vendredi 30 juin 2023

 

 

 SUR LES CONCEPTS MARXISTES

Post publié par Danielle BLEITRACH sur son blog Histoire et Société

je vais tenter une référence inhabituelle aux concepts marxistes non pas pour jouer les pédants mais au contraire pour tenter de voir en quoi ils nous aident à construire un raisonnement et comme je vais simplifier à l’extrême, certains pourront me le reprocher, dites vous bien que je privilégie la pédagogie et que si vous relisiez Politzer ce serait mieux.

Les concepts marxistes ont ceci de particulier qu’ils ne peuvent être isolés les uns des autres il faut non seulement les penser ensemble mais dans leur mouvement, leur dialectique et ceci justement parce qu’ils sont aussi concrets, pratiques et donc sont confrontés à la complexité et au mouvement de ce qui nous entoure.Ces concepts sont bien sur rapports de production, forces productives qui définissent un mode de production, mais ceux ci doivent être analysés à travers la Totalité, la médiation,essence, processus, sauts qualitatifs si on veut comprendre leur mise en mouvement et ce que l’on peut considérer comme les catégories d’un savoir dialectique face au réel historique.

Ainsi Franck et moi nous avons dit que la Chine communiste était la seule non pas seulement à avoir choisi le progrès (Cuba et d’autres dans des conditions terribles ont fait le même choix, mais ils ont tout au plus réussi à limiter les dégâts ce qui est un exploit) mais d’être en mesure de l’imposer. Mais qu’est-ce que le progrès pour un marxiste, ce n’est pas la même chose que pour un positiviste.pour le marxiste c’est l’anticipation du développement de la totalité historique, c’est un savoir de classe qui ne peut se mettre en oeuvre qu’en cherchant le point de liberté ouvert à la transformation pour la classe sociale. Si l’on abandonne la totalité et le processus on va vers la fragmentation actuelle des sciences humaines qui prétendent singer les sciences de la nature alors même que celles-ci dénoncent leur fragmentation. Sur le plan politique, on retourne au meilleur des cas à une critique “républicaine” (en philosophie kantienne) et au pire à des nihilismes suspects. C’est dans ce mode de pensée que nous sommes pris et le fait qu’il n’existe plus de forces politiques se référant au marxisme ne cesse de nous enfermer dans des débats qui crée des divisions entre ceux qui devraient être unis.

L’expérience est d’autant plus aisée à faire que nous y sommes désormais confrontés tous les jours face par exemple ce qui s’est passé à Nanterre: si vous n’adoptez pas un point de vue marxiste, celui de classe vers “le progrès” vous êtes incapables de penser les contradictions, le monde est dispersé, fragmenté et ces contradictions opèrent un retour sur le terrain moral dont le fondement est formel ou on accepte un point de vue desenchanté sur le “progrès possible” qui est la pluralité des choix de valeur possible, mais sans déboucher sur aucune transformation pour et par le prolétariat.

Pour Marx, le progrès à un but “la liberté humaine” (la référence à Hegel est manifeste). La liberté humaine est donc cette anticipation du développement conscient et dans le même temps objectif qui réside dans la relation que les êtres humains entretiennent avec la nature, et ce faisant leur propre nature. Le progrès qui était celui des positivistes et du XIX e siècle consistait à croire qu’il suffisait de développer les sciences et les techniques pour vaincre la plupart des antiques maledictions qu’affrontait l’être humain. D’où le choc de ses résultats, l’exploitation des enfants, le colonialisme et cerise sur le gâteau l’extermination nazie chez qui l’assassinat prend des allures d’usine sans paraitre directement lié au profit. A cela Marx propose justement une lutte consciente, effectivement si la classe bourgeoise qui a accompli un travail d’émancipation non seulement n’a pas intérêt à se connaitre mais n’existe que dans l’hypocrisie de ses buts, la marchandisation et l’exaltation de la liberté qu’elle apporte, la classe ouvrière, le prolétariat doit impérativement se connaître en tant que classe pour s’organiser et accomplir un autre travail sur la nature et sa propre nature (d’où la nécessité d’un parti). Mais Marx partage certains aspects de la foi en l’industrialisation, à la fois parce qu’elle crée les conditions de la collectivisation, donc de l’organisation et de la conscience, mais sans les illusions, il faut la lutte.

D’où la question d’Adorno, de Walter Benjamin et tant d’autres: comment se fait-il que quand l’être humain est proche d’atteindre l’émancipation par rapport au travail conçu comme une torture au lieu de déboucher sur la liberté il débouche sur la pire des barbaries. Même constat à propos de l’Etat dans lequel Hegel voyait la rationnalité de la pensée humaine et qui devient facteur de domination et d’aliénation? Si Adorno s’interroge sur le “sujet” produit par la pensée occidentale et y compris par les Lumières et reste sur la séparation entre le maitre et l’esclave ou sur les conditions de la “conscience”, non pas d’un point de vue moral mais bien de celui des rapports sociaux, commence à se faire jour une identification (le terme de totalitaire en sera la taduction propagandiste) entre le nazis et le socialisme. Cela passe pas la négation de la dimension de classe et on passe donc d’une analyse en terme de classes sociales à ce que Marx détestait le plus un espèce de moralisme qui aboutit toujours au constat : ce qui est n’est pas bon mais le reste est pire.

nous sommes en plein moralisme et là les bourgeois nous battent de cent coudées, c’est pourquoi je considère que le 39 e congrès est exactement ce qui n’aurait pas dû être fait.

Donc vous voyez que quand Franck et moi, et bien d’autres dans ce blog nous constatons que les Chinois sont les seuls non pas à proposer “les jours heureux”, mais à inviter à une tout autre totalité historique qui privilégierait les coopérations sur les concurrences, il ne s’agit pas d’une “utopie” mais bien d’une autre articulation de la relation forces productives rapports de production, la médiation en reste le parti et l’Etat avec sa planification et ses modes de contrôle, nous assistons à un saut qualitatif dont la guerre en Ukraine fait partie.

Tout cela pour vous dire que je ferais une petite remarque au texte très clair de Franck : d’accord sur tout mais je crois que nous ne pourrons avoir une pensée marxiste que quand à la description des obstacles ce que fait excellement la bourgeoisie nous saurons montrer les potentialités, non pas parce qu’il faut être “optimiste” à tous prix mais parce que nous sommes réellement aujourd’hui dans une telle situation et parce qu’être dans les aspects concrets de la totalité historique en train de se constituer c’est les mettre en évidence.

lundi 26 juin 2023


La France, ses “élites” politico-médiatiques, la gauche, le PCF sont-ils devenus incapables d’une analyse d’une situation complexe ? par Danielle Bleitrach …

Nous avons avec cet interview d’Emmanuel Todd, une caricature de ce que le débat politique est devenu en France. Ce que dit Emmanuel Todd mérite au moins d’être entendu. En gros, c’est parce que la Russie est en position de force sur le terrain que cet épisode intervient. Poutine sait depuis longtemps qu’il va devoir faire face à ce que mettent en place les Etats-Unis et l’OTAN, mais il a tout fait pour l’éviter et pour limiter les engagements. Et l’appel à Wagner fait partie de cet engagement limité pour éviter la guerre et rester dans l’opération spéciale. Sur ce point, il a raison et tous les délirants anti-Poutine de gauche et au sein du PCF n’ont pas compris ou on feint de ne pas comprendre que Poutine avait été contraint et forcé d’agir et avait toujours tenté de limiter la portée de l’opération. Ils ont préféré un narratif de guignol avec un “méchant” à l’article de la mort, terré dans sa cachette pour faire le mal inscrit dans sa nature russe perverse. Notez à quel point ce journaliste en est devenu totalement idiot, incapable d’entendre ce qu’on lui dit. Il est occupé à gorger son public de ses stéréotypes, ceux d’un terrible consensus qui domine la société française et qui conduit à la guerre et au fascisme avec hélas là une évidence incontournable. Au moins Marianne et moi, et quelques intervenants dans ce blog nous tentons jour après jour depuis près d’une décennie de briser ce consensus mortifère et nous le faisons en général en reprenant les positions du KPRF, et en les confrontant à d’autres informations, venues d’autres pays, en particulier des USA. Ziouganov tient un certain cap sans aventurisme ni soumission, comme d’ailleurs la Chine dont il est proche. Voilà en gros ce que nous pensons de la crise solutionnée mais aussi de ses prolongements :

illustration: artstreet dans le Donbass (“les héros d’hier et ceux d’aujourd’hui”)

Le KPRF et Ziouganov, comme l’immense majorité du peuple russe fait bloc derrière son armée parce que depuis des années, bien avant l’opération spéciale, les USA, l’OTAN, les communistes russes ont un leitmotiv, ils analysent la manière dont l’impérialisme veut agir contre la fédération de Russie comme ils ont agi face à l’URSS et face à l’Ukraine. Poutine a longtemps espéré être admis au sein des pays impérialistes, mais il a été repoussé et grugé y compris par l’Allemagne de Merkel avec qui il croyait avoir un terrain d’entente. Les communistes russes que personne surtout pas les communistes français, la gauche, déclarent qu’ils en ont assez d’affronter pour l’Europe ingrate les nazis et tous les périls, avec la guerre contre le Donbass et le sud de l’Ukraine, fomentée par l’occident, les USA mais aussi avec la complicité de la France, de la Pologne et de l’Allemagne, il y a eu 15000 morts, des populations civiles attaquées, depuis des années ils organisent des convois d’aide dans le Donbass, où les chefs communistes sont systématiquement exécutés par des attentats suspects d’unir l’OTAN, les nazis ukrainiens et quelques nationalistes locaux. Les communistes parlent d’une “cinquième colonne” qui organise même à l’intérieur de la Russie des cellules dormantes fascistes et qui ont des complices dans le parti au pouvoir. Ils en appellent au réveil des peuples européens en particulier. Qui a jamais publié leur appel sinon quelques individus censurés comme nous ? est-ce qu’il ne méritait pas débat autant sinon plus que toutes les stupidités qui sont déversées tous les jours sur nos ondes, dans notre presse et que contredisent les FAITS, comme ce que nous avons vécu en matière d’intervention impérialiste depuis plus de cinquante ans ?

Donc l’adhésion à la résistance face à cette agression qui crée dans toute l’Europe la guerre civile et voudrait la porter en Russie nécessite selon les Russes une mobilisation populaire avec une tout autre politique que celle d’un pouvoir capitaliste comme celui de la Russie. Donc le soutien n’empêche pas Ziouganov de dire aussi ce qui le différencie du parti au pouvoir et de sa cinquème colonne d’oligarques. le parti communiste russe au contraire ne cesse de mettre en garde “le commandant” forcé malgré lui d’affronter l’OTAN et d’affirmer qu’il ne pourra pas éviter cet affrontement. Ziouganov tout en soutenant l’opération ne cesse d’affirmer qu’il faut passer à l’offensive et que la seule protection face à l’oTAN dépend des peuples russes et ukrainiens dans leur aspiration au socialisme.

Marianne et moi avons soutenu ce point de vue et face à toutes les interprétations de ces dernières 24 heures, nous avons également refusé de considérer qu’il s’agissait d’un événement sans importance (certains allant même jusqu’à inventer une manœuvre concertée entre le chef rebelle de Wagner et Poutine) mais sans pour autant rentrer dans les délires occidentaux qui prennent leurs rêves pour des réalités y compris dans les pro-Otan de la gauche et du PCF. Nous sommes confrontées, comme le malheureux Emmanuel Todd dans cet interview, à une incapacité à penser une situation complexe.

Donc nous ne sommes pas d’accord avec tout ce que dit Todd mais il met l’accent sur un fait très important et qui commence à venir à la conscience des gens qui ont un minimum de sens politique. Derrière Poutine, il y a comme dans la plupart des nations et pays, une situation qui murit et dont a parfaitement conscience la Chine. Poutine est un conservateur patriote mais un conservateur, qui n’a pas pu s’empêcher dans son discours d’égratigner les communistes russes en comparant la situation à la manière dont les bolchéviques avaient poignardé le tsar dans la guerre. Il l’avait d’ailleurs fait en inaugurant l’opération spéciale en dénonçant le rôle de Lénine dans la création de l’Ukraine.

Est-ce un message envoyé à l’occident ?

Ce que la Chine dit mérite d’être pris en considération à savoir que c’est une affaire interne de la Russie, dans laquelle Poutine prouve ses capacités à empêcher la guerre civile et à organiser la victoire sur le terrain ukrainien. Mais il est évident que si cette rébellion matée en 24 heures est plutôt la preuve de la capacité de Poutine à mettre sous contrôle, rien n’est terminé. Pas plus d’ailleurs en Russie qu’aux Etats-Unis ou dans toute l’Europe. Pourtant, au vu de la déstabilisation générale d’une telle situation cela va peut-être aider à accélérer la négociation.

Ziouganov a une pensée assez proche des dirigeants chinois alors que l’analyse d’Emmanuel Todd reste marquée par une méfiance à l’égard de la Chine et un certain souverainisme. Cela dit il est incontestablement plus apte à comprendre que dans cette affaire Poutine se place en garant de la stabilité de la Russie et en fait la démonstration, ce que perçoit le monde dont c’est loin d’être le problème principal. Nous analysons par ailleurs la question de la dé-dollarisation qui est encore plus au cœur des bouleversements géopolitiques. Poutine y est confronté comme d’autres à cause des sanctions, du coût de sa défense comme l’ensemble de la planète, et en particulier les pays du sud. Dans le même temps comme la plupart des forces conservatrices souverainistes, il se présente en ultime rempart contre la révolte des peuples qui se trame sous le passage au multipolaire provoqué par l’incapacité des Etats-Unis à assurer la stabilité ne serait-ce que par ce qu’est devenu le dollar, leur hégémonie militaire.

Malheureusement je pense que l’état de la société française, de ses forces de gauche et du PCF est arrivé à un tel état d’asphyxie intellectuelle dont témoigne ce journaliste incapable d’entendre ce qu’on lui dit, ne laissant même pas parler son interlocuteur en brouillant ses propos de remarques imbéciles.

Je suis partagée entre l’idée que l’on ne peut pas déserter et tenter d’apporter des faits et des éléments de réflexion à notre malheureux peuple français et l’envie de tout lâcher tant on ne peut qu’avoir conscience de l’inutilité d’une telle démarche menée à notre niveau, chaque jour, nous continuons en nous demandant jusqu’à quand, mais ne comptez pas sur nous pour flatter en quoi que ce soit l’irresponsabilité générale dans un mépris du travail accompli dans ce blog depuis maintenant une décennie.

Danielle Bleitrach

samedi 24 juin 2023

 

L’Afrique et la Russie ont donné une leçon à Macron, par Gevorg Mirzayan

Encore une “appréciation” de l’attitude de Macron par cet auteur russe que nous citons souvent pour ses analyses pertinentes et qui reflètent souvent un point de vue “officiel”. (note de DB traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/world/2023/6/23/1217819.html

Le ministère sud-africain des affaires étrangères promet de coordonner l’éventuelle participation de M. Macron au sommet des BRICS avec la Russie.

23 juin 2023, 08:10
Photo : LUDOVIC MARIN/EPA/TASS
Texte : Gevorg Mirzayan, professeur associé à l’Université des finances

“Pour la France, cela a toutes les allures d’une humiliation”. C’est ainsi que les analystes politiques ont évalué la réaction de l’Afrique du Sud à la déclaration catégorique de la Russie : Moscou ne veut pas de Macron au prochain sommet des BRICS en Afrique du Sud. Pretoria a clairement indiqué qu’elle se conformerait au souhait de Moscou, et le président français, qui avait demandé cette visite, a reçu une gifle politique.

Le sommet des BRICS prévu pour le mois d’août a soudain connu une deuxième intrigue liée à la liste des participants. Alors que les experts s’interrogeaient auparavant sur la présence du président russe Vladimir Poutine (qui, rappelons-le, n’a pas participé au sommet du G20 en Indonésie en novembre 2022), ils ont commencé à parier sur la venue du président français Emmanuel Macron.

Il y a quelques jours encore, certains médias français ont laissé filtrer des informations à ce sujet : ils ont assuré que M. Macron demandait pratiquement à assister au sommet en Afrique du Sud. Cette information a ensuite été officiellement confirmée.

La ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna, a déclaré que le dirigeant français souhaitait participer au sommet et qu’il attendait maintenant une invitation officielle de l’Afrique du Sud. La logique de M. Macron est claire : il souhaite atteindre un certain nombre d’objectifs lors du sommet.

Il veut notamment améliorer son image en Europe en devenant un médiateur entre le Sud global et l’Occident collectif (puisqu’il n’a pas réussi à le faire en jouant le rôle de médiateur entre l’Occident et la Russie). “À aucun moment des représentants de haut rang du G7 n’ont assisté à un sommet des BRICS”, rappelle à VZGLYAD l’experte du RIAC (Conseil russe des affaires internationales) et politologue internationale Elena Souponina.

Macron veut également essayer d’entraîner les dirigeants du Sud dans une campagne antirusse et renforcer la position de la France dans les anciennes colonies. “L’objectif principal est de creuser un fossé entre la Russie, la Chine et les autres pays du BRICS. Un objectif secondaire est de faire un pas vers la reconquête de l’influence de la France en Afrique, qui a décliné ces dernières années”, a déclaré Vadim Troukhachev, professeur associé à l’Université humanitaire d’État de Russie, au journal VZGLYAD.

“Macron essaie toujours de trouver quelques opportunités pour rehausser son prestige, y compris aux yeux des partenaires américains. Il est possible qu’il veuille même présenter la possibilité de participer au sommet des BRICS comme un élément de médiation dans le conflit ukrainien”, explique Elena Souponina.

Jusqu’à présent, cependant, il n’y a pas eu d’invitation officielle de la part de l’Afrique du Sud. En outre, l’un des pays des BRICS s’est explicitement opposé à la présence de M. Macron au sommet. Au niveau le plus officiel. Et ce pays est la Russie. Un événement sans précédent.

“Nous avons envoyé un message selon lequel, tout en respectant les prérogatives du pays hôte d’inviter certains invités, il faut se baser sur le fait que les BRICS sont une association d’États qui rejettent par principe les sanctions unilatérales comme méthode pour atteindre des objectifs de politique étrangère.

Et il est clair que, dans ces conditions, la venue de représentants de l’Occident collectif est tout simplement inappropriée”, a expliqué le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Ryabkov. – Il est évident que le dirigeant d’un État qui mène une politique aussi hostile et inacceptable pour nous, qui est si convaincu que la Russie devrait être activement isolée sur le plan international et qui partage la même ligne de conduite visant à nous infliger une soi-disant défaite stratégique, n’a pas sa place en tant qu’invité des BRICS.

Le fait est que les intérêts du dirigeant français, qui l’ont incité à demander à participer au forum, sont en conflit avec ceux de la Russie. Moscou n’a pas besoin que Macron vienne au sommet des BRICS pour tenter de séduire le Sud. Pour se donner des airs. Pour qu’il brouille l’agenda constructif des pays en développement avec les récits occidentaux qui incluent les droits de l’homme et les récits de l’agression russe en Ukraine. Il n’est donc pas surprenant que Moscou s’oppose à la participation de M. Macron.

La ministre sud-africaine des affaires étrangères, Naledi Pandor, a bien sûr déclaré que la présence éventuelle de M. Macron serait “un nouveau mot dans le modèle de participation des BRICS” et qu’elle “élargirait la portée mondiale du forum”. Toutefois, elle a finalement ajouté que la décision serait prise personnellement par le président du pays, Cyril Ramaphosa.

Il peut sembler que Ramaphosa n’a aucune raison de rejeter Macron. D’abord, en raison du fameux “rayonnement mondial” qui rehausse le statut de l’Afrique du Sud. Deuxièmement, par réticence à donner à l’Occident une gifle d’image retentissante.

“Il faut comprendre que la plupart des pays membres des BRICS, y compris la Chine, ne considèrent pas cette association comme strictement anti-occidentale. Ils souhaitent poursuivre leurs contacts avec l’Occident et cherchent aujourd’hui les moyens les plus pratiques d’une telle interaction”, explique Elena Souponina.

Néanmoins, le 22 juin, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a clairement indiqué que l’opinion de Moscou pour Pretoria comptait davantage que les desiderata de Paris.

“Tous les principaux formats en marge du sommet font l’objet d’une consultation avec les autres membres des BRICS, et l’Afrique du Sud suivra la tradition de l’association. Cette approche sera également utilisée si des dirigeants non membres des BRICS expriment en privé leur souhait de venir et de participer aux événements du sommet à Johannesburg en août”, a déclaré le ministère sud-africain des affaires étrangères.

Traduction diplomatique : le voyage de Macron au sommet avec la Russie a été refusé, et de manière tout à fait explicite.

“La décision de l’Afrique du Sud de se concerter sur l’admission de Macron avec les autres participants des BRICS signifie que Macron ne sera pas invité, confirme Vadim Troukhachev. – Il a reçu une leçon de savoir-vivre : ne pas s’immiscer là où l’on n’est pas le bienvenu. Pour la France, en perte de vitesse en Afrique, c’est une humiliation.

L’opinion des autres participants des BRICS a dû compter aussi. En particulier, Pékin n’était pas non plus très enthousiaste à l’idée de voir Macron à la réunion. “La Chine se considère comme le leader des BRICS. De plus, elle est devenue un partenaire clé pour presque toute l’Afrique, et Macron essaie explicitement de l’évincer”, rappelle Vadim Troukhachev.

Ainsi, l’un des pays de l’Occident collectif, qui a tenté dernièrement d'”isoler la Russie”, s’est soudainement retrouvé isolé lui-même. Et qui plus est, de la part d’une structure qui est désormais perçue comme l’organisation internationale la plus prometteuse, et pour laquelle une véritable file d’attente s’est formée. En vérité, le monde change sous nos yeux et l’Occident perd à la fois son autorité morale et son influence politique. Le fait que Macron ait été refusé d’accès au sommet des BRICS en témoigne.

L’échec de la “contre-attaque” ukrainienne a plongé la France dans la confusion mentale, par Valeria Verbinina

L’attitude non pas de la “France” mais de Macron est ici démontée dans toute sa vanité impuissante et hypocrite, ce jeu de poker menteur qui atteint la confusion mentale, celle qui règne dans nos médias et dont paraissent imprégnés nos “élites” politico-médiatiques qui feignent de ne pas savoir qui depuis le début, le coup d’Etat, le refus d’appliquer les accords de Minsk, le torpillage des négociations y compris de la signature d’un protocole au début de l’opération, tout ce petit monde a organisé le silence et le mensonge pour mieux jouir de voir des Russes massacrer d’autres Russes qui ont oublié qui ils étaient. Ce charnier doit se poursuivre : “Cependant, la contre-offensive ukrainienne pompeusement annoncée et tant vantée est au point mort. Entre-temps, d’énormes sommes d’argent – des milliards – ont déjà été investies dans le jeu géopolitique contre la Russie. Ce ne doit pas être si énorme, pense-t-on à l’Ouest, puisque le résultat est si médiocre. Il est nécessaire de faire monter les enchères, d’investir davantage, encore et encore, de donner plus de chars, d’avions, de former des pilotes, d’imposer de nouvelles sanctions, de frapper l’économie, d’intimider avec quelque chose – quoi ?” Est-ce que nous sommes, nous Français les mêmes que ce Macron qui macronne et ce monde politique qui entretient la confusion criminelle? ( note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://vz.ru/world/2023/6/21/1217557.html

Si l’on en croit la presse française, Paris a soudainement changé d’avis sur la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Alors qu’elle y était opposée il y a encore peu de temps, elle est désormais favorable à cette décision. Quel est le rapport entre ces fuites et l’échec de la “contre-offensive” ukrainienne et pourquoi la France a-t-elle l’illusion que c’est le seul moyen de “ramener Moscou et Kiev à la table des négociations” ?

Selon le journal français Le Monde, les autorités françaises ont décidé de reconsidérer leur position sur la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Auparavant, “Paris, Berlin et Washington” (notez l’ordre) ne soutenaient pas cette initiative qui, au contraire, était fortement défendue et promue par les États baltes et la Pologne, indique le journal.

Aujourd’hui, M. Macron a changé de point de vue afin “d’influencer le conflit et d’essayer d’amener Moscou et Kiev à la table des négociations”. Désormais, la France adoptera exactement cette position dans les “discussions délicates entre les alliés de l’Ukraine avant le sommet annuel de l’OTAN qui se tiendra à Vilnius, capitale de la Lituanie, les 11 et 12 juillet”.

Selon l’Élysée, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN permettrait de rendre la Russie plus raisonnable et de la contraindre à cesser son action militaire, et dans le cas où “le conflit s’avérerait terminé”, elle servirait de garantie contre un nouveau conflit armé. Dans tous les cas, l’objectif est “d’accroître la pression sur la Russie alors que la contre-offensive ukrainienne rencontre des difficultés”.

Il est difficile de dire ce qui est le plus charmant dans ce texte – le fait de placer Paris en premier, pourrait-on dire, avant le reste du monde, la mention de “discussions délicates” et d’un conflit qui s’épuisera mystérieusement, ou la remarque en passant que la contre-offensive “est confrontée à des difficultés”. Et ce, si nous n’évaluons que le côté extérieur du récit, sans même mentionner le fait que la Russie non seulement ne refuse pas de négocier, mais qu’elle propose depuis le début de s’asseoir et de négocier.

Mais l’Occident collectif – et plus encore Kiev – ne veut pas négocier, pour une raison ou une autre. Ou plutôt, il aimerait voir la Russie à la table des négociations, mais seulement le type de Russie qui n’existe que dans son imagination. Le genre de Russie qui est obligée de capituler, de payer, de se repentir et d’accepter humblement tout ce que les vainqueurs veulent lui imposer. Le genre de Russie qui peut être dépouillée jusqu’à l’os, écrasée et détruite.

Et comme les attentes ne coïncident pas avec la réalité, l’Occident, habitué aux manuels méthodiques, aux petits jeux et à tirer les marrons du feu avec les mains des autres, cherche fébrilement comment parvenir à ses fins.

À un moment donné, il a semblé aux élites en place qu’en injectant des armes occidentales dans l’armée ukrainienne, en fournissant aux soldats des instructeurs occidentaux et aux quartiers généraux ukrainiens des données satellitaires et autres données de renseignement, il serait possible de prendre l’avantage et de repousser l’armée russe au moins hors du Donbass et, avec beaucoup de chance, même de s’emparer de la Crimée.

Cependant, la contre-offensive ukrainienne pompeusement annoncée et tant vantée est au point mort. Entre-temps, d’énormes sommes d’argent – des milliards – ont déjà été investies dans le jeu géopolitique contre la Russie. Ce ne doit pas être si énorme, pense-t-on à l’Ouest, puisque le résultat est si médiocre. Il est nécessaire de faire monter les enchères, d’investir davantage, encore et encore, de donner plus de chars, d’avions, de former des pilotes, d’imposer de nouvelles sanctions, de frapper l’économie, d’intimider avec quelque chose – quoi ?

Par exemple que l’Ukraine soit admise dans l’OTAN. Puisqu’il ne reste plus de sanctions à imposer, nous devrons sortir cette carte et tenter de faire chanter Moscou. Il faut bien qu’il y ait quelque chose qui marche, après tout ?

Le magazine français L’Express, citant une source anonyme, assure que “tout est en mouvement, et ce qui se passe est fortement influencé par la position des pays d’Europe de l’Est et d’Europe du Nord”. Maintenant, c’est une question de pas grand chose, pourrait-on dire. Berlin et Washington suivront-ils la France ? Les deux puissances que sont ces capitales se sont jusqu’à présent montrées peu enthousiastes quant à l’éventualité d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN”.

C’est un classique français : le mercier et le cardinal font la force, et puisque le mercier Macron s’est prononcé pour, pourquoi les cardinaux Biden et Scholz hésiteraient-ils ? Apparemment, la possible inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN est considérée par les stratèges occidentaux comme faisant partie d’un vaste programme : “Parallèlement à la question de l’adhésion à l’alliance, il y a un échange de vues sur les garanties de sécurité qui stabiliseraient durablement la situation en Europe de l’Est. Ces garanties devraient être discutées lors du sommet de Vilnius”.

L’une des options envisagées suscite une vive controverse : l’introduction de forces occidentales en Ukraine sur le modèle de ce que les Américains ont fait “après la guerre en Corée du Sud”. L’ancien chef de l’OTAN, Anders Fogg Rasmussen, a fait remarquer que “si l’Ukraine n’obtient rien à Vilnius, je pense que la Pologne n’hésitera pas à créer une coalition de volontaires”. En fait, les Polonais participent déjà officieusement aux hostilités aux côtés des Ukrainiens, et c’est un secret de Polichinelle.

Le projet de division de l’Ukraine sur le modèle de la Corée du Nord et de la Corée du Sud revient régulièrement dans les médias occidentaux. Certains auteurs estiment que cette forme de trêve “pourrait être une victoire non seulement pour l’Ukraine et ses alliés, mais aussi pour le monde entier”, car il existe un précédent : les deux Corées qui vivent en paix depuis des décennies en dépit de cliquetis d’armes périodiques.

Mais, comme l’a dit Napoléon Bonaparte, “l’histoire d’un État, c’est sa géographie”. Si la Corée du Sud était soutenue par l’alliance de l’OTAN et disposait de bases de l’OTAN sur son territoire, le sort de la Corée du Nord serait scellé. Il n’y a aucune raison de ne pas croire l’OTAN lorsque ses représentants qualifient ouvertement la Russie d’ennemie.

L’élargissement de l’OTAN, que ce soit avec l’Ukraine ou avec des parties de l’Ukraine qui se verraient accorder une sorte de statut provisoire, n’est qu’un nouveau pas vers la Troisième Guerre mondiale, parce qu’il n’existe pas de blocs militaires qui puissent se développer indéfiniment et exclusivement de manière pacifique. Le but de toute alliance militaire est la guerre. La seule question est de savoir ce qu’il restera après la prochaine guerre, compte tenu de l’ampleur des armes de destruction massive disponibles et des destructions qu’elles sont capables de provoquer.

Mais à l’Ouest, on préfère faire des entorses à la ligne de conduite, encourager les ennemis de la Russie, quels qu’ils soient, et tenter de tout faire pour nous vaincre. Ainsi, l’arrivée à Paris de la Première ministre italienne Signora Meloni a été une nouvelle occasion pour Macron de démontrer “l’unité européenne”. Il a déclaré que les deux pays aidaient le régime de Kiev non seulement en paroles mais aussi en actes en fournissant à l’Ukraine le système de défense aérienne franco-italien Mamba. Pour sa part, Georgia Meloni a indiqué que “l’Italie et la France continueront à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Si nous cessons de le faire, nous nous retrouverons dans un monde de chaos, où la guerre arrivera à nos frontières”.

Il est difficile de se rappeler la dernière fois que la Russie a menacé les frontières de l’Italie – peut-être lorsque Souvorov a combattu Bonaparte dans ces régions. Mais il n’est pas mauvais que la signora Meloni ait une si bonne mémoire. Il est vrai qu’à l’époque, l’Italie n’existait pas encore vraiment – il s’agissait plutôt d’un ensemble d’États disparates. Mais ce n’est qu’une broutille.

Quoi qu’il en soit, les idées sur “la menace russe pour une Europe unie” et le fait que “la Russie refuse de négocier” et qu’elle doit donc “s’asseoir” sont de la même catégorie que le rêve du régime de Kiev d’adhérer à l’OTAN. Paris, Berlin et Kiev vivent dans un état d’inadéquation, dans un monde d’illusions politiques et les imposent aux habitants de leurs pays. Les débarrasser de ces illusions est, après tout, l’une des tâches de l’opération spéciale.

 

Note de Pedrito

Dans ce monde de folie, qui se décivilise?

Si ce n'est notre petit chef d'état fantoche élu au rabais, en trichant, en mentant comme un vulgaire truand, qui n'a jamais porté un fusil,ni un treillis ni de rangers de sa vie, et qui joue à la guéguerre  avec nos milliards contre un pays allié, la RUSSIE, qui a payé plus de 20 millions de morts dans la guerre contre le nazisme, cette nation amie qui voulait asservir le monde entier sous la botte fasciste hitlérienne?

Honte à Macron qui devra un jour proche rendre des comptes à la France et aux citoyens Français qu'il méprise avec une rare insolence.

HONTE !!!!!

 

mardi 20 juin 2023

Faire trois mandats successifs - Le songe de Macron, la main de Ferrand...

par gruni    agoravox
lundi 19 juin 2023


Richard Ferrand souhaiterait changer la Constitution et revenir sur la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs, et ainsi en finir avec l'article 6 de la Constitution. Réalisée en 2008, cette réforme de nos institutions, avait germé dans l'esprit énervé de Nicolas Sarkozy l'Américain. Certains y ont vu un rapprochement avec le vingt-deuxième amendement des États-Unis.

D'après L'ancien président de l'Assemblée Nationale, "Changeons tout cela" car nous sommes là face à un corsetage de "notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens". Personne ne pourrait douter que pour Monsieur Ferrand, seul l'intérêt du peuple compte. Seulement, cette idée pour le moins inattendue d'un retour en arrière ne se fera pas sans l'accord des 3/5ᵉ des Parlementaires. Mais, elle peut en cacher une autre. Non, pas un référendum qui serait perdu d'avance !

 

La réaction pleine d'imagination et d'un brin de consternation de la Présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale ne s'est pas fait attendre :

Mathilde Panot

"Et pourquoi pas restaurer l’Empire avec Macron 1er ? Richard Ferrand, le visage de la dérive autocratique de la Macron"

 

Allons donc Mme Mathilde Panot ! Un Empire se veut héréditaire. Nous aurait-on caché une maîtresse d'Emmanuel Macron enceinte de son futur successeur, avec bien sûr l'accord de Brigitte, son épouse ?

En réalité, plutôt qu'un empereur, nous irions plutôt vers un système autocratique poutinien à la française. Mais, qui accepterait de jouer les Medvedev pour le bonheur de l'actuel président de la République. Il faudrait un homme sûr de la Macronie qui une fois élu ne ferait qu'écouter sagement la voix de son maître qui serait devenu pour cinq ans 1er ministre ?

Tout le monde imagine aisément que quelque que soit le vainqueur de l'élection présidentielle en 2027, Emmanuel Macron décidera de se représenter en 2032. En admettant qu'en 2027 le nouveau président élu soit du Parti renaissance ou d'Horizon, il faudrait qu'en 2032 le président sortant accepte de ne pas se représenter pour laisser la place libre à Macron. Nous nageons là en pleine politique fiction. Le Français électeur n'est pas si naïf que cela pour ne pas voir l'insupportable comédie électorale.

Pas si vite, il existe une troisième option. Celle du ballon d'essai lancé par Macron avec le coup de main de Ferrand.

Pour quoi faire me direz-vous, eh bien pour observer la danse du ventre des ambitieux qui rêvent de devenir calife à la place du calife ?

Surtout que personne ne sait encore comment sera désigné le futur candidat du Parti Renaissance. Macron, sera-t-il le faiseur de roi, celui qui pousse les pions dans une compétition sans merci entre les prétendants au sacre. Pourrait-on envisager une sorte de pacte avec l'un des candidats pour organiser le passage de relai en 2032. Qui donc pourrait y croire ? "Impossible n'est pas français" aurait dit Napoléon 1ᵉʳ, un modèle de notre Macron bonapartiste. Dans le cas qui nous occupe, la parole de Ferrand serait plutôt du niveau d'un petit Machiavel, mais sûrement pas du hasard.

Note de P.

Et les Français deux fois floués par le culot du tyran?

Gageons que dans tous les cas, soit le peuple martyrisé par la folie destructrice sociale de Jupin, soit les ventres mous de la gauche, finiront bien par se réveiller, et s'unir pour trouver la solution et faire gicler le despote du palais républicain où il a installé impunément son trône!!

lundi 19 juin 2023

 

 

Le membre du Bureau politique et Premier ministre cubain Manuel Marrero Cruz a rencontré le président russe Vladimir Poutine

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Moscou, Fédération de Russie - L'entretien très familier et fructueux qui a eu lieu le 14 juin 2023 entre le membre du Bureau politique et Premier ministre Manuel Marrero Cruz et le Président russe Vladimir Poutine a confirmé la volonté de renforcer les relations « à long terme » entre deux nations ayant un « caractère spécial d'alliés ».

Lors d'un échange avec le chef du gouvernement cubain au Kremlin, le président russe a assuré que les liens « se développent, malgré toutes les difficultés », ajoutant que le pays eurasien « a toujours adopté une attitude particulière à l'égard de l'île de la liberté, et il continue de le faire ».

Vladimir Poutine a adressé ses salutations au général d'armée Raul Castro Ruz et ses meilleurs vœux au Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez. Il a ensuite évoqué l'agenda chargé du Premier ministre dans la capitale moscovite et dans la ville de Sotchi, et a salué l'avancement des travaux de la Commission intergouvernementale Cuba-Russie.

Il a également qualifié l'interaction bilatérale d'intéressante, précisant qu'elle devrait être développée dans tous les domaines. À cet égard, il a mentionné le tourisme, l'énergie et d'autres secteurs prioritaires.

À propos du blocus que subit Cuba depuis plus de 60 ans, le président Poutine a souligné que le peuple cubain est capable de faire face à cette adversité. Pour notre part, a-t-il dit, « nous ferons tout notre possible pour que notre engagement économique contribue à surmonter ces difficultés imposées de l'extérieur ».

Je suis porteur des salutations chaleureuses du général d'armée et d'une lettre du président Diaz-Canel, a indiqué le Premier ministre au dirigeant russe, qu'il a remercié pour l'hospitalité reçue lors de sa première visite officielle dans ce pays slave, en sa qualité de chef de gouvernement.

Marrero Cruz a évoqué la participation de la délégation cubaine, en mode présentiel, aux activités qui se sont déroulées la semaine dernière dans la ville de Sochi, et a souligné le potentiel d'expansion du commerce bilatéral entre les pays de l'Union économique eurasiatique.

« Si Fidel était ici, il dirait à tout le monde : restez unis, car l'union fait la force », a-t-il souligné, faisant référence au travail de la Russie pour consolider l'unité régionale en ces temps difficiles.

Il a ajouté que Cuba maintient une position ferme contre les sanctions unilatérales de l'Occident, ainsi que contre ses tentatives d'isoler la Russie des organisations internationales et de mettre en œuvre une sorte de russophobie ; cependant, « l'Occident n'a pas été en mesure de faire plier la Russie ».

Selon Manuel Marrero Cruz, cette visite s'inscrit dans la continuité des accords signés entre les présidents des deux pays, à partir desquels « un vigoureux processus d'échanges a été lancé, et nous entrons déjà dans la phase de matérialisation de projets concrets mutuellement bénéfiques ».

« Nous nous félicitons des progrès des négociations et de la coopération, dans le but de mettre les relations économiques et commerciales sur un pied d'égalité avec les relations politiques. »

Cette réunion a marqué la fin du programme d'activités à Moscou dans le cadre de la visite officielle du Premier ministre, qui a débuté le 6 juin et se poursuit ce jeudi avec sa participation au 25e Forum économique international de Saint-Pétersbourg.

SOURCE :

 


Missak, Mélinée Manouchian et le bal des hypocrites

lundi 19 juin 2023 par Charles Hoareau (ANC)

Les réactions se succèdent depuis l’annonce par « Sa Suffisance » de faire entrer au Panthéon Missak et Mélinée Manouchian.
Évidemment l’ANC ne peut qu’approuver une telle décision même si on ne croit pas un seul instant à la sincérité des intentions de l’annonceur de cette nouvelle.

On ne peut que l’approuver et notre histoire en témoigne.
En 2009, nous étions alors sous la présidence Sarkozy et voulions créer une association d’éducation politique populaire.
Nous disions que nous étions alors en résistance (nous le sommes toujours) face à ceux qui veulent casser tous les droits conquis en particulier à la Libération et nous pensions que les questions d’immigration étaient au cœur du combat de classe, de cette résistance face aux casseurs.
Elles le sont toujours.

La preuve par la loi séparatisme, les licenciements au lycée Victor Hugo à Marseille où la question du racisme et de l’islamophobie sont en bonne place et par le fait qu’à chaque fois que cela est possible, un élément de la vie sociale est utilisé pour dénoncer les migrants (ou français qui ne « sont pas de souche »).

Dans ce contexte le choix du nom à donner à cette association de formation à la lutte s’imposait : ce fut celui de Manouchian.

Il s’impose encore aujourd’hui et la décision de la Panthéonisation des époux Manouchian ne peut que nous donner raison.

Les résistantes et résistants d’aujourd’hui, des Vert Baudet aux camarades de l’énergie, des grévistes de la chimie à celles et ceux qui foulent le pavé et se mobilisent sans relâche depuis des années contre toutes les saloperies que ce gouvernement au service du grand capital nous pond en permanence, ils et elles sont les enfants des Manouchian.

Eux seuls peuvent s’en réclamer et les honorer sans être soupçonnés de rentrer dans le bal des hypocrites qu’ouvre celui qui règne sur la France avec mépris, arrogance et inhumanité.
Celui qui, pour ne prendre qu’un exemple a ri des morts des kwassa-kwassa avant d’ordonner plus tard la destruction des habitations « d’immigrés » comoriens que les gouvernements de notre pays ont fabriqués en fracturant un pays entier au mépris des résolutions de l’ONU.

Pour terminer je voudrais juste citer Mourad Laffitte lui qui dans ses films a porté à plusieurs reprises cette question de la résistance et du rôle des immigrés durant cette période.

« On ne peut que se réjouir de l’entrée de Missak et Mélinée Manouchian au Panthéon. A travers cette panthéonisation, c’est la résistance communiste, Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) unités de la Résistance communiste fondées en avril 1942 pour conduire la guérilla urbaine – J’ai une pensée pour Julien Lauprêtre, dernier résistant à l’avoir rencontré, à Arsène Tchakarian, du groupe Manouchian, à Léon Landini qui œuvre depuis plus de soixante-dix ans pour la reconnaissance de ses camarades. A celles et ceux qui ont permis cette entrée au Panthéon.

Raymond Aubrac m’avait dit un jour : « peut-il y avoir un esprit de résistance sans projet politique ? ». Nous y sommes ! J’imagine, moi, modeste réalisateur qui a travaillé vingt-cinq ans sur cette question, qui a eu la chance de rencontrer la majorité des survivants, ce 21 février 2024, jour de la commémoration, remontant la rue Soufflot un cortège d’hypocrites et de fourbes, ceux-là mêmes qui piétinent au quotidien les valeurs de la résistance, son esprit et son programme.

On va honorer à bon escient un poète résistant qui a fui le génocide arménien et qui contribuera à la libération au prix de sacrifices et dans le même temps, durcir le droit d’asile, [renforcer] la stigmatisation de l’Etranger.

Missak Manouchian fut l’une des premières victimes des lois Daladier (lois qui en 1938 facilitent les expulsions et ouvrent des “camps de concentration” selon le terme de l’époque, pour les étrangers “indésirables” que l’on ne peut renvoyer dans leur pays)
On va honorer un résistant étranger dans un pays où l’extrême-droite a pignon sur rue, se livrant à toutes sortes d’exactions. Dans un pays qui compte 88 députés fascistes. N’oublions jamais que Missak Manouchian que nous allons honorer était en tête de cortège de la manifestation du 9 février 1934 en réaction à la manifestation antiparlementaire du 6 février 1934, conduite par les ligues d’extrême-droite. »

Panthéoniser et rendre inoffensif ?


Une première réponse pourrait nous venir de l’analyse de Lénine qu’il exprime dans son introduction de l’État et la Révolution publié en 1917 :

Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de “consoler” les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.
(JP-ANC)

 

Pourquoi pas la Paix ? - « Nous ne condamnons pas la Russie même si nous ne soutenons pas la guerre. Nous ne remplaçons pas l’effet par la cause »

lundi 19 juin 2023 par Magyar Békekör Blog ANC

Discours d’un représentant de l’association hongroise Cercle de la Paix Hongrois et du mouvement Forum for Peace au “Sommet de la Paix” de Vienne.

Vienne, le 10 juin 2023

Mesdames et Messieurs ! Cher Sommet de la Paix !

Merci pour votre invitation et votre aimable hospitalité !

J’ai lu vos suggestions, notamment en ce qui concerne l’appel à la paix que le Bureau international de la paix envisage de lancer lors du sommet de la paix.

La Communauté hongroise pour la paix et le Forum hongrois pour la paix, que je représente, sont prêts pour une diplomatie civile de paix avec vous, étant donné que depuis 2014, nous avons accumulé une expérience sérieuse dans nos discussions avec les ambassadeurs accrédités à Budapest sur la nécessité de créer une société juste et une paix durable. Nous leur avons demandé de respecter les besoins de sécurité des Russes, car l’intervention militaire russe en Ukraine a été déclenchée par le fait qu’ils n’ont pas été respectés, mais au contraire, en violant le gentlemen’s agreement de Gorbatchev et de Bush à Malte, l’OTAN s’est étendu à l’Est et maintenant il veut intégrer l’Ukraine lors du sommet de Vilnius.

Nous ne voyons pas comment la paix pourrait résulter de votre appel à la paix, puisque dans sa première phrase vous condamnez la Russie, qui a le même droit de vivre en sécurité que n’importe qui d’autre.
Par conséquent, nous ne signons pas cet appel et n’y ajoutons pas nos noms.

Quel genre de paix voulez-vous si vous condamnez celui avec qui vous voulez faire la paix ?

Voulez-vous frapper à la porte des ambassadeurs russes avec une déclaration condamnant la Russie ?
Avez-vous réfléchi au type de réponse auquel vous pouvez vous attendre ?
La Russie ne doit pas être condamnée, mais on doit reconnaître sa volonté d’une Ukraine démilitarisée et neutre à côté d’elle.

Nous ne condamnons pas la Russie même si nous ne soutenons pas la guerre.

Nous savons exactement pourquoi c’est arrivé. Nous ne remplaçons pas l’effet par la cause.
L’action militaire russe a été provoquée par le rejet par les États-Unis et l’OTAN des demandes légitimes de sécurité de la Russie. Si l’OTAN n’avait pas agi ainsi, mais avait été honnête à ce sujet, il n’y aurait pas de guerre maintenant ! Vous savez exactement de quoi je parle : la note diplomatique de Moscou à Washington et Bruxelles du 15 décembre 2021, qui contenait point par point les demandes de la partie russe.

Lorsque le Kremlin s’est rendu compte qu’il ne pouvait pas arriver à ses exigences de sécurité par des négociations, il a eu recours à des moyens militaires pour les faire respecter. On peut s’y opposer, mais on ne peut pas contester le droit d’un pays à vivre en sécurité.

Un sommet de la paix ne peut s’associer à ceux qui nient le principe d’indivisibilité de la sécurité. Que personne ne peut garantir sa propre sécurité aux dépens des autres.
Comme l’OTAN le fait contre la Russie.

(…) Nous sommes convaincus qu’une diplomatie civile sérieuse ne peut pas ignorer des accords internationaux d’une importance aussi fondamentale que ceux signés aussi par la partie occidentale et puis jetés. Je fais référence à la Charte de Paris pour une nouvelle Europe signée le 21 novembre 1990 et au sommet de l’OSCE à Istanbul en novembre 1999.

Si le Sommet de la paix n’en attend pas la réalisation pratique, il construira son aspiration sur un terrain fragile et mettra un obstacle sur la voie de ses propres aspirations pacifiques.

Nouvelles de l’association hongroise du Cercle de la Paix

 

Xi Jinping appelle à ce qu’un État de Palestine devienne «membre à part entière de l’ONU»

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  1. Campagne de dons Mai-Juin 2023

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    Total de dons 13 076,00 € sur un objectif de 25 000,00 €

par Mehdi Messaoudi

Le président chinois Xi Jinping a réitéré ce mercredi devant son homologue palestinien Mahmoud Abbas son appel à ce qu’un État de Palestine devienne «membre à part entière de l’ONU».

Le dirigeant chinois réaffirme la position de son pays déjà exprimée, en décembre dernier lors de son voyage en Arabie saoudite. Mais ce nouvel appel intervient au moment où Pékin entend renforcer son rôle de médiateur dans les différends au Moyen-Orient.

«La Chine soutient la Palestine afin qu’elle devienne membre à part entière de l’ONU», a affirmé Xi Jinping lors d’une rencontre à Pékin avec Mahmoud Abbas, actuellement en visite dans le pays, selon la télévision publique chinoise CCTV.

«La solution fondamentale à la question palestinienne réside dans l’établissement d’un État palestinien indépendant avec pleine souveraineté, sur la base des frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale», souligne le président chinois.

«Justice doit être rendue à la Palestine au plus vite» et Pékin souhaite «renforcer la coordination et la coopération» avec les autorités palestiniennes en vue d’un «règlement rapide, global, juste et durable» du conflit, dira Xi Jinping.

Et d’ajouter : «La Chine est prête à jouer un rôle proactif dans les efforts déployés par la Palestine pour parvenir à une réconciliation interne et promouvoir les pourparlers de paix».

Pékin reconnaît la Palestine comme un État et soutient traditionnellement une solution à deux États.

La diplomatie chinoise, qui revient en force a déjà réussi cette année a facilité plus tôt cette année un spectaculaire rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, et compte apporter sa contribution au processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis 2014.

 

Poutine a fait passer Zelensky non seulement pour un idiot, mais aussi pour un minable tricheur.

https://svpressa.ru/war21/article/376975/

La divulgation de Minsk/Stambul-3 explique pourquoi les négociations avec l’actuel Kiev ne peuvent se faire qu’à partir d’une position de force. Les documents révélés par Poutine montrent que le régime de Zelensky est un tricheur à l’échelle mondiale. Déjà la description de la négociation est saisissante, le silence embarrassé de la TOTALITÉ des médias français témoigne de leur complicité alors qu’il y aurait à partir de là toute notre compréhension de la situation à reconsidérer, ce qui est décrit ici mais d’autres comme l’assassinat par les nazis ukrainiens de l’un de leurs négociateurs, le pseudo massacre de Boutcha, l’incompréhension du retrait des troupes de la zone de Kiev présentée comme une défaite. Derrière la minable tricherie du “héros fantoche” de l’Occident il y a la complicité de TOUTES les forces politiques en France, qui dit assez à quel point nos médias, nos élites, nos dirigeants politiques sont eux-mêmes les marionnettes criminelles de cette guerre où meurent comme depuis près de dix ans les gens du Donbass, russes et ukrainiens, pour que ces salopards puissent se livrer à leurs jeux politiciens. Ils peuvent se taire, mettre la cocarde, mais le monde entier sait ce qu’ils sont… (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

par Alexandre Sitnikov

Illustration : Le président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des dirigeants africains sur la résolution de la crise ukrainienne au palais Konstantin. (Photo : Sergey Bobylev/TASS)

Vladimir Poutine a déclaré lors d’une rencontre avec des représentants d’une délégation africaine que la Russie n’avait jamais refusé de négocier un règlement du conflit en Ukraine. Selon notre président, l’accord d’Istanbul, signé entre la Russie et l’Ukraine en 2022, a été paraphé par Kiev et comprenait des dispositions sur la neutralité et les garanties de sécurité.

Cependant, après le retrait des troupes russes, le gouvernement de Zelensky a jeté tous les accords à la poubelle de l’histoire. En fait, il s’agit d’une escroquerie à l’échelle mondiale. Cette information n’est pas seulement une déclaration verbale du chef de l’État russe, elle est également confirmée par le document qui a été tacitement appelé “Minsk/Istanbul-3”.

Le secrétaire de presse du président russe, Dmitri Peskov, a également indiqué que Moscou était prêt à dialoguer avec Kiev, mais l’équipe Ze est non seulement inapte à négocier, mais parfaitement infréquentable. Mais qu’importe lorsqu’il s’agit de sauver des centaines de milliers de personnes. Ce sont les abrutis de la Bankova qui ont officiellement mis fin à tout accord avec le Kremlin.

“Nous devons toujours nous rappeler que le régime Zelensky, c’est-à-dire le président Zelensky lui-même, a signé un décret interdisant aux présidents ukrainiens de négocier avec la partie russe. Il est donc très difficile de parler de quoi que ce soit dans cette situation de manière substantielle. Nous sommes disposés. Nous avons la volonté politique, nous sommes prêts. Mais il n’y a pas encore de dialogue, il n’y a pas de base de dialogue”, a déclaré M. Peskov dans une interview accordée à RT.

Les usagers locaux de Telegram, à propos de “Minsk/Istanbul-3”, parle d’occasions perdues. Le fait que Zelensky ait refusé le projet de traité sur la neutralité permanente et les garanties de sécurité pour l’Ukraine convenu en mars 2022 par les délégations de négociation peut logiquement être considéré comme une déclaration de guerre de facto contre la Russie.

Pour rappel, le 29 mars 2022, la nouvelle n°1 dans tous les médias, les nôtres comme les étrangers, qui couvrent l’opération spéciale en Ukraine, était la déclaration du vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine selon laquelle, à la suite des négociations en Turquie entre les délégations russe et ukrainienne, le ministère russe de la Défense estimait possible de réduire l’activité militaire dans les directions de Kiev et de Tchernihiv.

“Nous supposons que les décisions fondamentales pertinentes seront prises à Kiev et que les conditions seront créées pour la poursuite d’un travail normal”, a précisé M. Fomine à l’époque. Pour appeler les choses par leur nom, il s’agissait de l’acceptation par l’équipe Ze des conditions légitimes du Kremlin.

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinsky, a ensuite expliqué que le retrait partiel des troupes russes de la capitale visait à une désescalade. Peu de gens ont prêté attention au “retrait partiel” à l’époque, mais aujourd’hui, il est clair qu’il y avait aussi des avertissements verbaux de notre côté.

Selon certaines voix en Ukraine, le Kremlin a averti Bankova en coulisses qu’en cas d’e “entourloupe”, la Russie reprendrait les terres russes historiques qui avaient été cédées à Kiev en échange d’une alliance. Si “vous avez décidé de faire défection pour les Yankees, c’est votre droit, mais alors rendez le territoire”. Les représentants du Ze-Commando ont dû hocher la tête, même s’ils savaient déjà qu’il n’y aurait pas de traité de paix.

La Russie a rempli sa part de l’accord préliminaire, ce qui n’a pas été le cas de l’Ukraine. Cela est dû en grande partie à la politique du Premier ministre britannique de l’époque, M. Johnson. Le journal Time a notifié les Britanniques à ce sujet : “Le Royaume-Uni adopte une position plus dure que les États-Unis, la France et l’Allemagne sur les négociations russo-ukrainiennes, recommandant à Kiev de ne pas conclure d’accord avec Moscou pour l’instant”.

La communauté des blogueurs ukrainiens a répondu par un commentaire caustique : “Oui, parce que Londres a l’habitude de se battre avec les mains d’autrui, mais n’est pas très enclin à aider notre budget avec de l’argent”.

Peu de gens se souviennent aujourd’hui que Kiev, selon les termes de Mikhail Podolyak, conseiller de Zelensky, était prêt à accepter le statut de neutralité de l’Ukraine, la levée du blocus hydraulique de la Crimée et de cesser le feu contre la LNR/DNR. Dans la foulée, les discussions ont commencé sur “Minsk/Stamboul-3”, qui clôturerait tous les points de friction entre la Russie et l’Ukraine.

En marge de la toute première réunion à Minsk, qui s’est tenue le 28 février, une proposition aurait été faite du côté russe pour « se mettre rapidement d’accord », sinon l’Ukraine perdrait non seulement l’Est russe, mais aussi le Sud russe.

À l’époque, peu de gens ont prêté attention à ces rumeurs, mais lorsque Kiev s’est retiré du processus de négociation, Rustam Minnekaev, commandant adjoint des troupes du district militaire central, a déclaré que l’armée russe prévoyait d’établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine au cours de la deuxième phase de l’opération militaire spéciale, ainsi que de fournir un corridor terrestre vers la Crimée”, a écrit Svobodnaia Pressa à l’époque.

Il est clair qu’il s’agissait d’une supposition, mais maintenant, à la lumière de la déclaration de Poutine sur l’arnaque ukrainienne, il est évident que le Kremlin a fait tout ce qu’il pouvait pour régler les problèmes qu’il a accumulés depuis l’effondrement de l’Union soviétique.

Oui, la Fédération de Russie a retiré ses troupes des régions de Tchernihiv, de Kiev et de Sumy, étant sûre à 99 % que l’Ukraine banderiste n’adhérerait pas au plan de paix. Néanmoins, s’il y avait ne serait-ce qu’une chance sur un million que le conflit soit résolu, il était impossible de ne pas la saisir.

Le document présenté par Poutine lors de la réunion avec les dirigeants africains explique beaucoup de choses : tout d’abord, il est clair que la Fédération de Russie a supprimé la menace militaire qui pesait sur Kiev. Zelensky a ensuite présenté cela comme une victoire militaire – ‘nous les avons forcés à battre en retraite’.

Les experts ont tout de suite compris qu’il s’agissait d’un sujet pour le moins controversé. Cette controverse est maintenant documentée. Deuxièmement, les exigences fondamentales de la Fédération de Russie concernant la fin de l’opération militaire spéciale ont été confirmées. À l’époque, la Fédération de Russie était prête à se satisfaire de la neutralité de l’Ukraine et d’une réduction de la quantité des armes, écrit un blogueur bien connu en Ukraine.

Curieusement, Poutine avait l’occasion de présenter le document de Minsk/Stambul-3 il y a plus d’un an, mais ne l’a pas fait. Apparemment, le Kremlin attendait le bon moment. Maintenant que l’équipe Ze fait mousser la “formule de paix”, Moscou a décidé de montrer à tout le monde qui est réellement re

 

dimanche 18 juin 2023


La Chine exhorte les Etats-Unis à lever les sanctions unilatérales contre la Syrie, au lieu de faire du spectacle politique

Tous les jours l’occident derrière les USA se donne en spectacle de pseudo-défenseurs des droits de l’homme, et ils tentent à ce titre fallacieux de monter des coalitions, mais la réalité est bien différente, partout et depuis des décennies, ils sont à l’origine du martyre de peuples entiers qui simplement résistent à leur domination. Ces peuples-là sont baptisés tyrannies alors que les tortionnaires à la Pinochet sont protégés. Ce qu’ils accomplissent aujourd’hui en Syrie est une ignominie et tous les jours les médias à leur botte, les amuseurs de plateaux, viennent nous inciter à la guerre, à la haine. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Par Global TimesPublié: Feb 13, 2023 10:49 PM Mis à jour: Feb 13, 2023 10:46 PM   Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Photo : PCAF

Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Photo : PCAF


Lorsqu’on lui a demandé de commenter un rapport selon lequel le Trésor américain a annoncé jeudi une exemption de 180 jours de ses sanctions contre la Syrie pour « toutes les transactions liées aux efforts de secours après le tremblement de terre », le ministère chinois des Affaires étrangères a répondu lundi que le gouvernement américain devrait immédiatement lever les sanctions unilatérales contre la Syrie au lieu de faire du spectacle politique autour d’un assouplissement temporaire.

Suite à la série dévastatrice de tremblements de terre qui ont frappé le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie lundi, la porte-parole du gouvernement syrien, Bouthaina Shaaban, a déclaré à Sky News que si les États-Unis et l’Union européenne levaient les sanctions, « le peuple syrien sera en mesure de prendre soin de son pays ».

Cependant, le Département d’État américain a rejeté ces appels. Le gouvernement américain a imposé un certain nombre de sanctions contre la Syrie depuis 1979. L’intervention militaire américaine et les sanctions unilatérales illégales contre la Syrie au fil des ans ont gravement aggravé la crise de l’économie et des moyens de subsistance de la population en Syrie, et ont considérablement affaibli la capacité de la Syrie à faire face aux catastrophes, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.

Après le tremblement de terre, les sanctions unilatérales des Etats-Unis ont directement entravé l’aide de 72 heures à la Syrie, ce qui a aggravé la catastrophe locale, a noté M. Wang. Comme l’a déclaré Bouthaina Shaaban, conseillère spéciale du président syrien Bachar al-Assad : « Ce n’est pas de l’humanité, c’est de la politique. »

« Nous exhortons le gouvernement américain à mettre de côté ses calculs géopolitiques, à lever immédiatement toutes les sanctions unilatérales illégales contre la Syrie et à cesser de créer une catastrophe humanitaire d’origine humaine », a déclaré M. Wang.

 


Le Che : Je suis venu au communisme grâce à Staline !

La manière dont on hypostasie les figures historiques sont non seulement fausses mais ce faisant on ne leur rend pas justice. On a voulu faire du Che une espèce d’icône marchandisable assimilable par toutes les obédiences révolutionnaires et les vendeurs de tee shirts. Ce qui le caractérise : cette modestie austère, ce respect des plus humbles, ce refus des honneurs et cette exigence du combat peut être effectivement l’apanage de tous, et ce n’est pas négligeable. Mais le Che a aussi témoigné pour son temps, ce passé qui alimente ou non notre futur, celui où nous étions tous inspirés par les victoires de l’URSS et par celui qui exprimait à sa manière ce pouvoir désincarné, n’exigeant rien pour lui, un homme d’acier. Ce qui est évident est que la “déstalinisation” a été un ratage monumental et rien n’a pu naître de la contrerévolution qui l’a accompagnée. Aujourd’hui encore en particulier en Europe, là où l’eurocommunisme exerce encore et toujours ses ravages, la nécessité du changement s’ouvre sur une vague d’extrême-droite comme en Espagne où la droite du PPE, ouvertement franquiste alliée à des fascistes de Vox l’emporte dans des dizaines de municipalités et est bien placée pour l’emporter aux législatives proches. Dans cette débâcle que l’on retrouve au Chili qui a choisi la même stratégie de coalition et les mêmes abandons internationalistes, les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui ont refusé cette vague conciliatrice et qui se sont positionné dès le départ dans le refus de l’atlantisme et des compromis avec l’UE, comme les camarades grecs. Ils sont dès aujourd’hui, comme le Che, sur leurs bases révolutionnaires et sans être tout à fait prêts aux grands changements géopolitiques, ils sont déjà en position de véritable rassemblement contre la dictature des marchés, contre l’Otan, dont sont porteurs de fait les autres forces. Est-ce qu’il se trouvera en France une force semblable où sommes-nous condamnés à la débâcle eurocommuniste, à ces coalitions qui n’engendrent que la déception et le désarroi à force de manipulations politiciennes ? Il y a des pas faits dans l’autre sens, une conception des rassemblements larges sur des projets concrets mais le refus de ces forces dites de gouvernement, une véritable volonté de retourner vers le monde du travail, les couches populaires, mais il y manque ce dont avait tellement conscience le Che : d’abord la conscience du caractère impitoyable de l’ennemi et de la manière dont sa démocratie est de même nature que son fascisme, la nécessité d’un parti révolutionnaire, organisé avec sa discipline exigeante du sommet exemplaire à la base où chacun se sentait un chef indispensable là où il était et jusqu’à son dernier souffle. Ce parti là a besoin de théorie mais quelle que soit la passion que l’on met dans les débats idéologiques, les préférences,le Che était sans doute “pro-chinois” mais aussi Cubain, c’est-à-dire que jamais les antagonismes théoriques ne devaient être un obstacle à l’unité révolutionnaire face à l’ennemi, le refus de l’opportunisme seulement. Oui le Che était stalinien parce que être stalinien, voir thorézien c’était être un communiste comme cela mais l’essentiel est le but, la perspective, ce pourquoi la vie mérite qu’on la sacrifie ou comme le disait notre Robespierre “nos raisons d’exister vallent mieux que notre existence”.parce que “le peuple est notre boussole”. (note de Danielle Bleitrach)

Date : 14 juin 2023
Histoire

A l’occasion du 63e anniversaire de la mort du grand dirigeant soviétique, rappelons-nous ce que Che Guevara pensait de Staline, en tenant compte de ses propres lettres et notes.

En 1953, alors qu’il est au Guatemala, le Che, 25 ans, écrit dans sa lettre à sa tante Beatriz:

« Au fait, j’ai eu l’occasion de parcourir les possessions de United Fruit*, m’assurant une fois de plus à quel point ces pieuvres capitalistes géantes sont sinistres. J’ai juré devant une photo du vieux et pleuré camarade Staline que je n’aurais pas de repos jusqu’à ce que la pieuvre soit détruite ” [1].

Plusieurs années après cette lettre du Guatemala, en plein processus révolutionnaire à Cuba, Guevara réaffirme sa position sur Staline:

« Dans les soi-disant erreurs de Staline réside la différence entre la position révolutionnaire et la position révisionniste. Il faut regarder Staline dans le contexte historique dans lequel il agit – le regarder non pas comme une sorte de brute, mais dans un contexte historique spécifique. Je suis venu au communisme grâce à l’oncle Staline et personne ne peut me dire que, voyez-vous, je ne devrais pas le lire. Je l’ai lu alors que sa lecture était considérée comme une très mauvaise chose. C’était une autre époque. Et comme je suis une personne faible et têtue, je continue à le lire. Surtout maintenant, dans la nouvelle période, où sa lecture est considérée comme une chose encore pire. Et puis, et maintenant, je lis et trouve un tas de choses qui sont très bien.

En plus d’approuver la politique de Staline, le Che a toujours souligné le rôle contre-révolutionnaire de Trotski, lui reprochant des “motifs cachés” et des “erreurs fondamentales”. Dans une de ses notes, il souligne:

« Je pense que les choses fondamentales sur lesquelles Trotski était basé étaient erronées, et ses actions ultérieures étaient erronées, et ses dernières années étaient complètement obscures. Les trotskistes n’ont rien apporté au mouvement révolutionnaire ; là où ils ont le plus réussi, c’est au Pérou, mais même là-bas, à la fin, ils ont échoué parce que leurs méthodes sont mauvaises » [2].

Ernesto Guevara, lecteur érudit et connaissant bien les fondements de la philosophie marxiste, considérait les articles de Staline comme des classiques du marxisme-léninisme. Voici ce qu’il a écrit dans une lettre à Armando Hart Davalos, trotskiste et figure éminente de la Révolution cubaine :

« Rien n’est publié à Cuba, si l’on exclut les briques soviétiques, qui créent des désagréments en ne permettant pas de penser. Le Parti a fait pour vous, et vous le digérez. Il faudrait publier les œuvres complètes de Marx, Engels, Lénine, Staline [souligné par Che dans l’original] et d’autres grands marxistes. Ici, il atteindrait les révisionnistes hors pair (si vous voulez, vous pouvez ajouter ici Khrouchtchev), bien analysés, plus profonds que les autres, et aussi votre ami Trotski, qui a existé et a évidemment écrit quelque chose »[3].

La voie révisionniste choisie par la direction soviétique après le XXe Congrès du PCUS est devenue une source de grave préoccupation pour le Che. Les politiques de soi-disant “déstalinisation” et les vues erronées et opportunistes sur le processus de construction du socialisme annoncées après 1956 par Khrouchtchev ont eu leur propre influence critique sur la vision de la révolution et du socialisme de Che Guevara.

L’un des biographes de Che Guevara – l’homme politique mexicain Georges Castañeda – ajoutant un zeste d’anticommunisme, écrit :

« Guevara est devenu stalinien à une époque où des milliers de personnes étaient désillusionnées par le “communisme” officiel. Il a rejeté le discours de Khrouchtchev de 1956 condamnant les crimes de Staline comme de la “propagande impérialiste” et a défendu la même année l’invasion russe de la Hongrie pour réprimer un soulèvement ouvrier ».

Quatre ans après le début de la “déstalinisation” de Khrouchtchev, en novembre 1960, Ernesto Che Guevara se rendit à Moscou en tant que représentant officiel du gouvernement cubain. Malgré les conseils de l’ambassade de Cuba pour éviter de telles actions, le Che a insisté pour visiter la tombe de Staline près de la nécropole du Kremlin pour y déposer une couronne.

Che admirait profondément Joseph Staline en tant que leader et son implication dans la construction du socialisme. Et c’est parce que, comme il l’a dit lui-même, « Staline doit être regardé dans le contexte historique dans lequel il a agi […] dans ce contexte historique spécifique ». Ce contexte historique, et l’environnement social, économique et politique extrêmement hostile et complexe dans lequel Staline a dirigé l’Union soviétique, est délibérément passé sous silence par les antistaliniens. Ils se taisent et ignorent délibérément le fait que le processus de construction du socialisme en Union soviétique s’est déroulé dans le cadre d’une lutte de classe féroce, avec de nombreuses menaces internes et externes (encerclement impérialiste), tandis que les efforts massifs d’industrialisation se sont heurtés à des réactions et à de vastes sabotage (le processus de collectivisation, par exemple, a dû affronter la position hostile des koulaks).

Joseph Staline – à la fois en tant que personne et en tant que dirigeant – est le produit des activités des masses dans un contexte historique spécifique. Et c’est Staline qui a dirigé le parti bolchevique (VKP(b)) et le peuple soviétique pendant trente années entières, sur la base du solide héritage idéologique du léninisme. Véritable communiste et véritable révolutionnaire, théoricien et praticien, Ernesto Che Guevara devait inévitablement reconnaître et apprécier cette réalité historique.

Auteur : Nikos Motas

Traduction : Alexander Ivanov
1 . Jon Anderson, Che Guevara : Une vie révolutionnaire, 1997
2 . Commentaires sur les « Notes critiques sur l’économie politique » de Che Guevara, Revolutionary Democracy Journal, 2007

3 . Contracorriente, No.9, Sept.1997

4 . J. Castañeda, Compañero : La vie et la mort de Che Guevara, 1997

United Fruit Company (“United Fruit Company”) était la plus grande société étasunienne exportant des fruits tropicaux des pays du tiers monde vers les États-Unis et l’Europe. La société a été créée le 30 mars 1899, à la suite de la fusion de l’entreprise commerciale de bananes de Minor K. Keith et de la Boston Fruit Company[1]. En plein essor au début et au milieu du XXe siècle, elle contrôlait de vastes territoires et réseaux agricoles dans les pays d’Amérique centrale, du nord de la Colombie, de l’Équateur et des Antilles.

Entrée principale de l’ancien bâtiment United Fruit sur l’avenue Saint-Charles, La Nouvelle-Orléans

L’entreprise a grandement influencé le développement économique et politique d’un certain nombre de pays d’Amérique latine. Les critiques l’ont souvent accusée de néo-colonialisme d’exploitation et l’ont citée comme un exemple typique de l’influence d’une société transnationale sur la politique intérieure des “républiques bananières”. Après le ralentissement économique, United Fruit a fusionné avec la société AMK d’Eli Black, en 1970, la nouvelle société s’appelait United Brands Company. United Brands Company est devenue Chiquita Brands International en 1984.

Source : Université ouvrière. I.B. Khlebnikov