LE DÉLICIEUX HORS D'OEUVRE DES MURTEIRA GRAVE.
En préambule: pladoyer d'un aficionado - parmi d'autres- "militant".
On reproche parfois aux aficionados de donner trop d’importance aux toros, au détriment des hommes qui les affrontent. C’est parfois un peu vrai, il faut en convenir, et l’explication est simple. Les gens qui nous entourent, le plus souvent, - la preuve encore par PARENTIS, samedi après midi, où je fus prié par deux accents pointus à "TAKAIALLER"- n’accordent AUCUNE importance ni attention au bétail, ni aux cornes, ni à la faiblesse éventuelle des pattes, ni au trapio, pas plus qu’à l’absence de lidia, au toreo profilé et stéréotypé, sans aucune personnalité, qui est le bagage universel acquis dans les écoles, aux massacreurs à la pique dans le dos et carioquée, sur ordre des petits « maestros » totalement et exclusivement responsables de l’invalidité du toro qui en sera la conséquence, petits "maestros" qui gardent ostensiblement les yeux fixés sur le bout de leurs zapatillas. Sans oublier les conseils et les encouragements à truquer, à toréer fuera de cacho, à persévérer dans l’erreur et le faux, de leurs peones : cachés derrière les burladeros, ces derniers prodiguent à leur petits protégés tout mauvais conseil qui peut contribuer à abréger leur carrière, ponctué de « eso es », « bièèènnn », ce qui donne aux apprentis toreros l’illusion qu’ils vont bientôt marcher sur le sentier de la gloire, alors qu’ils foulent exclusivement le terrain de la cogida.
Devant la tricherie organisée, les aficionados doivent éveiller l’attention des nouveaux publics, séduits par la récente médiatisation de la corrida, on est contraints de râler – souvent, et bruyamment, ce qui est souvent mal interprété par les gogos en mal de pañuelitude- et expliquer, ce qui n’est pas simple, pourquoi il faut protester, dire et répéter que sa disparition, qui menace la corrida, n’est pas inéluctable, à condition que les canons qui fondent sa raison d’être soient scrupuleusement respectés. Et comment faire, si ce n'est en se faisant entendre, même si l'on dérange la peña "chuuuuttttttt"?
C’est ce qui fait que à l’opposé de l’image du torero, si chère aux spectateurs, nous préférons celle du toro, de son intégrité et du respect total dû à l’animal, et nous gardons les yeux ouverts, et nous tentons de faire s’ouvrir les yeux du public, sur les attitudes trompeuses, déloyales, quand ce n’est pas marquées du sceau de la tricherie, des acteurs qui officient en piste : et çà n’est pas gagné, il y a du pain sur la planche !!
Sans parler des autres problèmes qui empoisonnent la corrida : alguaciles souvent incompétents, souvent absents, parfois indignes de leur fonction,- ivresse manifeste de l’un d’eux à ORTHEZ- palco où trônent les éternels égocentriques bardés de leur suffisance que l’on trouve à la tête de clubs taurins et qui se prennent pour des stars indispensables au bon déroulement du spectacle, gente malpolie- c’est dans leur nature, pourquoi est-ce qu’on les retrouve partout ?- qui s’assoit avec dix minutes de retard, qui déclenche la musique parce qu’une équipe qui campe avec forces bouteilles et boit beaucoup sur les gradas d’en face a gueulé « mùsica ! », qui balance une oreille réclamée par un quart d’arène, donc qui ne sait pas plus compter qu’être polie…. C’est vrai que je croise depuis 30 ans ou plus ce tanguy – j’étais membre du CRAT, le Comité pour la Réouverture des Arènes de Toulouse dans les années 85,- qui n’a jamais été foutu de m’adresser un signe: nous n’avons sans doute pas les mêmes valeurs, ce dont je m’enorgueillis. Aujourd’hui, après de longues tardes de patience sans résignation, il a gagné mon total mépris. J’aime les hommes lorsqu’ils sont HUMAINS.
C’est ce qui fait que à l’opposé de l’image du torero, si chère aux spectateurs, nous préférons celle du toro, de son intégrité et du respect total dû à l’animal, et nous gardons les yeux ouverts, et nous tentons de faire s’ouvrir les yeux du public, sur les attitudes trompeuses, déloyales, quand ce n’est pas marquées du sceau de la tricherie, des acteurs qui officient en piste : et çà n’est pas gagné, il y a du pain sur la planche !!
Sans parler des autres problèmes qui empoisonnent la corrida : alguaciles souvent incompétents, souvent absents, parfois indignes de leur fonction,- ivresse manifeste de l’un d’eux à ORTHEZ- palco où trônent les éternels égocentriques bardés de leur suffisance que l’on trouve à la tête de clubs taurins et qui se prennent pour des stars indispensables au bon déroulement du spectacle, gente malpolie- c’est dans leur nature, pourquoi est-ce qu’on les retrouve partout ?- qui s’assoit avec dix minutes de retard, qui déclenche la musique parce qu’une équipe qui campe avec forces bouteilles et boit beaucoup sur les gradas d’en face a gueulé « mùsica ! », qui balance une oreille réclamée par un quart d’arène, donc qui ne sait pas plus compter qu’être polie…. C’est vrai que je croise depuis 30 ans ou plus ce tanguy – j’étais membre du CRAT, le Comité pour la Réouverture des Arènes de Toulouse dans les années 85,- qui n’a jamais été foutu de m’adresser un signe: nous n’avons sans doute pas les mêmes valeurs, ce dont je m’enorgueillis. Aujourd’hui, après de longues tardes de patience sans résignation, il a gagné mon total mépris. J’aime les hommes lorsqu’ils sont HUMAINS.
Pourvu que je ne sois pas accusé de "vomir"!
A part cela, PARENTIS EN BORN non seulement n’a pas déçu les aficionados venus de partout, mais au contraire les a ravis. Deux jours d’aficion comblée, trois novilladas et seize novillos dont aucun n’a franchement déparé, dans cette capitale torista du Sud Ouest.
9/10 d’arènes pour les MURTEIRA GRAVE du samedi. Des toros qu’on ne voyait plus depuis des lustres. Que pour ma part j’ai retrouvé avec bonheur. Trois piques pour le premier, trasera, la première, faena quelconque de CUARTERO, muleta souvent accrochée. Arrive bouche fermée pour recevoir un magistral bajonazo. Son second opposant est piqué dans l’épaule, ce qui n’empêche pas le batacazo. Deux autres piques traseras. Peu de charge par la suite, je pense que le sale travail du piquero a payé. Un tiers d’épée dans le poumon.
Le novillo que reçoit HUERTAS est un costaud, bien reçu dans la cape, il charge avec force. Pique dans le dos, seconde dans l’épaule : du grand art, je manifeste, déjà mes voisins de devant me regardent de travers. Toro noble, derechazos profilés, et accrochés, entière, quelques mouchoirs. Son second novillo s’abîme contre le burladero : bravo, les peones ! Changement. Celui-ci est plus petit, astifino. Faible et manso. Une piquette, la seconde dans l’épaule ! La faenita sera profilée, selon la technique universelle actuelle, la muleta posée sur les yeux de l’animal aveuglé. Entière au deuxième essai. Vuelta applaudie par les touristes et un local qui jette à la cantonade : « On est CHEZ NOUS, quand même » !
Le MURTERA que reçoit Juan JIMENEZ est un peu léger, ce qui n’empêche pas qu’il prend évidemment dans le dos sa première ration de fer. Batacazo. Puis la seconde même, de 15 mètres. Le piquero devrait recevoir la médaille d’or -de son petit chef- de la pique trasera. Il n’empêche que c’est le toro qui va mener le bal, promener le novillero, bouche fermée, toreo profilé à droite comme à gauche, toro étouffé, jamais mis en valeur. Èpée glissée sous la peau, vite retirée. Pinchazo, puis 2/3 dans le morillo, puis entière sur le côté. Le second est un negro astifino, qui semble chercher la sortie. Deux varas dans l’épaule. Numéro de charlotade aux banderilles. Et le novillero prend les trastos pour toréer de profil les gradins. Ici aussi, le toro commande, et mène la danse. Cogida de JIMENEZ évitée de justesse. Pourtant, l’animal ne demandait qu’à être lidié, valorisé, dominé, pour peu qu’on veuille bien lui servir autre chose que le sempiternel profilé. A force, le novillo s’avise. Et le toreo de salon qui lui est servi aggrave sa méfiance. Entière. Mais le toro se relève et va mourir aux planches.
Fin du premier acte. Aficionados heureux autour de la buvette. Mais déçus par les novilleros. Éternel problème: quand il y a du toro, chose de plus en plus rare, les hommes, habitués à affronter des perritoros, sont dépassés. Et quand il y a des chèvres, et droguées, de surcroît, comme dans la plupart des cas, il y a la facilité des figuras et des figuritas. Et des oreilles, par paniers entiers.
Ici, c’est heureusement toujours sérieux. Bétail intéressant, toréable, sans niaiserie, on en redemande. Merci et bravo, l'ADA.
A part cela, PARENTIS EN BORN non seulement n’a pas déçu les aficionados venus de partout, mais au contraire les a ravis. Deux jours d’aficion comblée, trois novilladas et seize novillos dont aucun n’a franchement déparé, dans cette capitale torista du Sud Ouest.
9/10 d’arènes pour les MURTEIRA GRAVE du samedi. Des toros qu’on ne voyait plus depuis des lustres. Que pour ma part j’ai retrouvé avec bonheur. Trois piques pour le premier, trasera, la première, faena quelconque de CUARTERO, muleta souvent accrochée. Arrive bouche fermée pour recevoir un magistral bajonazo. Son second opposant est piqué dans l’épaule, ce qui n’empêche pas le batacazo. Deux autres piques traseras. Peu de charge par la suite, je pense que le sale travail du piquero a payé. Un tiers d’épée dans le poumon.
Le novillo que reçoit HUERTAS est un costaud, bien reçu dans la cape, il charge avec force. Pique dans le dos, seconde dans l’épaule : du grand art, je manifeste, déjà mes voisins de devant me regardent de travers. Toro noble, derechazos profilés, et accrochés, entière, quelques mouchoirs. Son second novillo s’abîme contre le burladero : bravo, les peones ! Changement. Celui-ci est plus petit, astifino. Faible et manso. Une piquette, la seconde dans l’épaule ! La faenita sera profilée, selon la technique universelle actuelle, la muleta posée sur les yeux de l’animal aveuglé. Entière au deuxième essai. Vuelta applaudie par les touristes et un local qui jette à la cantonade : « On est CHEZ NOUS, quand même » !
Le MURTERA que reçoit Juan JIMENEZ est un peu léger, ce qui n’empêche pas qu’il prend évidemment dans le dos sa première ration de fer. Batacazo. Puis la seconde même, de 15 mètres. Le piquero devrait recevoir la médaille d’or -de son petit chef- de la pique trasera. Il n’empêche que c’est le toro qui va mener le bal, promener le novillero, bouche fermée, toreo profilé à droite comme à gauche, toro étouffé, jamais mis en valeur. Èpée glissée sous la peau, vite retirée. Pinchazo, puis 2/3 dans le morillo, puis entière sur le côté. Le second est un negro astifino, qui semble chercher la sortie. Deux varas dans l’épaule. Numéro de charlotade aux banderilles. Et le novillero prend les trastos pour toréer de profil les gradins. Ici aussi, le toro commande, et mène la danse. Cogida de JIMENEZ évitée de justesse. Pourtant, l’animal ne demandait qu’à être lidié, valorisé, dominé, pour peu qu’on veuille bien lui servir autre chose que le sempiternel profilé. A force, le novillo s’avise. Et le toreo de salon qui lui est servi aggrave sa méfiance. Entière. Mais le toro se relève et va mourir aux planches.
Fin du premier acte. Aficionados heureux autour de la buvette. Mais déçus par les novilleros. Éternel problème: quand il y a du toro, chose de plus en plus rare, les hommes, habitués à affronter des perritoros, sont dépassés. Et quand il y a des chèvres, et droguées, de surcroît, comme dans la plupart des cas, il y a la facilité des figuras et des figuritas. Et des oreilles, par paniers entiers.
Ici, c’est heureusement toujours sérieux. Bétail intéressant, toréable, sans niaiserie, on en redemande. Merci et bravo, l'ADA.
PARENTIS 2011 est bien partie !