mercredi 16 février 2022

                                        Les bandéristes* manifestent en Ukraine

 

Les médias étasuniens et britanniques du Sun, presse de caniveau, au New York Times, prétendument de référence, ont sombré, à l'occasion de la "crise ukrainienne", dans une propagande guerrière d'une stupidité sans nom. Les journaux anglo-américains sont allés jusqu'à donner le jour et l'heure de l'attaque russe contre l'Ukraine.

Certes, au moins depuis la guerre du Golfe, on savait que la presse aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne est aux ordres du pouvoir et relaie les bobards des services de renseignement. Mais la plus part du temps elle le fait d'une façon sournoise et hypocrite. Cette fois-ci, rien de tel. C'est du bourrin pur et dur.

Même nos médias, unanimement déchaînés contre l'autocrate Poutine et ses hordes slaves prêtes à déferler sur la démocratique Ukraine, n'ont pas osé aller aussi loin. 

Le grand journal suisse Le Temps va plus loin dans l'honnêteté  en écrivant sous le titre Le drôle de jeu des médias américains en Ukraine que "Depuis plusieurs semaines, les observateurs s’interrogent sur la méthode des grands médias anglo-saxons, qui diffusent des informations du renseignement américain, parfois aléatoires, alimentant une grande inquiétude globale".

Bref le caractère mensonger et manipulateur de la presse capitaliste apparaît au grand jour. On peut se demander - pour rire -  si nos pseudo-experts et journalistes de marché qui ont envahi les ondes et les écrans vont faire leur autocritique...

Ce qui est surtout intéressant dans cette affaire c'est le pourquoi de ce tsunami de mensonges imbéciles et qui tôt ou tard allaient montrer leur ineptie. Puisque comme dans le film Le Désert des Tartares, l'ennemi qu'on attend...ne vient jamais. Tous les observateurs sérieux, il y en eu peu mais il y en eu, avaient dit que la guerre d'Ukraine n'aurait pas lieu.

Même le président ukrainien avait tenté d'introduire un peu de calme dans les élucubrations propagandistes de Washington et ses vassaux plus ou moins enthousiastes. On a pu constater d'ailleurs que le critère idéologique ne pesait rien: Orban de droite extrême n'a pas adhéré à la croisade anti-russe contrairement à ses amis politiques polonais ou baltes.

Quant à la France, Le Drian a encore brillé par ses interventions débiles et bellicistes. Les arguments pour faire croire à une attaque russe ont manqué de crédibilité. Ressasser l'affaire de la supposée annexion de la Crimée, alors que chacun sait que la Crimée est russe depuis le 18e siècle et que c'est Khroutchev qui en 1954 céda la Crimée à la République soviétique d'Ukraine pour les 300 ans de l'union de la Russie et de l'Ukraine. Après la dislocation de l'URSS ce geste symbolique perdait son sens et très naturellement la Crimée a rejoint le giron russe.

Quelles furent donc les arrière-pensées des uns et des autres ?

Les Etats-Unis ont voulu réaffirmer leur suprématie en Europe à travers l'OTAN et en cherchant à affaiblir la Russie dont les liens avec l'Allemagne en particulier sont vus comme une menace pour l'hégémonie étasunienne. Par la même occasion Washington renforçait ses liens avec certains pays de l'Est et la Grande-Bretagne, là encore au travers de l'OTAN, afin d'éviter que les Européens parviennent à gagner une autonomie avec les Etats-Unis. 

La Russie en faisant manœuvrer ses troupes à le frontière de l'Ukraine a voulu peser sur le rapport de forces international pour stopper la progression de l'OTAN sous son nez. Et sans doute de relancer les négociations sur l'Ukraine et les accords de Minsk avec lesquels les Ukrainiens prenaient de plus en plus de liberté. Sans doute aussi Poutine a voulu souder les Russes autour de lui en faisant appel au patriotisme contre les Etats-Unis et une Ukraine où les forces réactionnaires et fascistes ont pris le pouvoir avec Maïdan et relèvent la tête. Une Russie aux prises avec des difficultés sociales importantes et une montée du mécontentement populaire.

Après cette affaire, reste, dans la perspective des élections présidentielles en France, que le non-alignement du pays et sa sortie de l'OTAN proposés par Jean -Luc Mélenchon sont des perspectives à la fois anti-impérialistes et pacifiques.

 

Antoine Manessis.

 

*   Bandéristes : partisans dStepan Bandera, nationaliste ukrainien ayant collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

 

 


DES NOUVELLES DU LITTORAL

16 février 2022

Qu'est-elle allée faire dans cette galère? Comme dit Brisé rédacteur de l'Huma elle avait mieux à faire et longtemps avant.

 Comme leçon de ce qu'il n'est plus possible de faire, son naufrage est utile. Avis aux ambitieux aux  dents aiguisées qui traînent par terre. La moquette est de plus en plus abrasive.

HA


Pour le blog c'est poser la même question que pour le nucléaire, dans Sirius.  Les supprimer sans que le remplacement  soit assuré, c'est jeter à la rue les démunis parmi les démunis, plonger des familles dans le désespoir.

Donner des moyens aux personnels, les protéger, développer le secteur public , voilà des pistes intéressantes qui ont l'inconvénient  de coûter des sous. Qu'il faut donc trouver, notamment en taxant les riches et Big Pharma. C'st pourquoi certains grands esprits s'arrêtent en chemin.


Les années 80 ont vu les créateurs s'éloigner  du mouvement communiste. Le goulag a beaucoup servi, mais aussi la victoire idéologique de Reagan et Thatcher largement relayés en France

 Ces temps sont révolus et Brisé le prouve. Cela ne signifie pas qu'il adhère au PCF mais que le dialogue avec la mouvance qui n'a pas abandonné la lutte des classes est incontournable. Gramsci dirait que l'intellectuel organique du libéralisme longtemps hégémonique est en train de perdre des  cerveaux qui rêvent d'un autre monde..


L'Inde produit le coverbax libre de droits (moins de 2 euros la dose au lieu de 15 à 25 euros), l'Afrique du Sud s'apprête à  fabriquer son propre vaccin, un centre de recherches de l’Armée américaine  vient d'inventer un vaccin révolutionnaire, qui ne peut donc en principe être privatisé et brevétisé. Big Pharma  s'arcboute  et certains pays occidentaux aussi mais le monde ne suit plus et des brèches s'ouvrent en Occident.

La digue des brevets peut céder, pour le plus grand bonheur des peuples.

blog  pcf  littoral


Reuters a joué l’hymne de l’URSS lors de la “nuit de l’invasion” sur le Maidan de Kiev.

                            16 février 2022, 02:59

Il parait assez évident que l’occident dont nous Français, nos médias, nos politiciens, nos “élites” culturelles sont en train d’en arriver dans ce domaine comme dans d’autres à un sommet de ridicule. Les Russes se disaient entre eux : “n’oubliez pas de mettre vos réveils à l’heure, 4 Heures, puisque c’est à ce moment-là que selon les États-Unis et la Grande Bretagne nous sommes censés envahir l’Ukraine. C’est le seul ridicule que les Français se sont évité celui de l’heure précise de l’invasion. Reuters l’agence US a fait très fort en faisant jouer à KIEV à cette heure-là comme en témoigne la vidéo, l’hymne de l’Union soviétique avec les paroles soviétiques m’a confirmé Marianne. (note de Danielle BLEITRACH et traduction de Marianne DUNLOP pour histoireetsociete)

Photo : Alexandr Romanchenko/Russian Look

Texte : Anton Nikitin

https://vz.ru/news/2022/2/16/1143858.html

Dans la nuit de mercredi à jeudi, date déclarée par l’Occident comme étant celle de l'”invasion” de l’Ukraine par la Russie, Reuters, une agence internationale dont le siège est à Londres, a joué l’hymne de l’URSS sur Maidan à Kiev, rapporte l’édition en ligne ukrainienne de Strana.ua.

“Une chose amusante à propos de la “nuit d’attente de l’invasion” : Reuters a, pour une raison quelconque, lancé un flux en direct directement depuis le Maidan à Kiev. Ils s’attendent probablement à y voir “le début de la guerre” dans les prochaines heures. “Pendant un long moment, rien d’anormal ne s’est produit sur la vidéo, puis soudain l’hymne de l’URSS a été joué”, a rapporté Strana.ua sur son canal Telegram.

Comme le rapporte la publication américaine Politico, M. Biden a déclaré vendredi dernier à ses alliés que la Russie pourrait lancer une “attaque” contre l’Ukraine le 16 février. Les tabloïds britanniques ont fixé l’heure de l'”invasion” à 03h00, heure locale, mercredi. Le Kremlin a conseillé aux Ukrainiens de régler leur réveil afin de ne pas manquer l'”invasion”.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a qualifié les déclarations provocatrices sur l'”invasion” de l’Ukraine une insulte au bon sens et au peuple ukrainien. Le ministère des Affaires étrangères a souligné que les pays de l’OTAN avaient délibérément fabriqué un mythe sur la “menace d’invasion” de l’Ukraine par la Russie après que Moscou eut exigé des garanties de sécurité de la part de l’Occident. Le ministère des Affaires étrangères a souligné que l’attaque d’information coordonnée contre Moscou visait à discréditer les justes demandes de garanties de sécurité de la Russie.

Le chef de la société d’État Roskosmos, Dmitriy Rogozin, s’est dit convaincu que l’hystérie jouée par les Anglo-Saxons sur la “menace imminente d’une invasion russe de l’Ukraine” trouverait sa place dans les manuels de propagande spéciale et de provocations militaires.

La Russie a rejeté à plusieurs reprises les fausses évaluations des États-Unis concernant les préparatifs d’une invasion de l’Ukraine. Moscou a déclaré que les États-Unis avaient élaboré un plan d’opération spécial visant à aggraver la situation autour de l’Ukraine et à en faire porter la responsabilité à la Russie. Le Kremlin a expliqué que la tension informationnelle autour des mouvements des troupes russes sur son territoire était attisée pour diaboliser la Russie et la positionner comme un “agresseur”. Le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé les États-Unis de provoquer une hystérie militaire près des frontières de la Russie.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que l’Occident était en proie à une hystérie guerrière, évoquant son désir de “punir” la Russie pour son “attaque” prétendument planifiée contre l’Ukraine. Dans le même temps, il a assuré que la Russie était prête à faire face à toute évolution en matière de sécurité. Le ministère russe des affaires étrangères a souligné que la Russie n’allait attaquer personne, qualifiant d’inacceptable même l’idée d’une guerre entre nos nations.

https://t.me/vzglyad_ru/44515

 

L'IMAGE DU JOUR.....

 

 

 

......Ou un regard qui en dit long sur le prestige qu'inspire notre petit JUPITER aux ex maîtres du monde impérialiste pourtant reconnus en très nette perte de vitesse. Ici, c'est TRUMP, patron de l' OTAN, outil de guerre de l'impérialisme capitaliste US, et avec POUTINE, c'est du pareil au même. Mais que ne ferait pas notre prétentieux et arrogant voyageur de commerce pour, en plus qu'il nous la joue pipole,  nous en mettre plein la vue dans la cour de l' EUROPE afin d'assurer sa réélection?

Cette image? Une attitude pour le moins outrageusement méprisante du chef US qui a transmis son flambeau abject à son successeur BIDEN, qui lui, a choisi une méthode encore plus violente, sous des aspects de faux cul plus diplomate: voir ce qu'est devenue la commande australienne de matériel Français, effacée d'un trait de plume par les Océaniens, il nous l'ont bien mis les uns et les autres dans le ....dos.

Mais quand est-ce que la France et les Français comprendront que nous n'avons rien à attendre de bon de l' OTAN, machine de guerre héritée de la guerre froide, et de ses dangereux chef US ?

Et qu'il faut en sortir.....Vite !!!!! 

Cette image en est la preuve on ne peut plus claire. 

Au Grand Palais Éphémère, l’EuroFabrique des Eurocrétins

Au Grand Palais Éphémère, l’EuroFabrique des Eurocrétins
Des artistes torse nu se peignent le corps et là encore on cherche bêtement un sens à tout ça puis on se console en se disant que Télérama ne tardera pas à nous l’expliquer.
Samuel Piquet
L’article sur le caractère nébuleux des performances et des discours est bien sûr moqueur, mais je dois dire que sa chute sur la pièce de théâtre « Looking for Europe » de BHL est fort bien vue. Nous sommes dans l’actualité d’une EUROPE, entre paix et guerre suivant les ordres des USA, un four grotesque d’une UKRAINE sordide, chauffée à blanc par des nullités culturelles, une bande d’oligarques en folie flanqués de néonazis brûlant 46 personnes dans la maison des syndicats d’Odessa a imposé ses horreurs à partir d’un coup d’État fomenté par les USA et l’UE dans le silence général et le gratin du tout Europe de la culture risible et pompier est venu assister au spectacle dans la même ville. Télérama et ses histrions, les bobos de service continuent ainsi à célébrer la guerre, la haine, le nazisme au son de la 9e de BEETHOVEN qui serait bien surpris de l’utilisation de son hymne. (note de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

Par Samuel Piquet

Publié le 11/02/2022 à 19:00


Hier s’est achevée au Grand Palais Éphémère la présentation d’EuroFabrique, évènement qui s’est déroulé du 7 au 10 février dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il y aura un avant et un après.

Comme dans tout grand œuvre, c’est à un mélange de mystère, de curiosité et de génie que la brochure de l’EuroFabrique, estampillée « ministère de la Culture » et « UE France 22 » invitait le lecteur. Celle-ci se proposait en effet de rencontrer « un composé d’histoires et de cultures millénaires qui articule singularité et pluriel, communauté et diversité ». Difficile de faire plus original.

Mais ce n’est pas tout : à cette démarche historique louable se mêlait une dimension artistique pleine de promesses : celle d’une exposition dans un lieu pas comme les autres, le Grand Palais Éphémère. Jugez plutôt : « Quand on l’arpente d’un bout à l’autre (…), traversant l’espace bitumé comme on se déplace dans une ville, apparaît une sensation qui tient lieu de la géographie : le corps randonne, circule, se ballade (sic) mais il ne “visite” pas comme il le fait dans une scénographie muséale, alors que l’on passe sans y penser d’une œuvre à une autre, en suivant ses yeux avec ses pieds. C’est de cette expérience et de ce potentiel que nous nous proposons de partir pour déployer un territoire et peut-être refaire l’Europe en plein cœur de Paris. » Tout est dans le « peut-être ».

À cela s’ajoutent des questionnements existentiels et politiques majeurs comme : « Comment faire de l’Europe un milieu et un horizon désirables ? », « Comment la connecter au reste du monde ? », « Et si l’Europe est un projet, comment le réenchanter ? ». Bref, on sent dès les premières lignes à quel point il est question non de com mais d’art.

NÉBULOSITÉ

C’est donc forts de ces perspectives enthousiasmantes que nous nous sommes rendus en ce lieu plein d’espérance. Et nous n’avons pas été déçus. D’emblée, un artiste attire notre attention en nous tendant une feuille pliée à l’intérieur de laquelle on découvre deux autres bouts de papier déchirés. Il nous explique : « C’est un travail sur la forme et sur les traces. » Nul doute que son œuvre va en laisser beaucoup. Au sol, plusieurs rangées de feuilles blanches sont étalées de façon aussi arbitraire qu’inexplicable. Et l’on sent déjà qu’on touche du doigt le mystère auquel nous nous étions préparés. Souvent, après l’explication de leur œuvre par les artistes, on se rend compte qu’on comprend encore moins qu’avant. C’est sans doute ça, l’art contemporain : l’unité entre la nébulosité des performances et celle des discours.

Un peu plus loin, des artistes torse nu se peignent le corps et là encore on cherche bêtement un sens à tout ça puis on se console en se disant que Télérama ne tardera pas à nous l’expliquer. À côté, un passage vert mène à une table verte sur laquelle sont disséminées de nombreuses feuilles vertes. C’est « le Parlement du silence » nous explique-t-on, Parlement qui invite à développer « une nouvelle vision pour l’UE ». Sur la table, on peut lire des messages aussi bouleversants et révolutionnaires que « Less meat », « se bouger pour l’environnement » ou encore « Libérez les kebabs ».

Un peu plus loin, on croise une personne enfermée dans un mini-chapiteau en toile derrière lequel une jeune femme agenouillée lui prodigue un massage ou plutôt une « acupression », comme elle nous l’expliquera. L’objectif ? « Se couper des autres » pour ceux qui ont besoin de « faire le vide » et de « trouver du repos ». Et qui se rendent tout naturellement dans une exposition entrecoupée de conférences pour s’isoler. Dans les allées, trônent quelques poubelles sans qu’on sache toujours s’il s’agit ou non d’une « création ».

« LES POMMES DE TERRE SONT DES MIGRANTS »

Si on se dit alors que les projets artistiques sont tous plus sidérants les uns que les autres et qu’il fallait bien se mettre à 36 écoles et 400 étudiants de nombreux pays pour produire tout cela, il faut bien reconnaître que la notion d’Europe n’apparaît pas encore très clairement. Mais c’était compter sans le laboratoire de la pomme de terre, « The potato lab », qui clôt notre déambulation artistique. Ce stand blanc orange et noir affiche des messages aussi inattendus que « La diversité pour tous nos quartiers » ou « Politiquement, les choses ne vont pas dans le bon sens, parce qu’on ne se donne pas d’objectifs communs, d’horizon commun ». D’autres réflexions encore plus fortes sont en italien ou en anglais dans le texte, comme « Gardons la démocratie en vie », « Périodes sombres comme le colonialisme » ou « Les pommes de terre sont des migrants ». Comment avons-nous fait pour ne pas le comprendre plus tôt ? Cela aussi restera un mystère.

À l’intérieur du stand, on est invité à répondre à des questions comme « Europe, que reste-t-il de nous ? » Une partie de la réponse figure dans les affichages. On lit par exemple : « Un futur sans l’UE serait triste », l’invasion des sauterelles après le Brexit l’a suffisamment montré. Ou encore « Une frontière pour moi (…) ça n’a pas de sens ». On se demande effectivement jusqu’à quand on s’abstiendra de proposer à la Nouvelle-Zélande de rejoindre l’UE.

MOT-VALISE

Le tout est agrémenté d’une splendide structure de pommes de terre qui pendent chacune à un fil qui les relie au plafond. On a déjà hâte de demander aux artistes ce que cela représente mais hélas ils nous expliquent que c’est simplement pour « rester dans le fil rouge de la pomme de terre ». Heureusement, toute dimension symbolique n’est pas perdue. Sur les écrans, des personnes se filment en effet en train de répondre à des questions sur l’Europe tout en épluchant des patates pour mieux « se dévoiler » et « se mettre à nu ». La carrière de porte-parole du gouvernement leur est d’ores et déjà ouverte.

Quelques minutes plus tard, une compagnie de danse commence sa chorégraphie intitulée sobrement Danse L’Europe. Et l’on commence à concevoir un peu plus finement ce qu’est l’Europe : un mot tellement ouvert sur le monde qu’on peut l’employer, à la manière de « schtroumpfer », dans à peu près n’importe quel contexte. Il commence d’ailleurs à nous tarder que commence le vin d’honneur pour « boire et manger l’Europe ».

C’est alors que débute le clou du spectacle : les discours des ministres et des organisateurs qui dissipent définitivement tout malentendu au sujet du lien entre les œuvres artistiques qu’on a pu voir jusqu’alors et l’Europe. « L’Europe est un cas d’école, d’art et de création » nous annonce-t-on avant d’ajouter : « Se réunir différemment nous permet de voir différemment. » Tout s’explique. « Il faut rendre le possible improbable et l’improbable possible » renchérit-on. Et de ce point de vue-là, l’exposition a tenu toutes ses promesses.

MOINS CONSENSUEL, TU MEURS

« La vieille Europe est riche aujourd’hui de la jeunesse du monde », proclame un autre. C’est beau comme du Anne Hidalgo lisant du Ségolène Royal. Il salue ensuite ces « dispositifs qui mettent en jeu des émotions, des rencontres, des intuitions. » Et autant d’éléments de langage. Puis il prévient que les œuvres présentées n’ont « rien de définitif ». Voilà qui est rassurant. Et quoi de plus ambitieux et macroniste (pardon pour ce pléonasme) qu’un projet toujours en mouvement ?

« Il n’y a pas d’art plus urgent que de vivre ensemble et de vivre ensemble dans le respect et la tolérance. » Difficile de faire moins consensuel. S’ensuit alors une flopée de mots plus subversifs les uns que les autres comme « migrant », « environnement », « mobiliser les forces de l’art », ou « faire communauté ». La conclusion sera à la hauteur du reste : « Toutes les voix individuelles se tressent dans une voix collective (…) pour un futur plein de force et de joie pour la création. » Mais aussi de paix et d’amour. Amen.

Certaines mauvaises langues diront sans doute qu’il y a dans ce projet une part de communication ou qu’on aurait pu faire davantage. Mais nul ne pourra nier que réussir à tirer Roselyne Bachelot du pieu, c’est un vrai travail. Bref, il ne manquait plus que la pièce de théâtre « Looking for Europe » de BHL pour que le succès soit total.

 Note de P.

Les passages surlignés le sont par Pedrito. Qui aurait pu surligner la presque totalité du texte, tellement cette culture de l'art l'a ému au plus profond. C'est l'art bobo "européen" dans toute son apothéose. J'aurais tellement aimé visiter ce grand palais de l'enfumage débilisant "éphémère".



Construction d’un nouveau mur en Europe : la stratégie des trois petits cochons

Une démonstration supplémentaire si besoin était que l’enthousiasme qui a salué la chute du mur de Berlin était une de ces duperies contre-révolutionnaire dont l’histoire réelle semble avoir le secret. Le loup, le capital, celui qui délocalise les emplois, celui qui met en concurrence les travailleurs était déjà là et il s’est cru tout permis. Les murs ne sont dans cette logique-là qu’une manière d’inventer un loup fictif, les migrants eux-mêmes victimes du vrai loup qui n’a plus de frein. Ce qui ne signifie pas que la solution soit dans l’acceptation de ce que produit de migration le capital, quitte à vider le pays sous-développé de ses travailleurs qualifiés ou formés à grand frais, ce qui est déjà le cas en Europe même. (note et traduction de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)


Un nouveau mur se construit en Europe. A la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Long de 186 kilomètres, haut de 5 mètres. Les travaux ont commencé il y a quelques jours. Ils devraient prendre plusieurs mois. Peut-on y voir le signe d’une Europe « forteresse » ?

Nous pourrions naïvement croire que depuis la chute du mur de Berlin en 1989, les murs et les barrières étaient à ranger au rayon des anomalies de l’histoire. Et pourtant, il n’y a jamais eu autant de murs dans le monde. 63, dont 12 rien qu’en Europe !

Ils servent à quoi ces murs ?

A se protéger. C’est le réflexe des trois petits cochons. Face au danger, on se barricade. Sauf qu’il n’y a pas de loup dans l’histoire, juste des migrants. D’ailleurs, la crise migratoire de 2015, celle qui a vu plus d’un million de personnes débouler sur les routes en Europe a beaucoup contribué à cette renaissance du mur.

Mais la méthode a beau être vieille comme le monde ça ne veut pas dire qu’elle est efficace. En tout cas pas sur le long terme. Le mur d’Hadrien n’a pas empêché la constitution du Royaume-Uni. La grande muraille n’a pas non plus empêché les invasions en Chine.

Alors pourquoi on en construit toujours plus ?

C’est un peu la solution de facilité. En construisant un mur, les politiques donnent l’impression qu’ils s’emparent du problème de la migration. Et de manière spectaculaire. La construction d’un mur, c’est toujours l’occasion de belles images de chantier, de parpaings, de ciment et de barbelés, qui rassurent l’opinion publique. Ces murs, c’est aussi un message envoyé au reste du monde. En l’occurrence, la Pologne montre à tout le monde qu’elle n’a pas besoin des gardes-frontières de l’agence européenne Frontex pour se protéger.

Mais dans le fond, construire un mur, c’est surtout la meilleure façon de ne rien faire du tout, tout en donnant l’impression de faire quelque chose.

Ce n’est pas parce qu’on a construit des murs autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila qu’on a arrêté les migrants. On a juste compliqué leur route et enrichi les passeurs. Aujourd’hui, ceux qui cherchent refuge en Europe partent en bateau vers les îles Canaries et beaucoup n’en reviennent pas. Et c’est le même constat autour du terminal Eurostar de Calais : plus les barricades sont devenues infranchissables, plus les migrants ont traversé la Manche en canot pneumatique, là aussi au péril de leur vie.

Qu’en est-il de l’effet dissuasif ?

Aujourd’hui, la plupart des migrants qui arrivent de manière irrégulière en Europe, ils ne prennent pas leur bâton de pèlerin. Ils prennent un billet d’avion. Ce sont des touristes, des travailleurs, des étudiants qui restent plus longtemps que ce que leur titre de séjour leur permet. Ceux qui arrivent à pied aux frontières, ce sont avant tout des demandeurs d’asile. Et donc construire des murs, c’est aussi rendre beaucoup plus compliquée l’application du droit international.

Le mur invisible dressé par l’Union européenne

Le mur en construction à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, c’est 350 millions d’euros. Une paille ! Une douzaine d’États veulent directement envoyer la facture à l’Union européenne. Charles Michel, le président du Conseil, pense aussi qu’il faudrait en discuter. Pas question, disent la Commission et les autres États membres, qui refusent de verser un centime du budget européen pour des barbelés ou des murs. Une approche un tantinet hypocrite… D’abord parce qu’il existe toute une série de financements pour des systèmes de surveillance électronique ou même des drones aux frontières.

Ensuite parce que la protection des frontières extérieures de l’Europe, c’est bien la seule chose sur laquelle tous les Européens sont d’accord. On multiplie les gardes-frontières, on traque les migrants, on les repousse parfois violemment, on sous-traite leur « accueil » à des pays tiers…

C’est un peu comme s’il y avait un quatrième petit cochon dans l’histoire. Plus malin que les autres. Lui, il ne construit pas en paille, ni en bois, ni en brique, son mur est invisible mais il porte le même message : restez chez vous !

Extrait de RTBF.BE
Par L’oeil européen d’Olivier Hanri

 

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR

Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-13 19:19:08

      

La Havane, 13 février (RHC) Le Centre de génie  génétique et de biotechnologie (CIGB) a annoncé sur son compte Twitter que le médicament cubain Heberprot-P a été breveté en Corée du Sud.

Ce médicament facilite la guérison des plaies, des ulcères ischémiques et du pied diabétique,  diminuant les risques d'amputation. Il s’agit d’un médicament unique et le premier de son genre, administré directement dans les tissus ulcérés diabétiques, générant une cicatrisation  accélérée des lésions.

Depuis 2008, ce produit biotechnologique cubain a été breveté dans des pays tels que l'Algérie, l'Argentine, l'Uruguay, la République Dominicaine, le Venezuela, l'Équateur, le Mexique, le Paraguay, la Libye, la Colombie, le Guatemala, la Géorgie, l'Ukraine, le Vietnam, les Philippines, le Panama, le Pérou, le Salvador, la Russie et Cuba.

Le Président du groupe d'affaires des industries biotechnologiques et pharmaceutiques de Cuba, Eduardo Martínez, a récemment déclaré à  la revue spécialisée « Avances Médicos » qu'il n'existe encore aucun autre produit comme l'Heberprot-P dans le  monde.

"Nous devons le dire humblement, mais c'est la réalité : c'est le médicament qui parvient à éviter qu'un patient diabétique ne se retrouve amputé malgré des ulcères de stade 4 ou 5 sur l'échelle de Wagner", a-t-il déclaré.

Son efficacité a été prouvée  depuis plus de 20 ans et il a été breveté dans 26 pays, ce qui a amélioré la qualité de vie de près de 450 000 personnes, cela représente  un jalon de la science cubaine toujours en cours de renouvellement. C'est pourquoi, a expliqué Martínez, , "l'amélioration de l'efficacité de l'Heberprot-P n’est pas facile car il est déjà très efficace", on travaille sur une   nouvelle formulation de dosage afin de réduire la fréquence des visites des patients à la clinique pour recevoir le médicament.

Les résultats devraient être supérieurs à ceux du médicament dans son application actuelle, a-t-il déclaré.

Breveté dans la nation antillaise depuis 2006, inscrit sur la liste des médicaments et autorisé à la commercialisation, l'Heberprot-P est un produit phare du CIGB, fondé par le leader historique de la révolution cubaine Fidel Castro le 1er juillet 1986.

Source Juventud Rebelde

source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/nacionales/286056-le-medicament-cubain-heberprot-p-brevete-en-coree-du-sud

Tag(s) : #Cuba

 


Pourquoi la crise ukrainienne est la faute de l’Occident

Couverture janvier/février 2022

Page d’accueil du magazine Foreign Affairs

Ce magazine des ETATS-UNIS par ailleurs laisse entendre que l’initiative de MACRON a précipité la crise. En effet le président français qui veut devenir le leader de l’EUROPE est aux yeux des ETATS-UNIS un agité qui a derrière lui une Europe faible et divisée. Il veut avoir la stature de De Gaulle ce qui ne fait qu’irriter les ÉTATS-UNIS et accélérer leur interventionnisme. Poutine n’a aucune confiance en MACRON qui dit tout et son contraire et ne veut pas lui servir de marchepied. Les ITALIENS sont aux yeux de tous beaucoup plus crédibles. L’article qui témoigne d’un certain bon sens refait l’histoire de la manière dont la RUSSIE ne cesse d’être provoquée par là et il faut simplement partir de là et pas des ambitions françaises pour résoudre la crise 
(note et traduction de Danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

A lire a suite de l'article sur le blog de Danielle Bleitrach :

" POURQUOI LA CRISE UKRAINIENNE EST LA FAUTE DE L'OCCIDENT "

" Les délires libéraux qui ont provoqué Poutine "