Joe Biden : ”Je sais que supprimer le gaz russe aura un coût pour l’Europe”.
Propos de monstre, ou de sénile, ou les deux à la fois? Dire que ce mec aussi débile que celui qu'il a remplacé ne jure que par la bible!
Car, vu que l’#UE dépend à 40 % du gaz et 30 % du pétrole russes, ce coût serait l’effondrement de l’économie européenne au profit des USA
Pourtant, il paraitrait que tous nos chefs d'états occidentaux - ou presque, - préfèreront acheter le gaz de schiste américain plutôt que le gaz et le pétrole russes. D'abord, ne pas payer en roubles, refuser la monnaie poutinesque. Pour soi-disant mettre à genou l'économie russe. Sans se préoccuper des multiples conséquences qui frapperont tout le monde, surtout les plus pauvres, les plus fragiles, ceux qui ont moins que rien, sans se préoccuper non plus du désastre écologique que représenteront les allées et venues incessantes des navires chargés de combustibles entre les USA et le reste du monde, et nos propres économies, dépendantes des seuls USA. L'écologie, qu'ès aco?
Mais d'abord la famine annoncée, l'extrême misère qui guette le monde des pauvres? L'Afrique, l'Asie, les pays émergents de la planète?
Nos dirigeants égoïstes et arrogants de la partie la plus riche de la terre s'en contre-foutent, ils obéissent à l'impérialisme US, du sénile BIDEN, pour que son pays jusqu'ici le plus puissant , militairement, et économiquement, conserve son rôle de gendarme du monde des milliardaires, même si c'est pour peu de temps encore, comme chacun d'eux le sait, la Chine s'impose déjà depuis belle lurette, et pour cela ils veulent lui offrir la peau de Poutine, un autre capitaliste, mais qui ne pliera pas sous le joug américain.
Le monde serait tellement plus beau, et plus sûr, sous le parapluie nucléaire de l'OTAN.
Théâtre de Marioupol : une mise en scène ? - Le MédiaMensonge du jour - Michel Collon
Marioupol – Les autorités municipales ont fui la ville et abandonné les habitants à leur sort
Le 28 mars 2022, nous nous sommes rendus à
Marioupol, pour évaluer l’évolution de la situation. Sur place nous
avons trouvé des civils qui sont restés un mois dans leurs caves, et qui
nous ont expliqué comment les autorités municipales, et entre autre le
maire, ont fui Marioupol dès le début de l’opération militaire spéciale
russe et abandonné les habitants à leur sort.
Dès l’entrée orientale de Marioupol, nous découvrons une église
détruite par les bombardements qui ont frappé cette zone. Un point de
contrôle a été installé là par les soldats de la milice populaire de la
RPD (République Populaire de Donetsk), pour vérifier les véhicules des
civils évacuant la ville, et surtout vérifier si les hommes qui évacuent
ne sont pas des soldats ukrainiens déguisés en civils.
Pour cela, les hommes doivent montrer leur torse, leur dos, leurs
bras et leurs mollets, afin de montrer s’ils ont des traces liées au
port et à l’usage d’armes (comme des bleus à l’épaule), ou des tatouages
de type nazis.
Nous poursuivons vers l’ouest, vers la zone où se déroulent encore
des combats pour finir de nettoyer la zone des combattants du régiment
Azov. Nous trouvons un immeuble dont les derniers étages ont brûlé, et
où de nombreux civils vivent toujours dans les caves.
Certains refusent d’évacuer car ils ne veulent pas quitter leur
maison, d’autres parce qu’ils attendent d’avoir des nouvelles de leurs
proches qui sont plus vers le centre-ville avant d’évacuer ensemble.
Nous découvrons six tombes au pied de l’immeuble, les habitants nous
ont expliqué avoir enterré sept personnes qui sont mortes durant les
combats, et qu’ils ne pouvaient pas amener jusqu’au cimetière.
Plusieurs habitants nous disent leur colère d’avoir été abandonnés
par les autorités municipales qui ont fui Marioupol dès le début de
l’opération militaire spéciale russe, et laissé les habitants sans
maire, et sans personne pour organiser l’aide à la population.
Pire, alors que ces autorités municipales savaient qu’il y aurait des
combats dans Marioupol, elles ont choisi de ne pas évacuer les civils
tant que cela était possible et que la ville n’était pas totalement
encerclée, et ont simplement dit aux gens de descendre dans les abris
anti-bombardements et d’attendre que ça passe !
Voir le reportage filmé sur place, sous-titré en français :
Hors caméra, certaines personnes nous ont expliqué qu’ils n’ont reçu
de première aide humanitaire que lorsque les soldats russes et ceux de
la milice populaire de la RPD sont arrivés. Les soldats ont donné leurs
rations, de l’eau, et du pain aux habitants de Marioupol, qui n’avaient
rien reçu des soldats ukrainiens à part l’injonction de quitter leur
appartement pour qu’ils s’y installent.
Confirmant d’autres témoignages,
Dima nous explique que les grands immeubles ont été plus détruits que
d’autres habitations, car les soldats ukrainiens s’y installaient pour
tirer, ou pour corriger leurs tirs. L’armée russe les a repérés grâce à
leurs fréquences radios, et a tiré sur les appartements d’où venaient
leurs signaux.
Nous avons pu discuter sur place avec des soldats de la RPD et du
bataillon Kadyrov, qui nous ont expliqué pourquoi la finalisation du
nettoyage de Marioupol prend autant de temps. Les abris
anti-bombardements des usines Azovstal et Ilitch courent sur des
kilomètres, sur plusieurs niveaux, et les combattants du régiment Azov
ont pris soin d’assassiner les ingénieurs et ouvriers qui travaillent
dans ces usines depuis des décennies, car ils savent où se trouvent
toutes les entrées de ces abris anti-bombardements. Il n’y a donc pas
d’autre alternative que de détruire les bâtiments qui surplombent ces
abris pour mettre les entrées à découvert et pouvoir ensuite lancer
l’assaut dans les souterrains même !
Les habitants manquant de tout, nous décidons de revenir sur place le
lendemain pour leur apporter de l’aide. Mais arrivés sur place le 29
mars 2022, nous apprenons que les soldats du 9e régiment de
la milice populaire de la RPD ont découvert une centaine de civils dans
les sous-sols de la maternité n°2 de Marioupol, qui est située en plein
dans la zone de combat. Les tirs fusent tout autour de la maternité,
empêchant les ambulances d’approcher pour évacuer cinq personnes de là :
deux blessés, un nourrisson, un invalide et sa femme. Nous décidons
donc de changer nos plans et d’aller y apporter la nourriture que nous
avons achetée, pour aider les civils qui restent et vider nos voitures,
avant d’y charger les cinq personnes.
Ma voiture étant celle qui dispose du plus grand espace plat, nous y
installons un homme qui a eu la jambe cassée par l’explosion d’un obus
il y a quatre jours. La voiture d’un député de la RPD qui nous
accompagne accueillera un vieil homme invalide qui se déplace en
fauteuil roulant et sa femme, et la voiture du commandant du 9e
régiment transportera une femme qui a été blessée par des éclats alors
qu’elle était encore enceinte et qui vient d’accoucher dans le sous-sol
de la maternité.
Nous faisons un arrêt à Vinogradnoye pour que le commandant du centre
de soins nous indique où chaque personne doit être envoyée. La jeune
femme et son bébé sont envoyés immédiatement à Novoazovsk, à l’hôpital,
car sa blessure à la cuisse est grave et nécessite une opération
d’urgence. Nous emmenons l’homme blessé à la jambe, et le vieux monsieur
invalide à Bezymennoye, au camp de tentes installé par le Ministère des
Situations d’urgence (MSU) pour accueillir les réfugiés. Là-bas, une
ambulance les a pris en charge pour les emmener à l’hôpital.
Le fait qu’un candidat-président ose solliciter en “favori” les
suffrages des français en montrant à quel point il est oligarque, otage
des oligarques y compris des USA, n’a d’égal que l’attitude scandaleuse
des médias aux ordres qui tentent d’atténuer ce qui est en fait une
véritable forfaiture surtout dans une période de guerre où les mêmes
tentent de nous embrigader derrière les USA et l’OTAN. Au fait, si je
vote communiste et vous invite d’en faire autant c’est que c’est à la
ténacité d’une élue communiste que l’on doit la révélation de telles
complicités, c’est leur candidat, qui ne s’est pas enrichi et est prêt à
donner toutes les justifications à la justice, que l’on tente en vain
de salir, c’est surtout le désintéressement de tous ces militants
communistes sur lesquels je parie contre l’oligarchie mondialisée et ses
représentants et fondés de pouvoir. Même si je dois reconnaitre que le
candidat communiste est aussi nul et à côté de la plaque au plan
international que tous les autres, on peut imaginer que son souci des
classes populaires le forcera à évoluer ce qui n’est pas le cas des
autres, mus essentiellement par des ambitions personnelles et les
intérêts capitalistes. Il faudra également s’appuyer sur tous ceux qui
professionnellement, sans nécessairement avoir des opinions de
communistes, défendent le service public auquel ils ont voué vie et
vocation. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le scandale causé par les informations de la commission sénatoriale
d’enquête sur le recours systématique par l’État à des cabinet de
consulting, a pris de l’ampleur. Effarés les Français ont appris que
l’État avait eu massivement recours à des intervenants externes, en
général des cabinets à bases anglo-saxonnes, pour des missions dont
l’utilité ne sautait pas aux yeux, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le tout pour plus d’un milliard d’euros (!) pour la seule année 2021.
Ce que l’on appelle maintenant « l’affaire McKinsey » dégage des
fumets particulièrement malodorants, à base de soupçons de corruption,
de connivences, de conflits d’intérêts, de fraudes fiscales, de faux
témoignages, et autres joyeusetés. Qui donnent avec insistance l’image
d’une république bananière.
Tout cela fait particulièrement désordre à 15 jours du premier tour
de l’élection présidentielle. Le principal intéressé, qui a
manifestement impulsé ces dérives depuis son arrivée à l’Élysée en 2017,
a été contraint de s’exprimer. Et il l’a fait, comme à son habitude en
procédant par affirmations invérifiables et en rappelant à nouveau avec
arrogance qu’il se considère intouchable. Emmanuel Macron a actualisé
le fameux « qu’ils viennent me chercher ! » utilisé au moment de l’affaire Benalla : « Il
faut être très clair, parce que là on a l’impression qu’il y a des
combines : c’est faux, il y a des règles de marchés publics. S’il y a
des preuves de manipulation, que ça aille au pénal. » a-t-il asséné sur le plateau de France 3.
On ressort stupéfait de la lecture du rapport de la commission d’enquête du Sénat.
Par le volume invraisemblable des achats par l’État de ces missions
externes, par leurs fréquentes inutilités, et l’importance vertigineuse
des rémunérations.
Concernant les interventions du cabinet McKinsey qui sont la pierre
angulaire de ce qui est devenu un scandale d’État, comment se pose le
problème ?
Cette société dont le siège social est aux États-Unis a une
succursale en France qui emploie 600 salariés et fait un chiffre
d’affaires qui avoisine les 400 millions d’euros par an. La première
observation que l’on peut faire, porte sur les liens personnels que les
dirigeants entretiennent avec le plus haut niveau de la sphère publique.
À base de connivences, de pantouflage juteux, d’allers-retours
réguliers, voire de liens familiaux, l’ensemble donnant une image
particulièrement déplaisante. On ne prendra que deux exemples tellement
significatifs. Tout d’abord le directeur général du parti La République
en Marche, Paul Midy, a travaillé pour McKinsey pendant sept ans, de
2007 à 2014. Il y était notamment chargé de la « conduite de la réforme
de l’État »… Ensuite il y a Victor Fabius, directeur associé du même
cabinet dont le père est président du Conseil constitutionnel. Qui
valide les textes de lois votés sur la base des propositions de
McKinsey. Même si l’infraction de « prise illégale d’intérêts » du code
pénal, n’est peut-être pas constituée, il y a là un problème politique
et éthique dont la république aurait dû se dispenser.
Le scandale a vraiment éclaté lorsque l’on a appris que McKinsey
fournisseur privilégié à l’État, de missions onéreuses et à l’utilité
discutée n’avait pas payé à la France, un sou d’impôt sur les bénéfices
depuis 10 ans ! Puisque lesdits bénéfices remontaient intégralement à la
maison mère dont le siège social est situé… dans l’État du Delaware,
paradis fiscal bien connu.
« Que ça aille au pénal ! »
Le président de la République ayant conseillé à ceux qui s’interrogent « d’aller au pénal »,
il est nécessaire de lui fournir quelques pistes. En rappelant que
l’expression utilisée par le chef de l’État est une insolence et ne veut
rien dire puisque « le pénal » n’est pas un lieu où l’on va. L’action
publique est menée par l’autorité de poursuite, c’est-à-dire le parquet
qui est sous l’autorité de l’exécutif dont le chef s’appelle
actuellement Emmanuel Macron. Les parties civiles qui y ont intérêt ont
dans ce domaine des pouvoirs restreints.
Dressons donc un petit catalogue des infractions pénales que recèlerait « l’affaire McKinsey ».
Il y a tout d’abord la fraude fiscale, puisque
l’optimisation utilisée par le cabinet pour faire échapper ses
bénéfices à l’impôt, obéit à des règles assez strictes. Il semble quand
même très problématique au regard de ces règles, qu’une filiale dont le
siège est en France, qui emploie 600 personnes et fait un chiffre
d’affaires de 400 millions d’euros, puisse transférer la totalité de ses
bénéfices à sa maison-mère. Il est donc indispensable que
l’administration fiscale lance une procédure de contrôle et s’il
apparaît que cette facilité a été abusivement utilisée, prononce un
redressement et transmettent le dossier à la juridiction compétente pour
les poursuites pénales.
Il y a ensuite la concussion. Infraction
qui réprime le fait pour un agent public de ne pas faire percevoir à
l’État ce qui lui est dû. C’est la question de l’inaction des agents
publics face à la probable existence d’une fraude fiscale commise par
McKinsey. L’attitude des différents ministres venant dire aujourd’hui
« on ne savait pas » est simplement grotesque. D’abord il est
clair que l’administration de Bercy était aux premières loges pour
connaître cette situation. Ensuite Emmanuel Macron nous dit que tous les
marchés attribués à McKinsey l’ont été après des procédures de mise en
concurrence. Eh bien précisément pour pouvoir y concourir et être
attributaire, il faut justifier de l’accomplissement de ses obligations
fiscales. Tous les agents publics intervenants à ces procédures étaient
donc parfaitement au courant. Le fait d’être resté passif, a permis à
McKinsey de ne pas régler à l’État des sommes qu’il lui devait. Tous les
agents publics qui ont contribué à cette exonération illégale devraient
en répondre sur cette base.
Ensuite toujours, il faut maintenant directement répondre à Emmanuel Macron et passer au délit de favoritisme. Celui
qui sanctionne le fait de violer ou de ne pas appliquer les règles de
la commande publique. Le président de la République nous dit « il y a eu des procédures d’appel d’offres, donc tout va bien ».
Non, tout ne va pas bien. Une procédure peut présenter extérieurement
tous les aspects de la régularité et recéler des manquements que seule
une étude approfondie permet d’identifier. Les fameux « cahiers des charges sur mesure »
qui contiennent des exigences permettant d’avantager tel ou tel, les
critères de choix biaisés, la subjectivité de la notion de « mieux-disant »,
il existe tout un tas de ficelles pour contourner les règles. Les
identifier nécessite un travail d’enquête minutieux que seule la
procédure judiciaire permet. Encore faut-il que la justice, pénale ou
administrative, soit saisie. Elle peut l’être par les concurrents
évincés, et il est clair que parmi les participants au festin à 1
milliard d’euros, personne chez les cabinets de conseil, n’a envie de se
mettre l’État à dos par des recours intempestifs.
Enfin, il y a nécessairement le problème de la corruption.
Pour être constituée, celle-ci doit avoir provoqué l’attribution par la
personne publique d’un avantage, en l’occurrence un marché, en
contrepartie d’une « rétribution » occulte dont il n’est pas
nécessaire qu’elle soit en numéraire. Pas plus qu’elle soit concomitante
à l’attribution de l’avantage. Par exemple : « je définis une
mission, utile ou inutile pour l’État, je vous préviens et j’organise un
appel d’offres en veillant à ce que vous en soyez l’attributaire. En
contrepartie, le jour venu, vous mettrez à la disposition de mon équipe
de campagne un certain nombre de vos salariés dont les prestations
seront bénévoles et présentées comme militantes. » Cet exemple est bien évidemment purement fictif et toute ressemblance avec quelque chose ayant réellement existé serait purement fortuit…
Petit bonus pour le catalogue des infractions pénales. Le directeur
de McKinsey a été entendu sous serment comme l’exige la loi, par la
commission d’enquête. Toute fausse déclaration est assimilée au délit de faux témoignage et
sanctionné comme tel par le code pénal. Karim Tadjeddine ayant prétendu
que sa société payait ses impôts en France, la commission a transmis au
parquet un signalement concernant le risque de faux témoignage.
Silence complice de la justice ?
Alors Emmanuel Macron nous dit que si nous ne sommes pas contents il faut que nous « allions au pénal ».
Et c’est là que sa phrase prend toute sa dimension arrogante. Il sait
parfaitement que la justice ne bougera pas. Le PNF a contribué à son
élection avec la procédure fulgurante qu’il avait lancée contre François
Fillon. Depuis cinq ans son entourage et ses amis ont été soigneusement
préservés. En cette période électorale les magistrats ont trouvé le
moyen d’intervenir à nouveau dans une campagne électorale, contre…
Fabien Roussel d’une part et Jean-Luc Mélenchon d’autre part. En
revanche, concernant le scandale d’État majeur que constitue l’affaire
des cabinets de conseil, malgré les milliards d’euros en cause, les
autorités de poursuite, achevant de se déconsidérer restent obstinément
muettes.
Évidemment, aucune décision de culpabilité ne pourrait être rendue
dans les semaines qui viennent, mais ce n’est pas le sujet. Car ce
silence judiciaire que l’on ne peut ressentir autrement que méprisant
démontre une chose grave. La presse étrangère et les O.N.G. sont
extrêmement sévères sur la France la présentant souvent comme une
république bananière. Le fonctionnement actuel de la justice, devenue,
en violation du principe de la séparation des pouvoirs, une force
politique autonome qui soutient le système Macron, en est un des
éléments clés.
La France a aujourd’hui un problème majeur avec le fonctionnement de sa justice.
MCKINSEYGATE : C'EST BIEN PLUS GRAVE QUE L'AFFAIRE FILLON !
Nicolas Framont, chroniqueur au Média et co-rédacteur en chef de Frustration Magazine, publiait il y a peu un article intitulé « Tout comprendre au scandale McKinsey en six points et dix minutes ». Le scandale McKinsey, le McKinsey Gate qui se cristallise désormais en dépit de la stratégie de déni de l'exécutif et de la timidité des médias.
En effet, invité du Journal de France 3 hier, Emmanuel Macron a été obligé de réagir à ce sujet, en dépit d'un agacement très visible.
Les États-Unis, les oligarques russes et le pillage de l’URSS
Les médias et le cirque “politique” occidental créent un abcès de
fixation à l’émotion publique périodiquement pour nous faire partager
les crimes de l’OTAN et des USA. Dans ce cas bien sûr ils évitent toute
explication sur ce qui a engendré une telle situation, tout serait dû à
la folie d’un dictateur sous l’œil étonné des “vertueux” occidentaux,
toute tentative de reconstitution de l’histoire devient alors une
théorie du complot, une adhésion au despotisme. Ainsi en est-il du lourd
silence durant huit ans sur le drame du Donbass, et les interprétations
sur la fuite de Anatoly Tchoubais comme la fin de l’espérance
démocratique. Qui osera dire le contraire, rétablir les faits dans un
contexte dans le temps et dans l’espace? C’est pourtant l’entreprise
qu’a choisi histoireetsociete, celle qui jadis aurait été celle du PCF,
du temps où celui-ci n’avait pas été, sur le modèle de ce qui s’est
passé en URSS, vendu par ses dirigeants pour quelques menus avantages et
privilèges dans l’exploitation des biens acquis dans le sang et les
larmes par les générations antérieures. Ce pauvre PCF et ses bobos
parisiens, son secteur international voué aux bonnes œuvres de l’OTAN,
qui pourtant demeure le seul lieu où palpite parfois un désir de justice
y compris face à l’oligarque MACRON. Voici donc ce qui s’est passé en
URSS et les contrerévolutions trouvent toujours leurs maréchaux d’empire
pour trahir tandis que le petit peuple gorgé de malheurs et de
souffrances tente parfois de demeurer debout. Ceci explique également
que nous n’ayons pas plus de complaisance pour les oligarques russes
mais aussi ukrainiens, français et étatsuniens, tous des sangsues
gorgées de sang et comme le disait Napoléon orfèvre en la matière de “la
merde dans un bas de soie” et pas plus pour les belles âmes
“démocratiques” qui tombent toujours du bon côté de la tartine de
beurre. ( note et traduction de Danielle Bleitrach pour
histoireetsociete)
Lire l'article complet sur le blog de Danielle BLEITRACH "histoire et société"
Pas moins de deux ministres pour expliquer dans un conférence de presse que le "secret des affaires" c'est la loi, un point c'est tout. De ce fait, Orpea, McKenzey ou tutti quanti, circulez, il n'y a plus rien à voir!
Le
président candidat à sa réélection avait commis deux ministres devant
la presse: Amélie de Lombard de Montchalin, passée comme une fleur du
parti de Valérie Pécresse à Emmanuel Macron, ministre de la
Transformation et de la Fonction publiques(sic); Olivier Dussopt, élu député socialiste en juin 2017 et devenu en novembre de la même année ministre chargé des Comptes publics(sic).
Presque
en catimini comme il se doit, en pleines vacances estivales, la loi du
secret des affaires est adoptée le 30 juillet 2108. Elle découle de la
directive européenne de Bruxelles édictée le 8 juin 2016. Normal, quand
on a été brillantissime banquier d'affaires, puis ministre de l'Economie
sous Hollande président socialiste, de faire adopter, un an après son
élection à l'Elysée, une loi favorisant les marchés. Non?
Je
ne trahis pas un secret en proclamant que cette loi arrange les
financiers, tous les financiers, de droite, de leurs extrêmes et aussi
de la gauche caviar.
Tiens, un exemple, MLP, alors eurodéputée à Bruxelles, votait pour le « secret des affaires » et se plaçait du coté des multinationales, l'évasion fiscale, tout en renforçant les sanctions contre les lanceurs d'alerte. Et la fille de son père qui se dit aujourd'hui pour la justice sociale?
Dimanche
10 avril, ne votez pas pour les Marchés dont font partie aussi Z ou
MLP. Ne votez pas pour le parti de François Hollande président. Ne votez
pas pour l'écolo bobo. Ne votez pas zutile ou zefficace.
Votez avec vos tripes, indifférents au sondages rémunérés par le capital. Votez en conscience de classe! Toujours du même côté de la barricade contre l'exploitation capitaliste.
Roussel
et Staline. Le piège est gros comme une montagne. Classer des
personnalités en "camarade" ou "pas camarade". Et cela devant une classe
d'enfants parfaitement manipulable (et manipulés) dans l'émission "Au
tableau" sur une des chaînes de Bolloré. Roussel, hésite, tente de s'en
sortir et rame: "Comme j'étais devant des enfants, j'ai aussi rappelé
que Staline, au lendemain de la guerre, avant Churchill et Roosevelt et
le général de Gaulle, ont fait partie de ceux qui ont réussi à éliminer
le nazisme. Ça a été une bataille mondiale, donc j'ai rappelé ce fait.
C'est comme ça qu'on me l'a enseigné dans les livres d'histoires" a-t-il
expliqué. Il a affirmé qu'"au regard de l'histoire aujourd'hui, c'est
un criminel qui a été responsable de millions de morts dans son pays et
contre son peuple." Il en rajoutera une couche devant les cris d'orfraie
des imprécateurs: "Staline est responsable de la mort de millions de
gens. Mon idéal n'a rien de commun avec lui. Il a du sang sur les
mains".
Pauvre
Roussel, pauvre misère (intellectuelle). Ce type est affligeant. Un
minimum d'intelligence politique lui aurait dicté de ne pas participer à
cette émission, tant le piège était grossier. Il n'en n'est pas
franchement pourvu. Tant pis. Au lieu de 3% il fera 2%.
Cela
dit il y avait mille façons de répondre, plus subtiles que les gros
sabots de Roussel. Il ne s'adressait pas à une brochette
d'enfants-robots, il s'adressait aux citoyen-nes. Il pouvait donc
signaler que l'histoire n'est pas écrite par Walt Disney avec les
sorcières et les princesses, et ne ressemble pas aux westerns avec les
gentils et les méchants. Un chouïa plus complexe...
Il
aurait pu choisir de se porter non sur le terrain de ses adversaires
mais sur un autre. Par exemple, Harry Truman, président des Etats-Unis, a
ordonné le bombardement atomique de Hiroshima: camarade ou pas ?
Churchill a choisi de faire des bombardements terroristes sur
l'Allemagne (600.000 morts) pendant la Seconde Guerre: camarade ou pas ?
De 1963 à 1975 les présidents étasuniens Kennedy, Johnson et Nixon ont
provoqué la mort de 3, 7 millions de Vietnamiens (plus de 8% de la
population): camarades ou pas ? Le général de Gaulle réprime les
indépendantistes du Cameroun au début des années 1960, répression qui
fait 120.000 morts: camarade ou pas ?
Comme le disait le grand historien marxiste Eric Hobsbawm le but de son travail fut "de comprendre et d’expliquer pourquoi les choses ont suivi ce cours et comment elles s’agencent".
C'est pourquoi les néolibéraux détestent Hobsbawm: il est celui qui ne
renie pas l’idéal communiste. Hobsbawm proclamait en effet son refus
d’abjurer un type d’histoire, "commun au marxisme et à l’école des
Annales jusqu’aux années 1970, qui privilégie les tendances à long terme
et la dynamique des systèmes économiques et sociaux".
Et oui, Roussel aurait pu se référer à l'histoire. Hobsbawm encore: "Sans
l’URSS, le monde occidental consisterait probablement [...] en une
série de variations sur des thèmes autoritaires et fascistes plutôt que
sur des thèmes libéraux et parlementaires." écrivait-il prophétique dans l'Âge des extrêmes.
Il aurait pu citer l’économiste étasunien James Galbraith qui a signalé que "la
puissance militaire et industrielle soviétique, construite presque à
partir de rien en deux décennies, avait fourni près des neuf dixièmes de
l’acier et du sang qui ont permis de vaincre l’Allemagne nazie".
Il
aurait pu rappeler qu'avant le Pacte germano-soviétique avaient eu lieu
les Accords de Munich où Chamberlain et Daladier lâchaient le molosse
contre la Tchécoslovaquie en espérant qu'il poursuive jusqu'à Moscou...
Il
aurait pu rappeler que la République espagnole est tombée, soutenue par
le seul "pas camarade" Staline mais trahie par les "camarades" Blum et
Chamberlain.
Il aurait pu...mais il ne l'a pas fait.
Du
coup il se prend des volées de bois vert de son fan-club de droite,
C-News and Co, très agacé que Roussel, à travers son "hésitation", ait
inopinément rappelé qu'il est membre du parti communiste même s'il aime
les syndicats policiers séditieux. Et oui c'est dur d'avoir le cul entre
deux chaises.
La guerre en Ukraine a débuté non le 24 février 2022, mais huit ans plus tôt lorsqu’à
la suite d’un coup d’Etat (baptisé « révolution Maïdan ») en février
2014 contre le président Ianoukovitch – qui refusait de signer un accord
d’association avec l’UE –, le pouvoir installé à Kiev, s’appuyant sur
les milices néonazies Pravy Sektor et le bataillon Azov, a attaqué l’est
de l’Ukraine qui avait proclamé son autonomie car refusant les mesures
et les attaques russophobes croissantes contre les populations locales ;
une guerre non achevée à ce jour et qui a tué 14.000 personnes dans
l’indifférence la plus totale du prétendu « Occident ami des droits de
l’homme ».
L’attaque du 24 février 2022 aurait pu êtreévitée si
la machine de guerre otanienne ne s’était pas étendue sans cesse – en
violation des accords « 2 + 4 » de 1990 signés avec les Etats-Unis –
dans les anciennes républiques populaires d’Europe de l’Est après
l’implosion de l’URSS. Elle aurait pu également être évitée si le projet
d’intégration de l’Ukraine au sein de l’UE et de l’OTAN n’avait pas été
porté par les jusqu’au-boutistes tenants de l’ordre euro-atlantique, y
compris par les dirigeants nationalistes ukrainiens violant allègrement
les accords de Minsk 1 et Minsk 2 relatifs à l’autonomie de Lougansk et
de Donetsk. Rappelons aussi la manière dont l’UE et l’OTAN ont, sous des
prétextes « humanitaires », dépecé la République socialiste fédérative
de Yougoslavie, puis la Serbie, toutes deux culturellement proches de
Moscou, dans les années 1990.
Si
Vladimir Poutine est porté par une idéologie nationaliste d’inspiration
contre-révolutionnaire et ouvertement antisoviétique, force est de
constater que, face au harcèlement croissant de l’Axe euro-atlantique,la
Fédération de Russie doit avant tout affronter un encerclement
obsédant débuté dès la Révolution bolchévique et accéléré avec la chute
de l’URSS, résultat de l’hégémonisme structurel exercé par l’impérialisme états-unien sur l’ordre mondial.
Il n’en demeure pas moins qu’en attaquant militairement l’Ukraine, Vladimir Poutine a pris une grave décision avec le risque de conséquences « disproportionnées et inconsidérées ». En
outre, une telle situation accentue l’ambiance hystériquement
russophobe dans les pays dits « occidentaux », à commencer par la France
où le camp des va-t-en-guerre, animé par la fausse « gauche »
euro-atlantique (Glucksmann, Henri-Lévy, Jadot, Hidalgo, Taubira, etc.)
ainsi que des médias aux ordres et des universitaires acquis à la
propagande guerrière de Washington et de Bruxelles, fait pression pour
une intervention de la France : une telle décision aurait des
conséquences funestes pour la paix dans le monde, voire pour l’existence
même de notre pays si le conflit dérape vers une conflagration
nucléaire. Enfin, quand bien même elles s’inscrivent dans le cadre d’une
dissuasion en vue d’établir un rapport de forces, les menaces
nucléaires réciproques (aussi bien celles émanant de Poutine que de Le
Drian et de Zelenski), ne sauraient être prises à la légère dans ce
contexte de dangereuse escalade, qui pourrait déboucher sur un conflit
nucléaire exterminateur dont le PRCF ne cesse de dénoncer la menace
depuis des décennies.
Dans ce cadre, nous revendiquons :
Un
soutien fraternel à tous les travailleurs, tous les amis de la paix et
tous les communistes – notamment à ceux, persécutés, de Pologne et
d’Ukraine – victimes de l’escalade meurtrière et d’une fascisation
galopante, dont l’origine profonde et principale est l’extension infinie vers l’Est de l’OTAN-UE sur le continent européen ;
Appelle
à un très rapide arrêt des combats de la part de tous les belligérants
dans toute l’Ukraine, y compris dans la région du Donbass ;
Appelle
à un désarmement de toutes les milices néonazies sévissant en Ukraine
dont tout le territoire doit être entièrement dénazifié ;
Appelle à ce que s’ouvrent de véritables négociations de paix dans le cadre de l’ONU,
sur la base des accords de Minsk 1 et 2 et de « l’accord 2 + 4 » de
1990 afin qu’il n’y ait plus – c’est un strict minimum si l’on veut
sauver la paix mondiale – d’extension de l’OTAN dans aucun autre pays
d’Europe ;
Exige qu’aucun soldat français ne se trouve aux frontières de la Russie, soi-disant au nom d’une « solidarité européenne » et de la « défense commune » dans le cadre de l’OTAN, ni qu’aucune aide financière, matérielle ou militaire soit apportée à tous les belligérants ;
Exige
que Macron déclare clairement que l’arme nucléaire française n’a
d’autre fonction que de dissuader une invasion du territoire français et
de lui seul, puisque c’est uniquement pour cela qu’a été officiellement
créée la force de frappe « orientée tous azimuts » et non asservie à
l’OTAN à l’époque du général de Gaulle ;
Rejette
et combat la russophobie hystérique, héritière directe de
l’antisoviétisme, qui sévit dans les médias et parmi nombre
d’universitaires utilisant un langage martial dangereux et irresponsable
;
Appelle plus que jamais au Frexit progressiste et
à mener le combat pour la dissolution de l’anachronique et dangereuse
OTAN et dans l’immédiat, pour le retrait total de la France de la
belliciste Alliance atlantique.
Afin de défendre ces mots d’ordre, nous organiserons le samedi 2 avril 2022 un rassemblement devant le monument « Éloge de la paix » à Bobigny (ligne 5 du métro, Bobigny-Pablo Picasso), place du 11 novembre 1918, à partir de 14h, sous réserve de contre-indication de la préfecture.
Financement des retraites : touchez pas au grisbi !
par Pierre Ivorra
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Le
quotidien patronal les Échos a le sens de l’opportunité, malgré lui. Il
vient de publier des articles annonçant que le recul de l’âge de départ
des salariés à la retraite à 64 ou 65 ans proposé par Emmanuel Macron,
Valérie Pécresse et Éric Zemmour, candidats à l’élection présidentielle,
pourrait « rapporter » entre 10,7 et 18 milliards d’euros.
Emporté par l’ivresse du surf sur des milliards, il annonce ingénument un peu plus loin dans le journal que« les géants du CAC 40 ont dégagé près de 160 milliards de profits en 2021 ». Sourd, aveugle, ou peut-être prudent, il n’établit aucun lien entre les deux informations.
Les
prétendues économies permises par le recul à 64 ou 65 ans de l’âge
légal du départ en retraite ont été calculées par un organisme qui n’est
pas au-dessus de tout soupçon : l’Institut Montaigne, club de
« réflexion » du patronat et de la droite libérale financé par les
subsides de quelque 200 entreprises, dont LVMH, Total, Vinci, Carrefour,
Renault… et créé par Claude Bébéar.
Cet
homme, ancien patron et aujourd’hui président d’honneur du géant de
l’assurance AXA, a soutenu Nicolas Sarkozy puis Emmanuel Macron lors des
élections présidentielles de 2012 et 2017. Sans lui faire de procès
d’intention, on pourrait penser que l’homme d’affaires prêche pour sa
paroisse : Axa ne propose-t-il pas nombre de formules de retraite par
capitalisation, c’est-à-dire grâce à des placements en Bourse ? Charité
bien ordonnée…
Il faut croire cependant que les « experts » de l’Institut Montaigne ne lisent pas les Échos
jusqu’au bout, car ils auraient pu se rendre compte que seulement 10 %
des bénéfices des 40 groupes vedettes de la Bourse de Paris
permettraient de maintenir l’âge légal à son niveau actuel, 62 ans, et
30 % de ramener cet âge à 60 ans.
Mais
tout ce beau monde, ces médaillés des conseils d’administration prêts à
y siéger jusqu’à 70 ans, ces hommes politiques de droite et – hélas ! –
parfois de gauche ont un credo commun qui tient en une formule : « Touchez pas au grisbi ! »
Ils
sont prêts à accepter certaines choses mais pas ça. Pour eux, le
capital relève du sacré, s’en prendre à leurs privilèges, à leur
patrimoine, à leurs pouvoirs, c’est impie, blasphématoire. Ils sont
comme le personnage de l’Avare de Molière qui s’écrie lorsqu’il croit qu’on lui a volé sa cassette : « Hélas,
mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! et puisque tu m’es enlevé, j’ai
perdu mon support, ma consolation, ma joie : tout est fini pour moi, et
je n’ai plus que faire au monde. »
Fabien Roussel, pour les affairistes, est évidemment un iconoclaste !
Pierre Ivorra Chronique publiée dans l'Humanité
Non, le monde n’appartient pas à l’Occident par
Francis Wurtz
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Joe
Biden et ses alliés, anglo-saxons comme européens, semblent se voir
(presque) revenus aux lendemains de la chute de l’Union soviétique,
quand le président Bush (senior) pouvait encore dire, dans son
« discours sur l’état de l’Union » de janvier 1992 : « Grâce à Dieu,
l’Amérique a gagné la guerre froide. Un monde jadis divisé en deux camps
reconnaît aujourd’hui la supériorité d’une seule puissance : les
États-Unis. »
Certes,
il y a aujourd’hui un gros caillou dans la chaussure des États-Unis. Il
est économique plus que militaire : c’est cette insupportable épée de
Damoclès de la puissance chinoise qui menace le « leadership »
américain, l’enjeu stratégique numéro un pour Washington.
Mais,
par sa guerre d’agression contre l’Ukraine, Vladimir Poutine lui offre
une occasion historique d’affaiblir lourdement l’autre éternel rival, la
Russie, et permet à la coalition occidentale de revêtir la panoplie de
défenseure du « monde libre », rassemblant, apparemment, derrière son
étendard tous les pays en désaccord avec l’aventure sulfureuse du chef
du Kremlin. Autrement dit, la quasi-totalité des nations du globe. Une
aubaine stratégique inespérée pour « l’Amérique » et ses alliés. Et
pourtant…
L’analyse
des votes de l’Assemblée générale des Nations unies, le 3 mars dernier,
donne une image du monde beaucoup plus contrastée que celle d’une
hégémonie sans partage de « la famille occidentale ».
Rappelons
que, si Moscou fut, légitimement, isolé dans ce vote, puisque seules la
Biélorussie, l’Érythrée, la Syrie et la Corée du Nord approuvèrent sa
stratégie en Ukraine, les Occidentaux ne furent pas plébiscités pour
autant. Bien des pays, et non des moindres, n’entendent plus
être soumis à un camp. Pas moins de 35 pays se sont, en effet, abstenus
et 12 autres ne prirent pas part à ce fameux vote.
Parmi ces récalcitrants, il y a la Chine, qui, bien qu’alliée de la Russie, souligne que « la crise ukrainienne n’est pas quelque chose que nous souhaitions voir venir », car « la guerre n’est dans l’intérêt de personne » et doit cesser au plus tôt. Il y a également l’Inde,
qui, bien qu’alliée des États-Unis, n’a pas cédé à leurs (fortes)
pressions et a refusé de s’aligner sur les positions occidentales. Il y a, enfin, 22 pays africains, dont le Sénégal qui, bien que réputé proche de la France sinon de l’Europe, a tenu à marquer sa différence.
C’est
que nombre de pays du Sud constatent chaque jour un peu plus que leurs
intérêts bien compris sont les parents pauvres des stratégies des
« grandes puissances » : l’ONU n’annonce-t-elle pas que la guerre russe
contre l’Ukraine et la « guerre économique et financière totale contre
la Russie » (Bruno Le Maire) risquent d’entraîner « une crise
alimentaire mondiale », en particulier dans les pays les plus démunis ?
Quant
aux grands États « émergents », des voix fortes s’y élèvent en faveur
de la mise en place d’un système financier et commercial international
moins dépendant des instruments de la domination occidentale, comme le
dollar ou le système de messagerie interbancaire Swift.
Leur message est clair : notre opposition à la guerre russe ne fait pas de nous les obligés de l’Occident.
Article publié dans l'Huma
L’enquête qui jette le soupçon sur le patrimoine
d’Emmanuel Macron
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Jean-Baptiste Rivoire journaliste
Le
président de la République détiendrait-il de l’argent placé dans un
paradis fiscal ? Les journalistes Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier
Mesnier, co-auteurs d'un documentaire-enquête diffusé ce mardi sur le
site d’Off Investigation, soupçonnent qu’une part de la rémunération
versée en 2012 par la banque Rothschild à l'actuel locataire de l’Élysée
l'ait été dans un trust à l’étranger. Entretien
Sur
ses déclarations à la Haute Autorité pour la transparence de la vie
publique (HATVP), Emmanuel Macron ne déclarait que 156 000 euros de
patrimoine en 2014, 500 000 en 2022. Des sommes qui ont étonné, alors
que l’intéressé avouait lui-même avoir perçu près de 3 millions d’euros
entre 2009 et 2013.
En
enquêtant sur cette étrange disparition, Jean-Baptiste Rivoire, ancien
responsable de l’investigation à Canal Plus, et Gauthier Mesnier n’ont
pas trouvé la trace de cet argent, mais ont soulevé un autre lièvre :
Emmanuel Macron pourrait avoir perçu bien plus que 3 millions d’euros
chez Rothschild.
Un documentaire-enquête diffusé ce mardi sur le site d’Off Investigation
émet de sérieux doutes sur les honoraires reçus par le chef de l’État
en 2012 à l’occasion du rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer.
Une source anonyme affirme que la banque Rothschild avait coutume de
verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures
opaques dans des paradis fiscaux.
Si des éléments matériels manquent, le documentaire d’Off Investigation Patrimoine de Macron : où sont passés les millions ? met en lumière de sérieux soupçons sur le patrimoine d’Emmanuel Macron. Les explications de Jean-Baptiste Rivoire.
Pourquoi
doutez-vous que, dans le cadre de l’acquisition par Nestlé d’une
filiale de Pfizer en 2012, Emmanuel Macron ait perçu plus que ce qu’il
n’a déclaré ?
Jean-Baptiste Rivoire
En avril 2012, Emmanuel Macron a un rôle absolument clé dans ce deal
énorme qui est le rachat de la branche nutrition infantile de Pfizer par
Nestlé pour plus de 9 milliards d’euros. D’après les chiffres qui
circulent dans les banques d’affaires, pour une acquisition comme
celle-ci, la banque qui l’a menée touche entre 0,5 et 1,5 % du montant
du deal. Rothschild aurait donc touché entre 45 et 135 millions d’euros.
Ensuite, la question c’est combien gagnent les différents associés de la banque. Or, Emmanuel Macron était en première ligne.
C’est lui qui a fait de Nestlé un client de Rothschild puis qui, en un
week-end, les a convaincus de faire la proposition déterminante, alors
que les négociations entre Pfizer et Danone capotaient. Dès
lors, nos sources estiment qu’il aurait très probablement touché entre 5
et 10 millions de « bénéfices industriels et commerciaux ».
Or,
il n’a déclaré à la HATVP, en 2014, que 720 000 euros pour l’ensemble
de ses bénéfices industriels et commerciaux touchés en 2012. Où serait
parti cet argent ?
Jean-Baptiste Rivoire Une
personnalité proche de la banque Rothschild qui n’apparaît pas à visage
découvert dans notre enquête, mais est une personnalité bien connue,
nous en a dit un peu plus. Elle nous explique que cette banque
franco-britannique a conclu des arrangements avec Bercy dans les années
2000 pour que les honoraires de ses associés gérants ne soient pas
forcément fiscalisés en France. Cette source nous dit que chez
Rothschild, une partie minoritaire de ces rémunérations est versée sous
forme de salaire, en France. Et une partie importante serait versée à
l’étranger, dans des trusts qui ne sont même pas au nom des associés
gérants ou de la banque.
L’hypothèse
de notre source, qui ne sait pas où serait le trust de Macron, soyons
clair, c’est que Rothschild étant franco-britannique, ces structures
opaques seraient installés à Jersey, Guernesey ou sur l’île de Man. Nous
n’avons pas de preuve absolue mais, ce qui nous trouble, c’est que
quand on contacte l’Élysée et Rothschild, avec des éléments précis, on
n’a pas le début d’une réponse.
Cette évasion ou optimisation fiscale serait-elle illégale ?
Jean-Baptiste RivoireIl
y a plusieurs zones d’ombre. D’une part, ce compromis accepté par Bercy
n’autorise pas la banque Rothschild à verser les rémunérations de ses
collaborateurs dans des paradis fiscaux, mais cela aurait été le cas
dans les faits.
Par
ailleurs, ces fameux trusts ne sont pas au nom de la personne
concernée, ainsi ce n’est pas à proprement parler illégal. De ce point
de vue, Emmanuel Macron ne serait pas un fraudeur fiscal. Mais les vrais
bénéficiaires de ces trusts peuvent demander ensuite qu’on libère les
fonds mis à l’abri, et un avocat missionné par Rothschild les verse
alors sur un compte souhaité par la personne.
En
revanche, dans sa déclaration à la HATVP, Emmanuel Macron a
l’obligation de déclarer la totalité de ce qu’il possède. Il ne peut pas
omettre le fait que des sommes importantes lui aient été remises à
l’étranger. Ce ne serait donc pas fiscalement répréhensible, mais il
pourrait tomber dans le délit d’omission d’une partie de son patrimoine.
Entretien réalisé par Florence Le Du Publié dans l'Humanité