A propos de la manœuvre du pouvoir concernant le décès d'un enfant.
Publié le 6 Février 2020
Le gouvernement 
tente de noyer le poisson.
Lors de la rencontre 
la CGT a fait la déclaration 
suivante: 
la
 CGT estime que les mesures de soutien aux parents
confrontés au deuil d’un enfant doivent relever de la loi
et non de la négociation collective.
confrontés au deuil d’un enfant doivent relever de la loi
et non de la négociation collective.
Déclaration CGT
au ministère du Travail concernant la remise en
cause des congés octroyés
en cas d’enfants décédés.
PUBLIÉ LE 6 FÉV 2020
 
TEMPS DE LECTURE : 2 MIN.
Madame la Ministre : Vous 
nous invitez aujourd’hui à une concertation pour, dites-vous, « 
améliorer les mesures de soutien aux parents face au deuil d’un enfant 
».
En effet, les députés LREM ont
 suivi la décision de rejeter l’article 1er de la proposition de projet 
de loi déposée par le député UDI Guy Bricout, envisageant d’allonger le 
congé de deuil à 12 jours en cas de décès d’un enfantmineur et/ou à 
charge. Davantage encore que l’extrême discipline de parti, nous nous 
interrogeons sur ce qui a pu conduire à cette décision collective 
monstrueuse et régressive tant sur le plan social qu’humainement. Il ne 
nous aura pas échappé, notamment au regard de ce que vous tentez de nous
 imposer dans le cadre de la réforme de nos régimes de retraites, 
que vous n’êtes animés que par le fait de ne rien faire porter sur ce 
que vous appelez « le coût du travail ». Votre seule obsession est de ne
 faire porter aucune mesure qui pèserait sur les entreprises en 
favorisant le capital et les multinationales. Dans le cadre de ce qui 
nous occupe aujourd’hui,vous avez même pensé anticiper les désirs du 
patronat. Pas de chance, ce même patronat a vu que cette fois- ci la 
ficelle était trop grosse !
Edouard Philippe hier, lors de
 réponses à l’Assemblée Nationale, a assumé la part de responsabilité du
 gouvernement et a décrit deux options permettant de faire sortir 
celui-ci de l’enlisement, soit en retournant au plus vite devant la 
chambre des députés ou par un temps de concertation plus long, en 
élargissant la réflexion.
Quelle que soit la décision 
prise, la CGT estime que les mesures de soutien aux parents confrontés 
au deuil d’un enfant doivent relever de la loi et non de la négociation 
collective. Seule la loi sera garante de l’équité de traitement des 
salariés au regard de ce drame terrible, que rien ne pourra réparer. 
Tous les salariés doivent bénéficier des mêmes mesures, quel que soient 
leur genre, la taille de leur entreprise, le territoire où ils habitent,
 la nature de leur contrat de travail ou leur statut.
Cette concertation aujourd’hui
 n’aurait pas dû avoir lieu. Nous refusons d’être votre caution et 
de participer au rachat de la bonne conscience du gouvernement. Nous 
vous demandons instamment de prendre au plus vite les mesures 
législatives qui s’imposent.
Montreuil le 5 février 2020.
Blog Canaille Le Rouge
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