Le PCF fait sa révolution, par Descartes
“Descartes”, ce blogueur qui revendique la “rationalité” française a
bien perçu la nouveauté de la campagne de Fabien Roussel et en parle
ici avec force. Comme l’expliquait déjà Romain Rolland, les Français
sont raisonneurs, ils veulent bien s’engager encore faut-il qu’on leur
parle clair et qu’on respecte leur opinion. La vie politique française
aujourd’hui et la constitution, l’UE, donnent au capitalisme la disgrâce
de ne même plus laisser l’apparence que chacun compte pour un. Il
existe encore un lieu, dit Descartes où cela existe et où la politique
est prise au sérieux, la citoyenneté est respectée, ce lieu c’est le
PCF. Mais laissons-lui la parole (note de Danielle Bleitrach pour
histoireetsociete)
Publié le 24 mai 2021 par Descartes
Pour ceux qui me reprochent de voir tout en noir, voici un papier
résolument optimiste. Pourquoi un tel changement, me direz-vous ? Parce
que dans ces temps difficiles ou l’on voit l’ensemble des organisations
politiques laisser de côté la décision collective pour se vautrer dans
les délices de l’égo-politique, c’est une grande consolation de voir
qu’il reste au moins un village gaulois qui résiste. Il reste en France
un parti politique, un vrai. C’est-à-dire, une organisation où les
candidatures et les programmes sont débattus dans des instances
constituées conformément à des statuts, et où les militants ne sont pas
réduits au rôle de groupies dans les meetings du Grand Leader où à des
colleurs d’affiches – quelquefois achetés avec leurs propres deniers –
mais gardent un véritable pouvoir de décision. Vous comprenez que je
fais référence au Parti communiste français, mieux connu – même si ces
dernières années beaucoup l’ont oublié – par son sigle « PCF ».
Bien sûr, le PCF n’est pas sorti indemne du processus qui a vu les
« classes intermédiaires » prendre le contrôle de la politique
française. Après la longue marche qui commence avec le règne du père
UbHue et qui se termine avec celui de l’homme invisible Laurent, le PCF
n’est aujourd’hui que l’ombre de ce qu’il a été. Et ses péchés sont
nombreux, même si le simple fait d’avoir gardé malgré toutes les
pressions les mots « communiste » et « français » dans son nom a lieu de
choisir un nom insipide du genre « Table Ouverte » ou « tous ensemble »
devrait lui valoir à mon sens une demie-indulgence.
Ah, hypocrite lecteur, tu t’attends ici à ce que je parle du
stalinisme… mais ce n’est pas là à mon sens le pire de ses écarts. Il
n’est pour le PCF qu’un péché mineur. Après tout, les communistes
français n’ont tué, n’ont torturé, n’ont déporté personne. Leur
responsabilité dans la mise en place du Goulag est à peu près la même
que celle de Serge July et consorts dans la « Grande révolution
culturelle prolétarienne ». Dans l’affaire, le crime du PCF est, comme
l’écrit Aragon « d’avoir aimé la flamme jusqu’à y devenir lui-même
l’aliment » (1).
Non, le péché fondamental du PCF est d’avoir laissé sur le bord du
chemin les couches populaires pour chercher à flatter les lubies – et
les intérêts – des classes intermédiaires. Dérive qui a culminé avec le
règne d’UbHue 1er (et unique) et son « parti d’un nouveau
type » qui aboutit à la féodalisation du Parti avec le pouvoir des
« notables » et des élus soucieux d’abord de leurs positions et de leur
réélection, et des structures locales qui vivent au service d’un « grand
élu ». Qui a abouti aussi à la quasi-destruction de l’appareil de
formation militante et d’éducation populaire qui avait fait du PCF un
« parti à part » dans le paysage politique français, le seul qui ait
compris que l’accès des ouvriers aux responsabilités impliquait non pas
une « discrimination positive » mais un effort d’éducation qui les mette
au même niveau que les bourgeois occupant ces postes. Un appareil qui
produisit une génération d’autodidactes brillants, de Leroy à Krasucki,
de Paul à Seguy.
Il est impossible de comprendre le naufrage du PCF ces trente
dernières années sans prendre en compte ces évolutions. Cependant, les
efforts considérables faits par Hue, Buffet et consorts n’ont pas réussi
à effacer certains réflexes qui tiennent à l’histoire communiste et à
son insertion dans le mouvement ouvrier. Malgré des dirigeants qui
n’hésitaient pas à expliquer que votes et textes ne servaient à rien –
souvenez-vous de Buffet parlant avec mépris « des heures passées à
examiner des amendements au texte de congrès qu’on aura oublié le
lendemain » – et qui se sont assis sur les textes quand cela les
arrangeait – la liste « bouge l’Europe ! » en est un bon exemple – les
communistes ont gardé une saine passion par le débat, une attention
particulière aux procédures démocratiques et à la capacité de leur
organisation de fonder son action non pas sur des décisions
opportunistes de leaders éclairés, mais sur des textes discutés et votés
collectivement. Le PCF reste l’une des rares organisations – pour ne
pas dire la seule – dont les congrès ne sont pas seulement un prétexte
pour le discours de clôture du Grand Dirigeant, mais l’aboutissement
d’un véritable processus démocratique interne, avec pour le préparer des
textes d’orientation examinés par les conférences de section et les
conférences fédérales avant d’arriver au congrès lui-même.
Tout cela compte à l’heure de décider de la stratégie à suivre pour
l’élection présidentielle de 2022. Car, contrairement à ce qui se passe
dans d’autres organisations, les militants communistes ont sur cette
question leur mot à dire, et ce n’est pas une simple formalité. En 2012,
Mélenchon fut le candidat du Front de Gauche regroupant le PCF, le
Parti de gauche et une myriade de groupuscules divers. Mais pour que
cette candidature voie le jour, le soutien énamouré de Marie-George
Buffet n’a pas suffi : il fallut que la stratégie de Front de Gauche
soit validée par un congrès, et que le choix du candidat soit approuvé
par un vote des militants communistes (2). En 2017, alors que l’ensemble
de la direction du PCF milite activement pour le ralliement au candidat
« insoumis », la conférence nationale convoquée conformément aux
statuts pour examiner les propositions aboutit, après un débat fort
intéressant, à un vote négatif donnant la préférence à une candidature
communiste séparée. Elle sera désavouée – là encore conformément aux
statuts – par le vote des militants, qui choisissent le ralliement à
53%. Cependant, ce débat laissera des traces. Les communistes se sont
affrontés sur un point fondamental : est-ce que le ralliement implique
l’effacement ? Autrement dit, est-il possible tout en se ralliant (3) à
un candidat de faire avancer lors de l’élection présidentielle les
projets, les propositions, les thèmes et les valeurs portées par le
PCF ? La direction prétendait que oui, qu’une « campagne autonome »
parallèle à celle de Mélenchon était possible. L’expérience leur a donné
tort, et pas seulement à cause du comportement du candidat Mélenchon.
Lors d’une élection, toute l’attention se focalise sur le candidat et
personne d’autre. C’est lui qui est invité à la télévision, c’est lui
que les journaux interviewent. Et toute expression différente dans son
camp est soit ignorée, soit montée en épingle comme facteur de division.
Si l’on ajoute à cela la tendance mélenchonienne à occuper
personnellement toute la place, il est clair que la « campagne
autonome » était vouée à l’échec.
Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s’imposent.
Dans la préparation du 38ème congrès de 2018 – preuve là encore d’une
démocratie vivante – les militants relèguent en deuxième position la
proposition de « base commune de discussion » très prudente présentée
par la direction du PCF, et ne donnent que 11% au texte proposant un
rapprochement avec la « France insoumise ». Ils mettent en tête le texte
issu d’un travail collectif et porté par Fabien Roussel et André
Chassaigne proposant de prendre ses distances avec LFI, et notamment à
travers d’une candidature communiste à l’élection présidentielle. C’est
la ligne adoptée par le Congrès, qui élit par ailleurs Fabien Roussel
secrétaire national en remplacement de Pierre Laurent.
Cette ligne sera d’ailleurs confirmée par les votes du Comité
national convoqué le 13 mars 2021 (4) pour élaborer le texte
préparatoire (5) à la Conférence nationale qui devait examiner la
question. Le texte est on ne peut plus explicite : « (…) nous décidons
de proposer à notre peuple une candidature communiste ». Et tous les
amendements proposés – soit pour retarder la décision, soit pour
modifier le texte – ont été largement rejetés. La Conférence nationale
elle-même s’est tenue le 10 avril, et a approuvé à une majorité des deux
tiers le principe d’une candidature communiste, et proposé à la
majorité des trois quarts le nom de Fabien Roussel. Une position que les
militants communistes auront confirmé par leur vote les 9 et 10 mai
derniers à plus de 80% des 30.000 votants…
Quelle importance, me direz-vous ? Avec leurs débats, leurs textes et
leurs votes, les communistes sont-ils autre chose qu’une secte de
dinosaures pratiquant des rituels oubliés de tous et qui ont perdu leur
sens ? Avec de la chance, le candidat communiste fera un score à un
chiffre. Pour aller plus loin, il faudrait au PCF reconquérir
l’électorat populaire et donc, pour reprendre la formule consacrée, de
partir de ce que ces couches sociales ont dans la tête. Quand on lit
dans le texte proposé à la Conférence nationale que « les défis à
relever appellent de profondes ruptures. La France a besoin d’une grande
révolution démocratique, faite d’avancées décisives, de conquêtes de
pouvoirs faisant reculer toutes les dominations sur nos vies et nos
libertés : celles du capital, du patriarcat, du racisme, des
LGBTI-phobies… », on se dit que ce n’est pas demain la veille que le PCF
va reconquérir l’électorat populaire. Le communiste de cœur que je suis
a envie de pleurer en voyant la « domination du capital » mise au même
niveau que les « LGBTI-phobies » ou le « patriarcat ». Un énorme chemin
reste à parcourir pour que le PCF redevienne un parti portant les
intérêts des couches populaires. Mais on peut se réjouir de voir que le
PCF a au moins réussi à préserver son capital institutionnel, la culture
procédurale si essentielle pour qu’il y ait un véritable débat
démocratique. Pour que le débat politique existe, il faut des enceintes
institutionnelles, et une confiance que ce qui est dit dans ces
enceintes a un effet sur la réalité. Le contraste avec les
« conventions » organisées avec pour seul but de faire tamponner des
décisions prises par le Grand Dirigeant – et que celui-ci peut ensuite
changer selon son bon plaisir d’ailleurs – sont des exercices de
communication, pas de débat.
Bien sûr, la décision des communistes de présenter un candidat
donnera lieu aux critiques acerbes de tous ceux qui, à l’extérieur du
PCF mais aussi à l’intérieur – où cette ligne peut compter sur les
solides cohortes des « bébés-Hue » enkystés dans l’appareil – en sont
restés au rêve d’intégration de l’ensemble des organisations de la
« gauche radicale » pour donner naissance à une organisation unique,
capable dans leur imagination de conquérir le pouvoir. Ce sont les mêmes
qui, après le fiasco de la liste « Bouge l’Europe ! » et des « comités
antilibéraux » en 2007, ont organisé dans le cadre du Front de Gauche
l’OPA ratée de Jean-Luc Mélenchon sur le PCF, et qui en 2017 ont obtenu
l’effacement du PCF aux élections présidentielles, cédant à Mélenchon le
leadership de fait de la « gauche radicale ».
Il n’est pas inutile de revenir sur la logique sous-jacente à ce
courant de pensée. Leur logique est simple et peut-être résumée dans les
termes suivants : les divisions de la « gauche radicale » – certains
diront « la gauche » tout court – sont largement artificielles. Elles
sont le résultat des batailles d’égos entre les dirigeants et des
blessures d’une histoire ancienne dont les nouvelles générations, à
supposer qu’elles la connaissent, n’ont rien à faire. Ces divisions
cacheraient en fait une profonde unité d’intérêts, de projets
politiques, de valeurs. Après tout, ne sommes-nous pas tous
anti-libéraux, anti-racistes, féministes, « diversitaires » ? Ne
voulons-nous pas tous un monde bisounoursien ou les conflits auront été
bannis et les êtres humains vivront en parfaite harmonie entre eux et
avec la nature, rejetant toute « domination », toute « aliénation » ?
Dans ces conditions, pourquoi nous diviser, nous opposer ?
Parfaite illustration de cette logique est le papier publié par la
Fondation Jean Jaurès le 24 avril dernier sous le titre « La gauche
française et l’Europe. Une synthèse possible pour 2022 ? ». La
conclusion est révélatrice :
« On l’a vu, la divergence majeure est stratégique. Elle concerne la
méthode de négociation vis-à-vis de nos partenaires européens. Du côté
de la gauche radicale, on s’interroge : peut-on faire confiance aux
réformistes pour porter sincèrement ces combats communs ? Du côté des
socialistes et des écologistes, on demeure opposés à une approche
jusqu’au-boutiste, proposant, in fine, un référendum sur l’appartenance à
l’Union. En définitive, cette question tactique divise des formations
qui, si on s’en tient aux idées, pourraient faire alliance. Ou, formulé
autrement, la gauche pourrait – non sans esprit d’ouverture –concevoir
un dessein commun pour l’Union européenne d’ici à 2022. »
C’est beau, n’est-ce pas ? Cet irénisme n’est pas le fruit du hasard.
Quand le monde politique était structuré par les conflits entre les
intérêts des différentes classes sociales, une telle vision aurait été
impensable. Socialistes, communistes et radicaux ne se posaient pas la
question de la légitimité de leurs identités séparées parce qu’ils
avaient conscience de représenter des groupes sociaux et des classes
différentes, aux intérêts divers, souvent conflictuels, quelquefois
antagoniques. Si l’on peut aujourd’hui proposer la fusion des identités
politiques spécifiques dans un grand gloubi-boulga consensuel, c’est
parce que toutes ces organisations représentent aujourd’hui des nuances
du même groupe social, à savoir, les classes intermédiaires. Dès lors
que la lutte des classes disparaît comme élément structurant, que la
lutte contre la « domination capitaliste », qu’on conserve pour des
raisons traditionnelles, est mise sur le même plan que la lutte contre
le patriarcat, le racisme ou les discriminations contre les LGBTIQ+ on
devrait tous pouvoir se mettre d’accord.
Dans ce contexte, la prise de position du PCF est doublement
remarquable, parce qu’elle se pose en rupture de ce raisonnement en
réaffirmant que ce n’est pas parce qu’on est tous « de gauche » qu’on
veut les mêmes choses, qu’on est préparé à accepter les mêmes compromis.
Que nos différences ne portent pas seulement sur des questions
tactiques, mais touchent aux buts mêmes de l’action politique. Et qu’il
vaut mieux perdre l’élection en défendant ses idées que de se fondre
dans un magma informe derrière un candidat qui prendra vos voix et
ignorera vos idées et vos intérêts.
Si l’objectif est de reconquérir son rôle de parti populaire et
tribunicien, le PCF a besoin d’être seul pour réfléchir. Seul pour
constituer un projet qui ne soit pas limité par le besoin de plaire à
tel ou tel allié, qui ne soit pas effacé par l’obligation de faire une
campagne sur un programme et des thèmes choisis par d’autres. Seul pour
montrer qu’il est capable de faire des choses, de défendre une ligne,
d’occuper une place sans béquilles. Et pour montrer aux « dissidents »
de toutes sortes qui vont là où la soupe est bonne – non, je n’ai pas
mentionné Elsa Faucillon – qu’on ne peut être à la fois dedans et
dehors. Car une candidature communiste, c’est aussi l’obligation pour un
certain nombre de personnalités habituées à jouer personnel de se
positionner clairement.
Le choix d’une candidature communiste est d’autant plus logique que
la « gauche radicale » a de toute évidence l’élection perdue. Non pas
parce que le système électoral serait injuste ou parce que les médias
sont méchants, mais parce qu’elle n’a pas de base sociologique
permettant de rêver à la victoire. Qui a intérêt aujourd’hui à amener un
candidat de la « gauche radicale » à l’Elysée ? Pas les couches
populaires, puisque la « gauche radicale » ne porte plus et cela depuis
longtemps les préoccupations et les intérêts de ces couches sociales, et
l’a largement démontré à chacune de ses participations au pouvoir
depuis les années 1990. Pas les classes intermédiaires dans leur
ensemble, qui se trouvent fort bien servies par les politiques mises en
œuvre par les gouvernements qui, de Hollande à Macron, se sont succédés
ces dernières années. La « gauche radicale » ne peut compter que sur
certains secteurs des classes intermédiaires, qui par affinité
intellectuelle se donnent un petit frisson « révolutionnaire » en
montrant leur cul en attendant de devenir notaires.
Dans ce contexte, le choix n’est pas entre la victoire dans l’union
et la défaite tout seul. On peut aller à la bataille avec ses idées,
bénéficier d’une petite exposition médiatique, faire 2% et toucher un
peu d’argent au titre du financement public des partis politiques. Ou
l’on peut se fondre dans un magma qui fera un score à deux chiffres mais
sans possibilité de défendre ses idées, et sans recevoir un sou, comme
cela s’est fait en 2017. Roussel a raison de choisir la première option,
avec une logique imparable : soit il fait un bon score, et ce sera une
belle surprise, soit il s’étale, et cela ne changera rien.
Descartes
(1) « On sourira de nous pour le meilleur de l’âme
On sourira de nous d’avoir aimé la flamme
Au point d’en devenir nous-mêmes l’aliment
Et comme il est facile après coup de conclure
Contre la main brûlée en voyant sa brûlure
On sourira de nous pour notre dévouement
Quoi je me suis trompé cent mille fois de route
Vous chantez les vertus négatives du doute
Vous vantez les chemins que la prudence suit
Eh bien j’ai donc perdu ma vie et mes chaussures
Je suis dans le fossé je compte mes blessures
Je n’arriverai pas jusqu’au bout de la nuit
Qu’importe si la nuit à la fin se déchire
Et si l’aube en surgit qui la verra blanchir
Au plus noir du malheur j’entends le coq chanter
Je porte la victoire au cœur de mon désastre
Auriez-vous crevé les yeux de tous les astres
Je porte le soleil dans mon obscurité »
Louis Aragon, « les nuits de Moscou »
(2) Deux congrès en fait ont examiné cette stratégie, le 34ème en 2009 et le 35ème en
2011. Quant au vote pour désigner le candidat en 2012, il n’était pas
une simple formalité : la consultation donna 59% à Jean-Luc Mélenchon,
contre 40% à André Chassaigne, alors que le premier avait le soutien
massif des principaux dirigeants du PCF.
(3) L’utilisation dans l’ensemble de ce papier du terme
« ralliement » n’est pas le fruit du hasard. Si on pouvait parler
d’alliance en 2012, quand le candidat Mélenchon acceptait encore un
débat avec ses partenaires sur le programme, sur les thèmes de campagne,
en 2017 toute discussion est exclue. C’est Mélenchon qui choisit le
programme, les thèmes de campagne, l’organisation… il ira jusqu’à exiger
des candidats aux législatives la signature d’une « charte » lui
donnant tout pouvoir sur eux comme condition de l’investiture.
(4) Le PCF reste à ma connaissance là encore la seule organisation
pour laquelle on dispose des textes présentés aux instances de décision
collective, d’un compte rendu des débats et des votes. Vous pouvez
consulter le dossier concernant cette réunion ainsi que l’ensemble des
réunions du Conseil national du PCF à cette page : https://www.pcf.fr/le_conseil_national
(5) Vous noterez que la version du texte qui figure dans les
documents est présentée avec ses lignes numérotées permettant de
référencer finement chaque ligne du texte, et avec une marge pour les
annotations. C’est un détail bien entendu, mais ceux qui ont mis le
texte en forme l’ont fait dans une logique de débat fin, et non d’une
lecture distraite…
http://descartes-blog.fr/2021/05/24/le-pcf-fait-sa-revolution/ Voici un extrait de l’article excellent publié sur le blog Descartes que vous pouvez publier en entier: Pour 2022, le PCF semble avoir tiré les conclusions qui s’imposent. Dans la préparation du 38ème congrès de 2018 – preuve là encore d’une démocratie vivante – les militants relèguent en deuxième position la proposition de « base commune de discussion » très prudente présentée par la direction du PCF, et ne donnent que 11% au texte proposant un rapprochement avec la « France insoumise ». Ils mettent en tête le texte issu d’un travail collectif et porté par Fabien Roussel et… Lire la suite »