder comment garantir l’unité de l’intersyndicale privilégiant ainsi le rassemblement des sigles alors que certains comme la CFDT envisageaient de diluer l’objectif revendicatif face à l’intransigeance du pouvoir ainsi renforcée ; objectif revendicatif fort, seul critère massivement rassembleur. L’absence du second point d’appuis énoncé ci dessus et l’affaiblissement du premier ainsi mesuré ont crée les conditions du reflux.

Tout est -il perdu et terminé ? A l’évidence non tant les pratiques du pouvoir élargit le cercle de la colère. Cercle qui ne peut se densifier que s’il ne perd pas de vu la racine initiale : l’opposition massive et frontale à la casse de la protection sociale en générale et des retraites en particulier. Que s’y agrègent les services publics, le droit au logement et le refus des désertifications construit en soit un projet politique anticapitaliste de premier rang. Faut-il déléguer à des spécialistes politiciens le droit et le pouvoir de formaliser ce qui devient l’exigence majeure ?

Il n’y a de révolutionnaire que la primauté au mouvement populaire, sa seule avant-garde étant ceux qui en ont conscience et travaillent à sont élargissement et et son renforcement.

C’est à expliquer cela et appeler à poursuivre et intensifier l’action qu’il faut maintenant s’atteler et soyons clair, armé des conclusions et décisions de son congres de son histoire et statut, le syndicalisme de classe de masse et démocratique est dans son rôle à expliquer publiquement cela, à appeler les organisations de l’intersyndicale a porter ces exigences comme outil du rapport de force. Les syndicats confédérés au sein de la CGT y trouveront matière à valoriser et mettre en œuvre les orientations.

Si des forces politiques s’insurgent de voir leur être contesté ce terrain qu’elles se sont auto-attribuées qu’elle examinent leurs pratiques. Leur sacralisation d’une délégation de pouvoir permanente stérilisant les initiatives de masse éclairent le champ de ruines politiques qu’elles ont ainsi délibérément installé.

En cela les casserolades, outils indispensables pour rappeler en permanence que le peuple refuse le brouet que le pouvoir et ses laquets, valets de pieds et écuyers, la meute des chiens de garde veulent leur imposer comme régime unique s’adresse aussi à ces forces politiques qui prétendent nous représenter sans contrôle pour rappeler que ce sont les peuples qui font l’histoire et que la séquence en cours est là pour le leur rappeler.