vendredi 8 avril 2022


Trois questions à Saïd Bouamama sur le Rassemblement National qui se dit antisystème




À la veille des élections présidentielles en France, Marine Le Pen occupe la deuxième place dans les sondages. Son Rassemblement National se présente comme un parti antisystème et surfe sur le mécontentement grandissant des Français. Mais si on y regarde de plus près…

 

Jean-Marie Le Pen était un grand défenseur des thèses néolibérales chères à Reagan et Thatcher. Mais comme dans d’autres mouvements d’extrême droite en Europe, un virage a manifestement été amorcé avec Marien Le Pen à la tête du Rassemblement National. On trouve ainsi dans son programme des mesures sociales telles que l’âge de la retraite à 60 ans sous certaines conditions, le retrait de la Loi Travail, l’augmentation des effectifs dans les hôpitaux publics ou encore le refus des traités de libre-échange. Qu’est-ce qui explique ce changement d’orientation ?

Ça s’explique par la stratégie de prise de pouvoir du Rassemblement National. Après avoir grignoté des voix parmi les classes populaires, le RN a compris que la question sociale était un obstacle pour s’implanter de manière plus large. Il a donc opéré un changement pour conquérir l’électorat. Mais si nous observons de plus près l’analyse économique développée par le RN, on constate que ce changement n’est que d’apparence. Par exemple, rien dans son programme n’est annoncé pour nationaliser un certain nombre de grands services publics qui ont été privatisés ou qui sont en grande difficulté. Le RN ne s’attaque pas non plus à l’agro-industrie alors qu’il prétend défendre les agriculteurs. Et il ne remet même plus en cause l’appartenance à l’Union européenne. Le RN émet ainsi des promesses sans s’attaquer aux fondements de l’ordre néolibéral.

Le RN se présente pourtant comme un parti antisystème. Durant des dizaines d’années, on a vu se succéder des partis de droite ou de gauche qui ont finalement appliqué les mêmes politiques, creusant toujours plus les inégalités sociales. Macron devait « dynamiter » le système avec son nouveau mouvement, mais il a finalement poursuivi les mêmes politiques néolibérales. Le RN est-il vraiment un parti différent?

Pour comprendre le discours antisystème du RN, il faut prendre en compte la crise de légitimité du gouvernement français. Aujourd’hui, la très grande majorité de la population ne croit plus aux propositions qui lui sont faites. Elle considère qu’il y a un système social, économique et politique qui va contre ses intérêts. C’est pour coller à ce détachement de la population française que beaucoup adoptent un discours antisystème. Il n’y a pas que le RN. Aujourd’hui, pratiquement tout le monde adopte ce type de discours. Même Macron! Il se présente comme celui qui va venir bousculer si pas transformer le système. Mais ce discours qui se généralise masque le fait qu’on ne s’attaque pas aux fondamentaux, à savoir le pouvoir des grandes multinationales.

Le RN aussi se présente comme un mouvement en dehors des partis traditionnels. Mais il faut regarder de près les propositions économiques de Marine Le Pen. Il y a quelques mesures phares qui sont mises en avant comme l’âge de la retraite. Mais pour tout le reste, elle maintient les fondamentaux des politiques d’austérité. C’est comme dans un supermarché. On a quelques produits pour achalander le client, mais derrière, on a la marchandise habituelle des néolibéraux.

Le pouvoir d’achat, l’accès aux soins de santé et l’environnement composent le trio de tête des préoccupations des Français. Mais le RN, et encore plus Zemmour, reste focalisé sur l’immigration et l’islamisme. Et ces thèmes animent toujours les débats. Pourquoi?

C’est une caractéristique de ces dernières décennies et plus particulièrement de ces présidentielles. Nous avons toute une série d’études qui mettent en évidence les préoccupations premières des Français. Elles tournent autour de la paupérisation croissante et de la qualité des services publics. Mais ce ne sont pas les thèmes qui sont mis au premier plan. Nous avons des débats sur l’immigration qui servent en fait d’écran de fumée et qui alimentent une surenchère entre les partis qui partagent une même logique. D’ailleurs, sur l’immigration, Le Pen n’est pas en rupture avec Macron. Elle considère qu’il est sur la bonne voie, mais qu’il ne va pas assez loin. Pourtant, les études le démontrent, quand on demande ouvertement aux Français leurs principales préoccupations sans leur proposer de liste, l’immigration n’apparait pas comme une priorité.

On a donc construit médiatiquement un problème. Le but est non seulement de produire un écran de fumée, mais aussi d’unir ce qui devrait être divisé et de diviser ce qui devrait être uni. On veut unir le travailleur blanc à son patron et diviser les travailleurs entre eux sur base de la couleur et de l’origine. On cherche ainsi à remplacer la frontière sociale par une frontière ethnique. Ceux qui y ont intérêt, ce sont ceux qui veulent masquer la frontière entre les classes sociales. C’est-à-dire ceux qui s’enrichissent de plus en plus pendant que les autres s’appauvrissent de plus en plus.

Note de P.

Il y a donc l'écran de fumée qui fonctionne merveilleusement, d'autant plus que les ouvriers , leur électorat, se sont  sentis tellement trahis qu'il se sont petit à petit détournés du Parti Communiste qui assura pendant des décennies une éducation politique marxiste efficace, grâce à ses organisations de proximité, cellules de quartiers, d'entreprises, sections, cercles de JC, .....qui ont disparu, rendus inutiles par l'union de la gauche derrière le PS qui ne se préoccupait que de gérer avec des élus, le plus possible d'élus, de gouverner, de gérer loyalement le système capitaliste en place. Jusqu'à ce que lui même finisse par payer le prix de ses trahisons. Voilà aujourd'hui dans quel état se trouve la gauche: à courir derrière l'extrême droite Les luttes ont fini par mobiliser de moins en moins de salariés, la démagogie répandue par les Le PEN sur l'immigration a fait le reste. La solidarité des travailleurs n'a pas résisté aux coups de boutoir répétés  de l'extrême droite, les ouvriers, les salariés, les gens les plus modestes, les gens humbles et pauvres en général ne tiennent aucun compte de la fortune de Le Pen, de Zemmour, tout leur indiffère, même les fortunes de ceux d'extrême droite et de droite extrême qui sont riches et continueront donc de gérer le capital des très riches. Seuls comptent les coups portés à plus pauvres ou plus nécessiteux qu'eux, ils ont totalement oublié que seule paiera la lutte des classes, celle dont ils font partie, la classe des travailleurs salariés, contre la classe des milliardaires exploiteurs. 

Sans compter que nous ne finissons pas de payer la fin du colonialisme, et de son retour de bâton: guerre d'Algérie, retour des pieds noirs, immigration mal gérée ou contrôlée, économie parallèle de la drogue de plus en plus meurtrière, ceux qui seurfent la-dessus n'ont aucun mal à semer leur démagogie dans les esprits des couches populaires les plus frappées par la crise du capitalisme et de son jumeau: l'impérialisme!

Il est juste grand temps de reprendre le chemin des luttes politiques et sociales, et d'abandonner définitivement celui de la collaboration de classes avec les exploiteurs et leurs commis. fussent-ils les tribuns remarquables qui cachent mal de fieffés filous.

LE VRAI VOTE EFFICACE ET UTILE DE L'ESPOIR

Vendredi 8 Avril 2022

Il est 23h59, la campagne officielle pour le premier tour des élections présidentielles est close.

Voilà le dernier message que je poste pour le vote de classe, pour le vote communiste.

Le 10 avril, avec vos convictions, votez Fabien ROUSSEL !


Le 10 avril, seul le bulletin de vote Fabien Roussel peut créer un nouvel espoir
Rien n'aura été épargné à Fabien ROUSSEL et aux communistes qui ont porté sa candidature.

C'est un front unique de haine qui s'est déversé contre les communistes, devenus de simples "rousséliens", contre le PCF et contre son candidat. L'extrême droite, main dans la main avec les maoïstes, a attaqué les sièges du PCF, les gauchistes (postmodernes intersectionnels, trotskistes et indigénistes) ont déversé des flots de mensonges ressuscitant même le fameux "complot juif" agissant au sein de la direction nationale du PCF (space twitter organisé par Usul de Médiapart et Taha Bouhaf).

Enfin, pour ne pas les oublier, les insoumis, pires parmi les pires, auront fait preuve de toutes les contradictions possibles pour imposer par tous les moyens (même les menaces) de voter pour leur candidat autoproclamé.

Eugène Pottier en 1871, écrit lors de la répression de la Commune de Paris, un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, et dont la musique fut composée par le belge Pierre DEGEYTER à Lille en 1888.

Ce poème, connu sous le nom de L'Internationale dit :

Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Travailleurs, sauvons-nous nous-mêmes.

Vous comprendrez que la candidature de Fabien ROUSSEL n'est pas ni une aventure personnelle, ni une fin en soi, ni la fin de l'Histoire.

Gauche populaire, sociale, laïque et républicaine pour les uns

Pour de nombreuses personnes, la candidature de Fabien ROUSSEL n'a pas la même réalité, le même intérêt. C'est ce qui explique les nombreux ralliements qu'il a pu faire pendant cette campagne.

La candidature de Fabien ROUSSELl a fortement rassemblé les membres du PCF, au point que la minorité fractionniste pro-Mélenchon s'est retrouvée isolée, aphone et surtout sans soutien. La majorité de ces membres étant déjà partie en 2017.

Le ralliement du Parti communiste réunionnais (PCR) et du Parti communiste martiniquais (PCM) s'expliquent par des enjeux locaux, dans lesquels Fabien ROUSSEL apporte des réponses concrètes et dans lesquels se dessine un chemin commun pour répondre aux enjeux des territoires concernés.

Les ralliements de la Nouvelle Gauche Socialiste, de la Gauche Républicaine et Socialiste, du Mouvement Républicain et Citoyen, des Radicaux de Gauche, s'expliquent parce que la candidature de Fabien ROUSSEL a créé les conditions pour rassembler une partie de la gauche issue de la sociale-démocratie, qui s'inscrit, avec ses contradictions, dans une gauche populaire, du travail, des services publics, de la République et de la laïcité.


Une partie même de la France insoumise de 2017 s'est ralliée à cet effort collectif, avec Hélène FRANCO, avec François COCQ, et même Sophie CAMARD  (la suppléante du député invisible de Marseille, Jean-Luc Mélenchon). Jean-Luc Mélenchon est le plus gros gâchis politique de ces dernières années. Il n'a rien fait de ses 19%, il n'a rien fait de ses 7 millions de voix. Il laissera derrière lui un sentiment de vide, et comme le dit le proverbe, " là où Attila passe, l'herbe ne repousse plus".

En tout cas, cette campagne a montré que le PCF était capable de rebondir. 1, 2, 3, 4, 5% ou plus (on ne connait pas encore les résultats) les gaines ont été de nouveau semées. Aujourd'hui, les communistes peuvent être fiers de leur campagne. Ils ont redonné des couleurs à la gauche et surtout, du désert stérile que provoque le chaos insoumis, le mouvement social, très affaibli, pourra de nouveau s'appuyer sur son parti, le Parti communiste français.

Et quelle est ma vision de la candidature de Fabien ROUSSEL ?

D'abord mobiliser !

La Campagne présidentielle, si elle n'est pas une fin en soi, a permis la mobilisation des communistes et la mise en dynamique des structures militantes de base. Cette mobilisation, lorsque l'on connait l'état du PCF, est une réussite.

La mobilisation des compagnons de route a permis de trouver des alliés et d'élargir la base, de diffuser les ("NOS") mots d'ordre, et de travailler une base électorale. A nouveau un parti de gauche, le PCF, parlait aux syndicats, aux associations et à une partie du prolétariat complètement oublié des politiques.

Fabien ROUSSEL portait la voix du prolétariat qui ne vit pas dans les centres-villes des métropoles, en parlant du coût de la vie, de l'accès à une nourriture saine et diversifiée, en se battant pour un mix énergétique nucléaire-renouvelable. Etc.....

Jamais la conscience de classe n'a été aussi faible dans le prolétariat. Et pourtant de nombreux facteurs existent pour permettre de la reconstruire. Le rôle du PCF est donc d'utiliser cette élection présidentielle pour engager le travail de reconstruction. Et le vote ROUSSEL  doit être pris comme l'un des outils pour cela. 
 
Le vrai vote efficace et utile de l'espoir: c'est le bulletin ROUSSEL !

Et après le 10 avril ? Place aux luttes !

 

LA PHRASE DU JOUR

"A chaque conflit médiatisé je me remémore les premiers reportages télévisés de 1994 lors de l’arrivée des militaires français au Rwanda qui nous présentaient la joie des survivants désormais sauvés alors qu’il s’agissait en réalité des génocidaires ayant participé aux massacres quelques jours plus tôt."

A cet instant ma vision du monde venait de changer pour toujours.

 

Les forces terrestres attaquent | Le Devoir

Bombardement de Bagdad par les Américains.
Un vrai feu d'artifice, mais "ils" ne nous ont pas montré les cadavres de civils, femmes et enfants. Et ce soir-là et les suivants, il y a eu des milliers et des milliers de morts dans la population.

Toute l'actualité en continu avec l'OBS

Guerre d’Irak :

10 ans et des centaines de milliers de morts

Mais qui, en France et en Europe, a demandé alors des sanctions contre les Etats-Unis, et leur retrait du Conseil de Sécurité ?

 
 
La guerre au temps de la “cancel culture”

 

Lors du déclenchement de l’invasion de l’Irak en 2003, j’étais en déplacement professionnel aux Etats-Unis. C’était une expérience effrayante. A la radio, à la télévision, dans les journaux, tout était bourrage de crâne. L’ordre de ne pas montrer les cadavres, et on ne les montrait pas. L’ordre de ne pas parler de « victimes civiles » mais de « dommages collatéraux », et tout le monde utilisait cette expression. L’ordre était de diaboliser la figure de Saddam Hussein, et on le voyait ciblé sur des affiches, des t-shirts, des émissions de télévision. L’ordre était de ne donner aucune information, juste des récits émouvants : des témoignages de soldats américains dans le rôle de libérateurs, des récits d’irakiens racontant les horreurs que leur faisait subir Saddam Hussein, des histoires de victoires épiques.

Mais de qui venaient ces « ordres » ? La démocratie américaine ne permet-elle à chacun de s’exprimer librement ? Oui, bien entendu. Mais comme disait Adlaï Stevenson, « une société libre est une société où il n’est pas dangereux d’être impopulaire ». Et à l’époque, ne pas suivre le courant était pour le moins périlleux. Car ceux qui n’étaient pas dans le camp du Bien étaient forcément dans le camp du Mal, et traités comme tels. La France avait voté contre l’intervention à l’ONU ? Les « french fries » étaient rebaptisées « liberty fries », les magasins et produits français ostensiblement boycottés, les français se faisaient interpeller et cracher dans la rue, et on croisait des gens qui portaient fièrement sur leur t-shirt une bombe surmontant la formule menaçante « today Baghdad, tomorrow Paris ».

Je pensais que cette hystérie était tout américaine. J’avais tort : la guerre en Ukraine a montré à quel point notre vieille Europe goûte aussi aux plaisirs équivoques de l’indignation morale à l’américaine. Vous trouvez ridicule de rebaptiser les « french fries » en « liberty fries » ? Et bien, que pensez-vous de l’annulation d’une conférence de l’écrivain Paolo Nori à l’université de Milan, au prétexte que le thème de la conférence était… Fédor Dostoïevski, écrivain certes Russe, mais dont la mort en 1881 l’empêche de prendre position dans le conflit en cours ? Et ce n’est pas un cas unique, loin de là. Le chef d’orchestre Valeri Gergiev, considéré comme l’un des plus grands maestros vivants, est sommé de signer des déclarations condamnant son pays, sous peine de se voir licencié ou interdit de scène. Et ce n’est pas une menace en l’air : Gergiev ayant refusé de se soumettre à ce qu’il faut bien appeler une procédure inquisitoriale, a été dûment licencié et ses concerts annulés. La soprano Anna Netrebko refuse de condamner la politique extérieure de son pays ? Elle est déprogrammée. Elle accepte finalement de signer un communiqué contenant la condamnation demandée, elle est reprogrammée. Un évènement organisé par l’industrie spatiale américaine et traditionnellement appelé « la nuit de Youri » en mémoire du cosmonaute Youri Gagarine s’est vue rebaptisée en « nuit de ce qui vient après ». Des expositions de tableaux issus de collections russes sont contestées, des festivals de cinéma russe annulés. La Cardiff Orchestra, au pays de Galles, annule un concert où elle devait jouer des œuvres de Tchaïkovski (1). Même chose à la philharmonie de Zagreb. Et on pourrait allonger la liste à l’infini.

Vous me direz qu’il a toujours été ainsi. C’est faux : alors qu’en 1940 Londres était sous les bombes, on y a continué à jouer Haendel ou Bach. Encore plus emblématique : l’indicatif des émissions « les Français parlent aux Français » sur la BBC reprenait les premiers accords de la 5ème symphonie d’un musicien allemand nommé Beethoven. Imagine-t-on aujourd’hui la résistance ukrainienne reprendre comme indicatif un air de Tchaïkovski ? On notera par ailleurs que rien de tel n’était arrivé en 2003, lorsque l’armée américaine s’est lancée à l’assaut de l’Irak. Les orchestres américains ont continué à jouer en Europe, les films américains à sortir en salle, les artistes américains à se produire dans le monde entier.

Tout ça pourrait être amusant si ce n’était pas aussi grave. Car on ne se vautre pas dans les joies de l’indignation morale impunément. L’indignation morale, qui est l’autre face de la « cancel culture » est l’illustration de la dégradation de notre vie démocratique. Car vivre en démocratie implique nécessairement accepter le fait que nos sociétés sont diverses, avec une multiplicité d’intérêts qui sont tantôt complémentaires, tantôt antagoniques, et qui donnent naissance à des cadres idéologiques, des opinions et des projets politiques qui peuvent être diamétralement opposés. La démocratie est censée permettre la coexistence pacifique ce ces différences.

Mais comme le signale Alain-Gérard Slama dans « Le siècle de monsieur Pétain » (2), une telle logique est particulièrement exigeante. Elle implique d’accepter la différence et le conflit comme faisant partie de la vie normale de nos sociétés, et fait de la politique comme une recherche permanente d’un équilibre toujours précaire.  Le débat démocratique est par essence une prise de risque, le risque que l’autre ait, au moins en partie, raison. Ou du moins, ses raisons.

Or, les gens détestent le risque. Au doute, ils préfèrent la certitude. Et c’est pourquoi les discours unanimistes, qui proposent une société « apaisée » autour d’idées partagées par tous – ce qui suppose l’élimination des hérétiques, qu’elle soit physique ou symbolique – séduit toujours autant. Cet unanimisme nous dispense de nous poser des questions – comment pourrions-nous nous tromper alors que tout le monde est d’accord avec nous ? – et nous rassure donc sur le fait que nous sommes du côté du Bien. C’est un cocon bien commode, une bulle où tout ce que nous lisons, ce que nous écoutons, confirme jour après jour que nous sommes dans le Vrai.

Une telle vision est, par nature, totalitaire. La diversité des projets reflétant une diversité irréductible d’intérêts, on ne peut atteindre le « consensus » en question que si l’on exclut – ou l’on réduit au silence – toute position dissidente, voire si l’on rend toute dissidence impensable (3). Et la « cancel culture » sert précisément à cela : en supprimant tout ce qui n’est pas conforme à une description du monde, elle construit un environnement idéologiquement aseptisé où rien ne vient « offenser » le consensus et donc planter le doute. Quand Von der Leyen justifie l’interdiction de RT par sa volonté d’empêcher « les mensonges d’affaiblir notre Union », on entend les échos des « mensonges qui nous ont fait tant de mal » dont parlait naguère par le Maréchal. Tous ces discours ont un point commun : la force est dans l’unanimité. Si Von der Leyen veut faire taire ces discours, ce n’est pas parce qu’ils sont « mensongers », mais parce que le mensonge en question « affaiblit notre Union ». Cela pose une question : si une « vérité » venait à « affaiblir notre Union », faudrait-il l’interdire aussi ? La réponse fournie par nos autorités européennes est évidente : ce qui « affaiblit notre Union » ne peut être une « vérité », et cela par définition. « Il n’y a pas de décision démocratique contre les traités européens », comme disait Juncker…

Cette recherche de l’unanimité nécessite qu’on abolisse la raison, qu’on ne s’adresse qu’à l’émotion. La raison est nécessairement diverse, parce que chacun a ses raisons. Mais l’émotion est unanime. Exposez une explication, et vous entendrez s’exprimer les accords et les désaccords.  Montrez une une femme en pleurs tenant dans ses bras son enfant mort, et vous susciterez une réaction unanime. C’est ce que tous les grands démagogues de l’histoire ont compris. Et c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui : regardez les informations télévisées, lisez les journaux. Sur l’Ukraine, vous ne trouverez guère d’analyses ou d’explications. Vous ne trouverez que des témoignages : ici, un grand gaillard avec l’uniforme ukrainien qui vous explique qu’il se battra jusqu’à la mort et que les projets de Poutine sont voués à l’échec ; là, deux adolescentes ukrainiennes qui vous expliquent comment elles diffusent les « vraies informations » sur les réseaux sociaux pour faire face à la propagande russe ; plus loin, un citoyen pleure sa famille installée à Marioupol et dont il n’a pas de nouvelles depuis plusieurs semaines.

Ces témoignages n’apportent en fait aucune information. Dans n’importe quelle guerre, on trouvera des mères pleurant leur enfant, des gaillards se promettant la victoire, des adolescents persuadés de sauver le monde. On aurait certainement pu trouver les mêmes témoignages en Irak après l’intervention américaine, en Serbie après les bombardements de l’OTAN… cela ne nous informe en rien sur le conflit en cours. Le seul effet de ces « informations », c’est de provoquer une réaction sentimentale et unanime, de noyer toute interrogation rationnelle derrière l’émotion.

Prenons un exemple précis, si vous le voulez bien, qui montre clairement combien cette forme « d’information » est, en absence de toute mise en perspective, manipulatrice. Dans son numéro daté du vendredi 16 mars, le journal « Le Monde » publie en « une », sous le titre « Guerre en Ukraine : le martyre de Marioupol » une photo sur quatre colonnes, présentant une femme assise sur un matelas dans ce qui pourrait être un couloir d’hôpital, avec un enfant endormi dans ses bras. La photo porte la légende suivante : « Une femme et son enfant, dans un hôpital de Marioupol, le 11 mars. Elle pleure la mort de son autre enfant dans les bombardements ».

Le lecteur sentimental ne peut que sentir les larmes aux yeux devant cette image de détresse ainsi expliquée. Mais le lecteur cynique et cartésien que je suis se pose immédiatement une question : comment le rédacteur a fait pour savoir que cette femme « pleure la mort de son autre enfant dans les bombardements » ? Sauf à lire dans les pensées de la femme en question, il est impossible d’affirmer qu’elle pleure pour cette raison plutôt qu’une autre, à moins qu’un journaliste présent ait été suffisamment insensible pour aborder cette femme dans sa détresse et lui demandé « vous pleurez pour quoi, exactement » ?

Cette photo et sa légende sont révélatrices d’une dérive manipulatrice parce qu’on utilise ici l’image pour lui faire dire ce qu’elle ne dit pas par elle-même (4). Le texte d’accompagnement exploite l’émotion suscité par la photo et la dirige dans un but précis. Un texte qui a toutes les chances, pour les raisons expliquées plus haut, d’être une invention du rédacteur à partir d’une rumeur plus ou moins vérifiée.

L’utilisation systématique du témoignage est en elle-même une forme de manipulation, parce que le témoignage que vous publiez a toujours comme contrepartie celui que vous ne publiez pas. Lorsque vous publiez une analyse, vous risquez toujours la contradiction. Mais lorsque vous publiez un témoignage, c’est sans risque. On ne peut pas contredire un témoin, puisque le témoin n’expose que son point de vue. Une analyse tendant à montrer que Poutine est fou peut être remise en cause, un paysan ukrainien qui affirme devant la caméra « je pense que Poutine est fou » exprime un fait incontestable : non pas que Poutine est fou, mais qu’il pense qu’il l’est. Or, vous trouverez des témoins pour dire tout et son contraire. En sélectionnant avec soin ceux que vous publiez et ceux que vous occultez, vous pouvez fabriquer une réalité virtuelle. Ainsi, par exemple, on nous a montré les funérailles à Lvov de soldats ukrainiens dans une église réservée à l’armée. Tout y était : les drapeaux ukrainiens, les familles en pleurs, les collègues des disparus affirmant leur foi dans la victoire. C’était émouvant.

Un Russe n’a-t-il pas des yeux ? Un Russe n’a-t-il pas, comme un Ukrainien, des mains, des organes, des dimensions, des sens, des affections, des passions ? N’est-il pas nourri de la même nourriture, blessé par les mêmes armes, sujet aux mêmes maladies, guéri par les mêmes remèdes, réchauffé et glacé par le même été et le même hiver ? Si vous le piquez, ne saigne-t-il pas ? Si vous le chatouillez, ne rit-il pas ? Si vous l’empoisonnez, ne meurt-il pas ? Et si vous lui faites du mal, ne se venge-t-il pas ? » (5). Bien sur que si. Les funérailles des soldats russes tombés pour leur patrie sont probablement tout aussi émouvantes que celles des soldats ukrainiens. Mais on ne le montrera pas, et pour une très bonne raison : la vision manichéenne du Bien contre le Mal ne tient que si l’on déshumanise l’ennemi. Dès lors qu’on lui reconnaît la capacité à penser, à aimer, à souffrir, l’ennemi redevient humain, et la vision manichéenne se fracture. La manière dont la figure de Poutine – un fou incapable d’aimer ou de souffrir – est construite est d’ailleurs assez révélatrice de cette volonté de déshumanisation indispensable au maintien de la fiction d’une lutte du Bien contre le Mal.

Si ce discours fonctionne, c’est parce que notre société fragmentée a envie, désespérément envie, de communion. Divisée en groupes, lobbies et communautés prêtes en permanence à marquer leur différence pour affirmer leur statut victimaire, il reste peu choses pour nous réunir. Et ce lien nous manque. Si l’attaque terroriste contre Charlie Hebdo a fait sortir près de quatre millions de Français dans la rue, c’est en partie pour défendre les libertés. Mais c’est aussi parce qu’une occasion nous était donnée enfin d’être ensemble derrière un drapeau commun. Et nous avions à l’époque été surpris lorsque nous avons constaté que le consensus derrière ce drapeau était moins unanime que nous ne le pensions. Aujourd’hui, la guerre en Ukraine nous donne une nouvelle opportunité de nous donner l’illusion de l’unité.

Les crises pointent souvent avec cruauté les projecteurs sur nos faiblesses. On parle beaucoup de l’américanisation de nos sociétés, l’hystérie antirusse qui domine nos médias en illustre à la perfection les ravages. Dans son discours à l’ONU, Dominique de Villepin avait à juste titre parlé de ces « vieux pays », qui pouvaient se reposer sur les leçons d’une histoire millénaire pour ne pas céder au diktat de l’émotion et pour représenter la voix de l’intelligence. Ce n’est plus le cas. L’oubli volontaire de notre histoire nous a rajeunis au point de nous infantiliser.

Descartes

(1) La justification publiée par l’orchestre en question est d’ailleurs très drôle : d’une part, il paraît que l’un des musiciens de l’orchestre a de la famille en Ukraine, de l’autre, le programme incluait la « marche slave » et « l’ouverture 1812 », œuvres qui « célèbrent les prouesses militaires russes ». Avouez que c’est croquignolet…

(2) « Le siècle de monsieur Pétain », Perrin, 2005. Un livre que je vous recommande très chaleureusement.

(3) La référence ici est bien entendu le 1984 de George Orwell, et l’idée que la transformation du langage permet de rendre certaines idées inconcevables car inexprimables. On peut s’émouvoir devant les souffrances d’une victime, mais un « dommage collatéral » peut-il souffrir ?

(4) C’est d’ailleurs l’une des règles fondamentales du photojournalisme. Une bonne photo de presse ne porte jamais de légende (autre que le lieu et la date de prise du cliché) parce qu’elle doit se suffire à elle-même. Prenez la célèbre photo de Nick Hut présentant une fillette fuyant la destruction de son village au Vietnam en 1972. Vous imaginez cette photo légendée « Petite fille pleurant parce qu’elle est brulée au napalm lors des bombardements américains » ? Non, bien sûr que non. La photo est entrée dans l’histoire parce qu’elle dit tout sans besoin qu’on vous l’explique.

(5) Pour ceux qui ne l’auraient pas reconnu, Shakespeare, « Le marchand de venise », acte III, scène I, légèrement retouché pour coller à l’actualité…

 

 


Chine : « L’incident de Bucha » ne doit pas servir de prétexte à enflammer une situation

Cet éditorial du Global Times dont nous partageons tous les attendus et qui dit la position de ce blog, me parait devoir être la position de tous les communistes et de tous les progressistes épris de paix dans le monde… Malheureusement par opportunisme et vieille complicité avec les USA et L’OTAN, la totalité des forces politiques et des médias français choisit d’exacerber la guerre en espérant que cela leur rapportera au plan électoral, certes le principal coupable de cette situation est MACRON et il faut tout faire pour amoindrir sa force et dénoncer ses mensonges et sa politique de guerre, de misère et d’autoritarisme. L’abstention n’est pas la solution et malgré la campagne pro-otan et d’alliances de sommet du candidat communiste qui est intervenue depuis la guerre en Ukraine, il ne reste que cette porte. Je l’emprunterai donc dans un ultime effort. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Par Global Times Publié: Avr 06, 2022 01:47 AM 

  ISTANBUL, TURKIYE - 29 MARS: Les délégations de négociation Russie-Ukraine partent après les pourparlers de paix entre les délégations de la Russie et de l’Ukraine au bureau présidentiel de Dolmabahce à Istanbul, Turkiye, le 29 mars 2022. Emrah Yorulmaz / Agence Anadolu Emrah Yorulmaz / AGENCE ANADOLU / Agence Anadolu via AFP

ISTANBUL, TURKIYE – 29 MARS: Les délégations de négociation Russie-Ukraine partent après les pourparlers de paix entre les délégations de la Russie et de l’Ukraine au bureau présidentiel de Dolmabahce à Istanbul, Turkiye, le 29 mars 2022. Emrah Yorulmaz / Agence Anadolu Emrah Yorulmaz / AGENCE ANADOLU / Agence Anadolu via AFP


Le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion le 5 avril (HNE) pour discuter de la situation en Ukraine, avec « l’incident de Bucha » à l’honneur. 

L’Ukraine a accusé les forces militaires russes d’avoir tué un grand nombre de civils pendant l’occupation de la ville de Bucha, située dans la banlieue ouest de Kiev.

 La Russie l’a catégoriquement nié et a présenté au Conseil de sécurité de l’ONU des preuves factuelles de la falsification vidéo de la partie ukrainienne et d’autres faux. 

Auparavant, l’Ukraine affirmait que des centaines de corps en civil avaient été retrouvés à Bucha, et les médias occidentaux suivant l’armée ukrainienne dans la ville ont capturé des photos et des vidéos montrant des cadavres éparpillés dans les rues de la ville, ce qui a rapidement ému l’opinion publique internationale et jeté une ombre profonde sur les négociations de paix Russie-Ukraine à un moment critique.

Il faut souligner que toute violence contre les civils, sous quelque prétexte que ce soit, est absolument inacceptable et doit être condamnée et les auteurs tenus pour responsables. C’est en fait le consensus de la communauté internationale. Mais les troubles et la guerre s’accompagnent toujours de tragédies aussi pénibles, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles nous nous opposons fermement au chaos et à la guerre, et insistons pour plaider en faveur de la paix et promouvoir les pourparlers. Bien que la vérité n’ait pas encore été découverte, il est certain que la guerre est en fin de compte le coupable de toutes les tragédies. Tant que la Russie et l’Ukraine ne parviendront pas à un cessez-le-feu, les tragédies humanitaires ne prendront pas fin.

Cependant, il est regrettable qu’après la révélation de « l’incident de Bucha », les États-Unis, l’initiateur de la crise ukrainienne, n’ait montré aucun signe d’appel à la paix et de promotion des pourparlers, mais soit prêts à exacerber les tensions russo-ukrainiennes et à créer des obstacles aux pourparlers de paix entre les deux parties, en augmentant les sanctions contre la Russie, en fournissant plus d’armes à l’Ukraine, et faire continuellement pression sur la Russie dans la diplomatie et l’opinion publique. En particulier, Washington a indiqué qu’il fournirait une gamme de systèmes d’armes lourdes. Le Pentagone a décrit le travail pour répondre aux principales demandes d’assistance à la sécurité de l’Ukraine à un « rythme sans précédent ». Nous devons dire qu’il est très irresponsable d’attiser les flammes à ce stade.

De nombreux médias occidentaux se réfèrent à « l’incident de Bucha » comme un tournant dans le conflit russo-ukrainien, ce qui est un jugement ambigu. S’agit-il d’un virage dans le sens d’une nouvelle détérioration de la situation? C’est précisément ce à quoi les peuples épris de paix dans le monde doivent être très attentifs. À l’heure actuelle, « l’incident de Bucha » semble s’écarter de son cours normal, et l’atmosphère de la guerre de l’opinion publique et de la guerre psychologique se renforce. Cependant, toute tentative de profiter de la crise ukrainienne pour occuper unilatéralement un « terrain moral élevé » et pousser continuellement les conflits afin d’en tirer des avantages géostratégiques est susceptible de déclencher une plus grande tragédie humanitaire à la fin.

Il est rationnel de soupçonner que derrière l’indignation des États-Unis et de l’Occident à propos de « l’incident de Bucha » se cache un profond deux poids, deux mesures et un objectif politique qui n’est pas résolu. En effet, au fil des ans, les forces militaires de certains pays ont commis de nombreux crimes en tuant des civils en toute impunité. Selon des statistiques incomplètes, jusqu’à 100 000 civils afghans sont morts sous les tirs américains, et un nombre important d’entre eux sont des enfants. Les forces spéciales australiennes ont tué 39 civils afghans non armés, y compris des mineurs, en leur tranchant la gorge pour « pratique ». De plus, afin d’entraver l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre américains en Afghanistan, le gouvernement américain est allé jusqu’à restreindre la délivrance de visas pour le personnel de la CPI et à imposer des sanctions aux hauts fonctionnaires de la Cour.

« La première victime de la guerre, c’est la vérité. » Ce proverbe occidental bien connu a été cité à de nombreuses reprises par des législateurs et des politiciens américains et britanniques, qui devraient être pleinement conscients qu’il est aussi important que la poursuite de la « vérité » d’éviter la tragédie. Quelle que soit la façon dont « l’incident de Bucha » s’est déroulé, personne ne peut nier au moins une chose : la guerre elle-même est le principal coupable de la catastrophe humanitaire. La catastrophe humanitaire actuelle en Ukraine a ajouté une nouvelle pression aux pourparlers de paix russo-ukrainiens. Mais la crise montre la nécessité et l’importance du cessez-le-feu et des pourparlers de paix, car si aucun cessez-le-feu n’est atteint le plus rapidement possible, il pourrait y avoir d’autres catastrophes à l’avenir.

En ce sens, « l’incident de Bucha » a une fois de plus rappelé à la communauté internationale qu’en plus d’une poursuite sérieuse de la responsabilité et de l’enquête, il fallait éviter d’attiser les flammes et de « passer le couteau ». Il faut insister sur la défense de la paix et la promotion des pourparlers. Quelle que soit la difficulté, un cessez-le-feu et la paix doivent en résulter. Seule la paix peut protéger la vie et apporter la tranquillité.

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La Grèce se révolte contre Zelenski et les néonazis d’Azov

Zelenski est comme les USA, ses maîtres, il n’a pas de limites et se croit en pays conquis partout. Les discours de Zelenski sont probablement livrés clé en main à cet acteur-pitre qui surjoue la tragédie avec l’arrogance made in USA. Ses références historiques suscitent en général l’indignation parce que comme les dirigeants US il n’imagine même pas l’histoire de l’Europe et de la plupart de ses vassaux, il confond la servilité des dirigeants avec celle des peuples. C’est cette confusion qui en ce moment rend la campagne présidentielle française totalement onirique parce qu’il y a une angoisse et une gravité des peuples que le cirque médiatique et le fatras du politique est incapable de traduire comme ce pitre en chef. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Le discours du président ukrainien a duré environ 15 minutes et a provoqué un scandale politique en Grèce. Il convient de noter que seuls les députés du parti au pouvoir Nouvelle Démocratie ont accueilli Zelenski et ont écouté son discours. Dans le même temps, les députés du Parti communiste grec, le KKE, et le parti de droite Solution grecque ont complètement quitté le parlement, n’écoutant pas toutes ces absurdités. Le parti “SYRIZA – Alliance progressiste” a qualifié d’inacceptable l’apparition des nazis d'”Azov” SYRIZA embarrassé a déclaré qu’il “ne savait pas” que Zelenski viendrait avec un AZOV NAZI au Parlement grec. Un parlement qui a été dissous par ses semblables (la junte militaire) en 1967.Ils ont même déclaré avoir été complètement pris par surprise d’apprendre que Zelenski abrite des NAZIS, on voit pourquoi le secteur international du PCF ET l’humanité qui ne cachent pas leurs liens avec Syriza nous a imposé cette ligne suicidaire concernant l’OTAN et l’Ukraine en feignant eux aussi de ne pas savoir et d’être de grands démocrates.(AKEL de Chypre vient, même tard, d’annoncer qu’ils boycotteraient l’apparition de Zelenski au parlement chypriote)

08/04/2022

Volodimir Zelenski, le président ukrainien, a été invité par le gouvernement (extrêmement pro-américain et pro-OTAN) à Athènes à s’adresser au Parlement grec le 7 avril.

Il a prononcé un discours au vitriol, plein d’accusations, contre la « Russie nazie ». Mais il a fait quelque chose de plus. À la fin de son discours, il a donné la parole à un membre du bataillon néo-nazi Azov pour s’adresser au parlement grec.  

Et il l’a fait dans la capitale d’un pays qui a le plus souffert de la barbarie nazie en Europe. 

Les Grecs, bien que condamnant l’intervention russe en Ukraine, ne sont pas du tout enthousiasmés par l’hystérie anti-russe, les mesures prises contre la Russie, y compris les citoyens russes et la civilisation russe et le néo-maccarthysme dominant la vie politique et les médias grecs, comme dans tout le monde occidental, et menaçant tout ce qui reste des droits démocratiques élémentaires en Occident. Ils se souviennent aussi très bien que les États-Unis ont imposé une dictature dans leur propre pays en 1967. Ils se souviennent aussi très bien que la Turquie, membre de l’OTAN, agissant sur les encouragements d’Henry Kissinger, a envahi Chypre en 1974 et y maintient toujours une énorme force d’occupation. Les Grecs n’ont pas non plus oublié les bombardements et les invasions de la Yougoslavie, de l’Irak ou de la Libye. Ils sont contre l’intervention militaire russe, mais ils conviennent également que Moscou a des préoccupations légitimes et importantes en matière de sécurité.  

Interrogés dans un sondage publié par le journal grec Demokratia le 6 avril, 2,1% de la population attribue la responsabilité du conflit actuel à l’Ukraine, 27,8% à la Russie, 31,1% aux puissances occidentales et 37,1% à tous. 71,6% de la population est contre la décision du gouvernement de fournir des armements à l’Ukraine. Et 55% des Grecs étaient contre la décision d’inviter Zelenski à s’adresser au Parlement grec.  

Mais quand les Grecs ont vu un « militant Azov » néonazi, une figure de gangster parler à leur parlement, l’indignation a explosé dans les médias sociaux.

Tous les partis d’opposition ont condamné cette comparution et accusé le gouvernement. Même l’ex-Premier ministre du parti au pouvoir, Nouvelle Démocratie, Antonis Samaras, a parlé d’une « grave erreur ».  

Si le but de Zelenski (et de ses conseillers américains, qui organisent très probablement ses « apparitions ») était d’attirer une certaine sympathie pour son pays et pour lui-même, ou de légitimer l’infâme bataillon Azov, il a obtenu exactement le contraire. Sa présence a immédiatement résonné à Chypre, où le plus grand parti d’opposition, l’AKEL de gauche, a décidé de s’abstenir du discours au parlement chypriote qu’il a prononcé après son discours grec.  

Certains observateurs bien informés estiment que Geoffrey Pyatt, ex-ambassadeur des États-Unis à Kiev (lors du coup d’État de 2014) et maintenant à Athènes, une personne très fanatique, a probablement joué un rôle avec ses conseils sur le fiasco du discours de Zelenski, mais il n’y a aucun moyen de prouver ou de réfuter une telle allégation. 

Au contraire, il est possible que le 7 avril restera dans l’histoire comme le début d’une nouvelle crise profonde en Grèce. Il est tout à fait évident que l’élite politique actuelle du pays est en contradiction directe avec les souhaits du peuple dans tous les problèmes importants et critiques, y compris la situation économique et sociale désastreuse qui se détériorera davantage à la suite des sanctions appliquées contre la Russie. 


 

 


 La plus importante des nouvelles de la journée d’hier: 

 

WASHINGTON, 4 avril (Reuters) – L’armée américaine n’est pas en mesure de confirmer de manière indépendante les récits ukrainiens d’atrocités commises par les forces russes contre des civils dans la ville de Bucha, …

« Le Pentagone ne peut pas confirmer cela de manière indépendante et à lui seul, mais nous ne sommes pas non plus en mesure de réfuter ces affirmations. »

Si le Pentagone, qui comprend la Defense Intelligence Agency et la National Security Agency, ne peut pas confirmer les affirmations du gouvernement de Kiev, qui d’autre le peut ?

Certainement pas les sous-fifres européens qui ont réagi à ces affirmations douteuses en renvoyant de nouveaux membres du personnel des ambassades russes dans leurs pays.

Les États-Unis poussent à nouveau les Européens à suicider leurs économies. Les États-Unis seraient bien sûr le seul pays à en profiter.

C’est terminé. L’Ukraine a perdu la guerre. Sa marine, son armée de l’air et son industrie de la défense n’existent plus. L’armée de l’air russe effectue des centaines de bombardements par nuit, éliminant tous les dépôts de carburant et de munitions qui restent en Ukraine.

Sans carburant, les chars et les camions sont immobilisés. Sans munitions, l’artillerie devient silencieuse. Les unités ukrainiennes lourdes le long du Donbass sont maintenant incapables de faire une guerre de manœuvre. Elles ne peuvent même pas fuir. Le réapprovisionnement et les réserves sont incapables de les atteindre. Elles ont le choix d’abandonner ou d’être détruites sur place.

Quiconque continue à pousser à envoyer plus d’armes en Ukraine ou dit à Kiev de prolonger la guerre met plus de vies ukrainiennes en danger pour un gain potentiel nul.

C’est criminel.

Source: Moon of Alabama

Message urgent de Cuba : les oiseaux de destruction massive !

lundi 4 avril 2022 par Beatriz Talegon

Message urgent, cet article et ses révélations que l’on croirait sorti d’un film d’Hitchcock, doit-il être également mis en relation avec le scandale touchant le fils de Biden concernant ses laboratoires ukrainiens que nous publions par ailleurs ? Il émane de Cuba. Ce qui est une garantie de sérieux mais aussi de compétence en la matière puisque l’île a subi plusieurs épidémies provoquées par son voisin, en particulier de dengue et de peste porcine. Dans cette affaire, la Chine exige une enquête et prend au sérieux les révélations russes. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Sur la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et les oiseaux de « destruction massive »

Lors d’une réunion bruyante au Conseil de sécurité de l’ONU, tenue à la demande de la Russie, sur le développement d’armes biologiques américaines à ses frontières à l’intérieur de l’Ukraine, ce qui suit a été démontré de manière évidente :

1- Le délégué russe a remis des documents et des preuves à consigner au procès-verbal de la session qui confirment ce qui suit :

* Financement officiel du Pentagone pour un programme d’armes biologiques « non niable » en Ukraine

*Noms de personnes et d’entreprises américaines spécialisées dans les preuves et les documents impliqués dans ce programme.

* L’emplacement des laboratoires en Ukraine et les tentatives faites jusqu’à présent pour dissimuler les preuves.

2- Il y a eu une autre révélation du représentant de la Russie sur les sites des laboratoires américains qui fabriquent et testent des armes biologiques dans 36 pays du monde (une augmentation de 12 pays par rapport à la session précédente).

3- Le délégué russe a précisé les maladies et les épidémies, les moyens de leur diffusion, les pays dans lesquels elles sont testées et quand et où les expériences ont été menées avec ou sans la connaissance des gouvernements de ces pays.

4- Le délégué russe a confirmé publiquement que parmi les expériences et les effets se trouve le virus responsable de la pandémie actuelle et un grand nombre de chauves-souris utilisées pour transmettre ce virus.

5- Les Etats-Unis nient, la France et la Grande-Bretagne se rallient à cette négation (et l’écho parmi les peuples de ces pays est très violent), et ils ont tendance à croire ce roman sous la pression psychologique que la pandémie a laissée sur tout le monde.

6- L’Organisation mondiale de la santé nie sa connaissance de l’existence d’expériences biologiques en Ukraine et dit : Toutes nos informations sont qu’il s’agit de laboratoires de recherche médicale pour lutter contre les maladies (alors que la Russie prouve avec des preuves la correspondance régulière et les visites d’experts de l’Organisation mondiale de la santé) aux laboratoires américains suspects du monde entier.

7- La Chine attaque tous ces gens-là et dit au délégué américain : Alors que vous niez et puisque vous êtes sûrs de votre innocence, pourquoi refusez-vous désespérément de permettre à une enquête menée par des spécialistes de découvrir la vérité, en particulier avec des documents et des preuves tangibles ?

À ceux qui veulent savoir ce que sont les oiseaux numérotés… et alors que l’Amérique tue le monde sans un seul coup de feu… Voici les informations :

Oiseaux de destruction massive.

La Russie ne s’attendait pas à découvrir, dans le cadre de sa campagne militaire en Ukraine, des oiseaux numérotés produits par des laboratoires biologiques et bactériologiques en Ukraine financés et supervisés par les États-Unis d’Amérique.

Mais que sont les oiseaux numérotés ?!

Après avoir étudié la migration des oiseaux et les avoir observés au fil des saisons, les spécialistes de l’environnement et les zoologistes sont en mesure de connaître le chemin que ces oiseaux empruntent chaque année lors de leur voyage saisonnier, y compris ceux qui voyagent d’un pays à l’autre ou même d’un continent à l’autre.

Voici le rôle d’intelligence des parties réalisant un plan malveillant, un groupe de ces oiseaux migrateurs sont « arrêtés », numérisés et dotés d’une capsule germinale qui porte une puce à contrôler par des ordinateurs, puis ils sont relâchés pour rejoindre les oiseaux migrateurs dans les pays où les dégâts sont prévus.

Ces oiseaux sont connus pour prendre un chemin de la mer Baltique et de la mer Caspienne au continent africain et à l’Asie du Sud-Est, et deux autres vols du Canada vers l’Amérique latine au printemps et à l’automne. Au cours de leur long vol, leur mouvement est surveillé étape par étape au moyen de satellites, et leur emplacement exact est déterminé, s’ils veulent, par exemple, nuire à la Syrie ou à l’Egypte, la puce est détruite lorsque l’oiseau est dans leur ciel. L’oiseau est tué et tombe porteur de l’épidémie, et les maladies se propagent dans tel ou tel pays. Ainsi, le pays ennemi a été endommagé sans aucun coût militaire, économique et politique.

La numérotation des oiseaux migrateurs est considérée comme un crime en vertu du droit international, car ce sont des oiseaux qui pénètrent dans le ciel et l’air d’autres pays, et s’ils sont pourvus de germes, alors cet oiseau devient une arme de destruction massive.
Par conséquent, en droit international, l’utilisation d’oiseaux pour lancer des attaques meurtrières contre un adversaire est considérée comme interdite, et quiconque commet un acte aussi immoral et inhumain est puni, et c’est ce qui a fait trembler l’Amérique devant aucune punition (personne n’ose les punir) mais de la stigmatisation qui accompagnera la vie de tous et de l’exclure complètement en tant que pays crédible, même de la part de ses alliés.

Les Russes ont une forte carte de pression, quand ils disent qu’ils ont capturé les oiseaux, cela signifie que les Américains se noircissent les mains dans un tel cambouis, avec tous les détails qu’il contient qui aboutissent à une condamnation décisive.

Cela nous oblige à réfléchir à la possibilité que tous les virus qui ont infecté l’homme au cours de ce siècle, en particulier les derniers, tels que Ebola, qui a touché l’Afrique, l’anthrax, la grippe porcine et aviaire, et actuellement le Covid-19, proviennent tous de laboratoires financés et administrés par les États-Unis d’Amérique, et c’est ce qui a poussé la Chine à soumettre une demande urgente, sérieuse et stricte pour mener une enquête internationale sur l’apparition soudaine du coronavirus, il est très probable que les États-Unis aient utilisé des oiseaux migrateurs pour tuer des citoyens chinois.

L’important est que les scandales en Amérique du Nord soient en hausse, et maintenant il a commencé à atténuer son ton hostile envers la Russie et essaie de renouer avec elle, dans l’espoir qu’ils parviendront à un accord politique avec les Russes qui la protégera du mal de leurs actions et afin qu’elle ne représente aucune menace pour la Russie à l’avenir.

(Tiré de daily16)Marqué avec Ignacio Ramonet, Information, Médias, Organisation mondiale de la santé (OMS),Russie, Ukraine