mercredi 12 juillet 2023

12 juillet 2023

En réponse à la décision de Washington de fournir à l'armée ukrainienne des armes à sous-munitions, le ministre russe de la Défense, le général d'armée Sergueï Choïgou, a rappelé que les forces russes disposent également d'armes similaires et qu'elles seront alors  obligées de les utiliser

Les armes à sous-munitions consistent en des obus spéciaux qui explosent dans les airs et dispersent un grand nombre d'obus plus petits, ou sous-munitions. Ces munitions peuvent exploser même longtemps après leur application, ce qui constitue une grande menace pour les civils. Les États-Unis, la Russie et l'Ukraine n'ont pas signé  la Convention sur les armes à sous-munitions, qui est un traité international qui interdit leur utilisation, leur transfert et leur accumulation.

Le chef du ministère russe de la Défense a souligné que Moscou s'est toujours abstenu d'utiliser ces munitions en Ukraine en raison de la grande menace qu'elle représente pour les civils mais qu'elle  en possède de très efficaces.

La décision de Washington n'a pas été officiellement soutenue par les Premiers ministres de Grande-Bretagne et d'Italie, Rishi Sunak et George Meloni, ainsi que par la chef du ministère espagnol de la Défense, Margarita Robles. Des critiques ont suivi de la part de certaines personnalités publiques et d'autres hommes politiques, notamment des États-Unis. Le blog attend la position de Macron.

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Publié par El Diablo

 

L’Assurance Maladie a récemment adopté un plan d’économies de 1,3 milliards d’euros qui sera repris dans la loi de financement de la Sécurité sociale qui sera votée cet automne. Après la crise COVID et en pleine crise sociale, le gouvernement poursuit sa politique de réduction des dépenses publiques dans une logique de retour brutal au « monde d’avant ». Un des postes de dépenses mis à l’index est celui des indemnités journalières dont la croissance a repris pour atteindre un niveau de dépenses d’avant la crise COVID.

Il est donc demandé des économies sur ce poste de 230 millions en 2024. Cependant il est indiqué que cette augmentation est liée à ce qui est appelé l’effet démographique avec une hausse de la population active (23 % de contribution à la croissance) et le vieillissement de la population des bénéficiaires (13 % de la contribution à la croissance). Il existe aussi une augmentation de la durée moyenne d’arrêt qui contribue à hauteur de 23 % à la croissance. En fait, seuls 14 % de la croissance sont dus à une augmentation du taux de recours.

Dans ce contexte, il est inacceptable que la stigmatisation des soi-disant abus, tant des patients que des médecins, soit le principal argument motivant cette mesure. Comme toujours il s’agit de désigner des boucs émissaires pour évacuer le débat sur les vraies causes de cette situation. Si les médecins traitants prescrivent des arrêts de travail, c’est qu’ils jugent que leurs patients en ont besoin. Il est évident que la dégradation des conditions de travail avec une perte de sens, mise en avant par de très nombreuses études, est à prendre en compte.

L’explosion des risques psychosociaux liés à des managements autoritaires avec une recherche constante de la performance à tout prix est une évidence. Le stress ainsi généré est non seulement à l’origine de troubles psychologiques, mais est aussi un facteur de risque majeur des maladies cardiovasculaires, deuxième cause de mortalité dans notre pays. A cela s’ajoutent les troubles musculosquelettiques et les cancers dont une bonne partie est en rapport avec l’exposition à des polluants industriels.

Il faut donc être clair sur le fait que le travail n’est majoritairement pas source d’épanouissement mais que les conditions dégradées de son exercice rendent aujourd’hui malades un nombre croissant de salariés. Par contre, le gouvernement devrait balayer devant sa porte car son enthousiasme débordant pour la télémédecine se traduit par des dérives commerciales qui génèrent effectivement des abus. A cela s’ajoute les impacts de la réforme des retraites passée en force en publiant des chiffrages erronés, dont certains ont été même occultés.

Il s’agit notamment de ceux de l’Assurance maladie qui estiment l’augmentation des dépenses liés au report du départ à 64 ans au plus tôt, à environ 4 milliards d’euros du fait de l’augmentation des arrêts de travail de longue durée et des invalidités. Il s’agit d’une conséquence inévitable du fait que cet âge se rapproche de plus en plus de l’espérance de vie en bonne santé qui était en 2021 de 67 ans pour les femmes et de 65 ans pour les hommes.

Docteur Christophe Prudhomme

Praticien hospitalier – SAMU 93

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Islamophobie et criminalisation de la solidarité avec la Palestine vont de pair

lundi 10 juillet 2023 par Ramzy Baroud   Blog ANC

La profanation, puis la destruction par le feu du Saint Coran en Suède ont, une fois de plus, soulevé une tempête politique de condamnation, mais aussi de justification, voire d’approbation pure et simple.

De tels actes sont protégés par la loi, ont déclaré des officiels suédois et européens.

Mais pourquoi les droits de ceux qui s’opposent aux projets occidentaux, au colonialisme, à l’impérialisme, au sionisme et aux interventions militaires ne sont-ils pas également protégés par la loi ?

Le mouvement de boycott de la Palestine, BDS, par exemple, se bat constamment dans les sociétés et les institutions occidentales pour obtenir le droit d’utiliser un certain type de discours ou de simplement contester, bien que de manière non violente, l’occupation et l’apartheid israéliens.

Les bureaux des médias iraniens ont été fermés dans certains pays occidentaux et plusieurs satellites occidentaux ont supprimé de leur programmation Press TV iranienne, Al-Manar TV du Liban et d’autres médias hostiles à l’occupation israélienne.

Des milliers de militants palestiniens ont été interdits ou censurés sur les plateformes de médias sociaux occidentaux pour avoir osé critiquer les crimes de guerre israéliens en Palestine. L’auteur de cet article est l’un des nombreux autres.

En savoir plus.

Dès le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les gouvernements occidentaux ont été invités à empêcher complètement Russia Today et d’autres chaînes de médias russes d’opérer dans les capitales occidentales, ce qui a entraîné la fermeture de bureaux, de chaînes de médias sociaux, le retrait de YouTube, de Google et d’autres moteurs de recherche.

En février 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré : « Nous interdirons la machine médiatique du Kremlin dans l’UE ».

Pour une raison étrange, toute cette censure est, d’une manière ou d’une autre, moralement et légalement défendable du point de vue de l’Occident.
Mais pourquoi le droit d’insulter les musulmans est-il si cher, si sacré aux yeux des gouvernements et des lois en Occident ?
Et pourquoi brûler le Coran maintenant ?

Ce droit de profanation est « sacré » tout simplement parce que l’islamophobie existe aux plus hauts niveaux des gouvernements occidentaux.

Les législateurs et les hommes politiques occidentaux peuvent affirmer que la loi protège le droit des individus à brûler le Coran, mais, au fond, et parfois même en surface, les élites dirigeantes européennes partagent l’opinion de ceux qui brûlent le Coran ou profanent les symboles islamiques.

Cette haine est souvent imputée à l’extrême droite par nombre d’entre nous, mais ce n’est qu’une partie de la réalité.

Comme on pouvait s’y attendre, une fois de plus, les musulmans réagissent en protestant en masse, en manifestant devant les ambassades occidentales et en brûlant les drapeaux de ces mêmes pays.

Et lorsque cela se produit, les mêmes cercles politiques et intellectuels occidentaux qui ont les premiers à permettre ou encourager les discours de haine, entrent en scène, juxtaposant, avec un délectation indubitable, la démocratie et la tolérance de l’Occident à l’intolérance et à l’autoritarisme de l’Islam.

Pourquoi maintenant ?

Remarquez bien que le Coran est souvent brûlé, l’islam insulté ou les symboles islamiques profanés lorsque l’Occident traverse une crise et cherche désespérément à déclencher une frénésie antimusulmane ou à détourner l’attention de ses propres échecs.

Cela s’est produit à de nombreuses reprises au cours de l’histoire, ancienne et moderne.

Autrefois, lorsque la chrétienté sombrait dans le chaos, les guerres civiles et les révolutions, les despotes européens, avec le soutien de l’Église, organisaient une croisade après l’autre au nom de la « libération de la Terre sainte captive des hordes de païens et de mahométans ».

Plus récemment, lorsque les États-Unis ont envahi l’Irak, ou lorsqu’ils ont voulu détourner l’attention de leurs incontestables échecs en Irak, en Afghanistan et partout ailleurs dans le monde musulman, les provocateurs occidentaux se sont précipités dans les rues pour brûler le Coran ou ont insulté et ridiculisé le prophète Mohammad dans leurs journaux et leurs magazines.

Mais de quelle crise l’Occident essaie-t-il maintenant de se dépétrer ?
L’Ukraine et le changement de paradigme mondial en cours…

L’OTAN ne parvient pas à repousser ni même à affaiblir la Russie.
La contre-offensive ukrainienne tant vantée, avec les armes les plus modernes que l’Occident a à offrir, est au mieux un flop, au pire un désastre complet.

En outre, les fissures de la division entre l’OTAN et les pays occidentaux sont plus importantes que jamais et s’élargissent de jour en jour.

La mutinerie Wagner de Rostov, qui a suscité l’espoir des gouvernements et des élites occidentaux que le président russe, Vladmir Poutine, puisse être renversé de l’intérieur, a complètement échoué. En fait, elle s’est retournée contre elle puisque le groupe de mercenaires a été exilé en Biélorussie et qu’il est maintenant stationné aux portes de l’OTAN.

Pire encore, les Arabes, les musulmans et les pays du Sud se rapprochent encore plus de Moscou et de Pékin.
L’Algérie a récemment signé un accord de coopération majeur avec la Russie – renforçant ainsi leur influence sur les marchés du gaz – et une multitude de nations font la queue pour rejoindre les BRICS.

Face à cet échec stratégique et à l’effondrement moral, politique et militaire complet de l’Occident, un supposé malade mental apparaît devant une mosquée de Stockholm, avec la mission prétendument altruiste de brûler le livre saint de 1,8 milliard de musulmans.

Une fanfare médiatique occidentale s’ensuit immédiatement.

Mais cet individu, et d’autres comme lui, ne s’intéresse guère à la défense de la liberté d’expression. Il s’agit d’une stratégie de diversion et, à un certain niveau, les véritables orchestrateurs ne sont pas des fous, mais des hommes très avisés, avec des emplois bien rémunérés et des programmes politiques souvent inavoués.

En effet, ces actes blasphématoires font partie intégrante d’un programme occidental plus vaste, dont l’essentiel est que l’Occident serait « démocratique, tolérant et bon par essence », et que les autres sont antidémocratiques, barbares et fondamentalement mauvais.

Ce mantra n’est qu’une nouvelle version de la déclaration du chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, qui affirmait en novembre dernier que « l’Europe est un jardin », tandis que « la majeure partie du reste du monde est une jungle ».

Le fait que la Russie a récemment adopté une législation criminalisant le fait de brûler le Coran indique que Moscou, comme d’autres, comprend que la question est purement politique – parce qu’elle l’est.


Dr Ramzy Baroud est journaliste, auteur et rédacteur en chef de Palestine Chronicle.
Il est l’auteur de six ouvrages. Son dernier livre, coédité avec Ilan Pappé, s’intitule « Our Vision for Liberation : Engaged Palestinian Leaders and Intellectuals Speak out ». Parmi ses autres livres figurent « These Chains Will Be Broken : Palestinian Stories of Struggle and Defiance in Israeli Prisons », « My Father was a Freedom Fighter » (version française), « The Last Earth » et « The Second Palestinian Intifada » (version française)
Dr Ramzy Baroud est chercheur principal non résident au Centre for Islam and Global Affairs (CIGA). Son site web.

*Source et Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah

Publié par El Diablo

L'actrice Fanny Ardant a lancé un gros coup de gueule contre les journalistes, qu'elle accuse de véhiculer « la pensée unique » et de s'acharner à diaboliser la Russie.

 

Publié par El Diablo

 

 

Deux ans après qu'un commandement armé a assassiné le président Jovenel Moise chez lui en pleine nuit, comment va Haïti ?

Deux ans après qu'un commandement armé a assassiné le président Jovenel Moise en pleine nuit à son domicile, Haïti reste dans le noir, indique un article de l'Agence France-Presse (AFP), ajoutant que l'assassinat "a plongé le pays des Caraïbes dans une crise politique". - chaos humanitaire.

"Le sentiment d'un vide de pouvoir a donné du pouvoir à des gangs criminels redoutables, qui imposent la terreur à volonté : ils tuent, violent, kidnappent et pillent", rapporte l'article, et rappelle que, lors d'une récente visite dans la capitale d'Haïti, Antonio Guterres , Secrétaire général des Nations Unies, a comparé la gravité de la crise à celle d'un pays en guerre et a appelé au déploiement d'une force internationale pour aider la police haïtienne à pacifier la nation.

La publication, citant Guterres, a déclaré: "J'ai ressenti tout l'épuisement d'un peuple qui fait face depuis trop longtemps à une cascade de crises et à des conditions de vie insoutenables (...) Ce n'est pas le moment d'oublier Haïti".

A en juger par cette dernière expression, il semble que l'ONU commence enfin à reconnaître -et maintenant- la "cascade de crises et de conditions de vie insoutenables" qui tourmente la nation caribéenne qui souffre depuis plus de deux siècles, face à la l'indifférence des puissances qui l'exploitaient.

L'écrit publié par l'AFP ne consacre même pas une ligne aux pillages dont la petite nation caribéenne a été victime depuis l'époque de l'esclavage jusqu'à nos jours ; Elle ne parle pas non plus de la pauvreté résultant de la déprédation des ressources à laquelle les puissances occidentales l'ont soumise pendant des siècles.

C'est là la cause profonde des phénomènes sociaux multiples, complexes et douloureux dont, les uns après les autres, le peuple haïtien subit, qui nécessitent des investissements, des ressources, de l'aide, des forces pour le développement plutôt qu'un déploiement militaire étranger, bref pour reproduire le cycle du chaos et de la violence.

Haïti connaît une autre phase aiguë de ce cycle, plus encore depuis le meurtre de Jovenel Moise, un événement "loin d'être résolu, avec peu d'avancées judiciaires", rapporte l'AFP dans son article, décrivant la situation comme "un cocktail explosif dans considéré comme le pays le plus pauvre d'Amérique latine, qui a également été victime ces dernières années de catastrophes naturelles et de crises sanitaires majeures.

Il ajoute que « lassés de tant d'indignation, de tant d'absence de la police et de tant de corruption, certains Haïtiens ont commencé à se défendre, à se faire justice eux-mêmes. Cela a laissé des scènes horribles de lynchage populaire de membres présumés de gangs, qui sont parfois brûlés vifs dans la rue.

Le matériel journalistique assure qu'avec les forces de sécurité affaiblies, les gangs rivaux ont étendu leurs tentacules pour prendre le contrôle d'une bonne partie de la capitale et de plus de la moitié du pays et ont approfondi leurs liens avec la politique et la police.

Un "scénario terrifiant", c'est ainsi que l'AFP décrit Haïti, à partir des données révélées par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) : "la violence des gangs a fait plus de 1.600 personnes tuées, blessées ou kidnappées au cours des trois premiers mois de 2023, 30% de plus qu'au trimestre précédent. Et il a déjà fait plus de 165 000 déplacés internes.

Citant l'organisme susmentionné, l'Agence de presse française ajoute que "les attaques de gangs, les exécutions extrajudiciaires, les enlèvements et les violences basées sur le genre sont devenus monnaie courante dans la vie des Haïtiens, obligeant les résidents locaux à abandonner leurs maisons".

On estime que plus de 200 gangs criminels opèrent dans ce pays, qui fonctionne à plusieurs reprises comme un État parallèle : ils imposent leur loi et contrôlent l'approvisionnement en eau, en nourriture, les communications et même les infrastructures de transport essentielles. De plus, ils se nourrissent de la vente d'armes et de drogue, assure enfin l'article de l'AFP.