dimanche 18 novembre 2018

JE N'AIME PAS LES WEEK-ENDS EN HOSPITALISATION.

J'ai même une profonde aversion pour ces samedis et dimanches où les "patients" - les malades - sont délaissés pendant de trop longs moments, des minutes interminables, parce que ELSAN, qui "gère" la clinique de l'Ormeau, ainsi que plusieurs dizaines ou centaines de cliniques, groupe financier capitaliste inhumain comme l'est le capitalisme exploiteur et oppresseur, rachète et rachète des établissements de santé pour faire du fric destiné à gaver financiers, banques, et actionnaires, au prix de réductions insupportables de personnels, contraints à travailler double, alors que les malades qui n'en peuvent mais, sonnent, appellent, des soigneurs très dévoués, mais dramatiquement insuffisants, qui tardent à voler à leur secours, parce qu'ils ne peuvent pas être partout à la fois. 
Résultat? Les malades s'impatientent, parfois pour des motifs futiles, soit, mais le plus souvent souffrent injustement de ce manque de soins rapides qu'ils attendent de l'établissement où ils sont soignés. Parce que ces personnels soignants sont trop réduits, pour des raisons budgétaires, et non seulement ils sont nécessaires, mais indispensables au bon fonctionnement des soins des "patients", alors qu'ils ont le sentiment de plus en plus fréquent d'être  négligés, délaissés, parce que les groupes financiers qui pompent notre sécu et les moyens de nous soigner préfèrent exclusivement, ou prioritairement, gâter ou gaver de dividendes les actionnaires de ce système probablement condamné par l'Histoire sociale. D'où les suppressions de postes et la détérioration inéluctable des soins et du système de santé. Des mots que dans notre société "moderne" en proie à la mode dominante "libérale", dépolitisée par des médias aux ordres du capitalisme dominateur,  l'on a tendance à oublier, à ranger au rayon des utopies, mais qui pourtant un jour devraient reprendre tout leur sens, sur le front des luttes sociales à venir.
Je ferme la parenthèse qui n'en était pas une. Cinquante ans de militantisme au seul service des humbles, des travailleurs et salariés les plus modestes, luttes politiques, sociales, humanistes, humaines, syndicales, solidaires, internationalistes, sans dévier d'un pouce, sans jamais trahir l'unique engagement de ma jeunesse, envers le parti des pauvres, de la classe ouvrière, des paysans, artisans, petits commerçants, le même depuis 1966.  Au service de tous! TOUS !!! De n'importe quel bord, de n'importe quelle opinion, religion, ou pas. Cela ne peut s'effacer. Je partirai avec. Et c'est ma fierté. Même si elle n'est pas ou ne fut pas toujours comprise. Mais le plus souvent, au contraire, elle fut appréciée par les plus sages. Sages, non pas parce qu'ils me ressemblaient, mais parce que nous nous découvrions le même amour du don de soi, et du prochain. Quelle richesse, celle de se découvrir, de s'apprécier, de se respecter, sans ostracisme ni entêtement sectaire!
Je rentre de 10 heures de veille, de présence auprès de Gisèle, de soins et d'attentions, de pression psychologique, le temps largement suffisant pour apprécier le dévouement immense des soignants, un travail usant, éreintant, exemplaire, dont les dirigeants de ces groupes financiers inhumains abusent au détriment, je le répète, des salariés qu'ils exploitent, et des "patients", premières victimes de cet esclavage moderne. Sinon, notre journée fut assez calme, apaisante, beaucoup de mini sommeils pour ma perle chérie, quelques visites, dont celle de nos "chers voisins" niçois. Un repas aux cèpes à midi, récolte 2016 dans les bois de la vallée de l'Arros, très  peu de rôti de porc.Ma biche a paru apprécier, faire honneur.....Sinon, à quoi servirait-il que Ducros se décarcasse, comme je lui ai dit ce midi, lorsqu'elle m'a dit qu'elle n'y trouvait pas le goût de l'ail? Un ail bio de notre jardin! J'ai apporté ce matin les dernières framboises, la première orange de notre oranger, les deux premiers citrons de la récolte 2018 de notre citronnier. Je suis sûr que ma perle chérie apprécie ces pensées peut-être puériles, mais pour moi symboliques, de mes attentions et de mon amour pour celle qui m'a tant donné. Et que je me résous pas à imaginer me laisser seul. Pensée insupportable.
A demain, mon trésor.....Et vous qui me lisez....