jeudi 19 mai 2016

MA FERIA VICOISE: LA CONCOURS DE DIMANCHE

Casi lleno.... Mais selon la formule claironnée à 11H au micro des arènes, paseillo annoncé avec un bon quart d’heure de retard, « vu l’affluence à la taquilla ». Quart d’heure gascon, certes, mais détestable habitude et lacune imbuvable dans l’organisation du CTV, pour le public qui est à l’heure, parce qu’il a su prendre,lui, comme toujours, ses dispositions. Ailleurs, l’heure, c’est l’heure ! Les retardataires sont priés d’attendre au pied de l’escalier la fin de la lidia en cours, jusqu’à l’arrastre. Ici, on s'arrange.....
Il y avait pour ouvrir les débats un « QUINTAS RESINES », dont la lidia se cantonna en tout et pour tout à l’épreuve de la pique, malgré les tentatives d’ENCABO à tirer quelques muletazos désespérés; le « QUINTAS » s’était comporté en vrai toro contre la cavalerie, mais ce fut tout, et le torero dut se résoudre à châtier pour tenter de cadrer et de tuer le retors. Pinchazos et bajonazo : à oublier, animal et bipède l’un et l’autre aussi décevants.
Puis c’est au tour de Javier CORTÈS de se mesurer à « Salta Cancela », le càrdeno oscuro de « Los MAÑOS », bien dans le type SANTA COLOMA des éleveurs de SARAGOSSE ». Grand moment dans la tradition Vicoise. L’animal va aller quatre fois au cheval, l’ultime charge accourue depuis l’opposé du cercle, pour une pique de tienta, mais une dernière charge aussi glorieuse que les trois premières, toutes magnifiques d’allant et de bravoure, l’ultime provoque l’ovation du public debout et déclenche la musique (!!!) Avant cela, le bicho avait poussé la monture de REHABI pendant de longues minutes, sans vouloir se séparer du peto, malgré les tentatives de quite du peon de brega et du matador. Puis deux paires de banderilles de Marco LEAL dans le berceau, et salut mérité du torero de plata. Tous les ingrédients d’une matinée qui restera gravée sur les rétines.
La suite sera plus banale, le toro se décompose assez vite, malgré quelques gestes méritoires, le torero ne parviendra pas à reprendre le dessus sur un animal qui avait beaucoup donné pour ce premier tiers d’anthologie. Recherche de querencia aux tablas, bajonazo, une oreille que la vilaine épée aurait dû nous épargner. Mais Amestoy, accroché à son palco vicois, n’a pour ce « détail » – l’épée de verdad donnée en toda ley- aucune préoccupation autre que celle de ses semblables : présider, distribuer, durer....
Vuelta au toro, vuelta de CORTÈS, rien à dire, mais vuelta du piquero, qui à mon sens est excessive, mais là encore chacun comble ses désirs, et ce ne sont pas les emplumées de parade qui feront respecter des règlements dont tout le monde festayre se fout.
A la suite de çà, le HOYO DE LA GITANA en fit voir de toutes les couleurs au piquero BERTOLI, qui se fit culbuter à la quatrième embestida. A ce seigneur toro il fallait opposer un combattant du même acabit. Las, le froid DUFAU le fit passer de loin, de très loin, pico à outrance, et le public pourtant acquis au local du jour, n’eut que des regrets à se mettre sous la dent. Malaise, même parmi ses fans les plus inconditionnels. 
 
Le colorado MARTINEZ PEDRÉS HERMANOS prit lui aussi ses quatre rations de fer sans trop rechigner. Mais ENCABO ne sut pas non plus profiter de sa noblesse et se hisser à sa hauteur. Ni figura, ni torero macho, on se demande aujourd’hui quel créneau offrir à ENCABO pour poursuivre une carrière bien compromise.
Déception avec le « FLOR DE JARA » : peu ou pas de qualités, hormis ses trois charges contre la cavalerie. Et séquence de destoreo de CORTÈS, qui ne voulut pas l’affronter dans les règles, pico à volonté, passes de profil, avant une demi épée.
Pour conclure, un « PEDRAZA DE YELTES » qui eût mieux mérité que d'être opposé au torero Landais. Qui nous servit sa faenita sans relief, le poignet rude, sans effet sur un adversaire qui le domina de bout en bout, et l’envoya même au tapis : éternel problème des garçons qui font des passes de profil et parviennent finalement, malgré toutes les précautions, à s’envoyer le toro dessus en se découvrant ….
Matinée de bout en bout intéressante, parfois passionnante : 2H45 de spectacle. Et surtout un toro MAÑO qui fit se soulever la plaza entière.
Il n’en fallait pas plus pour qu’un incorrigible ennemi de la fiesta brava, «  OUI ! OUI ! INDULTER EST UNE ERREUR, UN CRIME, LA CORRIDA EST SUFFISAMMENT DÉCRIÉE POUR LA RAMENER A UN SPECTACLE BANAL, DÉPOUILLÉ DE SA SIGNIFICATION NATURELLE : LE COMBAT A MORT  D’UN FAUVE », pour que le chroniqueur de toro bravo, un de ces prétendus aficionados qui ne peuvent se guérir de cette ridicule et dangereuse maladie de l’indultite, écrive sur son blog : « On tenait là assurément un vrai toro d'indulto"!
Mais que ces types nous emm......., .à ne savoir rêver que d'indulto, sans cet acte suprême qui est le fondement même de la corrida. La corrida sans la mise à mort est la fin programmée de la corrida. C'est accéder aux exigences des animalistes : c'est se coucher devant les interdits qu'ils nous préparent.
Comme disent nos amis Espagnols, en parlant de toutes les magouilles et les trampas  qui préparent la mort inexorable de la FIESTA BRAVA:  ASCO!