Des chiens et des chats, mieux logés que des réfugiés?
Depuis plusieurs semaines, 80 exilés ukrainiens et leurs animaux de compagnie sont accueillis dans le centre d'hébergement de la porte de Versailles, à Paris. Ils sont les seuls occupants dans un bâtiment prévu pour accueillir plus de 500 personnes. Afghans, Soudanais et autres sont priés de se faire secourir ailleurs.
Le 17 juillet, 300 exilés rassemblés par le collectif l'Ambassade des émigré.e.s ont protesté. "Certains dorment dans la rue depuis plusieurs années et voient que d'autres ont accès à tout. La preuve par l'Ukraine que les moyens sont là! dénonce Djamila, bénévole du collectif La Chapelle debout. Dans ce centre, ils - les Ukrainiens - ont accès à des services de l'État comme l'Ofii ( office français de l'immigration et de l'intégration) ou Pôle emploi. Ils peuvent faire une demande d'asile, alors que les autres doivent se rendre eux-mêmes à l'Ofpra ( Office français de protection des réfugiés et apatrides ) et attendre plusieurs mois un rendez-vous.
Selon le collectif, la sous-préfète chargée du dossier, a reconnu , durant leur entretien du 19 juillet, une inégalité de traitement due à un "choix politique." La préfecture mentionne, elle, un centre accueillant " de 240 à 300 personnes ukrainiennes en transit". Malcolm, bénévole de la Chapelle debout, insiste: " Lorsqu'on est entrés dans le bâtiment, on comptait plus de vigiles que d'Ukrainiens".
"Des vigiles de compagnie"?, conclut avec humour l'auteur de l'article paru dans le "Canard enchaîné" du 3 août?
..
Onfray : mais qui a engendré ce sinistre crétin et d’autres de la même espèce ? .
Il n’y aura pas ici de débats avec l’extrême-droite et les
falsificateurs de l’histoire sous quelque forme que cette falsification
se présente… La France est asphyxiée sous la domination de ces pseudos
intellectuels, nouveaux philosophes et sélections universitaires
infâmes, mémoire trafiquée par la Mitterrandie. Michel Onfray et ses
pareils n’ont pas dupé éditeurs, médias, ça a été une ligne, la gauche
au pouvoir devait être atlantiste, dénoncer sous un pseudo sociétal la
Révolution, ils ont promu Olympe de Gouges, fait de Lorent Deutsh
l’historien officiel de la mairie de Paris. Aujourd’hui ce sont les
mêmes qui à coup de faux éhontés organisent la diffusion d’un
pseudo-génocide en Chine ou, ce sont les mêmes, qui organisent la
condamnation de l’URSS qui serait coupable de la famine ukrainienne et
blanchissent les crimes dans le Donbass. Les mêmes qui nous distillent
la haine du peuple et l’amour pour les puissants décadents. Le mélange
explosif entre le sensationnel médiatique, l’incurie intellectuelle et
le négationnisme est ici dénoncé mais ne va pas jusqu’à voir le ressort
réel de cette “escroquerie” intellectuelle, l’anticommunisme et sa haine
de classe et le fatras autorisé, promu, alors que d’autres sont
censurés pour cette seule cause avec la substitution d’une pseudo
dimension populaire, en fait tout simplement fasciste, les culpabilités
sont nombreuses à commencer par ceux qui ont suivi Furet et sa haine de
la Révolution avec l’opération de Mitterrand autour du bicentenaire et
les dirigeants liquidateurs du PCF, l’Humanité ont et continuent à jouer
à ce petit jeu de la révision de l’histoire… Alors ces spécialistes
peuvent jouer les prudes du savoir, ils sont eux-mêmes coupés d’un
peuple dont ils ont contribué et contribuent à l’ignorance, la critique
savante est nécessaire mais elle n’est pas suffisante, la gangrène a
pénétré profond dans l’âme de notre peuple. (note de Danielle Bleitrach
pour histoireetsociete)
EntretiensPolitiqueMichel Onfray s’est longtemps fait passer pour un représentant des classes populaires. Alors que sa nouvelle revue Front populaire le
place sans aucun doute possible à l’extrême droite du spectre
politique, deux historiens, qui s’étaient déjà exprimés à son sujet en
2010, dialoguent dans les colonnes du Grand Continent pour
défaire les mythes avec lesquels s’est construite cette personnalité
médiatique. On y découvre un faussaire et un manipulateur de textes,
dont la voix ne porte peut-être déjà plus autant qu’avant.
Il y a 10 ans, deux historiens français, Elisabeth Roudinesco et Guillaume Mazeau, consacraient deux études critiques aussi dures que documentées au travail de Michel Onfray à partir notamment de ses publications sur la révolution française et sur Sigmund Freud1. En
contraste avec l’image véhiculée par les médias d’un philosophe de
gauche, travailleur acharné d’une histoire critique de la philosophie
permettant une nouvelle émancipation populaire par la défense de la
liberté, ils démontraient un usage superficiel et abondant d’auteurs,
d’interprétations et d’imaginaires provenant directement de l’extrême
droite, avec des penchants réactionnaires et parfois même antisémites. Dans cette séquence marquée par la parution de la revue Front Populaire et
la recomposition politique qu’elle semble préparer, le Grand Continent a
souhaité les inviter dans une longue conversation à proposer un aggiornamento de leurs lectures du cas Onfray.
Il y a 10 ans vous commenciez une querelle intellectuelle avec
Onfray. Qu’aviez-vous vu chez lui qui vous appelait à intervenir
publiquement ?
ELISABETH ROUDINESCO
J’avais bien sûr déjà croisé Michel Onfray à plusieurs reprises.
Onfray était chez Grasset avec comme éditeur Jean-Paul Enthoven, ami
intime de Bernard-Henri Lévy qui d’ailleurs l’avait soutenu à ses
débuts. En 2010, il bénéficiait du soutien inconditionnel de
Franz-Olivier Giesbert, directeur de publication du Point. Franz-Olivier
Giesbert voyait en Onfray un nouveau Derrida et pensait qu’il était le
plus grand philosophe français du début du XXIème siècle. Onfray était
très implanté dans les médias de gauche et les journalistes croyaient
avoir affaire à un magnifique libertaire d’une érudition phénoménale.
Évidemment aucun d’entre eux, pas plus d’ailleurs que l’éditeur, n’était
capable de regarder de près sa méthode de travail. Il y avait une
fascination pour ce personnage boulimique de tout et qui était très
convainquant dans l’art d’énoncer des fantasmes qu’il prenait pour des
vérités. Quand son livre paraît, Le Crépuscule d’une idole, je m’attendais à une sorte de fourre-tout d’extrême gauche dans le genre : Wilhelm Reich, c’est mieux que Freud. Vieux poncif.
Quelle a été votre première impression de lecture ?
C’était caricatural ! J’étais sidérée parce que je ne m’attendais pas
à ce qu’il y ait deux ou trois erreurs grossières par page. À telle
enseigne que je me suis demandée s’il y avait des correcteurs chez
Grasset. Nous avons tous publié des livres, nous pouvons faire des
erreurs, mais nous relisons et avons des correcteurs qui peuvent
vérifier les textes. Afin d’éviter par exemple à l’auteur d’affirmer que
Freud avait engrossé sa belle-soeur en 1923 alors qu’elle avait 58 ans.
Ou que ses sœurs avaient été déportées à Auschwitz et avaient rencontré
Rudolf Höss. Comment pouvait-on laisser passer une telle erreur sur la
déportation et l’extermination des sœurs de Freud ?
Sur Freud, on voyait tout de
suite, dès la première lecture, qu’il se trompait grossièrement.
Historien c’est un métier, c’est un travail dur, laborieux. Comme tout
travail, cela demande de respecter des savoir-faire. Il est impossible de lire vingt volumes de Freud en un été et de
penser écrire sur Freud quelque chose de révolutionnaire ou même de
pertinent. Très vite j’ai vu qu’il ne s’agissait absolument pas d’une
critique reichienne de Freud mais de bien autre chose.
En quel sens ?
On n’y trouvait pas seulement les thèses antifreudiennes habituelles
qui considèrent Freud comme un manipulateur, un menteur sériel,
presqu’un criminel. Non, les principales sources de sa lecture
provenaient directement de la littérature d’extrême droite païenne. J’y
retrouvais par exemple les propos de Pierre Debray-Ritzen, l’auteur de La scolastique freudienne (1972), antisémite notoire, artisan de la Nouvelle Droite, ou de Jacques Bénesteau, auteur de Mensonges freudiens (2002) qui m’avait intenté un procès – qu’il a perdu – à propos d’un article publié dans Les temps modernes en 2004. Bénesteau avait été soutenu par le Club de l’Horloge de Henry de Lesquen et j’avais démontré que
son livre relevait d’un « antisémitisme masqué ». Le positionnement de
ces auteurs est explicite, vraiment évident quand on connaît un tout
petit peu l’historiographie freudienne et que l’on a une once de sens
critique. Si Onfray reprenait Debray-Ritzen et recopiait Bénesteau,
lequel était soutenu par le Club de l’Horloge et défendu, lors de son
procès, par Wallerand de Saint-Just, c’est que leur positionnement
politique lui convenait parfaitement.
Chez Onfray, on retrouve les
éléments d’un discours antisémite inconscient. Il récuse la lutte des
classes au profit de la lutte des origines
ELISABETH ROUDINESCO
Jusqu’à l’antisémitisme ?
Je me suis demandée s’il était conscient ou non de copier des textes à
caractère antisémite et venus de l’extrême-droite. On ne copie pas
impunément Debray-Ritzen si l’on est un peu cultivé. On ne copie pas
Bénesteau si l’on connait un peu l’histoire. Pour moi c’est devenu
évident que s’il en était à recopier et à reprendre leurs thèses, c’est
qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans sa pensée. Bien
entendu, aujourd’hui on ne peut pas être antisémite comme ça,
en direct comme dans les pamphlets de l’entre-deux-guerres. C’est
inavouable et c’est interdit par la loi. En ce sens-là, chez Onfray, on
retrouve les éléments d’un discours antisémite inconscient, mais alors
c’est encore plus grave quand on se dit érudit. Par exemple, il récuse
la lutte des classes au profit de la lutte des origines : la terre
contre la ville, la bonne nature du peuple contre les bourgeois, les
fils de femmes de ménages (comme il dit) contre les fils de la haute
société, celle des banquiers, de la finance, assignés à une identité
d’exploiteur des pauvres, etc. C’est une manière de se réclamer de la
lutte des races, des ethnies avec une essentialisation des origines qui
procède d’un raisonnement binaire et de chaînes de syllogismes
pervertis : « Si je suis, moi, fils de femme de ménage, ça veut dire donc ancré dans la terre, ça veut dire donc que tous les bourgeois parisiens sont une élite qu’il faut combattre, etc ».
C’est la manière qu’a l’extrême droite de se représenter le monde. La
tendance de ce genre d’argumentation, c’est de tomber très vite dans
l’imaginaire antisémite qui renvoie l’élite en général à l’élite juive
qui posséderait l’argent, le pouvoir médiatique, le pouvoir intellectuel
et qui, dans le cas de Freud, serait obsédé par le sexe. L’argent, le
sexe (lubricité), l’intellect sont les trois grands signifiants du
discours antisémite : il n’y a qu’à lire La France juive d’Edouard Drumont pour s’en convaincre.
On retrouve cette tendance d’une manière spectaculaire dans les
premières lignes d’une préface à un livre publié en 2017 par un influent
membre de la Nouvelle Droite2 où Onfray oppose Proudhon issu « d’une lignée de laboureurs francs » de Karl Marx « issu d’une lignée de rabbins ashkénazes »3
Oui, évidemment, mais quand j’interviens en 2010 avec Guillaume Mazeau, nous ne disons jamais qu’Onfray est antisémite. Nous établissons un
fait : Onfray reprend telle quelle la vulgate de l’extrême droite
antisémite. Nous souhaitons rester à un niveau d’érudition pour le
confronter à son inculture, pour démasquer son ignorance qui le porte à
traiter les juifs persécutés de véritables bourreaux ou à traiter Freud
de nazi, d’antisémite, de fasciste en répétant des mécanismes propres
aux négationnistes.
Le plus étonnant, c’est qu’il va ensuite passer son temps à dire qu’on
le traite d’antisémite, de nazi, de fasciste, de négationniste, etc. Ce
qui n’a jamais été le cas. Mais cela montre qu’il est obsédé par cette
thématique.
Note de P. La suite de cet article sur ce méprisable courtisan des rois et des maîtres du monde capitaliste à lire sur le blog de Danielle "Histoire et société".
D’après les chiffres de l’ONU, la faim dans le monde n’a pas attendu
la guerre en Ukraine pour frapper dans des proportions terribles.
D’après l’ONU, en 2020, bien avant que la guerre ne s’intensifie en
Ukraine, plus de 800 millions de personnes souffraient de la faim dans
le monde, avec 9 millions de morts. Cela dans le monde du Capitalisme.
Rappelons qu’une partie seulement du budget militaire américain
suffirait à éradiquer entièrement la faim dans le monde.
(Blog initiative communiste)
L’humanité n’est qu’à un malentendu de
l’anéantissement nucléaire, prévient le chef de l’ONU
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Alors
que les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets et que
certains gouvernements dépensent des milliards en armes nucléaires dans
une fausse tentative de paix et de sécurité, les pays doivent respecter
la norme de près de 80 ans contre leur utilisation, a déclaré le
Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce lundi à New
York.
Le
chef de l’ONU s’exprimait à l’ouverture de la dixième conférence
d’examen des parties au Traité sur la non-prolifération des armes
nucléaires (TNP), qui se déroule jusqu’au 26 août.
M.
Guterres a souligné certains des défis actuels pour la paix et la
sécurité mondiale, le monde étant soumis à un stress accru en raison de
la crise climatique, des inégalités criantes, des conflits et des
violations des droits de l’homme, ainsi que des ravages causés par la
pandémie de Covid-19.
Le désarmement, pas la désunion
Il
a déclaré que la réunion se déroulait au milieu de ces défis, et à un
moment de danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre
froide.
«
...la concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La
méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le
désarmement. Les États recherchent une fausse sécurité en stockant et en
dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes
apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète », a-t-il déclaré.
Actuellement, près de 13.000 armes nucléaires sont détenues dans les arsenaux du monde entier, a-t-il ajouté.
« Tout
cela à un moment où les risques de prolifération augmentent et où les
garde-fous pour empêcher l’escalade s’affaiblissent. Et quand les crises
– avec des sous-entendus nucléaires – s’enveniment, du Moyen-Orient à
la péninsule coréenne. A l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et à de
nombreux autres facteurs dans le monde ».
M. Guterres a déclaré qu’aujourd’hui, l’humanité n’était « qu’à un malentendu, à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire ».
Une nouvelle voie
Le
Secrétaire général a souligné l’importance du traité de
non-prolifération, affirmant qu’il était « plus que jamais » nécessaire,
tandis que la réunion d’examen offre l’occasion « d’engager l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».
Il
a présenté cinq domaines d’action, à commencer par le renforcement et
la réaffirmation de la norme contre l’utilisation des armes nucléaires,
qui nécessite un engagement ferme de toutes les parties au traité.
« Nous
devons renforcer toutes les voies de dialogue et de transparence. La
paix ne peut s’installer en l’absence de confiance et de respect
mutuel », a-t-il déclaré.
Les
pays doivent également « travailler sans relâche » pour atteindre
l’objectif d’élimination des armes nucléaires, ce qui commence par un
nouvel engagement à réduire leur nombre.
Cela
implique également de renforcer les accords et cadres multilatéraux sur
le désarmement et la non-prolifération, ce qui inclut le travail
important de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
S’attaquer aux tensions latentes
Pour
son troisième point, M. Guterres a mis l’accent sur la nécessité
d’aborder les « tensions latentes » au Moyen-Orient et en Asie.
« En
ajoutant la menace des armes nucléaires à des conflits durables, ces
régions se rapprochent de la catastrophe. Nous devons redoubler notre
soutien au dialogue et à la négociation pour apaiser les tensions et
forger de nouveaux liens de confiance dans des régions qui en ont trop
peu vu », a-t-il déclaré.
Le
Secrétaire général a également appelé à promouvoir l’utilisation
pacifique de la technologie nucléaire, par exemple à des fins médicales,
en tant que catalyseur pour faire progresser les Objectifs de
développement durable (ODD).
Enfin,
il a exhorté les gouvernements à remplir tous les engagements en
suspens dans le cadre du traité, « et à faire en sorte qu’il reste
adapté en ces temps difficiles ».
Une dimension inattendue
Le
Directeur de l’AIEA, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations
Unies, a expliqué que le « spectre de la guerre » avait conféré une
dimension nouvelle et inattendue à la sûreté nucléaire en Ukraine.
Rafael
Mariano Grossi a déclaré qu’au début du conflit, qui dure maintenant
depuis près de six mois, il avait énoncé les sept piliers de la sûreté
nucléaire qui ne devraient jamais être violés. Il s’agit notamment de
respecter l’intégrité physique des centrales nucléaires et de veiller à
ce que le personnel puisse exercer ses fonctions sans pression indue.
« Ces sept principes ont tous été foulés aux pieds ou violés depuis le début de cet épisode tragique », a-t-il déclaré lors de la conférence.
Si
l’AIEA a pu travailler avec l’Ukraine pour restaurer les systèmes de la
centrale nucléaire de Tchernobyl, site de la catastrophe de 1986, M.
Grossi continue de faire pression pour une mission à la centrale de
Zaporizhzhya, la plus grande du pays, occupée par les forces russes.
« Mesdames et Messieurs, nous sommes prêts à partir », a-t-il déclaré. « Nous
espérons pouvoir venir à Zaporizhzhya parce que si quelque chose s’y
passe, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Ce ne sera pas
un tremblement de terre ni un tsunami qui seraient à blâmer, seulement
notre propre inaction. »
L’Iran et la Corée du nord
M. Grossi a également abordé d’autres questions, notamment celles liées à la surveillance du programme nucléaire iranien.
« Nous
savons que pour être en mesure de donner les assurances nécessaires et
crédibles que toute activité en République islamique d’Iran est à usage
pacifique, nous devons travailler en collaboration(s) avec eux », a-t-il
déclaré. « C’est possible, nous l’avons fait dans le passé, mais nous
avons besoin – et je le dis très clairement – nous avons besoin d’un
accès qui soit à la mesure de l’ampleur et de la profondeur de ce
programme nucléaire ».
La
situation en République démocratique de Corée (RPDC) reste également
préoccupante, et il a exprimé l’espoir que les inspecteurs de l’AIEA
puissent retourner dans le pays.
RTT monétisées : un cadeau empoisonné et une grosse
arnaque....
Publié le
par Front de Gauche Pierre Bénite
Au
Parlement les macronistes veulent, avec l’appui de la droite LR,
renforcer la possibilité de renoncer aux journées de repos contre
rémunération, dans un texte examiné par le Sénat depuis lundi. La gauche
dénonce un recul social, qui détricote les 35 heures.
À propos de la monétisation des RTT, la macronie va même jusqu’à parler d’une « avancée sociale majeure ». À première vue, cette proposition vise à convertir, jusqu’au 31 décembre 2023, les journées de repos (RTT) en rémunérations, majorées à 10 %. Elle constituerait un « gain de pouvoir d’achat ». Mais cette mesure, contenue dans le projet de loi de finances rectificative a beaucoup d'effets pervers.
Face à la coalition LR-Renaissance-RN, qui l’a votée à l’Assemblée, la gauche tente, ces derniers jours, d’alerter sur ce « cheval de Troie d’une régression sociale », d’après le titre d’une tribune publiée dans le Journal du Dimanche et cosignée par seize personnalités.
Première ligne rouge franchie : l’atteinte aux 35 heures. Né
en 1998, le dispositif de réduction du temps de travail (RTT) alloue
des journées de repos aux salariés dont le temps de travail est
supérieur à ce seuil légal. Renoncer à ce repos pour obtenir davantage
de rémunération « revient donc à s’affranchir de cette durée légale et ouvre une brèche à sa disparition », s’inquiète le sénateur communiste Pascal Savoldelli, qui a déposé un amendement visant à supprimer cet article.
Cette monétisation des RTT a pour objectif « d’inciter les salariés à renoncer à leurs 35 heures, il s’agit donc bien d’une régression qui va à l’encontre des enjeux sociaux, économiques et sociétaux », estime Fabrice Angéi, secrétaire confédéral de la CGT qui ajoute : « Leur but est d’intensifier le travail des salariés, ce qui à terme va peser sur leur santé, pour quelques euros en plus. »
« Une sorte de chantage »
Face
à inflation, l’urgence sociale pourrait pousser des travailleurs à
choisir cette option, malgré la dégradation des conditions de travail. « Aux
ouvriers d’une aciérie qui effectuent 40 heures par semaine et qui, à
ce titre, bénéficient de récupérations, c’est comme si vous leur disiez
qu’ils n’ont finalement pas besoin de ce repos », a déploré la députée socialiste Christine Pires Beaune, dans l’Hémicycle.
« C’est
un cadeau empoisonné, le salarié se retrouve face à une sorte de
chantage, entre renoncer à son droit au repos ou renoncer à davantage de
rémunérations », s’inquiète Pascal Savoldelli.
« L’autre
conséquence, c’est que cela crée une échappatoire au patron pour
refuser l’augmentation des salaires. Il pourra toujours dire : “Renonce à
tes RTT et tu gagneras plus” », abonde Fabrice Angéi. C'est la vieille fable de Sarkozy "Travailler plus, pour gagner plus !"
C’est ainsi que le lien de subordination entre l’employeur et le salarié serait renforcé. La majorité plaide au contraire « la liberté des salariés » : « L’initiative du rachat de RTT viendra du salarié, qui en demandera l’autorisation à son employeur, sans passer par un accord d’entreprise », a détaillé le député macroniste Marc Ferracci.
Ainsi se cache un autre recul : l’absence de négociations collectives.Depuis 2016,
échanger ses journées de repos contre rémunération est possible, mais
uniquement si une convention collective ou un accord d’entreprise,
négocié avec les syndicats, le prévoit.
« Cela
aussi renforce la dépendance vis-à-vis de l’employeur, alors que le
cadre collectif permettait de l’équilibrer. Cette mesure ouvre la porte à
de nombreuses dérives et affaiblit encore la protection des salariés », regrette Fabrice Angéi.
La
possibilité de monétiser les RTT pourrait alors devenir une variable
d’ajustement pour l’employeur, afin d’imposer l’augmentation du temps de
travail, plutôt que de procéder à des recrutements.
Une aubaine pour les entreprises
L’écologiste Sophie Taillé-Polian a fustigé cet argument en trompe-l’œil, à l’Assemblée nationale : « En
réalité, le choix n’existe pas. Pour vivre avec les salaires actuels,
on est obligé de faire des heures supplémentaires, on y est obligé pour
boucler les fins de mois ! »
Des
« heures supplémentaires » qui pourraient alors se réduire… Jusqu’ici,
dépasser la durée légale du travail ouvre le droit à des RTT mais aussi, potentiellement, à des heures supplémentaires, majorées à 25 % du salaire horaire.Avec la monétisation des RTT, la rémunération qui en découle ne sera majorée que de 10 %.
« C’est
donc une aubaine pour les entreprises : si elles souhaitent que leurs
employés travaillent plus, elles passeront par cette monétisation plutôt
que par les heures supplémentaires, ce sera donc une perte de pouvoir
d’achat… », dénonce Pascal Savoldelli.
Enfin,
autre nouveauté par rapport au dispositif existant : la rémunération
issue du renoncement aux RTT est aujourd’hui soumise à cotisations, ce
qui ne sera plus le cas. Cette exonération affaiblira encore un peu plus
le financement de la protection sociale. Les critères d’une « avancée
sociale majeure » sont loin d’être cochés.
« La peur prépare à tout accepter » et l’infantilisation de l’individu, c’est la mort du citoyen.
mercredi 3 août 2022
par JP(ANC)/Jean-Michel Djian
Le philosophe italien Giogio
Agamben a prononcé la première partie de cette sentence en mars 2020,
c’est-à-dire juste avant la première mesure de confinement due à la
pandémie du Covid, et l’on en mesure encore les effets sur nos
concitoyens. Et il confirme : « Il semblerait que, le terrorisme
étant épuisé comme cause de mesures d’exception, l’invention d’une
épidémie puisse offrir le prétexte idéal pour les étendre au-delà de
toutes les limites. ». La peur de la pandémie étant elle-même en
perte de vitesse, voilà que nous arrive la guerre en Ukraine avec la
peur du manque de blé, de gaz et de pétrole…
Et pour bien enfoncer le clou les médias aux ordres nous bassinent avec des messages infantilisants.
N’en déplaise au ministère des Solidarités et à Marlène Schiappa, les
Français savent encore décider tout seuls quand se laver les mains et
comment partager les tâches ménagères. Les étudiants n’ont pas besoin
qu’un président d’université leur dise pour qui voter, pas plus qu’un
chef d’entreprise n’a besoin d’un Bruno Le Maire pour savoir quand
augmenter ses salariés. Le problème, c’est que chaque semaine qui passe est l’occasion d’une
nouvelle charge de l’État pour nous débarrasser de nos responsabilités
de base en tant que citoyen, en tant que travailleur, en tant que
parents, et même en tant que simple être humain.
D’un côté les responsables politiques hurlent à « l’idiocratie »
lorsqu’ils constatent des résultats électoraux qui leur déplaisent, et
de l’autre ils font le maximum pour que, petit à petit, les citoyens se
retrouvent définitivement infantilisés et oublient que l’on peut changer
le système. Nous ne sommes pas des enfants et Emmanuel Macron n’est pas le petit
père des peuples. Après le mépris de classe sociale, voici revenu le
temps du paternalisme à la Pétain.
Ci-dessous un petit texte sur la question découvert dans le Ouest-France du 3 aout.(JP-ANC)
Halte à l’infantilisation généralisée
Pas un jour sans qu’une publicité, un message gouvernemental, un
panneau d’affichage, un arrêté municipal, un SMS de Doctolib ne
viennent semer le doute sur notre capacité à nous sentir responsables
de nous-mêmes.
Comme si, en 2022, à l’heure où la technologie est censée nous
libérer des contraintes, elle venait en renfort pour exiger des gens
qu’ils ne fassent aucun écart, obéissent à l’injonction et
abandonnent tout libre arbitre.
Un exemple parmi tant d’autres. « Manger cinq fruits et légumes par jour »,
un slogan lancé en 2001 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
afin de lutter contre l’obésité. Bonne intention assurément.
Mais qui est dupe ?
Qui peut penser que la répétition massive du message sanitaire depuis plus de vingt ans a servi la cause en question ?
Si c’était vrai, on le saurait. Or, un sondage réalisé dix ans plus
tard en France et au Royaume-Uni conclut que huit personnes sur dix ne
respectent pas le conseil. Quant aux 2 % qui le suivent, « ils trouvent là un bon moyen de se déculpabiliser en mangeant plus gras et sucré qu’avant ».
Idem pour le tabac. Quels sont les accros de la clope encore sensibles au « fumer tue » imprimé en noir et en gros sur tous les paquets de cigarettes exhibés derrière les comptoirs des bureaux de tabac ?
Quant à la SNCF, la somme des injonctions qu’elle délivre à bord d’un TGV donne le tournis.
Non seulement les annonces sonores récurrentes invitant poliment les
voyageurs à respecter les consignes de sécurité sont légion, mais
les vitres des trains sont désormais tapissées de slogans du genre « découvrez le paysage » ou « laissez-vous rêver ».
Idem pour l’environnement : « penser au tri » ; « n’oubliez pas de recycler vos piles »,
etc., sont répétés comme des mantras. Rien de bien méchant, ni de
comminatoire, mais un principe répétitif qui fatigue, génère de
l’anxiété et surtout interroge sur ses finalités, eu égard au coût
des campagnes publicitaires.
Espace public pollué
Quelle est désormais la frontière entre l’information et
l’infantilisation, quand, dans le même temps, l’État exige de ses
administrés d’être, à juste titre, toujours plus responsable de leurs
faits et gestes ?
Quand l’école et les parents sont censés avoir préparé les jeunes esprits à savoir faire œuvre d’un minimum de civisme ?
Étant donné l’état de résignation générale qui traverse le pays
depuis le début de la pandémie, il n’est pas déplacé de s’enquérir
des raisons pour lesquelles on en arrive à polluer l’espace public
d’une telle masse d’information écrite, sonore et visuelle.
Les Français seraient-ils si indomptables qu’il faille sans cesse
trouver des astuces malicieuses pour les rappeler à l’ordre ?
L’académicien François Sureau met indirectement les pieds dans le plat dans son ouvrage Sans la liberté paru chez Gallimard en 2019 (collection Tracts). L’écrivain y rappelle : « que personne d’autre que le citoyen libre n’a qualité
pour juger de l’emploi qu’il fait de sa liberté, sauf à voir celle-ci
disparaître ».
Mais le diable se nichant dans les détails, personne n’a encore pris
le temps d’aller chercher, dans ces exemples de slogans infantilisants
évoqués plus haut ce qui, du coup, fait de nous des citoyens de
seconde zone.
Oui, l’infantilisation pacifique, ludique mais systématique des
esprits est une tare. À terme, elle joue contre l’exigence de penser,
de réfléchir et de prendre ses responsabilités ; elle met
malheureusement les malveillants minoritaires comme les bienveillants
majoritaires à égalité devant le sens commun, sans distinction
aucune.
Jean-Michel Djian : Journaliste et écrivain.
Les tensions militaires et politiques s’intensifient au sujet de la visite prévue de Pelosi à Taïwan
Tous les trotskistes ne sont pas tous comme Vincent Boulet et
Melenchon, ils ne fournissent pas d’armes à l’impérialisme, j’avais déjà
constaté ça en Amérique latine et à Cuba… La corruption et la
complicité proviennent de plus profond, que ce soit la social démocratie
ou ses avatars trotskistes, les véritables maîtres se situent à un
autre niveau celui du capital et de son bras armé… Les boulets ne sont
là que pour freiner, dévoyer, justifier, les ordres viennent d’ailleurs.
Comme l’explique ici WSWS. (note de danielle Bleitrach histoire et
societe)
La menace provocatrice et persistante d’une visite, à bord d’un avion
militaire, de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi à Taïwan, que la
Chine considère comme faisant partie de son territoire, ont attisé des
tensions internationales déjà aiguës et suscité une crise politique et
militaire à Washington.
Pelosi, qui s’est déjà lancée dans sa mission en Asie orientale avec
une délégation de six personnes composée de dirigeants démocrates du
Congrès, a délibérément refusé d’exclure d’atterrir à Taïwan, malgré les
avertissements de Pékin que tout voyage de ce type provoquerait une
résistance.
Que la visite de Pelosi ait lieu ou non, elle a déjà servi à
rapprocher la confrontation des États-Unis avec la Chine, que Washington
a désignée comme une menace pour son hégémonie en Asie-Pacifique et
dans le monde, d’une guerre nucléaire potentiellement désastreuse.
Une déclaration officielle de Pelosi, faite dimanche après une escale
à Hawaï, indique des discussions au sommet avec les chefs militaires du
Commandement américain de la région indo-pacifique au sujet d’un vol
vers Taïwan accompagné d’avions de chasse américains.
Pelosi a déclaré que sa mission serait axée sur «la sécurité
mutuelle, le partenariat économique et la gouvernance démocratique» et
qu’elle se rendrait à Singapour, en Malaisie, en Corée du Sud et au
Japon. Aucune mention de Taïwan n’a été faite, conformément au secret
qui entoure le voyage.
«Après une escale de ravitaillement à Hawaï, nous avons eu l’honneur
d’assister à un briefing du leadership de l’USINDOPACOM, et d’une visite
au mémorial de Pearl Harbor», poursuit-elle. Le Commandement
indo-pacifique serait directement impliqué dans toute opération
d’escorte de la délégation de Pelosi vers et depuis Taïwan.
Pelosi a refusé toute information publique sur le calendrier de son
itinéraire, affirmant que cela constituerait une menace pour sa sécurité
– insinuant que la Chine la mettrait en danger. Aujourd’hui, elle se
trouve à Singapour où elle est arrivée hier, selon les médias locaux.
Le Wall Street Journal, qui fait pression pour que ce voyage
ait lieu, a écrit durant le week-end: «Des préparatifs logistiques
étaient en cours pour une escale à Taïwan au cas où la décision de s’y
rendre serait finalisée, ont déclaré des personnes au fait de la
question».
Pour provoquer encore plus la Chine, le porte-avions américain à
propulsion et armes nucléaires, l’USS Ronald Reagan et son groupe
d’attaque, dont un destroyer et un croiseur à missiles guidés, se
trouvent actuellement en mer de Chine méridionale, à distance de frappe
de Taïwan.
En raison du danger évident d’un affrontement militaire, aux
conséquences inconnues, des divisions ont manifestement éclaté au sein
du gouvernement Biden et du Pentagone au sujet de l’envoi de Pelosi à
Taïwan.
Cette crise est probablement exacerbée par le fait que le président
américain Joe Biden, âgé de 79 ans, a été victime d’une deuxième
infection au COVID en l’espace de quelques jours, après avoir tenté de
faire passer la première maladie pour bénigne.
Mercredi dernier, Biden a déclaré aux journalistes qu’il pensait que
l’armée américaine estimait qu’une visite de Pelosi à Taïwan n’était
«pas une bonne idée pour le moment». En même temps, la Maison-Blanche a
insisté pour dire qu’elle n’avait aucune compétence sur la décision de
Pelosi de se rendre à Taïwan, même dans un avion militaire.
Le Pentagone a fait des préparatifs pour que ce vol ait lieu. Le chef
d’état-major des armées, le général Mark Milley, a déclaré la semaine
dernière que l’armée américaine étaient prête à «faire ce qui est
nécessaire pour assurer le bon déroulement de sa visite en toute
sécurité».
Les dangers d’un affrontement militaire ont été mis en évidence
lorsque le gouvernement chinois a annoncé jeudi dernier sur les médias
d’État qu’il organisait des exercices militaires à balles réelles dans
le détroit de Taïwan, à environ 120 kilomètres de la côte taïwanaise.
Des images vidéo de ces exercices ont ensuite été diffusées sur le
principal réseau de télévision chinois, CCTV. Dans sa partie la plus
étroite, le détroit de Taiwan ne fait que 130 kilomètres de large.
L’annonce des manœuvres précise qu’elles se dérouleront sur une
période de 13 heures dimanche, heure locale, auront une portée limitée
et auront lieu au large de l’île de Pingtan, dans la province du Fujian.
Elle dit encore que toute pénétration dans les eaux du détroit de
Taiwan, entre Taiwan et le continent, serait interdite.
La Sécurité maritime chinoise a déclaré que ses garde-côtes
organiseraient également un exercice en mer de Chine méridionale, au
large de la province de Guangzhou, lundi. Les médias d’État ont en outre
diffusé les images d’un destroyer chinois faisant feu en mer de Chine
méridionale, où naviguerait aussi le groupe de porte-avions de l’USS
Ronald Reagan.
Pour aggraver les tensions, le gouvernement taïwanais a procédé à des
exercices de défense à grande échelle, notamment des exercices de raid
aérien dans les grandes villes qui ont contraint des millions
d’habitants à s’abriter au son des sirènes.
L’armée de l’île a simulé une attaque contre la base navale de Su’ao,
un important port militaire situé dans le nord-est de Taïwan. Des jets
Mirage 2000 et F-16 ont décollé pour intercepter des avions de guerre
venant de l’est, des hélicoptères ont défié des sous-marins, et des
destroyers à missiles guidés ont tiré au canon, lancé des missiles et
des torpilles.
Mardi dernier, la présidente de Taiwan, Tsai Ing-wen, a
personnellement inspecté les exercices militaires à balles réelles.
Ceux-ci avaient démontré «la capacité et la détermination de nos
militaires à défendre notre pays», a déclaré Tsai aux troupes ensuite.
Le gouvernement de la ville de Taipei a déclaré que l’objectif des
exercices de raid aérien était d’apprendre au public l’emplacement des
abris anti-bombes «en cas de guerre».
Malgré les dangers évidents, y compris pour Pelosi elle-même, âgée de
82 ans, des dirigeants du Congrès et de l’appareil de sécurité l’ont
exhortée à se rendre sur place, déclarant qu’on ne pouvait pas permettre
à Pékin de «dicter» les termes de l’engagement des États-Unis envers
Taïwan.
Le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a
déclaré mardi, «si elle ne part pas maintenant, elle offre à la Chine
une sorte de victoire». Le chef de la minorité de la Chambre des
députés, Kevin McCarthy, a ajouté qu’il souhaitait diriger une
délégation du Congrès sur place s’il était élu président de la Chambre.
On bat le tambour de la guerre dans les deux partis. Le président
démocrate de la Commission des services armés de la Chambre, Adam Smith,
a déclaré: «Je ne pense pas que nous devrions laisser la Chine nous
dicter une telle chose».
Dans le New York Times, les spécialistes de la sécurité
Bonnie Glaser et Zack Cooper jette un peu de lumière sur la crise qui
secoue la Maison-Blanche. Ils mettent en garde contre le déclenchement
d’une guerre potentielle. «Une seule étincelle pourrait transformer
cette situation explosive en une crise qui dégénérerait en conflit
militaire. La visite de Nancy Pelosi à Taiwan pourrait la fournir»,
ont-ils déclaré.
Lors d’un appel téléphonique avec Biden la semaine dernière, le
président chinois Xi Jinping s’est catégoriquement opposé à une visite
de Pelosi, deuxième dans l’ordre de succession à la présidence
américaine, sur l’île. Cette visite constituerait une violation
manifeste de la politique d’une seule Chine, en vertu de laquelle depuis
1979 les États-Unis ne reconnaissent pas Taïwan comme pays.
L’éditorial dimanche du China Daily, publication officielle
du gouvernement, lance lui aussi un avertissement: «La visite proposée
par la présidente de la Chambre Nancy Pelosi sur l’île, si elle se
concrétise, constituera une grave violation de la souveraineté et de
l’intégrité territoriale de la Chine et ébranlera sérieusement les
fondements politiques des relations sino-américaines».
Mais l’affaire Pelosi n’est pas un développement isolé. Les
administrations américaines successives, d’Obama à Biden en passant par
Trump, ont de plus en plus éviscéré la politique d’une seule Chine, en
envoyant notamment des troupes, une aide militaire et des délégations à
Taïwan.
Le groupe d’attaque Ronald Reagan se dirige actuellement vers la mer
de Chine méridionale, tout en effectuant, selon le commandant Hayley
Sims, officier des affaires publiques de la 7e flotte américaine basée
au Japon, des «exercices de frappe maritime», soi-disant dans le cadre
d’une «patrouille de routine».
Ceci est loin d’être de la routine. Le secrétaire d’État à la marine
Carlos Del Toro était à bord du porte-avions, d’où il a diffusé une
déclaration accusant des pays non nommés de «dénaturer» les opérations
maritimes américaines, dans le but de «revendiquer les ressources des
autres».
La réalité c’est que Washington est l’agresseur, et qu’il poursuit
depuis trois décennies des guerres sans fin pour affirmer sa domination
mondiale. Tout comme ils ont poussé la Russie à une invasion
catastrophique de l’Ukraine en élargissant l’OTAN jusqu’aux frontières
de la Russie et en renforçant l’armée ukrainienne, les États-Unis
transforment à présent Taïwan en rampe de lancement pour une guerre avec
la Chine.
En plus de viser la Chine, considéré comme la principale menace pour
la puissance américaine, le gouvernement Biden répond à une crise
sociale, économique et politique qui s’aggrave à l’intérieur. Il utilise
la guerre comme moyen de détourner les luttes croissantes de la classe
ouvrière, en ciblant un prétendu ennemi étranger.
(Article paru d’abord en anglais le 1er août 2022)
Note de P.
Défiance, provocation, comme à l'accoutumée, avec la "visite en amie " à Taïwan de la môme PELOSI, les yankees sont venus une nouvelle fois mettre le feu aux poudres, souffler sur la braise chinoise avec le risque pourtant évident de provoquer un conflit mondial. S'obstiner à mettre en danger le fragile équilibre de Paix. Comme si les guerres passées, qu'ils continuent de provoquer et d'entretenir depuis la fin de L'URSS, avec l'Ukraine en dernier exemple, ne suffisaient pas pour mettre en péril la planète.
Et nous, en adeptes fidèles de l'impérialisme criminel, nous nous sentirions obligés de les approuver sans protester ni mot dire?
Notre peu glorieux "chef de guerre " n'a -t-il pas mieux à faire que de rouler des mécaniques derrière le sénile mais dangereux Biden? Comme si la guerre était un jeu ....Pour les riches, pour les banquiers, les financiers, oui !
Et notre "gauche" ? Qu'attend elle, nom de Dieu, pour descendre dans la rue, et rappeler au monde et aux inconscients de tout poil béatement satisfaits d'avoir mis leur bulletin dans l'urne que le combat ne s'arrête pas un jour d'élection, que la PAIX est ici bas le bien le plus précieux?
Et qu'il faut la défendre contre tous les rapaces ?
Lavrov juge le sermon de Macron «offensant» pour les Etats africains ayant des relations avec Moscou
«On
pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des
Français» : Sergueï Lavrov a réagi ce 29 juillet aux déclarations peu
amènes du président français à l'endroit des relations qu'entretient la
Russie avec des pays africains.
Lors
d'une conférence de presse ce 29 juillet tenue à Tachkent en marge
d'une réunion de l'Organisation de coopération de Shanghai, le
chef de la diplomatie russe est revenu sur les accusations envers Moscou
proférées par Emmanuel Macron lors de ses visites au Cameroun et au
Bénin.
Selon
le président français, la Russie est en effet «l’une des dernières
puissances impériales coloniales» et mènerait en Afrique une nouvelle
forme de «guerre hybride». Le 27 juillet au côté du président
camerounais Paul Biya – dont le pays, anciennement colonisé par la France,
a récemment renouvelé un partenariat militaire avec Moscou – Emmanuel
Macron a d'abord rappelé que la Russie était «une grande puissance
politique et militaire qui a développé une relation avec plusieurs pays,
comme c'est normal dans le grand concert des nations».
Pour ensuite avertir le lendemain au Bénin que les alliances nouées
par les autorités russes sur le continent n'étaient selon lui «pas des
coopérations classiques» mais le fait d'une «présence hybride» – à la
fois dans le champ miliaire et informationnel – qui «permet à la Russie
de venir en aide soit à des pouvoirs politiques affaiblis, soit à des
milices n’ayant aucune légitimité».
On pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des Français
«La
France fera tout pour que ce schéma ne se diffuse pas trop, parce que
je ne crois pas qu’il soit bon, en particulier pour les peuples», a
encore intimé le chef d'Etat français.
«Plutôt offensant» pour les pays qui continuent d'entretenir des relations avec la Russie, selon Lavrov
«On
pourrait s’attendre à des déclarations plus éthiques de la part des
Français», a réagi le lendemain le ministre russe des Affaires
étrangères, en référence au passé colonial de la France et à la
persistance de la «Françafrique» sur le continent. «Il a dit, si je me
souviens bien, à peu près ce qui suit : qu’il était préoccupé par
l’activité militaire et diplomatique de la Russie en Afrique, et qu’il
n’appellerait même pas cela une coopération, mais un soutien à des
régimes illégitimes absolument défaillants et à des juntes», a poursuivi
le haut diplomate. Sergueï Lavrov – qui rentre d'une tournée
diplomatique en Egypte, au Congo, en Ouganda et en Ethiopie – a en
outre appuyé sur l'offense dont se rendrait coupable Emmanuel Macron à
l'endroit des pays africains qui entretiennent en toute souveraineté des
relations avec la Russie : «En fait, si vous regardez la liste des pays
que nous avons visités en Afrique – si c’est à cela qu’il a réagi –
c’était plutôt offensant pour les Etats africains qui continuent, malgré
tout, à développer systématiquement des relations avec la Fédération de
Russie»
Invité à réagir sur RT France aux
mises en garde du président français, Abdelkerim Yacoub Koundougoumi a
jugé «inacceptable qu'en 2022, un chef d'Etat puisse venir sur le
continent africain tenir des propos sur un ton paternaliste donneur de
leçon et dire aux Africains ce qu'ils doivent penser, ce qu'ils doivent
faire, qui ils doivent fréquenter».
Selon
le chercheur associé au groupe Afrique de l'Institut prospective et
sécurité de l'Europe (IPSE), «la jeunesse africaine a très mal pris
cette façon dont une ancienne puissance coloniale croit avoir le droit
de venir sur nos territoires, dans nos Etats, tenir de tels
propos». Abdelkerim Yacoub Koundougoumi a enfin soutenu que les
pays africains étaient «matures» et pris pour exemple qu'au sujet du
conflit en Ukraine, le président de l'Union africaine Macky Sall avait rencontré Vladimir Poutine et «écouté» le président ukrainien Volodymyr Zelensky.