mercredi 3 août 2022

 

 Réfugiés à plusieurs vitesses.

Des chiens et des chats, mieux logés  que des réfugiés? 

Depuis plusieurs semaines, 80 exilés ukrainiens et leurs animaux de compagnie sont accueillis dans le centre d'hébergement de la porte de Versailles, à Paris. Ils sont les seuls occupants dans un bâtiment prévu pour accueillir plus de 500 personnes. Afghans, Soudanais et autres sont priés de se faire secourir ailleurs.

Le 17 juillet, 300 exilés rassemblés par le collectif l'Ambassade des émigré.e.s ont protesté. "Certains dorment dans la rue depuis plusieurs années et voient que d'autres ont accès à tout. La preuve par l'Ukraine que les moyens sont là! dénonce Djamila, bénévole du collectif La Chapelle debout. Dans ce centre, ils - les Ukrainiens -  ont accès à des services de l'État comme l'Ofii ( office français de l'immigration et de l'intégration) ou Pôle emploi. Ils peuvent faire une demande d'asile, alors que les autres doivent se rendre eux-mêmes à l'Ofpra ( Office français de protection des réfugiés et apatrides ) et attendre plusieurs mois un rendez-vous.

Selon le collectif, la sous-préfète chargée du dossier, a reconnu , durant leur entretien du 19 juillet, une inégalité de traitement due à un "choix politique." La préfecture mentionne, elle, un centre accueillant " de 240 à 300 personnes ukrainiennes en transit". Malcolm, bénévole de la Chapelle debout, insiste: " Lorsqu'on est entrés dans le bâtiment, on comptait plus de vigiles que d'Ukrainiens".

"Des vigiles de compagnie"?, conclut avec humour l'auteur de l'article paru dans le "Canard enchaîné" du 3 août?


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Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? .

Il n’y aura pas ici de débats avec l’extrême-droite et les falsificateurs de l’histoire sous quelque forme que cette falsification se présente… La France est asphyxiée sous la domination de ces pseudos intellectuels, nouveaux philosophes et sélections universitaires infâmes, mémoire trafiquée par la Mitterrandie. Michel Onfray et ses pareils n’ont pas dupé éditeurs, médias, ça a été une ligne, la gauche au pouvoir devait être atlantiste, dénoncer sous un pseudo sociétal la Révolution, ils ont promu Olympe de Gouges, fait de Lorent Deutsh l’historien officiel de la mairie de Paris. Aujourd’hui ce sont les mêmes qui à coup de faux éhontés organisent la diffusion d’un pseudo-génocide en Chine ou, ce sont les mêmes, qui organisent la condamnation de l’URSS qui serait coupable de la famine ukrainienne et blanchissent les crimes dans le Donbass. Les mêmes qui nous distillent la haine du peuple et l’amour pour les puissants décadents. Le mélange explosif entre le sensationnel médiatique, l’incurie intellectuelle et le négationnisme est ici dénoncé mais ne va pas jusqu’à voir le ressort réel de cette “escroquerie” intellectuelle, l’anticommunisme et sa haine de classe et le fatras autorisé, promu, alors que d’autres sont censurés pour cette seule cause avec la substitution d’une pseudo dimension populaire, en fait tout simplement fasciste, les culpabilités sont nombreuses à commencer par ceux qui ont suivi Furet et sa haine de la Révolution avec l’opération de Mitterrand autour du bicentenaire et les dirigeants liquidateurs du PCF, l’Humanité ont et continuent à jouer à ce petit jeu de la révision de l’histoire… Alors ces spécialistes peuvent jouer les prudes du savoir, ils sont eux-mêmes coupés d’un peuple dont ils ont contribué et contribuent à l’ignorance, la critique savante est nécessaire mais elle n’est pas suffisante, la gangrène a pénétré profond dans l’âme de notre peuple. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

EntretiensPolitiqueMichel Onfray s’est longtemps fait passer pour un représentant des classes populaires. Alors que sa nouvelle revue Front populaire le place sans aucun doute possible à l’extrême droite du spectre politique, deux historiens, qui s’étaient déjà exprimés à son sujet en 2010, dialoguent dans les colonnes du Grand Continent pour défaire les mythes avec lesquels s’est construite cette personnalité médiatique. On y découvre un faussaire et un manipulateur de textes, dont la voix ne porte peut-être déjà plus autant qu’avant.

Photo portrait le faussaire Onfray : fin de partie histoire doctrines philosophie France populisme style populiste mouvements sociaux Gilets jaunes société Europe eurosceptiques Élisabeth Roudinesco Guillaume Mazeau

AUTEURGilles GressaniDATE1 juillet 2020PARTAGER

Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud1En contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs, d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.

Il y a 10 ans vous commenciez une querelle intellectuelle avec Onfray. Qu’aviez-vous vu chez lui qui vous appelait à intervenir publiquement ?

ELISABETH ROUDINESCO

Photo portrait Élisabeth Roudinesco le faussaire Onfray : fin de partie histoire doctrines philosophie France populisme style populiste mouvements sociaux Gilets jaunes société Europe eurosceptiques
Elisabeth Roudinesco est historienne de la psychanalyse. Elle a publié en 2014 Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre.

J’avais bien sûr déjà croisé Michel Onfray à plusieurs reprises. Onfray était chez Grasset avec comme éditeur Jean-Paul Enthoven, ami intime de Bernard-Henri Lévy qui d’ailleurs l’avait soutenu à ses débuts. En 2010, il bénéficiait du soutien inconditionnel de Franz-Olivier Giesbert, directeur de publication du Point. Franz-Olivier Giesbert voyait en Onfray un nouveau Derrida et pensait qu’il était le plus grand philosophe français du début du XXIème siècle. Onfray était très implanté dans les médias de gauche et les journalistes croyaient avoir affaire à un magnifique libertaire d’une érudition phénoménale. Évidemment aucun d’entre eux, pas plus d’ailleurs que l’éditeur, n’était capable de regarder de près sa méthode de travail. Il y avait une fascination pour ce personnage boulimique de tout et qui était très convainquant dans l’art d’énoncer des fantasmes qu’il prenait pour des vérités. Quand son livre paraît, Le Crépuscule d’une idole, je m’attendais à une sorte de fourre-tout d’extrême gauche dans le genre : Wilhelm Reich, c’est mieux que Freud. Vieux poncif.

Quelle a été votre première impression de lecture ?

C’était caricatural ! J’étais sidérée parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait deux ou trois erreurs grossières par page. À telle enseigne que je me suis demandée s’il y avait des correcteurs chez Grasset. Nous avons tous publié des livres, nous pouvons faire des erreurs, mais nous relisons et avons des correcteurs qui peuvent vérifier les textes. Afin d’éviter par exemple à l’auteur d’affirmer que Freud avait engrossé sa belle-soeur en 1923 alors qu’elle avait 58 ans. Ou que ses sœurs avaient été déportées à Auschwitz et avaient rencontré Rudolf Höss. Comment pouvait-on laisser passer une telle erreur sur la déportation et l’extermination des sœurs de Freud ?

Sur Freud, on voyait tout de suite, dès la première lecture, qu’il se trompait grossièrement. Historien c’est un métier, c’est un travail dur, laborieux. Comme tout travail, cela demande de respecter des savoir-faire. Il est impossible de lire vingt volumes de Freud en un été et de penser écrire sur Freud quelque chose de révolutionnaire ou même de pertinent. Très vite j’ai vu qu’il ne s’agissait absolument pas d’une critique reichienne de Freud mais de bien autre chose.

En quel sens ?

On n’y trouvait pas seulement les thèses antifreudiennes habituelles qui considèrent Freud comme un manipulateur, un menteur sériel, presqu’un criminel. Non, les principales sources de sa lecture provenaient directement de la littérature d’extrême droite païenne. J’y retrouvais par exemple les propos de Pierre Debray-Ritzen, l’auteur de La scolastique freudienne (1972), antisémite notoire, artisan de la Nouvelle Droite, ou de Jacques Bénesteau, auteur de Mensonges freudiens (2002) qui m’avait intenté un procès – qu’il a perdu – à propos d’un article publié dans Les temps modernes en 2004. Bénesteau avait été soutenu par le Club de l’Horloge de Henry de Lesquen et j’avais démontré que son livre relevait d’un « antisémitisme masqué ». Le positionnement de ces auteurs est explicite, vraiment évident quand on connaît un tout petit peu l’historiographie freudienne et que l’on a une once de sens critique. Si Onfray reprenait Debray-Ritzen et recopiait Bénesteau, lequel était soutenu par le Club de l’Horloge et défendu, lors de son procès, par Wallerand de Saint-Just, c’est que leur positionnement politique lui convenait parfaitement.

Chez Onfray, on retrouve les éléments d’un discours antisémite inconscient. Il récuse la lutte des classes au profit de la lutte des origines

ELISABETH ROUDINESCO

Jusqu’à l’antisémitisme ?

Je me suis demandée s’il était conscient ou non de copier des textes à caractère antisémite et venus de l’extrême-droite. On ne copie pas impunément Debray-Ritzen si l’on est un peu cultivé. On ne copie pas Bénesteau si l’on connait un peu l’histoire. Pour moi c’est devenu évident que s’il en était à recopier et à reprendre leurs thèses, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans sa pensée. Bien entendu, aujourd’hui on ne peut pas être antisémite comme ça, en direct comme dans les pamphlets de l’entre-deux-guerres. C’est inavouable et c’est interdit par la loi. En ce sens-là, chez Onfray, on retrouve les éléments d’un discours antisémite inconscient, mais alors c’est encore plus grave quand on se dit érudit. Par exemple, il récuse la lutte des classes au profit de la lutte des origines : la terre contre la ville, la bonne nature du peuple contre les bourgeois, les fils de femmes de ménages (comme il dit) contre les fils de la haute société, celle des banquiers, de la finance, assignés à une identité d’exploiteur des pauvres, etc. C’est une manière de se réclamer de la lutte des races, des ethnies avec une essentialisation des origines qui procède d’un raisonnement binaire et de chaînes de syllogismes pervertis : « Si je suis, moi, fils de femme de ménage, ça veut dire donc ancré dans la terre, ça veut dire donc que tous les bourgeois parisiens sont une élite qu’il faut combattre, etc ». C’est la manière qu’a l’extrême droite de se représenter le monde. La tendance de ce genre d’argumentation, c’est de tomber très vite dans l’imaginaire antisémite qui renvoie l’élite en général à l’élite juive qui posséderait l’argent, le pouvoir médiatique, le pouvoir intellectuel et qui, dans le cas de Freud, serait obsédé par le sexe. L’argent, le sexe (lubricité), l’intellect sont les trois grands signifiants du discours antisémite : il n’y a qu’à lire La France juive d’Edouard Drumont pour s’en convaincre.

On retrouve cette tendance d’une manière spectaculaire dans les premières lignes d’une préface à un livre publié en 2017 par un influent membre de la Nouvelle Droite2 où Onfray oppose Proudhon issu « d’une lignée de laboureurs francs » de Karl Marx « issu d’une lignée de rabbins ashkénazes »3

Oui, évidemment, mais quand j’interviens en 2010 avec Guillaume Mazeau, nous ne disons jamais qu’Onfray est antisémite. Nous établissons un fait : Onfray reprend telle quelle la vulgate de l’extrême droite antisémite. Nous souhaitons rester à un niveau d’érudition pour le confronter à son inculture, pour démasquer son ignorance qui le porte à traiter les juifs persécutés de véritables bourreaux ou à traiter Freud de nazi, d’antisémite, de fasciste en répétant des mécanismes propres aux négationnistes. Le plus étonnant, c’est qu’il va ensuite passer son temps à dire qu’on le traite d’antisémite, de nazi, de fasciste, de négationniste, etc. Ce qui n’a jamais été le cas. Mais cela montre qu’il est obsédé par cette thématique.

Note de P.   La suite de cet article sur ce méprisable courtisan des rois et des maîtres du monde capitaliste à lire sur le blog de Danielle "Histoire et société".

 

LA PENSÉE DU JOUR ( RAPPEL )

D’après les chiffres de l’ONU, la faim dans le monde n’a pas attendu la guerre en Ukraine pour frapper dans des proportions terribles. D’après l’ONU, en 2020, bien avant que la guerre ne s’intensifie en Ukraine, plus de 800 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde, avec 9 millions de morts. Cela dans le monde du Capitalisme. Rappelons qu’une partie seulement du budget militaire américain suffirait à éradiquer entièrement la faim dans le monde.

(Blog initiative communiste)


L’humanité n’est qu’à un malentendu de l’anéantissement nucléaire, prévient le chef de l’ONU

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

L’humanité n’est qu’à un malentendu de l’anéantissement nucléaire, prévient le chef de l’ONU

Alors que les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets et que certains gouvernements dépensent des milliards en armes nucléaires dans une fausse tentative de paix et de sécurité, les pays doivent respecter la norme de près de 80 ans contre leur utilisation, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce lundi à New York.

Le chef de l’ONU s’exprimait à l’ouverture de la dixième conférence d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui se déroule jusqu’au 26 août. 

M. Guterres a souligné certains des défis actuels pour la paix et la sécurité mondiale, le monde étant soumis à un stress accru en raison de la crise climatique, des inégalités criantes, des conflits et des violations des droits de l’homme, ainsi que des ravages causés par la pandémie de Covid-19. 

 

Le désarmement, pas la désunion 

Il a déclaré que la réunion se déroulait au milieu de ces défis, et à un moment de danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre froide. 

« ...la concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le désarmement. Les États recherchent une fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète », a-t-il déclaré. 

Actuellement, près de 13.000 armes nucléaires sont détenues dans les arsenaux du monde entier, a-t-il ajouté. 

« Tout cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent. Et quand les crises – avec des sous-entendus nucléaires – s’enveniment, du Moyen-Orient à la péninsule coréenne. A l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à de nombreux autres facteurs dans le monde ». 

M. Guterres a déclaré qu’aujourd’hui, l’humanité n’était « qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».

Une nouvelle voie 

Le Secrétaire général a souligné l’importance du traité de non-prolifération, affirmant qu’il était « plus que jamais » nécessaire, tandis que la réunion d’examen offre l’occasion « d’engager l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».

Il a présenté cinq domaines d’action, à commencer par le renforcement et la réaffirmation de la norme contre l’utilisation des armes nucléaires, qui nécessite un engagement ferme de toutes les parties au traité. 

« Nous devons renforcer toutes les voies de dialogue et de transparence. La paix ne peut s’installer en l’absence de confiance et de respect mutuel », a-t-il déclaré. 

Les pays doivent également « travailler sans relâche » pour atteindre l’objectif d’élimination des armes nucléaires, ce qui commence par un nouvel engagement à réduire leur nombre. 

Cela implique également de renforcer les accords et cadres multilatéraux sur le désarmement et la non-prolifération, ce qui inclut le travail important de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). 

S’attaquer aux tensions latentes 

Pour son troisième point, M. Guterres a mis l’accent sur la nécessité d’aborder les « tensions latentes » au Moyen-Orient et en Asie. 

« En ajoutant la menace des armes nucléaires à des conflits durables, ces régions se rapprochent de la catastrophe. Nous devons redoubler notre soutien au dialogue et à la négociation pour apaiser les tensions et forger de nouveaux liens de confiance dans des régions qui en ont trop peu vu », a-t-il déclaré.   

Le Secrétaire général a également appelé à promouvoir l’utilisation pacifique de la technologie nucléaire, par exemple à des fins médicales, en tant que catalyseur pour faire progresser les Objectifs de développement durable (ODD). 

Enfin, il a exhorté les gouvernements à remplir tous les engagements en suspens dans le cadre du traité, « et à faire en sorte qu’il reste adapté en ces temps difficiles ».

Une dimension inattendue

Le Directeur de l’AIEA, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, a expliqué que le « spectre de la guerre » avait conféré une dimension nouvelle et inattendue à la sûreté nucléaire en Ukraine.

Rafael Mariano Grossi a déclaré qu’au début du conflit, qui dure maintenant depuis près de six mois, il avait énoncé les sept piliers de la sûreté nucléaire qui ne devraient jamais être violés. Il s’agit notamment de respecter l’intégrité physique des centrales nucléaires et de veiller à ce que le personnel puisse exercer ses fonctions sans pression indue.

« Ces sept principes ont tous été foulés aux pieds ou violés depuis le début de cet épisode tragique », a-t-il déclaré lors de la conférence.

Si l’AIEA a pu travailler avec l’Ukraine pour restaurer les systèmes de la centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la catastrophe de 1986, M. Grossi continue de faire pression pour une mission à la centrale de Zaporizhzhya, la plus grande du pays, occupée par les forces russes.

« Mesdames et Messieurs, nous sommes prêts à partir », a-t-il déclaré. « Nous espérons pouvoir venir à Zaporizhzhya parce que si quelque chose s’y passe, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Ce ne sera pas un tremblement de terre ni un tsunami qui seraient à blâmer, seulement notre propre inaction. »

L’Iran et la Corée du nord 

M. Grossi a également abordé d’autres questions, notamment celles liées à la surveillance du programme nucléaire iranien. 

« Nous savons que pour être en mesure de donner les assurances nécessaires et crédibles que toute activité en République islamique d’Iran est à usage pacifique, nous devons travailler en collaboration(s) avec eux », a-t-il déclaré. « C’est possible, nous l’avons fait dans le passé, mais nous avons besoin – et je le dis très clairement – nous avons besoin d’un accès qui soit à la mesure de l’ampleur et de la profondeur de ce programme nucléaire ».

La situation en République démocratique de Corée (RPDC) reste également préoccupante, et il a exprimé l’espoir que les inspecteurs de l’AIEA puissent retourner dans le pays.

RTT monétisées : un cadeau empoisonné et une grosse arnaque....

Publié le par Front de Gauche Pierre Bénite

RTT monétisées : un cadeau empoisonné et une grosse arnaque....

Au Parlement les macronistes veulent, avec l’appui de la droite LR, renforcer la possibilité de renoncer aux journées de repos contre rémunération, dans un texte examiné par le Sénat depuis lundi. La gauche dénonce un recul social, qui détricote les 35 heures.

À propos de la monétisation des RTT, la macronie va même jusqu’à parler d’une « avancée sociale majeure ». À première vue, cette proposition vise à convertir, jusqu’au 31 décembre 2023, les journées de repos (RTT) en rémunérations, majorées à 10 %. Elle constituerait un « gain de pouvoir d’achat ». Mais cette mesure, contenue dans le projet de loi de finances rectificative a beaucoup d'effets pervers.

Face à la coalition LR-Renaissance-RN, qui l’a votée à l’Assemblée, la gauche tente, ces derniers jours, d’alerter sur ce « cheval de Troie d’une régression sociale », d’après le titre d’une tribune publiée dans le Journal du Dimanche et cosignée par seize personnalités.

Première ligne rouge franchie : l’atteinte aux 35 heures. Né en 1998, le dispositif de réduction du temps de travail (RTT) alloue des journées de repos aux salariés dont le temps de travail est supérieur à ce seuil légal. Renoncer à ce repos pour obtenir davantage de rémunération « revient donc à s’affranchir de cette durée légale et ouvre une brèche à sa disparition », s’inquiète le sénateur communiste Pascal Savoldelli, qui a déposé un amendement visant à supprimer cet article.

Cette monétisation des RTT a pour objectif « d’inciter les salariés à renoncer à leurs 35 heures, il s’agit donc bien d’une régression qui va à l’encontre des enjeux sociaux, économiques et sociétaux », estime Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGT qui ajoute : « Leur but est d’intensifier le travail des salariés, ce qui à terme va peser sur leur santé, pour quelques euros en plus. »

« Une sorte de chantage »

Face à inflation, l’urgence sociale pourrait pousser des travailleurs à choisir cette option, malgré la dégradation des conditions de travail. « Aux ouvriers d’une aciérie qui effectuent 40 heures par semaine et qui, à ce titre, bénéficient de récupérations, c’est comme si vous leur disiez qu’ils n’ont finalement pas besoin de ce repos », a déploré la députée socialiste Christine Pires Beaune, dans l’Hémicycle. 

« C’est un cadeau empoisonné, le salarié se retrouve face à une sorte de chantage, entre renoncer à son droit au repos ou renoncer à davantage de rémunérations », s’inquiète Pascal Savoldelli. 

« L’autre conséquence, c’est que cela crée une échappatoire au patron pour refuser l’augmentation des salaires. Il pourra toujours dire : “Renonce à tes RTT et tu gagneras plus” », abonde Fabrice Angéi. C'est la vieille fable de Sarkozy "Travailler plus, pour gagner plus !"

C’est ainsi que le lien de subordination entre l’employeur et le salarié serait renforcé. La majorité plaide au contraire « la liberté des salariés » : «  L’initiative du rachat de RTT viendra du salarié, qui en demandera l’autorisation à son employeur, sans passer par un accord d’entreprise »a détaillé le député macroniste Marc Ferracci.

Ainsi se cache un autre recul : l’absence de négociations collectives. Depuis 2016, échanger ses journées de repos contre rémunération est possible, mais uniquement si une convention collective ou un accord d’entreprise, négocié avec les syndicats, le prévoit. 

«  Cela aussi renforce la dépendance vis-à-vis de l’employeur, alors que le cadre collectif permettait de l’équilibrer. Cette mesure ouvre la porte à de nombreuses dérives et affaiblit encore la protection des salariés », regrette Fabrice Angéi.

La possibilité de monétiser les RTT pourrait alors devenir une variable d’ajustement pour l’employeur, afin d’imposer l’augmentation du temps de travail, plutôt que de procéder à des recrutements.

Une aubaine pour les entreprises

L’écologiste Sophie Taillé-Polian a fustigé cet argument en trompe-l’œil, à l’Assemblée nationale : «  En réalité, le choix n’existe pas. Pour vivre avec les salaires actuels, on est obligé de faire des heures supplémentaires, on y est obligé pour boucler les fins de mois ! » 

Des « heures supplémentaires » qui pourraient alors se réduire… Jusqu’ici, dépasser la durée légale du travail ouvre le droit à des RTT mais aussi, potentiellement, à des heures supplémentaires, majorées à 25 % du salaire horaire. Avec la monétisation des RTT, la rémunération qui en découle ne sera majorée que de 10 %. 

« C’est donc une aubaine pour les entreprises : si elles souhaitent que leurs employés travaillent plus, elles passeront par cette monétisation plutôt que par les heures supplémentaires, ce sera donc une perte de pouvoir d’achat… », dénonce Pascal Savoldelli.

Enfin, autre nouveauté par rapport au dispositif existant : la rémunération issue du renoncement aux RTT est aujourd’hui soumise à cotisations, ce qui ne sera plus le cas. Cette exonération affaiblira encore un peu plus le financement de la protection sociale. Les critères d’une « avancée sociale majeure » sont loin d’être cochés.

 

« La peur prépare à tout accepter » et l’infantilisation de l’individu, c’est la mort du citoyen.

mercredi 3 août 2022 par JP(ANC)/Jean-Michel Djian

Le philosophe italien Giogio Agamben a prononcé la première partie de cette sentence en mars 2020, c’est-à-dire juste avant la première mesure de confinement due à la pandémie du Covid, et l’on en mesure encore les effets sur nos concitoyens. Et il confirme : « Il semblerait que, le terrorisme étant épuisé comme cause de mesures d’exception, l’invention d’une épidémie puisse offrir le prétexte idéal pour les étendre au-delà de toutes les limites. ». La peur de la pandémie étant elle-même en perte de vitesse, voilà que nous arrive la guerre en Ukraine avec la peur du manque de blé, de gaz et de pétrole…
Et pour bien enfoncer le clou les médias aux ordres nous bassinent avec des messages infantilisants.
N’en déplaise au ministère des Solidarités et à Marlène Schiappa, les Français savent encore décider tout seuls quand se laver les mains et comment partager les tâches ménagères. Les étudiants n’ont pas besoin qu’un président d’université leur dise pour qui voter, pas plus qu’un chef d’entreprise n’a besoin d’un Bruno Le Maire pour savoir quand augmenter ses salariés.
Le problème, c’est que chaque semaine qui passe est l’occasion d’une nouvelle charge de l’État pour nous débarrasser de nos responsabilités de base en tant que citoyen, en tant que travailleur, en tant que parents, et même en tant que simple être humain.
D’un côté les responsables politiques hurlent à « l’idiocratie » lorsqu’ils constatent des résultats électoraux qui leur déplaisent, et de l’autre ils font le maximum pour que, petit à petit, les citoyens se retrouvent définitivement infantilisés et oublient que l’on peut changer le système.
Nous ne sommes pas des enfants et Emmanuel Macron n’est pas le petit père des peuples. Après le mépris de classe sociale, voici revenu le temps du paternalisme à la Pétain.

Ci-dessous un petit texte sur la question découvert dans le Ouest-France du 3 aout.(JP-ANC)

Halte à l’infantilisation généralisée

Pas un jour sans qu’une publicité, un message gouvernemental, un panneau d’affichage, un arrêté municipal, un SMS de Doctolib ne viennent semer le doute sur notre capacité à nous sentir responsables de nous-mêmes.

Comme si, en 2022, à l’heure où la technologie est censée nous libérer des contraintes, elle venait en renfort pour exiger des gens qu’ils ne fassent aucun écart, obéissent à l’injonction et abandonnent tout libre arbitre.

Un exemple parmi tant d’autres. « Manger cinq fruits et légumes par jour », un slogan lancé en 2001 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) afin de lutter contre l’obésité. Bonne intention assurément.
Mais qui est dupe ?
Qui peut penser que la répétition massive du message sanitaire depuis plus de vingt ans a servi la cause en question ?
Si c’était vrai, on le saurait. Or, un sondage réalisé dix ans plus tard en France et au Royaume-Uni conclut que huit personnes sur dix ne respectent pas le conseil. Quant aux 2 % qui le suivent, « ils trouvent là un bon moyen de se déculpabiliser en mangeant plus gras et sucré qu’avant ».

Idem pour le tabac. Quels sont les accros de la clope encore sensibles au « fumer tue » imprimé en noir et en gros sur tous les paquets de cigarettes exhibés derrière les comptoirs des bureaux de tabac ?

Quant à la SNCF, la somme des injonctions qu’elle délivre à bord d’un TGV donne le tournis.
Non seulement les annonces sonores récurrentes invitant poliment les voyageurs à respecter les consignes de sécurité sont légion, mais les vitres des trains sont désormais tapissées de slogans du genre « découvrez le paysage » ou « laissez-vous rêver ».

Idem pour l’environnement : « penser au tri » ; « n’oubliez pas de recycler vos piles », etc., sont répétés comme des mantras. Rien de bien méchant, ni de comminatoire, mais un principe répétitif qui fatigue, génère de l’anxiété et surtout interroge sur ses finalités, eu égard au coût des campagnes publicitaires.

Espace public pollué

Quelle est désormais la frontière entre l’information et l’infantilisation, quand, dans le même temps, l’État exige de ses administrés d’être, à juste titre, toujours plus responsable de leurs faits et gestes ?
Quand l’école et les parents sont censés avoir préparé les jeunes esprits à savoir faire œuvre d’un minimum de civisme ?

Étant donné l’état de résignation générale qui traverse le pays depuis le début de la pandémie, il n’est pas déplacé de s’enquérir des raisons pour lesquelles on en arrive à polluer l’espace public d’une telle masse d’information écrite, sonore et visuelle.

Les Français seraient-ils si indomptables qu’il faille sans cesse trouver des astuces malicieuses pour les rappeler à l’ordre ?

L’académicien François Sureau met indirectement les pieds dans le plat dans son ouvrage Sans la liberté paru chez Gallimard en 2019 (collection Tracts). L’écrivain y rappelle :
« que personne d’autre que le citoyen libre n’a qualité pour juger de l’emploi qu’il fait de sa liberté, sauf à voir celle-ci disparaître » .

Mais le diable se nichant dans les détails, personne n’a encore pris le temps d’aller chercher, dans ces exemples de slogans infantilisants évoqués plus haut ce qui, du coup, fait de nous des citoyens de seconde zone.

Oui, l’infantilisation pacifique, ludique mais systématique des esprits est une tare. À terme, elle joue contre l’exigence de penser, de réfléchir et de prendre ses responsabilités ; elle met malheureusement les malveillants minoritaires comme les bienveillants majoritaires à égalité devant le sens commun, sans distinction aucune.

Jean-Michel Djian : Journaliste et écrivain.

 

Les tensions militaires et politiques s’intensifient au sujet de la visite prévue de Pelosi à Taïwan

Tous les trotskistes ne sont pas tous comme Vincent Boulet et Melenchon, ils ne fournissent pas d’armes à l’impérialisme, j’avais déjà constaté ça en Amérique latine et à Cuba… La corruption et la complicité proviennent de plus profond, que ce soit la social démocratie ou ses avatars trotskistes, les véritables maîtres se situent à un autre niveau celui du capital et de son bras armé… Les boulets ne sont là que pour freiner, dévoyer, justifier, les ordres viennent d’ailleurs. Comme l’explique ici WSWS. (note de danielle Bleitrach histoire et societe)

La menace provocatrice et persistante d’une visite, à bord d’un avion militaire, de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi à Taïwan, que la Chine considère comme faisant partie de son territoire, ont attisé des tensions internationales déjà aiguës et suscité une crise politique et militaire à Washington.

La présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi (au centre), pose avec des pilotes de l’US Air Force sur la base aérienne d’Al Udeid, au Qatar, le 21  octobre 2019.

Pelosi, qui s’est déjà lancée dans sa mission en Asie orientale avec une délégation de six personnes composée de dirigeants démocrates du Congrès, a délibérément refusé d’exclure d’atterrir à Taïwan, malgré les avertissements de Pékin que tout voyage de ce type provoquerait une résistance.

Que la visite de Pelosi ait lieu ou non, elle a déjà servi à rapprocher la confrontation des États-Unis avec la Chine, que Washington a désignée comme une menace pour son hégémonie en Asie-Pacifique et dans le monde, d’une guerre nucléaire potentiellement désastreuse.

Une déclaration officielle de Pelosi, faite dimanche après une escale à Hawaï, indique des discussions au sommet avec les chefs militaires du Commandement américain de la région indo-pacifique au sujet d’un vol vers Taïwan accompagné d’avions de chasse américains.

Pelosi a déclaré que sa mission serait axée sur «la sécurité mutuelle, le partenariat économique et la gouvernance démocratique» et qu’elle se rendrait à Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon. Aucune mention de Taïwan n’a été faite, conformément au secret qui entoure le voyage.

«Après une escale de ravitaillement à Hawaï, nous avons eu l’honneur d’assister à un briefing du leadership de l’USINDOPACOM, et d’une visite au mémorial de Pearl Harbor», poursuit-elle. Le Commandement indo-pacifique serait directement impliqué dans toute opération d’escorte de la délégation de Pelosi vers et depuis Taïwan.

Pelosi a refusé toute information publique sur le calendrier de son itinéraire, affirmant que cela constituerait une menace pour sa sécurité – insinuant que la Chine la mettrait en danger. Aujourd’hui, elle se trouve à Singapour où elle est arrivée hier, selon les médias locaux.

Le Wall Street Journal, qui fait pression pour que ce voyage ait lieu, a écrit durant le week-end: «Des préparatifs logistiques étaient en cours pour une escale à Taïwan au cas où la décision de s’y rendre serait finalisée, ont déclaré des personnes au fait de la question».

Pour provoquer encore plus la Chine, le porte-avions américain à propulsion et armes nucléaires, l’USS Ronald Reagan et son groupe d’attaque, dont un destroyer et un croiseur à missiles guidés, se trouvent actuellement en mer de Chine méridionale, à distance de frappe de Taïwan.

En raison du danger évident d’un affrontement militaire, aux conséquences inconnues, des divisions ont manifestement éclaté au sein du gouvernement Biden et du Pentagone au sujet de l’envoi de Pelosi à Taïwan.

Cette crise est probablement exacerbée par le fait que le président américain Joe Biden, âgé de 79  ans, a été victime d’une deuxième infection au COVID en l’espace de quelques jours, après avoir tenté de faire passer la première maladie pour bénigne.

Mercredi dernier, Biden a déclaré aux journalistes qu’il pensait que l’armée américaine estimait qu’une visite de Pelosi à Taïwan n’était «pas une bonne idée pour le moment». En même temps, la Maison-Blanche a insisté pour dire qu’elle n’avait aucune compétence sur la décision de Pelosi de se rendre à Taïwan, même dans un avion militaire.

Le Pentagone a fait des préparatifs pour que ce vol ait lieu. Le chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, a déclaré la semaine dernière que l’armée américaine étaient prête à «faire ce qui est nécessaire pour assurer le bon déroulement de sa visite en toute sécurité».

Les dangers d’un affrontement militaire ont été mis en évidence lorsque le gouvernement chinois a annoncé jeudi dernier sur les médias d’État qu’il organisait des exercices militaires à balles réelles dans le détroit de Taïwan, à environ 120  kilomètres de la côte taïwanaise. Des images vidéo de ces exercices ont ensuite été diffusées sur le principal réseau de télévision chinois, CCTV. Dans sa partie la plus étroite, le détroit de Taiwan ne fait que 130  kilomètres de large.

L’annonce des manœuvres précise qu’elles se dérouleront sur une période de 13  heures dimanche, heure locale, auront une portée limitée et auront lieu au large de l’île de Pingtan, dans la province du Fujian. Elle dit encore que toute pénétration dans les eaux du détroit de Taiwan, entre Taiwan et le continent, serait interdite.

La Sécurité maritime chinoise a déclaré que ses garde-côtes organiseraient également un exercice en mer de Chine méridionale, au large de la province de Guangzhou, lundi. Les médias d’État ont en outre diffusé les images d’un destroyer chinois faisant feu en mer de Chine méridionale, où naviguerait aussi le groupe de porte-avions de l’USS Ronald Reagan.

Pour aggraver les tensions, le gouvernement taïwanais a procédé à des exercices de défense à grande échelle, notamment des exercices de raid aérien dans les grandes villes qui ont contraint des millions d’habitants à s’abriter au son des sirènes.

L’armée de l’île a simulé une attaque contre la base navale de Su’ao, un important port militaire situé dans le nord-est de Taïwan. Des jets Mirage  2000 et F-16 ont décollé pour intercepter des avions de guerre venant de l’est, des hélicoptères ont défié des sous-marins, et des destroyers à missiles guidés ont tiré au canon, lancé des missiles et des torpilles.

Mardi dernier, la présidente de Taiwan, Tsai Ing-wen, a personnellement inspecté les exercices militaires à balles réelles. Ceux-ci avaient démontré «la capacité et la détermination de nos militaires à défendre notre pays», a déclaré Tsai aux troupes ensuite. Le gouvernement de la ville de Taipei a déclaré que l’objectif des exercices de raid aérien était d’apprendre au public l’emplacement des abris anti-bombes «en cas de guerre».

Malgré les dangers évidents, y compris pour Pelosi elle-même, âgée de 82  ans, des dirigeants du Congrès et de l’appareil de sécurité l’ont exhortée à se rendre sur place, déclarant qu’on ne pouvait pas permettre à Pékin de «dicter» les termes de l’engagement des États-Unis envers Taïwan.

Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré mardi, «si elle ne part pas maintenant, elle offre à la Chine une sorte de victoire». Le chef de la minorité de la Chambre des députés, Kevin McCarthy, a ajouté qu’il souhaitait diriger une délégation du Congrès sur place s’il était élu président de la Chambre.

On bat le tambour de la guerre dans les deux partis. Le président démocrate de la Commission des services armés de la Chambre, Adam Smith, a déclaré: «Je ne pense pas que nous devrions laisser la Chine nous dicter une telle chose».

Dans le New York Times, les spécialistes de la sécurité Bonnie Glaser et Zack Cooper jette un peu de lumière sur la crise qui secoue la Maison-Blanche. Ils mettent en garde contre le déclenchement d’une guerre potentielle. «Une seule étincelle pourrait transformer cette situation explosive en une crise qui dégénérerait en conflit militaire. La visite de Nancy Pelosi à Taiwan pourrait la fournir», ont-ils déclaré.

Lors d’un appel téléphonique avec Biden la semaine dernière, le président chinois Xi Jinping s’est catégoriquement opposé à une visite de Pelosi, deuxième dans l’ordre de succession à la présidence américaine, sur l’île. Cette visite constituerait une violation manifeste de la politique d’une seule Chine, en vertu de laquelle depuis 1979 les États-Unis ne reconnaissent pas Taïwan comme pays.

L’éditorial dimanche du China Daily, publication officielle du gouvernement, lance lui aussi un avertissement: «La visite proposée par la présidente de la Chambre Nancy Pelosi sur l’île, si elle se concrétise, constituera une grave violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine et ébranlera sérieusement les fondements politiques des relations sino-américaines».

Mais l’affaire Pelosi n’est pas un développement isolé. Les administrations américaines successives, d’Obama à Biden en passant par Trump, ont de plus en plus éviscéré la politique d’une seule Chine, en envoyant notamment des troupes, une aide militaire et des délégations à Taïwan.

Le groupe d’attaque Ronald Reagan se dirige actuellement vers la mer de Chine méridionale, tout en effectuant, selon le commandant Hayley Sims, officier des affaires publiques de la 7e  flotte américaine basée au Japon, des «exercices de frappe maritime», soi-disant dans le cadre d’une «patrouille de routine».

Ceci est loin d’être de la routine. Le secrétaire d’État à la marine Carlos Del Toro était à bord du porte-avions, d’où il a diffusé une déclaration accusant des pays non nommés de «dénaturer» les opérations maritimes américaines, dans le but de «revendiquer les ressources des autres».

La réalité c’est que Washington est l’agresseur, et qu’il poursuit depuis trois décennies des guerres sans fin pour affirmer sa domination mondiale. Tout comme ils ont poussé la Russie à une invasion catastrophique de l’Ukraine en élargissant l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie et en renforçant l’armée ukrainienne, les États-Unis transforment à présent Taïwan en rampe de lancement pour une guerre avec la Chine.

En plus de viser la Chine, considéré comme la principale menace pour la puissance américaine, le gouvernement Biden répond à une crise sociale, économique et politique qui s’aggrave à l’intérieur. Il utilise la guerre comme moyen de détourner les luttes croissantes de la classe ouvrière, en ciblant un prétendu ennemi étranger.

(Article paru d’abord en anglais le 1er août 2022)

Note de P.

Défiance, provocation, comme à l'accoutumée, avec la "visite en amie " à Taïwan de la môme PELOSI, les yankees sont venus une nouvelle fois mettre le feu aux poudres, souffler sur la braise chinoise avec le risque pourtant évident de provoquer un conflit mondial. S'obstiner à mettre en danger le fragile équilibre de Paix. Comme si les guerres passées, qu'ils continuent de provoquer et d'entretenir depuis la fin de L'URSS, avec l'Ukraine en dernier exemple, ne suffisaient pas pour mettre en péril la planète. 

Et nous, en adeptes fidèles de l'impérialisme criminel, nous nous sentirions obligés de les approuver sans protester ni mot dire?

Notre  peu glorieux "chef de guerre " n'a -t-il pas mieux à faire que de rouler des mécaniques derrière le sénile mais dangereux Biden? Comme si la guerre était un jeu ....Pour les riches, pour les banquiers, les financiers, oui !

Et notre "gauche" ? Qu'attend elle, nom de Dieu, pour descendre dans la rue, et rappeler au monde et aux inconscients de tout poil béatement satisfaits d'avoir mis leur bulletin dans l'urne que le combat ne s'arrête pas un jour d'élection, que la PAIX est ici bas le bien le plus précieux?

Et qu'il faut la défendre contre tous les rapaces ?

Vite !!

 

Publié par El Diablo

Lavrov juge le sermon de Macron «offensant» pour les Etats africains ayant des relations avec Moscou

«On pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des Français» : Sergueï Lavrov a réagi ce 29 juillet aux déclarations peu amènes du président français à l'endroit des relations qu'entretient la Russie avec des pays africains.

Lors d'une conférence de presse ce 29 juillet tenue à Tachkent en marge d'une réunion de l'Organisation de coopération de Shanghai, le chef de la diplomatie russe est revenu sur les accusations envers Moscou proférées par Emmanuel Macron lors de ses visites au Cameroun et au Bénin.

Selon le président français, la Russie est en effet «l’une des dernières puissances impériales coloniales» et mènerait en Afrique une nouvelle forme de «guerre hybride». Le 27 juillet au côté du président camerounais Paul Biya – dont le pays, anciennement colonisé par la France, a récemment renouvelé un partenariat militaire avec Moscou – Emmanuel Macron a d'abord rappelé que la Russie était «une grande puissance politique et militaire qui a développé une relation avec plusieurs pays, comme c'est normal dans le grand concert des nations». Pour ensuite avertir le lendemain au Bénin que les alliances nouées par les autorités russes sur le continent n'étaient selon lui «pas des coopérations classiques» mais le fait d'une «présence hybride» – à la fois dans le champ miliaire et informationnel  – qui «permet à la Russie de venir en aide soit à des pouvoirs politiques affaiblis, soit à des milices n’ayant aucune légitimité».

 

On pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des Français

«La France fera tout pour que ce schéma ne se diffuse pas trop, parce que je ne crois pas qu’il soit bon, en particulier pour les peuples», a encore intimé le chef d'Etat français.

«Plutôt offensant» pour les pays qui continuent d'entretenir des relations avec la Russie, selon Lavrov

«On pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des Français», a réagi le lendemain le ministre russe des Affaires étrangères, en référence au passé colonial de la France et à la persistance de la «Françafrique» sur le continent. «Il a dit, si je me souviens bien, à peu près ce qui suit : qu’il était préoccupé par l’activité militaire et diplomatique de la Russie en Afrique, et qu’il n’appellerait même pas cela une coopération, mais un soutien à des régimes illégitimes absolument défaillants et à des juntes», a poursuivi le haut diplomate. Sergueï Lavrov – qui rentre d'une tournée diplomatique en Egypte, au Congo, en Ouganda et en Ethiopie – a en outre appuyé sur l'offense dont se rendrait coupable Emmanuel Macron à l'endroit des pays africains qui entretiennent en toute souveraineté des relations avec la Russie : «En fait, si vous regardez la liste des pays que nous avons visités en Afrique – si c’est à cela qu’il a réagi – c’était plutôt offensant pour les Etats africains qui continuent, malgré tout, à développer systématiquement des relations avec la Fédération de Russie»

Invité à réagir sur RT France aux mises en garde du président français, Abdelkerim Yacoub Koundougoumi a jugé «inacceptable qu'en 2022, un chef d'Etat puisse venir sur le continent africain tenir des propos sur un ton paternaliste donneur de leçon et dire aux Africains ce qu'ils doivent penser, ce qu'ils doivent faire, qui ils doivent fréquenter».

Selon le chercheur associé au groupe Afrique de l'Institut prospective et sécurité de l'Europe (IPSE), «la jeunesse africaine a très mal pris cette façon dont une ancienne puissance coloniale croit avoir le droit de venir sur nos territoires, dans nos Etats, tenir de tels propos». Abdelkerim Yacoub Koundougoumi a enfin soutenu que les pays africains étaient «matures» et pris pour exemple qu'au sujet du conflit en Ukraine, le président de l'Union africaine Macky Sall avait rencontré Vladimir Poutine et «écouté» le président ukrainien Volodymyr Zelensky.