ARS Grand EST, Hôpital de Nancy (suite)

Publié le 5 Avril 2020

Quand le sieur Lannelongue
persiste et signe
Pour voir comment on peut devenir une sorte d'avatar adminstratif deshumanisé, Il est bon parfois se s'attarder sur la traçabilité du sujet dans la vie réelle..
Le directeur de l'ARS Grand Est n'est pas une de ces jeunes pousses issues des incubateurs macroniens.  Ce n'est pas un perdreau de l'année. Ch Lannelongue qui fut à l'époque où la plut part des soignants d'aujourd'hui étaient au mieux en sortie de Maternelle, fut au Cabinet de Pierre Joxe, puis de Chevènement au ministère de l'intérieur ou comme gestionnaire du patrimoine immobilier de l'état ; ses compétences en matière de santé publique ne demandaient qu'à écclore. Il en avait le profil type puisqu'il a fait science po avant de devenir dans sa carrière rapporteur à la cour des compte.
Il ne décolère pas de voir son plan publiquement dénoncé et de voir comment les gens mesurent que sa calculette est un obstacle majeur au droit à la Santé.
L'homme, grand humaniste,  a laissé des traces en Bourogne Franche-Comté , directeur le l'ARS de la région,  il est mis en accusations et doit comparaître devant les juges pour harcèlement moral des cadres qui n'avaient pas la docilité qu'il revendiquait des gens sous sa coupe.
Représentant du parcours des concasseurs de la santé publique, il a aussi été à la manoeuvre derrière Marissol Tourraine avant d'être nomme à l'ARS Grand Est. Bref un spécialiste de la santé qui n'a que des algorythmes de rentabilité comme stétoscope. 
Sa réaction ce jour le confirme :
Florilège des moments croustillant de sa déclaration (intégrale par le lien ci dessus) :
Vous avez déclaré qu'“il n’y a pas de raison de remettre en cause le Copermo”. Un plan qui prévoit pourtant la suppression de 598 emplois et de 179 lits dans l'établissement nancéien sur les cinq prochaines années. Maintenez-vous vos déclarations ?
C'est un projet où il y a un engagement de financement public, un engagement majeur ! 500 millions d'euros.

Ce n'est pas moi qui ai approuvé ce plan. C'est la ministre de l'époque, Agnès Buzyn et je rappelle qu'il a été approuvé localement."

J'applique ce que le ministère a décidé. Le projet de Nancy, c'était un financement de l'Etat qui était lié à l'annulation de la dette. La décision devait être prise définitivement avant le 30 juin, la crise a bousculé le calendrier. Mais il était clair dès le départ que l'Etat s'investissait massivement. Il a toujours été clair que le montant de l'engagement de l'Etat, c'était celui de la dette. 500 millions d'euros."
Ce qui veut donc dire que l'état engage 500 millions  (un demi milliard) pour supprimer 600 emplois et 180 lits.
Qui parmi les "localement " a approuvé ce plan ? 
Et celui qui dit cela n'a pas peur de se hisser du col :
Question du journaliste : "On vous sens affecté quand vous parlez..."

"Pas du tout. Chacun son style. Au début de cette crise, j'ai lu à mes collaborateurs un discours de Churchill, un discours de juin 1940 où le Premier ministre anglais déclare : “Si on l'emporte, c'est parce que chacun d'entre nous va se hisser au devoir de sa tâche. Les gens diront alors que ce sont les plus belles heures de notre pays.” Je pense sincèrement que si on gagne ce combat, ce seront les plus belles heures du service hospitalier."