mercredi 27 mai 2020

LES CHIENS ABOIENT ET .......


Des matamores de Washington qui disent que « toutes les options sont sur la table » pour empêcher les pétroliers iraniens de rejoindre le Venezuela ; Téhéran et Caracas qui annoncent qu’ils sont « prêts à tout » pour défendre leur droit légitime à emprunter les routes maritimes internationales et à coopérer pacifiquement dans le domaine des hydrocarbures ; des navires iraniens qui parviennent à bon port sous escorte vénézuélienne, au nez et à la barbe des bellicistes de Washington ; le chef de la diplomatie chinoise qui déclare, le même jour, qu’un « virus politique » s’est déclaré aux États-Unis, où l’administration Trump semble décidée à mener une « nouvelle guerre froide ».
Un Trump en état d’hystérie pré-électorale qui accuse la Chine des turpitudes les plus invraisemblables pour se disculper de sa nullité et de son irresponsabilité criminelles dans le traitement de la crise sanitaire ; des fuites au plus haut niveau qui laissent entendre que les États-Unis envisagent de reprendre les essais nucléaires, quelques jours après avoir annoncé leur retrait d’un nouvel accord de limitation des armements au grand dam de leurs alliés européens ; ces mêmes alliés, eunuques patentés de la géopolitique, réduits au rôle de spectateurs impuissants d’un bellicisme US dont ils sont les complices masochistes depuis des années et qui leur revient aujourd’hui en pleine figure.
Quand tout arrive de la sorte, en même temps, on se dit à la fois que tout reste comme avant et pourtant que tout est train de changer.
Tout reste comme avant parce que les États-Unis sont fidèles à eux-mêmes : la ploutocratie génocidaire qui se prend pour la nation élue de Dieu obéit à cette pulsion impériale qui la pousse à vouloir réduire à néant quiconque défie sa suprématie. Elle étale les breloques de luxe de son matériel militaire sur tous les continents et pratique une intimidation à grande échelle au moyen des 700 bases militaires qu’elle a réparties sur la surface du globe. Mais comme ça ne suffit pas à empoisonner la vie des autres nations, il faut encore qu’elle tente de détruire par inanition, en leur coupant les vivres, celles qui osent manifester la moindre velléité de résistance.
Véritable maniaque du blocus, cette arme des lâches qui n’hésitent pas à priver des enfants de médicaments pour accroître leur puissance, la « nation exceptionnelle » dont le Tout-Puissant a fait don à l’humanité est aujourd’hui la seule au monde, et la seule dans l’histoire, à imposer des sanctions économiques à 39 pays ! Cibles privilégiées de cet empire du crime, l’Iran et le Venezuela lui font un formidable bras d’honneur, mais ne mésestimons pas le danger : l’Amérique est un gigantesque arsenal contrôlé par des sociopathes qui rêvent de domination planétaire. Elle utilise l’arme économique faute de pouvoir employer la force armée ; et sa capacité de nuisance n’a d’égale que son obstination à vouloir plier le monde à ses désirs.
Et pourtant on se dit aussi que tout est en train de changer. Car lorsque l’impérialisme se contente d’aboyer au lieu d’agir, c’est qu’il est au bout du rouleau. Les bouledogues du Pentagone peuvent toujours montrer les crocs : pendant qu’ils aboient, la caravane pétrolière en provenance des montagnes perses atteint les rivages de la Caraïbe. Ils peuvent toujours débarquer des mercenaires dans une nouvelle Baie des cochons, cette expédition de ribouldingues est vouée à se fracasser sur les forces bolivariennes. Nouveau bégaiement de l’histoire, qui montre que la coalition des nations souveraines n’a pas perdu sa capacité de résistance à l’impérialisme. La caravane pétrolière qui relie Téhéran à Caracas symbolise l’alliance des vieilles nations historiques (Russie, Chine, Iran) et des jeunes nations issues de l’effondrement du colonialisme, dont la Syrie et le Venezuela représentent aujourd’hui le prototype. Adossée à l’alliance continentale russo-chinoise, elle risque de donner du fil à retordre aux fauteurs de guerre reconvertis en fauteurs de blocus.
Bruno GUIGUE 

Blog Réveil Communiste

LE FRONT POP QUE JE N'ATTENDAIS PAS!



 


AVEC CES DEUX EXTRATERRESTRES, ÇÀ PROMET DE BEAUX JOURS POUR LA REVUE D'ONFRAY,  MAIS AVANT TOUT  POUR LE FRONT AUSSI "POPULAIRE" QUE LES DEUX LASCARS QUI LE SOUTIENNENT!!!
SOURIEZ....

Stefania Bonaldi, maire de Crema, - Italie - aux Cubains : "Nous étions naufragés et vous nous avez aidés, sans rien nous demander"

Hier, à l’occasion du salut officiel à la Brigade des médecins cubains, arrivée au terme de sa mission à Crema, où elle était arrivée pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, la maire Stefania Bonaldi, en présence de toutes les autorités locales, civiles et ecclésiastiques, et de très nombreux citoyens, a salué les médecins avec de belles paroles d’affection et de gratitude. Voici le message.
Chers amis cubains,
je serai vraiment bref parce que, mieux que mes paroles, notre immense gratitude est déjà visible sur les visages des autorités ici présentes, que je remercie de tout cœur, avec une émotion particulière pour les collègues maires et les administrateurs de Crema, qui représentent d’autres visages, tant d’autres visages, ceux de tous les habitants de Crema, sans exception, qui vous serrent dans une étreinte affectueuse et sincère, mais aussi pleine de nostalgie parce que nous sommes certains que vous nous manquerez, comme des frères.
Nous le savons bien, parce que nous, les Italiens, nous avons été un peuple de migrants et nous connaissons les sentiments qui accompagnent les dépaysements. Vous nous manquerez, mais vous ne disparaîtrez pas, car nos consciences conserveront votre don de soi et nous fortifieront dans la conviction qu’à Crema personne ne doit plus jamais se sentir étranger, à partir de maintenant, nous aurons un argument décisif à opposer à quiconque voudrait nuire ou diminuer notre devoir sacré d’hospitalité.
Nous regretterons votre présence rassurante, qui, à un moment d’incertitude inouïe et de danger imminent, a été une médecine efficace. Ce que vous avez silencieusement représenté ces dernières semaines nous manquera, à commencer par la certitude que notre planète ne peut combattre et vaincre les inégalités, les injustices et les urgences que si tous les peuples arrivent à fraterniser.
En arrivant ici, vous avez dit que votre patrie est le monde, donc à partir de maintenant, vous serez toujours nos compatriotes dans ce vaste monde si souvent maltraité par l’absence de la valeur suprême de la solidarité. Nous étions des naufragés et vous nous avez secourus, sans nous demander ni notre nom ni notre origine.
Après des mois de deuils, d’angoisse, de doutes, nous voyons maintenant la lumière, mais seulement parce que nous nous sommes rapprochés les uns des autres. Femmes et hommes de notre Système de Santé lombard, Institutions, gouvernants et administrateurs de tous niveaux, nous nous sommes attachés à vous, chers médecins et infirmiers de la Brigade Cubaine « Henry Reeve » et à travers vous à votre peuple généreux, en puisant dans votre compétence et dans votre passion l’oxygène nécessaire pour maintenir vivante la confiance, indispensable dans la lutte.
Sans vous, tout aurait été plus difficile. Dans notre ville et dans notre région, ces derniers mois se sont multipliés les gestes de solidarité et de générosité, nous avons vu revenir à la lumière des sentiments de proximité qui étaient assoupis par l’habitude, usés par la routine. Ces sentiments d’humanité et de fraternité, vous les avez alimentés vous aussi, par votre présence ici, discrète mais efficace, respectueuse mais déterminée, calme mais fiable.
Vous êtes arrivés au moment le plus dramatique et avec nous vous vous êtes battus pour transformer « la lamentation en danse », une danse collective, pour prouver que les grandes batailles ne les gagnent pas les héros solitaires, mais les communautés et ce qui est arrivé sur notre Terre en est la preuve, la démonstration.
Nous avons été des communautés, c’est pourquoi nous avons gagné, nous avons été, grâce à vous aussi, une gifle à l’individualisme, l’allié préféré de l’adversité. Nous avons été une communauté, certes, multiculturelle et très humaniste. Un groupe qui n’admettait pas de défaites et en effet nous n’avons pas perdu. Nous avons lutté en tant que peuple passionné et conceptuel, fuyant le risque d’être une foule chaotique et velléitaire, animée seulement par la peur. Nous sommes devenus des adversaires intelligents d’un pathogène tueur, mais intelligent lui aussi. Avec vous, c’était plus facile.
Merci, au nom de tous les citoyens et citoyennes de Crema, de notre région, de la Lombardie et de l’Italie entière !
Stefania Bonaldi