mercredi 20 juillet 2011

HAY CARTELES Y CARTELES: LE LANGAGE DES AFFICHES.

Voici deux affiches annonçant, l'une, la feria 2011 de PARENTIS EN BORN, modeste placita landaise, samedi 6 et dimanche 7 Août prochains, l'autre la feria du riz d'ARLES, grande plaza - par sa capacité, s'entend- des Bouches du Rhône, du 9 au 11 Septembre

Qu'ont-elles en commun?

Toutes les deux annoncent en détail les corridas ou novilladas qui se dérouleront dans leurs arènes respectives: les élevages combattus, les matadors ou novilleros qui les affronteront, les heures des paseillos.
Qu'ont-elles de différent?

L'oeil averti de l'aficionado aura vite décelé le "détail" qui les différencie, mais le novice, l'apprenti aficionado, le spectateur lambda, tous ceux et celles qui vont aux arènes pour tenter de connaître et de partager cette émotion tant vantée par les medias et les marchands qui vivent de ce lucre, remarquent-ils que:


- l'affiche de PARENTIS laisse apparaître en gros caractères les noms des élevages de toros, beaucoup plus apparents que les noms des toreros: ici, on recherche des encastes de toros offrant des conditions de vrais combats, avec une vraie lidia, des animaux puissants qui ne soient pas des collaborateurs dociles pour vedettes tricheuses et grassement payées. Ici, la vedette, c'est le toro, le TORO-TORO, l'épreuve de la pique, censée tester la bravoure et le poder, ne sera pas un simulacre, les piqueros y sont fréquemment ovationnés et primés. Le nom de la ganaderia est primordial, porque " NADA NO TIENE IMPORTANCIA SI NO HAY TORO", comme le proclament de plus en plus d'aficionados, à l'heure où son manque de sérieux et de respect de la lidia, du public, des toros, mettent la corrida en grand danger, malgré les déclarations tonitruantes et faussement rassurantes publiées sur son "inscription au patrimoine immarériel", comme si cela devait conjurer le mauvais sort qui la guette.

- l'affiche d'ARLES, importante plaza par sa grandeur, donne au contraire beaucoup plus d'importance aux toreros, aux figurones qui se prennent souvent pour des demi-dieux alors qu'ils "affontent" des élevages commodes, souvent même très commodes, et le nom des élevages y apparait au contraire beaucoup moins apparent que celui des toreros. Et c'est à ce détail que l'on reconnait une plaza torista à une plaza commerciale. Priorité au toro, ou promotion commerciale de figuritas? Des deux arènes, laquelle se bat vraiment et efficacement pour promouvoir la corrida, pour garantir una fiesta intègre, garante de l'avenir et de la préservation de la race des taureaux de combat?


Amis aficionados, nous qui courons les plazas par pure aficion, sans vendre ni livres, ni photos, après CÉRET, après ORTHEZ - croisons les doigts- choisissons les ferias où le demi-toro n'est pas un faire valoir, cap sur PARENTIS EN BORN, les 6 et 7 AOÛT prochains.