vendredi 28 septembre 2018

QUE SONT-ILS DEVENUS?


Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Au moment où Manuel Valls, ex-premier ministre socialiste de la France, est candidat pour être maire de Barcelone avec le soutien de la droite et du patronat catalans, que sont devenus ses camarades dans la course à l'échalote, afin de représenter le Parti socialiste à l'élection présidentielle. François Hollande, président socialiste de la France, avait jeté l'éponge, l'eau du bain, sauf son bébé prénommé Emmanuel.
Manuel Valls torna a casa seva. Traduction: il retourne dans sa sienne maison. Ben oui, après avoir géré loyalement le business du capitalisme en France, Hollande à l'Elysée et Macron au ministère de l'Economie, après avoir participé à la primaire socialiste (2e pour le deuxième tour contre Hamon, excusez du peu), il devient député de la droite et de la droite, puis vient de franchir les Pyrénées pour retrouver le même bord en Catalogne. D'aucuns s'étonnent, peut-être ceux qui croient toujours au père Noël du Parti socialiste.
Benoît Hamon, ex-ministre de François Hollande, qualifié contre Manuel Valls pour représenter la social-démocratie française à la présidentielle. Depuis, il a quitté la maison délabrée de la rose pour voir ailleurs s'il y était. Aux dernières nouvelles, on ne sait pas s'il s'est trouvé.
Arnaud Montebourg, ex-ministre socialiste de François Hollande, classé 3e dans la primaire de son parti. N'a pas apprécié du tout son score. Et pour démontrer à tous ses potes son talent, était devenu patron. Depuis 2018, vend des pots de miel. Sans doute pour appâter les mouches. Mais je suis peut-être mauvaise langue.
Vincent Peillon, ex-ministre socialiste de François Hollande. Paye-t-il toujours sa cotise à la social-démocratie française? En 2017, il devait 19 500 euros de cotisations en retard. En 2009, avait lancé le Rassemblement social, écologique et démocrate avec Daniel Cohn-Bendit, Marielle de Sarnez, Jean-Luc Bennahmias et Robert Hue. Tout un programme et je vous laisse découvrir de quel bord ils sont.
François de Rugy, ex-patron des députés écologistes, lorsque ce parti était un satellite du Ps. Quitta les Verts pour essayer d'être à temps plein ministre de François Hollande. Candidat à la primaire socialiste. Devenu député de droite et de droite d'un ex-banquier d'affaires qui l'adoube au perchoir de l'Assemblée nationale et depuis peu ministre de l'écologie pour les riches et le patronat. Donc Homme  de fortes convictions.
Sylvia Pinel, ex-ministre de François Hollande. Candidate à la primaire socialiste, élue député non-inscrite et le parti d'Emmanuel Macron n'a pas présenté de candidat contre elle.
Jean-Luc Bennemhias, satellite en fonction du vent d'un peu tout le monde et il est vraiment dommage que nul ne l'ait pris comme ministre.
Ceci dit, il faut de tout donc pour faire un monde au Parti socialiste. Non?


Allez: pour la route..... 
 
Primaires socialistes 2017: que sont-ils devenus?



 

LA VIE EST TELLEMENT SIMPLE! IL LUI A SUFFI DE TRAVERSER LA RUE POUR QUE JUPITER ENTRE CHEZ ROTSCHILD

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Quand il suffit de traverser la rue

Comme la vie devient facile sous le règne d’Emmanuel Macron ! Tellement facile que les citoyens en arrivent presque à se demander pourquoi ils se compliquaient l’existence jusqu’à l’avènement du majuscule pédagogue aux solutions évidentes pour toutes sortes de problèmes qui taraudaient auparavant nombre de fieffés inquiets. Ainsi, la question du chômage que nous trouvions terrible il y a peu de temps encore est beaucoup moins grave qu’il y paraît dès lors que l’on accepte d’être résolument positif. Du travail il y en a partout. On change de trottoir et les emplois pleuvent comme vache qui pisse. Il faut seulement ne pas avoir peur de traverser la chaussée. Nous avons donc bien changé d’époque puisque voilà les propos de comptoir érigés en vérités présidentielles. Les ouailles rassemblées virtuellement dans la grande Eglise macronienne sont bien sûr paternellement priés d’apprendre le nouveau catéchisme ultralibéral. Cependant, pour accéder à l’idée – érigée en dogme - de la « vie facile » insidieusement promue il conviendra de brûler d’abord tous les bons manuels de sociologie, de psychologie sociale et d’économie critiques devenus éminemment hérétiques par l’opération du Saint-Esprit fait homme.
Ce qui est formidable avec la facilité macronnienne – pardon, jupitérienne ! – c’est qu’elle est contagieuse, donc extensible à souhait. Les serviles lieutenants du général en chef s’en font l’écho plus souvent qu’à leur tour et rivalisent d’imagination pour chasser la moindre occasion où la vie du fonctionnaire en voie de précarisation, de l’usager des services de moins en moins publics, de l’élu local aux moyens en baisse et aux responsabilités en hausse, sera grandement facilitée désormais ! Aucun des serviteurs, grand ou petit, n’a été choqué par la pique envoyée par le monarque au naïf horticulteur qui lui parlait l’autre jour sérieusement de son chômage et qui espérait peut-être que le providentiel souverain l’embaucherait pour l’entretien de ses célèbres jardins. Pourquoi, diable, ce brave homme s’accroche-t-il paresseusement à son métier quand tous les cafetiers et restaurateurs du quartier de l’Elysée ou d’ailleurs n’attendent que lui pour le mettre généreusement à la tâche ?
Sous les cieux radieux du macronisme les remèdes faciles se ramassent donc à la pelle. Quand Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a annoncé le mois dernier que mille quatre-cents postes d’enseignants seraient supprimés l’an prochain, des journalistes ont audacieusement demandé si cela n’allait pas conduire à un alourdissement du nombre d’élèves par classe. Le ministre s’attendait visiblement à cette terrible banderille : non puisqu’il va suffire que les professeurs fassent des heures supplémentaires, ce qui améliorera du même coup leur pouvoir d’achat. Comme c’est évident ! Et tant pis si les intéressés, déjà nombreux à faire des heures supplémentaires, ne souhaitent pas pour la plupart en faire davantage car ils préfèrent consacrer du temps à l’amélioration de la qualité de leur enseignement. Les forces de la police et de la gendarmerie nationales ne sont pas assez nombreuses pour afficher leur « présence Rassurante » partout sur le territoire ? Qu’à cela ne tienne : armons les polices municipales. Et tant pis si les policiers ainsi promus n’ont pas été formés à ce nouvel usage de leur emploi. Dans le domaine de l’urbanisme, le projet de loi Elan est destiné à permettre « de construire plus et moins cher ». Cependant, selon les promoteurs immobiliers il existerait trop de recours abusifs contre les projets de construction. Alors, le gouvernement prévoit de simplifier les normes et de « mieux encadrer les procédures contentieuses contre les permis de construire ». Quels seront les critères permettant d’apprécier le caractère abusif d’un recours contre un projet ? Les défenseurs de l’environnement déjà s’inquiètent de ces plus grandes facilités à bétonner. Comment ne pas les comprendre ?
S’agissant de la vie facile, Emmanuel Macron parle d’expérience. Pour causer trivialement – comme lui-même se hasarde parfois à le faire – il en connaît un rayon ! Lui, n’a même jamais eu besoin de traverser la rue. Ni pour entrer à l’Elysée au début de la Présidence Hollande. Ni pour entrer à la banque Rothschild comme financier de haut-vol. Ni pour devenir ministre de l’économie. Ses diplômes, son talent et l’adoubement d’influents mentors, tel Jacques Attali, ont toujours ouvert un vrai boulevard à son ambition forgée tout au long d’une jeunesse dorée. Bref, le prodige est le pur produit d’un déterminisme social positif. Et cela bien sûr ne facilite pas sa compréhension du déterminisme social négatif qui frappe tant d’autres de ses congénères. La vie sourit aux uns, fait la grimace aux autres. Qu’un président de la République oublie trop souvent cela autorise à s’interroger sur la nature de ses lectures au cours de sa formation intellectuelle. Cependant, une chose saute aux yeux – et surtout aux oreilles – désormais : Emmanuel Macron cache de plus en plus mal son mépris de classe.
Yann Fiévet