jeudi 24 février 2022

Les parrains de la « démocratie » française

jeudi 24 février 2022 par Francis Arzalier (ANC)

Macron et ses porte-paroles ne cessent de nous le répéter : La France est un modèle de « démocratie », à tel point qu’il nous faut contribuer à l’imposer à ces cochons de Russes, qui prétendent s’offusquer parce que leurs compatriotes russophones du Donbass se font bombarder par de gentils Ukrainiens, qui, bien que pro-Nazisme affirmés, sont de parfaits démocrates à la française.

Nous en sommes pourtant bien loin, à quelques semaines d’une élection dont le résultat déterminera pour cinq ans la vie quotidienne des citoyens, mais dont les modalités antidémocratiques se révèlent chaque jour un peu plus, à tel point que près d’un Français sur trois a d’ores et déjà décidé de ne pas aller voter.

Et ce qu’on nous annonce ne va rien arranger !

À 10 jours du dernier délai, la majorité de ceux qui se sont déclarés candidats sont en passe de se le voir refuser, parce qu’ils n’ont pas atteint les 500 parrainages requis d’élus. Par contre, évidemment, le Président-monarque au pouvoir, qui fait toujours mine de ne pas être candidat, est assuré de ses signatures ! Ce qui pourrait augurer d’un scrutin dont seraient curieusement absents certains courants politiques largement représentatifs en France ! Qui ne pourrait que se conclure par un océan abstentionniste et un résultat encore plus caricatural qu’en 2017 !

Ce système des parrainages était déjà fort discutable, il devient kafkaïen quand les partis, qui formaient autrefois l’ossature du système républicain français, ont été décrédibilisés par des décennies de discours médiatiques dont l’argument central est le refrain « tous pourris, politiciens et militants, tous infréquentables « .
La grande majorité des maires, en conséquence, se veulent « apolitiques », et ne tiennent pas à cautionner publiquement de leur signature un leader politique, au risque de mécontenter une partie de leurs électeurs, ou des autorités régionales ou nationales, dont dépendent les subventions nécessaires à leur commune, déjà privée d’une bonne partie des financements d’État.

La seul argument officiel avancé pour prôner ce filtre absurde des Parrains (L’État français tournerait il à la Maffia ?) est « d’éliminer les candidatures farfelues » : Comme si les citoyens étaient incapables de juger laquelle est sérieuse, et si seules étaient en capacité de le faire les politiciens de profession et les Élites bourgeoises !

Ce qui ressemble fort à du mépris de classe pour le « bas-peuple « . Il est vrai qu’Emmanuel Macron est coutumier du fait !

Et que s’en débarrasser serait un bienfait pour la nation française. Mais ce n’est pas ce mode de scrutin et ses manipulations médiatiques qui le permettra !

25 février 2022

 

 

 

Guerre en Ukraine : communiqué de l'ANC (association, nationale de communistes)

 

C’est avec stupeur et colère que nous avons appris que l’enchainement de la tension orchestrée depuis des mois par l’impérialisme avait abouti aujourd’hui à une situation de guerre aux frontières de la Russie et de l’Ukraine.

En réaction aux pressions montantes des États-Unis et de leurs supplétifs de l'OTAN visant la Russie et les États non alignés, les dirigeants à Moscou ont cru bon de déclencher une attaque contre des bases militaires et des villes en Ukraine. Nous dénonçons cette décision et cette escalade qui constituent une menace pour la paix dans le monde entier. Nous soutenons les forces populaires et anti-guerre qui luttent pour stopper cet engrenage. Nous appelons les forces politiques luttant pour la paix à agir dans leur pays et au niveau international pour pousser tous les gouvernements à accepter la convocation d'une réunion internationale devant décider de mesures concrètes en faveur du désarmement et de la sécurité collective.

La logique qui s’est mise en place en Ukraine depuis le coup de force de 2014, comme c’était déjà le cas ailleurs dans le monde, c'est la confrontation entre les États-Unis et leurs supplétifs de l'OTAN d’une part, face à la montée de puissances émergentes ou contre-hégémoniques, dont la Russie, soutenue par la Chine et d’autres pays. La Russie est menacée par l’expansion constante de l’OTAN et elle a voulu stopper net ce processus qui menaçait d’englober l'Ukraine dans cette aventure militaire impérialiste. Les USA ont de leur côté sciemment fait monter la tension pour amener les autres pays de l’OTAN et de l’UE à les suivre dans cette confrontation, et à en financer les coûts. Une longue préparation médiatique a contribué à préparer les esprits à la possibilité d'une nouvelle guerre en Europe.

Les tensions issues de la guerre civile de 2015 en Ukraine ont été prolongées jusqu’à aujourd’hui à cause du refus de Kiev et de Washington de mettre en application les accords de Minsk. Ces accords prévoyaient une autonomie pour le Donbass peuplé majoritairement de populations russophones, et le refus de les appliquer constitue une violation par Kiev et ses protecteurs du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ce qui a contribué à renforcer au sein des populations concernées la légitimité des républiques populaires de Donietsk et de Lougansk constamment bombardées depuis huit ans, comme en témoignent les rapports quotidiens émis par les centaines d’observateurs de tous les pays de l’OSCE sur place. Sans parler de l’oubli d’un principe fondamental, le droit des peuples à l’autodétermination. Dans ce contexte, le président Poutine s’est senti le droit d’annoncer que, pour protéger les populations locales, il devait reconnaitre l'indépendance de ces deux républiques et leur accorder son appui militaire en tentant de casser l’infrastructure militaire de l’Ukraine. Les dirigeants US et otaniens qui ont constamment renforcé au cours des derniers mois leurs pressions militaires aux frontières de la Russie annoncent vouloir maintenant punir économiquement et politiquement ce pays.

  • Nous nous trouvons donc face à une nouvelle étape dans la confrontation entre puissances.

  • Nous condamnons cette politique de confrontation impulsée par les États-Unis et suivie par les dirigeants des autres pays de l’OTAN et de l’UE, entre autres par les dirigeants de l'impérialisme français qui ne sait plus depuis longtemps dire non à Washington.

  • Nous exigeons donc le retrait de la France de l'OTAN et la dissolution de cette alliance guerrière qui a reconnu elle-même, après 1991, qu’elle était passée de la défensive à l’offensive, et cela à l’échelle mondiale.

  • Nous refusons de soutenir les puissances impérialistes, en particulier les impérialismes français, allemand et étasunien. Et nous ne pouvons pas non plus nous aligner sur les décisions d’une Russie qui peine à s’extraire de la logique idéologique erratique provoquée par le démantèlement de l’URSS. Nous dénonçons donc l’escalade militaire engagée par la Russie en Ukraine.

  • La voie vers la paix sera par ailleurs impossible tant que les puissances et les pays concernés ne tiendront pas compte du besoin de sécurité de tous les États, Russie comprise.

  • Dans une première étape, il faut stopper l’enchaînement guerrier en Ukraine, par la négociation des États de la région, sous l’égide de l’ONU, pour parvenir à transformer l’est de l’Europe en zone de paix.

  • 1/ grâce au non-élargissement de l’OTAN, menace pour la paix dans la région, parce qu’elle est une alliance ouvertement anti-russe.

  • 2/ grâce au retrait simultané des belligérants après un cessez le feu.

  • 3/ grâce à la surveillance et l’élimination des provocations armées aux frontières du Donbass par des observateurs désignés par l’assemblée générale de l’ONU

  • Nous appelons tous les peuples, les organisations, mouvements, partis politiques, associations qui se battent pour la paix et le désarmement à mobiliser les travailleurs et les peuples contre la politique de guerre impérialiste. Comme c’est le cas depuis sa création, l'OTAN reste aujourd’hui le principal ennemi de la paix, avec d’autant plus d’arrogance que la disparition du camp socialiste a affaibli à ses yeux les forces mobilisables en faveur du désarmement.


 

24 février 2022 Blog ANC

Discours du Président de la Fédération de Russie - 24 février 2022

Président de la Russie Vladimir Poutine :

Citoyens de Russie, amis,

  • Je considère qu’il est nécessaire aujourd’hui de parler à nouveau des événements tragiques dans le Donbass et des aspects essentiels pour assurer la sécurité de la Russie.

Je commencerai par ce que j’ai dit dans mon discours du 21 février 2022. J’ai parlé de nos plus grandes préoccupations et inquiétudes, et des menaces fondamentales que les politiciens occidentaux irresponsables ont créées pour la Russie de manière constante, grossière et sans ménagement d’année en année. Je fais référence à l’expansion vers l’est de l’OTAN, qui rapproche de plus en plus ses infrastructures militaires de la frontière russe.

C’est un fait que, au cours des 30 dernières années, nous avons patiemment essayé de parvenir à un accord avec les principaux pays de l’OTAN concernant les principes d’une sécurité égale et indivisible en Europe. En réponse à nos propositions, nous nous sommes invariablement heurtés soit à des tromperies et des mensonges cyniques, soit à des tentatives de pression et de chantage, tandis que l’alliance de l’Atlantique Nord continuait à s’étendre en dépit de nos protestations et de nos préoccupations. Sa machine militaire est en marche et, comme je l’ai dit, elle s’approche de notre frontière.

Pourquoi cela se produit-il ? D’où vient cette manière insolente de parler du haut de leur exceptionnalisme, de leur infaillibilité et de leur toute-puissance ? Comment expliquer cette attitude méprisante et dédaigneuse à l’égard de nos intérêts et de nos demandes absolument légitimes ?

La réponse est simple. Tout est clair et évident. À la fin des années 1980, l’Union soviétique s’est affaiblie et s’est ensuite effondrée. Cette expérience devrait nous servir de bonne leçon, car elle nous a montré que la paralysie du pouvoir et de la volonté est le premier pas vers la déchéance et le néant complets. Nous n’avons perdu confiance qu’un court instant, mais cela a suffi à perturber l’équilibre des forces dans le monde.

En conséquence, les anciens traités et accords ne sont plus opérationnels. Les supplications et les appels ne servent à rien. Tout ce qui ne convient pas à l’État dominant, le pouvoir en place, est dénoncé comme archaïque, obsolète et inutile. Dans le même temps, tout ce qu’il considère comme utile est présenté comme la vérité ultime et imposé aux autres coûte que coûte, de manière abusive et par tous les moyens disponibles. Ceux qui refusent d’obtempérer sont soumis à des méthodes musclées.

Ce que je dis maintenant ne concerne pas seulement la Russie, et la Russie n’est pas le seul pays à s’en inquiéter. Cela concerne l’ensemble du système des relations internationales, et parfois même les alliés des États-Unis. L’effondrement de l’Union soviétique a conduit à une redécoupage du monde, et les normes de droit international qui se sont développées à cette époque - et les plus importantes d’entre elles, les normes fondamentales qui ont été adoptées après la Seconde Guerre mondiale et qui en ont largement formalisé l’issue - ont fait obstacle à ceux qui se sont déclarés vainqueurs de la guerre froide.

Bien sûr, la pratique, les relations internationales et les règles qui les régissent devaient tenir compte des changements survenus dans le monde et dans l’équilibre des forces. Mais cela aurait dû être fait de manière professionnelle, sans heurts, avec patience, et en tenant compte des intérêts de tous les États et de sa propre responsabilité. Au lieu de cela, nous avons assisté à un état d’euphorie créé par le sentiment de supériorité absolue, une sorte d’absolutisme moderne, associé à des normes culturelles médiocres et à l’arrogance de ceux qui ont formulé et fait passer des décisions qui ne convenaient qu’à eux-mêmes. La situation a pris une autre tournure.

Les exemples sont nombreux. Tout d’abord, une opération militaire sanglante a été menée contre Belgrade, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, mais avec des avions de combat et des missiles utilisés au cœur de l’Europe. Le bombardement de villes paisibles et d’infrastructures vitales s’est poursuivi pendant plusieurs semaines. Je dois rappeler ces faits, car certains collègues occidentaux préfèrent les oublier, et lorsque nous avons évoqué l’événement, ils préfèrent éviter de parler du droit international, soulignant plutôt les circonstances qu’ils interprètent comme ils le jugent nécessaire.

Puis vint le tour de l’Irak, de la Libye et de la Syrie. L’utilisation illégale de la puissance militaire contre la Libye et la déformation de toutes les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye ont ruiné l’État, créé un énorme foyer de terrorisme international, et poussé le pays vers une catastrophe humanitaire, dans le tourbillon d’une guerre civile, qui s’y poursuit depuis des années. La tragédie qui s’est créée pour des centaines de milliers, voire des millions de personnes, non seulement en Libye mais dans toute la région, a entraîné un exode à grande échelle du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord vers l’Europe.

Un sort similaire était également préparé pour la Syrie. Les opérations de combat menées par la coalition occidentale dans ce pays sans l’approbation du gouvernement syrien ni la sanction du Conseil de sécurité des Nations unies ne peuvent être définies que comme une agression et une intervention.

Mais l’exemple qui se distingue des événements ci-dessus est, bien sûr, l’invasion de l’Irak sans aucune base légale. Ils ont utilisé le prétexte d’informations prétendument fiables disponibles aux États-Unis sur la présence d’armes de destruction massive en Irak. Pour prouver cette allégation, le secrétaire d’État américain a brandi publiquement, à la vue du monde entier, une fiole contenant de la poudre blanche, assurant à la communauté internationale qu’il s’agissait d’un agent de guerre chimique créé en Irak. Il s’est avéré par la suite que tout cela n’était qu’un faux et une imposture, et que l’Irak ne possédait aucune arme chimique. Incroyable et choquant mais vrai. Nous avons été témoins de mensonges proférés au plus haut niveau de l’État et exprimés du haut de la tribune de l’ONU. En conséquence, nous constatons d’énormes pertes en vies humaines, des dommages, des destructions et une recrudescence colossale du terrorisme.

Dans l’ensemble, il apparaît que presque partout, dans de nombreuses régions du monde où les États-Unis ont instauré la loi et l’ordre, cela a créé des plaies sanglantes qui ne guérissent pas et la malédiction du terrorisme international et de l’extrémisme. Je n’ai mentionné que les exemples les plus flagrants, mais loin d’être les seuls, de mépris du droit international.

Cet éventail comprend les promesses de ne pas étendre l’OTAN vers l’est, même d’un pouce. Je le répète : ils nous ont trompés, ou, pour le dire simplement, ils se sont joués de nous. Bien sûr, on entend souvent dire que la politique est un sale métier. C’est possible, mais elle ne devrait pas être aussi sale qu’elle l’est maintenant, pas à ce point. Ce type de comportement d’escroc est contraire non seulement aux principes des relations internationales, mais aussi et surtout aux normes de moralité et d’éthique généralement acceptées. Où sont la justice et la vérité ici ? Que des mensonges et de l’hypocrisie partout.

Soit dit en passant, des politiciens, des politologues et des journalistes américains écrivent et disent qu’un véritable "empire du mensonge" a été créé à l’intérieur des États-Unis ces dernières années. Il est difficile de ne pas être d’accord avec cela - c’est vraiment le cas. Mais il ne faut pas être modeste à ce sujet : les États-Unis restent un grand pays et une puissance formatrice de systèmes. Tous leurs satellites non seulement leur disent humblement et docilement oui et répètent leurs paroles au moindre prétexte, mais ils imitent aussi leur comportement et acceptent avec enthousiasme les règles qui leur sont proposées. On peut donc affirmer avec raison et assurance que l’ensemble du soi-disant bloc occidental formé par les États-Unis à leur image constitue, dans son intégralité, le même "empire du mensonge".

En ce qui concerne notre pays, après la désintégration de l’URSS, étant donné l’ouverture sans précédent de la nouvelle Russie moderne, sa volonté de travailler honnêtement avec les États-Unis et d’autres partenaires occidentaux, et son désarmement pratiquement unilatéral, ils ont immédiatement essayé de nous mettre la pression, de nous achever et de nous détruire complètement. C’est ainsi que les choses se sont passées dans les années 1990 et au début des années 2000, lorsque le soi-disant Occident collectif soutenait activement le séparatisme et les bandes de mercenaires dans le sud de la Russie. Quelles victimes, quelles pertes nous avons dû subir et quelles épreuves nous avons dû traverser à cette époque avant de briser le terrorisme international dans le Caucase ! Nous nous en souvenons et nous ne l’oublierons jamais.

À proprement parler, les tentatives de nous utiliser dans leurs propres intérêts n’ont jamais cessé jusqu’à tout récemment : ils ont cherché à détruire nos valeurs traditionnelles et à nous imposer leurs fausses valeurs qui nous éroderaient, nous, notre peuple, de l’intérieur, les attitudes qu’ils imposent agressivement à leurs pays, des attitudes qui mènent directement à la dégradation et à la dégénérescence, car elles sont contraires à la nature humaine. Cela ne se produira pas. Personne n’a jamais réussi à le faire, et ils ne réussiront pas non plus maintenant.

Malgré tout cela, en décembre 2021, nous avons fait une nouvelle tentative pour parvenir à un accord avec les États-Unis et leurs alliés sur les principes de la sécurité européenne et de la non-expansion de l’OTAN. Nos efforts ont été vains. Les États-Unis n’ont pas changé de position. Ils ne croient pas nécessaire de s’entendre avec la Russie sur une question qui est critique pour nous. Les États-Unis poursuivent leurs propres objectifs, tout en négligeant nos intérêts.

Bien entendu, cette situation soulève une question : quelle sera la prochaine étape, à quoi devons-nous nous attendre ? Si l’histoire est un guide, nous savons qu’en 1940 et au début de 1941, l’Union soviétique s’est donné beaucoup de mal pour empêcher la guerre ou du moins retarder son déclenchement. À cette fin, l’URSS a cherché à ne pas provoquer l’agresseur potentiel jusqu’à la toute fin en s’abstenant ou en reportant les préparatifs les plus urgents et les plus évidents qu’elle devait faire pour se défendre d’une attaque imminente. Lorsqu’elle a finalement agi, il était trop tard.

En conséquence, le pays n’était pas préparé à contrer l’invasion de l’Allemagne nazie, qui a attaqué notre patrie le 22 juin 1941, sans déclarer la guerre. Le pays a arrêté l’ennemi et l’a vaincu, mais à un coût énorme. La tentative d’apaiser l’agresseur avant la Grande Guerre Patriotique s’est avérée être une erreur qui a coûté cher à notre peuple. Dans les premiers mois qui ont suivi le déclenchement des hostilités, nous avons perdu de vastes territoires d’importance stratégique, ainsi que des millions de vies. Nous ne commettrons pas cette erreur une seconde fois. Nous n’avons pas le droit de le faire.

Ceux qui aspirent à la domination mondiale ont publiquement désigné la Russie comme leur ennemi. Ils l’ont fait en toute impunité. Ne vous méprenez pas, ils n’avaient aucune raison d’agir de la sorte. Il est vrai qu’ils disposent de capacités financières, scientifiques, technologiques et militaires considérables. Nous en sommes conscients et nous avons une vision objective des menaces économiques que nous avons entendues, tout comme de notre capacité à contrer ce chantage effronté et sans fin. Permettez-moi de répéter que nous ne nous faisons aucune illusion à cet égard et que nous sommes extrêmement réalistes dans nos évaluations.

En ce qui concerne les affaires militaires, même après la dissolution de l’URSS et la perte d’une partie considérable de ses capacités, la Russie d’aujourd’hui reste l’un des États nucléaires les plus puissants. De plus, elle dispose d’un avantage certain dans plusieurs armes de pointe. Dans ce contexte, il ne doit faire de doute pour personne que tout agresseur potentiel sera confronté à la défaite et à des conséquences inquiétantes s’il attaque directement notre pays.

En même temps, la technologie, y compris dans le secteur de la défense, évolue rapidement. Un jour, il y a un leader, et demain un autre, mais une présence militaire dans les territoires voisins de la Russie, si nous permettons qu’elle se poursuive, se maintiendra pendant des décennies, voire pour toujours, créant une menace toujours plus grande et totalement inacceptable pour la Russie.

Aujourd’hui encore, avec l’expansion de l’OTAN vers l’est, la situation de la Russie se dégrade et devient plus dangereuse d’année en année. De plus, ces derniers jours, les dirigeants de l’OTAN ont déclaré sans ambages qu’ils devaient accélérer et intensifier les efforts pour rapprocher l’infrastructure de l’Alliance des frontières de la Russie. En d’autres termes, ils ont durci leur position. Nous ne pouvons pas rester inactifs et observer passivement ces développements. Ce serait absolument irresponsable de notre part.

Toute nouvelle expansion de l’infrastructure de l’Alliance de l’Atlantique Nord ou les efforts continus pour prendre pied militairement sur le territoire ukrainien sont inacceptables pour nous. Bien entendu, la question ne porte pas sur l’OTAN elle-même. Elle sert simplement d’outil à la politique étrangère américaine. Le problème est que dans le territoire voisin de la Russie, qui, je dois le noter, est notre terre historique, une "anti-Russie" hostile prend forme. Entièrement contrôlée de l’extérieur, elle fait tout pour attirer les forces armées de l’OTAN et obtenir des armes de pointe.

Pour les Etats-Unis et leurs alliés, il s’agit d’une politique d’endiguement de la Russie, dont les dividendes géopolitiques sont évidents. Pour notre pays, c’est une question de vie ou de mort, une question d’avenir historique en tant que nation. Il ne s’agit pas d’une exagération, mais d’un fait. Il s’agit non seulement d’une menace très réelle pour nos intérêts, mais aussi pour l’existence même de notre État et pour sa souveraineté. C’est la ligne rouge dont nous avons parlé à de nombreuses reprises. Ils l’ont franchie.

Cela m’amène à la situation dans le Donbass. Nous pouvons constater que les forces qui ont organisé le coup d’État en Ukraine en 2014 ont pris le pouvoir, le conservent à l’aide de procédures électorales de pure forme et ont abandonné la voie d’un règlement pacifique du conflit. Pendant huit ans, huit années interminables, nous avons fait tout ce qui était possible pour régler la situation par des moyens politiques pacifiques. Tout a été vain.

Comme je l’ai dit dans mon allocution précédente, on ne peut pas regarder sans compassion ce qui se passe là-bas. Il est devenu impossible de le tolérer. Nous devions mettre fin à cette atrocité, à ce génocide de millions de personnes qui vivent là-bas et qui fondent leurs espoirs sur la Russie, sur nous tous. Ce sont leurs aspirations, les sentiments et la douleur de ces personnes qui ont été la principale motivation de notre décision de reconnaître l’indépendance des républiques populaires du Donbass.

Je voudrais également souligner les points suivants. Concentrés sur leurs propres objectifs, les principaux pays de l’OTAN soutiennent les nationalistes d’extrême droite et les néonazis en Ukraine, ceux qui ne pardonneront jamais aux habitants de Crimée et de Sébastopol d’avoir choisi librement de se réunir avec la Russie.

Ils essaieront sans aucun doute d’amener la guerre en Crimée comme ils l’ont fait dans le Donbass, de tuer des innocents comme l’ont fait les membres des unités punitives des nationalistes ukrainiens et les complices d’Hitler pendant la Grande Guerre patriotique. Ils ont également revendiqué ouvertement plusieurs autres régions russes.

Si l’on considère la séquence des événements et les rapports qui nous parviennent, l’épreuve de force entre la Russie et ces forces ne peut être évitée. C’est une question de temps. Elles se préparent et attendent le bon moment. De plus, ils sont allés jusqu’à aspirer à acquérir des armes nucléaires. Nous ne laisserons pas faire.

J’ai déjà dit que la Russie a accepté la nouvelle réalité géopolitique après la dissolution de l’URSS. Nous avons traité tous les nouveaux États post-soviétiques avec respect et nous continuerons à agir de la sorte. Nous respectons et respecterons leur souveraineté, comme le prouve l’aide que nous avons apportée au Kazakhstan lorsqu’il a été confronté à des événements tragiques et à un défi en termes de statut et d’intégrité de l’État. Toutefois, la Russie ne peut se sentir en sécurité, se développer et exister tout en faisant face à une menace permanente provenant du territoire de l’Ukraine actuelle.

Permettez-moi de vous rappeler qu’en 2000-2005, nous avons utilisé notre armée pour repousser les terroristes dans le Caucase et avons défendu l’intégrité de notre État. Nous avons préservé la Russie. En 2014, nous avons soutenu le peuple de Crimée et de Sébastopol. En 2015, nous avons utilisé nos forces armées pour créer un bouclier fiable qui a empêché les terroristes de Syrie de pénétrer en Russie. Il s’agissait de nous défendre. Nous n’avions pas d’autre choix.

Il en va de même aujourd’hui. Ils ne nous ont pas laissé d’autre option pour défendre la Russie et notre peuple, que celle que nous sommes obligés d’utiliser aujourd’hui. Dans ces circonstances, nous devons prendre des mesures audacieuses et immédiates. Les républiques populaires du Donbass ont demandé l’aide de la Russie.

Dans ce contexte, conformément au chapitre VII, article 51 de la Charte des Nations unies, avec l’autorisation du Conseil de la Fédération de Russie, et en exécution des traités d’amitié et d’assistance mutuelle avec la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk, ratifiés par l’Assemblée fédérale le 22 février, j’ai pris la décision de mener une opération militaire spéciale.

Le but de cette opération est de protéger les populations qui, depuis huit ans, sont confrontées à l’humiliation et au génocide perpétrés par le régime de Kiev. À cette fin, nous chercherons à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine, ainsi qu’à traduire en justice ceux qui ont perpétré de nombreux crimes sanglants contre des civils, y compris contre des citoyens de la Fédération de Russie.

Nous n’avons pas l’intention d’occuper le territoire ukrainien. Nous n’avons pas l’intention d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit par la force. Dans le même temps, nous entendons un nombre croissant de déclarations venant de l’Ouest selon lesquelles il n’est plus nécessaire de respecter les documents énonçant les résultats de la Seconde Guerre mondiale, tels qu’ils ont été signés par le régime totalitaire soviétique. Comment pouvons-nous répondre à cela ?

Les résultats de la Seconde Guerre mondiale et les sacrifices que notre peuple a dû consentir pour vaincre le nazisme sont sacrés. Cela ne contredit pas les hautes valeurs des droits de l’homme et des libertés dans la réalité qui a émergé au cours des décennies d’après-guerre. Cela ne signifie pas que les nations ne peuvent pas jouir du droit à l’autodétermination, qui est inscrit dans l’article 1 de la Charte des Nations unies.

Permettez-moi de vous rappeler que l’on n’a pas demandé aux personnes vivant dans les territoires qui font partie de l’Ukraine d’aujourd’hui comment elles voulaient construire leur vie lors de la création de l’URSS ou après la Seconde Guerre mondiale. La liberté guide notre politique, la liberté de choisir indépendamment notre avenir et celui de nos enfants. Nous pensons que tous les peuples vivant dans l’Ukraine d’aujourd’hui, tous ceux qui le souhaitent, doivent pouvoir jouir de ce droit de faire un choix libre.

Dans ce contexte, je voudrais m’adresser aux citoyens ukrainiens. En 2014, la Russie a été obligée de protéger les habitants de Crimée et de Sébastopol contre ceux que vous appelez vous-même les "nats" [erreur de retranscription ? - NdT]. Les habitants de Crimée et de Sébastopol ont fait leur choix en faveur de leur patrie historique, la Russie, et nous avons soutenu leur choix. Comme je l’ai dit, nous ne pouvions pas agir autrement.

Les événements actuels n’ont rien à voir avec une volonté de porter atteinte aux intérêts de l’Ukraine et du peuple ukrainien. Ils sont liés à la défense de la Russie contre ceux qui ont pris l’Ukraine en otage et tentent de l’utiliser contre notre pays et notre peuple.

Je le répète : nous agissons pour nous défendre contre les menaces créées pour nous et contre un péril pire que ce qui se passe actuellement. Je vous demande, aussi difficile que cela puisse être, de le comprendre et de collaborer avec nous pour tourner au plus vite cette page tragique et aller de l’avant ensemble, sans permettre à quiconque d’interférer dans nos affaires et nos relations, mais en les développant de manière indépendante, afin de créer les conditions favorables pour surmonter tous ces problèmes et nous renforcer de l’intérieur comme un tout, malgré l’existence de frontières étatiques. Je crois en cela, en notre avenir commun.

Je voudrais également m’adresser au personnel militaire des forces armées ukrainiennes.

Camarades officiers,

Vos pères, grands-pères et arrière-grands-pères n’ont pas combattu les occupants nazis et n’ont pas défendu notre Patrie commune pour permettre aux néo-nazis d’aujourd’hui de prendre le pouvoir en Ukraine. Vous avez prêté le serment d’allégeance au peuple ukrainien et non à la junte, l’adversaire du peuple qui pille l’Ukraine et humilie le peuple ukrainien.

Je vous exhorte à refuser d’exécuter leurs ordres criminels. Je vous exhorte à déposer immédiatement les armes et à rentrer chez vous. Je vais vous expliquer ce que cela signifie : les militaires de l’armée ukrainienne qui font cela pourront quitter librement la zone des hostilités et retourner dans leurs familles.

Je tiens à souligner à nouveau que toute la responsabilité d’un éventuel bain de sang incombera pleinement et entièrement au régime ukrainien au pouvoir.

Je voudrais maintenant dire quelque chose de très important à l’intention de ceux qui pourraient être tentés de s’immiscer dans ces développements de l’extérieur. Peu importe qui tente de se mettre en travers de notre chemin ou d’autant plus de créer des menaces pour notre pays et notre peuple, ils doivent savoir que la Russie répondra immédiatement, et les conséquences seront telles que vous n’en avez jamais vues dans toute votre histoire. Quelle que soit la façon dont les événements se déroulent, nous sommes prêts. Toutes les décisions nécessaires à cet égard ont été prises. J’espère que mes paroles seront entendues.

Citoyens de Russie,

La culture et les valeurs, l’expérience et les traditions de nos ancêtres ont toujours constitué une base solide pour le bien-être et l’existence même d’États et de nations entiers, pour leur succès et leur viabilité. Bien entendu, cela dépend directement de la capacité à s’adapter rapidement aux changements constants, à maintenir la cohésion sociale et à être prêt à consolider et à convoquer toutes les forces disponibles afin d’aller de l’avant.

Nous avons toujours besoin d’être forts, mais cette force peut prendre différentes formes. L’"empire du mensonge", que j’ai mentionné au début de mon discours, procède dans sa politique essentiellement par la force brute, directe. C’est à ce moment-là que s’applique notre dicton "tout en muscles et pas de cervelle".

Nous savons tous qu’avoir la justice et la vérité de notre côté est ce qui nous rend vraiment forts. Si tel est le cas, il serait difficile de ne pas être d’accord avec le fait que c’est notre force et notre volonté de combattre qui sont le fondement de l’indépendance et de la souveraineté et qui fournissent les bases nécessaires pour construire un avenir fiable pour votre foyer, votre famille et votre patrie.

Chers compatriotes,

Je suis certain que les soldats et les officiers dévoués des forces armées russes accompliront leur devoir avec professionnalisme et courage. Je ne doute pas que les institutions gouvernementales à tous les niveaux et les spécialistes travailleront efficacement pour garantir la stabilité de notre économie, de notre système financier et de notre bien-être social, et il en va de même pour les dirigeants d’entreprise et l’ensemble du monde des affaires. Je souhaite que tous les partis parlementaires et la société civile adoptent une position consolidée et patriotique.

En fin de compte, l’avenir de la Russie est entre les mains de son peuple multiethnique, comme cela a toujours été le cas dans notre histoire. Cela signifie que les décisions que j’ai prises seront exécutées, que nous atteindrons les objectifs que nous nous sommes fixés et que nous garantirons de manière fiable la sécurité de notre Patrie.

Je crois en votre soutien et en la force invincible ancrée dans l’amour de notre Patrie.

SOURCE : http://en.kremlin.ru/events/president/news/67843

 


Fusillade de Maïdan : un documentaire italien offre un éclairage inédit sur les auteurs du drame

 

Pla

Deux photographes à Maïdan, en Ukraine : « Quand j'ai couvert le conflit,  j'ai perdu beaucoup d'amis »

Place Maïdan à Kiev

NON ! LA GUERRE D'UKRAINE N'A PAS COMMENCE CE MATIN... 

Si les sirènes et les bombes ont fait entendre leur sinistre clameur ce matin à l'aube, le conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine a de plus lointaines origines.

Sans remonter à l'histoire ancienne (Kiev fut la capitale des tzars russes du temps d'Ivan le Terrible), il faut se rappeler la "révolution de couleur" de la place Maïdan, en février 2014 (Voir ci-dessous), et de son soutien sur place par le vice-président US Joe Biden et les dirigeants occidentaux, y compris français, qui se faisaient acclamer par les bandes néo-nazies à l'origine des fusillades.

Souvenons-nous de la nomination illégale d'un nouveau président de l'Ukraine et la mise hors-la-loi du Président en exercice, élu démocratiquement. Que son successeur ait reçu l'aval des députés ukrainiens ne change rien à l'illégalité de son successeur. Nous aussi, en France, nous avons vu une grande majorité de parlementaires  abattre la République et voter pour Pétain  le 10 juillet 40...

Les événements actuels, pour dramatiques qu'ils soient, ne sont que la suite des développements  de l'histoire récente : la volonté étasunienne de réduire la Russie à un état de seconde zone pour la punir d'exclure son territoire les intérêts des firmes US. Et d'utiliser l'Ukraine comme détonateur. 

L'intérêt de la France et de son peuple ce n'est pas de souffler sur les braises, mais de rechercher les moyens de rétablir la paix à l'est de l'Europe et de la coopération entre les peuples.
 

NB La déclaration de Fabien Roussel, à l'égal des autres dirigeants politiques français, condamnant Poutine sans rappeler l'histoire récente de l'Ukraine sera reçue d'une manière négative par nombre de Français qui avait fait leur sa candidature à l'Elysée..

Jean LEVY


 



Les médias ont trouvé un document garantissant la NON EXTENSION de L'OTAN à L'EST 

Un fait très important rapporté par le journal allemand Der Spiegel, alors que la presse et les politiciens français qui mentent de plus en plus effrontément s’obstinent à dire qu’il n’existe aucune preuve de la promesse faite aux Russes de ne pas étendre l’OTAN après la réunification de l’Allemagne, un document écrit aurait été trouvé dans les archives britanniques. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société)


18 février 2022, 22:07
Photo : REUTERS/Pascal Rossignol
Texte : Vera Basilaia 

Blog histoireetsociété

https://vz.ru/news/2022/2/18/1144446.html

Un document a été trouvé dans les archives nationales britanniques, qui corrobore la version russe selon laquelle l’Union soviétique s’est vu promettre, lors de l’unification de l’Allemagne, que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est, rapporte Der Spiegel.

Le journal allemand Der Spiegel a fait état de la découverte d’un document d’archives qui, selon l’article, renforce la version des autorités russes selon laquelle, lors de la réunification allemande, l’Union soviétique s’est vu promettre que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est.

Le document a été découvert dans les archives nationales britanniques par le politologue américain Joshua Shifrinson, professeur à l’université de Boston. Le document était classé secret mais a été déclassifié par la suite, selon Kommersant.

Il s’agit d’une référence au procès-verbal d’une réunion des directeurs politiques des ministères des affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne, tenue à Bonn le 6 mars 1991. Le thème était la sécurité en Europe centrale et orientale.

Comme le note Der Spiegel, il ressort clairement du document que les Britanniques, les Américains, les Allemands et les Français ont convenu que l’adhésion des Européens de l’Est à l’OTAN était “inacceptable”.

Nous avons clairement indiqué lors des pourparlers 2 plus 4 (sur l’unification allemande, avec la participation de la RFA et de la RDA, ainsi que des États-Unis, de l’URSS, du Royaume-Uni et de la France – note VZGLYAD) que nous n’étendons pas l’OTAN au-delà de l’Elbe. Par conséquent, nous ne pouvons pas proposer à la Pologne et aux autres pays d’adhérer à l’OTAN”, argumente Jürgen Hrobog, directeur politique du ministère allemand des affaires étrangères, cité dans le document.

Selon M. Hrobog, cette position a été convenue avec le chancelier fédéral Helmut Kohl et le ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher.

Le représentant américain Raymond Seitz, selon le document, était d’accord : “Nous avons clairement fait savoir à l’Union soviétique – dans les pourparlers 2 plus 4 et aussi dans d’autres négociations – que nous n’avions pas l’intention de profiter du retrait des troupes soviétiques d’Europe de l’Est…”. L’OTAN ne doit pas s’étendre vers l’Est, que ce soit de manière formelle ou informelle”.
Ils sont convenus de renforcer la stabilité et la sécurité en Europe centrale et orientale par des accords bilatéraux avec les pays de la région et dans le cadre de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE).

Rappelons qu’en décembre de l’année dernière, le président Vladimir Poutine a déclaré que l’Alliance de l’Atlantique Nord avait “trompé” la Russie lorsqu’elle avait promis de ne pas autoriser les avancées vers l’Est dans les années 1990. “Pas un pouce vers l’est”, nous disait-on dans les années 1990. Et alors ? On nous a trompés ! Effrontément trompés. Cinq vagues d’expansion de l’OTAN. Et maintenant voilà que des systèmes apparaissent en Roumanie, en Pologne”, a déclaré Poutine.

Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a affirmé que l’Occident n’aurait pas garanti à Moscou que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’Est. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a déclaré, à l’issue d’une réunion des Ministres des Affaires étrangère du bloc, que l’Alliance de l’Atlantique Nord ne ferait pas de compromis avec la Russie sur des points clés de la sécurité, notamment le droit d’adhésion.


 

24 février 2022

Les contrepieds de Fabien Roussel font sortir le loup du bois. Le Figaro devient un donneur de leçon sur la bonne façon de sortir du libéralisme auquel il est pourtant  accroché comme l'huître à son rocher.

   Quel reproche véhément fait-il à Roussel ?  ne pas être un vrai communiste (le terme "coco" sentant quand même son paternalisme)   mais un gauche républicain.   Il trahit la classe ouvrière  qui lorsqu'il se tenait  à la place dévolue au PCF d'alibi dans des gouvernements sociaux libéraux était bien plus heureuse,   n'est ce pas. Chacun à  sa place et les moutons seront bien gardés.  Quelle chance d'avoir eu un grand père communiste, à condition bien sûr d'avoir abandonné les fadaises idéologiques , ne conservant que l'admirable don de soi.

 C'est donc bien que ce diable de Roussel  est dangereux.  - D'abord  en donnant , la parole à ceux a qui on l'a confisquée et en faisant des propositions, qui sont désormais dans le débat et recréent l'espoir (pas encore suffisamment bien entendu).

   - ensuite  en ayant conscience de la situation réelle de la gauche radicale. La voie étriquée du populisme de gauche ne gênait pas  le Figaro.. L'élargissement possible à des couches frappées par la loi  du profit des multinationales le terrifie.

  Supprimer  la  société à deux vitesses  et  en même temps  créer les conditions pour que cela se réalise, personne d'autre que le PCF ne le propose.

La leçon du professeur Figaro nous ravit.  Il y a le feu au lac et les coups vont pleuvoir, pas tous du côté où on les attendrait. Il arrive aussi  que l'on attende avec impatience  le dragon (la révolution dans la fable de Mao)  et que l'on s'enfuit  en courant lorsque on aperçoit l'ombre d'une queue suspecte dans l'escalier.

Comme on ne tire pas sur les ambulances , il faut bien quelque part  que nous avancions  dans les têtes.

 blog pcf littoral

 

Vladimir Poutine : un coup plus loin

L’intervention militaire russe en Ukraine constitue une surprise et il est nécessaire d’apporter quelques compléments à l’article que nous avons publié il y a deux jours. Nous entrons probablement dans une phase d’accélération comme l’Histoire en a toujours connu. Mais qui plonge justement dans un inconnu difficilement prévisible

Nous avions pointé la probable fin d’un cycle historique entamé avec l’effondrement de l’Union soviétique. Et par référence à la débandade américaine en Afghanistan actant la fin de l’ère des « guerres de 20 ans ». Il est possible avec l’intervention russe en Ukraine que nous venions de rentrer brutalement et plus loin que l’on pouvait le supposer dans la nouvelle séquence. Caractérisée par le déclin de l’empire américain et l’émergence de ces grands rivaux comme d’abord la Chine et ensuite la Russie, que la stupide stratégie américaine mise en œuvre depuis 30 ans a rejeté vers l’Asie.

Répétons que la façon dont le camp occidental a récemment et délibérément piétiné tous les principes du droit international devait conduire inéluctablement à brutal retour de boomerang. Ce que les Russes font aujourd’hui, les Américains l’on fait aux quatre coins de la planète parfois avec un cynisme écœurant comme les deux symboles de la Serbie et l’Irak. L’opération entamée par la Russie est la jumelle de celle des Balkans avec génocide inventé, bombardement de populations civiles et amputation d’un territoire national. On pourrait aussi faire référence à la destruction de l’État libyen, là aussi sur la base de massacres inventés par BHL occulte ministre des affaires étrangères, dictant leur conduite à des dirigeants ineptes. Mais il faut être clair, si les agressions occidentales étaient condamnables, celle de la Russie aujourd’hui l’est tout autant.

Simplement en attendant de plus amples informations, il semblerait que l’objectif annoncé par Vladimir Poutine soit celui, non seulement de protéger les républiques séparatistes qu’il vient de reconnaître, mais également de « démilitariser et dénazifier l’Ukraine ». Donc Moscou a décidé semble-t-il d’aller encore « un coup plus loin » en ne se contentant pas de la neutralisation de l’Ukraine que nous avions décrite, mais en procédant de force à la création d’un État tampon. Et elle bénéficie pour le justifier de l’invraisemblable aveuglement diplomatique dont l’Occident a fait preuve. D’abord en passant son temps à maltraiter et à humilier la Russie depuis la chute de l’Union soviétique. Ensuite à ne pas comprendre le changement qui s’est produit à l’automne dernier quand les Russes ont clairement dit qu’eux aussi pouvaient fixer des lignes rouges et que le refus de renoncer à faire rentrer l’Ukraine dans l’OTAN en était une. Enfin en continuant à soutenir un régime corrompu faisant mener une guerre atroce contre les habitants de l’Est ukrainien par des néonazis avérés. Il est surprenant que personne n’ait relevé ce qu’a dit Vladimir Poutine dans son discours du 21 février à propos du massacre de la maison des syndicats « nous savons qu’ils sont, nous connaissons leurs noms, nous les prendrons et nous les punirons ». La complaisance occidentale avec l’incontestable présence active en Ukraine d’un fort courant néonazi héritier de ceux qui furent les collaborateurs de la Shoah, était quelque chose de scandaleux.

Vladimir Poutine avait obtenu avec la reconnaissance des républiques séparatistes une neutralisation de fait de l’Ukraine pour assez longtemps. Il a semble-t-il décidé de rapidement de jouer un coup de plus avec la création d’un État tampon institutionnalisé. On voit difficilement comment les occidentaux pourraient s’y opposer efficacement, autrement que par des surenchères verbales et des sanctions contre-productives.

Alors bien sûr il est toujours inquiétant de voir les armes se mettre à parler, surtout quand les protagonistes ont de quoi détruire plusieurs fois la planète.

Mais concernant les responsabilités, on rappellera cependant ce que disait Montesquieu : « Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables… »