Les
participants ne pourront pas poursuivre en justice le président
américain s'ils venaient à contracter le virus lors de l'événement.
L'équipe
de campagne du président américain a annoncé jeudi 11 juin que les
participants aux meetings du candidat républicain devraient signer une
attestation sur laquelle est précisé qu'ils ne pourront engager aucune
poursuite judiciaire s'ils venaient à contracter la le coronavirus lors
de l'événement, rapporteCNN.
Donald Trump doit reprendre sa campagne le 19 juin à Tulsa, dans
l'Oklahoma. Les participants sont invités à confirmer leur présence à
l'événement en s'inscrivant au préalable. Ils doivent accepter une
clause de non-responsabilité stipulant qu'ils reconnaissent que "le
risque inhérent d'exposition au Covid-19 existe dans tout lieu public où
des personnes sont présentes".
En
participant à ce meeting, vous et tous les participants assumez
volontairement tous les risques liés à l'exposition au Covid-19 et
acceptez de ne pas tenir Donald J. Trump ou tout autre acteur de
l'événement responsables en cas de maladie ou blessure, précise la
clause, relayée par CNN. L'annonce de ce meeting, alors que l'épidémie
est encore très présente dans le pays, a suscité de vives réactions dans
l'opinion publique. Dans un communiqué, relayé parLe Figaro,
son adversaire, le candidat démocrate, Joe Biden, a accusé le président
américain de ne pas "prendre le virus au sérieux" et de "tenter
d'ignorer la réalité".
Les
événements de Minneapolis ont déclenché de par le monde un mouvement de
révolte contre le racisme et les crimes commis en son nom. Sur tous les
continents, dans de très nombreuses villes, manifestations et
rassemblements ont signifié le rejet de cette haine sanglante, partout
où elle se manifeste. En France, des foules ont exprimé leur indignation
face au crime commis par la police US. Leur colère s'est étendue aux
violences racistes, reprochées à certains éléments de la police
française vis-à-vis de jeunes issus de l'immigration.
Ce qui pose problème, c'est l'attitude des autorités,
qui ont interdit sur la voie publique tout rassemblement de plus de dix
personnes au nom du risque sanitaire. Et qui ont pour le moins donné
leur aval à ces manifestations, avant d'en signifier leur soutien.
C'est
ainsi que le ministre de l'Intérieur qui s'était fait une réputation de
« dur » dans sa conception du maintien de l'ordre, s'en vient ce jour, à
donner caution à ces manifestations "non autorisées"
Selon franceinfo, Christophe Castaner s'est ainsi exprimé sur BFMTV :
Ces manifestations ne sont pas autorisées "dans les faits (...)mais l'émotion mondiale, qui est saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent." Les rassemblements prévus mardi 9 juin en France pour saluer la mémoire de George Floyd et "combattre le racisme dans la police", bien qu'interdits par la loi en raison de la crise sanitaire, seront tolérés et ne donneront pas lieu à des "sanctions", a déclaré le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner au micro de BFMTV/RMC, mardi.
"J'invite
chacun à faire attention à pratiquer les gestes barrières, mais nous ne
chercherons pas à réaffirmer l'interdiction, qui est de droit qui est
de fait, et il n'y aura pas de sanctions et de PV pour la participation à
cette manifestation", a-t-il ajouté.
Paroles
surprenantes de la part de ce ministre qui, il y a quelques mois
encore, frappait d'une amende de 135 euros toute personne qui se
trouvait sur la voie publique dans un lieu par lui interdit à tout
rassemblement. C'était avant l'épidémie. Il est vrai qu'il s'agissait
de gilets jaunes qui, à quelques uns, s'étaient donnés rendez-vous place
du Palais Royal...
Quant
aux violences policières, Christophe Castaner n'avait d'yeux alors que
pour le gaz lacrymogène et les LBD. Aujourd'hui, il maudit "le racisme
dans la police", ce qui alarme hiérarchie et syndicats de ce corps de
fonctionnaires, pris pour cible. Va-t-on entendre bientôtle ministre
hurler : "Tout le monde déteste la police !"
On
peut donc se poser des questions sur le surprenant revirement du
ministre contre les violences policières, qu'il semble aujourd'hui
honnir...Et au-delà de l'hôtel de Beauvau, l'attitude de son maître à
l'Elysée pose question. On respire un peu l'air de l'époque " Je suis
Charlie" où Emmanuel Macron rendait visite à son peuple place de la
République...
Surprenante
comédie au moment où le Médef et ses ministres annoncent des jours
malheureux pour les salariés, qui devront faire de durs sacrifices sur
l'autel de la crise économique, salaires, temps de travail, congé, pour
permettre à la classe des super-riches de s'enrichir davantage...
Ce
qui est sûr, c'est que Macron et son camp ne béniront jamais les
cortèges populaires en lutte pour le pain et les libertés. Et contre les
ouvriers, les employés, les fonctionnaires, qu'ils soient blancs ou
noirs, ça sera à nouveau les LBD et les lacrymos.
En
tout cas, Olivier Dussopt, ex-député socialiste élu en juin 2017 avant
de devenir sous-ministre de droite chargé de décimer le nombre d'emplois
dans la fonction publique, a reçu en cadeau deux lithographies du
célèbre peintre Gérard Garouste par le biais d'un dirigeant de la SAUR,
l'un des trois ténors français du marché privatisé de l'eau. Problème :
seulement quelques jours avant de se voir offrir lesdites
lithographies, Olivier Dussopt, qui était maire socialiste d’Annonay,
annonçait publiquement un partenariat industriel avec la SAUR pour l’installation d’une micro-turbine hydroélectrique sur la commune.
Et
membre du gouvernement des riches et du capital, le même Olivier
Dussopt vantait publiquement en octobre 2018 les mérites de la nouvelle
turbine, présentant la SAUR comme "très emblématique de la transition énergétique".
Et dans notre vieille société capitaliste, les médias aux ordres
s'étaient dépassés pour faire de la pub au sous-ministre et à la SAUR.
Médiapart a enquêté. Olivier Dussopt se défend. Il indique avoir, "comme nombre de sociétés prestataires de collectivités locales" reçu d’autres cadeaux de la SAUR, "en mairie": "des présents de fin d’année, comme des bouteilles de vin ou du chocolat", qu’il dit avoir "généralement partagé avec ses équipes". Et sur les lithographies, explique-t-il à Médiapart, "J’ai considéré que cela relevait de mon activité de maire et de président de l’Association des petites villes de France,
association avec laquelle la Saur a un partenariat historique et
antérieur à mon adhésion, et non de mon mandat de parlementaire ".
Mais
celui qui était député socialiste, avant de s'assoir en conseil de
ministre, n'a pas plus jugé utile de déclarer ce cadeau de lithographies
à Madame la Déontologue de l'Assemblée nationale.C'est quand même bêta vu que, selon le Code de déontologie de l'Assemblée nationale, tout député doit OBLIGATOIREMENT déclarer "les dons, avantages […] d’une valeur qu’ils estiment supérieure à 150 euros dont ils ont bénéficié à raison de leur mandat ".
Selon nos informations, dit Médiapart, le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour "corruption" et "prise illégale d’intérêts", après nos révélations sur Olivier Dussopt.
Bon, existe-t-il matière à noyer le poisson dans l'eau?
En tout cas, toujours sur Médiapart, Olivier Dussopt avait défendu la "moralité et le devoir d’exemplarité des élus". Le 5 mars 2017, il vantait les mérites de la "transparence" à l’occasion d’une réunion publique sous forme de bilan de son mandat. "Nous devons rendre des comptes, être transparents, être présents", plaidait-il, évoquant leurs valeurs morales et politiques, en tête desquelles l’honnêteté.
Le 4 janvier 2017, le député socialiste considérait qu’un élu condamné après avoir "utilisé
les prérogatives qui étaient les siennes pour s’enrichir, pour
détourner, pour dévier et vicier l’intérêt public et bafouer l’intérêt
général", "ça devrait être éliminatoire".
Olivier Dussopt, sous le coup d'une enquête préliminaire, est loin d'être condamné.
Et
vous, amis et camarades qui me lisez, s'il vous prend l'envie de faire
un cadeau à votre député, pas plus de 150 euros donc par cadeau. Dixit
le sublime Code de déontologie de l'assemblée nationale. Sinon pam-pam
cucul! Ou pas...
Les applaudissements à 20h ont disparu, tout comme la reconnaissance de l’État pour le personnel soignant
Marie
Garcin déplore que malgré la pandémie, le gouvernement ne pense
toujours pas sérieusement à revaloriser les métiers hospitaliers.
Alors que la vie a repris son cours presque normal, que le fléau du Covid-19
disparaît progressivement de nos consciences et fort heureusement de
nos chairs, et que les portes de nos CHU et Ehpad s’ouvrent à nouveau,
ce qui était redouté se produit : la reconnaissance de l’État, passée
l’émotion de tout un pays, s’évanouit.
Ne pas oublier les soignants
Rappelez-vous
quand chaque soir, vous vous rassembliez pour nous applaudir à 20h pour
nous manifester votre soutien au titre de notre effort de guerre. Vous
célébriez notre bravoure à panser inlassablement vos plaies et répondre à
vos craintes. Le président de la République nous réserva même lors de
ses allocutions solennelles quelques belles tirades pour nous remercier,
nous les soignants, vos "héros en blouse blanche". Vos héros d’une
drôle de guerre en temps de paix, sans armes pour combattre ni général
pour nous guider dans le brouillard de l’incertitude. Bien que
l’accalmie qui suit le combat intense soit revenue, que l’espoir
renaisse et que nos cafés se remplissent avec cette légèreté si
caractéristique de notre façon de vivre, il ne faut pas rester sourd et
aveugle à cette colère des soignants qui elle augmente, gronde, rugit et
risque de s’intensifier.
Le mobile ? Le caractère profondément
inégal du versement de cette prime exceptionnelle aux soignants précisée
le 15 mai dernier. Selon les départements, les personnels de santé vont
percevoir une prime d’un montant de 500 ou de 1.500 euros, sur le
fondement d’une classification élaborée de manière arbitraire par
l’administration d’État. L’unité du territoire qui a gouverné lors des
différentes phases de déconfinement aurait-elle comme limite une
reconnaissance de nos personnels soignants à géographie variable ?
Nous avons été tous égaux face à la Covid-19 et avons lutté de concert
Nous
nous interrogeons sur cette différence de traitement : signifie-t-elle
que notre abnégation a été fluctuante selon les établissements ?
Signifie-t-elle que nos sacrifices ont été aléatoires selon les
territoires ? Signifie-t-elle que nos efforts ont été d’une inégale
intensité face à l’intensité ? Nous dénonçons cette forme d’injustice
puisque notre engagement pour faire reculer l’ennemi invisible a été
plein et entier à chaque instant, nonobstant la localisation de la ligne
de front, qu’elle ait été dans un Ehpad de Châteauroux, un CHU de Nice
ou un hôpital local de Poitiers. Nous avons été tous égaux face à la
Covid-19 et avons lutté de concert. Comment comprendre et accepter qu’un
centre hospitalier frappé d’un cluster longuement tu mais situé à
seulement quelques dizaines de kilomètres de la limite administrative
d’un département, ne soit éligible qu’à une prime de 500 euros ? Surtout
quand on sait que ce centre hospitalier a pu accueillir de nombreux
malades d’un département considéré comme figurant parmi les 40 les plus
touchés.
Reconnaissance de la nation
Partout
en France, dans nos campagnes, dans nos plaines, dans nos villes, dans
nos centres urbains, nous soignants, portions sur nos frêles épaules la
même peur, le même effroi, les mêmes craintes pour notre vie, celles de
nos patients et bien sûr de nos proches. Nous partagions les mêmes
rituels, manques et avaries de matériels ; mais les mêmes surblouses en
trop faible nombre, les mêmes complaintes d’aspirateurs artificiels, les
mêmes râles d’agonie, les mêmes rituels macabres et parfois aussi les
mêmes hécatombes inévitables et inarrêtables.
Le virus avait
partout la même intensité, la même violence et le même dessein mortel.
Nos corps portent encore les stigmates et les traces de cette tragédie ;
aujourd’hui nous rajoutons à ce fardeau une profonde blessure résultant
de cette différence de reconnaissance. La reconnaissance de la Nation
toute entière doit être universelle et non pas contingente, elle doit
être pleine et entière au diapason de notre engagement à vos côtés pour
sauver vos vies et celles de vos proches. Elle doit être celle de tout
un pays qui s’est soulevé ensemble et fraternellement contre
l’effroyable.
Nous appelons de nos vœux à une prime universelle et nous demandons aussi une véritable réforme de l’hôpital
Nous
appelons de nos vœux à une prime universelle et nous demandons aussi
une véritable réforme de l’hôpital, tendant à une revalorisation
complète des salaires des soignants ; et non l’allocation de primes
définies à l’emporte-pièce, afin de se laver la conscience de nous avoir
envoyé affronter le trépas dans le dénuement le plus total.
A
quelques jours seulement d’un défilé du 14 juillet qui doit distinguer
le courage des valeureuses blouses blanches qui se sont soulevées face
au Mal, comment pouvons-nous imaginer unir la nation tout entière
derrière des personnels soignants qui ont leur honneur bafoué par une
reconnaissance bornée ?