SAMEDI A SAINT MARTIN DE CRAU: CORRIDA DE COMPETENCIA:
UN GRAND TORO DE PAGÈS MAILHAN
Cet automne, nous avions
assisté à SANGUEZA au pitoyable naufrage de Salvador Cortès,
matador sans honneur, sin vergüenza....- Revoir article et photos
sur ce blog, notamment l’attitude désespérée du peon de brega
dont son patron devrait pourtant s’inspirer - Force est de
constater que sa piètre prestation aragonaise n’était pas un
accident de parcours. Cortès Salvador a récidivé à St MARTIN DE
CRAU, dans l’art des torchonnades et des « passes » à
reculons. Ni se croiser, ni avancer la jambe, séances de destoreo
marginal, imbuvable, sans transmission : le public lui fit par
deux fois silence et applaudit par deux fois la dépouille des toros.
Le premier, un bel
exemplaire de TARDIEU, vint trois fois à la cavalerie, depuis le
centre du ruedo pour son ultime embestida : public ravi !
On commença à rêver : la charge était limpide, franche, boca
cerrada jusqu’à la fin, poder et aussi noblesse sans excès, mais
c’était trop pour ce type de champion du destoreo à la mode
qu’applaudissent toujours pour se réchauffer quelques
incorrigibles gogos, mais qui ne vaut pas un pet de lapin. Muleta
accrochée en permanence, pico démesuré, toro à 1m,50 du bipède,
images d’un véritable naufrage, avant l’épée de voyou dans le
poumon, alors qu’un poignet plus expert aurait pu sans doute offrir
à un vrai torero d’honneur le faenon que les qualités du TARDIEU
rendaient possible.
De la confiture donnée à
un cochon …..
Avec le quatrième, un
exemplaire de YONNET, mono pique trasera assassine, animal démoli
qui chutera quatre fois, , « faena » - si tant est qu’on
peut appeler faena ce lamentable destoreo – minable, par un garçon
à la dérive. Du pain bénit pour les antis. Silence par deux fois
au coletudo, apllaudissements aux dépouilles.
Deux piques pour
l’exemplaire de JALABERT, dont pourtant la sortie sema vite
confusion et doute. Puis plus rien ! Car l’animal s’avère
manso de première, il fuit sans cesse vers les tablas, où il
revient dès que Perez Mota parvient à l’extirper pour lui
arracher un muletazo accroché après l’autre, sans jamais pouvoir
le fixer. Et pour finir le sampiternel golletazo auquel nous
habituent aujourd’hui la plupart des matadors.
Sort enfin le pensionnaire de PAGÈS MAILHAN : trois rations de fer, un batacazo que l’animal soulève et remet lui même sur pied : çà sent le grand toro. Puis quatrième charge depuis le centre, public en pie, quite enfin par la cuadrilla, musique, et "PODEROSO", manso encasté entame toujours en musique son dernier combat, boca cerrada, même si Perez Mota se croise peu ou pas, il transmet aux tendidos son envie de s’accrocher sans tricher. Jusqu’à la fin, on vibre, avec ce toro puissant, difficile à dominer, et le tiers d’épée libère deux oreilles pour le matador et la vuelta d’honneur pour un authentique toro qui honore l’éleveur et la fiesta brava.
Sort enfin le pensionnaire de PAGÈS MAILHAN : trois rations de fer, un batacazo que l’animal soulève et remet lui même sur pied : çà sent le grand toro. Puis quatrième charge depuis le centre, public en pie, quite enfin par la cuadrilla, musique, et "PODEROSO", manso encasté entame toujours en musique son dernier combat, boca cerrada, même si Perez Mota se croise peu ou pas, il transmet aux tendidos son envie de s’accrocher sans tricher. Jusqu’à la fin, on vibre, avec ce toro puissant, difficile à dominer, et le tiers d’épée libère deux oreilles pour le matador et la vuelta d’honneur pour un authentique toro qui honore l’éleveur et la fiesta brava.
Les frères Gallon
avaient envoyé en voisins de la CRAU un toro aux armes assez
commodes, de plus escobillées, qui prend tout de même ses trois
fers sans rechigner. La suite vaut peu pour qu’on s’y étende :
médiocrité, pico, profil, destoreo, passes sur le trajet, coup de
menton vers le palco pour ordonner les cuivres, torchonnades en
musique, entière, oreille, présidence au diapason de la grisaille,
on récompense le local Roman Perez, comme si çà pouvait
l’améliorer et lui rendre service, et remplir des gradins qui se
vident inexorablement.
Le sixième, une belle
estampe des Frères GRANIER, n’aura marqué que sa sortie : il
se blesse ( comment????) et ne sera pas changé, personne d’ailleurs
ne l’a réclamé. Le palco sort vite le mouchoir blanc pour
étouffer dans l’oeuf toute éventuelle pétition. Le GRANIER
prendra quand même deux piques, puis, malgré ses limites évidentes,
jusqu’à l’invalidité, il tiendra jusqu’au bout, allant même
a màs, et débordant un Roman Perez aux abois qui écoutera deux
avis, à la limite du troisième. Qu’il aurait été intéressant
de pouvoir laisser s’exprimer les qualités prometteuses de ce
probablement grand toro.
A suivre....