vendredi 28 octobre 2016

L'ÉPINE CUBAINE DANS LE TALON DE L'EMPIRE US

L’ADMINISTRATION OBAMA ENTRE L’ENCLUME ET LE MARTEAU CUBAINS


Jacques-François Bonaldi
Quelques réflexions couchées à la va-vite…
J’attends de recevoir la dernière version de l’intervention de Bruno Rodriguez, le ministre cubain des Relation extérieures, devant l’Assemblée générale des Nations Unis qui votait ce matin la résolution cubaine contre le blocus des États-Unis, pour vous faire parvenir la traduction définitive. J’ai traduit la première, mais le ministre cubain a dû rectifier son discours devant l’annonce, faite par Samantha Power, la représentante des USA auprès de l’ONU, depuis la  tribune, que son administration s’abstiendrait au moment du vote. Il le savait déjà, bien entendu, puisque, loin d’improviser sur le moment face à cette annonce-surprise, il a lu des modifications écrites.
Je dis annonce-surprise, mais au fond je ne suis pas si sûr que ça en soit une. Déjà, l’an dernier, à cette même occasion, des bruits avaient couru que l’administration Obama s’abstiendrait, mais elle avait finalement voté non, comme les vingt-trois fois antérieures. Cette année-ci, se sachant en fin de carrière à la Maison-Blanche et ne risquant donc plus de traquenards de la part de ses adversaires du Congrès et de Miami, Obama s’est rendu à l’évidence (et dans « rendu », il y a l’idée de « reddition ») : sa bataille était perdue d’avance, le monde entier est contre cette politique, même les gouvernements qui ne sont pas franchement amis de la Révolution cubaine !
En fait, je me demande qui manipule le mieux le fameux « smart power » dont Obama a fait la pierre de touche de sa politique étrangère. À ce petit jeu, la Révolution cubaine vient de l’emporter haut-la-main. En continuant de présenter sa résolution même après la reprise des relations diplomatiques, de la réouverture des ambassades, de la visite d’Obama à La Havane en mars dernier et des cinq trains de mesures que Washington a adoptés pour alléger petitement certaines restrictions du blocus (qui reste en place pour l’essentiel, puisque sa levée définitive dépend depuis 1996 du Congrès), Cuba a coincé l’administration étasunienne entre l’enclume et le marteau et l’a contrainte, pour ainsi dire, à se dédire ou à se démentir elle-même, et à devoir cesser donc d’appuyer ouvertement une politique que toutes les administrations (dont la sienne) ont mise en œuvre avec acharnement depuis 1962. Je dis « ouvertement », parce que la dernière Directive présidentielle sur la politique cubaine de  la Maison-Blanche ne laisse aucun doute sur le fait que les méthodes ou les tactiques changent, mais pas l’objectif final : éliminer ce gouvernement trublion qui continue de s’affirmer et de s’afficher résolument socialiste et de parler de justice sociale dans un monde où le néolibéralisme fait loi et est roi.
Bien entendu, Samantha Power, durant son intervention, nous a refait le coup des droits de l’homme, que le gouvernement cubain continue censément de violer horriblement, mais aussi, ce qui est nouveau, le coup de la sensiblerie, nous racontant l’histoire de ce médecin cubain servant en Sierra Leone durant la lutte de ses plus de cent collègues qui se battaient contre l’épidémie à virus Ébola et qui a été touché par le mal, et qui a été sauvé parce que, censément grâce à la logistique des États-Unis, on a pu l’expédier sans retard à Genève pour y être traité et guéri. En fait, Samantha Power a présenté cette mission de lutte contre l’Ébola quasiment comme une initiative de son gouvernement, sans jamais mentionner une seule fois l’Organisation mondiale de la santé… Mais passons. Son intervention avait du moins un autre ton que celui des années précédentes.
Donc, Obama envoie un message à son Congrès : messieurs les représentants et sénateurs, à vous de jouer ! Moi, j’ai fait tout ce que j’ai pu (ce qui est faux, parce que ses prérogatives présidentielles, ce que Cuba ne cesse de répéter, lui permettraient d’en faire bien plus) ; c’est à vous maintenant de décider de la levée totale du blocus, formé d’un incroyable lacis de lois, résolutions, décrets et autres mesures dans lequel même les meilleurs avocats des États-Unis se retrouvent plus perdus que Thésée dans le labyrinthe. Et apparemment, pas d’Ariane dans l’administration…
Bref, une jolie victoire de la Révolution cubaine. Des 193 pays membres de l’ONU, tout le monde était en rendez-vous, aucun pays ne voulait perdre ça. Quand on a su avant le vote que les USA s’abstiendraient, bien entendu il ne restait plus qu’un seul « mystère » : qu’allait faire Israël ? Eh bien, il a fait ce que tout le monde supposait : il a suivi son plus fidèle allié dans le monde et voté comme lui. Dans les temps, on accusait Cuba d’être un satellite du Kremlin… ! Au moins, les choses sont claires.
Pour modifier un tel « records » : 191 pour contre 0 et deux abstentions, il faudra attendre l’an prochain : soit l’entrée d’un nouveau membre soit un vote « oui » des USA (et donc d’Israël), soit encore qu’un Congrès à majorité démocrate issue des prochaines élections du 6 novembre décide de lever le blocus une bonne fois pour toutes.
Le temps le dira. En tout cas, réjouissons-nous qu’il existe encore dans notre monde à la botte une Révolution capable de battre l’Empire à son propre jeu : le smart power
Article repris sur le blog histoireetsociete 

 
                                                       ¡ QUÉ AFRENTA EN LA ONU!
           LA ADMINISTRACIÓN OBAMA ENTRA EL YUNQUE Y EL MARTILLO CUBANOS

Jacques-François Bonaldi

Algunas reflexiones acostadas de prisa y corriendo …
Espero recibir la última versión de la intervención de Bruno Rodriguez exterior, el ministro cubano de la Relación, delante de la Junta general de las Naciones Unidos que votaba esta mañana la resolución cubana contra el bloqueo de los Estados Unidos, para enviarle la traducción definitiva. Traduje la primera, pero el ministro cubano debió rectificar su discurso delante del anuncio, hecho por Samantha Power, la representante de USA cerca de la ONU, desde la tribuna, que su administración se abstendría en el momento del voto. Ya lo sabía, desde luego, ya que, lejos de improvisar sobre el momento frente a este anuncio-sorpresa, él leyó modificaciones escritas.
Digo anuncio-sorpresa, pero al fondo no estoy tan seguro que esto sea una. Ya, el año pasado, a la misma ocasión, ruidos habían corrido que la administración Obama se abstendría, pero finalmente había votado no, como veintitres veces anteriores. Este año, sabiéndose al final de carrera a la Casa Blanca y no arriesgando pues más cepos por parte de sus adversarios del Congreso y de Míami, Obama vió las cosas como son (y en "devolución", hay una idea de "rendición"): ¡ su batalla estuvo perdida por anticipado, el mundo(gente) entero está contra esta política, hasta los gobiernos que no son francamente amigos(queridos) de la Revolución cubana!
De hecho, me pregunto quién manipula mejor el famoso " elegantón power " el que Obama hizo la piedra de toque de su política exterior. A este pequeño juego, la Revolución cubana acaba de llevárselo altura - la mano. Continuando presentando su misma resolución después de la recuperación(reactivación) de las relaciones diplomáticas, de la reapertura de las embajadas, de la visita de Obama en La Habana el marzo pasado y cinco trenes de medidas que Washington adoptó para aliviar(disminuir) petitement ciertas restricciones del bloqueo (que se queda en sitio(plaza) por lo esencial, ya que su levantamiento definitivo depende desde el 1996 del Congreso), Cuba arrinconó la administración étasunienne entre el yunque y el martillo y lo forzó, para decirlo así, a no cumplir o a desdecir él misma, y a deber dejar pues de apoyar abiertamente una política Que todas las administraciones (el que la Siena) puso en ejecución con encarnizamiento desde el 1962. "Abiertamente" digo, porque la última Directiva presidencial sobre la política cubana de la Casa Blanca deja alguna duda sobre el hecho de que los métodos o los tácticos cambian, pero no la meta final: eliminar este gobierno perturbador que continúa confirmándose y exhibiéndose resueltamente socialista y hablando de justicia social en una gente donde el neoliberalismo tiene fuerza de ley y es rey.
Desde luego, Samantha Power, durante su intervención, nos rehizo el golpe de los derechos humanos, que el gobierno cubano continúa como si se dijera violando horriblemente, pero también, esto Que es nuevo, el golpe de la sensiblería, contándonos la historia de este médico cubano que sirve en Sierra Leone durante la lucha de sus más de cien colegas que se peleaban contra la epidemia a virus Ébola y que ha sido tocado por el dolor(mal), y que ha sido salvado porque, como si se dijera gracias a la logística de los Estados Unidos, se pudo expedirlo sin retraso a Ginebra para ser tratado y curado allí. De hecho, Samantha Power presentó esta misión de lucha contra Ébola casi como una iniciativa de su gobierno, sin mencionar jamás una sola vez la Organización mundial de la salud … Pero pasemos. Su intervención tenía por lo menos otro tono que el de los años precedentes.

Pues, Obama le envía un mensaje a su Congreso: ¡ señores representantes y senadores, a usted de jugar! Hice todo lo que pude (lo que es falso, porque sus prerrogativas presidenciales, lo que Cuba no deja de repetir, le permitirían hacerlo mucho más); le pertenece que mantiene de decidir el levantamiento total del bloqueo, formado de una rejilla increíble de leyes, resoluciones, decretos y otras medidas en la cual hasta los mejores abogados de los Estados Unidos se encuentran más perdidos que Teseo en el laberinto. Y aparentemente, ninguna Ariane en la administración …
Total, una hermosa victoria de la Revolución cubana. 193 países miembros de la ONU, todo el mundo estaba en cita, ningún país quería perder esto. Cuando se supo antes del voto que USA se abstendría, desde luego él no se quedaba más que un solo "misterio": ¿ que iba a hacer Israel? Pues bien, hizo lo que todo el mundo suponía: siguió a su aliado más fiel en el mundo(gente) y votado como él. ¡ En los tiempos, acusábamos Cuba de ser un satélite del Kremlin! Por lo menos, las cosas son claras.
Para modificar uno tal "récords": 191 para contra 0 y dos abstenciones, habrá que esperar el año próximo: o sea la entrada de un nuevo miembro sea un voto "sí" USA (y pues de Israel), o sea aunque un Congreso a mayoría demócrata nacida elecciones próximas del 6 de noviembre decide levantar el bloqueo una buena vez para ellas todas.
El tiempo lo dirá. En todo caso, regocijemosnos que todavía existe en nuestra gente a la bota una Revolución capaz de pegar el Imperio a su propio juego: el elegantón power
Artículo repetido sobre el blog histoireetsociete