Entorse aux habitudes.
Publié le 17 Février 2020 Blog Canaille le Rouge
Un Veran incommodo
Une fois n’est pas coutume, permettez à Canaille le Rouge de faire une entorse à la loi de 1905 et à ses principes de laïcité.
Depuis hier concernant une appellation dont l’origine mérite d’être contrôlée, il préfère le saint au laïc,
C’est de Veran qu’il s’agit .
Autant le sanctifié qui, largement installé dans un élégant
verre à pied, mire sa robe d'or pâle et se marie avec quelques rondelles
d’andouille, un sandre, ou même une plantureuse raclette, à tout lieu
de faire apprécier sa messe, autant celui mis en place pour palier aux
frasques que les bien-pensants classent sous le terme de cochonneries
d’une andouille grillée est à honnir aux yeux de tout le paysage
politique et au plus vite.
Grandit sous serre rose, poussé aux engrais d’un PS
s’ultra-libéralisant , le sieur Veran, 1er de cordée de l’opportunisme
macronien ambiant, s’est fait connaître comme rapporteur du budget de la
santé et ayant au passage proposé de sortir la sécu de la Constitution.
Après s’être fait rabrouer – non pour l’idée mais pour avoir
mis ses pairs en délicatesse pour l’avoir publiquement exprimée – le
voila titulaire du maroquin de la morbidité programmée et de la casse
sociale. Le neurologue à peine arrivé met les nerfs :
Le secrétaire du syndicat des urgentistes responsable fédéral de la CGT a immédiatement réagi :
"Pour
nous, mettre comme ministre celui qui avait été à la manœuvre pour
faire voter la loi de finance, qui motive aujourd'hui le mouvement à
l'hôpital, ça frise la provocation" (Ch Prud’homme).
C'est vrai que mettre ce fauve
reptilien à ce poste , c’est comme envoyer une association de pyromanes
en vacances au cœur de la foret landaise, installer Kerviel comme gérant
de l’Euromillion ou mettre Spaggiari veilleur de nuit chez Van Cleef et
Arpels.
Du point de vue de la méthode
choisie par Touthenmacronaparte, c’est délicieux. En plein milieu de ce
que le pouvoir a boosté comme étant une crise sanitaire majeure, de
façon à ne pas avoir à s’expliquer dans le débat sur la crise sociale
qui l’est beaucoup, plus, la maison 2EMP* envoie en campagne la cheffe
de état major de crise en lui ordonnant d’aller jouer les Rastignac sur
un terrain qu’elle a contribué à médicalement et socialement sinistrer
Vendredi encore, « new Buz’in Paris » disait sur France-Inter qu’elle ne « pourrait pas » être candidate en raison de son agenda « très chargé » et du « surcroît de travail » provoqué par la crise du coronavirus.
Mais le chef ayant causé, les macronquenots se mettent en ordre de marche... au pas.
Candidate imposée, va-t-elle
devoir telle légionnaire en OPEX sauter sur le 13e ou à Belleville, le
côté Chinatown pouvant donner illusion de poursuivre le combat contre
les milices du terroriste Covid-19 ?
En attendant, côté pouvoir,
remplacer une toubib par un Toubib n’est pas vecteur de santé pour la
santé tout comme côté municipal, avoir 3 femmes têtes de liste éligibles
au fauteuil de 1er échevin de la capital relève d'un Paris aléatoire et
n’est pas la garantie de la clarté et la purification des mœurs
politiques.