jeudi 4 août 2022

 

Le 4 août au matin, alors que la RPD (République Populaire de Donetsk) faisait ses adieux au colonel Olga Katchoura, surnommée Korsa, qui était morte la veille, l’armée ukrainienne a bombardé la zone du centre-ville où se déroulait la cérémonie funéraire, faisant huit morts (dont une enfant) et cinq blessés.
RPD - L’armée ukrainienne bombarde la cérémonie funéraire du colonel Korsa à Donetsk, faisant huit morts dont une enfant - Donbass Insider
Alors que la RPD faisait ses adieux au colonel Korsa, l'armée ukrainienne a bombardé la zone où se déroulait la cérémonie funéraire.
 
Note de P.
J'ai eu beau écouter toutes les chaines télé, toutes ont annoncé ce bombardement meurtrier, mais aucune n'a précisé que les bombes étaient ukrainiennes.
Pour laisser croire que c'était l'œuvre de Poutine?

 

Ziouganov : celui qui joue avec le feu se brûlera lui-même !

Le président du KPRF dit son analyse de la provocation des Etats-Unis à Taïwan ; une tentative effrontée et sur le fond stupide, vaine, à laquelle la Chine a répondu avec maitrise et sang froid. Ce pays qui prétend diriger le monde est incapable de se diriger lui-même et il joue capricieusement avec la stabilité internationale. Ziouganov dont les sympathies pour la Chine sont bien connues réitère le soutien des communistes russes à leurs frères chinois. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

Déclaration du Présidium du Comité central du KPRF.

Le 2 août, les hauts dirigeants politiques des États-Unis, menés par le président Biden, ont organisé une provocation internationale majeure et très dangereuse. La visite non coordonnée de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Mme Pelosi, à Taipei, la capitale de Taïwan, est un geste extrêmement inamical de l’administration de la Maison Blanche envers la Chine. Elle a essentiellement démontré au monde entier que la diplomatie américaine s’éloigne du principe d'”une seule Chine” et des dispositions des trois communiqués sino-américains.

La provocation impliquant Pelosi est une tentative effrontée d’ingérence sans cérémonie des États-Unis dans les affaires intérieures de la Chine. Elle vise à saper la stabilité internationale, à détruire le fondement politique stable des relations sino-américaines, à humilier la Chine, à porter atteinte à la crédibilité des Nations unies et à semer la pagaille dans la région Asie-Pacifique. Dans l’ensemble, il s’agit d’une démonstration au monde entier de la permissivité de Washington et de ses intentions très agressives.

Cette provocation a montré que non seulement Biden, mais aussi l’ensemble des dirigeants politiques américains ont perdu tout contact avec la réalité. C’est uniquement grâce à la volonté de fer et au cran d’acier des dirigeants chinois que les actions américaines n’ont pas débouché sur un conflit armé, dont les conséquences auraient pu être catastrophiques.

Le KPRF et des dizaines de millions de citoyens russes condamnent fermement les provocations des Etats-Unis envers la République populaire de Chine. Nous estimons que des démarches comme la visite de Pelosi à Taïwan sont absolument inacceptables. Nous sommes fermement guidés par le principe d'”une seule Chine” et soutenons pleinement le peuple et le gouvernement chinois sur la question de Taïwan.

Il n’y a qu’une seule Chine dans le monde – la République populaire de Chine, dont Taïwan fait partie. Le gouvernement de Pékin est le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la RPC. Le principe d'”une seule Chine” est fondamental dans la compréhension de la communauté internationale. Sa reconnaissance est reflétée dans la résolution n° 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée en octobre 1971. Actuellement, 181 pays entretiennent des relations diplomatiques avec la RPC sur la base du principe d’une seule Chine.

L’Occident doit se rappeler que la défense résolue de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine est la ferme volonté d’un milliard quatre cent millions de Chinois. La réunification de la Chine est le grand rêve de longue date de tous les membres de la nation chinoise.

Le KPRF soutient le droit de la République populaire de Chine à prendre les mesures nécessaires pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Nous appelons les principales forces politiques américaines à cesser toute activité hostile à l’égard de la Chine, à ne pas entraver son développement économique et à bien apprendre le proverbe chinois : “Celui qui joue avec le feu se brûlera lui-même !”

Peuple chinois frère, nous sommes avec vous !


L’ancien président bolivien Evo Morales appelle à une campagne mondiale pour éliminer l’OTAN

Morales déclare que les États-Unis utilisent l’OTAN pour provoquer des guerres et vendre des armes. Le coup d’État soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni contre lui en 2019 a été entrepris pour le lithium et parce que son gouvernement proposait un modèle économique alternatif au «consensus de Washington» néolibéral. Il dénonce la manière dont les Etats-Unis font main basse sur les institutions internationales, ont un système de propagande qui appuie leurs coups d’Etat, leurs crimes et qui diabolise ceux qui comme lui résistent à l’empire, conservent leurs ressources pour le bien être du peuple et pas les multinationales. Cette opinion devient non seulement de plus en plus majoritaire sur la planète, mais de plus en plus nombreux sont ceux qui comme lui osent parler. Comment ne pas voir le fossé qui se creuse entre non seulement les pays de l’OTAN mais entre les forces de gauche de ces pays et le reste du monde (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

Jeremy Kuzmarov – 30 juillet 2022
https://covertactionmagazine.com/2022/07/30/former-bolivian-president-evo-morales-calls-for-a-global-campaign-to-eliminate-nato/

Dans une interview avec un journaliste britannique, Morales déclare que les États-Unis utilisent l’OTAN pour provoquer des guerres et vendre des armes. Le coup d’État soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni contre lui en 2019 a été entrepris pour le lithium et parce que son gouvernement proposait un modèle économique alternatif au «consensus de Washington» néolibéral

Dans une interview avec le journaliste britannique Matt Kennard chez lui à El Trópico, une petite ville à quatre heures de Cochabamba au cœur de la forêt amazonienne, l’ancien président bolivien Evo Morales (2006-2019) a appelé à une campagne internationale pour éliminer l’OTAN

Selon Morales, cette campagne devrait expliquer aux gens du monde entier que « l’OTAN, c’est en fin de compte les États-Unis. Ce n’est pas une garantie pour l’humanité ou pour la vie. Je n’accepte pas la manière dont ils peuvent exclure la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Alors que les États-Unis sont intervenus en Irak, en Libye, dans tant de pays ces dernières années, pourquoi n’ont-ils pas été expulsés du Conseil des droits de l’homme ? Pourquoi cela n’a-t-il jamais été remis en question ? »

Morales poursuit : « Nous [dans le Movimiento al Socialismo, MAS] avons de profondes différences idéologiques avec la politique mise en œuvre par les États-Unis utilisant l’OTAN, qui est basée sur l’interventionnisme et le militarisme. La Russie et l’Ukraine veulent parvenir à un accord et [les États-Unis] continuent de provoquer la guerre, l’industrie militaire américaine vit grâce à la guerre, et ils provoquent des guerres pour vendre leurs armes. C’est l’autre réalité dans laquelle nous vivons. »

Coup d’État contre un modèle économique alternatif

Morales est l’un des présidents qui a engrangé le plus de succès de l’histoire de l’Amérique latine ; il a fermé une base militaire américaine en Bolivie, expulsé la CIA et la DEA et contribué à inverser un demi-millénaire d’histoire coloniale en aidant la Bolivie à industrialiser son économie.

En novembre 2019, Morales a été évincé lors d’un coup d’État soutenu par les États-Unis et le Royaume-Uni qui a culminé avec le massacre par l’armée de manifestants contre le coup d’État. Morales n’a survécu à une tentative d’assassinat que parce que le président mexicain, Andrés Manuel López Obrador, a envoyé un avion pour le secourir.

La bénéficiaire du coup d’État, Jeanine Áñez – une chrétienne conservatrice qui a perdu les élections d’octobre 2020 face à Luis Arce du MAS – a été condamnée à 10 ans de prison en juin après avoir été reconnue coupable de terrorisme et de sédition.

Morales – qui est retourné en Bolivie après l’élection d’Arce en octobre 2020 – pense que le coup d’État a été provoqué par sa décision de nationaliser les réserves de pétrole et de gaz de la Bolivie.

Morales a déclaré à Matt Kennard : « Je continue d’être convaincu que l’empire, le capitalisme, l’impérialisme, n’acceptent pas qu’il existe un modèle économique meilleur que le néolibéralisme. Le coup était contre notre modèle économique… nous avons montré qu’une autre Bolivie est possible. »

 « Tout pour le lithium »

En 2021, le ministère britannique des Affaires étrangères a publié des documents qui montraient que l’ambassade britannique en Bolivie avait payé une entreprise basée à Oxford pour optimiser «l’exploitation» des gisements de lithium bolivien le mois après que Morales ait fui le pays après avoir été évincé lors du coup d’État.

Les documents montrent également que l’ambassade du Royaume-Uni à La Paz a agi en tant que “partenaire stratégique” du régime de coup d’État d’Áñez et a organisé un événement minier international en Bolivie quatre mois après le renversement de la démocratie.

La Bolivie possède les deuxièmes réserves mondiales de lithium, un métal utilisé pour fabriquer des batteries, de plus en plus convoité en raison de l’essor de l’industrie des voitures électriques.

Dans le cadre de la dynamique impériale traditionnelle qui avait maintenu la Bolivie dans la pauvreté, les pays riches extraient les matières premières, les envoient en Europe pour les transformer, puis les revendent aux pays du tiers monde comme la Bolivie en tant que produits finis, avec plus-value.

Avec les gisements de lithium de la Bolivie, Morales a été catégorique : ce système était terminé. La Bolivie ne se contenterait pas d’extraire le lithium ; elle construirait aussi les batteries :

« Nous avons commencé avec un laboratoire, évidemment avec des experts internationaux que nous avons embauchés. Ensuite, nous sommes passés à une usine pilote. Nous avons investi environ 20 millions de dollars, et maintenant ça marche. Chaque année, elle produit environ 200 tonnes de carbonate de lithium, et des batteries au lithium, à Potosí [la capitale de l’empire espagnol où les Espagnols avaient entrepris l’extraction de l’argent aux 17e , 18e et début du 19e siècles.] »

Morales poursuit : « Nous avions prévu d’installer 42 nouvelles usines [de lithium] d’ici 2029. On estimait que les bénéfices seraient de cinq milliards de dollars. De bénéfices! C’est alors que le coup d’État est survenu. Les États-Unis disent que la présence de la Chine n’est pas autorisée mais… avoir un marché en Chine est très important. Egalement en Allemagne. La prochaine étape c’était avec la Russie, puis vint le coup d’État. L’année dernière, nous avons découvert que l’Angleterre avait également participé au coup d’État, tout cela pour le lithium. »

Mentalité coloniale

Lorsque Kennard dit à Morales que le ministère britannique des Affaires étrangères avait nié qu’un coup d’État ait eu lieu, Morales répond que c’est difficile à comprendre et reflète « un état d’esprit totalement colonial. Ils pensent que certains pays sont la propriété d’autres nations. Ils pensent que Dieu les a mis là, donc le monde appartient aux États-Unis et au Royaume-Uni. C’est pourquoi les rébellions et les soulèvements vont continuer. »

Avec le Peuple ou avec l’Empire du Mal ?

Morales a une grande admiration pour Julian Assange dont la détention, dit-il, « représente une escalade, une intimidation pour que les crimes contre l’humanité commis par les différents gouvernements US ne soient jamais révélés. Tant d’interventions, tant d’invasions, tant de pillages. »

Actuellement, Morales travaille à la construction de médias indépendants en Bolivie, où il dit que la plupart des médias “appartiennent à l’empire ou à la droite “.

Optimiste face à la récente victoire des forces politiques de gauche au Pérou, au Chili et en Colombie et au retour attendu de Lula  à la présidence au Brésil, Morales a déclaré à Kennard qu’« en politique, nous devons nous demander : sommes-nous avec le peuple ou sommes-nous avec l’Empire? Si nous sommes avec le peuple, nous faisons un pays ; si nous sommes avec l’empire, nous gagnons de l’argent. Si nous sommes avec le peuple, nous luttons pour la vie, pour l’humanité ; si nous sommes avec l’empire, nous sommes avec la politique de la mort, la culture de la mort, les interventions et le pillage du peuple. C’est ce que nous nous demandons en tant qu’être humains, en tant que dirigeants : ‘ Sommes-nous au service de notre peuple ? ‘ »


 

 

Les États-Unis jouent au pompier pyromane à Taïwan

Les médias parlent des dangers de la canicule, mais ils ont indiqué que des pompiers ont allumé des feux qui éclatent un peu partout en France. Ces pompiers pyromanes sont comme les responsables politiques des Etats-Unis qui débarquent en Asie en déclarant défendre la démocratie et les droits de l'homme. Nancy Pelosi est la figure de proue de cette pratique même si elle a lancé devant les caméras du monde venir « en paix » dans la région.

Le danger d'une Troisième Guerre mondiale est là, mais on continue la provocation. Paradoxalement, les autorités des Etats-Unis ou de l'UE ont clamé en début de semaine leur volonté de ne pas provoquer un cataclysme nucléaire. Le premier août, avant le voyage de Nancy Pelosi en Asie, Joe Biden a, comme Observateur Continental le faisait remarquer, déclaré dans son discours à la Maison Blanche : « Les Etats-Unis renouvellent leur engagement envers le monde [étant] responsable de leur arsenal nucléaire et de continuer à travailler vers l'objectif ultime d'un monde sans armes nucléaires ». Il rajoute : « C'est pourquoi mon administration a donné la priorité à la réduction du rôle des armes nucléaires dans notre stratégie de sécurité nationale ».

Ainsi, les Etats-Unis déclarent sur le papier ne pas vouloir provoquer des conflits graves qui pourraient rayer la vie sur Terre, mais ils envoient Nancy Pelosi à Taïwan ce qui est, totalement, l'inverse de ce que l'administration américaine annonce : faire régner la paix sur le globe. 

« Le monde a besoin de l'Amérique pour diriger ». Sur son site, Nancy Pelosi déclare : « En tant qu'Américains, nous devons protéger les droits de l'homme tant chez nous qu'à l'étranger ». Elle signale qu'on doit avoir « le droit de vivre librement sans menace de violence ou de répression, le droit de vivre dans la dignité et le respect ». Plus loin, elle affirme : « Tout au long de notre histoire [Histoire des Etats-Unis], notre réputation internationale a reposé en partie sur nos valeurs démocratiques et notre engagement envers les droits de la personne. Partout où je voyage, l'appel est clair : le monde a besoin de l'Amérique pour diriger. Nous devons travailler à une politique étrangère durable qui reflète les valeurs américaines ».

« En voyageant à Taïwan, nous honorons notre engagement envers la démocratie : réaffirmons que les libertés de Taïwan - et de toutes les démocraties - doivent être respectées », a-t-elle twitté alors qu' elle dirige une délégation du Congrès américain qui l'accompagne à Taïwan.

Dans le Washington Post, elle explique son geste dans le contexte des fortes tensions internationales où les Etats-Unis, l'UE, l'Aukus (alliance entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie), infligent des sanctions contre des pays du BRICS (Russie et Chine) : « Nous devons nous tenir aux côtés de Taïwan qui est une île de résilience », une base américaine contre la Chine et la Russie, donc. Quoi qu'il en soit la politique américaine va contre la volonté de la Chine ou de la Russie d'avoir un monde en paix et multipolaire, en voulant un seul monde unifié sous la houlette de Washington et de son bras armé : l'Otan. 

En choisissant Nancy Pelosi pour se rendre à Taïwan, les Etats-Unis signifient à la Chine qu'elle est toujours l'ennemie, selon le discours US, de « la plus grande démocratie du monde ». Nancy Pelosi est, en effet, connue pour son opposition viscérale à la politique chinoise.

Die Welt, rappelle qu’elle a vitupéré contre « l'autoritarisme chinois plus tôt et plus ouvertement que d'autres ».

Dans le Washington Post, Nancy Pelosi critique la Chine ouvertement, laissant entendre que les Etats-Unis doivent intervenir comme le gendarme du monde : « Ces dernières années, Pékin a considérablement intensifié les tensions avec Taïwan. La République populaire de Chine (RPC) a intensifié les patrouilles de bombardiers, d'avions de combat et d'avions de surveillance à proximité et même au-dessus de la zone de défense aérienne de Taiwan ». 

La Tribune signale qu' « à Washington, le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison blanche a déclaré que les Etats-Unis n'allaient ''pas être intimidés'' par les menaces ou la rhétorique belliqueuse de la Chine » et que « plusieurs navires américains se trouvaient ce mardi dans la région de Taïwan au moment où Nancy Pelosi arrivait dans l'île, selon des sources militaires américaines ». La messe est dite. Les Etats-Unis provoquent clairement un conflit avec la Chine alors qu'en Europe un conflit a lieu sous les yeux hébétés des populations vivant sous le leadership des Etats-Unis. 

Die Welt rappelle que « dès 1991, deux ans après la répression brutale des manifestations de masse à Pékin, Nancy Pelosi s'est rendue sur la place Tiananmen » où elle a « déployé une banderole en l'honneur des manifestants tués » et que « cela contrastait fortement avec la politique du président de l'époque, George HW Bush, qui est resté silencieux sur le massacre de Tianammen en 1989 et n'a pas initié de changement de politique ». La figure politique des Etats-Unis intervient, donc, dans les affaires internes de la Chine depuis longtemps et attaque directement le gouvernement chinois. Les Etats-Unis n'apportent pas la paix dans cette région. 

En dirigeant une délégation du Congrès dans la région indo-pacifique, comprenant des visites à Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon, le voyage de l'émissaire des Etats-Unis, selon le site de Nancy Pelosi, se concentre sur la sécurité mutuelle, le partenariat économique et la gouvernance démocratique dans la région Indo-Pacifique.

L’objectif des Etats-Unis est de protéger ses intérêts durablement dans l’indo-pacifique et de l’affirmer devant les caméras du monde.

Olivier Renault

Uber : Macron, c’est le parti de l’étranger et de la précarisation

par Laurent Herblay (son site)blog Agora Vox
lundi 1er août 2022

La révélation de l’appui marqué apporté par Macron à l’implantation d’Uber en France a déclenché une nouvelle polémique dont il s’est expliqué le 14 juillet. La macronie a trouvé une forme de parade révélatrice de son état d’esprit : rien de ce qu’il aurait fait ne serait illégal. Une diversion qui vise à cacher le problème peut-être plus fondamental de la ligne politique de ce président, qui ne semble jamais se soucier des intérêts de son propre pays, et acteur d’une précarisation sauvage.

 

 

Au service des actionnaires de la Silicon Valley

Je ne pense pas qu’il y ait eu un véritable acte de corruption directe active, même si le soutien apporté à Uber a été fort. Malheureusement, le rôle qu’a joué Macron comme ministre de l’économie dans ce dossier est tristement cohérent avec son discours sur la « start up nation » ou le ruissellement. Macron veut laisser faire le plus possible ceux qui ont de l’argent, au nom d’une idéologie oligarchiste maintes fois infirmées, mais qui reste dominante dans les élites de notre pays, comme ailleurs. Peu lui importe la précarisation de ceux qui travaillent : n’est-il pas celui qui a poussé la bagatelle de trois réformes du droit du travail en France en à peine 3 ans ? Et la nationalité d’une entreprise, ou la défense des intérêts de la France ne sont-elles pas totalement anecdotiques pour l’homme qui a laissé filer Alstom, Alcatel, Technip ou Lafarge sous pavillon étranger ? Le problème des Uberleaks, c’est son caractère si macroniste.

Bien sûr, il n’est pas anormal qu’un ministre reçoive des représentants d’entreprise, même si la force du soutien interroge. Et les choix qu’il fait peuvent l’être pour de simples raisons idéologiques. Et ici, le choix de laisser une entreprise étatsunienne totalement bouleverser le marché français des taxis correspond malheureusement à une caractéristique trop commune des élites de notre pays : une totale indifférence à notre indépendance et notre souveraineté. Les règles du marché et de la libre-circulation de tout priment sur la préservation de nos intérêts en France. C’est ce qui avait scellé le sort de Péchiney ou d’Arcelor, ainsi que la gestion du partage d’Airbus. La France a une capacité particulière à produire une élite totalement indifférente au maintien en France des savoir-faire ou de nos intérêts, tout en étant souvent fascinée par le capitalisme étatsunien, aussi excessif et destructeur soit-il, comme Uber.

Ce faisant, Macron n’est que le énième dirigeant français du parti de l’étranger, dont la fascination pour les idoles de son époque l’éloigne de son propre pays. Pourtant, Uber, ce sont des intérêts étatsuniens qui se sont contruist au détriment des intérêts de tous les chauffeurs de taxi de France. C’est cette même indifférence qui l’a fait accepter les trop nombreux rachats ou « fusions » d’entreprises françaises quand il était le principal inspirateur de la politique économique de notre pays : Alstom, Alcatel, Technip ou Lafarge sont ainsi passés sous contrôle étrnager quand il était aux affaires. Macron, c’est l’incarnation la plus pure d’un laisser-faire qui s’applique même au démembrement des intérêts de notre pays contre quelques vagues promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent. S’il n’a pas défendu Alstrom et ses actifs extrêmement stratégiques, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’il défende les intérêts de nos taxis.

En outre, comme je le dénonçais alors, Uber, c’est la logique de la terre brûlée, une concurrence totalement déloyale à l’égard des taxis, qui payaient cher, alors, leur licence, qui leur imposait une vraie formation, alors que Macron a œuvré pour minimiser celle demandée aux « chauffeurs » Uber à quelques heures. C’est une immense précarisation d’un secteur économique au seul profit des dirigeants de l’entreprise et de leurs actionnaires, même si leur calcul est, ici, assez alétoire. Mais, ce faisant, Macron montre une fois de plus son adhésion à la logique toute oligarchiste qui consiste à tenter de mettre en place un oligopole ultraprofitable qui peut à la fois extraire un maximum d’argent des consommateurs, après avoir réduit en cendre la concurrence, tout en asservissant ses prestataires, qui n’ont que des devoirs et assument la majeure partie des investissements. Macron doit admirer l’habileté du modèle d’affaire de Uber, aussi antisocial et destructeur soit-il. Il n’y avait besoin de convaincre Macron. Il admirait et admire Uber…

Plus que des procès en légalité, ce qui est choquant ici, c’est d’abord ce rappel du fond idéologique du marconisme : indifférence complète à la France et aux Français et adhésion à la loi de la jungle économique qui permet aux dirigeants et aux actionnaires des grandes entreprises les pratiques les plus déloyales. On peut y ajouter ce manque de transparence démocratique si caractéristique de tout son premier mandat. Les Uberfiles définissent le macronisme. Et ce n’est pas beau à voir.





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Macron le « surdoué » en économie, n’est resté qu’un banquier d’affaires au service de ses richissimes commanditaires

 

LA PHRASE DU JOUR....

 .....QUE TOUS LES MAIRES DE FRANCE DEVRAIENT AFFICHER DANS LEURS MAIRIES.

"CHACUN DOIT FAIRE DES EFFORTS DANS UNE 

LOGIQUE

DE « RESPONSABILITÉ COLLECTIVE »"

phrase extraite d’un récent discours de notre Jupiter président des riches de la République qui feint d’oublier le bilan carbone catastrophique – récemment épinglé - , des patrons du CAC 40 qui se déplacent en JET PRIVÉ , et qui donc n'ont strictement rien à f..... de la responsabilité collective prônée par notre en-fumeur numéro UN !!


Les restrictions s'appliqueront comme il est de coutume aux Français les plus modestes, aux pauvres, à ceux qui ne sont pas capables de se défendre, qui ont choisi pour ce faire de confier leur vote aux populistes, aux démagogues qui soutiennent Macron et LRM, ceux-là qui se garderont bien, comme toujours, de s'attaquer aux racines du mal: 

le capitalisme. 

Quoi de plus proche de la droite pro-capitaliste que l'extrême droite pro-capitaliste, pardon pour le pléonasme?

 

L’administration US joue avec la troisième guerre mondiale : Halte à la va-t-en guerre provocatrice Nancy Pelosi !

En prenant la décision provocatrice et pousse-au-crime de visiter Taïwan ces prochains jours malgré l’opposition déclarée de Pékin, la présidente pseudo-« démocrate » de la Chambre américaine des Représentants prend sciemment le risque d’une crise MILITAIRE MAJEURE avec la Chine populaire : les dirigeants chinois qui ont réaffirmé la souveraineté de la Chine sur cette île historiquement chinoise ont été on ne peut plus clairs là dessus.

Cet acte insensé des USA, qui feraient mieux de balayer devant leur porte et de cesser de provoquer des conflits et des ingérences dans le monde entier pour assurer leur hégémonie mondiale en péril, peut nous mener aux portes de la Troisième Guerre Mondiale. C’est si vrai qu’Antonio Gutierrez, le secrétaire général de l’ONU, vient de déclarer solennellement que nous n’avons jamais été « si proches de l’anéantissement depuis la fin de la guerre froide » ; en clair, depuis l’an 1984 où les USA, pour forcer l’URSS à capituler politiquement (ce qu’ils ont obtenu indirectement avec l’avènement du super-capitulard Gorbatchev à Moscou en 1986), avaient implanté leurs euromissiles nucléaires en Allemagne, plaçant Moscou à 5 mn du feu nucléaire américain.

Ce danger de conflagration mondiale et nucléaire est d’autant plus grand que déjà, en Ukraine, la guerre oppose de fait, par régime fantoche et pronazi kiévien interposé, la Fédération de Russie amie de la Chine populaire à l’ensemble des forces de l’OTAN qui, USA en tête applaudis par toute la fausse gauche social-impérialiste européenne, social-démocratie et euro-écolos en tête, ne cessent de jeter de l’huile sur le feu du conflit en cours à propos du Donbass... et de Taïwan.

Comme par hasard des troubles graves ont lieu aussi présentement entre les populations serbes persécutés au Kosovo et le régime de Pristina, violemment hostile à la Serbie et mis en place par l’OTAN. Laquelle avait déjà détruit Belgrade (et « par erreur » bombardé l’ambassade chinoise !) et dépecé la Yougoslavie (ex-République Socialiste Fédérative de Yougoslavie) à la fin des années 1990 avec l’aide empressée du gouvernement de la « gauche plurielle » de Lionel Jospin (PS), Dominique Voynet (« les Verts ») et Marie-Georges Buffet (PCF), l’ex-« gaulliste » Chirac cautionnant cette guerre décidée par William Clinton.

Et pendant que la marche au néant s’accélère, Macron pérore à Yaoundé et somme arrogamment les Africains de faire bloc contre la Russie. Au lieu de chercher les voies de la désescalade et de la coopération internationale. le régime macroniste appuyé par les LR, les Verts et le PS, fournit des canons de haute précision au régime ukrainien menacé de déroute (le devoir de Hollande, puis de Macron, eût été au contraire de sommer Kiev de respecter les accords de Minsk sur l’autonomie du Donbass dont le président ukrainien était signataire et dont Paris et Berlin étaient garantes !). Préparant depuis des années, sous l’égide du nouveau chef d’état-major qui s’en est publiquement vanté, un « conflit de haute intensité » avec la Russie et avec la Chine sous l’égide du Pentagone et de l’OTAN, Macron passe son temps à palabrer au téléphone avec le dangereux Zelensky sans rien faire, bien au contraire, pour désamorcer le conflit mondial qui approche à grands pas.

Un conflit qui, s’il se mondialise et se nucléarise, comme c’est au final possible, voire probable, peut anéantir la France, l’humanité et mettre fin à toute vie sur Terre !

Dans ces conditions, il est anormal qu’un parti qui se dit « communiste » ait de facto cessé tout travail militant de masse « en bas » contre l’OTAN et pour la paix. Le PRCF est actuellement la seule organisation communiste française qui ne se contente pas de mots, mais qui colle des affiches, qui tracte et qui pose des banderoles pour dénoncer l’OTAN et l’UE, pour dénoncer les néonazis et la fascisation en Ukraine et pour appeler à la désescalade alors que toutes les forces de paix et que tous les véritables patriotes, et donc l’ensemble des communistes dignes de leurs combats passés devraient manifester et militer ensemble en ce moment contre un danger au moins aussi grand que celui qui menaça le monde en 1962 ou en 1984 !

Il est triste également que la France dite « insoumise » ait elle aussi renoncé à toute action militante « en bas » contre l’OTAN et que Mélenchon (qui a enterré son brillant discours de Marseille sur la paix de 2017...) n’ait fait rien d’autre pour la paix que de déclarer qu’il n’avait « rien contre l’idée d’humilier Poutine » et qu’il continuerait les livraisons d’armes à Kiev s’il devenait Premier Ministre de Macron...

Il est également honteux que les pseudo « écolos » d’EELV, eux aussi affiliés à la NUPES, poussent au surarmement en Ukraine en se désintéressant de la paix, de la crise économique énorme qui arrive, de la hausse spéculative des prix dont profitent Total et Cie, de la super-pollution que va entraîner l’arrivée massive des gaz de schiste américains en Allemagne. Et que ces gens qui n’ont hypocritement en bouche que le climat et la biodiversité poussent objectivement, « Verts » allemands et français en tête, au réarmement massif de l’Allemagne et à un conflit mondial qui, s’il se nucléarise, pourrait déboucher sur l’ »hiver nucléaire » et sur la disparition de toute vie complexe sur Terre !

Enfin où sont passées les confédérations syndicales, CGT en tête, qui jadis était capable d’agir contre la guerre en liant la bataille de la paix et du désarmement aux luttes pour les salaires et le progrès social ? Plus que jamais, nous, militants franchement communistes et syndicalistes de classe fidèles à l’exemple anti-impérialiste de Montmousseau, de Benoît Frachon et d’Henri Krazucki, ainsi qu’aux orientations pacifiques de la FSM, déclarons : l’argent pour les salaires, pas pour la guerre !

En conséquence, les militants franchement communistes du PRCF continueront d’accomplir cet été leur devoir internationaliste et patriotique à la fois en affichant partout :
« MONDE PACIFIQUE OU EUROPE ATLANTIQUE, IL FAUT CHOISIR » !

Pour l’indépendance nationale, la paix, l’augmentation générale des salaires et pensions, unité ouvrière et populaire pour exiger :

# halte à la course aux armements, halte à l’escalade, halte aux livraisons d’armes !
# halte à l’alignement de la France sur les faucons et les provocateurs professionnels de Washington, Nancy Pelosi et Biden en tête !
# halte à la sinophobie et à la russophobie médiatiques exacerbées, halte à l’anticommunisme et à l’antisoviétisme à retardement !
# il faut que la France sorte au plus tôt de l’OTAN belliciste et de son appendice européen l’UE !
# sortons de l’UE, cette Europe atlantique et supranationale de la fascisation continentale et de la marche à la guerre mondiale !

Agissons ! Alertons en priorité la jeunesse et la classe ouvrière !
Il y va, peut-être même à court terme, de l’avenir et de la survie  de notre pays et même de notre espèce!

Georges GASTAUD

secrétaire national adjoint du PRC.

 

 

D’Hiroshima à Salah Hamouri

jeudi 4 août 2022 par Charles Hoareau (ANC)

Chers et chères camarades
Comme l’indique le mouvement de la paix : « Le 6 août 2022 sera le 77 anniversaire du bombardement d’Hiroshima.
L’invasion puis la guerre en Ukraine exacerbent les tensions entre l’OTAN et la Russie qui menace de mettre en œuvre sa force nucléaire. Depuis la crise de Cuba, jamais l’humanité n’a été aussi près du danger définitif d’une guerre nucléaire.
Les survivants des bombardements nucléaires d’Hiroshima puis de Nagasaki, les Hibakushas, n’ont eu de cesse de témoigner et de militer pour débarrasser l’humanité de ce fléau qui pèse sur nos têtes. »
Dans plusieurs villes de France des rassemblements sont organisés à cette occasion. A Marseille cela sera à samedi 6 août 17h aux Mobiles en haut de la Canebière.

A l’heure du retour en force des guerres impérialistes en Europe, après l’Afrique, l’Asie et le Moyen Orient, le devoir des membres de l’ANC est de mener le combat pour la paix et de participer à ces rassemblements partout où ils existent.
La guerre, avec ou sans armes nucléaires, c’est la barbarie pour les peuples et la domination hégémonique du capitalisme international.
Nous devons faire entendre notre exigence de paix que cela soit en Ukraine, au Yémen, en Palestine… tous pays où les USA et l’UE portent une lourde responsabilité dans le déclenchement et la continuation des guerres.
Nous devons faire entendre notre exigence que cessent les occupations de pays entiers par les pays impérialistes qu’il s’agisse de la France en Afrique et dans ses colonies ou des USA en Corée. Nous devons le faire d’autant plus que la provocation des USA dans la province chinoise de Taïwan montre à quel point l’impérialisme est prêt à aller encore plus loin dans l’escalade guerrière pour préserver son hégémonie menacée par les légitimes volontés de souveraineté nationale qui s’expriment dans le monde comme par exemple au Mali ou au Niger où Macron s’est pris une magistrale claque diplomatique lors de sa récente visite et dont les médias ne se sont pas fait l’écho.
Dans ce combat il nous appartient d’apporter notre solidarité à Salah Hamouri dont la peine de prison vient d’être aggravée parce qu’il a eu l’outrecuidance d’écrire à Macron. Comme nous l’avons fait pour Georges (et devons continuer de le faire) écrivons massivement à Salah (voir PJ pour indications).

Fraternellement
Charles Hoareau

   
La France bientôt sans électricité ?

Je reprends le début de mon article du 25 septembre (1), car il n’y a pas à y changer un iota :
« Depuis quarante ans, c’est-à-dire depuis la fin de la présidence Giscard d'Estaing, la France est exportateur d’électricité.
Vitrine de l’excellence française, jamais le moindre problème, jamais le moindre accident.
Et une électricité parmi les moins chères du monde.
Ah mais ! Il fallait que cela cesse. On a arrêté d’autorité les deux réacteurs de Fessenheim qui fournissaient 75 % de l’électricité d’Alsace-Lorraine.
Et aujourd’hui zéro.
Pas un seul ministre, pas un seul média pour dire à M. Macron qu’il allait priver d’emploi 3.000 personnes et transformer en désert une petite ville où le bonheur était palpable. »

Mais aujourd’hui, alerte rouge. Le 19 novembre, sur BFM TV, Barbara Pompili, notre génial ministre de la Transition écologique, ne dit pas qu’il va y avoir des coupures d’électricité cet hiver, mais qu’elle va « avoir recours à une certaine régulation ». Elle précise qu’elle « travaille » (?) avec les industries pour qu’elles puissent arrêter leur production à certains moments.

On ne saurait être plus hypocrite.

Car, en réalité, RTE, le gestionnaire du réseau, a annoncé, s’il fait très froid, des coupures tournantes de deux heures par paquets de 200.000 foyers ou plus.
Tel est le résultat de la fermeture de Fessenheim.
À ce niveau de bêtise (je parle de M. Macron), les bras nous tombent, mais Mme Pompili va le battre sur le poteau.
Car elle a annoncé, en outre, qu’elle « travaille avec EDF pour replanifier les arrêts de centrales » (sous-entendu centrales nucléaires).
Donc, elle annonce dans la même phrase qu’on va manquer d’électricité et qu’on va fermer d’autres centrales nucléaires.

Répétons quelques vérités que les béotiens du château ignorent :

1) Le nucléaire n’émet aucune fumée, aucun gaz à effet de serre.
2) Le nucléaire prouve tous les jours, en France, depuis quarante ans, qu’il est décidément très sûr.
3) Il est pilotable, accélère ou ralentit selon les besoins.
4) 1 gramme d’uranium produit autant d’énergie qu’1 million de grammes de charbon ou de pétrole, donc, en vertu de la loi de Lavoisier, émet 1 million de fois moins de déchets. Tous les déchets (200 tonnes par an pour 70 réacteurs) sont récupérés et non pas dispersés dans l’environnement.
5) On sait recycler l’uranium au sein d’un surgénérateur, ce qui permettrait d’avoir 1.000 ans de réserve d’énergie. La France avait les meilleurs ingénieurs et était la plus avancée dans ce domaine, mais un certain Jospin a fait fermer Superphénix à Creys-Malville.
6) Dans l’histoire de l’humanité, aucune énergie n’a fait moins de morts que l’énergie nucléaire, que ce soit par accidents ou par pollution de l’air.

Le vrai défaut du nucléaire, c’est qu’il ne rapporte rien aux grandes entreprises transnationales.

Ces grandes entreprises ont tout intérêt à casser les centrales nucléaires pour les remplacer par n’importe quoi qu’on va proposer aux naïfs.
Ainsi, en Allemagne, les associations écologiques ont passé un pacte faustien (et rémunéré) avec le tout-puissant cartel du charbon et de l’acier (qui avait financé Hitler et été condamné à Nuremberg pour crimes de guerre) (2) et ont faire renaître une colossale industrie du charbon dont personne ne se scandalise.
Ainsi, en France, ces mêmes associations ont obtenu un programme délirant d’éoliennes et de photovoltaïque dont la Cour des comptes a écrit que son coût était faramineux et son résultat dérisoire en termes de production d’électricité.
Elle aurait pu ajouter : et nul du point de vue du réchauffement climatique, puisque l’électricité française est déjà décarbonée.

Non, vraiment, les écolos c’est le pays des fous.

(1) Boulevard Voltaire, 25 septembre 2020 Le retour des centrales à charbon, un crime français
(2) Krupp et ses associés furent condamnés, en 1948, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Jean-Marc Frénove, Les merveilleuses centrales à charbon allemandes : autopsie d’un crime.


Jean-Marc Frenove

Economiste et spécialiste des énergies

 

LA-BAS SI J'Y SUIS

"Chez les morts-vivants d'Hiroshima", reportage de John Hersey, France-Soir, 14 septembre 1946 - source RetroNews BnF

Depuis la naissance du monde, l’homme a eu peur de la fin du monde, mais le 6 août 1945, pour la première fois, l’humanité est devenue capable de se détruire elle-même. Les causes en sont idéologiques et politiques, et sont les mêmes que celles qui aujourd’hui entraînent la destruction de la planète, comme si Hiroshima ne nous avait rien appris.

Au printemps 1945, avant Hiroshima, une soixantaine de villes japonaises ont été bombardées par des bombes incendiaires au napalm, faisant des centaines de milliers de victimes. Dans la seule nuit du 10 mars 1945, 125 000 civils furent tués dans le bombardement de Tokyo.

À la tête de ces opérations, le général d’armée Curtis LeMay, qui s’était donné comme but de « ramener le Japon à l’âge de pierre », déclarait : « nous avons intérêt à gagner, sinon nous serons condamnés pour crime de guerre. » Son pays a gagné et comme toujours, c’est le vainqueur qui a raconté l’histoire. La capitulation du Japon qui a suivi les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki a entraîné des scènes de liesse formidable aux États-Unis.

 Les grands reportages de Là-bas. Dossier Hiroshima