mercredi 28 février 2018

LES ORIGINES D'UN HOMME CONNU SANS TÊTE NI MÉMOIRE



 
Friedrich est né à Kallstadt, dans le royaume de Bavière, le 14 mars 1869. À la mort de son père, Johannes, alors qu’il n’a que 8 ans, c’est sa mère, Katharina, et ses cinq frères et sœurs qui héritent des vignes familiales et d’un bon paquet de dettes.
Katharina, jugeant Friedrich trop chétif pour le dur labeur des champs, décide d’en faire un barbier. Mais ce n’est pas à Kallstadt, modeste bourgade de mille âmes, que le garçon pourra exercer son art et ce, d’autant plus que l’âge de la conscription dans l’armée impériale allemande approche. Friedrich, qui n’a alors que 16 ans, décide d’émigrer aux États-Unis.

1. DES MIGRANTS JEUNES, CÉLIBATAIRES ET PAUVRES
Nous sommes en 1885. Après une traversée de 12 jours à bord du Eider, le jeune Friedrich arrive au Castle Garden le 19 Octobre avec un bon millier de ses compatriotes.
Comme tous les migrants depuis la nuit des temps, ce sont majoritairement des hommes, ils sont jeunes, célibataires et plutôt pauvres. Friedrich n’échappe à aucune de ces règles mais il peut compter sur sa sœur et son beau-frère, qui vivent à New-York depuis déjà deux ans : avoir des contacts sur place, c’est une chance.
De fait, quelques heures à peine après avoir débarqué, il rencontre un barbier germanophone qui, coup de chance, cherche justement à embaucher. Le lendemain, Friedrich est déjà à l’œuvre et le voilà qui taille des barbes dans Little Germany, le quartier allemand de Manhattan.

2. SE REGROUPER POUR MIEUX S’INTÉGRER
Ça aussi c’est une constante de l’histoire des migrants : de tout temps et à chaque fois que ça a été possible, ils se sont regroupés entre eux le temps d’adopter la langue, la culture et les codes de leur pays d’acceuil.
Six années plus tard, avec quelques centaines de dollars d’économies en poche, Friedrich repart à l’aventure. Nous sommes en 1891 et le jeune Allemand déménage de l’autre côté des États-Unis, à Seattle, et se lance dans une nouvelle carrière : il sera désormais restaurateur. Il ouvre un restaurant dans le quartier chaud de la capitale du tout nouvel État de Washington ; restaurant qui, dans ses publicités, faisait état de ses « chambres pour dames » c’est-à-dire qu’il faisait aussi office de bordel.

3. L’HOSTILITÉ DES NATIVISTES
C’est à Seattle que Friedrich devient officiellement citoyen des États-Unis et, par la même occasion, se renomme Frederick pour essayer de faire oublier ses origines allemandes qui, à l’époque, lui valaient les foudres des « nativistes ». C’est, là encore, une constante de l’histoire des migrations qui transcende les pays d’accueils et les pays d’origines : parce qu’ils sont généralement pauvres raison pour laquelle ils quittent leur terre natale et peu éduqués les immigrés sont toujours, aux yeux d’une part incompressible de la population, la source de tous les maux.
Toujours est-il qu’en 1892, sept ans après avoir débarqué du Eider, notre nouveau citoyen des États-Unis d’Amérique participe à l’élection de Benjamin Harrison ; laquelle, d’ailleurs, fût quelque peu mouvementée puisque son opposant Démocrate avait remporté le vote populaire mais perdu celui du collège électoral ce qui n’est pas sans rappeler une affaire plus récente.

4. ENFIN LE SUCCÈS
À partir de 1894, Frederick modifie son business model : il restera hôtelier, restaurateur et accessoirement tenancier de maison de joie, mais tentera désormais de faire cela dans les villes minières qui se développent un peu partout, à chaque ruée vers l’or. Après une première tentative avortée à Monte Cristo et un bref retour à Seattle, il participe à partir de 1898 à la ruée vers l’or du Klondike en ouvrant, avec son associé Ernest Levin, l’hôtel-restaurant Arctic à Bennett, en Colombie Britannique.
Cette fois-ci c’est la bonne. Si l’Artic n’est, au tout début, qu’une modeste tente, il va connaître un succès phénoménal qui permettra à Frederick d’en ouvrir d’autres et de diversifier ses activités prostitution, jeux d’argent et vente d’alcool jusqu’à constituer une véritable petite fortune. Mais en 1901, les autorités ayant manifestement l’intention de mettre fin à ce type d’activités, il décide de tout vendre… et de rentrer à Kallstadt en homme riche.

5. L’INSTALLATION À NEW YORK
Ce retour aux origines ne durera qu’un an, juste le temps d’épouser Elisabeth Christ, la fille d’un voisin, avant de retourner s’installer à New York, mais dans le sud du Bronx cette fois. C’est là que naîtra leur fille aînée ; mais, Elisabeth ayant le mal du pays, la petite famille tentera un retour en Allemagne en 1904 ; retour qui s’avèrera impossible puisque Frederick y est désormais considéré comme un déserteur. Bref, le 30 juin 1905, ils s’installent définitivement à New-York où naissent leurs deux fils : Fred (1905) et John (1907).
Frederik poursuivra sa carrière d’hôtelier dans la grande pomme, faisant au passage l’acquisition de plusieurs biens immobiliers quand le sentiment anti-allemand, cette fois-ci à cause de la première guerre mondiale, le lui permettait jusqu’au 27 mai 1918, date à laquelle il succombe, comme des millions d’autres, à la grippe espagnole. On estime aujourd’hui qu’à sa mort, il avait accumulé une petite fortune immobilière de près d’un demi-million de dollars actuels
Ce que Frederik ne pouvait pas savoir, c’est que son fils Fred, aidé de sa mère, reprendrait le flambeau paternel et développerait le petit patrimoine immobilier familial jusqu’à en faire une fortune colossale.
Il ne pouvait pas deviner, non plus, que 132 ans après qu’il ait débarqué du Eider, le 45ème président des États-Unis serait élu sur un programme visant, entre autres,  à rejeter les émigrés comme lui à la mer. Et il pouvait encore moins deviner que ledit président ne serait autre que son petit-fils… 
Donald Trump.
 (Texte reçu de mon ami Aureilhanais François)

LA LUTTE DES CLASSES N'EXISTE PLUS !!!!!!!!!!


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

CAPTURE D'ECRAN
Figurez-vous que la lutte des classes n'existe plus en France, mais aussi dans le monde. Cette lamentable fable a disparu avec la chute du mur de Berlin. Voilà, c'est dit. De ce fait, il ne reste plus que des méchants, envieux et privilégiés, et des gentils qui mouillent la soie de leur chemise ou le beau tissu de leur tailleur d'un grand couturier pour notre bien commun et l'avenir de notre pays.
Et tous ces gentils, qu'ils soient dans la politique politicienne, dans les médias, dans les entreprises, experts ex cathedra ou ailleurs, toujours pour le bien public, de crier haro sur le contrat de travail à vie dans le secteur privé, dans la fonction publique ou pour les agents à statut tels les cheminots. Le contrat de travail à durée indéterminée, voilà la tare de notre société qui se ferme ainsi à des lendemains qui chantent!.
Par contre, aucun défaut dans l'argent public déversé à flots dans les caisses du patronat. Les méchants ne sont pas non plus les actionnaires qui se gavent tant et plus. Et l'UE, cette organisation immaculée du capitalisme sur notre vieux continent, ne détient aucun paradis fiscaux en son sein et de ce fait, aucune force de l'argent ne fraude le fisc de sa patrie.
Didier Migaud appartient lui aussi au camp des gentils. Socialiste depuis toujours, ancien député du même barbelé, il fut bombardé par Sarkozy patron de la Cour des comptes. La gôche de Hollande l'a évidemment conservé à ce poste éminent de la très très haute fonction publique.
Et ledit Migaud, toutes les semaines ou presque, monologue dans un rapport de fermer écoles, hôpitaux et autres services publics, de punir les collectivités, de vanter la précarité pour tous et d'assassiner ce qui reste d'agents  à statut, notamment les cheminots. Plus d'emploi à vie donc pour ce chantre du camp des gentils.
Mais figurez-vous que monsieur Migaud est nommé à vie comme big boss de la Cour des Comptes. Mais c'est vrai, il est dans le clos des gentils.
Autre personnage éminent dans ce bord: Nicole Notat, ex-cheffe de la Cfdt. Aujourd'hui, avec le patron de Michelin, elle rend un rapport à Macron en vue de la future loi entreprise à la sauce patronale.
Merde, souriez ! Sinon, vous ne serez jamais comptabilisés dans les rangs des gentils. Non mais!

POUR DÉTRUIRE LA SNCF,SEUL L'ENFUMAGE PERMANENT EST EN MARCHE EN MACRONIE

source photo: bringbackbritishrail.org
source photo: bringbackbritishrail.org
Au Royaume-Uni, la privatisation des chemins de fer déraille
par SASHA MITCHELL
La qualité du service ferroviaire se détériore à vitesse grand V outre-Manche, 20 ans après la privatisation de British Rail. Hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés et réduction du personnel conduisent près de deux Britanniques sur trois à souhaiter une renationalisation complète. A cela s'ajoutent de nombreuses grèves, notamment dans le sud du pays, où les conducteurs et les chefs de train entament demain leur 33e jour de mouvement en moins d'un an.
Mardi [3 janvier 2017], des milliers de Britanniques ont convergé vers les gares du pays. Fin de vacances et retour au travail obligent. Dans une centaine de stations, pourtant, certains usagers sont restés à quai. Pancartes à la main. L'objet de leur colère, la nouvelle hausse des prix des billets de train, de l'ordre de 2,3% en moyenne sur l'ensemble du réseaux, décidée par les opérateurs de franchises privés (…)
LIEN VERS LA SUITE DE L’ARTICLE CI-DESSOUS :
http://www.latribune.fr/economie/union


J'ai cité A2, mais c'est pareil sur FR3, sur C+, sur la 5, tous les chiens de garde patentés et rémunérés par le système capitaliste sont à l'unisson: il faut détruire  la SNCF, première étape pour dépecer les conquêtes politico-sociales des travailleurs, ces privilégiés qui prétendent défendre leur pain quotidien. Mais malheureusement, sur la télé du service public, il y a plus de serviteurs dociles du capitalisme corrompu  que des journalistes d'investigation telle ÉLISE LUCET.